Demande d'excursion aux Royaumes Raïs (RP terminé)

Valen devait bien l'admettre, il était fatigué. A nouveau, Merwyn avait pris la décision de faire un pas sur le côté, de retourner dans cette " Grande Bretagne " parce que des évènements importants s'y jouaient. Le demi-Faël était contre ce départ, il ne voulait plus réendosser les fonctions de Magister... il ne se souvenait que trop bien de ce qui s'était passé la dernière fois qu'il avait dû assumer ces fonctions. Il n'avait pas eu le choix...

Le Magister invita Ruril à s'installer aussitôt qu'il ouvrit la porte au Maître fauconnier. Avec un soupir, il se réinstalla à son bureau, en face du jeune homme, et le dévisagea avec son regard pénétrant. Il avisa l'air faussement décontracté de Ruril, il ne venait pas faire une visite de courtoisie.

- Maître fauconnier, que me vaut le plaisir de cette visite inattendue?

[Pour de plus amples informations, voir, dans "la volière", le 3è sujet "l'ascension de...."!]

Rurïl voyait bien que Valen lisait en lui comme dans un livre, et décida de jeter à l'eau toutes les belles formules qu'il avait minutieusement préparé pour directement entrer dans le vif du sujet.
En essayant tout de même de ne pas le supplier à genoux d'accepter sa demande.

"_Avant toute chose, lâcha-t-il enfin, je vous vois bien fatigué, et, s'il le faut, prenez le temps de récupérer avant de me répondre car cette autorisation compte vraiment beaucoup pour moi. Ok?
Bon, eh bien voilà: j'aimerais partir derrière les Marches du Nord, en terres Raïs, pour faire des recherches que je pourrais vous expliquer, si vous le souhaitez."

Le Fauconnier ne parla pas à Valen de sa vengeance, car, après avoir réfléchit, il avait déjà vengé son village quand une troupe de Raïs avait attaqué l'Académie, et de toute façon, la vengeance ne lui allait pas, elle n'était pas faite pour lui, qui était plutôt pacifique de nature.
Voyant que le Directeur suppléant attendait de voir si Rurïl allait continuer son discour, ce dernier finit de se jeter à l'eau.

"_Voyez-vous, expliqua-t-il donc, beaucoup des contes dans mon village parlait d'oiseaux gigantesques, des rapaces plsu particulièrement, qui faisaient une fois et demie la taille d'un homme moyen et qui était beaucoup plus intelligents que leurs confrères normaux. Selon les histoires, ils vivraient loin au Nord, et ils n'en resterait que peu, l'histoire d'une cinquantaine grand maximum, car ils furent massacrés par les Géants du Septentrions et ils durent immigrer au sud, dans les pays Raïs.
J'ai même eut quelques témoignages de soldats qui, revenant de la guerre et s'arrêtant dans notre village pour prendre du repos, nous racontaient leurs aventures sur le Front.
Je sait que vous allez me dire que ce ne sont sûrement que des sornettes, et il est vrai qu'il y a sûrement une part de faux dans ces histoires, qui s'enjôlivent un peu plus de bouche en bouche. Je ne sait même pas si les Géants du Septentrion existe vraiment ou si ils ne sont que légnde pour petits enfants! Mais j'ai beoin d'aller voir les faits de me propres yeux, et, s'il vous plaît, prenez mon discour en considération avant de vous moquez de moi.
Vous êtes sûrement en train de me prendre pour un fou, et vous n'avez certainement pas tort; mais je pense qu'il est bon d'avoir un peu de folie en soit pour avancer dans la vie, car sinon on ne pourrait rien faire.
Voilà."

