Entrée dans une nouvelle vie (RP terminé)

Keridil avait reçu le mot de Mlle Luïnil et se présenta donc, presque à l'heure, dans le bureau du maître-rêveur. Quelques personnes étaient déjà présentes et il ne douta pas qu'elles devaient être bien plus expérimentés que lui qui venait d'être accepté dans la confrérie.
Le rêveur du 7ème cercle était assis à son bureau et ne semblait pas faire attention au jeune apprenti qui en profita pour le détailler. Il n'avait pas l'air vraiment jeune mais son attitude laissait paraître une grande sagesse qu'il espèra un jour avoir. Les yeux du vieil homme le surprirent : il n'était pas courant de rencontrer des gens aux yeux violets. Keridil ne préféra pas demander d'où provenait cette mutation et termina de dévisager son supérieur.
Ce dernier prit enfin la parole. Il leur souhaita la bienvenue, se présenta et developpa sa politique extérieure quand aux visites. Artaïel, car c'est comme ça qu'il s'appellait, s'arrêta de parler et s'approcha d'eux et observa chacune des personnes présentes. Lorsque son regard tomba sur Keridil, le jeune homme baissa les yeux instantanément et fixa bêtement ses pieds.
"L'intérogatoire visuel" terminé, le vieux rêveur recommença à parler et leur demanda de se présenter.
Son regard se posa sur Keridil qui sentit ses pieds trembler.

"M-mh-moi ? *Hem* ... J-je suis K-Kéridil To-Toln. J-je v-viens d'ent-trer dans la c-confrérie des R-rêveurs. *Euuh* ... Je c-crois qu-que c'est t-tout ..."

Pitoyable se dit-il.

Amarylis marchait d'un pas rapide dans le couloir silencieux. Maitre Rochelune avit convié tous les rêveurs dans son bureau. Artaïel...Elle se souvenait de lui, pour l'avoir déjà croisé à Ondiane. Il connaissait son maitre, Ewen Nerilos, tout deux du septième cercle. Ce n'était pas une surprise pour la jeune femme de le revoir mais elle ne pouvait s'empecher de penser qu'il avait du parler à Ewen peu de temps avant de venir...peut-être même avaient-ils parlé d'elle! Un sourire triste se grava sur son visage. Son maitre lui manquait plus qu'elle ne l'aurait pensé. Privée de présence maternelle il avait su rattraper cette erreur en la considérant comme sa fille. Aujourd'hui Amarylis se sentait seule et démunie. Lorsqu'elle s'entrainait seule le soir à la lévitation elle se retournait, prête à guetter un conseil de son supérieur, par réflexe. Son abscence la plongeait alors dans un flot de souvenir.
La porte du bureau se dressa devant elle. Elle entendit à l'intérieur des voix annonçant que les autres élèves étaient déjà arrivés. Elle frappa trois coups secs et entra avec élégance et détermination.

-Bonjour maitre Rochelune, vueillez m'excuser de ce retard. Bien le bonjour à vous rêveurs...

Elle offrit son plus beau sourire aux jeunes garçons assis devant leur supérieur. Que des hommes...bien évidemment, rares étaient les filles qui choisissaient cette voie et encore plus rares celles qui entreprenaient ce long voyage menant ici...

C'était par une belle matinée de printemps que Mael avait du quitter le dortoir des Lupus pour se rendre à la confrérie D'Eoliane.il s'était rendu compte brusquement combien il tenait à sa maison dont il ne connaissait même pas tout les membres,il y avait Winry,avec qui il avait fait cette mémorable bataille de boule de neige,le couple Kushumai et Arro qu'il avait salué plusieurs fois et bien sur Julia qu'il découvrait un peu plus chaque jour.Il se doutait bien que ce n'était pas là les seules personne de la maison ,et en contemplant la bague ornée de la pierre verte qu'il avait gardé,il songeait qu'il aurait pu au moins essayé de connaître tout le monde avant son départ.
Autour du bureau quelques jeunes de son age à qui il dédia un sourire

