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| Je sais que je t'aime [Inachevé] | |
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Maître Marchombre ...Je crois? Messages : 1301 Inscription le : 17/04/2007 Age IRL : 32
| Sujet: Je sais que je t'aime [Inachevé] Mer 21 Avr 2010 - 21:10 | | | [Viens de l'aile ouest "Je sais que je te hais" ]
Arro s'avança entre deux Mercennaires. Marlyn, juste devant lui, ouvrait la marche. Tentant d'engager une quelconque conversation, le marchombre lança à un mercenaire.
-Dites mon brave, cela ne vous ennuie pas de gardez de tel endroit lugubre ? Sans voir la lumière du soleil, cela doit être fort embêtant ?
Cela ne sembla pas toucher son interlocuteur, cela décida le jeune homme à lancer une petite pique :
-Votre mutisme confirme mon idée sur votre ordre... Petit être perfide vivant dans le noir. C'est marrant, ça me rappelle la définition d'une chauve souris.
Voyant le sourire naitre sur ses gardes, appréciant le compliment pour eux, d'être aussi vil, discret qu'une chauve souris.
-Ouais, aussi poilue et con...
Arro remarqua un petit élan de la part des deux Mercenaires du Chaos. Il se demanda pourquoi ces imbéciles avaient autant de sang froid, car dans le cas contraire, il aurait pu se défendre et cogner un peu sur leurs faces. C'est avec un petit sourire ironique que le marchombre sombra dans un silence immense. Puis, alors que le petit groupe allait arriver, Marlyn le prévint :
- Tu peux lui parler à travers la porte. Si tu fais preuve de retenue, je te ferai peut-être entrer. Si elle n'est pas déjà morte...
Le marchombre n'aimait pas qu'on lui donne des ordres et des conseils. Ayant une langue bien pendue, le jeune homme répliqua :
-Si j'ai de la retenue, ce n'est pas pour ton bel oeil... Et sa cause n'est pas non plus dut au fait qu'une épée de Damocles se trouve sur la tête de ma famille. Tu le sais aussi bien que moi que s'il y a combat dans l'immédiat, deux seuls personnes s'en sortiraient et ce ne serait pas ces deux là. Ma retenue n'est dut qu'à mon bon vouloir.
Avec une assurance qui n'avait d'égale que son inquiétude pour Kushumaï, il s'approcha de la porte et d'une voix tremblante d'impatience, Arro demanda :
-Kushumaï, Kushu ? Tu... tu es la ?
Une larme coula sur son visage, espérant une autre réponse que le silence.
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| | Messages : 345 Inscription le : 06/07/2007 Age IRL : 31
| Sujet: Re: Je sais que je t'aime [Inachevé] Jeu 22 Avr 2010 - 18:05 | | | Les yeux fermés et la respiration régulière, la jeune femme s’était laissé allée à quelques heures de repos, seuls moments où la sérénité s’emparait de tout son être. La captivité avait fini par avoir raison d’elle et de sa volonté de se battre. Elle subissait, se taisait et avait perdu l’espoir de revoir ne serai ce qu’une fois la lumière du jour. Même ses rêves avaient disparus pour laisser place à un lourd voile noir. Sa poitrine se souleva pour redescendre lentement, la tête penchée mollement sur le côté, ses cheveux emmêlés lui tombant devant le visage. Un petit gémissement, et elle s’éveilla doucement, sa main massa un instant sa nuque douloureuse. Un instant passa…le temps qu’elle reprenne pied dans la réalité. Elle retrouva avec regrets et résignation sa geôle humide et sombre, et la chaîne métallique qui reliait sa cheville au mur de pierres froides. A quoi cela servait il de vouloir s’échapper ? Ce rêve n’apportait que de la douleur..pour cela il fallait briser la chaîne, la porte, passer sous la vigilance accrue de plusieurs gardes mercenaires et en plus, il fallait échapper à ELLE…La vipère, la vicieuse, elle, la mercenaire la plus cruelle…Marlyn…
