Tidus Hilert [Chantelame - Elève de la Maison Félixia]

Description générale

- Nom : Hilert

- Prénom : Tidus

- Race : Demi-faël

- Age : 17 ans

- Alignement : Chaotique Neutre

- Classe : Chantelame

- Enseignement dispensé : Arts Chantelame

Description physique et mentale

Description physique : Assez grand (1.80 m). Un corps résistant aux muscles déliés et à la peau naturellement hâlée. Un visage ovale, un peu enfantin. Des yeux d'un bleu ciel, magnifiques. Son regard profond démontre d'une grande expérience malgré son jeune âge. Des lèvres pleines et toujours souriante, ce qui provoque de petites fossettes. Un nez légèrement évasé. Des cheveux d'un blond doré où se reflètent quelques mèches légèrement noires, toujours en bataille formant des piques disparates.
Il aimerait parfois se rendre invisible, mais ses habits très, très, très, très spécialaux l'en empêchent. Il a commandait une épée sur le modèle de celle des Thül mais on seule la taille évoque une épée Thül.
Chacun de ses pas, respirent la confiance et la force.
En résumé. Tidus Hilert est très séduisant et attrayant.

- Description mentale : D'humeur joyeuse, il n'hésite jamais à exprimer clairement ce qu'il pense et ce qu'il a sur le cœur. Une volonté de fer et une détermination à toute épreuve. L'action et lui ça fait un. Courageux et têtu, il devient presque tout le tant téméraire. Toujours à faire des blagues et à rigoler, c'est un ami fidèle, sincère et protecteur, bon en fait il est trop gentil, sincère et protecteur mais ce n'est qu'un détail mineur.
Son physique avantageux le rend parfois prétentieux mais il y a toujours quelqu'un pour le faire revenir sur terre. La chose, non l'une des choses qu'il déteste purement et simplement, c'est le règlement, dans son village de pêcheurs, il s'est attiré beaucoup d'ennuis mais pourtant ça ne lui a pas servit de leçon.
Très créatif, on lui a souvent dit que s'il avait eut le Don du Dessin il serait devenu Sentinelle. Ce qui ne l'intéresse pas du tout. Le combat est plus important.
Comme il est fils du peuple, Tidus a apprit à se débrouiller seul. Il garde tout de même son côté enfantin et est très naïf... Enfin en apparence, car sous ce masque de gentillesse naturelle, le jeune homme est très mûr et réfléchi. Dans des situations bien spéciales, son côté ténébreux et mûr sort au grand jour, mais c'est rare. Tidus a une très bonne mémoire, mais il ne l'utilise que pour retenir ce qui l'intéresse, par exemple, dans un cours de lettre il ne retiendra pas grand chose, mais au cours de combat, il n'en perdra pas une miette. Certain considère ça comme une faiblesse et d'autre comme une qualité spéciale.

- Principales qualités: Courageux Amusant Déterminé Tenace Protecteur Franc.

- Principaux défaut : Têtu Un peu prétentieux Trop gentil Téméraire Gamin en apparence.

- Particularités : Il s’est fait forgé une épée Thül mais tellement originale que seul la taille massive de l’arme fait penser aux armes des colosses.

- Tic : Lorsque Tidus réfléchit ou est gêné, il se passe une main dans les cheveux.

Vécu et histoire sociale

- Situation familiale : Une mère faël, un père humain. Une grande soeur (disparue), un petit frère et un petite soeur.

- Situation sociale : Fils du peuple. Il était fait pour reprendre le bateau de pêche de son père mais un coup du destin l'a fait dévié de son chemin.

- Histoire : A l'aube du printemps, dans une modeste mais heureuse famille de pêcheurs installée à côté du Lac Chen, naquit Tidus Hilert. Entouré de sa mère faël, de son père humains set de sa grande soeur, sa première impression de la vie l'enchanta. Il avait la peau halée dût à ses origines faëls, des yeux bleus ciel venant d'on ne sait qui, et des cheveux blonds en batailles caractéristiques de son père.
Pendant trois ans se fut le petit préféré, sa soeur de quatre ans son aînée, le choyait et lui enseignait toutes les petites choses utiles et amusantes de la vie.
Tidus aimait sa soeur comme personne, même ses parents ne lui arrivaient pas à la cheville.
Rikku, c'était son nom. Elle avait elle aussi la peau halée, les cheveux blonds, mais elle avait des yeux d'un beau vert émeraude. Toujours souriante.

