Cours Marchombre [Groupe Ena Nel'Atan] (RP terminé)

En attendant la réponse de sa congénère, Elisa jeta un oeil vers Elera qui s'entraînait toujors et inlassablement. Quelque part dans sa tête, Elisa sentit la fatigue qu'elle devait endurer et la volonté qu'elle utilsait... Etrange...
Cette fille était faite pour devenir marchombre, Elisa le sentait.
Au bout d'un temps qui lui sembla aussi long qu'infime, Elera s'arrêta et la jeune fille se rendit compte qu'elle n'avait pas changé de position. Elle s'accroupit en grimaçant devant ses muscles endoloris et se dona une baffe mentale en reamarquant assez désagréblement qu'elle avait des formis dans les jambes.
Bah, qu'importe.
Elle recommençait ses assouplissements tandis qu'Elera discutait avec la maître marchombre. Soudain, elle posa une question qui attira l'attention d'Elisa.

- Si je puis vous le demander sans paraître indiscrète… Quel est votre rêve ?

Un flot de pensées jaillit de a mémoir d'Elisa. Son regard se perdit au loin.
Là_bas, il y avait une forêt, avec une chaîne de montagne à l'horizon... Comme à Al'Poll. C'étaità cet endroit qu'Elisa avait rencontré Enisoraï.
Mais son rêve.... Quel était son rêve ? Oui... Il y en avait plusieurs mais un rêve doit être unique non ?
Soudain, la réponse s'offrit à elle, dorée sur l'avenir mais sûrement impossible à réaliser... En tout cas l'original.
Mais pourquoi se faisait-elle des noeux au cerveau ? C'était à Ena qu'elle posait la question...
Elera détacha son regard de la marchombre et parcourut le groupe de son regard, l'invitant à répondre.
Elisa vit que tout le monde était plongé en état de... transe, chacun dan son propre monde, sa propre bulle... Personne ne répondait, tous cherchaient encore, ou songeaient à ce rêve, ce rêve qui peut être inconnu mais ne nous pousse pas moins vers notre destin....
Elisa se détendit, soyffla, s'accroupit et leva la tête vers le ciel, suivant un vol d'oiseau du regard.

- J'aimerais trouver une famille...

Là, tout au fond d'elle, une brèche s'ouvrit. Elisa la combla rapidement, ce n'était pas le moment de pleurer.

Khelia après le petit temps de pause rigola de la remarque d'Elisa.

-C'est pas que je ne veux pas devenir ton amie, mais comme souvent, mes pensées vagabondait. Et je sais très bien que je ne suis pas parfaite du tout, c'est plkutôt tout le contraire, je suis complètement nul et je l'affirme haut et fort. Tu peut le dire à tout le monde je m'en ficherais complètement. Dit-elle en souriant largement.

Si je puis vous le demander sans paraître indiscrète… Quel est votre rêve ?

Khelia ne souria pas, son rêve, elle l'avait abandonée depuis longtemps, il était trop irréalissable à faire et à par mourrir elle même, elle ne voyait pas comment faire. Elle entendit la réponse d'Elisa et à sa suite répondit.

-Je n'en n'ai pas, ou plutôt je n'en ai plus, il est irréalisable et même si je le souhaite toujours au fond de mon coeur, il ne se réalisera jamais, et depuis je n'ai strictement pas voulu souhaiter autre chose. J'ai trop peur d'être redéçu!

Elle avait dit sa dernière phrase avec un soupir, elle ne retrouverais jamais sa mère, elle était morte sous ses yeux, mais c'était du passer maintenant.

-Et vous deux? Questionna t'elle en regardant Ena et Elera.

La marchombre enchainait les exercices lents et sentaient ses muscles se détendres, les toxines fuirent et l'energie revenir. Elle entendit Khelia répondre à Elisa.
La voix d'Elera, satin éthéré, la ramena à la réalité.

