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 Renaissance d'une entité (RP terminé)

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MessageSujet: Renaissance d'une entité (RP terminé)   Renaissance d'une entité (RP terminé) Icon_minitimeDim 16 Déc 2007 - 17:15

Le sanctuaire des gardiens se trouvait perdu dans une forêt, oublié des hommes et cela valait mieux. Un sacrifice sur l'autel près de la crypte du dernier sanctuaire des gardiens aurait à jamais corrompu son âme et l'aurait voué aux ténèbres.
Mais ceux qui savaient qu'il en existait encore un, avaient donné leur vie pour le protéger comme le témoignait les squelettes dans un coin près de la porte scellée de l'intérieur du sanctuaire.

A l'intérieur, du marbre blanc veiné de gris avec un mélange de pierres noires, des colonnes donnait au lieu un air de temple. Des torches à jamais éteintes offrait à cet endroit un air de cave si ce n'était sur certains murs les grandes fresques contant l'histoire d'un improbable monde. Elles avaient été gravées avec minuties, comme si elles avaient un but autre que décoratif.

Le silence régnait en cette contrée depuis des temps ancestraux car les humains n'y mettaient plus les pieds, on la disait maudite et hantée par des monstres... Et le grand maître du temps et de l'espace aurait pu longtemps encore continuer à gouverner ce royaume d'ombre et de lumière. Si ce n'avait été que la tombe au centre du sanctuaire fut soudain en train de se fendiller de l'intérieur paraissait-il...
La pierre gravée de runes recouvrant la tombe se brisa soudain en deux et les morceaux tombèrent de chaque coté du tombeau dans un vacarme digne de la sortie du maitre des enfers en personne s'il en venait un jour à s'éveiller. Dans la tombe se trouvait une forme inéfinissable qui paraissait entourée par une brume qui s'assombrissait au fur et à mesure que la créature semblait reprendre vie après ces décennies d'absence...

Soudain deux yeux de feu s'ouvrirent sur cette forme sombre, un regard de nuit sans lune, sans iris. Un regard qui paraissait sonder les âmes qui passa du noir au rouge feu avant de revenir sur un mélange des deux, puis de finalement se refermer. Faisant ainsi disparaitre l'esquisse de vie apparut, sans prévenir la forme bougea et sortit de la tombe en un souple bond, sans un bruit sur les dalles de pierres grises.
On discernait maintenant vaguement une forme féline, mais toujours entourée de cette brume perpétuelle qui brouillait les contours de la créature.

Hallistrad, car tel était son nom, fit quelques pas hésitant, commencant à retrouver l'usage de ses membres si longtemps endormis, en observant les alentours. Son regard de feu et de nuit se porta sur la frise qu'il alla étudier minutieusement. Car même si il ressemblait à un animal, il avait parfois plus d'intelligence qu'un humain. Il raisonnait différement au début tout du moins, mais il savait que leur contact changerait sa facon de pensée. La frise relatait l'histoire du monde d'avant sa renaissance, une fois qu'il l'eut gravé en sa mémoire, le grand tigre d'ombre marchait lentement contre les murs sculptés, sa queue balayait doucement l'air. A un moment, il s'arrêta, s'assit en observant plus particulièrement un détail de l'histoire qui se déroulait sous ses yeux. Il leva sa patte et la posa sur le mur sur la representation d'un dragon et plus loin d'une Dame.

Il détourna la gueule et se dirigea vers l'entrée du sanctuaire en passant devant les restants des humains qui l'avaient servi fidelement. Il eut un regard, une sorte de dernière pensée pour leur fidélitas mortis et sortit, en détruisant de la même facon qu'il s'était libéré la porte scellée du sanctuaire. Hallistrad rugit, libérant sa colère et sa peine d'être sur ce monde, et non plus dans l'Ailleurs. Les oiseaux autour s'envolèrent, et les animaux fuirent, ce seigneur de la forêt revenu.

