[Répartition] Demande d'emploi : palefrenière

Kusanagui du haut du mètre soixante-dix de sa monture avait traversé Gwendalavir, lentement mais sûrement, récoltant des informations toutes plus utiles les unes que les autres, touchant du bout des doigts une pseudo liberté encore jamais acquise car cette fois ci, elle avait voyagé seule. Son maître, lui, avait préféré de loin utiliser le pas sur le côté afin de se rendre à Al-Poll. Mais la jeune fille, pourtant pas contrariante avec son "bien aimer" maître d'habitude, n'avait pas vu les choses du même œil. Son Don ne servirait pas a un pas sur le côté de si tôt. D'ailleurs, elle aurait risquer d'atterrir au mauvais endroit et d'attirer un peu trop l'attention. D'autant qu'elle n'aimait pas savoir que n'importe quel Analyste aurait pu connaitre l'origine et le point d'arriver de son Pas Sur Le Côté. Déjà qu'elle avait une sainte horreur d'être surveillée ne serai ce qu'un peu ...


La jeune fille passa enfin les Grandes Portes de la cité et marqua un temps d'arrêt devant la magnificence d'Al-Poll qui n'avait à envier à Al-Jeit que le statut de capital de Gwendalavir. Un petit sourire se peignit sur son visage mais s'effaça aussitôt en apercevant ce qui paraissait être un noble un peu trop pédant.


Se dirigeant vers l'Auberge du Dragon, la jeune fille confia Brume Lunaire à un palefrenier qui travaillait à cet endroit et poussa la porte huilée qui s'ouvrit sans un seul bruit. Elle chercha quelques instants son dit maître et s'avança vers sa table sans trop de manière. Quand il leva les yeux sur elle, il sourit, d'un de ses sourires charmeur qui faisait fondre bien des Dames de la cour d'Al-Jeit mais qui donnait des frissons désagréable à la jeune fille.

- J'espère que mon présent t'as plut, jeune Damoiselle. C'est une jument de race. Comment l'a tu nommée ?

En réalité, l'homme lui offrait souvent tout un tas de choses qui lui annonçait sa prochaine mission. Il avait le don, désagréable pour Kusanagui, de savoir ce qui lui serait indispensable et qu'elle ne pourrait pas s'offrir d'elle même car son père veillait trop bien au grain pour qu'elle vole son propre argent.
La jeune fille retint une grimace.

- Brume Lunaire, ne vous en plaise ...

Devinant la contrariété de son "apprentie" l'homme ne put s'empêcher d'aller la cherché un peu plus loin.

- Pourquoi ais-je l'impression de te contrarier chaque fois que je t'offre un petit quelque chose ?

- Mais vous ne me contrariez pas, loin de là. Vos présents me plaisent beaucoup.

Kusanagui se rappela du jour où pour un Bal, il lui avait demander de jouer le rôle de sa cavalière et d'aller chiner quelques informations. Le jour précédent, il lui avait offert une robe rouge et blanche en soie ... Elle avait du lui demander son aide car cette "chose" était impossible a enfiler seule. Par ailleurs Kusanagui le soupçonnait d'avoir fait exprès d'avoir choisi la robe pour cette raison, bien qu'il lui assura que c'était uniquement à cause des couleurs de cette dernière.

- Enfin, je vois que tu es arrivée à bon port, tu vas donc aller te présenter à l'Académie et demander un poste, celui de palefrenière serait plus discret mais assistante du maître de potion me serait plus utile. Tu en jugeras par toi même.

- Je m'en doutais. Et bien soit, j'y vais de ce pas.

L'homme lui servit de nouveaux son rire clair ainsi que son sourire enjôleur qui hérissa toute entière Kusanagui.

- Fais attention à toi, jeune damoiselle.


C'est ainsi que Kusanagui se retrouva devant les portes du bureau de Merwyn. Elle toqua trois petits coups sur la porte en chaîne massif au quel répondit une voix étouffée par l'épaisseur de la porte. Obéissant à l'ordre donné qui était d'entrer, la jeune fille poussa la lourde porte et s'avança bien en face du bureau.

- Bonjour je m'appelle Leïla Tova, je postule ici pour devenir palfrenière ...

La jeune fille ne put s'empêcher de sourire à la vue de l'intendant pseudo occupé à cherché une feuille pseudo introuvable. Kusanagui le trouva d'abord étrange puis examina les traits fins presque efféminés des sa personne avec un "sourire" appréciateur. Mais elle s'avança un peu plus pour que cette fois ci, il entende sa demande.

- Je ... Je m'appelle Leïla Tova et je suis ici car je viens postuler au poste de palefrenière, étant donné que je doute que vous acceptiez de me confier les clef ou la trésorerie de l'Académie. Du moins ... si vous m'acceptez entre vos murs.

La jeune fille savait très bien qu'on allait lui poser des questions aux quelles elle connaissait déjà les réponses qui n'était par ailleurs pas vraiment des mensonges.

Un peu nerveuse, mais qui ne l'aurait pas été à vrai dire dans cette situation, Kusanagui attendait patiemment la réponse de l'homme qui déciderait de son avenir.

- Je ne vois pas pourquoi je n'accepterais pas quelqu'un de votre trempe, qui me semble tout à fait apte à s'occuper des chevaux !

