Futurs parents (RP privé) (RP inachevé)

Les signes ne trompaient pas. Kushumaï avait essayé de le cacher aux filles de sa maison mais vainement, elle avait fait de son mieux pour les embrouiller.
Elle voulait qu’il soit le premier à l’apprendre. Sa main caressa doucement son ventre, geste qu’elle avait pris l’habitude de faire depuis qu’elle savait, depuis qu’elle était sûre. Elle avait envoyé un message à son mari ce matin, très tôt. Elle était désolée de le réveiller mais ne pouvait plu tenir. Il fallait qu’il soit au courant avant les autres. Autres qui commençaient à être sûrs de ce qu’ils avançaient.
La belle rouquine était enceinte.

Elle se leva très tôt, doucement, soudainement prise de nausée. Elle s’habilla en silence, consciente qu’elle avait beaucoup d’avance. Elle prit une tunique vert émeraude qu’elle mit sur un pantalon de toile blanc. Les beaux jours étaient de retour.
Elle entreprit de ramener ses longs cheveux en une queue haute mais finalement les laissa cascader sur ses épaules fines en de longues mèches rousses et légèrement ondulés. Elle se regarda dans le miroir, ses yeux verts, son teint naturellement pâle.
Ses yeux se posèrent tendrement sur sa bague. Un sourire se dessina sur son visage et elle disparut.

Elle réapparut au pied de la cascade. Le soleil était en train de se lever à l’horizon. Bientôt il sera là. Elle s’assit au pied de la cascade, son dos contre la paroi humide et fraîche.
Elle leva la tête, sereine et ferma les yeux. Le tumulte de la cascade était assourdissant mais cet endroit était tellement beau que cela ne gênait nullement les promeneurs éblouis par le spectacle.
Elle était seule ce matin, la première sur les lieux. Elle frissonna, l’air du matin n’était pas encore très chaud, elle aurait du prévoir un châle pour couvrir ses épaules nues.

Elle réfléchissait à comment lui annoncer la nouvelle. Elle formula des phrases dans sa tête, les écarta pour en faire de nouvelles. Comment réagirait-il ?
C’était peut être trop tôt, ils n’étaient peut être pas prêts…et, Est-ce que l’enfant qu’elle porte en elle ressemblera à l’un des enfants dans son rêve ? Dans leurs rêves en communs.
Les jours à venir promettaient d’être fabuleux. D’autres doutes s’emparèrent de leurs esprits, comment ferait-elle pour suivre l’enseignement de l’académie en étant enceinte ?
C’était impossible, mais elle le devrait.
Elle mordilla sa lèvre, le cœur palpitant.

Bientôt il sera là.

Il était enfin là. Elle sourit doucement et se leva pour aller à sa rencontre. Elle effleura son bras et déposa un tendre baiser sur ses lèvres.
On l’appelait madame Skil’ Liches maintenant, et ce n’était pas pour lui déplaire d’ailleurs.
Il s’inquiéta sur son état de santé et elle sourit de plus belle, qui sait comment il serait malade à chaque instant de sa grossesse s’il voulait de cet enfant, de leur enfant.
Un petit peu de lui et un petit peu d’elle dans ce corps tout chétif.
Elle se colla contre son torse et logea sa tête contre son épaule, humant la bonne odeur de cuir.

Elle le rassura sur sa santé, oui elle allait bien, non elle n’avait pas travaillé toute la nuit, presque seulement.
Elle voulait être plus forte, être digne d’être mariée à un marchombre aussi talentueux que lui.
Elle le sermonna gentiment sur ses longues nuits passées à travailler pour la sécurité de l’Académie mais lui pardonna.
Elle caressa doucement sa joue, faussement énervée et lui souffla à l’oreille oh combien il lui manquait cruellement la nuit également.

Avant son poste de garde, ils se retrouvaient souvent dans un des dortoirs ou alors dans la salle commune pour dormir dans les bras l’un de l’autre.
Ils souffraient d’un amour fusionnel, rien ne pouvait les séparer.
Depuis son poste de garde, ils n’avaient plus autant de temps ensemble, mais elle ne pouvait pas lui en vouloir.

Elle se laissa faire lorsqu’il l’obligea à s’asseoir tout contre lui.
Elle hésitait à lui dire, comment le faire ? Et s’il le prenait mal ? Son cœur se mit à battre très fort.
Elle s’empara de la main de son bien aimé et la posa lentement sur son ventre.
Elle baissa la tête, anxieuse de la réaction qu’il aurait une fois qu’elle lui aurait annoncé la nouvelle.

-Je…je suis enceinte Arro. J’attend un enfant de toi.

Elle se mordit la lèvre, un filet de sang coula sur son menton.
C’était dit. Le soleil pointa un rayon lumineux à l’horizon, faisant exploser une palette merveilleuse dans le ciel.
Elle frissonna, attendant la réaction qui ne se ferait pas attendre du futur père.

Il sursauta, déclenchant un petit sourire à la dessinatrice qui hésitait entre soulagement et crainte. Il était content de la nouvelle ou pas ?
Ce qui suivit la réconforta, oh oui il semblait heureux d’être un futur père à qui la vie souriait. Il se leva, elle fit de même, sa main ne quittait pas celle du futur père qui jubilait et peinait de trouver les mots.

La joie et la peur se lisait clairement sur le visage de son mari.
Doutait il de ses compétences à élever un enfant ? Elle posait sur lui un regard doux, elle était sûre qu’il ferait un bon père, cela ne faisait aucun doute.

