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 Instants fouineurs entre voleurs... (RP inachevé)

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Anonymous

Invité

MessageSujet: Instants fouineurs entre voleurs... (RP inachevé)   Instants fouineurs entre voleurs... (RP inachevé) Icon_minitimeMer 19 Déc 2007 - 15:23

La rue marchande...

L'artère bondée qui fourmille de commerçants, d'acheteurs et de promeneurs, c'est mon paradis, mon nirvana, mon endroit idyllique...Du moment que les poches des passants sont bien remplies. Moi, ici, j'me sers, je pique mon dessert, j'en reprends, je demande à personne, et le temps qu'ils se rendent compte du trou dans leurs finances, je suis déjà loin. Et puis, allez donc repérer une jeune fille toute mince dans une foule pareille, moi je vous le dis : bonne chance ! Et quand bien même ils m'auraient aperçues et voudraient me faire payer le prix de mon acte, ils leur suffiraient de me rattrapper...Essayez donc, je vous rierai à la gueule quand vous courerez dans tous les sens sans réussir à m'entraver, alors que je serai juste sous votre nez...

Le sourire carnassier aux lèvres, l'étincelle dans le regard et le pli imperceptible sur le front, mes mains s'agitent et dansent leur ballet voleur...Regardez donc cet homme, qui traverse juste sous mon nez...Hop, mon bras se détend, ma main plonge avec précision, habileté et détermination dans sa poche, il ne voit rien, le geste est trop léger, trop futil, c'est à peine qu'il se sent effleuré par une aile de libellule...

Je m'arrête deux secondes pour contempler mon butin, les yeux avides, le coeur battant en ouvrant les doigts, je me rends compte que j'ai piqué la bourse entière ! Et quelle bourse, ma foi ! E-nor-me ! Wow ! Et dedans...Nom de dieu ! Pas de pièces d'or, ni d'argent, ni de cuivre, pas de monnaie. Mais des cailloux. Des cailloux qui étincellent des tout leurs feux. Des cailloux taillés en losange ou en sphère, striés de rainures, d'un blanc presque translucide ! Des diamants ! Merde, mais c'est Noël en avance !

Un sourire franchement ébahi entaille mon visage. Des diamants ! Ca vaut une fortune ! Ils sont d'ailleurs trop beaux pour les laisser enfermés dans cette bourse de toile grossière...Je repasse le doigt sur le tranchant éternel d'une des pierres. Mais, qu'est-ce que c'est que ça ? Le précédent propriétaire de ces joyaux a fiché au sommet de certains un genre de minuscule anneaux en or...Le sourire un peu trop étonné devient malicieux...A ma droite, à quelques pas devant, il y a un étal présentant des cordons de diverses couleurs...Héhé...Je vais me faire le plus joli collier de toute la ville...

Passant devant l'étalage, je rafle une poignée de cordons et m'éloigne en quête d'un endroit plus calme. Là, une petite place blanche, ( ça fait mal aux yeux ) avec des bancs et une fontaine...Je m'assois sur le rebord de la fontaine qui crache ses jets d'eau tourbillonants, tale les diamants munis d'un anneau d'or devant moi, choisis le fil qu'il faut, un magnifique cordon d'un blanc immaculé tressé en macramé, très doux au toucher, et à la fois très résistant...Je ne connais pas la matière du fil, ce qui laisse supposer que le commerçant l'a dessiné...Oui, mes soupçons se confirment lorsque le fil s'amincit de lui-même pour passer dans l'anneau minuscule d'un diamant sphérique...J'altèrne ensuite, en enfile un losange...Un sphérique, un losange, un sphérique, un losange...Très joli, brillant, clinquant, mais pas assez. Il manque quelque chose...J'attrappe un autre cordon, plus court, cette fois d'un bleu aux reflets étonemment changeants, passant de bleu marine à turquoise de mers du sud...Allez, je me rattelle à la tâche, enfilant les diamants sur le fil. Puis, quand je l'estime assez chargé, mais pas trop, je l'accroche au milieu du premier cordon étalé en rond sur le rebord de la fontaine... Je passe à mon cou ce double-collier...Eh bien voilà, c'est parfait, et vraiment génial...Les diamants projettent leurs étincelles blanches sur les cordons, les embelissant, c'est magnifique, j'en suis vraiment fière...Mais ce n'est pas vraiment discret. Je voudrai retourner voir mon gentil fournisseur de joyaux, au cas où il aurait des rubis dans ses poches...