La jeune captive, jadis rebelle, s’était muré dans un silence sinistre depuis quelques temps. Son bourreau lui avait retiré la seule chose qui l’incitait à se battre, à lutter : son amour pour son mari, et son enfant. Elle lui avait retiré son enfant…Sa main caressa avec nostalgie son ventre et ferma les yeux un instant pour retenir une larme de chagrin. Ses vêtements en lambeaux, tachés de sang, ses cheveux en bataille et sa peau salie, témoignaient de leurs conditions d’emprisonnement. Elle aurait pu tout subir, tout les supplices un par un, mais perdre son enfant si près de l’accouchement était une épreuve trop difficile pour elle. Elle s’en voulait cruellement, se jugeant coupable de la mort de son enfant. Si elle s’était tue, si elle s’était fait discrète, peut être que la mercenaire lui aurait laissé la paix, peut être qu’il serait encore en vie, à l’abri, dans son ventre…ou peut être serait il né, qui sait ? Les douleurs physiques étaient encore très présentes mais les pires étaient les douleurs mentales. Le visage de son mari devenait flou, indistinct. Depuis combien de temps était elle ici ? Combien de fois a-t-elle été torturée ? Elle en avait perdu le compte…
Elle s’assit contre le mur du fond en ramenant contre elle ses jambes qui firent tinter la chaine de métal sur le sol de pierre. Même les gémissements des autres captifs s’étaient tus, remplacés par un silence de pierre, un silence de mort, un silence de désespoir, chacun se raccrochant aux quelques souvenirs du dessus, de leurs proches, de leurs rêves. Elle, s’était laissé au vide profond, aux rêves et espoirs inexistants, et aux projets qui se limitaient à contempler encore et encore les pierre de sa cellule, à compter les gouttes d’humidité qui glissaient le long des murs. Elle avait depuis longtemps oublier le son de la cascade, des oiseaux, et du bruissement du vent sur l’herbe du jardin de l’Académie. Les cris, les tintements des clés et de la chaine en métal, tout cela, c’était son quotidien à présent. Elle leva les yeux au ciel, et resta ainsi, sans d’autres objectifs que d’oublier tout cela. Une fois de plus, elle entendit des pas dans le couloir, et des personnes s’arrêtèrent devant sa porte. Était ce l’heure pour elle, de son rendez vous avec Marlyn ?
Elle regarda les barreaux en haut de sa porte, sans arriver à discerner les personnes qui étaient derrière, mais au fond, quelle importance ? Elle repoussa les mèches qui lui tombaient sur le visage d’un air indifférent.
-Kushumaï…Kushu…tu es là ?
Elle tressaillit…cette voix…non cela ne se pouvait…Son cœur battait plus fort, une lueur d’espoir s’alluma dans son esprit, mais bientôt ternit par le souvenir de ses séances de tortures avec la mercenaire qui s’amusait de temps à autre, grâce au dessin, à lui faire entendre des voix, lui montrer des choses…La captive se recroquevilla et baissa la tête, tremblante.
-Laisse moi…laisse moi…
Et comme elle n’entendait pas le son des pas s’éloigner de sa porte, elle haussa la voix:
-Lâche moi Marlyn ! Que veut tu de plus ? C’EST FINI !! TU COMPRENDS ?! SORS DE MA TETE !!
Ses paroles s’éteignirent dans un sanglot qu’elle n’arrivait pas à contrôler. La douleur était trop présente, et la blessure, trop récente. La prochaine fois qu’elle serait torturée, elle pensait se débrouiller pour qu’elle l’achève. Après tout, elle était une mère indigne, une femme faible et honteuse…Elle rendrait plus service à son mari si elle disparaissait définitivement…
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| | Maître Marchombre ...Je crois? Messages : 1301 Inscription le : 17/04/2007 Age IRL : 32
| Sujet: Re: Je sais que je t'aime [Inachevé] Sam 24 Avr 2010 - 2:01 | | | Arro écouta avec peine les paroles de son épouse. Il comprit que l'esprit de Kushumaï était voilé par les heures et les heures de torture, mais aussi par la perte de leurs enfants. Le marchombre mit une main dans sa poche dans un mouvement rapide fluide, les deux Mercenaires attrapèrent et dégainèrent leurs sabre craignant une représailles de la part du jeune homme. Une dague habilement utilisé pouvait en effet leur tailler la gorge avant qu'ils n'aient pu sonner l'alerte et Marlyn, bien qu'ayant un don du dessin assez puissant et des compétences au combat bien développé, aurait certainement finit assommé, résultat Arro se serait enfui, surement avec sa femme et aurait laissé les corps gisant en plan. Ou alors, sous le coup de la tristesse, ils les auraient attaqués, mais aveuglés par les larmes et la colère, il se serait fait tuer en quelques coups de sabre.
