[Répartition] Demande d'emploi : Maître alchimiste

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Bien avant de se rendre dans l'Académie de Merwyn, Caléos avait craint de retrouver dans un monde qu'il ne comprendrait pas... Certes les trois premiers jours furent assez complexe, mais avec le temps tout s'était calmé, il s'était intégré et suivait les cours comme un élève normal. Certaines matières l'avaient plus fasciné que d'autre, notamment le dessin et l'Alchimie, et c'est cette dernière qu'il avait choisi d'enseigner... En effet, bien que liée au Dessin, l'Alchimie demandait des connaissances et de la méthode plutôt que de la puissance (même si celle-ci aidait). De plus elle pouvait permettre de simplifier l'art du dessin dans certaines mesures, et c'est ça qui fascinait Caléos, bien plus que la transformation du métal en or ou l'élixir de longue vie (qui, cela dit au passage, est impossible à faire). Enfin bref, bien qu'il craignait l'école à la base, maintenant Caléos ne souhaitait plus qu'une chose, y rester le plus longtemps possible, et pour ça il avait trouvé une solution : enseigner l'Alchimie. Après avoir fini ses études et obtenu le droit d'enseigner, Caléos pris une seule et unique direction : L'Académie de Merwyn !

Maintenant il était là, pied au mur, face à son destin. Il était assis sur un banc en bois, penché en avant, le regard fixé sur la dalle de carrelage pile entre ses pied, et ses pensées qui vagabondaient... Le stress faisait petit à petit son apparition, mais Caléos essayait d'y faire le moins attention possible, bien que ce ne soit pas vraiment une chose aisée. Il resongeait à ses principes de transmutation, c'est-à-dire que l'on ne fait pas tout avec n'importe quoi, il faut les bons atomes pour pouvoir bien les assembler... On ne peut pas faire du cuivre avec de l'aluminium. C'est une règle basique, mais après il y a tout les autres paramètre à prendre en compte, comme la température pour la facilité de recombinaison des atomes, ou encore la pression, enfin bef, tout les facteurs cinétiques... L'esprit de Caléos se remplissait petit à petit de doutes à ce sujet, lorsqu'un chant mélodieux se fit entendre ; ce n'était rien qu'un pigeon mais son chant fut apaisant. Caléos ne sachant que faire, il le regarda un instant, tout en écoutant ses trilles qui faisaient voler en éclat ses doutes et éloignaient son stress, il était prêt.

<< Monsieur Anadem...

Et tout revint d'un seul coup, stress, angoisses, doutes. Un homme l'avait appeler, une personne avec qui il allait avoir un entretien pour savoir si oui ou non il était digne de cette Académie. Bien sûr un tel examen était obligatoire pour faire de l'Académie de Merwyn l'une des plus reconnues de Gwendalavir, et avec un enseignement de qualité. Seulement cet entretien, bien que nécessaire, effrayait le jeune Caléos Gil'Anadem au plus haut point. Et pourtant il avait eu des moments plus tendus dans sa vie, notamment avec ses deux jeunes soeurs qui ne faisaient des farces que sur leur deux frères, mais jamais son avenir était en jeu : allait-il devenir un Maître d'Alchimie dans une grande école, ou simplement le gars qui enseigne l'Alchimie dans une ville inconnue au coeur de nulle part. Malheureusement les trilles du moineau ne pouvaient repousser ces doutes étant donné qu'il était partit. Caléos se leva donc et se dirigea vers la porte. Chaque pas qu'il faisait le rapprochait de cet instant, mais pourtant il avait l'impression de faire du surplace, de ne pas avancer, jusqu'à ce que sa main frappe trois fois à la porte...

~C'est le moment de vérité, courage !! ~

Il avait déjà entendu parler de l'Intendant comme étant un homme respectable qui savait quoi faire et quand... seulement il avait aussi entendu cette phrase pour divers hommes plus importants les uns que les autres mais qui tombèrent dans l'oubli ou firent des erreurs sans précédent... c'est exactement pour ça que Caléos préférait attendre et se forger son propre avis sur ce qu'il verra dans le bureau de cet homme... l'homme qui pouvait le rendre très heureux, ou le pousser à l'ermitage...