La lumière du soleil, la vie de la foret, les couleurs du monde le firent s'arrêter en haut des quelques marches de son sancturaire et sa couleur passa de gris à un noir très sombre. Une faim dévorante le prit et il se mit en chasse, trouvant bien vite une mère chevreuil et son rejeton qu'il tua proprement avant de s'en rassasier. Puis il revint vers le sanctuaire, et entreprit de tisser un voile pour que personne jamais ne puisse connaître l'histoire des gardiens. Seul lui, pourrait jamais retrouver l'endroit et la forêt s'en ferait protectrice.

Le monde avait changé, depuis qu'il s'était endormi suite à la guerre d'Imagination. La forêt autour de lui, avait dû pousser, agrandissant sa domination végétale sur les terres alentours. Il savait que sa tâche était
ailleurs, il se mit donc en route, dévorant les kilomètres, infatiguable. Il finit par arriver à la lisère de l'ocean vert. Là où les arbres retrouvaient une taille normale, que la lumière de l'astre solaire pouvait caresser leur tronc. Pourtant il subsistait dans ce paysage, une tache d'obscurité, une ombre aux yeux de feu, qui se masquait aux yeux de l'humain qui avait pénétré Ombreuse, la mystérieuse.
Il décida de le suivre, en restant indécelable quoi que pouvait faire l'humain, ou quel que soient ses pouvoirs. Hallistrad eut l'un de ses étranges sourires. Oui il faisait bon se mouvoir après tant de siècles passé à attendre l'Eveil.

Shaïlan Dal'Kenta
Shaïlan Dal'Kenta

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MessageSujet: Re: Renaissance d'une entité (RP terminé)   Renaissance d'une entité (RP terminé) Icon_minitimeMer 19 Déc 2007 - 14:04

Le jour se lève.
Le jour se lève, ses rayons glacials se parent de mille couleurs chatoyantes, comme autant de faisceaux étincelants. Masqué encore par la bruine, la brume. Les lances de feu embrasent la forêt de leur chaleur écarlate, disparaissent, happés par la candeur des nuages qui parsèment le ciel nonchalamment, et vainquent à nouveau, brillant de mille teintes, se reflètent comme autant de perles scintillantes, dans la cascade. La brume se déchire, le ciel s’ouvre, les nuages perdent tout doucement leur opacité, s’effaçant devant leur seigneur et maître.
Ce disque vermeil, en cette heure matinale, n’a pas encore revêtu sa robe orangée, et monte au firmament, sans se presser, avec la lenteur d’un monarque qui domine sur sa cour.

La lune a cédé sa place, elle qui pourtant de belliqueuse est passée à téméraire, elle qui pourtant revient dans ce combat sans fin, pour imposer sa clarté sans lumière, sa blancheur sans candeur, au monde matériel. Deux astres, deux sphères jumelles...Un seul monde.
Un seul monde que les sœurs se disputent éternellement, sans jamais prendre le dessus, se partageant ainsi le trône. Leur lutte semble si importante, comparé aux futiles destins qui s’opèrent en bas.
En bas, il y a quoi ?
En bas, il y a tout, il n’y a rien, il y a la pureté, mais aussi les ténèbres, L’ordre, le Chaos.
Mais surtout, bien au-dessus de tout cela, il y a... le rire d’un enfant.
Si grand qu’on n’ose l’arrêter.
Si pur qu’on n’a de cesse de l’écouter, d’imprégner son cœur mauvais de cette mélodie envoûtante, pour se laver de notre perfidie, pour, l’espace d’un instant, redevenir pur nous aussi.
Le son cristallin sort tel un torrent de ces lèvres juvéniles et délicates, nous inonde, et, pour certains, les noie, les étouffe, leur fait mal et les ronge.
Cette vibration résonne dans notre âme, sonne parfois le glas de toute notre être retors, sonne la fin, sonne la fin de notre noirceur, tel les quatre cavaliers sous le ronflement des trompettes de Ragnarok...


