Rencontre et reconnaissance (RP terminé)

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Elio marchait d'un pas tranquille en direction des écuries. On lui avait dit qu'il était possible de prendre les chevaux de l'Académie, puisqu'il n'en possédait pas. Il entra avec quiétude au milieu des boxes, sachant qu'ici rien ni personne ne viendrait le déranger. Il parcouru son chemin, contemplant avec attention les montures, en vu d'une qui lui plairait. Alors qu'au bout de quelques minutes aucune ne lui avait fait impression, et qu’il se rabattait déjà sur le hasard, un box au fond l'attira. Situé au fin fond de l'écurie, dans un angle, il ne l'avait pas remarqué de suite. Il s'y avança, avec un espoir fou d'y découvrir une sorte d'âme sœur.
Il se figea. L'animal le fixait de ses grands yeux. Plutôt grand, d'environ un mètre 60 voir 65, il arborait une robe alezane pie, et sa crinière alezane tombait gracieusement sur son flanc. Majestueux et fière, l'hongre, puisque tel l'était inscrit sur sa fiche d'identité, resplendissait de grâce et de beauté. Le corbac en eu le souffle coupé, ne respirant plus il fixait avec intensité les pupilles noires de l'animal. Celui-ci l'imitait.
Un silence lourd de sens pesait. Elio avait chaud, très chaud, des gouttes de sueur perlaient sur son visage immobile. Plus rien se semblait exister autours de lui, seul lui importait ce que lui transmettaient les yeux du mammifère. Ceux-ci dégageaient une aura de bien-être, d'une volonté inconnue. Un doux parfum flottait dans l'air, mélange de paille et de confiance. La Terre ne tournait plus, le temps ne s'écoulait plus, tout semblait figé et on n'entendait même plus le plic ploc de la pluie au dehors, ni le bzzz de la mouche qui paradait autours des excréments de chevaux, ni même le frottement des battements de queue que balançaient avec harmonie les autres montures.
Puis jugeant que l'humain devrait peut-être se rappeler que respirer est nécessaire à la vie de tout être de son espèce, l'hongre lui souffla un air chaud au visage, étirant ainsi ses narines d'une telle manière qu'Elio, dans un premier temps surpris, éclata d'un rire incontrôlable. La monture inclina la tête puis hennit bruyamment semblant partager l'humour du garçon.
Après un long moment de rire et de hennissement un silence se fit soudainement. Le garçon ne savait si la complicité qui venait de passer l'autorisait à le toucher. Confiant, malgré la pointe de timidité face à cette magnificence, que seul lui devait percevoir, il passa avec douceur sa main tremblante dans la crinière. Puis il la passa le long du flanc soyeux, avant de revenir vers les oreilles pour le gratouiller. L'animal, en guise de réponse, se laissa faire puis se frotta le museau contre le visage du corbac. Celui-ci enlaça le cou du cheval et ils restèrent ainsi quelques instants dans une tendresse encore inconnue à tout deux. Puis ils se dégagèrent et se fixèrent de nouveau, un mince sourire sur les lèvres. Elio chuchota:

-Quel est ton nom ô magnifique hongre?

Bien entendu celui-ci en répondit pas, et le garçon baissa le regard sur une plaque clouée à la porte du box: Eolwyn.

-Eolwyn...Ce nom te va à merveille...Grâce, fierté et joie de vivre...Je le sens...

Eolwyn émit un faible hennissement comme pour montrer son accord. Elio quand à lui rit pour lui même:

-Qui aurait cru que je trouverais la personne à qui parler sans rougir et sans proférer aucune grossièreté dans un cheval? Après tout ce n'est pas si mal, tu ne peux pas me contredire, j'aurais toujours raison!

Un grand sourire se dessinait sur le visage d'ordinaire fermé du jeune guerrier. Eolwyn grogna tout en bousculant amicalement son nouveau propriétaire, lui faisant ainsi clairement comprendre qu'il ne serait pas le seul à donner son avis. De nouveau Elio parti dans un rire franc et jovial.

-Je ne me suis pas présenté...Je me nomme Elio, Elio Tharön. Le reste tu t'en fous j'en suis certain!

Il se racla la gorge puis continua:

-Acceptes-tu d'être ma monture?

Il n'était pas sûr que l'hongre lui répondrais même si la rencontre avait été spéciale rien ne lui garantissait que l'animal souhaitait se lier à lui. Ce fut pourtant le cas, Eolwyn hennit de nouveau bruyamment de joie, secouant sa crinière. Le corbac se remit à rire, pour la troisième fois, cela faisait beaucoup, lui qui d'habitude n'affichait qu'une mine froide.

Soudain un bruit le stoppa dans sa béatitude. Quelqu'un arrivait...