Spoiler:

A l'hiver de la troisième année, Lulu vint au monde, elle n'était pas du tout comme son frère et sa soeur. Des cheveux noirs corbeau comme sa mère, une peau blanche comme son père, et des yeux marrons venant de ses gènes faëls.
Tidus perdit immédiatement son rang de petit préféré auprès de ses parents. Seul Rikku resta avec lui et Lulu, ne lui donnant pas l'impression d'être abandonné. Il s'occupa de sa petite soeur aussi bien que Rikku l'avait fait pour lui.
Lulu grandit elle aussi, Tidus et Rikku formaient un duo de choc pour toutes les taches, quelles soient ménagères ou liées à la pêche.
Rikku était le modèle, l'idole du petit Tidus, elle savait tout faire, cuisine, ménage, pêche. Tout ce qui s'avérait indispensable pour vivre.

Tidus était maintenant âgé de huit ans. Rikku douze et Lulu cinq. Ils étaient entrains de remonter un filet de pêche quand Rikku s'adressa à son petit frère :

- Arrêtes de te pencher comme ça Tid' !

- Mais il y a un poisson coincé entre une maille. Il doit avoir mal.

- On va les manger donc les tuer, ce n'est pas très grave. Arrêtes de te pencher ! Maman t'a déjà dit que si tu tombais tu te ferais très mal.

Effectivement, le trio Hilert pêchait depuis le haut d'une falaise à la taille respectable, en dessous s'étendait le Lac Chen et des rochers aiguisés par les flots. Lulu intervint de sa petite voix fluette :

- Maleuh !

- Tu vois ? Même Lu' te dit d'arrêter !

Mais Tidus n'écouta pas et se pencha encore plus pour prendre le poisson. La pointe de terre sur laquelle il se tenait s'effondra et il tomba dans l'eau. Pour une raison miraculeuse, il évita les rochers. Mais Tidus avait un handicap, un très gros. Il ne savait pas nager. Le petit garçon commença à suffoquer et sa tête entra de plus en plus souvent et longtemps dans l'eau.

- Tidus !!!!!

Rikku lâcha le filet et plongea au secours de son frère. Elle savait tout faire et très bien. De tout le village la jeune fille était la meilleure nageuse. Elle attrapa donc vite Tidus et le ramena facilement sur la plage. Il dit en claquant des dents :

- Dé... Désolé... Mer...Ci... Rikku.

Et il fondit en larmes dans les bras de sa grande soeur adorée.

- Ca va, ça va. Maintenant tu sais qu'il ne faut pas se pencher.

- Riuu ! Tiuus !

C'était Lulu qui les appelait du haut de la falaise. La grande soeur cria pour se faire entendre :

- On arrive Lu' ! Ne t'approches pas du bord !

Elle sourit à Tidus et reprit d'un ton affectueux :

- Bon on y va tête à claques ? Maman et Papa vont se demander ce qu'on fabrique.

Tidus acquiesça et se releva, toujours trempé et grelottant.

- Oh non ! Et que vont dire Papa et Maman ?! Tu es trempé ! Oh non ! Ils vont me tuer ! Vite ! Rentrons discrètement et sèches toi.

Depuis ce jour, Tidus apprend avec fougue la natation avec Rikku comme professeur et Lulu comme publique.

Une nuit d'Eté, un cri déchire le silence paisible du village.
Wakka est né. Le quatrième et dernier Hilert rejoignit son frère et ses soeurs.
Tidus était tout content de ne plus être le seul garçon. Rikku fut heureuse d'avoir un nouveau protégé et Lulu fut aux anges maintenant qu'elle n'était plus la petite dernière.
Wakka et Lulu formèrent un duo inséparable et amusant. Lulu était petite et pâle à l'extrême avec une longue chevelure noire, toujours sérieuse et maîtresse de ses actes. Quand à Wakka, il était grand, très bronzé, avec des cheveux roux et courts. Insouciant et indifférents à tout ce qui pourrait lui déplaire. En bref, ils étaient complètement à l'opposé. Pourtant, Lulu et lui partirent de plus en plus de leur côté. Laissant Tidus et Rikku ensemble.