**

Shaïlan marchait d’un pas lent, mesuré. Il semblait glisser sur l’eau, les feuilles ne craquaient pas sous ses pieds, aucun écho n’était produit de son allure feutrée.
La forêt, il ne la connaissait pas. C’est pour cette raison qu’il se trouvait en son sein, à ce moment précis. Soif de voir les arbres, et d’apprendre toujours plus. Soif de toucher la nature. Soif surtout de trouver autre chose que la ville.
La ville, pourtant, c’était sa vie. Elle le nourrissait, elle lui donnait son travail, elle lui donnait les bourses qu’il faisait disparaître. Elle était sa vie. Il avait consacré son don de kleptomane à elle, devenant toujours plus silencieux, toujours plus rapide.
Mais là, non.
Il avait envie de s’asseoir, sur un pic rocheux, et de contempler l’étendue qui pourrait s’offrir à lui si il pose son regard dessus.
Une seule chose l’avait décidée. Une seule.
Arrivé près d’une cataracte dont le ronflement tumultueux perturbait le calme de la canopé, Shaïlan choisit de rester debout, de perdre son regard nuit dans les chutes.
De se rappeler cette unique chose...


**
Je volais, comme à mon habitude. C’était plus fort que moi. Mes doigts couraient de leur propre gouverne le long des étals, et je voyais les bibelots les plus onéreux passer dans ma manche, sans pour autant tenter de l’en empêcher.
Bagues, colliers, étoffes, objets en tout genre, pierres rares, maroquinerie, tout. Tout était happé par ma volonté et par la danse de mes doigts. J’étais bien. J’aimais ça, et comme toujours je me laissais emporter par la tourbillon de mon envie.
Mais alors que je m’emparais d’une toupie d’ivoire, d’une valeur pharaonique, je perçus un regard. Son regard.
Celui de cet enfant.
Je ne le connaissais pas, il ne me connaissait pas. Non. Il m’avait juste vu. Aucun adulte n’avait remarqué mon rapt, et lui, gamin d’à peine cinq ans, il me fixait, d’un regard si...
Je me noyais. Dans l’azur des yeux de cet enfant. J’y percevais...La tristesse, le désespoir de voir son jouet envolé, la déception des adultes qui, comme moi, privaient les enfants de leur rêve. J’y voyais...mon reflet, le sien, celui des autres, le ciel, et son âme. J’y oubliais...mon envie de voler, ma soif de subtiliser, ma kleptomanie. Je me noyais.
Ma volonté fondit, avec le regard accusateur et empli de larmes du gamin.
Alors, sans me douter une seule seconde de ce que je faisais, mes doigts jouèrent un instant, et la toupie réapparut miraculeusement dans ma paume.
Son visage s’était illuminé. Comme si il avait vu un ange. Il m’a demandé « Comment tu as fait...? » Je ne lui ai pas répondu.
Juste pris la main, et emmené sur les toits.
Son rire...
Son sourire, quand je faisais des tours avec les objets, quand mes doigts dansaient, et animaient les pièces, qui devenaient invisibles au gré de mon envie.
Son regard, quand je lui rendais sa joie.
J’oubliais tout, et je jouais avec lui. Sans savoir son nom. Sans connaître sa vie.
Je mettais mon don au service de son âme...

Mais déjà, la nuit tombait. Il lui fallut retourner aux champs, dur labeur, bien trop dur pour lui. Et, de sa voix cristalline, il me dit « Merci, ange... ».
C’était une récompense plus grande encore, qu’une journée de larcin bien remplie...

