Nouveaux sentiments... (RP privé) (RP inachevé)

Elle y était, enfin, enfin dehors, les étoiles brillaient et crépitaient sous la voute bleue marine, le vents échevelait doucement les feuilles des arbres et ceux_ci, comme en cadeaux, faisait bruisser leur ramure en une douce mélodie. L'instant de calme l'étreignit, elle se savait lâche de ne pas rester pour aider les autres, mais ce sentiment restait confiner, elle se savait également à même de les blesser voir de les tuer.
Se qui lui était arrivé ce soir l'avait bouleversé profondément, sentir quelque chose au fond de soi, quelque chose que l'on ne comprenait pas mais l'accepter était tout autre que de l'accepter en sachant le danger de se que cela représentait.

Doucement, prenant plaisir à chaque instant de sentir ses mouvements fluides s'enchainer parfaitement, elle enleva ses vêtements et les accrocha contre un arbre tordu qui puisait son eau directement dans le lac.
Hesitation.
Anaïel ne s'était jamais aventurée dans l'eau de son plein gré, l'élément liquide ne l'attirait pas, car trop antagoniste à celui de l'air. Trop de choses avaient changées cependant, en une seule soirée, en une seule heure. Son esprit bullait de questions sans réponses, se rappelait sans cesses les deux yeux sombres de la jeune fille dont elle ne connaissait même pas le prénom, et toujours cette répulsion cinglante qu'elle sentait frémir au fond de ses entrailles.
Aux souvenir du carnage qui avait eu lieu dans la grande salle, son cœur se serra et une douteuse boule se forma dans sa gorge. Étrangement elle ne pleurait plus les morts et les blessés, elle n'avait plus assez d'humanité pour ça, comme si cette dernière s'était dissoute dans la brutalité que mettaient tous ces être bipèdes à s'entre-tuer, c'était plutôt pour cela qu'elle était triste.

Elle secoua la tête, déliant ses cheveux cendrés dans la fine brise, puis contempla la surface étale du lac. Les profondeurs lui faisaient si peur.... pourtant elle sentait que c'était nécessaire, il lui fallait comprendre une autre part de cette répulsion et elle ne pouvait le faire qu'en se contraigant à découvrir des choses qui lui faisaient peur. Une baignade serait un bon début. De la pointe du pied elle tâta l'eau. La fraicheur saisit son orteil, et un sourire éclaira brièvement son visage : cela lui rappelait les maintes fois où Elhya l'avait forcé à se baigner dans les rivières aux courants plus tumultueux les uns que les autres. Elhya. Où était-elle en ce moment ? La marchombre qui l'avait également sauvée lors de la bataille semblait la connaître mais elle n'avait pas eu le temps d'aller lui parler.

Sans transition avec ses pensées elle avança dans l'eau. Le fond sablonneux se coula entre ses orteils, et sans penser aux choses qui tapissaient le fond, elle avança, les yeux fixés sur la lunes qui leur conféraient une étrange teinte laiteuse, renforçant les quelques touches de bleu qui y étaient présentes. Elle s'arrêta, l'eau au niveau de sa poitrine. Son ventre gargouilla et la frayeur commença à ramper dans son esprit. Elle la repoussa et s'immergea lentement dans l'eau glacée, ne frissonnant presque pas. L'eau au niveau des yeux maintenant lui semblait infinie, d'une teinte moirée et dure comme de l'onyx. Elle sentait les doux courants battrent contre ses jambes, elle entendait les insectes bruisser sur la côte et se sentit... bien. Combien de temps passa ? elle n'en avait aucune idée, un spasme de froid lui fit reprendre ses esprits et c'est en marchant qu'elle revint vers la berge.