De sa poche, Arro sortit une flute, les Mercenaires n'en crurent pas leurs yeux et rangèrent leurs sabres, ne comprenant pas le marchombre.
De sa flute, il la porta à ses lèvres et de sa bouche, il y souffla.
De sa flute, un son sortit, doux, apaisant, calme et reposant.
De ce son sortit une larme, puis un peu plus.
Voici que les mercenaires se trouvaient face à un spectacle qu'il ne verrait jamais plus et qu'aucun autre ne verras... Un marchombre pleurait. Pourtant, aucun soubresaut dans le son, il était fluide, presque enchanteur.
Arro laissa une main jouer de sa flûte pendant quelque seconde, durant lesquels, la seconde main vint crocheter avec aise le cachot de Kushumaï. Sans entendre les remarques des mercenaires derrière lui, il avança, la flûte au bec et les larmes aux yeux. Le son lumineux envahis le silence sombre et morbide de la prison. Ses rivières de larmes rencontrèrent les yeux farouches de la Lupus. Le son toucha juste, les sanglots cessèrent, la respiration se fit plus calme, toujours étaler sur le sol dans une position de souffrance, on aurait pu croire qu'elle dormait.
Le jeune homme arrêta de jouer, il s'agenouilla et pris Kushumaï dans ses bras. Taisant un instant ses sanglots, Arro put placer quelques mots.
-Ne t'inquiète pas, il n'y a pas de Marlyn sous cette voix, il n'y a que moi, Arro... le seul, l'unique Arro...
Il berça doucement sa femme et chantonna une petite comptine. Kushumaï ne parlait plus et le méandre de ses pensées chaotiques ne laissait aucune chance pour que son mari ne puisse décrypté quelque chose de concret derrière les yeux vidés par la fatigue et la torture.
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| | Messages : 345 Inscription le : 06/07/2007 Age IRL : 31
| Sujet: Re: Je sais que je t'aime [Inachevé] Ven 30 Avr 2010 - 21:48 | | | Un silence se fit de l’autre côté de la porte de sa cellule. Elle retint son souffle, et perçut un son faible, qui s’intensifia progressivement. Le son doux et enchanteur d’une flute. Elle se remit à respirer, plus calmement. Elle ferma les yeux un instant, se laissant bercer par la mélodie enchanteresse de la flute. Elle se diffusa dans l’obscurité de la pièce et sembla y apporter un peu de lumière et d’espoir dans ce monde de ténèbres. Le son, fluide, entra en elle, et l’apaisa. Qui aurait cru qu’une mélodie eut ce pouvoir ? Elle entendit la porte s’ouvrir en un grincement et ouvrit les yeux. D’abord, elle ne le reconnut guère, la silhouette se découpait dans la lumière du couloir, et elle détourna le regard. Le musicien, l’auteur de cette mélodie s’approcha et se pencha sur elle, posa la flute et la serra dans ses bras, sans un mot. Elle reconnut cette odeur, qu’elle avait cru oubliée à jamais. Elle ferma les yeux et des larmes silencieuses coulèrent sur ses joues. Ses bras viennent serrer l’homme en question, l’homme, cet homme, le sien. Elle affirma ses prises, comme pour s’assurer que cela n’était pas qu’un autre mirage. Les mots lui manquèrent, alors elle se contenta de rester comme cela, immobile, serrant le jeune musicien qui avait su l’apaiser sans même un mot. Elle nicha son nez dans le cou de ce dernier pour mieux s’imprégner de son odeur. Elle s’éloigna un peu de lui pour mieux observer son visage creusé par la fatigue et l’inquiétude. Elle passa sa main sur ses joues, ses mâchoires, lentement, comme pour mieux se rappeler de chaque détails qui s’étaient perdus avec l’usure de la captivité. Les cheveux étaient nettement plus courts, mais cela mettait en valeur la courbe de sa mâchoire, et son regard d’un bleu étincelant.
