Retour d'un périple catastrophique (RP terminé)

Elle avait couru, couru…La peur clouée dans son estomac…Elle avait,filée de toute la force de ses petites jambes jusqu'à une caserne de soldats, un des poste de garde annexe de la ville d'Al-Pol…sa tete ne réfléchissait plus…enfin si…à une seule idée…avertir les renforts,avertir les renforts...Elle ne sentit même pas la bague des Felixias tomber à terre,elle n'entendit même pas,alors qu'elle passait par les quartiers mal famés d'al-Poll les hommes qui traînaient dehors,soul par cette nuit d'été lui faire quelques remarques grivoises…Elle ne fit pas non plus attention à sa respiration sifflante qui lui rappelait qu'elle n'était pas assez entrainer physiquement pour courir pendant un long moment sans s'essouffler…Et enfin alors qu'elle repirait aussi fort qu'un tigre des prairies elle arriva près de l'endroit qu'elle savait etre son but. Trois hommes étaient assis autour d'une table et à la lueur d'une lampe à huile,jouaient aux cartes

-L'a…L'a…L'académie de Merwyn s'est…fait attaquer…par des Rais…fit-t-elle essoufflée. Les autres…sont en train de se battre. Ils ont besoins de renfort

Un moment de silence…La jeune fille leva les yeux et compris qu'elle n'avait pas été cru
-C'est la vérité.
-Allons petite, si un troupeau de rais entraient dans Al-Poll nos collègue qui gardent la porte principale l'auraient remarqué,nous aurions été avertis fit le premier doucement…Tu as trop bu c'est tout…regarde tu ne tiens presque plus debout…
-Retourne t'amuser avec tes amis,et laisse nous finir notre partie tranquillement…continua le deuxième
-A moins que tu préfère rester t'amuser avec nous…fit le dernier avec le sourire bien gras de ses hommes qui ne considérerons jamais les femmes comme autre chose que des machine à plaisir.

Ciléa eut envie de hurler,de leur crier toute les horreurs qu'elle avait vu dans le hall de l'académie,ces têtes d'élèves tranchées par des épées dentelées,les boyeaux et visèrent qui tapissaient les dalles de pierre,et le sang ,le sang sur toutes les poitrines de ses académiciens endormis d'un sommeil fatal…Elle n'en fit rien,reprit contenance,ferma les yeux pour récupérer sont calme,pour convaincre…Il s'agissait de se montrer persuasive.Le premier des soldat,le plus compréhensif ,voyant le trouble que provoquaient ses parole rajouta un argument

-Tu n'es pas de chez Merwyn de toute façon,je sais de quoi je parle j'ai fait mes études là bas…Ils ont tous une bague,bleue verte rouge ou noire…C'est leur signe d'appartenance à l'école…En plus de l'uniforme que tu n'as pas non plus…

La bague…Ou était t-elle?Le regard de ciléa filèrent jusqu'à son index gauche…Elle avait disparue! Tombée surement pendant sa course éreintante jusqu'au poste…Pas d'uniforme non plus…pas d'argument.Elle retint des larmes de rage

-S'il vous plait supplia-t-elle,ma bague est tombée,je peux vous nommer mes professeurs si vous voulez
-Tu veux nous donner des noms que tout Gwendalavir connaît…C'est un peut facile ,demoiselle fit le deuxième ,éclatant de rire…Non…Moi ce que je croit c'est que tu essaie de te foutre de nous…de nous faire tourner en bourrique en espérant qu'on croient à ton histoire sans queue ni tete…ça te rendrait toute fière d'avoir berner une patrouille de soldat…Hein?mais nous ne tomberons pas dans le piège petite…Alors rentre chez toi maintenant…Et puis de toute façon même si ton histoire était vrai…Les rais…ce n'est pas de notre ressort…c'est l'élite impériale qui faudrait aller chercher…A al-Jeit. Nous on est payé juste pour arrêter les voleurs d'étalages et éviter les troubles publiques…N'Est-ce pas?
Les autres hochèrent la tete
-Allez,ne fait pas cette tête là fillette fit le troisième en relevant son menton baissé ,au pire,tu ne vas pas me dire que tes professeurs ne sauront pas repousser une poignée de guerriers cochons…En tout cas,mon lit est toujours ouvert pour soigner les malheur de jolies petits bouts de femmes comme toi.

S'en était trop pour la jeune fille,elle allait exploser,il fallait qu'elle se défoule, qu'elle exorcise toute la peur qu'elle avait accumulée . elle saisit le poignet de l'homme et enfonça ses ongles dans sa chair. L'autre surprit par temps de brusquerie poussa un cri mais reprit violement le poignet de la jeune fille et lui broya les os.