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Mydona marchait vite. Elle était arrivée a l'academie quelques jours plus tot et depuis son arrivée elle ne c'était occupée de son cheval qu'une breve fois. Elle se sentait coupable. Le laisser dans un box toute la journée alors qu'il avait l'habitude des grands espaces. Elle l'imaginait, tournant en rond dans son box, esperant vainement a chaque passage d'un humain que celui-ci lui ouvre la porte et le laisse sortir. Elle remit correctement le filet sur son epaule et repris son chemin. La prochaine fois elle laisserai son materiel dans la sellerie, comme tout le monde, et ne le remonterai pas dans les dortoir pour une musserole cassée.
Knight occupait un box dans le fond de l'ecurie, assez grand et bien eclaré.
En l'entendant arriver le petit cheval sortit la tete de son box et ennit avec force. Les naseaux dilatés il semblait heureux de voir Mydona.
Ou peut etre lui repprochait-il de ne pas etre venu plus tot?
Elle s'approcha du petit cheval et deposa un leger baiser entre ses naseaux.

-Salut bonhomme tu m'en veux pas hein? murmura t-elle. Le petit cheval dressa les oreilles.

Elle lui carressa doucement l'encolure. Les yeux noirs profonds, le tete haute et les oreilles droites il respirait une fiéreté sauvage.

-On va faire un tour? Il secoua le tete.

La jeune fille passa une main dans la criniere coupée en brosse. A moitié blanche prés des oreilles et a moitié alezane prés du garot.
Appuyée sur la porte, elle detailla le corps de l'animal qu'elle connaissait par coeur. Les naseaux legerement relevés, les oreilles faiblement inclinés vers l'interieur, les trois balzanes qui lui arrivaient, pour les posterieurs au niveau des jarets, et pour l'anterieur gauche au niveau du genou, la croupe legerement relevée, les sabots blancs...
Depuis qu'elle le connaissait il avait grandit -il n'est tout de meme pas trés grand-, il c'était musclé, son poitrail c'était ouvert, ses epaules c'étaient renforcer et... il était devenu extremement tétu. Il ne ressemblait plus de prés ou de loin a l'animal qu'elle avait decouvert prés d'Al jeit: chetif et trop gentil presque naif -si un cheval peut etre réellement naif-.
La jeune fille deposa le filet sur la porte du box fit demi tour et se dirigea vers le sellerie.

Il lui manquait un etrier. Non les deux puisque n'en prendre qu'un seul n'avait pas le moindre interret, le cuir c'était rompu et elle n'avait pas de materiel de rechange. C'était previsible sa selle était vielle mais elle y tenait, c'était un cadeau de la caravane.

-Tant pis on va faire avec, grommela t-elle

De retour dans l'allée des box elle entendit quelqu'un parlait, doucement, elle l'entendit rire aussi, et elle entendit un cheval enir, comme un echo aux paroles de l'humain. Quelqu'un qui n'était pas la avant.
En se dirigeant vers le box de Knight elle apperçu un jeune homme devant le box d'un beau cheval. Sa robe était plus ou moins ressemblante a celle de Knight mais c'était là leur seul ressemblance, entre Knight le petit étalon hyperactif et tout permi et le grand hongre qui parraissait au contraire plutot calme et serain la difference était frappante.
Le corbac -puisqu'il en portait l'uniforme- était assez grand, -plutot seduisant- les cheveux blonds en bataille et avait de magnifiques yeux bleus qui la devisageait.
Elle reconnue le visage du jeune homme qu'elle avait croisé devant le bureau de l'intendant...Et qui l'avait quelque peu envoyé balader. Surprise, elle c'etait demandé ce qu'elle avait bien pu faire...juste un sourire non?
Elle hesita. Si c'était pour qu'il est la meme reaction sa ne valait pas la coup.

*C'était le stresse* pensa t-elle

Elle s'avança et lança avec un timide sourire.

-Salut... C'est ton cheval?

Question purement stupide.
Puisque qu'une plaque sur laquelle était ecrite “cheval de club” suivit de sa description était clouée sur la porte.

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Un jeune fille se tenait devant lui, à ses côtés un petit étalon lui aussi à la robe pie. La félixia, puisque l'indiquait sa tenue, devait à peu près avoir son âge, son corps fin et élancé formait une silhouette envoutante, sa chevelure brune méchée de bleu pale se mélait avec harmonie à son teint halé et contrastait avec ses yeux bleus en amande. Tout en elle respirait grâce et beauté. Cloué sur place Elio la dévisagea un instant avec la forte impression de l'avoir déjà aperçu quelque part...
Elle aussi l'examina avec attenton, ce qui exaspéra le jeune garçon. Jamais on ne l'avait détaillé de la sorte, elle se permettait déjà de le déranger en pleine discussion avec Eolwyn, il fallait que de surcroit elle le fixe sans rien dire. Mal à l'aise le corbac ne sachait que faire, et il eut presque un soupir de soulagement lorsqu'elle prit la parole en lançant un petit sourire:

-Salut... C'est ton cheval?

