Modèle de fiche de présentation : Jehan Hil' Jildwin, Intendant de l'Académie

Nom - Hil' Jildwin

Prénom - Jehan

Race - Humain

Age - 49 ans

Classe - Et pas qu'un peu Intendant

Jehan Hil' Jildwin est un homme particulièrement efféminé aux cheveux longs et ondulés et aux gestes particulièrement équivoques venant d'un homme. De taille moyenne, il est de condition athlétique malgré ses fonctions bureaucratiques, et passe son temps à accourir ou tout simplement à courir d’un lieu à l’autre. Ses yeux verts recèlent une malice infinie. Son visage fin relevé par un bouc finement taillé lui donne un air rusé. Ses habits à la fois élégants, pratiques, et solides lui confèrent une prestance qui le fait souvent passer pour le Magister de l'Académie, illusion avec laquelle il joue beaucoup. Sa mise comporte une espèce de chapeau noir, un habit rouge porté sur un pourpoint foncé, un pantalon en cuir, et des bottes noires d'excellente qualité. D'ordinaire, il ne porte apparemment aucune arme, mais il emporte parfois avec lui deux dagues qu'il dissimule dans les manches de son habit rouge. Sa voix porte loin, et peu sont ceux qui sont incapables de reconnaître Jehan en le croisant ; difficile d’oublier ses gestes lestes et son humble magnificence…


La bonne humeur de Jehan et son extrême sociabilité ne sont plus à démontrer depuis longtemps. Soucieux de remplir ses devoirs, il se montre omniprésent dans l'Académie et en connait tout le personnel et la plupart des élèves qu'il traite avec familiarité. Cependant, sous le masque de son affabilité et sa " lâcheté ", se cache un homme rusé qui sait comment obtenir des informations qui lui sont nécessaires et qui en sait fort long sur les affaires de l'Académie. Personne ne s'en doute, mais il est une véritable éminence grise au service de l'Académie. Mais sa compétence et son intelligence supérieure ne sont pas toujours décernées par ses pairs, qui auront d’abord à faire à son manque d’organisation effarant. Non pas que Jehan ne soit pas capable de retrouver ses affaires, mais l’apparence bordélique de sa manière de ranger n’est pas pour encourager les autres à chercher quelque chose à sa place. S’il rechigne internement au travail, il le fait pourtant toujours de manière très efficace, et prend très à cœur l’ensemble de ses tâches. Excentrique, Jehan a aussi tendance à penser à tout et à n’importe quoi, ce qui, lié à son ambition monumentale, peut le mener dans des situations quelque peu originales, même si inoffensives. Mais n’oublions pas le plus important : Jehan est multiple et indivisible.


Courageux, dévoué, intelligent, observateur, rusé, social.


Dissimulateur, manipulateur, menteur, égocentrique.


Jehan est bisexuel, même s'il le cache bien. Sa main gauche est faite de métal, se l'étant faite coupée alors qu'on l'accusait du meurtre de l'Empereur Sixième... Terrible histoire.


Toutes. Jehan est très compétent pour gérer un domaine, que ce soit le côté administratif ou financier, et sait s’informer et parler aux gens. A une époque lointaine, Personne l’égalait personne ne l’égalait au lancer de couteaux divers et variés, mais son passé d’assassin est depuis longtemps révolu que tu crois et ses habilités ont eu le temps de rouiller. Qui sait ce qui arriverait s’il réessayait un jour. Il sait bien sûr lire et écrire et passe beaucoup de temps à cela, et monte à cheval passablement bien. Il sait aussi danser comme le gentilhomme qu’il est, coudre, faire des châteaux de cartes, jardiner, faire des bateaux en papier, et multiples autres choses toutes plus intelligentes les unes que les autres.

Orphelin.


Jehan est issu de la petite noblesse et son amitié avec Merwyn Ril' Avalon lui vaut des faveurs et des envieux.


Issu de la famille noble des Hil' Jildwin, Jehan est le fils d'Erwin Hil' Jildwin et de Kaereth Hil' Jildwin. L'enfance de Jehan fut relativement heureuse, en dépit des problèmes financiers que connaissait une famille ruinée. Erwin mourut de manière prématurée et Jehan ne dut jamais savoir comment son père mourut. Quant à sa mère, Kaereth, elle mourut de maladie pendant un rude hiver alors que Jehan n'était âgé que de huit ans.

L'enfant fut recueilli par Cinhil Til' Keyr, un ami d'Erwin, qui s'occupa alors de lui donner l'éducation convenable d'un aristocrate. Jehan faisait preuve d'une remarquable facilité d'apprentissage et passait énormément de temps à observer les serviteurs de Cinhil dans leurs occupations. L'enfant fut par ailleurs très impressionné par Kei, l'Intendant de Cinhil, un homme fort discret au demeurant, qui faisait preuve d'une remarquable efficacité. L'homme semblait toujours au courant de tout, il semblait omniprésent, et il détenait un pouvoir conséquent. Sous l'aile de Kei, Jehan apprit à savoir administrer un domaine de manière efficace, compétences que le pauvre Cinhil ne possédait guère. De manière moins officielle, il apprit aussi le côté plus obscur de la vie des nobles, et joua un rôle plus ou moins net dans certains complots. A 15 ans, il s'était révélé capable d'administrer efficacement, parlant avec les serviteurs pour apprendre les dernières rumeurs, observant, manipulant des marchands pour obtenir ce qu'il voulait au meilleur prix.