A contrecoeur donc, j'ôte le collier de mon cou, le range cérémonieusement dans ma besace, puis regagne l'artère principale. Tiens, le voilà, l'homme ex-possesseur des bijoux de mon collier...Je m'approche, il est calme, posé, ne semble pas s'être rendu compte de l'imposante quantité de joyaux qu'il s'est fait dérobé. Quel niais... Je m'approche juste à côté de lui, faisant mine de m'interesser aux figurines taillées dans des fruits qui s'étalent devant moi...Mon regard rencontre le sien, le chatouille une fraction de seconde, je souris pour ne pas paraître coupable, décontractée...Ma main, tout doucement, s'approche de sa poche...Je le vois tourner la tête de l'autre côté, c'est le moment...Hop ! Deux doigts discrets et précis dans le manteau de Monsieur. Quoi, rien du tout ? Pas possible ! Je retente le coup, et...

...et meeeeerde...Mon fournisseur de diamants me regarde droit dans les yeux, avec sur le visage, un air qui en dit long...


Shaïlan Dal'Kenta
Shaïlan Dal'Kenta

Voleur
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MessageSujet: Re: Instants fouineurs entre voleurs... (RP inachevé)   Instants fouineurs entre voleurs... (RP inachevé) Icon_minitimeLun 24 Déc 2007 - 14:40

Al-Poll et sa rue marchande.
Shaïlan revenait de la ville située plus au Sud, Al-Vor, où il avait fait la connaissance de plusieurs femmes, ma foi fort jolies. Mais surtout, fortunées comme c’était pas permis. Il avait passé des nuits de rêve dans les bras de ces nymphes, à ne plus penser qu’à ce qu’il pourrait faire avec leurs richesses. Au terme d’une semaine à les fréquenter tour à tour, il avait amassé une fortune considérable. D’une, il avait pris une étolle dans la soie la plus fine et la plus douce de Gwendalavir, directement importée de la jungle D’Hulm, qu’il avait revendu trois fois ce qu’elle valait réellement. Autrement dit, une fortune ! Rien qu’avec ce bout de tissu, le noble avait pu se payer mille luxes. A commencer par ses habits.
Une tunique taillée dans un coton riche et soyeux, un veston assorti. En bref, un vrai accoutrement dû à son rang. Dolohov pouvait le lui envier, tellement son appartenance à la classe bleue ressortait dans son habillement.
D’une autre femme, il avait pris le coffret...Mais quel coffret. Lui qui ne pensait y trouver que des bijoux et autres parures, le voleur avait eu sous le nez des diamants. Pas un, pas deux, mais un coffret entier de joyaux, taillés et ciselés si précieusement qu’ils n’en étaient que plus flamboyants à la lueur du soleil. Fier de son larcin, qui devait être le plus important de son existence passée à subtiliser, Shaïlan était retourné à Al-Poll, dans l’intime conviction de revendre les diamants, et de pouvoir, enfin, acheter le monde...
D’abord, il soudoierait les soldats qui gardaient les alentours de l’Académie de ce grand Merwyn. Ca lui prendrait...ouais, un seul des diamants pour une dizaine de soldats. Comparé à la centaine qu’il possédait, ce n’était rien. Ensuite, il corromprait la caserne de l’Empire, avec son argent et ses relations. Pour attaquer cette forteresse qui renfermait les élèves les plus doués de tout Gwendalavir. Grâce à toute cette graine d’élite, il conquérrait le monde...
Perdu dans ses pensées les plus retors et les plus machiavéliques, Shaïlan ne remarqua pas tout de suite qu’il se trouvait dans la ruelle la plus fréquentée d’Al-Poll. Dans son esprit, il était encore à l’entrée de la ville. Tant pis.
De toute façon, paré comme les plus nobles de son rang, comme son cousin Dolohov, les roturiers le laissaient passer, inquiets. Il saisissait leur regard entre défiance et soumission, il captait au passage un geste de défense, quand il faisait mine de les frapper. Pour ces pauvres larves, quoi de plus inquiétant qu’un noble resplendissant de jeunesse, d’autorité et de pouvoir ?
Marchant d’un pas conquérant, fendant la foule de ses inférieurs, le kleptomane levait le menton, avait le dos droit et fier. Etait noble, comme on lui avait appris à la faire.