**


Les minutes avaient passées. Shaïlan se tenait toujours immobile, les yeux fermés. A se souvenir.
Craquement.
Bruit.
Le voleur se retourna, et les fourrés derrière lui se déchirèrent, les oiseaux s’envolèrent.
Un nuage soudain obscurcit le ciel, et une aura de danger plana bientôt...Une aura au goût de Mort.
Shaïlan, sur ses gardes, le rire de cet enfant battant toujours contre ses tempes lui insuflant un courage qu’il ne se connaissait pas, avança vers les buissons. Et se glaça.
Qu’était-ce donc que ça... ?!

Le sot moyen eut dit, un tigre noir à rayures blanches. Le noble qu’était le voleur demanda :

-Qui êtes-vous ?

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MessageSujet: Re: Renaissance d'une entité (RP terminé)   Renaissance d'une entité (RP terminé) Icon_minitimeMer 19 Déc 2007 - 17:53

Hallistrad avait suivit l'humain comme son ombre, faisant attention à rester masqué à ses yeux. Son pelage arborait une couleur très foncé lustrée, et son aura avait aussi la noirceur d'un enfer sans lumière, le dissimulant aux yeux de sa future proie. Il était en chasse depuis l'aube. Enfin sa proie s'était arrêtée. Lui aussi.

Qu'était devenu ses frères et soeurs, les autres gardiens ? Il voulait savoir, savoir s'il était le dernier ou si d'autres avaient subsisté comme lui ? Et la Dame et son Dragon, où étaient-ils ? Cela il ne s'en faisait pas d'illusion, il ne le saurait jamais. Eux aurraient pû lui répondre, mais il doutait de pouvoir les retrouver si les deux gardiens mythiques ne le souhaitaient pas.

La traque avait ramené en lui d'autres souvenirs. Ombreuse la mystérieuse, Ombreuse la doucereuse, il y avait eu de nombreux combats au milieu des arbres millénaires. Il se revoyait lui aussi, il était plus jeune à l'époque. Bien que la jeunesse soit un concept relatif. Puisque le temps était une nuance relative que les hommes avaient inventé pour mesurer et contrôler leur vie.
Pour lui le temps passait lentement, très lentement, il voyait les humains comme de simples esprits qui naissaient, vivaient et mourraient sans jamais comprendre le sens de la vie.


*********************************************************

Le Ts'lich courrait dans la forêt, le grand tigre noir le poursuivait depuis la veille. Ces monstres avaient tué des enfants, le reste du groupe était mort. Il ne restait que ce dernier qui était plus malin que ses congénères. Il dessinait des pièges que le gardien évitait quand il le pouvait, autrement, il trouvait le moyen de s'en sortir, mais cette traque commençait à l'épuiser. Il lui faudrait rattraper rapidement le Ts'lich.

Il accélera, puisant dans ses dernières ressources et profitant du fait qu'il se trouvait à courir au-dessus de l'ennemi. Il lui tomba dessus, toute griffe dehors. Les deux corps entremelé roulèrent sur le parterre de feuilles et de mousses avant que le combat ne reprenne plus furieux que jamais. Hallistrad finit par avoir le dessus, plantant profondément ses crocs dans le cou du Ts'lich jusqu'à ce que l'autre cesse de respirer. Le tigre rouvrit la gueule et s'écarta, laissant le cadavre aux bons soins de la forêt.

Il s'éloigna, avant de s'écrouler quelques mètres plus loin épuisé, son aura était claire, presque invisible. Ce serait bête, d'en finir ainsi. Ensuite, il ne se souvenait plus de rien, puis il s'était éveillé dans le noir du sarcophage.
L'avait brisé et avait compris la fin de l'histoire. Les autres étaient morts et pas lui.

*********************************************************

L'humain lui parla, son ton indiquait surement une question. Mais Hallistrad n'avait plus entendu parler la langue humaine depuis de nombreuses décennies. Il ne comprit donc pas. Il lui faudrait peut-être un peu de temps, mais il réapprendrait à comprendre le langage des hommes. Les debouts.