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Jehan jouait à faire tenir sa plume sur son index sans la faire tomber, ce qui n’était pas aussi aisé qu’il ne l’avait cru au début. Il avait pour le moment réussi à briser le record de… deux secondes. Pourquoi les plumes d’écriture étaient-elles si longues, de toute façon ? Ce n’était vraiment pas pratique pour garder l’équilibre. Il faudrait qu’elles soient un peu plus lourdes pour qu’elles tiennent, aussi… Mais il réussirait ! Bientôt il deviendrait le maître des plumes, et il conquerrait le monde céleste, puisque les bateaux ne semblaient pas être son domaine ! Il était donc parti à la recherche de quelque chose pour alourdir l’objet de ses fantasmes, fouillant sous les multiples papiers qui encombraient son bureau. Multiples papiers qu’il était sensé trier, d’ailleurs, mais qu’il avait décidé de repousser à plus tard pour une simple raison : il attendait quelqu’un. Un nouveau professeur allait bientôt frapper à sa porte pour son entretien, et il n’avait aucune envie d’être encore dérangé au milieu d’une lettre importante. Il perdait le fil de ses pensées à chaque fois et avait un mal fou à le retrouver, alors autant repousser les lettres à après l’entretien. Après étant un terme très vague qui lui convenait parfaitement… Mais non, il devrait bien s’y mettre, il avait encore des courses à faire ce jour là ; Silind le forgeron avait besoin de métal, les selles de l’Académie étaient dans un état misérable et il savait que les élèves seraient heureux de continuer les cours d’équitation sur du matériel neuf, et le cuisinier voulait qu’on lui ramène des herbes rares. Mais tout ca viendrait plus tard ; pour le moment, il attendait.

Il venait de trouver une lanière de cuir pour attacher une bague de Corbac à sa plume lorsque les bruits tant attendus retentirent enfin. Des bruits de pas dans le couloir, qui s’arrêtèrent alors que la personne s’asseyait sur le banc devant sa porte- il l’avait installé là un jour où il s’était senti désolé pour le nombre de personnes qui attendaient de pouvoir le voir, lui, le grand, le magnifique, le merveilleux, le beau, le bon, l’indispensable Jehan Hil’ Jildwin… Il ne doutait pas de l’identité de celui qui attendait, et qui était pile à l’heure, d’ailleurs. Caleos Gil’ Anadem, un ancien élève de l’Académie revenu avec l’intention de devenir le nouveau professeur d’alchimie, ce qui était vraiment un cadeau de la Dame, vu que les cours en question s’étaient arrêtés depuis la disparition de Zethid Zac. Le seul problème, c’était qu’il ne connaissait pas l’élève en question, ce qui était absolument im-pen-sa-ble pour l’Oracle omniscient qu’il était ! Mais il rattraperait bientôt cette horreur. Après s’être entraîné une dernière fois avec sa plume. Satisfait de l’effet du poids en plus, il appela le nouveau venu par son nom, et celui-ci frappa à la porte ; il devait être un peu confus, vu que l’Intendant venait de l’inviter à entrer… Jehan avait l’habitude, et il lui demanda d’entrer une deuxième fois.

Il lâcha la plume au moment où la porte s’ouvrait, prêt à montrer ses multiples talents, mais malheureusement, celle-ci tomba immédiatement et Jehan, dépité, la laissa traîner au sol sans la ramasser, la traîtresse. A la place, il leva les yeux, pour tomber immédiatement sur une mèche peu naturelle qui l’étonna un instant. Caleos Gil’ Anadem n’avait pas l’air complètement perdu des nouveaux arrivants, mais il ne semblait pas tout reconnaître non plus ; le bureau avait dû légèrement changer depuis sa dernière visite… Connaissait-il la couleur du bureau que Jehan avait pris à son prédécesseur ? Lui ne s’en souvenait même plus. Mais assez des souvenirs, il avait un entretien à mener.

