[Prise de l'Académie] Valen, gentleman kidnappeur (RP terminé)

Le chemin parcouru avait été long depuis que Valen avait fuit de l'Académie et, depuis lors, il n'avait pas encore trouvé le temps de se reposer : il y avait tant à faire! Monter la garde pour que Einar Soham et Enoriel puissent se reposer, les amener à la grotte Chantelame pour les y mettre à l'abri, et maintenant rallier Eoliane, malgré les éventuels risques, afin d'en ramener la rêveuse qui sauverait Enoriel d'une mort lente : Amarylis Luinïl.

Si le voyage jusqu'à Eoliane s'était passé sans encombres, Valen était loin d'être certain que revenir à la grotte Chantelame serait aisé : il avait vu au loin des groupes de cavaliers ratisser discrètement les parages... probablement les pisteurs des mercenaires du Chaos qui débutaient enfin leur traque. Le Chantelame n'appréciait guère d'impliquer Amarylis dans un tel sac de noeuds, mais la rêveuse choisirait par elle-même. Escaladant discrètement l'enceinte d'Eoliane, Valen se faufila sans être vu jusqu'aux appartements du Maître rêveur. Connaître les plans de la confrérie était un avantage indéniable pour s'y déplacer rapidement dans le plus grand secret.

Il avait à peine pénétré dans les appartements d'Amarylis que cette dernière y entra à son tour. Afin d'éviter de démasquer sa présene, le demi-Faël bondit sur la rêveuse et plaqua sa main sur sa bouche pour l'empêcher de crier, tout en refermant la porte d'une poussée du pied.

- Pardonnez cette intrusion et ces manières, Amarylis, mais c'est nécessaire! lui murmura-t-il à l'oreille avant de la libérer. Je vais avoir besoin de votre aide, mais laissez-moi vous expliquer la situation.

Parlant toujours à voix basse, Valen verrouilla la porte et tira les teintures de la fenêtre par laquelle il était entré afin d'en oblitérer la vue.

- Comme je le craignais, la Guilde du Chaos a finalement frappé. Camouflant leur opération sous le couvert d'une attaque de Raïs, ils ont pris l'Académie d'assaut et il est fort probable qu'ils l'aient prise, sinon détruire, depuis lors. J'ai réussi à fuir avec Enoriel, mais elle est blessée et j'aurais besoin que vous m'accompagniez pour la soigner... sa blessure est grave. Si vous acceptez de nous aider, sachez bien que je vous mets en danger... je n'y tiens aucunement, mais je n'ai pas d'autre choix.

- Je vous en remercie, Amarylis. J'ose espérer pour vous que vous n'avez rien confié de dangereux dans cette lettre que vous venez d'écrire. Je soupçonne que la Guilde du Chaos se soit emparée de l'Académie et qu'ils cherchent à la contrôler dans le plus grand secret possible... car ils n'agiraient pas ouvertement pour se faire. S'ils cherchaient à détruire l'Académie, le Mentaï que j'ai affronté ne se serait pas contenté d'assommer Slynn Ar' Kriss.

S'interrompant brièvement, Valen poursuivit, toujours rapidement et à voix basse :

- Vous vous exposez en m'aidant, ainsi que la confrérie. Personne ne doit savoir ce que vous avez fait exactement et personne ne doit vous voir avec moi. Partez ouvertement de la confrérie, prétextez une affaire urgente, ou autre. Je sortirai comme je suis venu, invisible, et je vous retrouve à l'extérieur, hors de vue. Marchez en direction d'Al-Poll, je vous retrouverai, Amarylis.

Jetant un oeil discret entre les rideaux, Valen ouvrit silencieusement la fenêtre et l'enjamba. Avec un sourire étrange, tranchant nettement avec sa gravité de tout à l'heure, il murmura :

- Que la Dame vous sourie, Amarylis Luinïl.

