Tu Quoque Filia Mea (RP terminé)

[Pour la seule vraie occasion qui m'est donnée de t'anéantir, permets moi de faire durer le plaisir ]

C'est en marchant dans les entraill-euuuuuh que les barbares vont à l'assaut! sortant d'une auberge que Dolohov glissa son regard sur un passant éloigné. Il avait bu, comme tous, du meilleur hydromel, à la santé des cousins absents, des demoiselles qui le regardaient au travers de leurs voiles, et aux multiples travers qui peuplaient ces soirées de nobles trop opulents pour leur auto-réalisation, sans nul doute...

Dolohov, s'il n'avait pas été Mentaï influent, sous pression et amant d'un élément du chaos reconnu par l'empereur lui-même comme étant un élément des plus maléfiques... il aurait sans doute fini par s'agacer de ces moments artificiellement dorés, emprunts de débauche et de jeu d'esprit-vantards. Lorsqu'on ne connait qu'elles, même les couleurs les plus éblouissantes finissent par paraître ternes.
Tout ça pour dire que ce soir là, Dolohov Zil'Urain, Membre d'élite de la Guilde sombre, bras droit du démon éternel et désorganiseur de son état... s'était accordé une soirée à lui, parmi ses amis d'apparat, pour rattraper ses retards mondains, et ces demoiselles qui le dévoraient des yeux... Et voilà qu'en sortant, entouré de compagnie charmante extraites de la plus fine fleurs.. il tombait sur un rôdeur, à la démarche trop souple pour n'être qu'un gueux parmi tant d'autres.
Qu'en penser? L'apparition ne pouvait être une fantasmagorie due à l'alcool, la prudence l'avait poussé à limiter tout de même sa consommation.

D'une ou deux phrases savamment placée, sur la bienséance et les mécréants de la capitale qui ne devaient rien imaginer des "jeux" fort peu innocents que les demoiselles de haut rang s'aprettaient à jouer, il parvint à s'en défaire non sans passer pour un galant... et suivit la direction de l'ombre. Par goût du défi, ou simplement honte à l'idée de solliciter tout "son" monde pour un vulgaire passant, Dolohov choisit d'œuvrer seul.
Les rues étant désertes -sans doute à cause de la pluie qui menaçait- il n'eut pas de mal à retrouver à l'oreille le rôdeur, et de le suivre discrètement. Parfum de brûlé, cape de mauvaise facture... Démarche qui n'était pas sans rappeler celle d'un puissant mentaï auquel Dolohov avait un jour obéi... le portrait était facilement dressable: Zac.

La confrontation était inévitable. rendant accessible en deux mouvements souples ses deux poignards préférés, il laissa tomber dans une rigole un manteau trop lourd pour ne pas le léser. Et l'autre se retourna, fit face, et monologua, alant jusqu'à s'approcher pour identifier son.. futur assassin?

-Tu n'as jamais rien compris, Zethid. Je n'ai d'ordres à recevoir de personne, grâce à toi... Et tu vas mourir comme un chien: du côté des ordures qui jonchent la chaussée. Fais-moi plaisir, cependant... je t'ai laiséé courir assez longtemps pour que tu puisses savourer les joies de la vie de renégat... quand viendra le moment, ne me supplie pas et -oserais-je te le demander?- évite de crier.

Sourire mesquin, personnel adressé à celui qui n'avait jamais été un rival mais bien un gêneur. Et le premier coup de dague fusa, sans fioriture, sans intercepter le moindre éclat lunaire... et fut esquivé, évidemment. A n'en pas douter, il serait le premier d'une longue série!

[désolée de répondre seulement maintenant uu' ]

Rapidement, le mentaï comprit que Zethid Zac n'avait rien perdu de la dextérité qu'avait décrit feu leur maître. Agiles, vicieux comme pouvaient l'être deux disciples du chaos, ils combattaient silencieusement, parades après parade, en attaquant "où ça faisait mal". Enfin, le plus maléfique des deux, plutôt, l'autre, dans un sursaut de fanfaronnerie semblait plutôt disposé à bavasser ou lancer quolibets sur quolibets. Il parvient à le toucher, c'est ainsi que Dolohov perdit une mèche de sa ravissante crinière blonde une partie de son assurance.

Zac visait son visage. S'il parvenait à le blesser de manière durable et visible, le personnage-masque allait devoir justifier ça. Et il y en aurait probablement en suffisance pour lier le futur décès de l'alchimiste avec la vilaine blessure de ce noble trop parfait et récemment de plus en plus effacé.

C'est pourquoi, renonçant à satisfaire son orgueil et son investissement en shampoing Loreliane *SBAM* il appela Beitris, exigeant d'elle célérité et discrétion. Et évidemment, la Dame Rouge ne pouvait rien lui refuser. On pouvait le comprendre, la conjoncture des évènement était propice à toutes les expansions du chaos et donc, de la plupart de ses disciples rusés; ainsi, Beitris était-elle devenue à force de discours et de doses de poison relativement forte, une adorable demoiselle aussi docile que douée. Ce qui allait sans doute accélérer le moment du décès de l'adversaire actuel de notre cher mentaï.

-Selon tes souhaits, mon cher, voici ma Folie Bergère Guerrière.

S'exécutant spontanément, Beitris attaqua l'homme au genou, et même si le renégat était parvenu à éviter un assaut plus létal, il était fort à parier qu'il n'en aurait plus pour très longtemps. Consultant sa disciple d'une œillade, il se décida pour une double attaque frontale, avec pour seule arme blanche son poignard de botte, et du côté de Beitris, ses technologies traitresses. Rapide, l'alchimiste parvint à dégainer une arme pour parer celle de Dolohov, et à ne subir la morsure que d'une lame de celles de Beitris, lui seul savait comment.
Il arborait ce sourire fou plein d'adrénaline, que Dolohov appelait "rictus du condamné". Même sous l'effet de cette hormone il ne pourrait pas tenir des heures, et sa fierté visible l'empêcherait à coups surs de requérir la moindre aide. Tant mieux.
Le blond parvint à le toucher au bras, et du bondir pour éviter de se voir amputé d'une jambe.

Il recula , parvint à atteindre une saillie de façade, à grimper dessus, et après un autre saut , à arriver dans le dos de son ennemi, dont le souple devenait de plus en plus erratique, grâce aux feintes et autres
assauts de Beitris.

La tactique avait été tacitement convenue entre les deux mercenaires, d'une autre œillade.
(oui, c'est la dernière: BAAAAAAAAAASTOOOOOOON