Sentence après une escapade (RP terminé)

Locktar n'était pas fier. Il avait vraiment été un abruti. Il n'aurait jamais du s'énerver face à la garde de l'académie. Résultat, la bouteille qu'il dissimulait sous sa cape s'était brisée au sol et maintenant, il marchait d'un pas lourd vers le bureau de Maître Nel'Atan en compagnie de la maîtresse des écuries. Il baissait la tête. Il allait droit vers une punition. Il était à peine arrivé à l'académie et voilà qu'il avait ternit la réputation de la maison Corbac. Ena Nel'Atan était-elle dure? Il allait le voir dans quelques instants. De plus, ce qui n'allait sûrement pas arranger l'humeur de la maître marchombre, c'est qu'il faisait nuit. Normalement les honnêtes gens dorment à cette heure tardive et d'ailleurs, il aurait mieux fait d'en faire de même. Il approchait de la tour marchombre et la jeune femme aux cheveux blancs qui l'accompagnait n'avait toujours pas parlé. En même temps, que pouvait-elle bien dire? Il avait fait une connerie, à lui de payer désormais. Ils s'arrêtèrent devant le bureau de la maître marchombre. Locktar attendit. Il n'allait pas frapper lui même. Il préférait largement être ailleurs en cet instant précis. C'était à Leïla Tova d'informer de leur présence, sinon, Locktar se dirigerait vers son dortoir sans rien dire.


[désolé, c'est court mais j'étais en manque d'inspiration pour débuter ce RP, le prochain post sera plus long, promis]

La jeune fille s'était vue confier l'accompagnement du jeune homme jusqu'au bureau d'Ena Nel' Atan. Kusanagi aurait préférer se retrouver autre part qu'en face de la maître Marchombre à vrai dire. Peut être son harmonie extérieur la gênait quelque chose la dérangeait chez elle, sans qu'elle n'arriva à déterminer quoi exactement. La Mercenaire resta aussi silencieuse que le vol d'un papillon, ne cherchant même pas a faire du bruit pour ne pas attirer l'attention su guerrier. Mais elle n'en avait pas besoins étant donner le bruit qui faisait seul en marchant. Par ailleurs la maîtresse des écuries ne doutait pas une seconde que la Marchombre l'ait entendu arriver de loin et cette pensée la fit doucement sourire.
Longeant les derniers couloirs elle sentait la tentions du jeune homme augmenter de plus en plus. Quel idiot avait il était d'aller chaparder dans les caves de l'Académie ! En plus de cela à cause de lui elle devait rencontrer Ena au beau milieux de la nuit. Kusanagi s'arrêta net devant la porte de la Primat des Corbac et toqua trois petit coup sur le bois de la porte qui s'ouvrit sans attendre. La jeune fille passa par la porte suivie de Locktar et pris la parole a mi-voix d'un ton neutre et parfaitement posé.

- Bonsoir Maître Nel' Atan, désolée de vous déranger, je vous amène ici Locktar Guidjek de la maison Corbac pour non respect du couvre feu et vol dans les réserves de vin de l'Académie.

La mercenaire entendit remuer dans le lit de la chambre dont la porte n'était pas fermée complètement, et supposa qu'il s'agissait de la fille de la Marchombre. Une pensée attendrissante lui passa dans l'esprit mais elle resta avec son visage de gamine bien élevée sans montrer ses véritables sentiments.

La sentence était tombée. Sa maison perdait des points et lui, il avait le droit à une punition. La punition ne le gênait pas, il avait fait des conneries, à lui d'assumer mais la perte des points l'embêtait beaucoup. Son escapade pénalisait toute sa maison. Quand Evaine était entré, il s'était levé. Il était pratiquement sûr qu'il n'était pas le seul en faute. Il comptait bien ne pas être le seul à payé.

- Sachez que je n'étais pas le seul en faute ce soir, enfin je le pense. Evaine Derkan, votre garde, était en train de surveiller les caves. Elle ne m'avait pas remarqué alors ce n'est pas pour moi qu'elle était là. Demandez donc à Valen si son tour de garde passait par les caves.

Locktar avait fixé Evaine pendant toute sa tirade. Maintenant, il n'avait plus peur de ce qu'elle dirait. Sa sentence était tombée. Y en aurait-il une autre pour la garde? Le tempérament de la garde avait l'air chaud bouillant. Elle pouvait très bien lui sauter dessus pour l'attaquer mais il espérait tout de même pouvoir se défendre. Et si jamais elle était plus forte que lui, les deux autres femmes étaient là pour le sortir de la panade.