A ces mots, il s'en fut, la fenêtre se referma sans le moindre bruit. Avec rapidité et agilité, il escalada à nouveau l'enceinte et atterrit souplement dans des fourrés. Personne ne l'avait vu. Courant silencieusement à la manière des Faëls, Valen parvint bientôt hors de vue d'Eoliane. Grimpant dans un arbre, il ne lui restait plus qu'à guetter l'arrivée d'Amarylis, laquelle ne pourrait passer sans qu'il la voie grâce à l'excellent champ de vision conféré par l'arbre sur lequel il était. La rêveuse ne devrait pas être bien longue...

Ce n'était pas sans une certaine fierté admirative que Valen observait Amarylis Luinïl depuis son observatoire haut perché. La rêveuse n'était pas sans ressources, loin de là : s'il avait perçu son frissonnement anxieux alors qu'il lui exposait la situation en quelques mots tout à l'heure, la jeune femme s'était reprise et son apparence ne trahissait aucune peur ou nervosité, bien qu'à de petits détails l'on constatait qu'elle était aux aguets. Le naturel qu'elle parvenait à conserver ne rendait pas son attitude louche et n'éveillait pas les soupçons.

Un geste qu'elle eut rappela un lointain souvenir au demi-Faël : il y a fort longtemps, une jeune enfant eut un geste similaire. Beitiris et Slynn avaient alors 16 ans... peu de temps avant qu'il ne quitte le service de la famille des Ar' Kriss. Ils s'étaient rendu à Al-Vor, Kadvael avait une affaire d'importance dont il devait entretenir le seigneur Hil' Muran et Beitiris était tombée malade au cours du voyage... une vilaine fièvre qui refusait de s'en aller. Valen avait pris sur lui d'emmener Beitiris à Ondiane pour que les rêveurs la soignent. Slynn, inquiète, avait refusé de s'éloigner de plus de dix mètres de sa soeur et avait accompagné Valen contre le gré de son père Kadvael. Dans toute cette agitation, une petite fille de près de 10 ans s'était approchée de Beitiris et était curieusement demeurée auprès d'elle. Elle avait eu le même geste, rejetant ses cheveux en arrière pour les nouer en chignon. Mais sans doute, pensa le Chantelame, toutes les jeunes filles ont le même geste.

Sortant de ses songes, Valen bascula alors subitement en avant et se laissa souplement choir au sol, juste aux pieds de la rêveuse. Se redressant, il eut à nouveau ce sourire étrange et lui prit brièvement la main pour la tirer délicatement pendant qu'il se remettait en mouvement en direction de la grotte des Chantelames. La rêveuse avait été passablement surprise de voir le demi-Faël atterrir à ses pieds, semblait-t-il. Sens aux aguets, il prit la parole :

- Etes-vous une coureuse endurante, Maîtresse Amarylis? Nous irons plus vite au pas de course, mais je ne pense pas que vous sauriez tenir la distance, les rêveurs ne s'adonnent pas à ce genre d'exercices, je crois... encore que je peux me tromper. J'espère que vous saurez apprécier la confiance que je vous fais, vous serez la deuxième personne extérieure aux Chantelames à voir le chemin qui mène à notre repaire.

A nouveau, Valen courait silencieusement à la manière des Faëls, parcourant inlassablement un chemin qu'il avait accompli en sens inverse quelques temps plutôt dans la journée. Malgré tout, la fatigue commençait à se faire ressentir... peut-être Amarylis pourrait-elle l'en soulager, il était loin de connaître les limites des capacités des rêveurs. Autrement, il ferait tout de même ce qu'il avait faire, fatigué ou non. Il lui faudrait à nouveau escorter la rêveuse une fois Enoriel soignée et s'assurer de mettre les pisteurs du Chaos sur une fausse piste. Après, il pourrait seulement songer à dormir.

Amarylis tenait bien le rythme, c'était une bonne chose. Elle était loin d'égaler le Chantelame en discrétion, mais ce n'était que très normal. En revanche, ce qui était beaucoup moins normal, c'est le hennissement d'un cheval et un martèlement sourd du sol qui se faisait entendre au loin. S'arrêtant net, Valen colla son oreille au sol et compris... plusieurs cavaliers patrouillaient dans les parages. Se relevant sans dire un mot, il fit signe à Amarylis de le suivre à nouveau et il reprit sa course, ses yeux guettant le moindre mouvement. La rêveuse dut surprendre le changement dans son attitude, aussi lui expliqua-t-il :

- Il y a des cavaliers dans les parages et il se pourrait bien que j'aie à croiser le fer avec eux.