Aussitôt dit, Jehan plongea derrière son bureau pour aller piocher une bague d'appartenance au corps professoral de l'Académie, et la tendit glorieusement à la jeune fille. Après quelques mots cérémonieux au cours desquels il ne cessait de lancer des sourires en coin et des clins d'oeil à son interlocutrice qui semblait mal à l'aise devant ses paroles. Pourtant, quelque chose l'étonnait. Elle n'avait pas le port de quelqu'un d'hésitant et de mal dans sa peau.. mais c'était peut-être de la pure paranoïa de l'ex-homme de l'ombre. Aussi reprit-il d'un air réjoui d'autant de personnes qui entraient à l'Académie :

- Accepteriez-vous la tâche immense de vous occuper des cours d'équitation ? Je crains que ces derniers temps, nous manquions de professeurs compétents en la matière..

[ Désolé pour le temps et la courtitude uu" Cependant, ça m'étonne que Kusa, qui est tout de même Mercenaire du Chaos, soit tant hésitante. ]

La jeune fille, qui en premier lieu était déstabilisée par la présence massive des Spires en ces lieux reprit ses esprit et se mit à surir gaiment bien que cela ne fasse pas partie de ses habitudes. Personne aurait pu dire si elle jouait la comédie ou non mais elle était ravie qu'on l'accepte à l'Académie.
Remarquant les sourire en coins et les clins d'œils de l'intendant, elle se demanda pourquoi agissait il ainsi. Manquait on vraiment autant de professeur dans cette Académie ?! Elle regardait presque avec respect la bague qu'il lui tendait. Prenant la bague, Kusanagui effleura la main de l'intendant et faisant mine de rien elle sourit davantage.

- J'accepte avec grand plaisir !

Kusanagui fut ravie qu'on ne lui pose pas plus de question sur ses raisons et son choix de venir à l'Académie et pas autre part. Elle aurait espéré que l'homme reconnaisse en elle quelque chose de celle qu'elle recherchait, une ressemblance quelconque qu'il aurait pu noter et dire. Mais pour le moment rien, il fallait qu'elle attende. Encore ...

Alors qu'un court blanc faisait face à Jehan et Kusanagi quelqu'un décida de le briser. La porte s'était ouverte laissant entrer un homme. Étrangement la voix qui émana de sa bouche ne lui était pas inconnue. L'espace d'un instant elle se retrouvait plusieurs années en arrière lors d'une réception où son maître l'avait obligée à porter une robe de soirée qui certes ne manquait pas d'élégance et de pratique mais qui était beaucoup trop découverte à son goût ... Kusanagi l'avait rencontré pour la première fois ce jour là. Elle eut un frisson désagréable (pour elle) qui lui remonta le long de l'échine en l'observant avec plus d'attention. Il était grand, brun, avait un visage anguleux sur lequel était une petite barbichette et portait une boucle d'oreille. Priant pour qu'il ne reconnaisse pas son prénom la demoiselle aux joues soudainement plus rosée, bien qu'elle ne s'en rendit pas compte, tendit sa main pour prendre celle que lui tendait le dit professeur d'alchimie.

- Leïla Tova, désormais palefrenière et professeur d'équitation de ces lieux.

La jeune fille avait déjà utilisé ce pseudonyme en sa présence, malheureusement pour elle. Espérant que la mémoire lui ferait défaut ou du moins qu'elle ne serait pas aussi vive que la sienne, elle lui lança un nouveau sourire joyeux, comme si elle était ravie de sa situation.
Lâchant la main de Zethid Zac, elle posa les yeux sur la bague qu'elle avait toujours dans les mains et après un bref instant l'enfila délicatement à un de ses doigts. A dix sept ans déjà professeur. Elle était même sans doute plus jeune que la plupart des élèves présents entre les murs de l'Académie...
Puis revenant à l'homme qui s'éloignait déjà.

- Je pense que je n'en ai plus pour très longtemps.Puis se tournant vers Jehan avec une mine désolée. Par contre je voudrais savoir où je vais dormir.

Alors que Kusanagi venait juste de signer le papier que Jehan avait remplis, la jeune fille se sentit entraînée par la manche sans qu'elle ai eut le temps de dire quoi que ce soit. Et c'est sûrement la première fois que la stupéfaction se peignait sur son visage au teint laiteux. Elle voulut ouvrir la bouche pour parler mais ne trouva rien à dire.
Se rendant compte que c'était le maître Alchimiste qui la traînait ainsi, elle espéra qu'il ne faisait pas ça parce qu'il avait découvert qui elle était. Mais que faisait il là ? Et pourquoi ne l'avait elle pas entendu ou du moins senti approché ? Cette sensation qui lui déplaisait fortement qui persistait. Et en plus il lui avait offert l'hospitalité dans ses appartement ! Pour la surveillée ? Décidément son infiltration commençait mal.
Puis réfléchissant à l'ironie de sa situation, elle se mit à rire.

- Excusez moi monsieur Zac. Mais je ne peux m'empêcher de voir le comique de ce qui viens de se passer. Vous me semblez, pour les personnes que j'ai vu en tout cas, tous un peu étrange.

A vrai dire ce devait bien être la première fois qu'on était vraiment gentil et aimable avec elle. La jeune fille ne laissa pas paraître une once de sa tristesse sur son visage et rajoutant un petit clin d'œil malicieux à son collègue. Kusanagi pencha légèrement la tête sur le côté et quelques mèches de sa chevelure de neige glissa sur sa tunique grise. Elle avait perçut le regard d'un élève, qui était sans doute plus âgé qu'elle mais plus jeune que le maître alchimiste. Puis elle regarda la bague sur laquelle était délicatement ornée d'une orbe violette.

- Et bien j'aimerais bien, si vous avez le temps bien sûr, que vous me fassiez visiter toute l'Académie. Il serait regrettable que je me perde dans les couloirs de ces bâtiments et que j'arrive en retard non ?