L'affaire était faite. Les compagnons d'Evaine avaient emmené les fruits de leur rafle au lieu convenu et la garde pouvait se rendre aux appartements d'Ena Nel' Atan. Il faudrait attendre longtemps avant de montrer un nouveau coup, mais la pirate avait le nécessaire pour lancer ses projets dans l'immédiat et était pleinement satisfaite de cette soirée. Pendant qu'elle inspectait les caves de l'Académie, ne trouvant malheureusement aucun fût de vin ouvert, Evaine avait fait parvenir un message à Valen comme son devoir l'exigeait avant de recevoir un parchemin du Premier Gardien avec ses ordres. La pirate n'appréciait pas particulièrement l'emploi de garde, mais elle saurait s'en accommoder tant qu'il y avait des avantages à cette situation.

Ayant rempli les devoirs attendus d'elle pour ne pas éveiller les soupçons plus que nécessaire, Evaine se rendit donc aux appartements de Maître Nel' Atan. Arrivée sur place, elle se retint de peu de gifler l'insolent et de le bastonner comme il le méritait. La fille d'Ivan n'avait pas oublié ce qu'elle devait à Ena Nel' Atan et elle devrait songer à sa vengeance un jour ou l'autre. Par ailleurs, elle se vengerait aussi de cet élève insolent au moment opportun. Toutefois, pour le plaisir de le faire taire, elle lança à Locktar :

- Silence, larcineur! Manque-moi encore de respect avec une tentative mesquine de vengeance et je te défie en duel dans la tradition frontalière! Maître Valen a été informé de cette affaire par un autre garde et mes agissements ne concernent pas les élèves... pas plus que Maître Nel' Atan. La garde dépend du Premier Gardien et du Magister, et de personne d'autre!

Avec un bref regard narquois vers Ena Nel' Atan, Evaine poursuivit aussitôt :

- Tu as d'ailleurs de la chance d'être en vie, les archers patrouillant sur les murs ont ordre de tirer à vue. Alors, boucle-la!

Se tournant vers Ena, Evaine sortit alors un bref rouleau de parchemin déscellé qu'elle tendit à la marchombre sans la moindre trace d'aménité ou de respect :

- Par ce message qui m'a été remis par les gardes, Maître Valen annonce qu'il n'est pas disponible pour s'occuper de cette affaire et qu'il s'en remet à votre jugement pour accorder la sévérité seyant à la sanction Locktar Guidjek. J'ai ordre de raccompagner le voleur à son dortoir une fois cette entrevue terminée.

A ces mots, toujours sans manifester le moindre respect à Ena, mais sans autant lui en manquer, Evaine alla s'appuyer nochalamment contre le mur, attendant silencieusement la suite des évènements et le moment où elle se retrouverait seule avec Locktar... rien qu'à y penser, elle en jubilait déjà.

La jeune femme se tenait coite et rigide. L'autre était entrée sans même daigner frapper, et s'était adresser à Locktar avant même de la saluer. Ce qu'elle ne fit pas, par ailleurs. La marchombre hocha cependant la tête, comme pour lui souhaiter un bonsoir acide et bâche, comme on saluerait un chien ou un mendiant afin qu'il s'écarte de notre passage. Elle entendit un bruit dans la pièce d'à coté, et s'appliqua à l'ignorer. Durant toute la tirade d'Evaine, Ena fixa Leila. Malgré son regard perçant, elle semblait ne pas voir la Maître d'Ecurie. Elle semblait invisible, inexistante. Quand enfin la garde cessa, la jeune femme repris, comme si elle n'avait pas été interrompue.

- Je pense donc que tu suivras Dame Derkan dans trois de ses tours de gardes des nuits prochaines.

Cela s'appelait communément faire d'un pierre deux coups. Infliger à l'un et à l'autre la présence du second serait peut-être assez agaçant pour les irriter tout deux, et d'irritation en irritation, rendre leur promiscuité insupportable. Peu lui importait toutes ces histoires, tant son esprit semblait éteint. Maintenant, elle ne désirait que le départ de ses hôtes.

[Désolée, Post très court, mais je dois terminer mes posts...]