-Non mais! Quelle furie! Pas besoin de t'exciter à se point,t'en verra d'autre des homme comme moi dans ta vie. Tu sort d’où? Une petite noblionne qu'à jamais traîné dans nos quartiers…Aie

Une flamme venait de lui brûler la paume il lâcha vivement la jeune fille qui,comprenant qu'elle n'avait plus rien à faire ici prit ses jambes à son coup…quels crétins! Elle en aurait pleurer de rage si sa fierté ne lui avait pas dicté de retenir ses sanglots. Qu'allait-t-elle faire maintenant? Retourner à l'académie…Hors de question de retrouver ce théâtre d'horreur…Mais tes amis sont en train de se faire massacrer…Je n'ai pas d'amis. … et Neela Selyan?va-t-elle se faire tuer elle aussi? …Elle est assez grande pour se débrouiller toute seule et puis de toute façon,je suis sure qu'elle savait ce qui l'attendait…Elle t'a aidée elle,quand tu était perdue…je ne peux rien faire pour elle…c'est elle qui t'as permit de t'enfuir…Le destin de Neela Selyan m'indiffère, tais toi petite conscience! Non,ce n'est pas vrai…tais toi je te dis!





Elle s'était posé sur un banc,et à moitié assoupie,à moitié torturée par ses pensées elle avait passé là,en mort vivant,une bonne partie de sa nuit…Et alors que le jour se levait,elle se rendit compte qu'elle avait froid et qu'elle ne pourrait pas rester éternellement ici… Passer la nuit sur un banc…Vraiment pas une chose qu'elle aurait imaginé faire il y a quelques années…Elle avait marcher doucement dans le froid du matin et avait chercher un endroit pour se réchauffer…C'est là qu'elle était arrivée au dragon vert…Le Dragon vert était l'établissement le plus réputé d'Al-Poll auprès des élèves de l'académie,elle en avait déduit qu'elle pourrait entrer sans attirer vraiment l'attention et pouvoir se réchauffer en toute dignité…Mais quand elle était entrée,3 visages lui avait sauté aux yeux…elle se demanda d'abords si elle n'avait pas rêver,que faisait trois résidents de l'académie en train de discuter tranquillement autour d'une table? Quoique ça devait bien etre le style d'Evaine Derkan d'aller boire un coup quand les autres se battaient la présence de Ruril et de Julia était plus qu'intrigante…L'académie avait donc gagnée?

Elle se souvenu…Souvenir d'un détail...il n'avaient pas étaient présent pendant un certain temps…Ils étaient partis pour un voyage lui semblait-t-il…Donc il n'était pas au courant,donc elle devrait leur annoncer…Pas question de se précipiter pour implorer l'aide de la garde…Autant garder ce qui lui rester de dignité…La jeune fille s'approcha d'eux et pu constater qu'ils ne semblaient pas au meilleur de leur forme…Des visages défaits,des bleus et des coups comme en signe d'un combat récent…Elle décida de s'approcher de Ruril,parce que c'était celui qu'elle connaissait le mieux...Et parce qu'il avait l'air de meilleure humeur que les deux autres...Ciléa allait lui casser son moral...tant pis...

-L'académie s'est fait attaqué déclara-t-elle,assez fort pour que les deux autres entendent…Hier soir



(j'espère que mon intrusion ne perturbera vos plans]

Quelle ne fut pas la surprise d'Evaine de voir l'arrogante petite noblionne débarquer sans crier gare et annonce à Ruril que l'Académie avait été attaquée. A croire qu'on ne la laisserait jamais siroter son vin en paix! Toutefois, c'était une occasion inespérée de se débarrasser de la compagnie de dompteur de moineaux. A présent qu'il était arrivé à Al-Poll, il n'avait plus qu'Evaine lui serve de nounou pour le ramener en un seul morceaux : désormais, il était responsable de ses fesses.

Se levant, Evaine vida son verre d'un trait et ne prit pas la peine de laisser une menue piécette pour payer sa consommation. Le dompteur de moineaux lui devait bien cela après tous les risques encourus inutilement pour une faribole. D'un ton autoritaire, froid, et avec un soupçon de mépris pour Ruril, elle lança :

- Dompteur de moineaux, tu restes ici avec Julia! Je ne veux pas te voir traîner dans mes jambes pendant que je vais voir ce qu'il en est. Et n'oublie pas, espèce d'imbécile, que tu es responsable de la petite désormais, alors je te conseille de m'écouter pour une fois sinon je te fais écarteler quand je te revois!

Voilà qui était dit. Il ne restait plus qu'à espérer que l'homme à la cervelle de moineau obéisse pour une fois, ce qui n'était pas gagné. Peut-être Julia saurait-elle le tempérer si nécessaire, la jeune guerrière était autrement plus avisée et réfléchie que l'autre inconscient emplumé. Empoignant Ciléa Ril' Morienval par l'épaule, Evaine la fit pivoter et l'obligea à la suivre dehors. Faisant un signe au premier palefrenier venu afin qu'il lui amène sa monture, Evaine se tourna alors la dessinatrice :

- Bien, mon arrogante adorée, tu vas venir avec moi. Tu seras gentille, tu tiendras ta langue et tu feras exactement ce que je te dirai de faire! Pas question de me faire étriper pour une donzelle comme toi, l'autre emplumé imbécile m'a fait le coup trop souvent! Tu as compris? Ou faut-il que je fasse plus simple et percutant encore?

La charmante Evaine Derkan réagit comme à son habitude, avec toute la douceur dont t-elle était capable...En d'autre circonstance Ciléa aurait poussé un petit ricanement narquois et aurais répliqué d'une remarque bien sentie, mais l'heure n'était pas aux bavardages et elle était trop exténuée par le souvenir de la récente bataille pour pouvoir lancer à Evaine un quelconque commentaire...Elle serra donc les dents quand la jeune femme pris un malin plaisir à lui broyer l'épaule pour l'entraîner à sa suite et se contenta du rôle ingrat que celui d'écouter la débauchée qui lui adressait la parole.