La jeune fille aux yeux noirs. Viendrait-elle ? La marchombre voulait le croire, il fallait qu'elle lui parle, ne serait-ce que pour lui expliquer qu'elle était désolée de l'avoir fait souffrir. Le fait de faire souffrir quelqu'un n'était pas vraiment le non but principal, mais Anaïel savait que faire souffrir des gens, ou même les rendre heureux créait des liens entre les personnes. Et se lier avec quelqu'un de l'enchantait guerre. Elhya était la seule et unique exception. Une exception vitale.
Elle n'aimait pas les humains, ne les détestaient pas vraiment non plus, mais se sentait trop étrangère pour avoir envie de se lier à eux. Même si depuis toujours elle était curieuse et qu'elle abordait de temps en temps des gens qui l'intriguaient.
Avec un sursaut, elle pris conscience qu'elle s'était figée sur place, son ventre gargouillant derechef, elle se dépêcha d'enfiler ses vetement et se tapis dans un buisson bordant le lac. Elle avait entendu il y a peu le martellement léger de pattes griffues.
De longues minutes silencieuses passèrent. Un petit coeur battit soudain alors qu'il courrait vers le monticule qui devait être sa tanière. Au moment ou il passa devant le buisson dangereux, Anaïel bondit et roula sur le sol, une espèce de chat sauvage coincée sous elle. Elle l'assomma rapidement pour ne pas le faire souffrir et mordis dans son coup comme, petite, elle avait vu faire les grands prédateurs lorsqu'ils commençaient leur festin.
Mâchonnant distraitement la viande crue, elle laissa son regard errer sur le lac. L'eau avait dégourdit ses membres et l'avait rafraichit, mais elle 'aimait définitivement pas son contact. La jeune filles aux yeux noirs viendrait-elle ? Elle s'occupait sans doute en ce moment de autres blessés, elle n'était pas une lâche elle. Un sourire tordu creusa la bouche de la marchombre. Elle viendrait. Après. Bientôt.
Des perles de sangs éclaboussèrent le sol, celles qu'Anaïel n'avait pas bue, et lorsqu'elle se léchait les lèvres une dernière fois pour en gouter le parfum si exquis, les buissons craquèrent et des pas approchèrent. Elle avait finalement su la trouver, dans l'immensité de l'enceinte de l'académie...

On aurait dit que le temps était suspendu. Seuls quelques pièces de l'académie étaient occupées... Principalement le hall, la Grande Salle et l'infirmerie, où elle se trouvait il y avait de cela quelques instants seulement. Le reste du bâtiment était presque vide.
Néo marchait à pas feutrés, essayant de passer inaperçue. Elle eut une pensée douloureuse pour les gens qui se battaient pour sauver des vies à l'infirmerie, tout en se mordillant la lèvre inférieur, comme à son habitude. Elle les avait laissés, Amarylis, Mael et tous les autres, juste pour cette personne qui l'intriguait tant. Anaïel.
L'espace d'un instant, Néo eut envie de retourner là-bas, aider et peut-être sauver des individus qui lui étaient aussi inconnus que la faëlle. L'espace d'un instant.
La curiosité mêlée à un autre sentiment inconnu et mystérieux ne laissait place à aucun état d'âme. Quelque chose la poussait à aller voir Anaïel. D'habitude, elle ne se serait pas laissée faire, détestant être contrôlée, mais en ce moment... Elle ne savait pas d'où venait se désir ardent de la connaître. Et c'est ce qui la gênait le plus. Malgré tout, elle continuait de la chercher.

Quoique 'chercher' n'était pas le bon terme... Elle marchait, sans s'orienter, juste poussée par cette même force. Guidée par son instinct, elle sortit de l'Académie et continua son chemin dans l'enceinte, lentement, sans bruit.
Néo retint sa respiration lorsqu'elle pénétra dans le parc, s'arrêta quelques secondes. Hésitante, elle jeta un œil à l'Académie puis au portail sur lequel s'appuyait sa main tremblante. Un frisson lui parcourut doucement l'échine. Elle avait froid.

Dans le ciel, le croassement aigu d'un corbeau fit sursauter la jeune fille. Elle avait pris sa décision une fois pour toute. Rejetant tout sentiment s'apparentant à du regret ou de l'hésitation, elle s'était jetée dans la gueule du loup et avait continué son chemin, résignée.
La lune était haute, filtrant une lumière fantomatique à travers le feuillage des arbres. Un courant d'air froid glissa sur Néo, transperça sa tunique et la fit frissonner de plus belle. Elle aurait voulu courir, arriver le plus vite possible et se réchauffer par la même occasion, mais c'était comme si en cet instant, produire un son quelconque aurait été intolérable. Elle s'appliquait donc à marcher silencieusement et essayait de ne pas faire attention au froid mordant. Ils étaient pourtant au printemps... Fallait-il que le Dieu du Vent se fasse aussi pénible en ce jours-ci précisément ?
Néo s'emmitoufla le plus possible dans sa cape de tissu noir et ajusta sa capuche avec un soupir. Un bruit d'eau la fit s'arrêter net.
Elle était proche du but.