Valen l'avait écouté déclamer son texte, la bouche entre-ouverte et le regard indéchiffrable, ce qui tira lui tira un petit sourire.
Il avait maintenant finit sa partie du contrat. Au Primat de remplir la sienne.
*Et voilà, ça, c'est fait!, pensa Rurïl.*

Valen s'abstenait bien de dire que Rùril était un fou, mais il n'était pas loin de le penser. Rarement, on lui avait présenté des requêtes fantasques et aucune ne le fut sans doute autant que celle-ci... Cependant, il sentait que cette " quête ", appelons-la comme telle, était importante pour le Maître fauconnier. Par certains égards, il n'était pas sans lui rappeler un jeune demi-Faël qui se lançait dans sa quête d'harmonie martiale il y a bien des années de cela. Pouvait-il refuser? Non, certes. Quelles raisons aurait-il eu de le faire?

- Maître Rùril, vous avez ma permission de quitter l'Académie et de mener votre quête à bien. Cependant...

Etait-ce une bonne idée de laisser Rùril pénétrer au sein des Royaumes Raïs alors qu'il était à peine compétent une épée à la main et qu'il affronterait bien des dangers pour y parvenir. Il se lançait droit dans la bouche de la mort, tête baissée et inconscient du danger.

- Je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas faire ce voyage seul. S'aventurer au-delà des Marches Frontalières est périlleux et, Rùril, vous savez comme moi que vous n'êtes pas de taille à affronter un parti de guerriers raïs, pas seul en tous cas. Préparez méticuleusement votre voyage, choisissez-vous une monture rapide et endurante, et surtout... trouvez une personne pour vous accompagner. Une mercenaire comme Evaine Derkan pourra préserver votre vie au moins un temps dans ces contrées inhospitalières...

- Ce que j'en dis?

Valen était quelque peu surpris. Venant d'un Maître fauconnier, qu'on lui demande ce qu'il pensait de ses préparatifs pour ce voyage, cela semblait... quelque peu enfantin. Seul un élève lui aurait posé de pareilles questions, et encore pas tous les élèves! Quoi qu'il en soit, Valen répondit tout de même en affectant un ton ironique et peut-être un peu cinglant :

- J'en dis que vous préparerez votre voyage seul, Rurïl! Toutefois, il vous sera peut-être utile de savoir que vous devez vous adresser à l'Intendant pour emprunter des montures de l'Académie, pas à moi. J'ai suffisamment à faire sans devoir m'occuper en plus des affaires qui concernent Jehan. Quant à l'initiée Julia de la Maison Lupus...

Valen était hésitant. Cette quête pourrait servir d'épreuve de passage pour la jeune Lupus, mais s'aventurer en territoire raïs était fort dangereux. Si Rurîl voulait risquer sa vie, c'était son affaire, mais celle de Julia... il était réticent. Peut-être devait-il laisser la jeune fille choisir par elle-même.

- Elle pourra vous accompagner malgré son inexpérience et votre quête sera son épreuve de passage, mais... elle ne vous accompagnera uniquement de plein gré et étant consciente des dangers qu'elle encourt dans les Royaumes raïs. Par ailleurs, si Julia vous accompagne, Rurîl, vous serez seul responsable de ce qui pourra lui arriver et vous devrez porter ce fardeau sur la conscience! Quant à Evaine Derkan, je n'impose pas sa présence... à vous de voir si vous tenez à vous exposer plus que nécessaire aux dangers qui vous attendront.

Le Magister soupira... il n'aimait pas cela, mais il n'avait pas vraiment le choix. Indisciplinée comme elle l'était, Julia pouvait très bien accompagner Rurîl malgré l'interdiction de le faire. Il devait donc plier et il n'aimait pas cela.

- A présent, si vous n'avez pas d'autres questions, vous êtes libre d'aller, Rurîl.

Rurïl médita quelques secondes sur les dernières paroles du Primat, puis il se décida finalement sur les conditions de son voyage. Quand on était fou, il fallait savoir l'assumer jusu'au bout.

"_Eh bien, cher Valen Til'Lleldoryn, merci de m'avoir accordé cet entretien. Je vais à présent moi aussi me retirer. Je vous souhaite la bonne journée!"

Il partit ainsi, remuant tout un tas de pensées et remerciant encore le ciel (ou valen) de lui avoir accordé cette chance (ou ce passage aux enfers).
Il partit d'abord prévenir Julia de leur départ proche, puis retourna dans sa chambrée.