Devoir s'en remettre à Evaine la faisait rager intérieurement d'autant plus que le plan de l'ivrogne lui semblait complètement fou. Impensable, cependant de laisser transparaître son agacement à la garde.

-Je crois avoir assez de bon sens pour ne pas prendre de risques inconsidérés mademoiselle Derkan, lui répondit elle avec toute la suffisance dont elle était capable, mais excusez-moi si j'ai mal compris,vous comptez foncer tête baissée dans les rangs des rais ? Je ne veux pas sous-estimer vos aptitudes, mais il me semble que même une guerrière comme vous ne ferez pas la différence...Sans compter que je serais un lourd fardeau à porter, moi petite élève ignorante et maladroite, que vous semblez considérer tout de même assez expérimentée pour emmener avec vous...Mais je me trompe peut-etre...Après tout, je n'ai pas l'expérience des combats ajouta-t-elle narquoise après s'étre dégagée.

Elle aurait bien aussi fait remarquer à Evaine son absence pendant la bataille alors qu'il était dans son role de garde de défendre l'académie contre un éventuel envahisseur, mais ça en aurait été trop pour l'égo de la femme qui lui faisait face...

S'incliner devant Evaine,jamais! Mais il fallait reconnaître qu'il y avait trop peu de dirigeant de l'académie dans les parages pour faire la difficile. Rien n'empêchait cependant un peu de provocation...Surtout envers une méprisable pourriture pour laquelle Ciléa n'avait aucune considération….

En plus...Et ça elle ne l'aurait jamais avouer,meme sous la torture,elle avait peur...Une peur bleue de retourner sur le lieu ou tant de sang avait coulé,et coulait peut-etre encore maintenant,ou elle avait vu les lame rais entamaient la chair de ses camarades,les cris,les pleurs,les hurlement des blessés ,agonisants,autant d'horreurs dans lesquelq elle n'avait aucune envie de se replonger...

- Ah, bah, bien-sûr! Je comptais charger les Raïs toute seule avec une pucelle effrayée et reprendre l'Académie de la lame brisée de mon sabre! s'emporta Evaine en dégainant subitement son sabre brisé, lui faisant décrire une courbe serrée. Si la lame n'avait pas été brisée, Ciléa Ril' Morienval y aurait laissé sa tête. Sur un ton nettement moins véhément, bien que froid, elle poursuivit :

- Ne me fais donc pas dire ce que je n'ai pas dit! Je suis la Première Gardienne de l'Académie et une guerrière des Marches Frontalières, pas une imbécile. Je compte bien aller à l'Académie, mais assurément pas en fonçant tête baissée comme tu sembles le croire. J'espère que tu sais te faire discrète et que ton don est plus puissant que le mien, sinon tu ne me serviras pas à grand chose.

Fouillant dans les fontes de sa monture, Evaine en tira une dague supplémentaire qu'elle tendit à Ciléa. Voyant que la jeune dessinatrice ne réagissait guère, la Première Gardienne lui fourra l'arme engainée en main et tira de ses fontes deux hachettes qu'elle passa dans sa ceinture. Elle emporta en outre une besace avec quelques vivres avant de renvoyer sa monture dans les écuries :

- Puisque tu n'es pas armée, prends cette dague frontalière. Si tu survis à notre exploration, elle sera tienne. Nous irons à pied, des chevaux ne manqueraient pas d'être bruyants et nous feraient aisément repérer. Plutôt que d'utiliser ton don, tu tueras à la dague si nécessaire. Les Raïs n'auraient pas pu réussir à investir l'Académie sans une aide extérieure, Slynn Ar' Kriss étant suffisamment puissante pour les tenir en échec à l'aide de son pouvoir. Considérons donc que la place est potentielle occupée par des dessinateurs hostiles.

Evaine s'interrompit brièvement avant de poursuivre :

- Mets-toi cela dans la tête, la donzelle, on va simplement effectuer une reconnaissance sur les lieux pour voir où en sont les choses. Eventuellement, on interviendra si on le peut sans trop de risques, mais pas davantage. N'essaie pas de jouer les héroïnes en herbe et obéis-moi prestement, et tu vivras. Tu as compris?

Ciléa s'en voulu d'avoir eu un mouvement de recul au moment ou Evaine avait sortit son arme en faisant mine de lui couper la tete…Ses lèvres formèrent un léger rictus quand elle remarqua que la lame du sabre était brisée…Et ça osait s'appelait guerrière des marches frontalières…Elle ne fit aucune remarque cependant,arrivant pour une fois à tenir sa langue en présence de la frontalière….C'est qu'elle la sentait à bout,la pirate et qu'elle n'avait aucune envie de se retrouver avec un membre en moins pour une réplique légèrement provoquant…Susceptible avec ça…

comment diable Evaine avait-elle réussi à obtenir le poste de première gardienne de l'académie…En sachant que son nom, Derkan,n'était même pas noble…Loin de douter pourtant des qualités d'armes de la jeune femme, Ciléa trouvait le personnage immorale sur tout les points,et bien peu adapté à l'atmosphère de l'académie…Les raisons du magisters d'avoir permit à Evaine de rentrer dans l'école restaient bien obscurs…
Evaine lui fourra sa dague dans la main…Belle arme, il fallait le reconnaître,Ciléa n'en avait jamais possédé de pareille ou alors ,il y avait si longtemps…La garde ne sembla pas attendre un remerciement de sa part…Tant mieux …Il restait à la jeune Felixia quelques étoiles de jets qu'elle n'avait pas utilisée pendant la bataille contre les rais…Mais il est vrai,sans Evaine elle aurait été quasiment désarmé…

. N'essaie pas de jouer les héroïnes en herbe et obéis-moi prestement, et tu vivras. Tu as compris?