-Quand tu traverses une foule, fais comme si ils étaient tous tes serviteurs. C’est ce qu’ils sont, après tout. Lève-moi ce menton, Aïshlan ! Ne vois-tu pas comme Dolohov est noble, lui ? Pourquoi ne peux-tu jamais faire comme lui? rabâchait sa tante, quand elle l’éduquait en compagnie de son cousin le blondinet...

Bien qu’il n’appréciât pas cet enseignement, tout simplement par pure contradiction, tout son corps le criait, son sang royal bouillait quand il voyait des roturiers, et il avait cette soif de pouvoir quand il voyait des gueux, qui le rendait si hautain et si arrogant. Comme d’habitude...
Fend la foule, le jeune homme dont l’âme est aussi pourrie qu’une noix sous la pluie.
Carre les épaules, l’éphèbe qui sait qu’on le regarde, qu’on l’admire et qu’on le loue.
Sourit, carnassier, le tombeur qui sent les yeux d’une femme caresser son visage...

Shaïlan arriva bientôt à une place, toute de marbre blanc, dont la lueur l’aveugla un moment. Peu de monde s’y trouvait, étant occupés à contempler les étals de la rue marchande. Le voleur put respirer.
Dans un coin, une vieille femme fabriquait des paniers, les mains abîmées par le travail, le visage raviné par les années de labeur. Elle courbait l’échine, et ses vêtements maintes fois rapiécés soulignaient la maigreur de sa carrure. Elle était assise à même le sol.
Souriant, le jeune homme détourna un instant le regard de ce spectacle de misère, fort de sa propre réussite et de sa propre fortune, sa main passant à l’endroit où devait se trouver...
Sa bourse ?!
Y’avait rien !

Pestant intérieurement, gardant approximativement le contrôle de lui-même, Shaïlan passa rapidement les doigts dans toutes ses poches. Toujours rien.
Les yeux lançant des éclairs, il se mit à observer le monde autour de lui.
Un homme qui passait son chemin, les pensées obnubilées par un nœud dans son cordon.
Une femme assise à la terrasse d’une taverne, prenant un bain de soleil.
Et...
Une jeune fille, sur le rebord de la fontaine, contemplant une bourse, en sortant des
étoiles...Non, pas des étoiles, des diamants. Et que je te fais un collier avec, et que je ricane,
et que je me pare de diamants volés...
Un voleur volé. Ceci était intolérable.
Mais pourtant il ne fit rien. Une idée germait dans sa tête. Elle allait revenir.
Reprenant son allure arrogante, il partit dans la direction opposée, surveillant du coin de l’œil la petite garce.
Et comme prévu, elle revint, telle une pie, attirée par la supposée richesse qu’il avait. Elle n’était pas bien discrète, la mioche...Il sentit une main dans sa poche, une présence derrière lui. Alors que cette main, vide, ressortait, Shaïlan se demanda comment il avait pu se laisser avoir, par une maladroite comme ça. Mais peut-être qu’elle ne l’était que parce que ses sens aiguisés et surentraînés à ce genre de choses étaient opérationnels...
Et elle recommençait, la gamine...
Cette fois-ci, le noble se retourna, et plongea son regard nuit chargé de colère dans les yeux fouineurs de la fille. Celle-ci s’immobilisa, prise en flagrant délit, la stupeur affichée sur le visage. Haineux, Shaïlan s’empara violemment de la main qui l’avait volé, et flanqua une claque retentissante à la voleuse. Ceci fait, le kleptomane, maintenant toujours le poignet de la mioche dans une poigne de fer, héla un garde non loin. Puis se retourna à nouveau vers sa captive, et dit, d’un ton réprobateur et moqueur :


