Cours Marchombre [Groupe Elhya Il'Dune] (RP terminé)

Elhya avait déja repris des fonctions. Du travail. Elle avait revu Ena. Lasse fatiguée, blessée...L'Académie semblait en des temps sombres...Trop sombres...De ce qu'elle avait compris, des Mercenaires s'étaient établis, et même, inflitrés au sein de l'Académie, par le biais des élèves. Déja son retour lui paraissait fardeau. Elle avait de nouveau gouté à cette liberté...
Elle avait refusé de s'asseoir au conseil et restait enfermée ici. Ca n'avait aucun sens. Elle était arrivée ici. Désespérée, elle avait tout laché. Elle avait offert son enseignement. Elle ne pouvait se défaire de cela, même si elle avait désormais compris que ce coup de tête lui avait volé sa liberté...Mais un jour elle partirai. Elle le savait.

Assise au beau milieu du parc, les yeux tournés vers le sol, elle attendait. Les Elèves devraient arriver. Elle allait leur offrir ce qui lui restait. Un bruit se fit entendre bien loin. Elle se vida l'esprit et se concentra.

Elhya vit les deux apprentis arriver. Deux Lupus. Elle les salua d'un sourire léger et attendit encore un instant. Comme aucune vibration ne se faisait sentir, elle s'approcha des deux jeunes gens et leur demanda leur noms. Après qu'ils aient répondu, elle se mit à parler.

-Je suis Elhya Il'Dune...Je suis venue remplacer Nathaël Al'Assad...

Elle ne précisa rien. Elle attendit encore un instant, puis décida de débuter.

-Aujourd'hui, nous allons travailler le combat à main nues...J'aimerai déja que vous vous échauffiez...

Elle s'arretta et commença elle-même, bien que ce ne soit pas utile, à effectuer quelques mouvements. Sentir ses veines parcourir son corps, sa peau se tendre et se détendre, ses os s'alonger, sa colone se cambrer...
Elle jeta un coup d'oeil discret aux deux jeunes gens, curieuses de connaitre leurs techniques d'échauffement...

Le temps coulait calmement.

-Bonjour, je m'appele Kyla, de Corbac. Est ce que Kirua peut rester ?

Elle ne prit pas la peine de répondre.
Les élèves terminèrent leurs échauffements. Elle leur indiqua de stopper, puis leur fit signe d’approcher. Elle s’assit dans l’herbe et attendit qu’ils l’imitent. Elle laissa le temps avancer doucement, puis prit la parole.

-Le marchombre n’est pas force et dominant.

Un temps.

-le Marchombre n’est pas cupidité et avidité.

De nouveau, un silence.

-Le Marchombre est Harmonie.

Elle se leva, et regarda les trois élèves. Elle indiqua, sans une parole, aux deux Lupus de commencer une jouxte à main nue. Elle indiqua ensuite à Kyla d’approcher. Elle la toisa, la couvrit sous toutes ses coutures, bien qu’elle l’ait déjà fait depuis longtemps. Sa voix était calme et posée :

-Tes mains sont-elles libres ?

Et sans attendre un instant, elle lança l’assaut. Assez lentement pour que Kyla la voit, pas assez pour qu’elle réagisse. Elle retint sa main qui effleura sa nuque au lieu de la frapper. Elle ne regarda pas si la jeune fille semblait surprise, éberluée et recula. A elle de se lancer.

Les nuages éffilochaient leurs lents volutes dans un ciel céruléen, aussi immortels que les pierres mais fragils de la plus douce des soies. les lèvres s'entrouvrirent, entammèrent un chant silencieux qui perça l'ame de l'arbre sur lequel était assise la jeune fille, elle entra en harmonie avec le vent, souffla une unique note sifflante et s'adapta à celui des jeunes gens qui travaillaient à ses pieds.
Des apprentis marchombres.
Et Elhya. Surtout elle.

Comme elle parraissait fatiguée... La soufrance perçait les barrières pourtant édifiées avec soin de son corps et entrait dirrectement dans le coeur de l'observatrice.
Un an déja.

Le dos appuyé contre l'écorce, une main posée de toute sa paume sur la grosse branche qui supportait son poid et l'autre replaçant une meche de cheveux blond et gris-noir derrière son oreille, elle écoutait, s'emmerveillant de la puissance que lui offrait le simple bonheur d'être en vie et d'observer son ancien maître, celle qui l'avait guidé et lui avait apris à marcher sur la Voie.
Permis d'y voler.
des cercles flavescents s'élargissait légerement autour de sa main, comme si l'arbre était mercure. Un phénomène que même Elhya n'avait su expliquer, un phénomène qui, bien qu'inconnu lui convenait tant elle se sentait en accort avec l'objet touché.

ses muscles fins, sa silhouette élancée, le port de sa nuque, tout en elle respirait la joie de se savoir marchombre. La montagne lui avait offert son rêve, avait concretisée ses espoirs les plus fous. sa greffe...
Grace à elle.
Elhya.