-Il y a des signes qui ne trompent pas…je suis enceinte de presque un mois, je voulais en être sûre avant de te le dire…

Ils souriaient, leur rêve commun prenait forme lentement, à la vitesse de la croissance du petit enfant à l’intérieur du ventre de la jeune femme.
Elle n’arrivait pas encore à s’imaginer mère, elle voulait penser au jour le jour, et profitait de chaque gouttes de bonheur que la vie lui donnait en ce moment.

Il posa sa main sur son ventre, elle sourit en sentant le contact maladroit et chaud sur son ventre qui abritait la vie d’un petit être.
Elle sourit doucement en baissant la tête. Ses cheveux roux voilèrent un instant son visage où le doute avait disparu. Ils allaient être parents. Elle embrassa son époux tendrement.

-J'ai juste peur. Peur de ne pas être assez présent. De ne pas être la pour vous deux...

Elle posa un doigt sur ses lèvres, l’intimant à se taire, elle chuchota:

-Je crois en toi Arro…je suis sûre que tu feras un excellent père.

Elle lui sourit et caressa sa joue.
Elle acquiesça en silence à la proposition du beau Lupus et se blottit dans ses bras, la tête contre son torse et ferma les yeux, c’était si agréable d’être dans ses bras qu’elle ne fit plus attention au temps qui passait.

Ils avaient passé la journée ensemble, c'était devenu rare après leur mariage. Arro était très pris avec son nouveau travail et Kushumaï travaillait sans relâche, ce qui leur laissait peu de temps ensemble. Elle l'avait accompagné ce beau jour là dans ses rondes quotidiennes, afin de passer le plus de temps possible avec lui, étant donné qu'elle n'avait pas de cours de prévus. Main dans la main, ils ont marchés calmement, le sourire aux lèvres.

Elle est passée vite, très vite, déjà le soir se pointait à l'horizon et la tristesse revint sur le visage de la Lupus qui, elle savait, devrait laisser son mari pour qu'il reparte faire sa garde. Il la fit s'asseoir en promettant de revenir, elle obtempéra en silence. Elle se demandait dans combien de temps elle pourrait sentir le bébé dans son ventre, dans combien de temps elle ne pourrait plus assurer son enseignement. Elle relâcha ses cheveux qui voletèrent dans la brise nocturne.

Il revint comme promis, posa ses douces mains chaudes sur son visage et la guida. Elle buta plusieurs fois contre des pierres et sourit. Elle sentait sa présence dans son dos, son souffle chaud sur ses cheveux. Il libéra ses yeux et posa ses mains délicatement sur ses hanches. Ce qu'elle vit la laissa un moment sans voix. Un petit dîner, le cuisinier était décidement adorable. Elle ne se rappelait même plus la dernière fois qu'ils avaient mangé en tête à tête. Elle se retourna et embrassa son époux d'abord tendrement, puis passionément.

Elle s'arrêta au fur et à mesure afin de murmurer je t'aime. Elle prit place à un côté de la couverture, décidé à profiter comme il se devait des dernières heures ensemble avant qu'il ne doive repartir. Elle passa sa main dans ses cheveux, les ébouriffa au passage, une cascade rousse tombait sur ses épaules fragiles. Elle était femme. Depuis qu'elle le connaissait, elle était sorti complètement de sa vie de jeune fille pour devenir une ravissante femme.

Elle était si contente de ce pique nique improvisé qu’elle en oublia de parler et préféra montrer son bonheur en mangeant avec des soupirs de plaisir le contenu de ce repas qui était tout simplement fabuleux. Cela faisait tellement longtemps qu’ils n’avaient pas pu passer du temps ensemble ! Ils jouèrent à se nourrir mutuellement comme des enfants, rirent plusieurs fois et la dessinatrice riait aux éclats, dévorant son mari des yeux. Il était sien, elle était sienne, quelle sensation merveilleuse !

Une fois le repas finit de la première miette à la dernière, son mari vint s’installer derrière elle en la prenant entre ses jambes. Elle se blottit contre lui et ramena ses longs cheveux roux devant elle. Ses cheveux avaient bien poussés depuis leur première rencontre, ils tombaient sur sa poitrine en ondulant légèrement. Elle se délectait des bras chaleureux de son époux autour d’elle et de son odeur qui l’enveloppait et lui donnait confiance dans l’avenir.

Le soleil s’était couché et il ne semblait pas vouloir partir. Il avait pourtant l‘habitude de s‘éclipser en douceur une fois l‘obscurité présente, laissant sa femme seule dans le noir, la laissant seule dans son lit, sans ses bras pour l‘entourer chaleureusement et sa voix douce pour l‘endormir.…et ce soir là, il ne partait pas, la jeune femme se retourna pour l’interroger du regard et il répondit avec un sourire qui mit des étoiles dans ses sombres prunelles.

Il ne partait pas! Elle sourit, il aurait fallu qu’elle porte son enfant pour lui soutirer un peu plus de temps et d’attention ? Soit, et elle était loin de se plaindre, assise là, contre son homme, la nuit s’annonçait prometteuse en tendresse. Il déposa un doux baiser dans son cou comme pour illustrer ses propos. La belle dessinatrice se resserra contre lui en soupirant. Ses main enveloppèrent celle de son mari qui étaient sur son ventre.

-Tu sais…j’ai toujours rêvé de ce moment…un peu de toi et un peu de moi…

Elle se retourna et le regarda droit dans les yeux. Ses lèvres se déposèrent avec une extrême délicatesse sur celles d’Arro et y mit tout son amour et sa tendresse.