Sa prédiction devait se réaliser, quelques temps plus tard les cavaliers apparurent au loin... alors que Valen et Amarylis étaient en terrain totalement découvert. Ils chargèrent. Dégainant l'épée bâtarde de Slynn, Valen fit alors volte-face, et se rua dans leur direction en criant :

- Amarylis, suivez-moi et restez bien derrière mon dos!

Un des cinq cavaliers était armé d'un arc, il décocha son trait. Fort heureusement, il manqua, son tir passa à trois mètres de Valen, lequel brandissait son épée à deux mains au-dessus de sa tête. D'un seul coup, Valen dégagea sa main droite de l'épée bâtarde et agrippa le bras d'Amarylis. L'instant d'après, le demi-Faël avait effectué une esquive en pivotant, collant Amarylis contre lui, tout en effectuant un vaste balayage de son arme qui vint faucher le cavalier. Le pisteur tomba au sol, mort sous la violence du coup. Une flèche fusa, Valen parvint à la trancher de sa lame, mais le fer de la flèche vint lui érafler salement la joue. Enfonçant son épée dans le sol, il effectua une nouvelle rotation en dégainant sa longue-dague et la projeta sur l'archer. Blessé légèrement, il tomba de selle en cherchant à esquiver la dague, mais était encore bien vivant.

Reprenant son épée, Valen poussa la rêveuse sur le côté et reçut l'assaut d'un cavalier qui avait démonté. Passant en garde haute, il envoya une puissante attaque qui fendit le crâne de l'homme : Valen avait anticipé son coup d'estoc, prévisible, et esquivé au dernier moment. Reprenant la main d'Amarylis, il entama une nouvelle rotation, l'entraînant toujours contre lui, et faucha la monture du quatrième cavalier qui avait fait une volte pour charger à nouveau. Assommé, face contre terre, l'homme ne vit pas le demi-Faël l'achevant d'un puissant coup d'estoc. Finalement, il se rua sur l'archer qui venait à sa rencontre et ils croisèrent violemment le fer. Le déséquilibrant d'un solide coup d'épaule, le Chantelame le projeta au sol en crochant l'épée de son adversaire et lança son épée en l'air pour la rattraper la tenant près de l'estoc, garde en haut, avant de l'abattre sur l'homme. Assommé, il n'y avait plus qu'à l'achever proprement, d'un estoc en plein coeur.

Fatigué, laissé sans force par la baisse brutale d'adrénaline, Valen chut à genoux. Au moins, il ne restait plus d'adversaires pour en profiter. Avec un sourire étrange, il murmura ironiquement à Amarylis :

- Je pense me reposer quelques instants avant que nous ne reprenions la route, si vous n'y voyez pas d'inconvénients, Maîtresse Amarylis.

Bon d'accord…Elle n'avait pas un sens correct de l'orientation…En tout cas assez faible pour ce perdre dans une ville qu'elle était censé connaître depuis plus de deux ans…Elle repensait aux paroles de la garde et fulminait contre cette femme qu'elle haïssait…surtout qu'il y avait une part de vérité dans les paroles d'Evaine…Elle était gardienne,elle était sa supérieure et la première chose qu'avait trouvé à faire Ciléa,c'était de la provoquer…En même temps comment pouvait-t-elle s'abaisser à écouter en silence la capitaine l'insulter à chaque phrase qu'elle prononçait… Son vocabulaire,ses manières…tout dans Evaine irritait Ciléa et la jeune dessinatrice ne pouvait s'empécher de faire une remarque,qu'elle devait avouer insolente à chaque fois qu'Evaine énonçait un ordre…Elle devrait apprendre à se contrôler si elle ne voulait pas se faire des ennemis trop puissant…Oui mais avec Derkan…Impossible