-Tu as tellement changé…mon amour…
Ses lèvres arrivèrent à esquisser un sourire maladroit, mais on pouvait voir dans son regard une lueur de tristesse. Ses yeux se baissèrent sur son ventre à nouveau plat. Seul le sang témoignait que tout cela était réel…Mais tout est fini à présent. Son sourire disparut, et le silence s’installa à nouveau. Ses mains retombèrent sur les genoux de son mari. Comment cela se faisait il qu’il soit là ? Les mercenaires auraient ils finalement un cœur, même si ce dernier était de pierre ? Elle maudissait sa captivité, son imprudence, sa maladresse, son insolence qui avait couter la vie de son enfant. Elle maudissait sa propre existence, et avait honte de son comportement et de son apparence négligée.
-Je…
Par où commencer ?
-Je…
Les mots n’arrivèrent pas à sortir de sa bouche. Elle se contenta de garder la tête baissée, les cheveux devant les yeux et les mains agrippées sur le pantalon de toile douce du jeune homme qui la contemplait en silence. Il devait être déçu d’elle, et il y avait de quoi. Où était passée la femme qu’il avait connu, et qu’il avait aimé ?
-Je suis tellement désolée...! Pour tout !
Les sanglots reprirent et mirent fin à ces paroles sincères. Elle se sentait responsable de tellement de choses que le poids des regrets emprisonnait son coeur comme son corps était captif de cette cellule miteuse.
[désolée c'est pas terrible =( ]
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| | Maître Marchombre ...Je crois? Messages : 1301 Inscription le : 17/04/2007 Age IRL : 32
| Sujet: Re: Je sais que je t'aime [Inachevé] Dim 2 Mai 2010 - 1:20 | | | Au milieu des sanglots, la voix casser d'Arro retentit :
-Nous avons tous deux changés... Beaucoup... Peut être trop ?
Le marchombre sera un peu plus Kushumaï dans ses bras. La demoiselle avait le visage émacié par les heures d'emprisonnement, ses cheveux avaient perdu leurs éclats, ses yeux étaient ternes. Elle pleurait leur enfant perdu, elle pleurait pensant que la faute était sur elle. Arro murmura :
-Ne pleure pas... Ce n'est pas de ta faute... J'aurais du vous protéger, être là... Je devais
Sa voix se brisa et s'enfuit dans sa gorge, la nouant au passage. Avec douceur, il embrassa le front de sa femme. Il la berça un instant et caressa avec douceur ses cheveux. Des larmes continuèrent de couler le long de ses joues. Que pouvait-il faire ? La sortir de la ? Comment, par quel moyen ? La force ne ferait qu'aggraver la situation, la ruse ne marcherait pas, la supplication non plus... Que faire ? Il n'avait rien. Mais cela ne pouvait continuer, la torture s'affichait dans chaque partie du corps de Kushumaï. Pourquoi ? Il n'avait rien fait. D'une voix nouée, il demanda :
-Dites, les trois pseudo méchant dehors, ça vous gênerait de me dire pourquoi vous l'avez mit dans cet état, alors que le contrat stipulait que rien ne devait lui être fait tant que je ne commettais rien de compromettant envers vos plans ? Si vous n'avez pas de réponse, je demande réparation.
La voix du marchombre pris de l'assurance, flamba d'une énergie galvaniser par la colère, l'espoir et l'amour qu'il portait à sa femme.
-Si vous restez silencieux, je demande alors à ce qu'on la déplace dans notre chambre. Si vous voulez l'emprisonner je veux bien, mais dans notre chambre. Ou dans un endroit confortable...
Il ne regardait pas ses interlocuteurs, le jeune homme restait fixer sur sa femme qu'il n'avait pas vu depuis longtemps.
-Et en deuxième, je demande un libre accès à sa cellule. De toute manière, vous pourrez toujours la reprendre si je vous compromets. Vous pourrez même la mettre sous garde discrète si ça vous chante. Vous avez fait courir le bruit qu'elle était morte, mais j'ai fait courir le mien et dans ce ragot elle était en voyage chez son père.
Sa main passa les cheveux roux derrière l'oreille de Kushu, puis elle caressa la joue avec gentillesse, faisant un sourire rassurant.
-Si vous ne pouvez pas m'exaucer ces deux requêtes, exaucez au moins une.