- Bienvenu ! Je suppose que vous êtes bien le nouveau professeur d’Alchimie ? Je suis ~~le grand, le magnifique, le merveilleux…~~ Jehan Hil’ Jildwin, Intendant de l’Académie de Merwyn… J’ai cru comprendre que vous étiez élève ici ; je ne doute donc pas de vos capacités, Zethid Zac était un bon professeur. Pourriez-vous m’expliquer à la place pourquoi vous tenez à enseigner ici ?

Il était déjà accepté, l’Académie ayant attendu longtemps qu’un nouvel enseignant se présente ; mais ca, il ne le savait pas encore…

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Quand Caléos arriva devant la porte, l'intendant, différent de celui qui y était lorsqu'il était élève, tentait une expérience avec sa plume, mais il n'avait pas l'air de réussir, malheureusement pour lui. Le bureau avait changé depuis la dernière fois qu'il y était entré, les meubles étaient disposés différemment, et l'étrange odeur qui flottait dans la pièce avait disparu, apparemment Jehan Hil'Jildwin connaissait l'art de l'aération s'il ne connaissait pas celui de l'équilibre des plumes... Cependant il y avait toujours autant de paperasse, à croire que la spécialité des intendants c'est de toujours prendre son temps dans son travail... ou alors l'ancien avait laissé tellement de tâches à faire que Jehan n'avait pas pu rattraper son retard. Enfin bref, à part la disposition des meubles et les couleurs, on s'y retrouvait un peu... Caléos avait tout de même du mal à se faire à l'idée qu'il revenait dans cette école... Bien qu'il se souvenait de chaque couloir, de l'emplacement de chaque pièce, il était néanmoins un tantiner perturbé par cette pièce qui différait autant de ses souvenirs.

Les paroles de Jehan avait quelque chose de particulier à l'oreille de Caléos, en particulier quand il dit que Zethid Zac était un bon professeur. Caléos n'en doutait pas un seul instant, seulement il ne savait pas si leur façon d'enseigner serait similaire, il ne savait pas non plus s'il serait un bon professeur ou non, craignant les gaffes et les oublis dans ses cours, redoutant les situation qu'il ne saurait gérer... Et puis il ne savait pas comment il pourrait faire ses cours à savoir qu'il y a une partie (la transmutation) qui concerne essentiellement les personnes dotée de l'art du Dessin... Mais ça, il improvisera assez rapidement, faisant des groupes s'il le faut. Pour le moment une chose importait, répondre à la question de l'intendant, question qui aurait put être épineuse si la réponse ne semblait pas aussi évidente à Caléos... Pourquoi enseigner l'Alchimie ? La question type qu'on lui posait assez souvent étant donné que cette matière était peu appréciée et parfois délaissée.

<< Parce que dans cette matière ce qui est mis à l'honneur ce n'est pas la puissance d'un Dessinateur, ni sa Volonté, mais simplement les capacités intellectuelles de tout le monde. Un Alavirien alpha peut, s'il s'entraîne, battre un Dessinateur alors que dans la vraie vie c'est quasiment impossible.

Toutes les raisons se résumaient en cette phrase. Il appliquait ici un principe d'Alchimie : il faut toujours un équilibre pour que la situation soit stable, un équilibre dans la température, la pression, la quantité d'atomes et d'éléments... tout ceci joue un rôle dans la stabilité d'un produit, pour le Gwendalavir c'est pareil, le nombre d'habitant, leurs diverses capacités et l'emploi de celles-ci garantissent la stabilité de l'Empire. Cependant ce n'est qu'après que Caléos remarqua qu'il avait mal répondu à la question... On ne lui demandait pas pourquoi il voulait enseigner l'Alchimie, mais pourquoi il voulait le faire dans l'Académie de Merwyn...
<< Désolé, j'ai mal compris la question... En fait cette école fut ma seconde demeure, un lieu plein de féérie qui marque les esprits... Un lieu qui connait le calme et le combat, la joie et le malheur. Comme j'ai pu l'apprendre, Zethid a malheureusement disparu, et je ne pense pas que l'Académie de Merwyn tant réputée puisse dispenser ses élèves de l'Alchimie.
Les mots étaient sortis tout seuls, ce qui, il faut l'avouer, avait légèrement étonné Caléos qui pouvait mettre du temps avant de trouver la tournure correcte d'une phrase, et puis, d'une certaine manière, l'intendant l'intimidait... Non pas qu'il ait un physique impressionnant ou une aura particulière, juste qu'il avait un pouvoir qui pouvait détruire l'école s'il la gérait mal, ce dont Caléos doutait quand même.