* Oui ,oh maître derkan*

Qu'attendait-t-elle l'ivrogne? Qu'elle s'incline devant-t-elle en effectuant une de ses petites courbettes réservées à l'empereur…Ciléa se contenta d'un hochement de tête méprisant- mais pas trop quand même - elle tenait toujours à sa tete et emboîta le pas de son guide…Evaine marchait vite, un rythme inhabituelle pour Ciléa qui fit quand même l'effort de la suivre ,en essayant de ne pas paraître trop dépasser…Si elle faiblissait le pas,elle aurait donnée trop de prétextesde moquerie à la garde…
Elles arrivèrent dans une petite ruelle,pas bien loin de l'académie et Ciléa stoppa brusquement…

-Vous voulez passé par l'entrée principale.? En tout cas vous vous diriger droit dessus…N'Est-ce pas un peu imprudent que d'arriver de ce coté alors que c'est par là que les rais ont attaquer? Vous ne voulez pas plutôt contourner l'académie du coté d'Eoliane pour passer par le portail du jardin…Il a moins de chance d' etre encerclé celui là…Enfin,ce n'est la que mon humble avis Ma Dame

En un sens Ciléa avait raison,ce passage là éait moins exposés à d'éventuelles attaques Rais…Mais en même temps l'accès à cette porte était beaucoup moins direct que celui de la porte principale…Le détour était long et pour qui était pressé , la porte principale était recommandée…Ciléa tourna la tete vers la garde pour constater qu'elle ne semblait pas en accord avec elle…


(tu vois ou je veux en venir?)

Le fait que cette foutue dessinatrice ne cesse de contester l'autorité d'Evaine commençait sérieusement à agacer la Première Gardienne. D'autant qu'elle osait la tourner en dérision avec sa manière de dire " ma Dame " ! Cette petite arrogante n'aurait que ce qu'elle méritait : à savoir, une bonne baffe dans sa tronche pour lui rappeler sa place! Sans crier gare, Evaine arma sa frappe et se servit du revers de sa main pour lui asséner une gifle aussi violente que cuisante :

- Cesse de suite, stupide petite dinde! N'essaie même pas de me sortir ton insolence sous le couvert de la respectabilité! Tu te crois plus avisée que moi peut-être?!? J'hantais les mers et brisais mes ennemis alors que tu jouais encore à la poupée, gamine! Tu veux survivre? Alors, fais toujours le contraire de ce que l'ennemi attend de toi! Quand il est en droit de t'attendre par la petite porte, passe par la grande!

Sur un ton parfaitement méprisant et rabaissant, Evaine lança de manière totalement assassine :

- D'autant que tu ignores si l'Académie est tombée, tu as fui avant la fin des combats! Les défenseurs pourraient finalement avoir réussi à repousser les Raïs que tu l'ignorerais, pleutre que tu es! Alors, maintenant, tu vas me faire le plaisir de fermer ta petite gueule avant que je ne te refasse le portrait! Si tu veux te rendre utile, tu viens avec moi et tu fais ce que je te dis! Sinon, file te planquer sous les tables de l'auberge, je n'en ai cure! Je n'ai que faire d'une petite noblionne couarde à grande gueule!

Sans se préoccuper le moins du monde du sort de Ciléa, Evaine se détourna alors d'elle et reprit sa route au pas de course. Après tout, partir avec ou sans l'insolente petite dessinatrice ne changeait rien pour la Première Gardienne. Elle aurait probablement même moins de difficultés sans avoir cette petite dinde dans ses pattes, mais, si on peut leur donner l'opportunité de servir de ce que leurs maîtres leur apprennent, pourquoi refuser de les éprouver. Valen lui-même recourait à ses élèves si ceux-ci pouvaient aider, la Frontalière ne voyait donc pas de raisons de ne pas l'imiter. Peu importait, cette pleutre de Ciléa était juste bonne à se planquer dans les jupes de sa mère!

A peine Ciléa venait-elle de finir son message que déjà Evaine se tenait sur ses talons, l'air hautaine et arrogante comme a son ordinaire. Elle ne manqua d'ailleurs pas de faire part à Rurïl de son vocabulaire doux et subtile, en l'apostrophant, tous postillons dehors:

- Dompteur de moineaux, tu restes ici avec Julia! Je ne veux pas te voir traîner dans mes jambes pendant que je vais voir ce qu'il en est. Et n'oublie pas, espèce d'imbécile, que tu es responsable de la petite désormais, alors je te conseille de m'écouter pour une fois sinon je te fais écarteler quand je te revois!