Se retenant avec peine de courir vers la source, elle accéléra le pas en sentant son cœur s'affoler et cogner douloureusement contre sa poitrine.
Le sentier se découvrit soudain et elle arriva dans un paysage féerique. Enfin, presque. La lumière lunaire se reflétait sur la surface du lac et éclairait doucement les alentours, donnant presque envie à Néo de s'y baigner. En ce temps-là, hors de question.

Lentement, elle se retourna. Elle savait qu'elle était là avant même de l'avoir vue. Anaïel.
Debout, dans l'ombre d'un arbre, sa silhouette se détachait nettement du tronc. La jeune dessinatrice retint sa respiration, fit quelques pas en sa direction. S'arrêta.

- Je m'appelle Néo, fit-elle simplement.

Le froid s'effila soudain, comme si une divinité quelconque affutait ses armes -ici en l'occurrence le vent et le froid- pour qu'ils percent les armures les plus lourdes. les armures du cœur et du corps. La marchombre avait entamé sa gestuelle quotidienne, pas une gestuelle marchombre au sens propre, une danse lente et vigoureuse qui n'appartenait qu'a elle. Le froid commençait à percé sa peau tandis que, lentement, elle s'immergeait dans un enchainement de mouvements, mélange étrange de puissance et de finesse, d'harmonie et de force. Le froid ne pénétrait plus que son corps, son coeur quant à lui s'était étrangement réchauffé.
Un bruit de pas. Sa corpulence fine la distinguait entre toute. La jeune fille blafarde aux yeux noirs.
En un instant, la marchombre cessa ses mouvements tandis qu'un flot tumultueux menaçait d'engloutir son esprit sous ses vaines questions. Pourquoi lui avoir proposé une rencontre ? Qui était -elle ? Pourquoi les symptômes dévastateurs s'étaient produit après un simple échange de regard ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Pourquoi était - elle aussi curieuse et en même temps aussi effrayée par ses yeux noirs ?
Les questions tournaient, tournaient, s'entrechoquaient dans sa tête, et même si son visage mangé par le capuchon qui lui recouvrait la tête, était aussi stoïque qu'un rocher, de vaines élucubrations la faisaient souffrir intérieurement. Depuis toujours elle la sentait cette force étrange qui coulait dans ses veines, elle la connaissait même, et pourtant elle l'avait tellement prise au dépourvue cette nuit la... En apparte, Anaïel remarqua les frissonnements qui agitaient le corps de...

- Je m'appelle Neo.

De longues minutes Les deux filles ne bougèrent pas, détaillant l'autre en essayant de percer ses secret tout en préservant les siens. De longues minutes les virent essayer de se déchiffrer l'une l'autre, l'une consciente des sentiments qui agitaient son corps, de cette soif inextinguible qui pesait sur sa conscience, l'autre assoiffée de curiosité, de réponses et de questions à poser. Soudain, Anaïel se retourna, glissa vers l'arbre sur lequel était posé le reste de ses vêtements, et pris la petite cape qu'elle accrochait d'ordinaire sur ses épaules. En peau de siffleur, celle ci avait été travaillée et retravaillée, d'où cette texture duveteuse qui dégageait une chaleur bienfaisante. Ne réfléchissant pas à se qu'elle faisait, ses idées tournoyant toujours, elle revint vers Neo qui la regardait toujours, et, si furtivement que même les feuilles ne bougèrent pas sur son passage, elle déposa la cape sur les épaules de la jeune fille. Elle se retira en un souffle, étonnée elle même par ce geste qui aurait été très tendre si la méfiance et le doute n'avait pas pesé sur chacun de ses gestes. Elle avait eu un flash, un flash aux allure de songe, cette fille, cette Neo, pouvait l'aider dans sa recherche intérieur, dans sa recherche pour que l'incident de la soirée ne se reproduise plus jamais. De façon involontaire. Et pour cela il fallait prendre soin de cette fille toute menue, Anaïel ne voulait pas la couver, loin de la, elle avait agit instinctivement, et son geste s'apparentait en fin de compte à la stoïcité dont elle avait fait preuve lorsque la fille l'avait giflée. Elle était restée stoïque pour la protéger.
Neo cligna des yeux, et sans paraître gênée, elle referma la cape sur ses épaules, frissonnant cette fois d'autre chose que du froid.
La marchombre lui aurait bien demandé de quoi, mais ses lèvres restèrent soudée entre elles, formant un barrage bien trop solide entre ses pensées et ses paroles qu'elle ne pouvait respirée que par le nez. Elle ressentait pourtant une espèce de paix intérieur, quelque chose de calme qui agitait doucement son cœur, et sous jascent encore cette bète qui rodait et qui n'acceptait la présence de la jeune humaine qu'a grande peine. La marchombre devrait faire attention. Très attention.
Elle ne parla pas, attendant inconsciemment que Neo le fasse, elle ne pouvait pas, n'arrivait pas à siffler les mots que contenaient sa tête, n'arrivait pas...
Alors doucement, sans gestes brusques, comme pour se préparer elle même à se qu'elle s'apprêtait à ressentir, elle ôta son capuchon, dévoila ses yeux à la lumière vive de la lune. Toujours aussi doucement, elle leva les yeux vers la silhouette enroulée de Neo.
Elle ne croiserait pas son regard. Pas encore, elle s'en sentait incapable. Anaïel sentait pourtant qu'a défaut de mots, Neo comprendrait qu'elle lui offrait bien plus pour la comprendre. Le siège de son âme et de ses émotions.
Ses prunelles de feu.