-Sais-tu seulement le sort qu’on réserve aux voleurs, la mioche... ? Dis adieu à ta main droite.

Le soldat arriva bientôt, dans un bruit de ferrailles, et se mit au garde-à-vous devant le noble qui l’avait appelé. Son plan était parfaitement en place. Plus qu’une seule chose à dire...

-Il y a peut-être une solution, pour éviter ce triste, triste sort pour tes doigts, gamine. Et tu sais laquelle c’est...

Il relâcha son poignet, et fit un signe de tête au militaire, qui plaça sa hallebarde dans le dos de la fautive, pour l’empêcher de s’enfuir. Simple, mais efficace. Shaïlan déplia les doigts de la main droite devant son nez, pour lui signifier de poser le larcin dedans.
Tandis que, l’attention de la jeune fille rivée sur ses yeux foudroyants, ses doigts de pianiste avaient déjà saisi la bourse renfermant la collier et les diamants, qui disparut dans sa manche, sans bruit ni perturbation, comme par pure magie.


-Rends-moi les diamants.


Et quand elle voudrait fouiller ses affaires pour les lui rendre...Quel dommage, elle ne les aura pas. Et quoique qu’elle fasse, elle était perdante.
Un sourire carnassier sur le visage, le noble éphèbe désigna le garde du menton. Celui-ci se saisit du poignet droit de la voleuse, le plaqua sans ménagement sur le rebord de la fontaine, et sortit son sabre.


-Tu as le choix. Tu me les rends maintenant...Ou alors j’applique la loi.

Quel bonheur que cette image de noble puissant...


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MessageSujet: Re: Instants fouineurs entre voleurs... (RP inachevé)   Instants fouineurs entre voleurs... (RP inachevé) Icon_minitimeLun 24 Déc 2007 - 16:48

Mais quel parfait salopard !

Tu crois que je n'ai pas vu que tu m'as récupéré les diamants, espèce enflure ? Diamants qui, par ailleurs, ne te serviraient à rien, toi qui est déjà plein aux as ? Tu me dégoûtes. Tu n'a donc plus une once d'honneur ? Tu en est donc réduit à tricher, à bluffer pour rafler la mise, à te rouler dans la putrescence du mensonge pour arriver à tes fins ? Porc...

Bien. Je vois que tu a gagné. Je suis coincée. Derrière, appuyant entre mes omoplates, la hallebarde du garde, la hallebarde muette, sourde, mais porteuse de mort, dissuasive sans avoir besoin de proférer un seul mot. Puis, bientôt, le sabre au fil plus tranchant qu'une canine de tigre des prairies, appuyée sur mon poignet. Je connais bien ce qui va s'ensuivre. Je l'ai déjà vu pratiquer, et pratiqué tout court. Au départ, c'est juste pour punir, pour que le condamné perdre l'usage de son bras. Et puis, quand la lame entaille la chair, avec précision et efficacité affreuse, on se rend compte que ce n'est pas simplement pour punir le larçin, mais pour torturer, car des veines sectionnées jaillissent un flot de sang...Comme de monstrueuses scarifications, le fluide vital vous abandonne, la tête vous tourne, et vous finissez par y rester...Et si, par chance, vous êtes assez fort pour y résister, vous continuez de vivre dans la peaud 'une misérable chose atrophiée, reconnue partout comme étant une fille de mauvaise vie...

Et pendant tout ce temps, l'autre n'a pas bronché. Seul son sourire malsain et ses yeux texture glaçon m'incendient.