Le jeune-homme allais protester en lui assénant une réplique de son cru, mais, dans un sentiment purement gamin, il crut bon de commencer par lui tirer la grimace, et alors qu'il commencer à s'y appliquer, son visage se fendit sous la douleur des os brisés et des hémmatomes qui y étaient installés. Rurïl se ravisa alors à une vitesse déconcertante, esperant que la jeune-femme n'ai rien vu de son pied de nez. Et heuresement pour lui, tel fut le cas car Evaine s'était déjà tournée vers Ciléa pour Qu'elle aussi aie droit à sa "fessée verbale".

- Bien, mon arrogante adorée, tu vas venir avec moi. Tu seras gentille, tu tiendras ta langue et tu feras exactement ce que je te dirai de faire! Pas question de me faire étriper pour une donzelle comme toi, l'autre emplumé imbécile m'a fait le coup trop souvent! Tu as compris? Ou faut-il que je fasse plus simple et percutant encore?

*Ah, c'est beau les jeunes qui ont du vocabulaire de nos jours!...* , pensa Rurïl entre deux pics de douleur.

-Je crois avoir assez de bon sens pour ne pas prendre de risques inconsidérés mademoiselle Derkan, lui répondit elle avec toute la suffisance dont elle était capable, mais excusez-moi si j'ai mal compris,vous comptez foncer tête baissée dans les rangs des rais ? Je ne veux pas sous-estimer vos aptitudes, mais il me semble que même une guerrière comme vous ne ferez pas la différence...Sans compter que je serais un lourd fardeau à porter, moi petite élève ignorante et maladroite, que vous semblez considérer tout de même assez expérimentée pour emmener avec vous...Mais je me trompe peut-etre...Après tout, je n'ai pas l'expérience des combats. ajouta-t-elle narquoise après s'étre dégagée.

*Ouais!!! Et un point pour Ciléa! Je dirais meme plus: 1 à 0 pour Ciléa!!!* , se dit Rurïl, qui adorait se donner lui-meme la réplique pendant les disputes! Il continua ainsi ses commentaires sur les deux filles pendant que pleins de petit Rurîl immaginaires, perchés sur des gradins immaginaires, applaudissaient Ciléa de toutes leurs mains et brandissaient de petits drapeau portant son nom, comme on le ferait pour soutenir une équipe sportive.
Tout cela n'était biensûr qu'immagination, mais le jeune-homme aurait aurait pourtant crut entendre leurs voix.

- Ah, bah, bien-sûr! Je comptais charger les Raïs toute seule avec une pucelle effrayée et reprendre l'Académie de la lame brisée de mon sabre! s'emporta Evaine en dégainant subitement son sabre brisé, lui faisant décrire une courbe serrée. Si la lame n'avait pas été brisée, Ciléa Ril' Morienval y aurait laissé sa tête. Sur un ton nettement moins véhément, bien que froid, elle poursuivit :

- Ne me fais donc pas dire ce que je n'ai pas dit! Je suis la Première Gardienne de l'Académie et une guerrière des Marches Frontalières, pas une imbécile. Je compte bien aller à l'Académie, mais assurément pas en fonçant tête baissée comme tu sembles le croire. J'espère que tu sais te faire discrète et que ton don est plus puissant que le mien, sinon tu ne me serviras pas à grand chose.

Evaine fouilla dans ses affaires avant dans sortir une petite dague, de manufacture basique, qu'elle fourra dans la main main de la demoiselle avant de poursuivre:

- Puisque tu n'es pas armée, prends cette dague frontalière. Si tu survis à notre exploration, elle sera tienne. Nous irons à pied, des chevaux ne manqueraient pas d'être bruyants et nous feraient aisément repérer. Plutôt que d'utiliser ton don, tu tueras à la dague si nécessaire. Les Raïs n'auraient pas pu réussir à investir l'Académie sans une aide extérieure, Slynn Ar' Kriss étant suffisamment puissante pour les tenir en échec à l'aide de son pouvoir. Considérons donc que la place est potentielle occupée par des dessinateurs hostiles.

Evaine s'interrompit brièvement avant de poursuivre :

- Mets-toi cela dans la tête, la donzelle, on va simplement effectuer une reconnaissance sur les lieux pour voir où en sont les choses. Eventuellement, on interviendra si on le peut sans trop de risques, mais pas davantage. N'essaie pas de jouer les héroïnes en herbe et obéis-moi prestement, et tu vivras. Tu as compris?

*Whouahahaha!!, s'exclama intérieurement le Fauconnier. Une dague frontalière ? Et puis quoi encore? Les vendeurs des marchés pourraient utiliser les mêmes pour presse-papiers ou pour éviter que leurs naoppes ne s'envolent!* Rurïl pritnéanmoins le soin de ne rien évoquer a voix haute, de peur de se faire briser l'autre pomette.

Les deux filles finir par partir, et Julia et Rurïl les regardèrent s'éloigner, avant de se retourner pour se dévisager. Le jeune-homme évacua en premier son irritaion en soupirant bruyament. Il regarda alors son siège avec envie et s'y rassis, avant de se rendre compte qu'un silence de mort règnait dans l'auberge. Il faut croire que les autres clients s'en rendirent compte aussi car chacun referma sa bouche, ravala son filet de salive, réenclencha ses yeux et se remit à sa dernière occupation.
Le Fauconnier reporta son attention sur Julia et lui fit signe de s'asseoir à ses côtés.