Tidus avait maintenant quatorze ans, Rikku dix-huit, Lulu onze et Wakka neuf.
Tidus venait de se sortir d'une affaire périlleuse.
Il venait de voler le boucher du village. Rikku courait derrière lui en hurlant de rendre les morceaux de viandes et le boucher essayait tant bien que mal de suivre le voleur et sa soeur.

- Ma viande !!!

-Tidus !!! Reviens là immédiatement ! A quoi ça te sert ?!

- Hahahahaha ! Vous ne m'attraperez jamais !

Effectivement, avec les années, Tidus était devenu meilleurs que Rikku à la nage et à toute autre activités physiques. Plus rapide, souple, agile, bref, l'élève avait surpassé le maître. Et le jeune homme ne manquait pas de le faire savoir à qui voulait l'entendre. Petit vantard professionnel, les filles le détestaient pour ça, malgré son physique ravageur. Sur ce point il n'égalait toujours pas Rikku, qui elle, avait tout les jeunes hommes du village à ses pieds.
Tidus rit encore et s'engagea dans une ruelle adjacente. Cul de sac.

- Crottes de siffleurs !

- J'te tiens Tid' !

Le jeune homme fit volte face. Rikku était à l'entrée de la rue, un sourire ironique sur les lèvres.

- Tu ne m'auras pas ! Je garde cette viande !

Le sourire de sa grande soeur s'effaça :

- Pourquoi tu as pris cette viande ? On n'en a pas besoin. Et puis ce n'est pas la première fois que tu voles ou que tu t'attires des ennuis.

- Ce ne sont pas tes affaires ! Laisses moi partir. J'ai besoin de cette viande.

- Tu en as besoin ? Mais pourquoi faire ? Tu pars en voyage ou quoi ?

Tidus baissaa tête. La jeune femme écarquilla les yeux :

- Tu t'en vas ?!! Mais où ?! Pourquoi ?! Comment ?!

Tidus n'eut pas le temps de répondre. Le boucher arriva à côté de Rikku, à bout de souffle et le visage rouge.

- Rends moi ma viande sale voleur ! Pourriture ! Déchets ! Tru... URMF !!

Le boucher s'effondra à terre, la main sur le ventre où Rikku venait de donner un violent coup de coude :

- Tu n'insultes pas mon petit frère. Compris ?

Le boucher hocha la tête.

- Bien, maintenant Tidus, tu donnes cette viande à cet homme et on rentre.

Le jeune homme secoua vivement la tête en signe de négation. Le regard vert émeraude de sa grande soeur se durcit et il perdit soudain de sa détermination.

- Rends cette viande et rentrons. Je ne le répèterais pas une troisième fois.

Il hésita quelques secondes, le regard émeraude de sa sœur pesant sur lui comme un Raï sur un Siffleur.
Au bout d’un petit moment Tidus secoua la tête une nouvelle fois. Avant que Rikku ne puisse bouger, il se retourna face au mur et grimpa jusqu’au toit aussi rapidement qu’un félin. En s’éloignant il cria à sa sœur resté en bas :

- Je reviendrais un jour grande sœur. Et ce jour sera gravé dans les annales du village et même plus, car je serais un héro. Dis au revoir de ma part à toute la famille.

Et dans un murmure qui n’atteignit jamais Rikku il dit :

- Je t’aime Rik’

Tidus disparut derrière les toits, emportant les derniers éléments nécessaires pour son voyage.

¤¤¤

Le jeune homme parât un coup de justesse, il se baissa légèrement et la lame de son adversaire coupa un de ses nombreux cheveux blonds. C’était largement suffisant. Il se rua vers l’homme, un poing brandit, il était sûr de son coups, calculé et maîtrisé. Son poing n’atteignit pas sa cible. Son adversaire s’était volatilisé pour apparaître aux côtés du jeune homme. Il ricana et dit tout bas :

- Tu es mort.

Et une explosion de douleur irradia du flanc du blondinet. Il s’écroula par terre, en sueur et le coeur battant. Il réussit à articuler :

- Et maintenant, qu’est ce que tu vas faire de moi ?

Auron rit aux éclats :

- Tu es bon à rien petit. Même ta mère ferait mieux.

Tidus rougit :

Je suis bien meilleurs que toute ma famille réunie !

-Oui oui, et moi je suis le roi des Thüls.

- Bah ce n’est pas loin, tu es chef de ta tribu.