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- Intéressant.

Rares étaient ceux qui voyaient les choses de cette manière ou étaient aussi convaincus de leurs idées en entrant dans son bureau ; la plupart était timide, renfermé, intimidé même, mais après tout il n’avait pas à faire à un jeune adolescent perdu. Un sourire traversa le visage de l’Intendant. Caleos s’entendrait sûrement bien avec Duncan Cil’ Eternit, le professeur de lettres, qui lui aussi n’était ni un combattant, ni un Dessinateur, et qui apprenait l’art ouvert à tous de se battre avec les mots… Le même concept s’ouvrait ici, et vu le succès des cours de Duncan, Jehan ne doutait pas que Caleos serait apprécié. Il n’avait peut-être pas beaucoup d’expérience en tant que professeur, mais il avait l’esprit ouvert et savait profiter de ses capacités… Il apprendrait vite. L’Intendant était doué pour cerner les individus, c’était bien pour ca qu’il s’occupait des répartitions, et il ne pensait pas se tromper. Il était pourtant étonné que le nouvel enseignant appelle l’ancien par son prénom ; si Zethid avait été un bon professeur, il ne s’était pas fait beaucoup d’amis parmi ses élèves, partiellement à cause de son passé chaotique et connu de tous… On ne lui faisait pas confiance. Mais quoi de mieux qu’une même passion pour un sujet pour rapprocher deux personnes ? Jehan n’attendit plus un instant.

- Vous êtes accepté. Vous allez pouvoir vous installer dans les anciens appartements de Zethid Zac, dans ce cas… Je suppose que vous savez où ils se trouvent ? Aux sous-sols de l’aile est, à côté du laboratoire ? Je vous y accompagnerai bien, mais je n’en ai malheureusement pas le temps.

Il montra d’un geste de la main son bureau submergé comme excuse, avant de continuer.

- J’inscrirai votre nom sur la porte dès que possible. Si vous avez besoin de quoique ce soit, demandez-moi. Je suis certain que vos nouveaux collègues se feront aussi un plaisir de vous parler des élèves ; Neela Selyan, Vivyan et Slynn Ar’ Kriss s’occupent des Dessinateurs, Enoriel et Valen Til’ Lleldoryn des combattants, Ena Nel’ Atan des Marchombres, et Leïla Tova ou Duncan Cil’ Eternit, comme vous, s’occupent de tout le monde. Vous vous souvenez peut-être de certains d’entre eux, je ne sais pas, certains sont plus nouveaux que d’autres… Mais vous avez peut-être des questions immédiates ?

Les questions étaient rares, mais toujours bienvenues. Cherchant un instant une feuille de parchemin vide, Jehan fouilla ensuite sa plume, avant de se souvenir qu’il l’avait laissé par terre. Il se pencha pour l’attraper, la lissa un instant, essaya sans y arriver de défaire la bague accrochée, laissa tomber, puis la tremper dans l’encre pour commencer à écrire quelques notes ; en cours d’écriture, il se souvint soudain de quelque chose et releva la tête :

- Oh, et je vais à Al Poll cet après-midi, donc si vous pouviez vérifier les anciennes fioles, ustensiles et ingrédients de Zethid pour voir si vous avez besoin de quelque chose, je serai heureux d’être prévenu pour ne pas avoir à faire deux aller-retours… Vous devriez les trouver dans le laboratoire.