_ Bon, on fait quoi maintenant ? Selon Evaine, je suis responsable de toi. Bien. Mais meme si maintenant que nous sommes en terre amicale, le danger et minime, je préfère revoir se point avec toi. C'est sûr que d'un point de vue légal, Valen me tannera la peau du cul si je ne te ramène pas. Mais je ne crois pas que cela te plairait beaucoup d'être toujours sous mes ordres. Dis-le moi si je me trompe, mais je préfèrerais que l'on regagne (ou pas selon la gravité de la situation décrite par Ciléa) l'Académie sue un pied d'égalité. Soyons mutuellement responsable de nous mêmes.
Voilà un premier point.
Le second est une question:
Par où commence-t-on maintenant?

La gifle la fit vacillée sa vue se brouilla pend ant quelque milli secondes…Assez pour faire monter toute la colère qui bouillait en elle. Mais plus encore que le coup se fut les paroles acerbes qui suivirent qui trouvèrent leur cibles ,portant un coup à l'honneur bafoué de la jeune fille ,faisant rejaillir la culpabilité qu'elle avait éprouvé en abandonnant ses camarades. Les paroles jaillir de sa bouche sans qu'elle s'en rende compte,

-Gamine?!gamine! Laissez moi rire Ma dame la première gardienne,Mais quel-age avait vous pour me traiter de la sorte…Une vingtaine d'année à peine à peine…Et vous riez de mon inexpérience… cracha-t-elle…Je voulais simplement vous donner des indications concernant l'endroit ou ont débarquer les rais,à moins que fourbe comme vous etes,un de vos ami vous l'ai déjà dit…

Voyant qu'elle s'éloignait Ciléa haussa le ton de sa voix

-Comment osez vous me reprocher ma conduite pendant la bataille de l'académie alors que vous n'avez même pas daigner y participer,ou étiez vous,hein! Pendant que des dizaines d"'élèves se faisaient massacrer,vous qui etes censé protéger l'académie ,première gardienne!

Elle était maintenant trop loin…Et Ciléa avait comprit qu'hurler ne servait à rien…

*emportez quand même un petit souvenir de moi*

Ciléa entra dans les Spires et en ressortit presque aussitôt ,elle passa une main sur sa joue,encore rouge ,cuisante…

*Vous me payerez ça Madame la première gardienne*

Et avant qu'Evaine remarque que la jeune dessinatrice avait enflammée le bas de sa tunique Ciléa disparu dans les ruelles,se dirigeant vers la deuxième entrée de l'académie..


==> Appartements du Maître rêveur Amarylis Luinïl

Constatant platement que le bas de robe s'enflammait, Evaine, avec un sourire étrange, usa de son don et contrecarra aussitôt la petite mesquinerie de Ciléa. Murmurant à voix basse pour elle-même :

- Et bien, petite aristocrate arrogante, aurais-je touché une corde sensible?

Eclatant d'un rire sans joie, la Première Gardienne reprit alors sa route. Ciléa Ril' Morienval regretterait encore davantage leur prochaine rencontre. Non pas qu'Evaine ne se fût jamais attendue à être particulièrement aimée des élèves, du fait de la personnalité unique de son père qui la précéda à l'Académie. Au moins, la majorité d'entre eux lui accordait le respect minimal dû à son rang de Première Gardienne et la fille d'Ivan n'en attendait pas davantage, mais pas moins non plus. Inutile de dire que la petite dinde regretterait amèrement son petit tour mesquin : Evaine se montrerait aussi implacable et cruelle que fourbe. Jamais il ne lui serait accordé le plaisir d'un duel pour l'honneur à l'épée avec la dessinatrice, elle se vengerait donc autrement de cette langue de vipère.

Ruminant ainsi mille et un plans pour servir ses desseins, Evaine poursuivit sa route et parvint bientôt en vue de l'Académie. Au loin, les portes du bastion d'entrée avaient été visiblement défoncées, mais l'Académie ne semblait avoir aucuns autres stygmates d'un siège en règle : les Raïs avaient donc emmené d'emblée un assaut, brisé les portes, et envahi la cour de la Fontaine. Discrètement, Evaine parvint au pied de la muraille et, escaladant l'enceinte, elle risqua un coup d'oeil entre deux créneaux et aperçut des gardes portant la livrée de l'Académie dans la cour. Les Raïs avaient donc été repoussés...


==> Cour de la Fontaine

Avec un regard ébahis Julia regarda Eavaine offrir une dague frontalière comme s’il s’agissait de rien ! Et Rurïl qui ne semblait pas s’en rendre compte ! Elle était donc la seule à savoir la valeur de l’arme ou bien étaient-ils tous aveugle ?! Des armes comme celles là aucune autre région n’en faisait, c’était d’ailleurs pour ça qu’elle portait le nom de la région qui la fournissait ! C’était une arme créé par les frontaliers, pour les frontaliers! Et là, la voilà donnant ça comme ça, quasi sur un coup de tête! A moins qu'elle ne se trompait sur l'arme bien sûr... mais Evaine ne l'aurait pas "nommée" ainsi pour rien...