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| | Messages : 2181 Inscription le : 30/05/2007 Age IRL : 31
| Sujet: Re: Je sais que je t'aime [Inachevé] Mer 12 Mai 2010 - 11:54 | | | Dès qu’Arro Skil’ Liches était entré dans la cellule malgré les mises en garde et les ordres de Marlyn, la jeune femme resta à l’extérieur de la cellule, l’épaule nonchalamment appuyée contre le chambranle de la porte. Elle n’avait aucune curiosité dans les retrouvailles larmoyantes et émouvantes des deux jeunes fiancées et n’avait plus assez de haine gratuite à distribuer pour les séparer de sitôt. Non qu’elle fût devenue bisounours, loin de là. Mais la méchanceté et la cruauté qui l’imprégnaient d’ordinaire au point de lui faire perdre son humanité n’envahissaient pas ses sens aujourd’hui, elle se sentait en bref d’humeur maussade, quoique clémente. Les larmes, les caresses, les mots doux et les promesses d’avenir lui donnaient la nausée. Elle n’éprouvait aucun remord quant à l’état dans lequel se trouvait Kushumai, y ayant elle-même contribué ; Elle se contentait de surveiller le moindre mouvement suspect d’Arro, les bras croisés, les Mercenaires du Chaos à ses ordres prêts à intervenir. Les premières invectives d’Arro ne l’atteinrent pas, détachée qu’elle était des moindres sentiments humains. Elle restait raide et immobile à les observer, les lèvres traçant une mince ligne pâle en travers de son visage en manque de soleil. Qu’ils se disent ce qu’ils voulaient avant qu’elle change d’avis et boute Arro dehors à coup de dague ; elle n’en avait cure.
Lorsque le Marchombre tenta de provoquer les trois larbins écervelés qui se tenaient en retrait dans le couloir, chacun put sentir la tension et l’excitation qui les agitait : ils n’allaient pas tarder à s’échauffer si Marlyn ne prenait pas la situation en main ; et c’est ce qu’elle fit. D’un regard acerbe et transperçant comme une flèche, elle leur intima silencieusement de rester à la place qui était la leur et de la laisser répondre aux insultes du Marchombre aux cheveux jai. D’une voix sans âme et sans bouger de son poste d’observation, elle répondit tranquillement à son interlocuteur :
- Effectivement, le contrat stipule que je ne dois pas la tuer tant que tu te tiens tranquille. Comme tu peux le voir, elle est encore en vie et je me suis assurée que ses blessures ne soient pas mortelles à long terme. En revanche, tu n’as pas respecté ta part du contrat, Arro’ Skil Liches. Nous ne sommes ni idiots ni sourds, et les rumeurs de rébellion secrètes me sont parfaitement connues. J’en sais sûrement plus que tu ne veux bien l’admettre. Pour cet acte, ta femme a subi les conséquences.
Sa voix sentencieuse résonna un instant dans les cachots, rebondissant sur les murs gris et s’en allant mourir dans les tréfonds des oubliettes ; de son visage fixe, rien n’avait bougé d’autre que ses lèvres diaphanes. Elle reprit sur le même ton, cette fois en décroisant les bras et en désignant les deux amants d’un doigt tendu :
- Que tu sois part entière ou non de cette résistance, je n’en ai cure. Le fait qu’elle existe mérite répression. Ta femme a subi les erreurs de tous les Académiciens assez imprudents pour se croire discrets.
Bien sur, ce n’était pas entièrement vrai. Lorsqu’elle avait privé Kushumai de son enfant, Marlyn ne songeait pas encore à une sentence punitive envers toute l’Académie ; il s’agissait pour l’heure d’une vendetta personnelle qu’elle avait mené sans l’avis de quiconque. Kushumai portait l’enfant de son ennemi, représentait l’ennemi, et l’avait provoquée. Il n’avait pas fallu beaucoup plus à la jeune femme avide de sang pour abattre son courroux qui, depuis lors, s’était apaisé en mépris profond envers tous les Académiciens.
- Quant à tes supplications et les prières pour lesquelles tu viens presque ramper à mes pieds, je ne peux te les accorder. Bien que faible, Kushumaï possède la connaissance précise de ces cachots et des gens qui les gardent, et je ne vais pas risquer cette entreprise pour un cœur tendre comme toi. Kushumaï n’ira pas dans une chambre, et tu ne pourras pas la visiter librement.