Elle n'avait pu voir sa greffe. Aussi étrange que cela puisse paraître la maître marchombre n'avait pas exigée de la voir, se contentant de regarder son élève avec une fierté rayonnante avant de lui laisser la place sur le tramplin qui la pousserait à s'envoller sur la Voie.

La jeune fille flutta une discrète mélodie. Tellement discrète qu'une seule des personne présente pouvait en percevoir l'origine.
Anaïel attendit qu'Elhya tourne les yeux vers elle Puis elle se laissa glisser le long de l'arbre, toute de finesse et de legerté.
Son regard de feu flamboya et se posa tour à tour sur les élèves qui la regardaient.

Les quelques passes échangées avec Kyla ne la satisfaisaient pas. Trop école. Mais au fond, que pouvait-on attendre d'autre de la part d'élèves? Il lui arrivait encore de se demander ce qu'elle faisait encore ici. Elle n'avait fait aucun serment, contrairement à Ena. Mais, il y avait quelquechose qui la poussait à rester encore un peu. Les tensions du moment étaient sans doute une bonne raison. Elle balaya ses pensées, et aperçut une jeune fille de lupus, qu'elle avait entendu quelques instants plus tôt, un peu plus loin dans le parc. Elle stoppa son échange, lassée de la lenteur et de la mesure de la corbac, et se tourna vers la nouvelle venue. Elle la toisa alors que celle-ci parlait, la détaillant avec avidité. En quête de signes. Peine perdue. Juste une adolescente qui avait du réussir le test...

-Bonjour. Je m'appelle Winry Rimalda de la maison Lupus. Je suis nouvelle et je ne me repère pas encore dans Al-Poll alors veuillez excuser mon retard.

La marchombre, qui avait gardé une moue immuable laissa un éclair glacé filer dans ses yeux. Elle se laissa encore un instant à regarder la Lupus, puis répondit, d'une voix dénué de couleur.

-Je n'ai aucune raison de t'excuser.

Mais elle lui fit signe d'approcher, tout en se détournant vers Kyla. Elle indiqua à la corbac de s'entrainer aux trois enchainements qu'elle lui avait montré, puis laissa son regard se perdre dans le vide. Elle sentait la présence de la jeune fille indécise dans son dos. Elle hésita un instant, faisant mine de regarder Kyla enchainer les quelques gestes. Au bout d'un instant, elle fit signe à Arro et Tifen de cesser. D'une main, sans prononcer la moindre parole, elle demanda à Arro de prendre Kyla pour adversaire, et à Tifen de s'approcher. Elle lança un regard à Winry, et fit signe aux eux jeunes filles de commencer la jouxte.
Alors qu'elle attendait un geste de la part de Winry pour se mettre en position, elle entendit.

La brise semblait avoir charmé quelques notes. Elle les faisait danser, dans un murmure inaudible, dans une ronde calme et profonde. Un sentier de lumière se traça dans l'esprit soudain embrumé de la marchombre. Quelques étoiles doucement brillantes. La langueur de la mélopée fébrile s'imprima dans ses pensées. Aucun des quatres élèves n' avaient remarqué son trouble, et encore moins l'étrange son. Elle laissa encore quelques instants la mélodie éthérée effleurer son âme, puis très lentement, comme si elle voulait encoren profiter de l'intense moment, elle se retourna vers l'oiseau qui murmurait.

Elle laissa son esprit dériver et le visage aux traits fins se dessina. Presque trop proche du rêve. L'écorce du bois semblait avoir perdu sa robe aubrun au profit d'un brun pâle fantomatique. Il avait perdu sa consistance, faisant ressortir avec une netteté aveuglante le corps allongé, tracé de courbes formelles et claires. Des doigts fins et agiles, des cheveux blonds cendrés, fins et gracieux.

Des yeux aux couleurs de flammes qu'elle avait vu bien après qu'ils aient disparus.