Si je puis vous le demander sans paraître indiscrète… Quel est votre rêve ?

Elle regarda les trois jeunes filles, l'une après l'autre, lentement. La première à répondre fut Elisa. Elle sembla soudain fragile, petite...

- J'aimerais trouver une famille...

Les yeux vers le ciel, elle semblait tremblotante, perdue dans ses pensées...Ena se demanda si elle n'aurait pas prefféré ne pas avoir de famille...Ni ses parents, ni ses soeurs, ni même les autres...Ceux d'après...La marchombre lui adressa un regard doux, et de nouveau, quelquechose la frappa. Mais quoi? Elle scruta un peu trop longuement le jeune fille à le recherche de ce qui la faisait tiquer. Khelia se mit à parler.

-Je n'en n'ai pas, ou plutôt je n'en ai plus, il est irréalisable et même si je le souhaite toujours au fond de mon coeur, il ne se réalisera jamais, et depuis je n'ai strictement pas voulu souhaiter autre chose. J'ai trop peur d'être redéçu!

Ena haussa les sourcils. Elle faillit parler, puis Khelia continua.

-Et vous deux?

La marchombre ne réfléchissait pas tant à son rêve qu'aux paroles de ses élèves...Il était important de comprendre le but de chacun, de voir avec eux le bout d eleur chemin...
Elle s'attardait et le silence se faisait. Elle finit par s'adresser à Khelia:

-Un rêve n'est pas fait pour se réaliser...Si tu n'as pas de rêve, autant ne pas vivre...

Elle se tut, hésita. Elle aurait voulu trouver des mots à dire à Elisa, mais à chaque fois qu'elle la regardait, elle était bloquée par...Quelquechose. Elle leva les yeux, dans le vide, un long moment. Puis elle se tourna vers Elera, et murmura:

-Tu te souviens, le jour de ton entrée...Tu m'avais rapporté un pétale blanc du jardin...

Elle s'arretta, quelques images affluèrent. Elle baissa un peu les yeux sur son élève et termina:

-Je voudrais que ce pétale n'ai jamais fané...

Elle savais qu'Elera chercherait derrière cette métaphore, aussi ne précisa t'elle pas le fond de sa pensée.

Khelia écouta Ena et sa réponse, le sujet piqua sa curiosité mais ne dit rien pour ne pas troubler la tranquilité qui régnait, mais c'est vrai qu'une phrase du genre: Tu te souviens, le jour de ton entrée...Tu m'avais rapporté un pétale blanc du jardin... ne faisait rien pour atténuer sa curiosité. Elle se tourna vers Ena et réexpliqua sa réponse, surement indéchiffrable selon le critère qu'elle jugeai toujours anormalement par apport à certaines personne.

-En faite pour vivre je me fixe des objectifs, un rêve est quelque chose que je souhaiterais le plus au monde et ce n'est qu'une seule chose, rien ne pourra remplacer ce rêve. Tout ce qui est à coté sont des objectifs, il marque le chemin que je veux faire, mais ne remplace pas la chose que j'ai perdue. C'est ma logique, si je pense à la logique normal, je dirais que j'ai un autre rêve, devenir marchombre, mais ce n'est qu'une étape dans mon chemein pour moi. C'est surement un peu bizarre, non?

Elle s'arrêta en se demandant si tout le monde comprenais sa logique, imcompréhensible pour de nombreuse personnes.

-Mais si je peut dire quelque chose, je ne comprend rien du tout à se que vous raconter! dit Khelia avec un très grand sourire signe que sa mélancolie avait disparue.

-Crois ce que tu veux, le rêve n’est qu’irréel, après tout.