Messages : 17 Inscription le : 01/05/2009

Les trois mots que prononça Jehan accéléra le rythme cardiaque de Caléos... "Vous êtes accepté" autrement dit "bienvenu dans votre nouvelle maison". Caléos ne savait pas vraiment quoi dire... entre "Merci", "J'espère être à la hauteur", ou "vous remplissez mon coeur de joie"... Chaque phrase pouvait être dite, mais elles ne montraient pas vraiment l'importance de la chose aux yeux de Caléos. On ne peut pas vraiment dire qu'il avait préparé ce moment, à vrai dire il pensait que le poste ne s'obtienderai qu'après une ou deux heures de conversation avec l'intendant... Heureusement qu'il maîtrisait le pas sur le côté : il n'avait pas pu emporter toutes ses affaires. Enfin pour le moment il ne fallait pas penser à l'emménagement, mais au moment présent, dans ce bureau avec l'intendant qui lui semblait d'un seul coup l'homme le plus sympathique qu'il n'ait jamais vu. Il était comme dans un rêve... Oui voilà ! alors qu'un sourire béa se dessinait sur son visage Caléos venait de trouver les mots justes exprimant le fond de sa pensée...

<< Merci infiniment... j'ai l'impression d'être dans un rêve... un rêve fabuleux. Ne vous inquiétez pas, je sais où c'est, merci encore...

Caléos n'avait pas vraiment de question immédiate... Enfin si, il en avait une mais il n'était pas sûr qu'elle soit du ressort de Jehan puisqu'elle touchait directement les cours... Il se demandait qu'elle procédure adopter, s'il devait inover dans ses cours et donc enlever ceux de son prédécesseur... A vrai dire en pensant à ça, Caléos avait une question qui lui venait en tête... Non pas d'une importance capitale, mais qui ferait que lui se sentirait peut-être mieux. Après tout il allait entrer dans les appartements d'un maître qui fut reconnu, et puis tout les restes de ses jours passés dans la salle de classe pourrait peut-être être néfaste pour Caléos qui pourrait être tenté de comparer ses cours avec ceux de l'ancien professeur. Il posa donc une question qui fut pour le moins fatidique (histoire de rendre les choses intéressantes).

<< Est-ce qu'il y a moyen d'effacer les traces de mon prédécesseur ? Non pas que je veuille supprimer son souvenir, mais juste éviter que son aura soit, en quelque sorte, au dessus de moi

Caléos exagérait un peu, mais bon, c'est une figure de style... Et puis, même si Zethid Zac fut un bon professeur, il a tout de même disparu, et pour les élèves faire cours dans un lieux où l'on a les traces d'un professeur, c'est tout de même un peu perturbant. Cela dit tout ce qui concerne le professeur en dehors de ses appartements et de sa salle de cours peut être conservé comme un mémorial...

Messages : 548 Inscription le : 13/07/2008 Age IRL : 83

[Si tu n'as pas le temps de finir, tu peux sauvegarder en cliquant sur "brouillon" ou alors ecrire dans word et copier coller ici^^ Ce serait plus facile pour savoir quand tu as edite]

Une question hétérodoxe qui ravit Jehan, habitué à un « non merci je me débrouillerai tout seul au revoir » timide ou à une question ennuyante dont la réponse aurait pu être trouvée facilement si son interlocuteur avait pensé à réfléchir une seconde. ‘Est-ce que je suis réparti maintenant ? Evidemment, puisque je viens de vous dire que vous pouvez vous installer !’ ‘Quand est-ce que je commence les cours ? Lorsque vous aurez 92 printemps, mon cher. En attendant, votre emploi du temps vous attend tranquillement dans les dortoirs.’ Bon, bien sûr, il ne lui était jamais arrivé de répondre ainsi, mais c’était l’effet que certains lui faisaient, les jours où les tours de parchemin sur son bureau semblaient sur le point de dégringoler ou qu’il courrait partout dans les couloirs plus vite que d’habitude. Cette question la, au contraire, était non seulement sans précédent, mais en plus n’avait pas de réponse toute préparée. Un pur bonheur. Des rides apparurent sur le front jeune de Jehan, lui donnant un air pensif. Se débarrasser des affaires de son prédécesseur ? Bien sûr, c’était compréhensif, mais l’Intendant se sentait tirailler dans l’autre sens internement. Remplacer toutes les affaires de Zethid, ca voulait dire dépenser de l’argent, mais pire que tout, cela signifiait passer du temps loin de ses plumes chéries et de son futur d’acrobate-jongleur~~-clown~~, et ca, il ne pouvait pas l’accepter ! C’était tout simplement in-con-ce-va-ble. Mais il trouverait un moyen ! De sa voix habituelle et sociale, ne montrant rien de son duel intérieur d’importance capitale, il répondit :