- Mais lâchez-moi !

J'ai eu ce réflexe, puéril, certes, lorsque j'ai craché cette phrase à l'intention du garde. J'ai aussi eu un mouvement comme pour retirer ma main de la poigne de fer de mon gardien au coeur bloc de glace. Ca n'a servi à rien. A part à gagner un peu de temps, peut-être...

Je me mets alors à me débattre comme une furie, j'avoue, je ne suis pas très forte et mon gardien bâti comme un tank est trois fois plus robuste que moi, mais moins leste et agile. Je me débats donc comme une anguille, glissante et lisse, en crachant des invectives de plus en plus incohérentes à l'adresse de l'ange noir...


- Non mais c'est pas vrai ! Vous n'avez pas le droit...Lâchez-moi ! Lâchez-moi je vous dis ! Regardez dans ses poches ! Il l'a récupérée ! La bourse ! C'est un traître ! Lui aussi est un voleur ! Mais lâchez-moi, espèce de sale gros tas de merde de khazargante, et observez plutôt ses poches, à lui, là, au lieu de jouer l'aveugle, merde mais vous pouvez pas faire ça, fouillez-le, laissez-moi, me touchez pas, crevure, lâchez-moi...

Ma voix devient de plus en plus perçante vers la fin, heureusement, car cela nuit à la compréhension des effroyables jurons que je profère à l'adresse des deux hommes. Je redeviens soudain aussi molle d'une bout de chiffon, flasque. J'improvise...Mes jambes se dérobent sous moi, exaspérant au plus haut point mon gardien obligé de me tirer le bras pour plaquer à nouver ma main sur le rebord de la fontaine...Le pire, c'est que je sens des larmes de colère et de rage me monter aux yeux. Ah non, il manquerait plus que ça ! Mais ressaisis-toi, nom de dieu !

Troublé par ma brusque accalmie, mon gardien a - inconsciemment ? - relâché sa prise sur mon poignet. Ah, celle-là, c'est la dernière ! Je dégage mon poignet d'un coup sec, bondis au sol, effectue une sorte de roulade en passant sous les jambes de mon gardien, tant de fois répétée qu'elle en est devenue automatique...Puis je détale. Mon coeur bat contre mes côtes à les briser, je me rues dans la foule, bouscule deux vieilles bien grasses, histoire de faire obstacle à mes poursuivants...Je me retourne pour mesurer mon avance, et paf, une faute de trop, je vois le gardien gagner du terrain durant cette infime fraction de seconde...Je ne vois pas si mon agresseur volé le suit. Et je m'en fous. Je continue de courir, ouvre à la volée la première porte qui se trouve sur ma route, me rue à l'intérieur de ce qui ressemble être un hangar à foin, puis me cache entre deux ballos de paille, rencognée dans l'ombre, le coeur battant à tout rompre...


Shaïlan Dal'Kenta
Shaïlan Dal'Kenta

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MessageSujet: Re: Instants fouineurs entre voleurs... (RP inachevé)   Instants fouineurs entre voleurs... (RP inachevé) Icon_minitimeLun 24 Déc 2007 - 17:57