Ce fut son sourire qui lui rendit soudainement la mémoire. Il vait déjà vu ce rictus imide et vide de méchanceté: le jour de sa répartition. C'était elle! Elle qui était juste devant lui! Elle qui avait tenté de faire connaissance avant qu'il ne l'envoi sur les roses! Elio se sentit soudain honteux. La honte fit alors place à l'étonnement, pourquoi lui parlait-elle? Après ses remarques désobligeantes envers elle elle devrait le détester et l'ignorer! Pourquoi insistait-elle?
Que faire? Ne pas savoir quoi répondre alors que la question était d'une simplicité effarante l'énervait au plus haut point! Il serra avec force les poingts et les dents, se contenant, essayant de trouver une phrase à sortir...Une phrase polie, pour changer.
Le combat habituel reprenait, comme à chaque fois qu'il s'adressait à quelqu'un, encore plus à une fille. A cette fille. Elle le troublait, et elle le fixait avec tant d'attention et de curiosité qu'il l'aurait olontier gifflé afin qu'elle tourne la tête, et ainsi on regard perçant. Il avait cette impression 'être mise à découvert, qu'elle lisait en lui comme un livre ouvert, et il n'aimait pas ça du tout!
Dans un grognement il lui tourna le dos, passant un selle empruntée aux matériaux fourni par l'Académie, sur l'enclorure de l'hongre. Dans ce même grognement il réussi à macher une phrase:

-Parait qu'oui...S'appelle Eolwyn.

Il y eut un silence. Il fallait absolument le briser. Elio ne trova rien de meiux que de sortir la fiche d'identité de sa monture:

-Alter Real, cest un hongre. Robe alezane pie, comme le tien d'après 'que jvois, a peu près 1m60...âgé de 9 ans, d'après l'étiquette du moins. Il appartient officiellement à l'Académie...mais j'suis son maître à présent.

Le tout dans un même grognement rauque et d'une froideur exemplaire aux plus noires mercenaires du chaos. Le jeune guerrier ne pu rien sortir de plus, une boule lui prenait la gorge et une forte envie de frapper dans un mur le tiraillait. Tournant toujours le dos à son interlocutrice, il dessela, puisque le seller n'avait été que manoeuvre d'auto-diversion, Eolwyn, et se mit à le panser avec soin.

*Quel abruti! Elle se montre amical avec moi alors que j'ai été grossier avec elle, et moi j'lui parle de mon cheval...Elle en a rien a foutre en fait...*

Que dire à présent? Bouillonant de rage envers lui même il ne put s'empecher de lancer avec mépris:

-Enfin bon qu'est-ce t'en à fouttre sérieusement?

A peine avait-il prononcé ses paroles qu'il les regrettait déjà. Trop tard, à présent elle allait fuire, comme les autres...Et une fois de plus il se dégouterait lui-même, frapperait dans tout les coins de l'écurie et hurlerait de rage. Ses hurlements attireraient quelqu'un, qui le prendra pour fou. Ce ne sera pas la première fois.

*Sauf qu'ici on en me connait pas encore, et ils vont me virer si j'deviens trop colorérique...faut que jme calme...Mais comment avec cette fille qui m'épie? Rahhhhhh*

S'enfonçant les ongles dans la paume il attendait avec angoisse que la jeune fille parte enfin, le laissant seul dans sa méprise...

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La jeune fille eu la trés net impression que sa question l'avait mis mal a l'aise. Le conviction meme... qu'il chercher une reponse. Comme si lui repondre lui demandait un effort considerable, qu'il n'était peu etre pas prés a fournir.
Le jeune homme grogna en lui tournant le dos et passa une selle sur le dos du hongre.
Hum...
Elle avait maintenant l'impression de géner son interlocuteur.

-Parait qu'oui...S'appelle Eolwyn.

Soulagée par la prise de parole du jeune homme, elle chercha vainement a voir son visage mais il lui tournait toujours le dos.
hum...qu'est qu'il a? j'lui fait peur? C'était tellement stupide qu'elle failli en rire.
Néanmoins le ton du jeune homme était loin d'etre sympathique et elle resta stupidement muette ne trouvant rien a repondre.
Ce fut de nouveau lui qui brisa le silence.

-Alter Real, c'est un hongre. Robe alezane pie, comme le tien d'après 'que jvois, a peu près 1m60...âgé de 9 ans, d'après l'étiquette du moins. Il appartient officiellement à l'Académie...mais j'suis son maître à présent.

Il avait parlé comme un automate.
Elle grimaça.
Deux solutions se dessinaires dans son esprit, la premiere, il avait peur.
Hum mais de quoi? De dire des betises? Ou de qui? D'elle?
La deuxieme, elle le genait mais il n'osait pas lui dire et il attendait tout simplement qu'elle daigne dégager.
Vu sa maniere de repondre a son unique question la deuxieme lui paru la plus probable.
Il enleva la selle et entreprit de panser son cheval.
Bizzar...
Il était crispé et elle eu le sentiment qu'il ne reflechissait pas. Ou plutot qu'il reflechissait aprés coup. Comme si tout était guildé par ses impulsions.
Mettre une selle et l'enlever deux minutes aprés pour panser son cheval en était la preuve.
La jeune fille commença a triturer sa manche, elle avait envie de partir, et elle se sentait terriblement mal a l'aise mais elle resta plantée là. Sans rien dire. Comme une cretine.