Elle s’arrêta un temps. La pure répression n’était pas de mise avec Arro Skil’ Liches : Marlyn et lui se connaissaient depuis trop longtemps pour s’impressionner ou se craindre l’un l’autre. Et si elle parvenait à tourner la situation à son avantage, elle pouvait faire de lui un allié précieux, à ses dépens. Aussi, alors qu’une étincelle mauvaise se lisait dans son œil encore valide, elle fit mine de réfléchir, puis reprit la parole d’un ton neutre, quoique teinté d’ironie.
- En revanche, je peux te proposer un accord dont les termes que je t’exposerai seront inflexibles. Je peux m’arranger pour faire déplacer Kushumaï dans une autre partie de l’Académie, dans des cachots moins sensibles pour nos plans. Le confort laisse bien sûr à désirer, mais elle aura le minimum, j’y veillerai. Tu auras le droit de lui rendre visite une fois par semaine, et sous ma propre surveillance ; tu te soumettras à une fouille complète de ma part, car je ne prendrai aucun risque. Si je te juge non-dangereux, tu pourras entrer dans sa cellule.
Etait-ce une étincelle d’espoir qui se lisait dans les yeux imbibés de larmes du Marchombre ? Si tel était le cas, la jeune femme pouvait compter sur lui. Alors qu’il allait ouvrir la bouche pour donner son accord ; ou non, elle leva la main pour l’empêcher de commencer et reprit la parole une dernière fois.
- En revanche, ceci n’est pas un acte de gentillesse de ma part. En échange de ces privilèges, je te demanderai une coopération complète. Dis-toi que ce n’est pas pour la guilde du Chaos, mais pour ma propre personne, si ça te chante. Je veux que tu me rapportes toutes les informations que tu pourras glaner sur la prétendue résistance ; ou tout acte de rébellion de tes amis. Je le saurai, si tu me mens, et Kushumaï le sentira aussi. Ce que je ferai des informations et des noms que tu me transmettras, c’est à ma discrétion.
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| | Maître Marchombre ...Je crois? Messages : 1301 Inscription le : 17/04/2007 Age IRL : 32
| Sujet: Re: Je sais que je t'aime [Inachevé] Lun 17 Mai 2010 - 22:29 | | | Arro sentie une colère sourde envahir ses entrailles, monter jusqu'à ses poumons. Maudits soient ces révolutionnaires qui ont fait souffrir sa femme, puissent-ils pourrirent dans les limbes de l'enfer. D'un souffle le marchombre calma cette haine et relança la conversation sur un ton neutre :
-Tu sais parfaitement quelle sera ma réponse à ta demande Marlyn...
Le jeune homme se tut un instant, laissant le silence imprégner la pièce, puis il reprit :
-Mais je te préviens, il n'est pas dans ma philosophie de vendre mes amies, prend garde a mes renseignements, car ils seront peut-être a double tranchant.
Avec une infinie douceur, le marchombre s'approcha de la porte, lança un regard noir aux trois molosse et ferma la porte en lançant d'un ton désinvolte :
-J'ai le droit de fermer la porte ? Cela ne vous gène pas trop ? J'aimerais un peu plus d'intimité avec ma femme.
Arro se glissa derrière Kushumaï et la berça en sifflant un air doux et suave.
-Tu m'as vraiment beaucoup manqué tu sais Kushu... Vraiment beaucoup...
Il embrassa le cou de sa femme avec douceur et caressa son ventre meurtri. Avec douceur, il l'enveloppa de son corps.
-Désolé de ne pas avoir été là... Tu devrais me maudire plutôt que de rejeter la faute sur toi... Je suis le plus mauvais mari de Gwendalavir...
Quelques larmes coulèrent sur ses joues. Arro embrassa furtivement les lèvres de sa femme.