- Humm… Oui c’est vrai, mais bon, passons à autre chose veux-tu petit ?

- Je ne suis pas petit ! J’ai seize ans et je serais bientôt un homme !

- Un mollusque oui.

Tidus se rembrunit mais ne protesta pas. Son maître avait raison. Il avait été vraiment médiocre aujourd’hui.

- Bien, allons manger. Mes muscles réclament de la bonne nourriture.

Le blondinet marmonna :

- Ta graisse oui.

-Qu’est qu’il y a ?

- Non rien !

Le duo se dirigea vers les cuisines, l’odeur appétissante de la viande leur chatouillant les narines. L’un ressemblait à une montagne de muscles avec des cheveux noirs coiffé en brosse et des yeux marrons, l’autre à… Un jeune homme svelte et musclé avec des cheveux blonds et un regard bleu azur. L’opposé en somme.

Cela faisait deux ans que Tidus avait commencé son voyage. Au début il avait eu du mal, considéré comme un enfant, mais petit à petit il avait réussi à se faire respecter. Il défia même un Thül de passage dans le village où il s’était installé pour une nuit.
Trop sûr de lui, le jeune homme avait évidemment essuyé une défaite cuisante, mais le Thül avait vu en lui un gros potentiel.
C’est ainsi que Auron, chef d’un clan Thül avait prit sous son aile le jeune homme talentueux.
Un an de voyage et un an chez les Thüls. Deux ans donc s’étaient écoulés depuis qu’il avait quitté sa sœur dans son village de pêcheurs. Il lui arrivait souvent de repenser à Rikku Lulu et Wakka, ils lui manqué énormément, mais à chaque fois, il se secouait en disant « Avances simplement »
Le jeune homme s’était vraiment amélioré depuis sa rencontre avec Auron. Les Thüls ne pouvaient pas vraiment l’aider pour la vitesse et la souplesse, mais pour la force, il n’y avait rien de mieux qu’une année en compagnie d’un de ces colosses.
Et puis, Auron lui avait parlé d’une école, ou plutôt d’une Académie, un peu plus à l’ouest. Plus exactement à Al-Poll . D’après son maître, Tidus pouvait devenir Marchombre assez facilement, il était assez souple et agile pour se faire une place dans le monde impitoyable des Marchombres. Mais justement, il ne voulait pas vivre dans ce monde secret et mystérieux qu’était celui des arpenteurs de la Voie.
Il est vrai que le blondinet était fasciné par ces Etres légers, mais en devenir un, sans façons. Trop compliqué.
Mais il devait bien avoir d’autre vocation dans cette Académie, s’il avait bien compris, les meilleurs professeurs se réunissaient là bas. C’était Merwyn Ril’ Avalon lui-même qui avait crée cette Académie.
Si Tidus ne trouvait pas sa Voie là bas, alors il ne la trouverait jamais.

¤¤¤

- Je m’en vais.

Auron acquiesça silencieusement.

- C’est tout l’effet que ça te fais ?!

Le Thül soupira et dit d’un ton las :

- Que veux-tu que je te dise ? Tu avais déjà parlé de ton départ.

Tidus grogna. Son sac était prêt depuis longtemps et attendait dans sa chambre. Il ne manquait rien. Sa dague était glissée dans une de ses nombreuses poches dérobées. Il était paré pour aller à l’Académie de Merwyn en passant bien sûr par son village. Après deux ans chez les Thüls il avait enfin réalisé que ce n’était pas sa Voie.

- Je pensais que ça te ferais plus d’effets. J’ai étais ton élève pendant trois ans. Et tu ne peux pas dire que je t’ai déçu.

Auron poussa son rire guttural qui allait tant manquer à Tidus. Car c’était ça qui dérangeait le jeune homme. Son maître bourru et chaleureux allait atrocement lui manquer, autant que sa famille. Il en avait assez d’abandonner des personnes chères à son cœur. Et oui, Tidus était maintenant un jeune homme de dix-sept ans mais qui avait gardé son caractère d’adolescent rebelle et fière qui cache une grande sensibilité. Il avait décidé de ne jamais montré cette partie de sa personnalité, seul Rikku le connaissait réellement. Mais il se douté qu’Auron avait percé à jour sa vraie personnalité. Le Thül lui en donna la preuve :

- Toi aussi tu vas me manquer ptit gars. Mais ne réfléchit pas trop à ce qu’il y a derrière toi. Comme je te le répète souvent…

-Droit au but au risque de se prendre un mur. Soupira le blondinet. Je sais je sais ! Tu radotes Maître, je vais finir par croire que tu es vieux.