*J'suis pire qu'un piqué... Je sert a rien là!* Elle voulait dire quelque chose, engagé la conversation mais les mots ne parvenaient pas a franchir ses levres. Et vu la réaction du jeune homme elle eu soudain peur de dire quelque chose qu'elle regretterai plus tard.

Il lui lança avec meprit:

-Enfin bon qu'est-ce t'en à fouttre sérieusement?

*Absolument rien c'était juste histoire de parler.
Ou plutot d'essayer de parler, de lancer une conversation...
Enfin voila t'es vraiment tous sauf adorable comme mec...
Trés sympathique et agréable.*

Elle serra les poings et eu une furieuse envie de la frapper.
Non mais pour qui il se prenait celui la??!!

-Fallait le dire tout de suite si je te derangeait! Je serai meme pas venu te voir! Non franchement pour qui tu te prends?! Cracha t-elle indignée

Elle s'en voulu. Elle venait de faire exactement pareil que lui. Parler sans reflechir.
Elle se tut et ravala la suite de la tirade qui lui brulait la gorge.
Elle s'en voulait mais bon... Elle avait dit ce qu'elle pensait. Aprés tout elle n'était pas son chien!

Elle commença a tourner les talons pour sortir de l'écurie...

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-Fallait le dire tout de suite si je te dérangeait! Je serai même pas venu te voir! Non franchement pour qui tu te prends?! Cracha t-elle indignée

Elio sursauta. Après un moment de silence, pendant lequel il avait cru et espéré qu'elle s'en aille sans demandé son reste, la jeune fille prenait enfin la parole. Et pas des plus agréables.

*Et tu t'attendais à quoi bouffon? A ce qu'elle te saute au coup pour t'embrasser? Plutôt pour t'égorger oui! Deux fois! Deux fois que tu l'envoi balader!*

Elle tourna les talons, s'apprêtant à quitter l'écurie.

*Retiens là!*
*Excuse toi!*
*Fais quelque chose merde!*

Mais quoi? Raahh pourquoi tout était aussi compliqué? Pourquoi n'était-il pas comme tout le monde? Pourquoi n'arrivait-il pas à enchainer deux mots qui se tiennent et sans agressivité?
Pour qui se prenait-il? Bonne question! Qui était-il? Elio Tharön, fils de marchand...
Elle atteignait la porte principale...

*Allez dis quelque chose! N'importe quoi mais de quoi la retenir! Excuse toi!*
*Oh et puis quoi encore hein? Et zut à la fin qu'est-ce que j'en ai à faire de cette fille? Fallait pas me déranger pas venir me parler, ça lui a pas suffit l'autre fois!*
*Nan mais Elio écoute toi un peu! T'es pitoyable!*

Il ne pouvait se résoudre à la laisser filer sans rien, mais s'il devait l'insulter de nouveau pour ça...Il se racla la gorge:

-Humm...je...Oh et puis merde à la fin! Pour qui te prends tu toi hein pour me poser des questions stupides dont tu connais la réponse et pour me faire ensuite des leçons de morale hein? Tu te crois supérieure et belle c'est ça? Que se passe-t-il les félixia auraient-ils un égo surdimensionné? Il n'a pas dû s'amuser l'intendant avec toi pour ta répartition, quand jsuis rentré il était désespéré!

Et voilà...De nouveau sa parole avait dépassé sa pensée...

*Abruti! Tu mériterais qu'elle te gifle là!*

Le corbac se sentait nul, plus bas que terre...Et pourtant il avait envi de continuer sur sa lancée, de la faire fuir au plus vite et de pouvoir se retrouver seul et shooter dans le premier objet qui lui tomberait sous la main. Il n'attendit cependant ni sa réponse ni son départ pour "s'auto-punir" et serrant fortement les poings frappa avec force dans l'argile du mur le plus proche. Avec beaucoup trop de force. Un craquement se fit entendre et une douleur s'installa dans sa main gauche.

*Super maintenant t'as vraiment l'air débile...*

Il garda les poings serrés, espérant que son interlocutrice ne se soit aperçu de rien, ce qui était fort improbable avec le craquement osseux qui avait résonné dans l'écurie et l'entrain avec lequel il avait cogné. Mais surtout il savait pertinemment qu'ne dépliant sa main gauche il ressentirait une vive douleur...
Il constata qu'un très léger creux s'était formé dans le mur, et qu'une ligne rouge en coulait. Il jeta alors un coup d'œil à sa main, rouge et enflée qui saignait aux jointures.

*Bah bien fait pour moi, il me reste plus qu'à aller à l'infirmerie…pas envie, j’vais attendre qu'elle parte, qu'elle croit surtout pas que j'suis faible!*

[désolé pour la grossièreté de ce post mais Elio, comme tu as du le remarquer, est très très grossier ^^ Attends toi souvent à des "merde" et tout le ptit tralala...]

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-Humm...je...Oh et puis merde à la fin! Pour qui te prends tu toi hein pour me poser des questions stupides dont tu connais la réponse et pour me faire ensuite des leçons de morale hein? Tu te crois supérieure et belle c'est ça? Que se passe-t-il les félixia auraient-ils un égo surdimensionné? Il n'a pas dû s'amuser l'intendant avec toi pour ta répartition, quand jsuis rentré il était désespéré!