Ciléa venait de sortir de la ville,c'était la seule solution qu'elle avait pour retrouver son chemin…En venant d'ici,elle saurait retrouver le trajet pour arriver è l'académie…coté jardin…Alors que la jeune fille franchissait les portes de la ville 5 cavaliers déboulèrent manquant de la renverser…Ciléa cru d'abord à des gardes mais la lueur qu'elle aperçu dans les yeux de l'un d'eux lui fit comprendre qu'il n'était pas là dans de bonnes intentions…une flèche vrilla les oreilles de la jeune fille,démunie face à ses guerriers…Que lui voulait-t-il? De loin elle devait ressemblait à toute petite Al-Pollienne sans défense…Elle comprit que la dague frontalière qu"elle portait à la ceinture l'avait trahit…Maudis soit Evaine Derkan, décidément,même absente celle-ci continuait à lui porter tort…

Une deuxième flèche passa tout près d'elle et une épée l'aurait fendue en deux si elle n'avait pas effectuait un rouler bouler sur le talus,arrivant en contrebas du chemin…Il fallait qu'elle agisse si elle ne voulait pas y laisser sa peau…Elle entra dans les Spires et créa un épais brouillard empéchant ainsi les cavalier de l'apercevoir…Elle se blottit derrière un buisson,priant la dame de toute ses forces pour qu'ils se désintéressent à elle…
Ses prières furent exaucer car les soldat sortir du nuage de brouillard pour continuer leur chemin…Ciléa attendit quelque minutes pour sortir de sa cachette et remarqua au loin une rêveuse avec sa robe de Bure…Eoliane! S'il y avait bien quelque un pour lui donner des informations sur la situation de l'académie c'était les reveurs!ciléa s'approcha en trottinant et pu apercevoir une deuxième silhouette qu'elle ne reconnu pas tout de suite…Entourait des cadavres de ses assaillants

-Monseigneur Til' Lleldoryn s'exclama t-elle surprise d'une telle apparition

Si le magister se trouvait ici qu'était devenue l'académie?

Alors que la rêveuse scrutait le regard du maitre d'armes celui-ci s'arrêta brusquement, et mit une oreille sur le sol. Il se releva et reprit la course. Amarylis chercha une explication en le fixant. Elle ne tarda pas à venir:

- Il y a des cavaliers dans les parages et il se pourrait bien que j'aie à croiser le fer avec eux.

La jeune femme grimaça. Tout se compliquait déjà...Elle ne savait pas se battre, que ferait-elle une fois face aux ennemis? Regarder bêtement les hommes s'entre-tuer?!
Soudain elle les vit. Plusieurs cavaliers, fonçant sur eux. Son corps se figea de peur.

- Amarylis, suivez-moi et restez bien derrière mon dos!

Mais elle ne pouvait faire le moindre geste. Ses jambes, aussi lourdes que du plomb, restaient clouées au sol et refusaient de faire le moindre mouvement. Ses yeux filaient de droite à gauche à une vitesse affolante, cherchant une quelconque aide ou échappatoire....En vain.
Une flèche fila à quelques mètres de Valen. La rêveuse ne put retenir un cri. Elle sentit alors une main l'empoigner, et une seconde plus tard elle se retrouva coller contre le corps endurant du Magister. Tout en la gardant près de lui le demi-faël fauchait les cavaliers, et se battait avec une bravoure exemplaire, la protégeant de toute attaque!
Une flèche atteint cette fois-ci son protecteur, lui effleurant la joue, créant ainsi un mince filet de sang qui s'écoulait. Amarylis ne pouvait le soigner tant qu'il restait en mouvement, elle espérait juste qu'il ne serait pas d'avantage blessé...
Il planta alors son épée dans le sol pour dégainer une autre arme, une sorte de dague que la jeune femme n'avait jamais vu. Il fit une rotation, l'entrainant dans une valse endiablée. Elle ne savait plus où donner de la tête, et tout commençait à lui sembler flou, dans un tournis de peur et de sang.