[si quelque chose te gène dis moi et j'édite ^^)

Le silence auparavant pesant se fluidifiait de seconde en seconde. Pouvait-on dire du silence qu'il se 'fluidifiait' ? Si l'on traduisait ce mot par une absence de bruit, la réponse était non, de toute évidence. Pourtant, c'était le sentiment étrange que ressentait Néo. Renonçant à se l'expliquer, la jeune fille vida son esprit de toute question superflue : Il y en avait déjà bien assez.

Les minutes passaient, se ressemblaient... Néo ne disait rien, ne bougeait pas, à l'instar d'Anaïel. Curieusement, la jeune fille sentait de moins en moins le vent glacial. Ses membres perclus ne ressentaient même plus la douleur, sans que cela ne l'inquiète vraiment. Elle s'en fichait, à vrai dire.
Seule comptait cette attente, de qui effectuerait le premier mouvement, le premier geste... Le premier pas.

Anaïel se décida, et retourna à pas feutrés près de l'arbre où elle se tenait auparavant. Néo la laissa faire, légèrement intriguée, et la vit revenir avec une cape. La jeune fille ne s'attendait pas du tout à ce qu'elle fit.
Une douce chaleur l'envahit immédiatement et elle sentit les frissons incessants de ses épaules s'atténuer. Restait cette nervosité qu'elle ne parvenait pas à évacuer.
Néo regardait Anaïel. Anaïel regardait Néo. Et toujours ce rideau fait d'un mélange vicieux de questions, de méfiance, de curiosité... entre elle. Qui parlerait la première ? Néo avait énoncé la première phrase, Anaïel avait fait le premier pas. Mais c'était la faëlle qui lui avait donné ce rendez-vous.
Néo se torturait l'esprit à trouver par où commencer, lorsqu'Anaïel tenta une nouvelle approche. Plus directe cette fois-ci.
D'un geste lent, presque hypnotique, elle ôta son capuchon et leva les yeux. Néo sentit les battements de son cœur s'accélérer nettement. Ce geste était, pour elle, bien plus qu'une tirade ou toute autre méthode basique d'approche. Le centre de toute les questions, le coeur de tout ce manège... Ces yeux. Les uns faits d'un brasier éternel, les autres renfermant la noirceur des ténèbres.

Néo abandonna à son tour la capuche qui la masquait, révélant sa peau diaphane et l'obscurité de son regard. Ses épaules tressaillirent lorsqu'un souffle glacial frappa son visage. Elle resta droite.
Lentement, elle leva les yeux vers Anaïel, évitant les siens mais parcourant les traits de son visage, tentant de discerner une quelconque tension qui traduirait la même nervosité.

- Qu'essayes-tu de cacher ?

La jeune fille fut elle-même surprise de ses propres paroles. La question avait filée, irréfléchie. Pourtant, Néo sentait qu'elle comprendrait. Parce qu'en fin de compte, si elle avait vu juste, Anaïel et elle étaient semblables.
La jeune fille doutait encore de la nature de ce qui l'habitait. Etait-ce une maladie ou une entité vivante qu'elle dissimulait sous ses yeux noirs ? D'après les scientifiques qu'elle avait pu croiser, c'était un déséquilibre mental. Schizophrènie. Mais elle sentait parfois ce trouble alors qu'elle restait lucide. Comme si un monstre était tapis au fond d'elle.