Artaïel Rochelune se tenait assis…Le personnage était l'un des plus connu du monde des rêveurs,et faisait la fierté de la confrérie d'ondiane.
Combien de fois Mael avait t-il vu des rêveurs d'ondiane déclaraient à leurs rares visiteurs avec un brin d'orgueil que le grand maître du Septième cercle résidait dans leur confrérie?Cette pensée le fit sourire.Bien sur il avait un grand respect pour son aîné mais la réaction de certain lui semblait un peu démesurée.
Étudiant à Ondiane,il avait déjà entraperçu le maître rêveur,c'était même lui ,à l'époque ou mael était entré à la confrérie qui avait convaincu le reveur principal d'ondiane que les origine plus que douteuses de l'enfant ne pouvait porter tort à la confrérie,Artaiel Rochelune ne devait sans doute plus se souvenir de lui mais Mael n'avait jamais oublié ce que le maître avait fait pour lui .
Le maître rêveur prit la parole,leur expliqua la lourde tache qu'ils avait à accomplir:réinvestir une petite confrérie qui tombait en ruine.
Faire revivre un lieu,construire quelque chose et en apprendre encore d'autre,objectif qui plaisait à Mael.il se doutait que leur cours ne serait pas identique à ceux de l'académie,qu'au début,il devraient apprendre à se gérer eux même,se nourrir,aménager la confrérie un peu mieux qu'elle ne l'était aujourd'hui.Mais il aimait cette idée,voir grandir la confrérie et surtout un des points qui changeait un peu des autres établissement:pouvoir sortir,rencontrer d'autre personne et ne pas rester cloîtrer dans l'isolement.

Amarilys entra,dédiants un sourires aux jeunes hommes que Mael lui rendit comme à son habitude.

Un garçon qui devait avoir environ son age prit la parole
"M-mh-moi ? *Hem* ... J-je suis K-Kéridil To-Toln. J-je v-viens d'ent-trer dans la c-confrérie des R-rêveurs. *Euuh* ... Je c-crois qu-que c'est t-tout ..."

Un manque de confiance en soit considérable,apparement Mael lui fit un sourire d'encouragement puis il prit la parole,s'adressant autant aux autres qu'au maître reveur

-Mael Lioum,j'ai était dans la confrérie d'ondiane pendant un petit bout de temps…la voie du rêve…Je l'ai choisie parce que j'aime les autres et je deteste voir souffrir mes proches …

Et pour réparer ce que j'ai fait pensa-t-il silencieusement,en fait on lui avait d'abord imposer la voie mais plus tard il l'avait choisi,convaincu qu'il ne pourrait être heureux qu'en exerçant cet art
Il attendit que d'autre prennent la parole