Petite garce...Elle se débattait, la chienne, elle criait, elle lui perçait les oreilles. Malheureusement pour elle, la poigne du soldat était bien trop forte. La voir ainsi s’agiter vainement était pleinement jouissif pour Shaïlan. Tenir la vie d’une personne dans un simple geste ou un simple mot...Grisant ! Elle hurlait, elle mordait, frappait. Qu’elle continue, elle n’arrivera pas à se fins. Le garde, impassible, attendait un ordre de la part du noble, qui laissait se prolonger l’attente angoissante, amusé par les cris perçants de la mioche.
Tiens, elle avait remarqué qu’il avait repris sa bourse...
Elle n’était donc pas dénuée de tout talent de pickpocket. Intéressant...Serait-il tombé sur quelqu’un de la même classe que la sienne, les voleurs ?
Un sourire carnassier sur le visage, l’homme échafaudait mille plans, tandis qu’elle continuait ses invectives, de plus en plus injurieuses. Oui, l’affront serait payé...On insultait pas un homme au sang bleu de la sorte! Mais pour le moment, il la voyait tenter de s’échapper encore, à grands renforts de bruits en tous genres...
Jusqu’à ce que –ce n’était pas trop tôt- elle trouve la ruse à employer pour se défaire de son garde. Impassible, sachant parfaitement ce qui allait se produire, Shaïlan nota chaque mouvement de sa proie, qui, finalement, se libéra de la poigne du soldat.
Et s’enfuit en courant comme une dératée, bousculant les passants.
Le garde, affolé, s’élança à sa poursuite. Parfait. Il allait la faire paniquer, et lui faire commettre des erreurs. Comme celle de courir tout droit, par exemple... Souriant, et s’amusant follement, le voleur s’élança à son tour, mais avec en ligne de mire un bâtiment dont il savait qu’elle finirait forcément par pénétrer, pour échapper au militaire. D’un pas aérien, il escalada les étais extérieurs de la grange, et entra par une fenêtre brisée, atterrissant souplement dans la paille.
Silencieux, un sourire à la commissure des lèvres, l’éphèbe prit le temps de se recoiffer dans un miroir brisé pendu au mur. Miroir qu’il s’empressa d’ôter et de briser en dix morceaux, pour empêcher, on ne savait jamais, la jeune fille de le voir.
Tout était prêt. Le garde allait la rabattre là d’un moment à l’autre, son plan fonctionnait à merveille !
Il retourna se percher sur une des poutres, dans l’ombre des hauteurs, et attendit.

**
Lui, adolescent.
Il courait, dans la rue bondée, une bourse dans chaque main.
Et les gardes aux trousses. Avec des chiens, dont les crocs luisants lui donnait bizarrement des ailes pour s’enfuir.
Il entrait dans une venelle esseulée et insalubre, que même le soleil semblait avoir délaissé.
Et les gardes aux trousses.
Il courait, il riait, il était au ciel. Entendre l’aboiement furieux des dogues était si agréable...Il était libre, il courait, il faisait fi des lois.
Une main.
Une main le prenait par l’épaule, le coupant dans sa course, l’emmenant dans un recoin sombre de la venelle.
Les gardes passaient tout droit, sans le voir, et s’éloignaient. Effrayé, le jeune adolescent se tournait vers son sauveur.
Qui se révélait être un homme dans la soixantaine. Un homme à qui il manquait une main. Interrogateur, fut son regard, à Shaïlan. Qui était donc ce mutilé... ?
L’homme en question découvrit ses dents jaunes, et dit :
« -Tu iras loin, petit. Viens avec moi, quelques jours. Je t’apprendrais ce que je sais, ce que j’ai su, et ce que je saurais en te l’apprenant... »
Lui sourit.
« -Ne t’occupe pas de ma main. J’ai failli, un jour. C’est pour cela que je veux t’apprendre, l’art le plus poussé des voleurs. Je ne veux pas que tu subisses le même sort. »
Et il était parti trois jours avec cet homme...


**
Elle entra enfin...
Et alla se cacher derrière deux mottes de foin. Juste en dessous de lui. Paaarfait...
Elle allait payer son affront, son vol, et elle allait apprendre qu’il ne fallait pas s’en prendre à lui. Et lui, il avait envie de s’amuser, d’aller au sommet de son art, de trouver ses limites.
Il voulait mettre ton son don à l’œuvre... Elle allait souffrir, la mioche, la garce..
Sourire, et il ferma les yeux une seconde...