Cet acte en avait presque effacé tout le reste. L’Académie attaquée ? Pire encore : aux prises? Impossible ! Tous les professeurs y étaient, même le Seigneur Til’Leldoryn à moins qu’il ne se soit absenté, seul Merwyn demeurait aux abonnés absent ! L »académie ne devait donc pas être aussi mal… ils n’avait vu aucune fumée, entendu aucun crie, aucune lutte… pourtant Ciléa n’était pas une menteuse, ça elle en était certaine.

Mais tout cela ne se pouvait…

Le regard de Julia tomba dans le vide alors qu’Evaine repartait dans ses traditionnelles répliques bien fournies. Julia eut un léger sourire, la femme allait bien tout compte fait ! Elle semblait même en grande forme finalement, cela faisait des jours qu’elle n’avait plus parlée ainsi, surement tellement exaspérée pas Rüril que sous la colère tous mots pour l’exprimer se dérobaient à ses lèvres.

Qu’elle aille seule en reconnaissance ? Impossible et infaisable ! Julia s’apprêta à protester mais Ciléa était emportée. Si jamais Evaine sans allait avec elle, s’était foutu la jeune fille ne supportait pas la femme et n’avait aucune idée de comment elle fonctionnait.
Mais voilà qu’elles étaient déjà dehors !

_ Bon, on fait quoi maintenant ? Selon Evaine, je suis responsable de toi. Bien. Mais meme si maintenant que nous sommes en terre amicale, le danger et minime, je préfère revoir se point avec toi. C'est sûr que d'un point de vue légal, Valen me tannera la peau du cul si je ne te ramène pas. Mais je ne crois pas que cela te plairait beaucoup d'être toujours sous mes ordres. Dis-le moi si je me trompe, mais je préfèrerais que l'on regagne (ou pas selon la gravité de la situation décrite par Ciléa) l'Académie sue un pied d'égalité. Soyons mutuellement responsable de nous mêmes. Voilà un premier point. Le second est une question: Par où commence-t-on maintenant?


Julia planta son regard dans celui de Rüril :

_Evaine a effectivement dit que tu devais prendre soin de moi, mais je ne me souviens pas avoir entendu qu’elle me plaçait sous tes ordres ! Demeurer sur un pied d’égalité est donc une chose évidente. Et je ne crois pas que le danger est minime Rüril ! Cela me choque grandement que tu me parles ainsi alors que nous venons d’apprendre que les nôtres se sont probablement fait charcuter cette nuit ! –la jeune fille s’interrompit un moment fermant les yeux en se massant les temps. Elle reprit plus calmement- Excuse-moi… je suis tellement épuisée… et tout cela est tellement peu probable ! Je ne sais plus quoi croire…-elle le regarda à nouveau, l’expression décidée- Je ne sais pas ce que tu feras toi, mais je connais Ciléa même si ce n’est qu’un peu. Elles vont s’étriper toutes les deux avant même d’arriver à l’Académie, si je ne vais pas avec elles !

Elle s’était levée en parlant, et n’attendait pas de réponses. Evaine était
assez particulière il fallait la prendre avec des pincettes et si on réussissait tout allait pour le mieux, dans le cas contraire…
Julia grimaça en ouvrant la porte. Depuis qu’elle avait trouvée la plante que
sa tante lui avait décrite et qui devait la soigner, elle pouvait à nouveau sentir les douleurs de son corps. Le choc avait était si grand et si brusque, qu’elle avait perdu connaissance avant même qu’elle ne puisse arracher le plante piquante. Elle n’avait jamais eu idée ou même imaginé qu’elle pouvait avoir autant de douleurs à la foi dans son corps. S’y habituer avait était la chose la plus difficile qu’elle avait eut à faire de tout son périple.

A sa grande déception Evaine et Ciléa étaient déjà parti ; il faudrait qu’elle coure pour les rattraper. Les yeux de la jeune fille s’humidifièrent en pensant au mal qu’elle ferait à son enveloppe charnelle en le faisant subir la course. Mais elle ne pouvait pas rester inerte là, dans cet auberge, totalement inutile ! Et puis elle devait en avoir le cœur net, vois de ces propre yeux !

Par le ciel, faites que ça ne soit pas aussi grave que l’avait comprendre Ciléa ! Que feraient-ils sinon ?

Sans plus attendre, elle se mit au pas de course en ignorant les protestations de son corps et ceux de Rüril. De toute façon quand ce sera trop il la lâcherait et puis c’est tout ! Pour l’heure, il l'obéissait encore alors autant en profiter !

Les cris de protestation des deux femmes ne tardèrent pas à raisonner aux oreilles de Julia qui les aperçut. Les sourcils froncés de mécontentement et la respiration courte c’est pourtant fermement qu’elle s’adressa à Ciléa qui était tout à fait hors d’elle.

_T’adresserais-tu ainsi à l’un de tes professeurs Ciléa ? Cette femme à vue plus de guerre qu’il n’en serait permis de connaître et il me semble que le maître d’arme de l’école ne soit pas idiot ou dupe au point d’engager une ignorante ! Ton comportement est inapproprié il me semble, cette femme est exécrable quand elle veut, certes! Mais Evaine sait parfaitement ce qu’elle fait, même si cela semble difficile à croire. Ne la sous-estime pas!