La jeune femme resta immbile, figée comme si le temps s'étaient soudain arrêtté, étudiant avec attention l'attitude de la marchombre. Elle fixait la jeune fille, un visage impassible et calme, mais des yeux soudains éveillés, brillants très légèrement. Le temps lui semblait passer avec une lenteur inacoutumée. Doucement, ses traits s'adoucirent, jusqu'à ce qu'un sourire léger se dessine calmement sur ses lèvres. Très doux, à peine perceptible, il n'en restait pas moins présent et expressif. Le temps passait encore. Des images s'imposèrent. Alors que le chant s'évanouissait, le dessin de la jeune fille, emportée par une jument noires, aux balzanes blanches, vers son destin. La marchombre se souvenait de la petite jument éprie de liberté, dont elle avait du se séparer. Par delà la séparation difficile, le bonheur de la savoir aux mains d'Anaïel avait surpassé.

Ses yeux, à cette image, aux yeux enflammés de liberté de la jeune fille se fermèrent un instant. Elle sentit ses prunelles légèrement embuées, acides. Elle ouvrit les yeux, et resta immobile. Confiante.

Les yeux de la toute jeune marchombre se posèrent sur son maître. Se rivèrent aux pupilles. L'instant fut magique.
Par dela la comprehension qui les unissaient de part le statut de leur engagement réciproque, un voile tenu mais néanmoins solide se déchira et chacune pu contempler le coeur, l'ame de l'autre en une seconde d'absolue.

Anaïel esquissa un pas, s'arreta, empreinte d'une gaucherie inhabituelle puis lança d'une voix hésitante mais ferme, une voix aux différents arpèges mi-sifflement mi-chant :

Bonjours Elhya...

Le temps semblait s'être arreté. Anaïel pris soudain conscience des élèves qui l'entourais et dont elle avait fait capoter le cour. Elle n'avait pas voulu les déranger mais l'importance et l'envie de la rencontre avec sa maître de marchombre lui avait embrumé les idées, ou plutot les avaient rendues tellement lumineuses que cela eclipsait tout le reste.
Elle tourna brièvement les yeux vers le ciel. Absolu de sérénité il lui renvoya l'echo parfait de se qu'il fallait faire, de se qu'il fallait dire.
Ayant retrouvé son équilibre qu'elle avait brievement perdue elle continua sur le même ton :

Je vais vous laisser à votre cours, Elhya, pourrait-on se retrouver ce soir aux pieds des montagnes ? je ne veux pas gacher les instants que vous pourriez m'offrir...

Ces yeux devinrent un brasier ardent lorsqu'elle s'immergea dans ceux de son maître. Elle lui avait tellement manquée... L'annonce de sa libération, pour merveilleuse qu'elle fu avait marqué son coeur d'une violente tristesse, tristesse qu'elle n'avait pas voulu montré, puisant dans ses dernières ressources pour ne faire couler qu'une seule larme, pour qu'Elhya ne se fasse aps de souci pour elle. Anaïel avait vu se dont la marchombre était capable, avait contemplé de longues nuit son corps si fin et si musclé, avait apris à lire son regard comme son ame, et même si elle restait d'une absolue complexité, le lien qui les unissait était trop fort pour tromper l'autre.
Anaïel avait donc perçu également comme elle allait manqué a Elhya et surtout la fierté qu'elle lui donnait.
Et ça c'était le plus beau des cadeaux.

Elhya avait été un maître formidable, d'une profondeur, d'une finesse et d'une gentillesse à tout épreuve. Elle avait remarqué les capacités de la jeune fille et l'avait entrainé sans la moindre concession, mettant les limites de la jeune fille à rude épreuve pendant toutes ses semaines. Elle lui avait offert le rêve. Son rêve.

Elle voulait tellement lui dire, lui parlé tout de suite, lui avouer à quel point elle lui était reconnaissante, envoyer ballader les élèves pour se retrouver seule à seule avec celle qui avait concretisé son rêve... Elle se contenta d'attendre la réponse. Les yeux toujours ancrés dans ceux d'Elhya, Anaïel rayonnait de bonheur.

Elle se demandait néanmoins comment les élèves allaient réagir...

Bonjour Elhya...

Le soleil brillait trop fort, soudain. La marchombre se laissa à contempler les fins muscles tendus qui saillaient sousla peau claire et douce. Elle observa ses pieds, légèrement incliné par rapport au tronc, dans une position lui permettant la meilleure stabilité. Elle était finesse jusqu'au bout de ses doigts. L'élève, un jour, dépasserait le Maître. Même si pour cela, il fallait attendre un siècle. Elle savait qu'à sa mort, Anaïel la surpasserait. Mais pas encore, pas tout de suite, pas son élève, sa petite fille. Elle lutta contre le soleil éblouissant et sourit.