Je ne bouge pas. Pas encore. Je veux d’abord voir les sons, entendre les formes, je veux d’abord toucher l’invisible, voir l’inaudible. Je deviens brume. Non, plus fin encore. Je deviens rien. L’énergie, je la respire, je la sens couler dans mes veines, je peux la saisir de mes doigts, je peux faire de son courant un nœud.
Je suis prêt.
Elle va souffrir...Et je saute de ma poutre, invisible ombre. D’un battement de cils, je me retrouve juste derrière elle. Pas un brin de paille n’a bougé. Et elle, fixant la porte sans faire attention au reste, ne m’entend pas. Mes doigts dansent. Sa ceinture disparaît dans mes manches. Elle se retourne. Je suis déjà parti, évaporé.
Derrière elle, à nouveau. Un collier de corde subit le même sort. Elle se retourne encore. Ne me voit pas. Normal, je suis à nouveau dans son dos.
Alors je pousse mon art jusqu’au bout.
J’accèlère, effleure son épaule, pique sa joue, pince son bras. Accélère, accélère. Elle ne voit toujours rien, elle n’entend toujours rien. D’un mouvement flou, je sors une dague de ma botte. Pas un brin de paille ne bouge à mon passage. Normal, je ne touche pas la paille.
Taillade. Taillade. Et encore plus vite. Son bras se couvre d’écorchures. Elle tourne en tous sens, cherchant à me voir, n’y arrive pas, balaie de son regard la grange, ne me trouve pas, se retourne sans cesse. Mais je suis déjà parti. Taillade. Et encore, et encore. Je vole, je vis, je suis libre, je plane, j’aime ça, je ne peux m’empêcher de rire, un rire glacial, dont elle ne peut voir la source, un rire qui l’entoure et l’emprisonne, elle ne me voit toujours pas, elle s’affole, commence à frapper dans le vide.
Alors, au summum de l’adrénaline je parle. La nargue. Elle tente de suivre la voix. Et non je suis là ! Par ici ! Derrière toi ! Trop tard ! Essaie encore ! Par là ! Ouhou !
Et puis, le silence. Ma dague, plus précise qu’un orfèvre, taille sa chemise, plus vite qu’une brise, je vais vite, je vais fort, elle ne voit rien.
Et sa chemise, lentement, humblement, se sépare en petits carrés sur la paille, la laissant le torse dénudé...
Nouveau rire diabolique. Tellement grisant, d’être le tourbillon qui fait souffrir ! Tellement agréable, de répandre la peur !
Je range ma dague.
Claque. Je suis derrière.
Nouvelle claque, elle valse par terre.
Encore une baffe, elle est presque contre le mur, la joue cuisante.
Claque, elle heurte violemment la paroi, brindille dans le tourbillon de mon art...
Une dernière gifle, qui la sonne un peu plus. Elle a compris...


Shaïlan s’arrêta brusquement, à quelques centimètres du corps à moitié découvert de la garce.
Sa dague sous la gorge de sa proie...
Son regard croisa celui de sa victime, dont la lèvre commençait à couler de sang, des nombreuses claques qu’il lui avait administrées. Il était à peine essoufflé, mais des mèches lui retombaient sur le front, ne faisant qu’augmenter le magnétisme animal qu’il dégageait en ce moment-là. D’une voix narquoise, il lui murmura au creux de l’oreille :


-Tu as perdu, la mioche...Tu ne sais pas qui je suis, n’est-ce pas...

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MessageSujet: Re: Instants fouineurs entre voleurs... (RP inachevé)   Instants fouineurs entre voleurs... (RP inachevé) Icon_minitimeMer 26 Déc 2007 - 14:19

Le soulagement, provisoire, d'abord, couleur timide, impression vert clair.
Le calme entre les deux tempêtes, le repos, le mauve-orangé, mat, pâle, sans éclat, pastel.
La tension qui monte à nouveau. Qui s'enflamme, s'embrase, couleur feu. Orange. Doré. Nuances cruelles et acides. Le rouge prend de la place, s'installe, possesseur, il devient maître. Le rouge de la panique, la panique à l'état pure, la panique...bien rouge. Celle qui mène à la folie.
Puis la peur, qui domine la panique. La peur qui donne l'envie de se terrer dans un tout petit coin, et de fermer les yeux en répétant ' invisible ! ' dans sa tête jusqu'à ce que la source de notre peur disparaisse. La peur qui donne envie de rester, flasque et vide, bras et jambes noués, paupières closes et lèvres étroitement serrées, gelées, à la merci de son ennemi, plutôt que la panique affolante, celle qui pousse à courir de tous côtés en faisant des trous dans les murs.