La jeune fille se retourna d'un geste brusque. Indignée, elle serra les poings et grogna d'une maniere trés peu feminine.

-Moi je me prends pour qui? Serieux c'est toi qui m'envoie bouler!

*L'intendant desesperée? Un ego surdimensionné? Et c'est lui qui dit ça!!! Non mais vraiment c'est nimporte quoi! Il sort d'ou pour me balancer ça comme ça?
Non mais quel...*

Le jeune homme tapa avec force dans la mur et fit resonner un sinistre craquement.

La Felixia le devisagea.

*Qu'est ce qui lui prend? Non mais il est completement félé!
Pourquoi il frappe le mur?
Je l'ai peut etre enervé, je sais pas ni comment ni pourquoi mais de là a tapper dans un mur.
Il est bizzar...*

-T'as songé a aller voir un psy? Laissa t-elle echappé -En supposant que sa existe en Gwendalavir-

Elle s'en voulu aussitot. C'était sorti tout seul. Elle n'avait de nouveau pas reflechit, laissant les mots sortir comme un torrent incontrolable, et quand elle reussissait a les stopper il était trop tard.
Ceci dit, il l'avait cherché, et elle était bien trop fiere pour aller s'excuser.

*C'est sa main ou le mur qui a craqué?*
Elle ne voulait pas se l'avouer mais elle éprouvait une certaine satisfaction a ce qu'il se soit blessé.

*Raaa j'suis presque aussi mechante que lui là! Faut que je me calme. Sa se trouve il c'est vraiment fait mal et je me fou de lui.*
Elle essaya discretement de voir si il portait une quelquonque marque mais il gardait le poing trés fermement fermé.

Elle inspira profondement pour articuler une question.
Une question.
C'était sa maniere a elle de plus ou moins s'excuser. Histoire de dire “je pense quand meme a toi” et “je fais un immence effort pour me calmer alors soit gentil”.

-Est ce...que tu t'es fait... mal?

Elle était casiment certaine qu'il allait l'envoyer balader.
Sure a 100% meme.
En sentant qu'il allait de nouveau lui lancer des paroles deplaisantes et deplacées elle tourna les talons et reparti avec son cheval vers la porte principale.

*J'crois qu'en fait il sera mieu tout seul...comme ça ba... il se calmera peut etre.*

Elle regretta un instant de le laisser seul, peut-etre blesser, mais elle se doutait que si elle tentait ne serai ce que d'etre gentille ou de l'aider sa n'arrangerai rien.
Elle ne le comprenait pas.

"Et puis zut il l'a chercher...*

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Le silence fut rapidement rompu par une pique acerbe de la jeune fille:

-T'as songé a aller voir un psy?

La remarque alla droit au cœur d'Elio, le poignardant d'une lame acérée. Une douleur aigue s'ensuivit, lui brulant l'estomac.

*Et voilà...t'es content? Tu l'as bien cherché cette fois-ci! Elle a ptètre raison après-tout...*

Mais comment lui expliquer? Comment lui dire tout ce qu'il ressentait là maintenant, et depuis son arrivée? Comment lui faire comprendre sa faiblesse? Elle le prendrait pour un abruti, un idiot, non digne de devenir un grand guerrier...
Son poing l'élançait mais la douleur n'était que minime par rapport au bucher qui flambait dans son estomac et dans son cœur. Et dans sa tête...
Complètement déboussolé il ne savait que faire, ne nombreuses réponses lui venaient en tête, plus méchantes et cruelles les unes que les autres.

*Allez qu'attends-tu? Frappe-la au pire! C'est elle qui te fais du mal! Tu n'as mal que depuis son interruption!*

Eolwyn, qui suivait avec curiosité le combat de son maitre, posa calmement sa tête sur l'épaule de celui-ci. Une vague de chaleur déferla alors dans le corps crispé du jeune corbac, et ses idées désagréables disparurent petit à petit remplacées par d'autres.

*Nan c'est toi le problème...Excuse toi...EXCUSE TOI BORDEL!*

Mais aucun mot ne sortait de ses lèvres pincées.

-Est ce...que tu t'es fait... mal?

La question de la félixia le dérouta plus si cela était possible. Voilà à présent qu'elle se montrait inquiète!

*Mais qu'est-ce qui lui prend? Y a pas cinq minutes elle m'hurlait à la figure et me recommandait un psy! Raaah j'arrive déjà pas à me comprendre moi alors si elle s'y met...J'suis pas prêt de m'en sortir!*

De nouveau il eut envie de cogner, quelque chose, quelqu'un...Ses membres se mirent à trembler...de plus en plus fort...
La tentation amplifiait, il lui fallait se contrôler, se calmer, mais il n'y parvenait pas. D'ordinaire les gens partaient aux premières paroles avec lui, surtout les filles...Mais là...là elle insistait, ne s'en allait pas!
D'un autre côté il avait envie qu'elle reste...
Elle tourna de nouveau les talons, partant, le laissant seul dans sa colère.
Il ne le supporta pas, comment osait-elle lui tourner le dos? Son image lui parut alors, plaquée au sol à la merci de ses coups...
Un grognement sortit de sa gorge, et il se précipita sur la silhouette de la jeune fille.
Fut stopper dans son élan...Par le simple regard de celle-ci.