Soudainement, elle se fichait bien de l’opinion que Khelia pouvait avoir du rêve.
Le temps passa alors que les étirements touchaient à leur fin. Le regard d’Ena se posa de nouveau sur Elisa. Et ne pas trouver ce qui la dérangeait l’agaçait au plus haut point. Elisa voulait une famille…Elle-même voulait sa famille. La jeune fille ne paraissait pas vraiment mélancolique. Juste en attente d’un nouvel espoir. Elle évita Khelia et son regard se posa sur Elera. Sa décision était presque prise. Il lui fallait juste lui poser quelques questions.
La question, ou demande, de Khelia la replongèrent dans ses réflexions. Le temps, oui, mais pas seulement. Rien ne devait se ternir, rien ne devait changer, rien ne devait avoir à se désagréger. C’était aussi le symbole de sa liberté. Un pétale fané est un pétale qui ne peut plus voler. Qui est entravé. Un pétale fané est un pétale qui ne vivra plus…

-Je voudrais que la vie ne soit plus, Khelia.

Elle n’ajouta pas la fin qu’elle connaissait. Elle verrait bien si l’une des trois trouvait…Elle fit signe aux jeunes filles qu’elles pouvaient partir. Si Elera partait, alors sa décision aurait réponse. Si Elera restait, alors sa décision aurait réponse. A elle de décider de son avenir. Sentirait-elle qu’a quelques mètres, Ena l’attendait ?

Khelia attendit patiente, vu que tout le monde était perdue dans ses reflexion, au bout de plusieurs minutes, Ena lui donna un bout de réponse.

-Je voudrais que la vie ne soit plus, Khelia.

Ne comprenant pas, elle se cassa la tête pour comprendre.

*Elle veut mourir? Non je pense pas. Que le temps s'arrête? Ca tient pas debout. Que la vie poursuit son court sans pour autant mourir? Bon rate, c'est une expliquation made in Khelia, personne d'autre n'aurais une idée aussi loufoque. Bon c'est quoi alors???*

Ne trouvant pas, elle partit quand Ena leur fit un signe de tête et elle se dépécha de retrouyver Piki, qui ne manquerais pas de faire des bêtise qi elle tardait. Elle chercha quand même la solution de la phrase de la prof, sans pour autant penser qu'elle l'avait trouver.

Ses yeux se perdaient au milieu de nul part. La douleur de son annulaire gauche s'était reveillée. Elle ne faisait plus guère attention à ce qui l'entourait. Ou si. Elle était très concentrée sur les mouvements d'Elisa, et ceux d'Elera. De loin, elle suivait plus ou moins les mouvements de Khelia. La jeune felixia manquait de quelquechose, mais quelque chose qui semblait remplacé, en partie, par autre chose...Ne parvenant pas à mettre le doigts sur ce manque, elle laissa l'odeur enivrante des effluves estivales, melée à la poussière du terrain d'entrainement, et une étrange odeur de...Travail. Elle sentit sa tête se faire douloureuse, vestiges de ses heures de sommeils en retards. Qu'elle ne rattraperait pas de sitôt, à bien y réfléchir. Elle sentit une lassitude légère mais omniprésente la saisir. Elle avait l'impression d'être enfermée, enchainée, de ne pouvoir fuir et échapper à cette fatigue. Et puis, il y avait aussi cette étrange sensation...Depuis qu'elle avait retrouvé Nathaël et Isaï...Des sentiments trop forts, parfois paroxystiques...Comme si elle devenait...Humaine. Elle regarda Elisa et Khelia partir, à pas réguliers. Le bruit, pourtant léger, qu'elles faisaient, ressemblaient à des tambours annonçant une sentence...Des battements graves, une sentences irréversible. Elle s'ébroua intérieurement, et se tourna vers Elera, toujours immobile. La jeune fille semblait réflechir. Sa voix posée s'éleva. Et elle avait de nouveau des mots justes et forts.

- Pourquoi n’acceptez-vous pas la mort, maître Nel’Atan ?

La jeune marchombre laissa échapper un soupir. Elle se remémora les moments avant. Avant leur retour, avant la précarité de l'Académie et cette terrible culpabilité. Avant...