La peur, donc. Uniforme et compacte, ténébreuse. Mais amplement suffisante pour détruire.

Cette peur, elle m'envahit. Elle donne des coups sous mes tempes, ruisselle sur mon front, fait craquer mes articulations, affole mon coeur et vide mes poumons de leur air. Et, au milieu du noir de la peur, de temps à autre, irrégulièrement, fugace, taquinant, une petite touche brève de l'or cuivré du feu de la panique, me pique, me lance. Puis retour au noir. A nouveau, cette petite brûlure de rouge qui me fait relever le menton, le regard fou, l'envie de sortir en trombe de cette écurie dans laquelle je me planque comme une reprise de justice.

Je me lève.
Sur ma hanche, une sensation, douce, caressante, comme une aile d'oiseau.
Plus qu'une aile d'oiseau.
Une main, douce. Cruelle.
Je me retourne, rien, évidemment, c'eût été si simple...
Encore et encore.
Puis, à nouveau l'aile d'oiseau, de libellule, douce, presque fragile, ponctuée d'une pointe de douleur infime.
Chatouille.
Piqûre.
Ecorchure.
Griffure.
Morsure d'une lame.
Douleur.
Douleur bien blanche, bien brutale, acérée, brûlante, parfaite. Parfaitement affreuse. De plus en plus rapide. De plus en plus précise. Les chatouilles qui me paraissaient si futiles tout à l'heure deviennent brasier écumant.

La douleur, blanche, prend une nouvelle nuance.
La colère. La colère bien blanche, bien froide, glacée, mordante, terrifiante. La colère. La haine. L'envie de mordre. L'envie de tuer. L'envie bien blanche.

Et toutes ces couleurs tissent leur toile invisible, dans mon esprit. Elles forment des couleurs, des couleurs de haine et de peur, dans ma tête, une porte s'ouvre, une issue, une échappatoire ! Quelque chose vient ! Quelque chose qui n'a rien avoir avec les gifles retentissantes que ce cafard parcouru d'un sang bleu moisi m'assène ! Quelque chose d'intime, de profond, de nouveau ! Qui vient de moi ! Un...Oui ! Serait-ce ce que l'on appelle " dessin " ?
Une autre gifle. Brûlante.
Les couleurs de mon esprit ravagé prennent tout leur sens.
Je me concentre sur ma douleur, ma haine. Quelque chose en moi se tisse...

Et je frappe.

Un courant d'air brûlant, né des couleurs de ma souffrance, vient entourer la main de mon agresseur, celle qui va s'abattre à nouveau sur ma joue. Je souris, un sourire sauvage plein de vengeance. Je recommence. J'ai enfin une arme contre lui, quelque chose qu'apparemment il ignore. Je tente de me glisser à nouveau dans l'Imagination. Raté. Je me cogne contre un mur mental. Les Spires me sont pour l'instant infranchissables, je le sens. Après tout, il s'agit de mon premier dessin, et c'est bien vers cet âge là que le don se révèle.

J'essuie comme je peux le filet de sang qui coule sur mon visage, m'écoeure à m'en donner la nausée. J'amorce un mouvement pour me relever, échoue, les jambes flageolantes à force d'être battue, relève toutefois le menton pour planter un regard flamboyant de hargne dans les yeux de l'éphèbe et bourreau...


-Tu as perdu, la mioche...Tu ne sais pas qui je suis, n’est-ce pas...

- Je ne sais pas, un grouillot de plus dans ce bas monde ?

La réponse est sortie, fluide, évidente, avec hargne. Je n'aurai peut-être pas dû...Mais pas question de lui montrer de signe de faiblesse.


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Instants fouineurs entre voleurs... (RP inachevé)
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