Néo baissa les yeux. Attendit une réponse.
Quelque part dans la nuit, une chouette hulula.

[ Meuhaha, retournement de situation. Néo est dans un cas semblable au tiens Si ça te gêne, dis-le... J'éditerai et elle sera seulement schizo. Mais ça peut être marrant si elles sont toute les deux "hantées" =) ]

- Qu'essayes-tu de cacher ?

La question avait fusée, presque exempt de nervosité, elle percuta pourtant la marchombre comme une locomotive une plume. Elle grogna. Sans pouvoir s'en empêcher, elle grogna vicieusement, un grognement empreint de violence... et de liberté aussi. Ouvrant de grand yeux étonnés, Neo ne bougea pas d'un cheveux tandis qu'Anaïel, étonnée aussi d'être à l'origine de cette marque d'agressivité, se laissait doucement tombée sur l'herbe déjà humide de rosée. Elle tourna son visage vers les étoiles, ferma les yeux et inspira une grande bouffée d'air cristallin pour se calmer. Se calmer. Se calmer...

- se que j'essaye de cacher ? Tu emplois des mots qui laissent à penser que je n'ai pas réussi... Aurais-tu deviner ? Penses-tu vraiment que j'essaye de cacher quelque chose ?

Elle avait sifflé, de sa voix si particulière, elle avait sifflé avec animosité, involontairement, et cela l'énervait au plus au point. Elle remarquait, peut-être trop tard maintenant, que ses émotions ne se traduisaient pas dans leur sentiment le plus profond, mais qu'une part d'elle même interférait avec se qu'elle voulait dire. Que c'était frustrant ! Elle qui n'avait jamais su parler à quiconque, à part à Elhya, qui n'en éprouvait pas le besoin, maintenant que c'était vital pour elle elle ne pouvait même pas retranscrire ses pensées sans qu'elles soient atterrées !!! La marchombre fit une drôle de grimace, une grimace de contrariété qui ne lui allait pas. Alors, de nouveau, elle tourna son visage vers le ciel. Elle devait comprendre et pour cela communiquer et exprimer se qu'elle voulait. Pas se qu'ELLE voulait.
Tout doucement, en ayant l'image d'une aiguille posée en équilibre sur une bille à l'intérieur d'elle, elle siffla une nouvelle fois, lentement, pour ne pas faire tomber l'aiguille, pour ne pas la faire basculée :

- je suis désolée

Et sa voix glissait, le monde semblait immobile, non pas fixé dans le temps par que quelconque résine impalpable, les arbres les feuilles, l'herbe, l'eau et les nuages semblaient s'être donné le mot pour ne pls bouger. Anaïel prenait tellement de précautions pour parler que sans le savoir, son sifflement s'approchait du murmure marchombre. Elle n'entendit pas Neo frissonner.

- Écoutes, je.. je ne sais pas si tu te rend compte, au fond de moi je pense que oui... tu comprends et c'est pour ça que... que j'ai besoin de toi ce soir, mais tu es en danger, tu le sais, Neo, tu le sais et pourtant tu es ici, avec moi...

Ses propres mots lui arrachaient littéralement la bouche, des ondes de souffrances irradièrent de ses lèvres qui venaient de se gercer - sous le coup du froid ou de ses paroles ?- mais elle e bougea pas, ne tressaillit pas. Continuer.

- Je n'essaye pas de cacher quelque chose, Neo, mais se qui m'est arrivé ce soir est inédit pour moi et je ne sais pas comment réagir, c'était tellement soudain... Je t'ai fais du mal et je me suis fais du mal. Inconsciemment. Et c'est cela qui est dangereux. Je ne veux pas... je ne veux pas...