Une longue histoire avait toujours unis les gardiens à certains debouts, ceux qui avaient accès à l'Imagination. Ils devaient se protéger mutuellement, mais les debouts avaient oublié l'existence même des gardiens. Peut-être en était-il mieux ainsi. Par le passé, certains debouts avaient cherché à utiliser les gardiens à leurs avantages. Alors ils valaient mieux qu'on les ait oublié.

Un jour peut-être, les gardiens retrouveraient-ils leur place dans l'Imagination. Ils attendraient. Comme ils l'avaient toujours fait.


Ce debout qui se tenait debout devant lui, selon les souvenirs qu'ils gardaient des debouts, celui-ci paraissait être riche, encore une notion, comme celle de temporalité qui lui échappait. Il paraissait vaguement surpris, cela amena un sourire mental à Hallistrad.


Mais sa proie était toujours là, il attendait. Son aura avait une couleur grise pale, blanche, indécelable. Il sortit légèrement des buissons, sous le regard du debout. Il sortit des griffes d'une longueur impressionnantes pour bondir en avant. Sans prévenir et trop vite pour que réagissent l'homme, aussi bien que l'ours qui était sortie de l'autre coté de la clairière.

En deux bonds, le tigre s'accrocha sur son dos, pendant que le plantigrade, donnait de grands coups de griffes dans le vide pour essayer de déloger le félidé de son dos, sans y parvenir. Hallistrad avait planté ses crocs dans le cou de l'animal et l'étranglait lentement mais rapidement. L'animal s'écroula, agité des derniers soubresaut d'une vie qui quittait ses veines, et voilait ses yeux d'un voile gris, celui de l'autre monde. Le grand tigre fit le tour de l'ours, de facon à garder le debout dans son champ de vision tandis qu'il déchirait le ventre de l'ours pour s'en repaitre.

Shaïlan Dal'Kenta
Shaïlan Dal'Kenta

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MessageSujet: Re: Renaissance d'une entité (RP terminé)   Renaissance d'une entité (RP terminé) Icon_minitimeVen 28 Déc 2007 - 17:59

Les yeux luisaient d’un étrange éclat.
Entre éternité et néant, pour être tout à fait correct...
Deux brasiers qui venaient de le fixer, le dépouillant du regard plus sûrement que l’eut fait une femme expérimentée. Deux flammes dont les contours ne s’arrêtaient pas au seul iris. Elles flamboyaient tout autour du tigre, ou, tout du moins, ce qui avait l’apparence d’un tigre, elles l’entouraient d’une aura de puissance tellement forte qu’un halo coloré se dégageait de sa toison sombre. Oscillant sans cesse entre gris et noir, blanc et gris, noir et blanc... Chatoyantes et attirantes...
Pourquoi le fixait-il comme ça ? Pourquoi Shaïlan ne pouvait détacher son propre regard couleur nuit de ces deux tourbillons immortels... ? Il était envoûté, par cette puissance, par cette odeur de pouvoir et de divinité qui les entourait, qui faisait vibrer sa soif de grandeurs.
Le jeune homme était fasciné, par les muscles qui roulaient sous la peau du félin, promesse léthale en soi, son esprit ne se détachait plus de cette silhouette juste devant lui, qui venait de crever les fourrés. Une si belle visualisation de ce qu’il cherchait à atteindre... La toute-puissance... La grâce, et surtout... cette sensation de pouvoir qui se dégageait si fortement de cet animal.
Son but, toute sa vie, toute son œuvre... juste devant lui...
Sans que le noble n’en ait conscience, un sourire entre convoitise et machiavélisme se dessina à la commissure de ses lèvres. Se transforma en un discret rictus qui lui barrait le visage. Changea. Etait-ce donc de sa gorge que partait le ricanement... ? Etait-ce donc de son cœur que partit bientôt un rire incontrôlable, dément, puissant.
Qui résonna dans son âme, qui retentit comme un gong dans ses fibres, qui sonna l’apogée de son esprit retors. Il riait à gorge déployée, tant et si bien qu’un rapace poussa un cri perçant et magnifique, avant de s’envoler, l’œil courroucé. Shaïlan ne s’arrêta pas quand l’ours surgit. Shaïlan ne s’arrêta pas quand il suivit passionnément le combat entre le prédateur et le prédaté. Shaïlan ne s’arrêta pas à la vue du sang, qui gicla bientôt de la carotide du plantigrade.
Un dernier rugissement, un dernier geste désespéré de la proie, ses yeux fous balayaient les environs sans les voir, il se savait déjà mort à peine touché par les puissantes canines du félin.
Combat qui prit fin avec l’écho du rire...
Sans même prendre un seul instant pour soufflet, le tigre contourna la masse de chair sanguinolente qui fut autrefois un des animaux les plus fiers de l’Ombreuse... Un éclat d’ivoire, une teinte sanguine...Un repas. Pris en toute conscience d’être observé par un Shaïlan fasciné par un tel spectacle. Ses yeux brillaient.
Dans sa tête, il avait déjà imaginé mille plans qui l’auraient rendus aussi puissant, sinon plus influent, que cette bête, qu’une sauvagerie presque inimaginable accompagnait tout le temps. Mais le voleur, en ce moment, se savait parfaitement en danger. Sa vie ne tenait qu’à un seul de ces crocs qui tapissaient la gueule béante de l’animal. Mais cela, loin de l’effrayer, le rendait plus dément et plus calme encore.
D’un pas aussi assuré que félin, il commença de se rapprocher du lieu de festin.