Brusquement Valen poussa la Maitre Guérisseuse sur le côté et reçut le coup que lui portait un de ses adversaires. Amarylis, elle, se laissa tomber sur le sol en un cri apeuré. Mais il réussit à parer le coup et trancha le crâne du guerrier. Un flot rouge gicla, tachant la jupe de la jeune femme. Celle-ci en put retenir une grimace suivie d'un cri d'horreur!

Le Maitre d'arme lui reprit la main et l'entraina à nouveau dans une danse d'assaut, la gardant près de son coeur, la tenant ainsi à l’abri des attaques répétées de l'envahisseur.


Tout tournait autour de la jeune primat. Une envie de vomir la prenait à voir tout ce sang autours d'elle, et la confusion régnait dans son cerveau. Elle aurait voulu se laisse choir au sol et ne plus bouger mais cela lui était impossible. Sa respiration saccadée semblait tout à fait normale à coté de celle de son protecteur. Comment arrivait-il à garder une vitesse et une force pareille tout en la préservant!


Enfin, après ce qui lui paru une éternité le dernier ennemi reçut l'ultime coup au cœur. Tandis que le Magister se laissa tomber à genoux sur le sol, Amarylis poussait un long soupire de soulagement. Une main la tira vers son compagnon qui lui murmura:

- Je pense me reposer quelques instants avant que nous ne reprenions la route, si vous n'y voyez pas d'inconvénients, Maîtresse Amarylis.

La rêveuse sourit:

-Bien entendu Monseigneur! Reposez-vous et laissez moi à mon tour m'occupez de vous! Vous avez été très brave. Respirez et laissez moi aire mon métier!

De suite elle posa avec douceur sa main sur le cœur de l'homme qui battait à une vitesse démesuré. Elle ferma les yeux et se laissa glisser dans les spires du rêve. Mais un cri la ramena avec force aux côtés du blessé!

-Monseigneur Til' Lleldoryn!

La jeune femme se retourna, maudissant ces imprévus qui les ralentissaient et de ce fait mettaient en péril la vie d'Enoriel, et qui à l'instant même l'empêchait de se concentrer afin de soigner du mieux qu'elle le pouvait Valen!

Ce fut donc d'une voix dure qu'elle interpela la silhouette qui se dégageait d'un bosquet:

-Qui êtes-vous?

Instinctivement elle fit de son corps et de ses bras une barrière autours de son patient, mais s'aperçut très vite que son geste était dérisoire! Comment une rêveuse faible comme elle pouvait-elle protéger quelqu'un?

Comprenant qu'elle avait interrompu le rêve d'Amarilys, Ciléa se tint coite et s'assit dans l'herbe à coté de la rêveuse ,observant la lame qu'on lui avait donné…Elle n'était pas sure de savoir magner une arme de cette taille là…La dague d'Evaine lui serait plus utile en cas d'attaque,et encore si elle avait l'impossibilité de d'utiliser le dessin…Des multiples questions se bousculaient dans sa tete sans qu'elle ose encore les poser…Demander ce qu'était devenu l'académie s'était se résoudre à avouer sa fuite avant la fin de la bataille…Des scénarios et hypothèse de cauchemars se déroulaient dans sa tete …Le chef des Rais monté sur un empilement de cadavres ,élève agonisants qui appelaient aux secours…Le corps d'Eryn ,encore fugitivement présent,vint s'imposer à son esprit… La chevelure lunaire de Neela Selyan teinté de rouge,entaché par le sang de ceux à qui elle avait enseigné…autrefois…Ciléa ouvrit les yeux qu'elle avait fermer brièvement, le temps d'un soupir ,pour retourner à la réalité…

*Rien ne sert de ressasser le passé …Il faut vivre maintenant*

Elle jeta un regard aux cadavres des cinq cavalier…preuve que la vie ne tenait qu'à un fil…

Amarilys détacha ses main de la plaie du maître d'arme et la jeune fille se releva et interrogea la jeune femme du regard sur la santé du maître d'arme…Valen lui donna lui-même la réponse puisqu'il se leva,sans que nul trace de fatigue semble entraver ses mouvement…Le respect que Ciléa avait pour le maître d'arme s'en trouva augmenté…Il venait d'abattre 5 cavalier et il se relevait déjà! Il n'était pas le magister pour rien…Sa force et son habileté rappeler douloureusement à Ciléa sa propre faiblesse et ,comme à chaque fois qu'elle rencontrait quelque un à l'adresse inimitable la fit tomber de son piedestral ,fragile armure derrière laquelle elle se protégeait…