Anaïel serra soudain les dents, le visage tordu sur une grimace de souffrance, elle voulait tellement lui dire, elle voulait comprendre et agir en conséquence... Oh Elhya pourquoi n'es tu pas la avec moi ? J'ai besoin de toi, pour la première fois de ma vie j'ai besoin de quelqu'un...
Elle tremblait maintenant, ses dents claquaient les unes sur les autres tandis qu'elle tentait de juguler la vague qui montait en elle... * Mais qu'est-ce qui m'arrive... qu'est-ce qui m'arrive...*
Une main blafarde se posa doucement, comme une plume sur son épaule. Une plume amicale. Anaïel leva les yeux vers une Neo qui avait pris le risque de venir la toucher pour la rassurer, pour l'encourager à continuer...
La marchombre, miraculeusement calmée, se concentra vivement sur cette pointe de chaleur qui transperçait ses vêtements sur sa clavicule, puis tout doucement, pour ne pas effrayer la jeune fille, elle pris sa main et la décrocha de sa peau. Un murmure.

- Merci... Neo.

Elle n'avait même pas tenté de la repousser, aucun élan de colère d=ne l'avait secouer à l'instar des doigts de Mael sur sa peau, encore un mystère. Ses sautes d'humeurs étaient-elles hasardeuses ou Neo était-elle une particularité ? Sans le savoir, elle penchait pour la seconde option, c'était avec Neo que tout avait commencé. Quels mystères cachait-elle, cette jeune fille blafarde ?

- Et toi, Neo, que fais-tu ici avec moi, alors que tu pourrais être en sécurité dans ton lit ou aider les blessés qui en ont plus besoin que moi ? Quel est l'intérêt pour toi de risquer ta vie, car tu le sais aussi bien que moi, quel est donc ton intérêt ? est-ce juste de la gentillesse ou autre chose encore ?

Anaïel avait parlé tout doucement, comme pour elle même, le regard fixé sur l'horizon au bout du lac. La couleur de l'eau glassi lui rappelait étrangement celle de la jeune fille assise à coté d'elle...

[ as you want, ça peut être intéressant, mais essaye de faire quelque chose de différent, tout en ayant des similitudes avec le cas d'Anaïel, deux cas totalement différents qui se recoupent... on va bien pouvoir rp avec ça ]

Néo fut légèrement surprise par l'agressivité qui suintait des paroles de la faëlle. Avait-elle donc touché un point sensible ? La réponse était oui, ses derniers doutes ayant étés réduits à néant par ces mots.

- Je suis désolée.

Murmure. Néo écoutait, immobile, respirant à peine. Le calme de l'endroit tranchait étrangement avec la scène qui s'y déroulait... Un frisson remonta le long de son échine.

- Écoutes, je.. je ne sais pas si tu te rend compte, au fond de moi je pense que oui... tu comprends et c'est pour ça que... que j'ai besoin de toi ce soir, mais tu es en danger, tu le sais, Neo, tu le sais et pourtant tu es ici, avec moi...

La jeune fille fut touchée des paroles que lui offrait Anaïel. Elle sentait qu'il était difficile pour elle de se confier, que chaque mot exigeait un effort considérable.
Oui, elle le savait, elle savait qu'elle était en danger... Mais elle ne s'en souciait pas. Anaïel aurait pû la frapper, l'insulter, tenter de la tuer... Néo n'en aurait eu que faire. Tout ce qui comptait présent, c'était comprendre, la connaître... Se connaître elle-même aussi.

- Je n'essaye pas de cacher quelque chose, Neo, mais se qui m'est arrivé ce soir est inédit pour moi et je ne sais pas comment réagir, c'était tellement soudain... Je t'ai fais du mal et je me suis fais du mal. Inconsciemment. Et c'est cela qui est dangereux. Je ne veux pas... je ne veux pas...

Courageuse, la faëlle continuait. Néo sentit sa peine, la douleur qui transparaissait dans ses mots, lui arrachant même des grimaces de souffrances. Elle comprenait parfaitement ce qu'elle ressentait, elle l'avait déjà vécu, plusieurs fois. Cette soi-disant schizophrénie avait déjà fait des victimes... Des blessures physiques et psychologiques... et même des morts.
La jeune fille sentit les larmes monter, elle qui n'avait pourtant pas pour habitude de pleurer... Elle se retint et s'approcha tout doucement d'Anaïel. Sa main glissa, incontrôlable, vers l'épaule de la faëlle, s'y posa. Néo s'interdisait tout frisson de peur, pour ne pas la troubler. Elle sentit une tension énorme sur cette épaule fine... Tension qui reflua, lentement mais sûrement.
Anaïel repoussa gentiment sa main. Néo ne s'en vexa pas, mais s'étonna plutôt du fait qu'elle n'aie pas réagit brusquement. Plus encore lorsqu'elle murmura à voix à peine audible, ce petit mot qui traduisait tout.