*Monstre!!! Tu n'es pas digne de ta voie! Un guerrier digne de ce nom ne s'attaque pas aux demoiselles, encore moins lorsqu'elles ne t'ont rien fait!*

Prenant conscience de l'ampleur même de ce geste désespéré il se sentit défaillir. Ses jambes ne le portaient plus...Hors de question de se montrer faible devant Elle! Il recula précipitamment, se colla violemment au mur, et se laissa choir au sol. Les tremblements étaient devenus convulsion. Il ne maitrisait plus rien, la colère et la frustration avaient pris le dessus.
Il releva la tête, observant sa réaction...Des larmes coulaient petit à petit sur ses joues...Encore une fois il avait échoué...Il les essuya brièvement, priant pour qu'elle ne les aient pas vu, et se redressa, chancelant toutefois encore. Il déplia alors pour la première fois depuis son coup, sa main gauche, révélant le sang qui en affluait encore et la plaie qui devait surement s'infecter. Cela lui tira également un rictus et un grognement de douleur. Sellant, pour la deuxième fois, sa monture il émit un son rauque, tentant en vain de dédramatiser son geste:

-Non je n'ai rien, rassures toi tu peux arrêter de culpabiliser et aller tranquillement te prélasser là ou un abruti de mon genre ne te dérangera pas!

Il regarda avec dédain sa main, conscient qu'il mentait très mal. Il refit une dernière tentative, espérant que ça lui suffirait pour le laisser tranquille:

-Juste quelques égratignures...Le mur est plus costaud que je le croyais...

Puis sentant enfin que sa colère refoulait il s'autorisa une note d'humour:

-"Ne jamais sous-estimer ses adversaires" hein? Règle de base d'un guerrier...Je commence mal on dirait...

Tout en parlant il s'activait, prêt à une grande course avec Eolwyn, l'air pur sur son visage lui ferait le plus grand bien...
Il savait pertinemment que sa tentative d'attaque n'était pas réellement destinée à la jeune fille...Mais à lui! En voulant lui faire du mal il voulait se faire du mal, afin de se "punir" de son incapacité, de sa faiblesse qu'il constatait chaque jour un peu plus...C'est ce qui l'avait arrêté, dans ses yeux il avait vu la réalité, et l'inconscience de son acte.
Bizarrement il se doutait que quelque fut la motivation la bataille n'aurait pas tourné en sa faveur, çà aussi il l'avait lu dans ses yeux.
"Un guerrier en colère contre lui-même est un guerrier aveugle...c'est à ce moment qu'il commet ses pires erreurs..."

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Le jeune homme s'elança derriere la Felixia.
La jeune fille se retourna doucement. Aucune agressivité dans ce geste et elle fut la premiere a s'en etonner, juste un air detaché sur son visage, presque un dedain.
Le signification était clair.
Son regard croisa le sien et il s'arreta.

”Fallait s'en douter, et tu n'as pas honte?!”

Pourtant elle fut surprise quand le jeune homme stopa. Il semblait perdu et elle eu presque pitié. Hesitait-il a se jeter sur elle? Ou se rendait-il compte de l'ampleur son acte?
Tremblant, le Corbac recula, se colla au mur et se laisse choir sur le sol.
Que faisait-il?
Mydona faillit s'avancer. Se retint.
Quelque chose la tenait fermement encrée sur place.
Elle fut meme incapable de dire un mot.
En meme temps que dire? Il était arrivé par derriere pour la frapper et maintenant il était assis par terre la tete dans les mains et tremblant de tous ses membres.
Elle ne le comprenait pas.
Elle avait meme du mal a se comprendre elle meme.
Elle avait honte de ses mots mais dans un sens il l'avait cherché.
Elle ne savait pas si elle voulait s'approcher de lui ou s'en eloignée.
Elle ouvrit vainement la bouche.
Aucun mot.
Le jeune homme releva la tete, les yeux humides. On pouvait lire dans son regard le regret. Un regret profond.
La Felixia chancela.
Decidement elle ne le comprenait pas. Elle ne le reconnaissait pas. En quelques minutes il avait changé du tout au tout, passant de l'agressivité aux remords.
Le Corbac se releva et ouvrit sa main blesser dans un grognement de douleur. Decouvrant alors le sang qui s'écoulait de la plaie.
Il s'approcha de son cheval et recommença a le seller.
Calmement cette fois.

-Non je n'ai rien, rassures toi tu peux arrêter de culpabiliser et aller tranquillement te prélasser là ou un abruti de mon genre ne te dérangera pas!

La jeune fille se mordit la levre en se rendant compte que les mots qu'elle avait prononcé l'avait profondement touché.
Remords. Regret.
Elle baissa les yeux.