Ciléa jeta un coup d'œil à la rêveuse,en robe de bure…Elle était un peu intriguée…Elle avait peu vu de rêveur sinon pendant la reconstruction d'Eoliane…Et si sa mémoire était bonne ce n'était pas n'importe quelle rêveuse qui se tenait devant elle…Mais bien la maître Reveur responsable d'Eoliane…Quelle était jeune, à peine plus qu'elle bien qu'elle ressemble davantage à une femme qu'à une jeune fille! Ciléa avait toujours imaginé un rêveur comme un vieillard aigri…Et voilà qu'une jeune femme venait briser toute ses illusions…aigrie? Peut-etre vu le ton avec lequel elle avait interpellée ciléa,qui avait d'ailleurs moyennement plut à la jeune dessinatrice…

-Et Maintenant? demanda la jeune fille pour briser le silence qui s'était instaurer

Une façon discrète de demander ou en était l'académie...

Avec un large sourire, surprenant au vu des conditions actuelles, Valen répondit à Ciléa :

- Et maintenant? On remercie ces cavaliers pour le cadeau qu'il nous ont offert et l'on poursuit notre périple avec célérité.

Sans ajouter un mot, Valen se mit à l'ouvrage. Choisissant deux cadavres avec soin, les délestant deux des cadavres de leurs armures en cuir et de leur capes, il les porta l'un après l'autre dans le bosquet proche en veillant à ne pas laisser de traces de leur déplacement avant de les dissimuler soigneusement. Confiant l'une des armures et des capes à Ciléa, Valen lui fit signe de les revêtir pendant qu'il en fit de même. Portant maintenant l'épée au côté droit après avoir rectifié son système de fourreau improvisé, le demi-Faël s'en fut et ramena rapidement trois chevaux. Ces destriers , fort bien dressés, ne s'étaient pas dispersés trop loin. Bondissant alors sur sur l'un des destriers, il détailla ses directives pendant que ses deux compagnes se mettaient en selle :

- Maintenant, nous sommes les rescapés de cette patrouille. Tant que Ciléa conservera la capuche de sa cape rabattue sur sa tête, elle devrait faire illusion. Maîtresse Amarylis, vous serez notre prisonnière. Je prendrai les rênes de votre monture et la guiderai comme telle. Pour votre confort, vous ne serez pas attachée. Si l'on croise une autre patrouille, Ciléa dessinera des liens pour vous immobiliser et parfaire l'illusion. Ce petit subterfuge nous permettra de nous déplacer plus rapidement pour un temps, nous irons de nouveau à pied quand nous approcherons de la grotte.

Commença alors leur folle chevauchée cavalante : comme il l'avait annoncé, Valen avait pris les rênes de la monture d'Amarylis et la guidait tout en guidant la sienne propre. De manière à ne pas révéler le chemin de la grotte des Chantelames à Ciléa - Valen n'oubliait pas que des traîtres se trouvaient parmi les élèves et, s'il pouvait faire confiance à la rêveuse, il devait se montrer plus méfiant envers les élèves - le demi-Faël prit le soin d'effectuer maints détours discrets pour déjouer son sens de l'orientation : Ciléa Ril' Morienval ne devait pas être capable de retrouver seule le chemin menant à la grotte. Arrivés finalement à proximité du lieu, Valen banda les yeux de la jeune dessinatrice et dissimula les chevaux avant de guider ses compagnes de route jusqu'à son antre secret. Comme il le fit avec Einar, le Chantelame faisait parfois tourner Ciléa sur elle-même pour la désorienter complètement. Arrivés devant l'entrée de la grotte, Valen traversa l'illusion, tenant Amarylis et Ciléa par la main. Ils étaient arrivés à destination.


==> Grotte des Chantelames