Auron grogna et ébouriffa de sa grosse main les cheveux déjà en bataille du jeune homme :

- Ne t’y crois pas trop non plus microbe. Les professeurs de l’Académie de Merwyn ne vont pas apprécier ton humour.

- Impossible ! Mon humour est insurpassable !

- Hop hop hop ! Dégonfles ta tête ou je t’aide avec mon épée. Ah ! J’ai failli oublier ! Tu ne peux pas te balader entre ton village et l’Académie avec un simple cure-dent. Il désigna la poche où était la dague. J’ai donc demandé à des faëls de te forger une arme convenable.

Tidus écarquilla les yeux. Une épée ! Une vraie ! Et forgée par des faëls ! Les meilleurs forgerons de ce monde !
Auron se dirigea vers l’entrée du réfectoire. Tidus avait choisis cet endroit car c’était ici qu’il prenait ses repas avec toute la tribu et avec son Maître, de très bons souvenirs.
Le Thül revint vers lui, un énorme paquet dans les mains.
Tidus resta un moment perplexe. Le paquet avait certes la forme d’une épée, mais l’épée en elle-même faisait presque sa taille.
Auron dût comprendre les réflexions du blondinet car il éclata de rire :

- Ne t’en fais pas. Comme je te l’ai dis, ce sont des faëls qui ont forgé cette épée. Elle n’est pas légère comme une plume mais si tu es un bon élève de Thül, tu devrais réussir à la brandir.

Tidus acquiesça faiblement de la tête et prit le paquet que lui tendait son Maître.
Au début il chancela sous le poids de l’arme, mais il banda les muscles et elle fut assez légère pour qu’il tienne debout. Il fallait encore qu’il s’habitue au poids mais sinon c’était à sa portée. Les faëls étaient vraiment de merveilleux forgerons. Et dire que leur sang coulé dans les veines du jeune homme. Un grand honneur.
Les mains tremblantes, Tidus défit le tissus qui enveloppait l’arme.
Il en resta bouche bée, une colonie de mouches aurait pu aisément rentrer dedans.
L’épée était immense, d’un bleu pâle encore plus beau que le regard du jeune homme. La pointe de l’épée formait un crochet acéré. Des arabesques étaient visible à la base de la lame. En bref, c’était une épée unique.
Auron fanfaronna :

- Je l’ai commandé sur mesure. Tu n’en trouveras jamais de semblable. Je le jure sur ma barbe !

Tidus soupira.

- Tu n’as pas de barbe je te rappelle.

Le Thül grogna.

- C’est vrai, je te l’accorde. Bon et bien je jure que si tu trouves la même quelque part, je ne me couperais plus les cheveux.

Le blondinet ricana.

- C’est bon c’est bon. Je te crois bien sûr. Il regarda attentivement l’épée et dit d’une voix étouffée. Je te remercie. Vraiment, je ne sais pas comment…

Auron leva la main en signe d’arrêt et lui sourit tristement. C’était la première fois que le Maître se révélait ainsi à son élève.

- Arrêtes, pas la peine d’en dire plus. Je te dois bien ça non ? Après ces deux années d’entraînement. Prends le comme un remerciement.

Tidus ne pu répondre, les larmes menaçaient de couler et sa gorge était obstruée par la peine.
Le Thül ne dit rien lorsque son élève se leva lentement et sortit du réfectoire avec l’épée.
Il n’était déjà plus son Maître. Il devait continuer seul.

Le jeune homme courut vers sa chambre, ouvrit la porte à la volée, saisit son sac à dos et enfila le porte épée qu’il avait trouvé dans le tissu qui enveloppait l’épée. C’était des lanières à attacher dans le dos où se glissait l’énorme épée bleue.
Une fois paré, le blondinet descendit les escaliers qui menaient derrière le bâtiment de logements. Des Thüls le regardèrent bizarrement, sûrement intrigués par l’épée, ou alors c’était les larmes qui perlaient sur le visage charmeur de Tidus.
Il arriva enfin à l’entrée du village, il ne s’arrêta pas, ne se retourna pas. Il se contenta d’essuyer ses larmes d’un revers de main et d’avancer. Avancer vers son village, il allait retrouver Rikku et toute la famille et leur expliquer ce qui lui était arrivé durant ces trois années.