-Tu t'es quand meme bien amoché...

Il grimaça legerement en regardant sa main.

-Juste quelques égratignures...Le mur est plus costaud que je le croyais...

La jeune fille releva les yeux en sentant qu'il se detendait.
Le ton du jeune homme était different, presque amusé quand il poursuivit.

-"Ne jamais sous-estimer ses adversaires" hein? Règle de base d'un guerrier...Je commence mal on dirait...

Elle esquissa un leger sourire.

-Oui et sur ce coup la tu t'es pas loupé...

Elle s'approcha hesitante. Caressa Eolwyn et quand le jeune homme eu les mains libres prit sa main blessée pour examiner la plaie.

-Tu devrais aller a l'infirmerie...

Elle lui lacha la main, s'eloigna d'un pas.

-Bon et bien bonne balade alors... elle continua avec un sourire Et evite de te faire plus mal!

Arrivée a la grande porte elle se retourna et prit une profonde inspiration.

-Je crois qu'on est partis sur de mauvaises bases...
Je m'appelle Mydona et suis apprenti marchombre.

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Elio vit que sa tentative d'humour avait quelque peu réussi, la jeune fille laissa échapper un léger sourire:

-Oui et sur ce coup la tu t'es pas loupé...

Elle s'approcha avec douceur. Le corbac se raidit instinctivement. Elle caressa Eolwyn qui ne broncha pas. Puis calmement lui prit sa main blessée:

-Tu devrais aller a l'infirmerie...

Sa main tremblait de nouveau, mais plus de colère...Son cœur battait la chamade, il n'entendait plus que les battements frénétiques. Jamais, au grand jamais une fille ne l'avait approché d'aussi prêt!
Et bizarrement il aimait ça!
Il eut alors une soudaine envie de s'excuser, de la prendre par la main et de l'entrainer loin, très loin dans une course folle...

*Eh mon gars calme toi! C'est qu'une fille oh! Elle t’a insulté tout à l'heure j'te rappelle!*

Mais à présent les paroles désagréables de la félixia lui importaient peu, et puis il les avait amplement provoqués!
Elle retira sa main de la sienne et s'éloigna d'un pas.

-Bon et bien bonne balade alors... elle continua avec un sourire Et evite de te faire plus mal!

Alors qu'elle se dirigeait de nouveau vers la grande porte Elio ressentit un vide...L'espace de quelques instants une fille lui avait prit avec douceur la main, ne cherchant en rien à l'agresser...Elle était si...sereine...alors qu'il n'avait cessé d'être grossier envers elle.
Aucune rancune ne se lisait sur son visage, ce qui surprit grandement le jeune homme.
Comment pouvait-elle lui pardonner aussi facilement? Alors qu'il n'était qu'un pleutre, un lâche et un abruti?

-Je crois qu'on est partis sur de mauvaises bases...Je m'appelle Mydona et suis apprenti marchombre.

"On est parti sur de mauvaises bases..." le guerrier n'en crut pas ses yeux. Comme si elle comprenait ses difficultés...

*Pfff tu parles elle a juste pitié de toi! Rêves pas!*

Et pourtant une bouffée de gratitude le prenait à la gorge...
Et maintenant
La laisser filer sans rien dire de plus?
Lui donner au moins son identité serait la moindre des choses...
Mais c'est tout? Rien de plus?
Tous ses sentiments se brouillaient, se mêlaient les uns aux autres...
Pourquoi persévérait-elle à être comme cela avec lu, à vouloir faire connaissance? Les autres avaient depuis bien plus longtemps abandonné et fuient...
Elio s’éclaircit la voix, prêt à lui sortir quelque chose d’à peu près aimable, ben oui ne faut pas lui en demander trop non plus hein!

-Hum...Puisque tu sembles être entêtée...Moi c'est Elio, Elio Tharön et je suis guerrier, enfin au rang d'initié, donc apprenti guerrier en gros...fin c'est pas vraiment apprenti c'est initié mais...pour faire court c'est apprenti guerrier...

Et voilà...A vouloir faire trop d'effort et se montrer "bien" il ne savait plus ce qu'il racontait.

*Je viens de passer pour un débile mental...*

Cette évidence le replongea dans sa colère, mais il réussit à la dominer et s'en servit dans l'ironie. Après tout mieux valait l'ironie et la taquinerie que l'agressivité...C'est toujours un début...

-Au fait pas mal ton canasson...Un peu court sur patte et quo doit pas aller bien vite mais bon...C'est quoi son p’tit nom?

Sa pique lancée était accompagnée d'un sourire narquois mais cette fois dénué de toute méchanceté, juste un défi pour canaliser sa colère et se rattraper en une dernière chance...

Messages : 29 Inscription le : 14/12/2008

Le jeune homme s'eclaicit la voix.

-Hum...Puisque tu sembles être entêtée...Moi c'est Elio, Elio Tharön et je suis guerrier, enfin au rang d'initié, donc apprenti guerrier en gros...fin c'est pas vraiment apprenti c'est initié mais...pour faire court c'est apprenti guerrier...