- Merci... Néo.

Le froid s'envola soudain. Émue, la dessinatrice baissa les yeux, réchauffée simplement par la confiance que lui accordait Anaïel.
Qui posa des questions à son tour.

- Et toi, Neo, que fais-tu ici avec moi, alors que tu pourrais être en sécurité dans ton lit ou aider les blessés qui en ont plus besoin que moi ? Quel est l'intérêt pour toi de risquer ta vie, car tu le sais aussi bien que moi, quel est
donc ton intérêt ? est-ce juste de la gentillesse ou autre chose encore ?

Elle baissa les yeux, s'assit à son tour dans l'herbe humide, et chercha une réponse. C'était à son tour de s'ouvrir, elle qui ne l'avait jamais fait auparavant... Allait-elle y arriver ? Cela ne tenait qu'à elle... Et à ce deuxième esprit qu'elle accueillait. Devait-elle tout révéler, ne serait-ce pas une erreur ? Néo craignait sa réaction plus qu'autre chose. Elle tortilla une mèche de sa chevelure blanche entre ses doigts et commença.

- Je... ne sais pas vraiment. Quelque part, je me sens comme toi. Tu ne le sais peut-être pas mais tu n'es pas totalement en sécurité avec moi non plus.

Elle s'arrêta, guetta un signe. Silence. La jeune fille sentit sur elle le regard d'Anaïel qui l'encourageait à continuer, comme elle l'avait fait il y avait quelques minutes. Néo se prit à penser que le temps passait étrangement vite... Et continua son récit.

- Quand... quand nos regards se sont croisés, il s'est passé quelque chose, on le sait toute les deux. Est-ce toi ? Moi ? Nous deux ? Je penche pour la dernière option... Parce qu'apparemment, c'est nouveau pour toi... Ça l'est pour moi aussi.

Elle leva ses yeux sombres vers le ciel. Prit une grande inspiration. Se jeta à l'eau.

- Je ne sais pas vraiment si c'est ton cas... Peut-être que je me fourvoie, que nous sommes totalement différentes. Mais moi, je sais que je suis potentiellement dangereuse. Je ne suis pas... seule... Je veux dire... Je ne sais pas comment l'expliquer... Je sens parfois une présence... Malsaine, qui a le pouvoir de prendre le contrôle de mon corps... et m'oblige à commettre des actes... affreux !

Des souvenirs lointains enfouis au plus profond de sa mémoire ressurgirent en masse dans son esprit, la noyant sous des images qu'elle aurait préféré oublier... De la violence, des cris, des regrets, des pleurs... Une petite qui lui ressemblait beaucoup, emmenée, des hommes morts, ensanglantés, un véritable carnage... Néo s'affola, sentit son cœur accélérer. Une sensation de vertige la prit, la fit vaciller. Si cela continuait, elle allait perdre le contrôle, lui laisser la place, faire du mal !
Perdue, elle s'accrocha au vêtements d'Anaïel et l'implora, des larmes ruisselant sur son visage blafard :

- Si ça t'es déjà arrivé, dis-le moi, s'il te plaît ! Je n'en peux plus de supporter ça toute seule !

Tout ça était tellement rapide... Pourquoi était-elle ainsi avec cette personne ? Si... fragile...
Elle la lâcha, ramena ses genoux contre sa poitrine et y enfouit sa tête, ses épaules secouées de sanglots. La peur et le stress accumulés pendant tous ces mois précédant sa dernière crises... elle les évacuait et ne se retenait pas. Quelques minutes passèrent, lui semblant interminable... Ses larmes finirent par se tarire.
Les yeux rougis, elle se mordilla la lèvre, et se retourna vers Anaïel.

- Je suis ridicule, n'est-ce pas... J'ai l'impression de te comprendre... Mais peut-être est-ce une illusion ? Peut-être qu'en fait... tu supportes bien pire que moi...

Elle regarda le lac, scintillant sous les rayons lunaires. Elle s'assit en tailleur, écoutant son souffle se calmer lentement... Les dernières traces de ses larmes disparurent, la laissant vide.
Sereine.

- Je ne sais pas... Je ne sais plus...