¤¤¤

- Elle a disparu.

- Comment ça disparu ?

- Tu as très bien compris. Rikku est parti. On a retrouver sa chambre vide un matin avec un morceau de papier où était écrit « Ne me cherchez pas ».

Tidus écarquilla les yeux. D’abord parce qu’il n’arrivait toujours pas à reconnaître sa petite sœur maintenant âgée de 14 ans. Et aussi parce qu’il s’attendait à TOUT sauf à ça. Le départ de Rikku était… Inattendu. Ce n’était pas dans le programme. Elle aurait dû l’attendre. Elle devait l’attendre. Il lui avait dit qu’il reviendrait. Il tenait toujours ses promesses.
D’après Lulu, le village entier s’était mis à la recherche de sa sœur, ils étaient même allés jusqu’à Al-Far. Mais aucune trace de la jeune femme.
Tidus soupira et évalua une nouvelle fois sa sœur.
Elle avait grandi, elle n’arrivait qu’au torse de Tidus mais c’était une taille tout à fait respectable. Sa blancheur était envoûtante, contraste étrange avec ses très longs cheveux de jais, donnant un effet mystérieux que son regard marron et sérieux n’arrangeait pas.

Spoiler:

C’était une très belle jeune fille en somme. Plus jolie que Rikku sous certains angles. Mais ce n’était pas vraiment comparable. Rikku était chaude et lumineuse comme le soleil. Lulu était froide et mystérieuse comme la Lune, deux contraires.
Le jeune homme n’avait pas encore vu Wakka, d’après sa petite sœur, il était parti tôt ce matin à la pêche. Et ses parents étaient partis à la ville quelques jours avant son arrivé.

Cela faisait un mois qu’il était parti de chez les Thüls, et deux minutes qu’il était arrivé chez lui.
Rien n’avait changé… Sauf les gens peut-être. Certain avaient écarquillé les yeux à son passage. Un ancien ami d’enfance lui avait même parlé. Mais Tidus était un peu pressé et n’avait pas eu le temps de vraiment engager la conversation. Son ami lui avait dit et répété qu’il l’avait à peine reconnu et lui avait demandé où il était allé.
Un groupe de fille l’avait même suivit pendant tout le trajet en gloussant et rougissant. Il n’avait pourtant pas beaucoup changé… Il s’était musclé, avait un peu grandi. Il ne comprenait pas qu’avec l’âge, son visage était devenu angélique, que ses muscles saillaient sous sa tenue extravagante et estivale. Que son regard bleu azur était emprunts de force et de confiance. Non, il ne savait rien de tout ça, mais les jeunes filles n’avaient rien raté.
Lulu les avait chassé alors qu’elle avait enfin reconnu son frère. Il ne faisait aucun doute qu’elle lui en voulait atrocement, mais pour le moment la joie remportait la manche. Enfin, Lulu n’était pas une professionnelle de l’expression émotionnelle. Mais elle ne s’était pas encore énervée.
Elle haussa un de ses sourcils finement dessinés et dit de sa voix de froide :

- Qu’est qu’il y a ? Tu es étonné que le monde ai changé en ton absence ? Je te rassure, tu n’as manqué à personne.

Tidus mit sa main dans les cheveux et baissa la tête, honteux. Il ne lui en voulait pas. C’était tout à fait normale que Lulu lui parle comme ça, après ce qu’il lui avait fait. Non, après qu’il leurs avait fait, à elle et à toute la famille.
En tout cas, Rikku était partie. Sans laisser un seul indice, rien. Comme si elle n’avait jamais existé.

- Je m’en vais ce soir.

La jeune fille renifla.

- Tu pars déjà ? Tu ne dois vraiment pas te sentir bien ici, chez toi. Ou alors nous ne sommes pas digne de ta présence.

Le blondinet lui adressa un regard penaud, prit son sac et partit silencieusement vers la falaise, son sanctuaire autrefois.
Le Lac Chen étendait son empire toujours aussi loin, imitant royalement l’océan ou la mer, sans les vagues. Etendue calme et scintillante. Un sanctuaire de paix et de tranquilité.
Tidus se laissa tomber en soupirant et contempla l’eau devant lui. Il était tranquille ici, personne à part lui et Rikku ne connaissait cet endroit. Il s’allongea et ferma les yeux, le voyage l’avait épuisé.