Mais déjà la jeune fille s’en était allé du côté opposé à la première gardienne déjà loin. Si ce n’était pas un cauchemar ça ! Elle comprenait
tout à fait la réaction de la jeune fille surtout après la gifle qu’elle venait de se prendre, mais elle ne devait pas parler comme ça à Evaine, pas comme si cette dernière était une imbécile irréfléchis, ce qu’elle n’était absolument pas et Julia était très bien placée pour le savoir !

Mais la voilà maintenant seule, condamnée à se rendre aux portes de ce qui était un peu sa maison. Julia reprit sa course, veillant à être plus silencieuse que possible, se mordant la langue quand une douleur la perçait avec trop de force.

Les traces et les odeurs étaient nombreuses. Ciléa n’avait pas mentis. Une
armée s’était trouvée là où elle était, il y avait une nuit et peut-être même un jour… un genou à terre Julia regardé la place désolée autour d’elle. L’angoisse enveloppa sont cœur… les traces étaient si nombreuses… Les défenses de l’Académie avait put céder… non ! C’était impossible ! Impossible ! Tous les plus grands personnages de l’Empire résidaient dans cet établissement, rien ne la faisait trembler et tous tremblaient devant elle.

Une légère brise souffla sur son visage. Il n’y avait aucun son de lutte, l’affrontement était terminée c’était une certitude, mais en faveur de qui ? Dans un gémissement Julia se releva et repris sa course à petite foulé. Une pensée venait subitement de lui poignarder le cœur : quoi qu’il ai put se passer dans ce lieu… Mael, lui, y avait été.

Un hurlement de loup se fit entendre à l’Ouest, Lupus avait sentit sa présence et il lui semblait déjà entendre Blanche piétiner le bois. Très haut dans le ciel, un faucon se fit entendre ; Rurîl survolait déjà la zone du conflit.

_Par la Dame ! Ce périple n’aura-t-il donc jamais de fin ? –protesta-t-elle le souffle court-

Elle rajusta son sac sur ses épaules et poursuivit sa route.




==> cour de la Fontaine

_Evaine a effectivement dit que tu devais prendre soin de moi, mais je ne me souviens pas avoir entendu qu’elle me plaçait sous tes ordres ! Demeurer sur un pied d’égalité est donc une chose évidente. Et je ne crois pas que le danger est minime Ruril ! Cela me choque grandement que tu me parles ainsi alors que nous venons d’apprendre que les nôtres se sont probablement fait charcuter cette nuit !, explosa la jeune-fille. Puis elle repris en se calmant:
Excuse-moi… je suis tellement épuisée… et tout cela est tellement peu probable ! Je ne sais plus quoi croire… Je ne sais pas ce que tu feras toi, mais je connais Ciléa même si ce n’est qu’un peu. Elles vont s’étriper toutes les deux avant même d’arriver à l’Académie, si je ne vais pas avec elles !

Rurîl resta sur le coup, choqué par la tirade de Julia. Elle s'était enflammé d'un coup, et avait tenu des arguments plus ou moins censés. Mais enfin, le jeune-homme avait accepté ses excuses, la pauvre devait subir une grosse pression nerveuse due à la fatigue de ces derniers jours.
Ainsi, Julia voulait retourner avec Evaine et Ciléa..., alors que grand bien lui fasse! Rurïl, quant à lui, n'en pouvait plus des médisances et de la pression morale que la Première Gardienne faisait règner sur leur groupe. Et de toute façon, Rurïl savait que, quoique qu'il fasse, qu'il la suive ou pas, Evaine trouverai toujours quelque chose à lui redire, alors autant prendre congé de ce beau diable.
Après tout, il n'avait jamais demandé à ce que Julia puisse l'accompagner, et encore moins la première Gardienne!!! Lui, avait voulu poursuivre ses chimères, pour se concentrer sur ses rêves et oublier la peine de ses proches perdus. Lui, pas les autres!

Sortant de ses pensées, il réalisa que Julia passait par la porte, titubant à moitié, essayant surement de rejoindre les deux femmes. Rurïl commença d'abord à la rejoindre, mais à peine eut-elle vu les de filles qu'elle fila dans leur direction.
Que fallait-il faire alors?
Julia avait dit ceci: "...veiller sur moi... ne pas me donner d'ordres... ..." Le jeune-homme allait finalement accorder du sens à ces paroles. Il partit dans l'écurie vérifier que son cheval était la et se portait toujours bien, ce qui était le cas. Il sortit donc de l'etablissement et, se transformant en Corbeau, s'envola au dessus des environs, pour retrouver la trace du petit groupe, ce qui fut vite fait. Il les rejoignis donc, tout en ne se manifestant pas.
Ils étaient arrivés à l'Académie. Rurîl se posa sur une muraille, au dessus d'elles, et attendit, tout en prêtant attention à leur fait et gestes.
Une chose dont il était sûr, il avait bien fait de quitter la présence de cette peste d'Evaine, il pouvait une fois de plus le constater, au fait des baffes et des enguelades qu'elle distribuait a coeur joie! Mais le Fauconnier repporta son attention sur Julia.
Veiller sur elle.
Ce serait pour l'instant son maître mot. Tant qu'il ne la saurait pas en lieu sur, il veillerait sur elle, comme promis. Et il savait, d'après le sang et les corps qui jonchaient l'Académie, que cette tâche ne serait pas forcément si facile...