Les yeux fixés sur la surface liquide, elle concentra son attention sur son problème. Il n'était pas question de tout gâcher en le laissant agir.

dsl pour la couleur des paroles sur mon pc elle est parfaitement lisible, sinon pour l'histoire, lorsque j'ai fais ma fiche de présentation, enfin le post de répartition, c'était la première fois que je postais dans un forum, je n'ai pas fais vraiment quelque chose d'exhaustif concernant mon personnage, c'est vrai, mais j'ai mentionné la base de la "possession" d'Anaïel. Si ça peut aider, je veux bien refaire une vraie fiche de présentation "à la norme" et expliquer en détail se que mon personnage sait de se qu'il lui arrive, mais le problème réside en ça justement, Anaïel ne connaissait que très vaguement se qui "l'habite" (et oui j'adore les guillemets ^^) et c'est précisément le but de ce post : expliquer, comprendre pour elle se qui se passe. Après, je pense que c'est aux admins de trancher et de dire si effectivement une histoire de possession peut ici être écrite, si se n'est pas le cas, je ferais en sorte de changer ça et j'inventerais autre chose ^^
dsl pour le dérangement, je ne pensais pas qu'une histoire comme celle la poserait des problèmes

voila bonne soirée !!!!

[dsl pour le retar de la réponse... ]

Bref comme l'a dit Neo, j'ai fais la plupart de mes récents rp sur cette particularité de mon personnage... m'interdir de jouer cette partie la, c'est remodeler dans son essence la vie d'Anaïel, elle a vécu ésseulée, machin machin ds la nature, ne sais rien de son enfance, et depuis le début c'est à cause de cette histoire d'enfant indigo. Je comprend parfaitement qu'il y ai trop de possession sur le forum, et je veux bien détourner cet aspect de mon personnage, mais je ne peux pas l'enlever completement. Je l'ai cité ds ma fiche de présentation qui remonte à longtemps déja, et si je ne m'autorise pas le droit de faire valoir mon ancieneté, j'aimerais simplement garder cet aspect d'Anaïel, puisque je compte faire un voyage pour qu'elle retrouve ses origines, je peux laisser tomber une possession aussi forte, mais depuis toujours Anaïel est en marge de la réalité humaine de part cette "prophétie" et si je peux changer le fait que sa soit aussi prenant comme dans le pv, je ne peux decement pas en faire une femme "normale". Elle possedera toujours cette étrangeté, cette haine invonlontaire, pas toujours à un même degré, des humains. Cette particularité est présente depuis le début, je demande donc à la garder tout en renonçant au pv avec Neo.
Voila, j'ai défendu mon point de vue, j'espère que ça ne posera pas trop de problèmes quant à la réponse

Après relecture, je te présente mes excuses puisque tu en as effectivement parlé...
Comme effectivement, cela fait parti de ton personnage, nous te demandrons juste de ne pas verser dans la possession. Tu es une enfant indigo, mais cela n'a pas de rapport avec une quelconque possession...

Je n'ai pas lu le rp en entier, et j'ignore si vous pouvez modifier en ne changeant que quelques passages ou si vous êtes forcées de recommencer...

Dans le premier cas, dites-le moi et je supprimerai les messages HJ afin de vous laisser continuer...

Bon jeu!

ça va être dur de modifier le rp, puisque Neo ne peut pas être possédée, et que le rp se base sur une reconnaissance partielle des symptomes de l'autre... mais ça devrait pouvoir se faire, je vais en parler à Neo ^^

(je pourrais peut être pas écire avant ce week-end , je m'excuse donc pour le retard...et pour les problèmes occasionnés par notre prise de liberté envers nos perso )

Bon alors vu que je reviens, je relance la discussion sur le rp ici présent.
Si Néo n'a aucun problème psychologique, mon deuxième message et ceux qui suivent sont à supprimer et je dois éditer un post à l'infirmerie... Inutile de dire que c'est plutôt embêtant vu le temps que j'ai mis à écrire ça. Sauf que c'est de ma faute, j'avais oublié de mentionner le problème et j'ai pris des libertés avec mon personnage... J'imagine que la décision des admins n'est pas contestable et je reconnais mon erreur, donc en suivant un tracé logique, on en arrive à supprimer tout ces messages jusqu'à mon deuxième...
J'attends une réponse d'Anaïel pour une confirmation ( Elle pourra éventuellement garder quelques parties de ses textes )