Floup, floup, floup, floup…

Tidus fronça les sourcils et se débattit avec les différentes couches de conscience pour enfin ouvrir les yeux sur… Wakka !
Une barque de pêche flottait doucement derrière lui. Il connaissait sa planque !
Le petit garçon roux et toujours souriant se tenait devant lui… Enfin, il n’était pas petit. Vu comme ça il devait même mesurait dix centimètres de plus que Tidus.
Celui-ci recula vivement sous l’effet de la surprise et contempla son petit frère ; qui ne l’était plus tellement.
Bronzé à l’extrême, des yeux marrons, presque noirs, des cheveux roux coupé courts mais qui partaient en une sorte houppette sur le devant de son crâne. Des muscles imposants qui n’étaient pas vraiment à leur place sur le corps d’un garçon de douze ans. Seul son regard rieur et sa bouche étirée en un sourire que Tidus savait éternel l’aidèrent à reconnaître son petit frère.

Spoiler:

Lui aussi l’avait reconnu car il murmura joyeusement :

- Tid’ !

Et le jeune roux se jeta sur son grand frère en riant.
Après d’émouvantes retrouvailles, et une longue conversation relatant l’histoire de chacun depuis la séparation, Tidus se leva et s’étira en soupirant de plaisir. Ca faisait du bien de voir quelqu’un qui était sincèrement heureux de le voir.
Wakka était une vraie pipelette, inconscient et joyeux en permanence, vraiment l’opposé de Lulu. Et pourtant, il avait qu’elle et lui se séparaient rarement.

- Je suis désolé Wak’ mais je pars ce soir.

Wakka ouvrit de grands yeux :

- Quoi ?! Pourquoi aussi tôt ?! Maman et Papa ne sont toujours pas rentrés ! Attends les au moins.

Le blondinet soupira tristement.

- Non Wakka, je dois partir le plus tôt possible. Maintenant que je sais que Rikku est partie, je suis encore plus motivé pour aller à l’Académie de Merwyn. Si je deviens plus fort, je pourrais la ramener.

- Et on vivra tous ensemble ? Comme avant ? Comme une vraie famille ?

Tidus ne put s’empêcher de prendre Wakka dans ses bras. Il était encore si petit et si mignon.

- Non, je ne reviendrais pas Wakka. J’ai d’autres choses à faire et la vie est trop courte. Je te confie la maison. Veille sur Maman Papa et Lulu, et Rikku quand je la ramènerais. Tu es l’homme de la maison maintenant, ne l’oublis pas.

Le petit garçon se mit à pleurer. Au bout d’un quart d’heure il se calma et suivit son grand frère jusqu’à la maison, sans oublier de poser d’innombrables questions sur l’épée étrange que porté Tidus dans le dos et de le rassurer sur la survie de la barque de pêcheur laissée dans la planque..
Une fois arrivés, ils trouvèrent Lulu devant les fourneaux, ses longs cheveux de jais encadrant avec grâce son visage blanc. Elle se retourna d’un bloc et parut surpris de voir Wakka ici. Mais quand elle parla se fut de sa voix froide :

- Je vois que tu as trouvé notre cher frère Wakka. Dans ton insouciance tu lui as pardonné.

Wakka leva les yeux au ciel.

- Toujours aussi rancunière Lulu. Tid’ part ce soir, j’espère que tu l’as compté dans le repas.

Lulu renifla mais ne répondit pas, se contentant de remuer la nourriture dans la marmite.
Le soir venu, Tidus dit au revoir à sa sœur et à son petit frère. Lulu se contenta de lui déposer une bise sur la joue, mais Wakka se jeta sur lui en pleurant.

Tidus Hilert reprit donc le voyage, cette fois ci en direction d’Al-Poll, là où l’attendait l’Académie de Merwyn.


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Ah, très chère Wynn, tu as enfin réussi à achever ta fiche de présentation après maintes péripéties! Est-ce encore utile que je te souhaite la bienvenue, vu que tu es depuis longtemps parmi nous (Miaou!) ? ^^ Bref, tu es validée et tu sais ce qu'il te reste à faire!