**
Un pas. Je m’arrête. Tu tourne tes deux incendies en ma direction, tu me dissuades tacitement d’avancer plus, tu veux me pétrifier là où je suis. Un pas de plus. Je n’ai pas peur de toi, tu es loin d’être mon plus grand cauchemar. Un pas de plus. Tu es de plus en plus menaçant, le sang dégouline de ta gueule. Vision qui me fait sourire. Je suis prédateur, tu devrais le sentir, et je ne me laisse pas impressioner par plus fort que moi. Justement...
Tu es un défi.
Un défi que je relève.
Un défi que je gagnerai...
Sens-tu seulement la mienne, d’aura ? Non, je n’ai pas la même que toi. Tu es tigre, n’est-ce pas... Je suis serpent. Les mots sont mes armes principales. Pas toi. Nous sommes différents.
Un pas de plus.
Je suis près de toi. Je peux toucher ta fourrure en étendant le bras. Tu te tends. Tu t’écartes dignement, sans me laisser le loisir de sentir couler sous mes doigts l’épaisse toison de ta fourre. Dommage... Les exhalaisons du corps derrière nous me donne envie de sortir ma dague, de la planter avidement dans la chair, je veux que la fraîcheur du sang s’infiltre sur ma peau...
Mais tu ne m’en laisses pas le temps. Un sourd grognement sort d’entre tes crocs, il fait vibrer mon cœur. Je suis au diapason, et tu ne t’en doutais pas. Loin de me faire peur, je sens toute ta puissance courir en moi, résonner dans ma tête. Tu m’intéresses, inconnu. Je ne sais pas qui tu es. Mais je le saurai bientôt. Allez, cesse de dresser le poil. Après tout, qui suis-je comparé à toi ? Rien, je ne suis rien du tout...
D’une main qui se veut inférieure et respectueuse, j’avance en ta direction. Et je gagne. Mes doigts sont à présent dans ta fourrure. Et je souris. Je ris, de comprendre ton cœur qui palpite tranquillement sous ma peau.
Que vas-tu faire, maintenant... ?