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| | Messages : 345 Inscription le : 06/07/2007 Age IRL : 31
| Sujet: Re: Je sais que je t'aime [Inachevé] Mer 11 Aoû 2010 - 22:13 | | |
Elle devait rêver, n’est ce pas ? C’était impossible…La jeune captive écoutait les échanges de son mari et de son bourreau d’un air absent, comme si cela allait s’arrêter à tout moment, et qu’elle se réveillerait de nouveau dans son cachot, enchaînée, attendant piteusement sa séance de torture quotidienne. Sa main caressa le tissu du pantalon de son homme, et inspira profondément pour sentir son odeur à nouveau, le graver dans son esprit. Son regard, vide, regardait son mari. Elle ressemblait à une coquille vide, son visage n’exprimait aucun sentiment, aucune sensation. C’était comme un voile protecteur qui pansait les blessures de son âme. Elle était tellement diminuée, sale, blessée et piteuse. Il était tellement…beau, lumineux, propre.. ! L’inquiétude qui avait marqué son visage ne faisait qu’accentuer son côté mystérieux et mature. Etait ce vraiment lui ? Remarque..qui d’autre ? Il se glissa dans son dos et embrassa son cou tout en caressant son ventre meurtri. Ce simple geste la fit sursauter et elle s’éloigna précipitament de lui, en trainant la chaine accrochée à sa cheville. *Non…pas toucher son ventre…Non…NON ! *Elle montra ses dents comme une chatte sauvage protégeant son petit. Les larmes lui montèrent aux yeux, elle n’entendait plus rien. Que lui arrivait il ? Elle ne comprenait plus rien. Elle se colla contre le mur en face et ramena ses genoux contre elle. Elle mis sa tête sur ses jambes et se balança lentement d’avant en arrière. Ses vêtements en lambeaux et ses cheveux emmêlés et crasseux, faisaient pitié. Elle se mit à trembler, complètement perdue, persuadée qu’elle devenait folle.-Ma…ma faute… ma faute… mère indigne que je suis…ma faute… épouse minable... ma faute… faible… indigne… MA FAUTE !Elle hurla les derniers mots en relevant la tête, les larmes inondant ses yeux émeraudes. Elle passa ses mains sur son visage pour essuyer les larmes qui coulaient à flots.-Ma faute…Elle délirait complètement, inconsciente de la présence de son mari qu’elle avait pourtant tant attendue, seule dans sa cellule, seule avec ses désirs et ses rêves. Mais cela faisait un moment qu’elle n’avait plus rien ici bas. Elle frissona, les gouttes d’humidité coulèrent le long de son dos.-Pitié…pitié tuez moi…
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| | Maître Marchombre ...Je crois? Messages : 1301 Inscription le : 17/04/2007 Age IRL : 32
| Sujet: Re: Je sais que je t'aime [Inachevé] Lun 22 Nov 2010 - 0:12 | | | Dès qu'Arro entendit les paroles blessantes de Kushumaï, ses larmes de tristesse devinrent de rages, ses traits devinrent durs. L'envie de tuer tous ses mercenaires, l'envahis puis disparut dans une respiration profonde.
-Chut Kushumaï, chut ma douce vient là... Ce n'est pas ta faute, tu ne pouvais rien y faire.
Arro sera sa femme dans ses bras et l'embrassa sur le front, comme une enfant. Il lui caressera les joues et déposa un baiser.
-Je suis là, ce n'est pas une illusion. Je suis venu pour toi, rien que pour toi.
Ses mains glissèrent vers la chaine qui retenait la Lupus prisonnière et le crocheta d'un geste simple. Le morceaux de fer tomba en clinquant. Caressant tout le corps de Kushu, Arro embrassa le front puis le visage de sa bien aimée.
-Maintenant, tu seras dans un endroit plus soigné et on m'a promis qu'on ne te toucherait plus. Je ne veux plus que tu sois meurtrie, la prochaine fois je t'apporterais de nouveaux vêtements. Et je serais là plus souvent.
Doucement il passa une main dans les cheveux roux et poussiéreux. Il s'approcha doucement de son oreille et susurra :
-Bientôt, tu seras totalement libre, bientôt je te le promets.
Il serra plus fort Kushumaï dans ses bras. Le marchombre embrassa sa femme une nouvelle fois et murmura :
-Je te ferais d'autre enfant, nous aurons une chaumière tout les deux, avec de la joie et des rires, ce n'est pas ta faute... Je te promets que nous aurions un avenir meilleur. Je t'aime tellement.
Ses mains passèrent sous les vêtements en lambeaux de la dessinatrice, caressant la douce peaux froide et meurtrie, voulant passer une sorte de baume d'amour et réchauffé le cœur apeuré.
[HRP = Désolé pour le temps de réponse et la courtesse du post ><]
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