- Et bien, bien sûr, les affaires personnelles de l’ancien professeur pourront être retirées. J’espère que garder les fioles et les ingrédients ne vous dérangera pas ? Vous en aurez besoin, et je vois mal où serait l’intérêt de jeter nos réserves de Lucinure et autres plantes pour les remplacer par leur double… Quand aux meubles, ils appartiennent à l’Académie, mais vous pouvez toujours les recouvrir ou les décorer à votre aise. Je vais aussi aller tout de suite voir notre forgeron, Silind, pour qu’il prépare une plaque à votre nom pour remplacer celle de Zethid sur la porte de vos appartements. Cela vous convient-il ?

Voilà. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à laisser tomber son avenir d’oiseau majestueux pour redevenir l’Intendant occupé, parce qu’il n’aurait visiblement plus le temps de s’amuser.

*Adieu, O Plume de mes Rêves ! Jamais je ne pourrai jongler de nouveau avec Toi, O ma Douce Déesse !*

Messages : 17 Inscription le : 01/05/2009

[Oups j'y avais pas pensé au brouillon... sinon word ç'aurait été complexe, je suis pas toujours sur le même ordi].

Caléos regarda l'Intendant... il y avait eu une erreur de compréhension, Caléos ne parlait pas vraiment de ce qui avait appartenu à Zethid Zac, mais tout ce qui est traces de ses activités passées, c'est à dire les notes qu'il aurait pu prendre, bien sûr il ne voulait pas que ce soit jeté mais juste placé dans la bibliothèque de l'école, ainsi les élèves pourront y avoir accès aussi... Caléos s'expliqua donc un peu mieux, ne voulant pas faire des dépenses inutiles pour l'école. En parlant de ça, Caléos devait dresser une liste de ce qu'il pourrait lui manquer pour ses prochains cours... il dessina donc un pas sur le côté (en espérant que le laboratoire n'ait pas changé de place), la petite distance qui séparait le bureau de l'intendant et sa nouvelle salle de cours le permettant... En effet, Caléos n'est pas un dessinateur à la puissance hors du commun, donc il ne fait pas beaucoup de choses extraordinaires : justes des Pas sur le Côté quand la distance est inférieure à 15 kilomètres.
Quelques instant plus tard il fit sa réapparition et dit à l'Intendant, qui allait sûrement être heureux, qu'il ne lui manquait pas grand chose, juste des trèfles à quatres feuilles. Caléos expliqua aussi qu'il se chargera d'en trouver, ce n'est pas bien compliquer... Bien sûr en Gwendalavir il y a des animaux que l'Autre Monde prend pour des mythes (comme les goules), malheureusement pour Caléos les Leprechauns n'entrent pas dans cette catégorie et donc il ne pourra pas trouver ses trèfles en deux coups de cuiller à pot. N'ayant plus rien à dire, ne voulant pas parler pour rien (comme d'habitude), et ne voulant pas non plus empêcher l'Intendant de travailler, Caléos se retira.

<< Excusez moi, mais je me retire, je ne veux pas vous faire perdre plus de temps.

Caléos prit donc la direction de la porte qu'il ouvrit avant de partir dans les couloirs qui n'avaient pas changé et qui faisaient toujours résonner ses pas sur les pierres du sol...
[En fait je parlais surtout des RP ou du cours qu'il a fait, pas des meubles ou plantes.]

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