Ce Keridil Toln avait tout de l’apprenti qui n’avait pas encore confiance en son Don, en la puissance sereine qui émanait de son être ou de l’aide qu’il pouvait procurer aux autres. Avant de le faire passer dans les cercles supérieurs, il faudrait d’abord lui donner de la force mentale, une élocution convenable et une aura un peu plus rassurante et forte que celle qui émanait, tremblotante, de son corps ; bien sûr, tout cela n’était que pure interprétation de ce que le vieux Rêveur entendait des mots hachés de son jeune interlocuteur. Cette confrérie l’aiderait à se solidifier un peu intérieurement, et Artaïel comptait bien lui faire travailler cet aspect de sa personnalité ; un rêveur se devait d’être rassurant, et confiant en ses soins, sans quoi il se laisserait impressionner par la moindre blessure. A cette pensée, l’esprit du vieil homme dériva vers cette jeune fille anonyme qu’il avait littéralement arrachée à la mort, voilà un an de cela.. Mais le moment n’était pas le bon pour y resonger. Peut-être que plus tard, il leur enseignerait comment il avait réussi ce tour de force.. Cela pouvait attendre. Ils avaient encore de longues années d’apprentissage devant eux, autant de pas les traumatiser avec une puissance qu’ils n’avaient pas besoin de connaître pour le moment. Même Amarilys, qui venait de faire son apparition, n’était pas prête. Elle avait certes atteint le cinquième cercle avec beaucoup de talent, mais cela ne signifiait pas grand-chose. C’était dans la tête qu’il fallait avoir une sagesse et une maturité qui, malheureusement, ne s’acquérait qu’avec l’âge ; elle était encore trop jeune.
Etrangement, il ne reconnut Mael que lorsque celui-ci lui rappela son nom ; les ennuis de la mémoire avec l’âge, sans doute.. Artaïel était cependant heureux de revoir ce talentueux jeune homme sous son aile, sachant qu’il l’avait toujours apprécié à Ondiane. D’ailleurs, cela faciliterait sûrement beaucoup son apprentissage ; le vieil homme connaissait le don de son pair par cœur.
Après avoir laissé traîner son regard sur ces quelques gens qui attendaient devant lui – le dernier ne semblait pas vouloir parler - le Maître du Septième Cercle reprit d’une voix un peu plus forte :

- De nobles ambitions, un choix pourtant difficile à accepter dans sa vie. Bien. Je vais vous exposer un peu comment nous fonctionnerons dès que la Confrérie sera rebâtie. Etant donné que nous sommes pour le moment deux Maîtres Rêveurs ( Mademoiselle Luinil et moi-même), je suppose que nous pouvons nous répartir les tâches. Amarilys, vous vous occuperez des rêveurs du premier au troisième Cercle, je pense que vous avez largement les compétences requises pour les mener sur la voie. Etant un peu plus vieux, et moins vif qu’autrefois, je ne me chargerai que de l’enseignement des élèves ayant dépassé une certaine maîtrise de leur don.

L’homme âgé s’arrêta un instant. Il songeait à la disposition la plus avantageuse afin qu’ils puissent dispenser leur art.. Et ouvrit à nouveau la bouche, déclamant :

- Le rêve ne s’apprend pas comme on apprend à lire, ou à se battre. C’est un Don, avec ses secrets, ses difficultés, ses particularités. Chacun de vous voit les Spires différemment, et je pense que faire « classe » serait mauvais pour votre apprentissage. Outre les divers moments ponctuels où quelqu’un vient frapper à notre porte pour demander notre aide, chacun d’entre vous aura un suivi personnalisé, pour le temps que nous sommes peu nombreux. Vous devrez bien évidemment travailler beaucoup de vous-mêmes, car c’est un Don qui, mal contrôlé, peut s’avérer dangereux.. pour vous, et pour la personne que vous devez soigner.
Amarilys, je vous laissez gérer à votre guise la manière dont vous comptez les aider à arpenter la voie ; veillez et soyez pédagogue, je vous prie. Quant à moi, me chargeant de Mael uniquement pour le moment, il aura droit à quelques cours particuliers..

Mademoiselle Luinil, votre formation n’est également pas terminée. Je veillerai à vous aider à atteindre les Cercles.. même si à ce stade, vous devriez être capable de vous élever toute seule.

Artaïel stoppa une fois encore, conscient qu’il faudrait danser avec les règles pour que ses apprentis atteignent tous le paroxysme de leur Don. Certes, tous n’attendraient jamais le Septième Cercle.. mais ils pouvaient déjà aller loin ; ou aller différemment.

- Vous pouvez me poser vos questions maintenant. Il est vrai que tout cela est horriblement complexe, aussi ne vous blâmerai-je pas si quelque chose vous parait un peu obscur. Après, si personne n’a de question ou que toutes sont répondues, j’expliquerai plus en détail la reconstruction de la Confrérie, car j’ai ici une lettre de l’Intendant Hil’ Jildwin, qui donne son accord pour une éventuelle aide de la part de l’Académie.