*entétée ba oui et pas qu'un peu...*

Mydona sourit.
Elio était donc son nom. Elio Tharön. Un joli nom, qui lui aller bien.

*Un apprenti guerrier donc, enfin initié mais apprenti...*
Deuxieme sourire.

Decidement il était bien different du jeune homme agressif de tout a l'heure.
Maintenant aimable et chaleureux on se sentait tout de suite beaucoup plus a l'aise. Il était meme amusant.
Double personalité?

*Il est sympa quand il veux*

Il lui lança avec un sourire narquois.
Mais pas le meme sourire qu'il lui aurai lancé tout a l'heure.
Un sourire gentil, doux. Dénué d'une quelconque mechanceté.

-Au fait pas mal ton canasson...Un peu court sur patte et quo doit pas aller bien vite mais bon...C'est quoi son p’tit nom?

La Felixia se surprit a detailler les traits fins de son visage.
Ses yeux bleus...
Elle rougit en esperant qu'il n'est rien remarqué -trés peu probable parce que pas trés discrete- et detourna les yeux vers son petit cheval.

Un peu court sur patte oui en effet elle voulait bien l'admettre... mais de la a ne pas aller bien vite!

*Bon c'est peut etre pas un champion m'enfin...*

La jeune fille reposa son attention sur Elio et une lueur amusée passa dans son regard.

-Merci. Ba c'est peu etre un petit cheval m'enfin... Elle reprit amusée le discourt du jeune homme quelque minutes plus tot. Il s'appelle Night. Il doit faire 1m50 a peu prés. Pas de race particuliere, enfin si il en a une je ne la connait pas. Alezan pie comme le tien. Euh a peu prés 7 ans...

Elle continua en lançant un regard naif a Elio, legerement teinté de defi.

-...de la a ne pas aller bien vite...

Elle se doutait que Eolwyn devait etre plus rapide que Night mais elle aimait la competiton...
Comment resister alors qu'il lui en donnait une occasion?
Une gentille rivalité ne faisait pas de mal...

Messages : 306 Inscription le : 06/02/2009

Mydona ne cessait de sourire, encore et toujours. Et plus elle étirait ses fines lèvres rosées plus Elio se sentait mal à l'aise, la boule dans sa gorge grossissait de plus en plus. Il allait finir par ne plus pouvoir parler du tout!

Sa réaction fut encore plus étonnante lorsqu'elle le détailla de haut en bas, ses yeux rivés sur son corps. Le demi-faël se sentit soudainement et étrangement grand et beau, instinctivement il bomba le torse légèrement, mettant en avant ses récents muscles. Il crut même voir les joues de la félixia virer au rouge et si rapidement qu'il se persuada à une hallucination dut à sa première entrevue avec une fille.

Merci. Ba c'est peu etre un petit cheval m'enfin... Elle reprit amusée le discourt du jeune homme quelque minutes plus tot. Il s'appelle Night. Il doit faire 1m50 a peu prés. Pas de race particuliere, enfin si il en a une je ne la connait pas. Alezan pie comme le tien. Euh a peu prés 7 ans...

Le jeune garçon sursauta aux paroles. Et émit un léger rire moqueur. Mydona aurait pu lui dire n'importe quoi, que ce soit ironique et méchant ou pas, il n'aurait pu se vexer à cet instant. Elle pouvait même le gifler qu'il ne lui en voudrait pas!
A son tour il la détailla avec précision.
Son corps élancé...
Ses muscles fins...
Sa taille gracile...
Sa peau halée...
Ses yeux amandes...
Ses iris d'un bleu océan...
Ses lèvres...
Le teint du guerrier prit un fard rouge pivoine lorsque la marchombre lui lança un sourire de défi, ce qui la rendait encore plus séduisante que jamais.

-...de la a ne pas aller bien vite...

Elio rit, pour la première fois devant une personne qu'il connaissait à peine. Il lui déploya ses dents enfantines et répondit à son appel avec une joie non feinte pleine de compétition:

-On pari? Le premier arrivé jusqu'à la vieille cabane!

Aussitôt il grimpa sur l'encolure d'Eolwyn qi hennit de plaisir. Il attendit avec impatience que la jeune fille en fasse de même, et il talonna sa monture, s'élançant dans un grand éclat de rire:

-Je vais te mettre une pâtée comme tu n'en a jamais reçu marchombre!!

Il n'osa cependant croiser ses yeux lorsqu'il lui parla, de peur de ressentir cette gêne...De même il ne pouvait se résoudre à lui parler normalement, il fallait qu'il utilise l'ironie ou le défi afin de cacher son bégayement qui menaçait de sortir à tout moment.
Mydona...
L'appeler par son prénom lui semblait trop intime...Il préférait "marchombre", ainsi il ne la désignait pas directement et il évitait par la même occasion de la regarder.
L'envi le prenait pourtant. Mais il savait que s'il la contemplait à nouveau il perdrait tout ses moyens et redeviendrait brusque et grossier.
E ça il ne le voulait pas, il était en train de gagner une première victoire sur lui-même...

[Tu postes la suite vers la vieille cabane?]

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