Bien entendu, Jehan était bien loin d'avoir appris toutes les ficelles du métier et il manquait d'expérience, mais cela ne l'empêcha pas de quitter le domaine des Til' Keir pour voler de ses propres ailes. Ou bien pour fuir des démêlés qu'il avait eu avec une servante... on ne sut jamais vraiment pourquoi. Alors qu'il n'était pas âgé d'une vingtaine d'années, Jehan chercha à rencontrer Merwyn Ril' Avalon. Il avait entendu dire que le célèbre dessinateur faisait bâtir une école dans les environs d'Al-Poll et le jeune homme pensait que c'était le genre d'opportunités qui ne se présente qu'une seule fois dans une vie. Jehan eut bien des difficultés à parvenir à ses fins, mais à force d'insister, Merwyn, passablement lassé, lui laissa sa chance.

Depuis, devenu Intendant de l'Académie, Jehan n'a que rarement fait regretté son choix à Merwyn et les deux hommes se sont quelque peu liés. Cependant, ce que Merwyn ne sut jamais, c'est le nombre d'affaires que Jehan étouffa pour sauver ses abattis...

[Rappel : Jehan discute ici tout seul avec Merwyn parce que le membre qui joue Merwyn n'est plus actif. En revanche, lorsque vous faites votre Rp, songez que quelqu'un vous répondra, donc ne faites pas toute la conversation tout seul.]

Jehan avançait d’un pas conquérant et glorieux dans les couloirs de SA future Académie. Lui, le grand, le beau, le magnifique, l’indicible, le talentueux, le parfait, le multiple, l’indivisible Jehan venait présenter son humble aide au grand Merwyn Ril’ Avalon pour gérer l’Intendance de son école bientôt pleine d’élèves braillards, gluants et pleurnichards. Tout le monde savait que les Dessinateurs, ces ingrats personnages, étaient toujours occupés et ne prenaient pas la peine de s’occuper des basses besognes et de la paperasserie. Jehan Hil’ Jildwin se sacrifierait à cette tâche ingrate, mais avec la grandeur d’âme qui le caractérisait. S’il devait se tuer à la tâche pour rendre un semblant d’ordre et de discipline à cette institution, et bien, oui, il en mourrait, parfaitement ! Et un tombeau de marbre serait érigé à sa mémoire dans le parc, à l’exact endroit où les chemins bifurquaient, et une flèche d’améthyste s’élancerait vers le firmament pour symboliser la perfection qu’il incarnait, et les élèves déposeraient des gerbes de fleurs, les yeux remplis de larmes, tous les matins, pour honorer le plus grand Intendant que la terre ait jamais porté..
Oui, ce serait beau. Et puis, ça ne pouvait qu’être beau, puisqu’il s’agissait de sa tombe à lui.

Toutes à ces humbles réflexions sur sa propre personne, le fringant Jehan Hil’Jildwin atteint le bureau de Merwyn, cette Terre Promise à laquelle il aspirait en fin de compte. Qui ne rêvait pas d’être Magister à la place du Magister ? Mais chuut. D’un mouvement efféminé, il arrangea ses cheveux et son bouc nouvellement formé (il ne doutait d’ailleurs pas de lancer une nouvelle mode), puis frappa deux coups à la porte.  

Merwyn Ril’ Avalon lui ouvrit avec la simplicité qui le caractérisait ; le grand dessinateur l’accueillait avec le sourire comme s’ils étaient amis d’auparavant. Pourtant, la Dame savait comme Jehan avait insisté pour enfin obtenir un entretien avec le Libérateur, et ses méthodes étaient parfois passées au-delà des limites de l’éthique et du convenable. Mais il se trouvait enfin en face de l’Homme. Let’s go, c’était sa seule chance de faire montre de ses capacités de verbe et de persuasion :

- Sire Ril’ Avalon, je me présente humblement devant vous pour me mettre à votre service. J’ai cru entendre à Al-Jeit  que vous avez le besoin immédiat d’un Intendant de qualité pour assurer le maintien de l’ordre administratif dans votre école déjà réputée. Il se trouve que je possède moi-même la qualification nécessaire pour gérer ce travail, et je m’en acquitterais avec honneur et assiduité, si vous me laissez une chance de faire mes preuves. Vous trouverez –il lui tendit un parchemin de recommandation- dans cette missive mes références : Cinhil Til' Keyr, un noble dont vous connaissez sûrement la réputation, y fait la description de mes capacités d’administration et des nombreux services que je lui ai rendus par le passé, malgré mon jeune âge.

Si cette lettre était authentique ? Nul ne le savait. Et rien dans le visage affable et rusé du jeune Jehan Hil’ Jildwin ne laissait deviner s’il s’agissait ici de fierté personnelle ou de roublardise magnifiquement orchestrée. Et puis, même s’il s’agissait d’un faux, cela tournait en sa faveur : un Intendant devait être capable de parvenir à ses fins… quelques soient les moyens.

- Je vous prie, sire Ril’ Avalon, de faire abstraction de mes vingt ans : je me pense suffisamment mature pour gérer une institution de cette envergure et maintenir votre éclat auprès de l’Empereur. Vous trouverez, de plus, que la jeunesse permet l’innovation, et qu’il vaut mieux pour vos élèves avoir affaire avec un Intendant qui peut les comprendre, plutôt qu’un grand ponte de l’administration dont les vingt ans sont une époque révolue et utopique.

Nul ne sut jamais quels furent les mots exacts de Merwyn à ce dithyrambe. Nul ne sait d’ailleurs s’il y répondit quelque chose. Et d’ailleurs, nul n’a envie de savoir exactement quels furent les autres moyens employés par Jehan pour parvenir à ses fins, car si on s’en fiait à sa réputation, il était doué dans de nombreux domaines de persuasion…
Toujours est-il, Jehan finit Intendant de l’Académie, et il s’accrocha de toutes ces griffes à ce poste, à tel point que même lorsque Merwyn avait disparu, il était toujours en poste, à veiller à l’administration de l’Académie de Merwyn… à sa manière.

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