Je
vais vous laisser à votre cours, Elhya, pourrait-on se retrouver ce
soir aux pieds des montagnes ? je ne veux pas gacher les instants que
vous pourriez m'offrir...

Elle souffla doucement. Elle voulait que le temps passé avec la jeune marchombre lui soit exclusivement consacré. Si pour cela, elle devait attendre un peu...Elle inclina la tête, doucement. Puis reprit un visage serein mais froid. Elle ne sentait pas de mouvement dans son dos. Tifen semblait attendre que Winry lance la jouxte, mais celle-ci regardait le manège entre la Maître et l'Ancienne Apprentie. Elle laissa ses yeux briller, quelques instant, puis se retournal, et lança un regard glacial à la jeune fille.

- Et Alors?

Winry avait regardait le professeur et la jeune fille avec beaucoup d'attention. Surtout la fille. Elle se mouvait avec grâce. La lupus en déduisit que c'était une Marchombre. Mais lorsque la conversation fut terminée, un regard froid la ramena à la réalité. C'était Elhya qui observait Winry. Alors d'une voix aussi dure que de la roche le Maître Marchombre lui dit :

- Et Alors ?

Ces mots fusèrent et Winry se rendit soudain compte que Tifen l'attendait. Fâchait contre elle même la jeune fille commença le combat et elle y mit toute ses capacités. Ca ne suffisait pas évidemment, son adversaire avait plus d'expérience de combat, mais Winry réussit tout de même à l'atteindre.

(enfin de retour de colo :p)

Elhya se détourna après avoir incliner la tête, assentiment qui fit battre le coeur de la jeune fille, même après tous se qu'elle semblait avoir endurée, son maître n'avait marqué aucune hésitation pour un rendez vous avec son élève.
Il lui tardait déja de la retrouver.
Anaïel se rendait compte à présent à quel point Elhya lui avait manqué. La marchombre, depuis ses débuts incarnait tout se dont elle rêvait, et grace à son maître, Anaïel avait pu commencer à poser ses premiers pas sur la Voie.

Lorsqu'elle lui tourna le dos, Anaïel tergiversa sur se qu'elle allait faire : partir et attendre Elhya au pied des montagnes ou regarder comment se déroulait le cour et les capacité des élèves, inconnus pour certains.

Elle remonta dans l'arbre, à demi cachée par le feuillage touffu émeraude du chêne.
Puis observa. Quelques instants. Et s'envolla vers les montagnes.

La jeune marchombre ne regarda pas Anaïel partir. Mais elle la sentit, quelques branches plus loin. Elle se reconcentra sur ses élèves. Elle enchaina les injonctions, donna des exemples, montra, corrigea. Plus le temps avançait, plus sa voix se faisait dure et claquante. Les deux jouxte étaient bien différentes. Toujours froide, elle se faisait plus glaciale à chaque nouvelle attaque. Elle les regarda longuement. Ils étaient en sueur. Winry et Kyla avaient faibli et ralentit, elle les exhorta à reprendre la cadence. Toutes deux se reprirent, et Winry se relâcha, quelques minutes après. Elhya, toujours glacée, la renvoya encore en avant. Tifen et Arro enchainaient encore les attaques avec dextérité et souplesse. Le coupe Tifen-Winry était plutôt irrégulier, Winry étant de loin inférieur à Tifen. Elle échangea enfin, ce qu'elle avait refusé de faire jusqu'alors, et remis Tifen et Arro. La jouxte se fit plus violente et plus vive. On rajoutait à la précision et la souplesse, la force. Mais, comme elle l'avait deviné, Kyla et Winry ralentirent un peu. Elle leur refusa le plaisir, mais les réorienta sur la technique de leurs gestes, plus que sur la rapidité. Elle les corrigea longuement encore. Elle autorisa enfin Winry et Kyla à stopper. Les deux s'écroulèrent, rompue. Kyla se releva rapidement, cependant, et marcha pour éliminer les toxines avant de s'étirer. La marchombre se tourna vers Winry, et, encore glaciale, lui ordonna de marcher. A contre-coeur, rompue, elle s'executa. Se tournant enfin vers Arro et Tifen, qui, malgré une fatigue de plus en plus forte, restaient de marbre, et continua à axer sur la force. Pour une fois...Au bout de vingts longues minutes, elle leur ordonna de s'arrêtter.

- Cessez!

Tous deux se mirent à marcher, instantanément. Elle les laissa tout à leur étirements, et elle-même quitta les lieux. Elle avait rendez-vous...