-C'est étrange, tu m'aurais demandé, il y a quelques semaines, quel était mon rêve, je t'aurai sans doute répondu que je voulais voir mon reflet dans l'eau d'une rivière...

Elle se tut. Elle avait l'impression que tout tournait, sans que plus rien n'ai de sens. Elle bloqua sa respiration un instant, puis continua:

-Je peux accepter la mort...Mais pas la frontière qui la fait si éloignée de la vie...

Elle s'arretta de nouveau, et leva les yeux vers son élève. Elle plongea dans une contemplation passive, détaillant les traits légers de son visage, ses lèvres fines, son nez aux ailes douces. Sur le coin de ses yeux, quelques rainures un peu plus marquées. Son front présentait un léger plissement, qui disparut bien vite. La marchombre esquissa un sourire, puis plongea ses yeux dans ceux d'Elera. Sa voix se fit tranchante.

-Elera, Vois-tu le fil de la liberté, si fébrile, se tendre peu à peu vers l'Infini?

Il est difficile de croire que l'on voit ce que l'on ne voit pas. Mais tu n'as pas que des yeux Ena...Tu as aussi ta liberté...

***

Les mots s'infiltrèrent sans vague dans son esprit. Elle se rappellait bien. Ils étaient devant un chaumière qui les avait acceuilli pour la nuit. Il avait prononcé les mots sur le ton de la discussion. S'il savait seulement ou sa protégée en était...
Devant elle, Elera semblait songeuse. Elle avait un visage clair et impassible. Sur son front, pourtant, un pli presque indécelable trahissait sa concentration. Même immobille, elle semblait vive et légère. Sa reflexion était sans doute à l'image de son corps. Déliée et profonde. Réelle.

-Je l’ai toujours vu, sans lui donner de nom… Parce que j’ai toujours été libre…

Elle devait avouer que la réponse de son élève ne la satisfaisait qu'à moitié. Pourtant, cette réponse dérengante l'appuya dans son choix, fait pourtant quelques instants plus tôt. Elle se tourna, de façon à être dans le même sens qu'Elera. Immobile, elle se mit à regarder le soleil, qui, inexorablement, poursuivait sa course dans le ciel. Elle laissa ses yeux s'égarer sur les courbes du paysage, et se détourna au bout de longues minutes. Elle se retourna vers la jeune Lotra, et sa voix se fit murmure:

-Pour que l'Oiseau sâche qu'il peut voler...Il faut le lancer dans le vide...

Elle attendit. Même la poussière soulevée par le vent semblait figée en l'air. Deux oiseaux piaillaient, se tournant autour, et un cheval au loin hennit. Pourtant, le silence qui s'était installé avait valeur d'Or. Enfin, sa voix redevenue froide s'adressa à Elera, alors que ses yeux étaient fichés dans les siens, à la manière de deux dagues acérée.

-Elera, je vais te conduire à la cérémonie de l'Ahn-Ju...

L'air se faisait plus frais. Peut-être. Les nuages étaient cerclés d'or. Le ciel était embrasé. La langeur du temps qui glisse est une douceur que l'on s'octroi rarement.

- Quand?

La jeune marchombre regarda son apprentie. Elle en était fière, aucun doute. Elle volait la voie sans même sembler en tenir compte. Elle volait au dessus du rien, dans l'Ordre et le Chaos. Un monde inconnu de la plupart des marchombres et de tous les autres. Un monde à part. Un monde sans haut ni bas, sans fond ni ouverture. Juste la douce senteur de la liberté.

"On aurait pu courrir les montagnes, voler le ciel et avaler les chemins...Mais ce n'est pas ce que tu veux...N'est-ce pas?"

Cela faisait si longtemps...Les mots étaient doux et lents, si beau, si réels. Ils résonnèrent un moment dans sa tête, doux échos d'un passé à demi effacé.

-Bientôt...

Et elle disparut.

[Je poste au siège de la guilde prochainement^^]