**

Shaïlan s’était agenouillé. Sa tête à hauteur de la gueule du prédateur, dans une position de soumission. Sauf que sa main se promenait le long de l’épine dorsale du tigre, sous la fourrure...
Il n’avait pas peur.
Il était juste... curieux.
Sans s’en rendre compte, il se mit à parler. Même si l’animal ne pouvait pas le comprendre, il parlait :


-Tu as perdu, je te touche, maintenant, félin. Tu ne me fais pas peur, regarde, je suis là, mes yeux sont plongés dans les tiens... Vas-y, tue-moi. Allez, ose-le si tu es celui dont la puissance si grande me fait vibrer...

Et il éclata d’un rire. Sardonique. Mais aussi transparent que le cristal...



[Tsuaah...c'est hyper court, et ça vaut vraiment pas l'attente. Désolé... ><]


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MessageSujet: Re: Renaissance d'une entité (RP terminé)   Renaissance d'une entité (RP terminé) Icon_minitimeLun 31 Déc 2007 - 20:54

(mais non, ca me convient, sauf que tu joues encore mon personnage ^^)

Gardien. Il se demanda si sa tâche avait encore un sens maintenant qu'il était de façon probable l'unique survivant. Ce mot lui hérissait le poil, surtout quand il se souvenait de la puissance fabuleuse des autres gardiens, des créatures issus comme lui de l'Imagination, et que l'Imagination nourrissait.

Mais tout cela était fini. Il était revenu. Seul. Si seul...

Le grand tigre continuait de manger en surveillant distraitement le debout qui commença à s'approcher lentement. Un pas à la fois. Sage décision de sa part, bien que tentative risqué. Cela lui rappela d'autres souvenirs. Etaient-ils mauvais ? Le temps en avait attenué la dureté. C'était juste avant le début de la grande guerre. Peut-être même que si les debouts n'avaient pas cessé de croire aux gardiens, ceux-ci ne seraient pas mort. Son coeur se serra à cette pensée. Il eut envie de rugir, laisser cette tristesse teinté de colère sortir de son coeur, mais il la contint. Il souhaitait aux Ts'lich d'avoir tous disparus, ou de ne pas tomber sur lui. Dut-il périr qu'il n'aurait pas de pitié.

Un sourd grognement lui approcha, au moment ou l'humanis avait tendu sa main. Oui, ce devait être sa son espèce, un humanis. Le regard de feu du tigre se posa sur la main tendue, puis il se déroba, s'écartant hors de portée d'un contact. Il prit le temps de mieux observer cet étrange humanis.

Sa longue fourure était d'un noir de suie, qui captait les reflets de la dame lunaire. Elle ne faisait que souligner la blancheur de son corps, ses yeux aussi avait la couleur d'une nuit sans lune. Il semblait vêtue de tissus chatoyant, et portait des petits objets qui brillaient, comme aimaient en porter les humanis. Mais il y avait autre chose, chez lui, indéfinissable, comme une promesse arraché aux crocs de la mort, une puissance quasi féline et une confiance en soi inébranlable. Cela amena un sourire mental à l'animal. Oui en fait, il se ressemblait, ne serait-ce que par les couleurs. Peut-être un peu trop chétif quand même. Enfin il gardait des debouts, ce genre de souvenir. Mais il se posait tout de même quelques questions.

Tous les debouts étaient-ils comme lui, ou était-ce lui qui était différent ? Comment le monde avait-il évolué depuis son sommeil ? Qu'étaient devenu les Ts'lich ?

Son sommeil. Oui ce mot convenait. Il se demandait vaguement s'il en voulait aux humanis qui l'avaient enfermé et s'étaient ensuite sacrifiés pour
garder son secret. Les questions voletaient comme d'agaçants papillons autour de sa conscience qu'il reporta sur le présent, le passé pouvait attendre puisqu'il n'était plus, et que l'avenir n'était pas encore.

L'humanis avait renouvelé sa tentative, sans se formaliser de cet échec. Il semblait vouloir se mesurer au gardien. Celui-ci eut l'un de ses étranges sourires d'amusement, et se coucha en sphinx pour voir la réaction du debout. Le jeune humanis s'accroupit devant la gueule aux mortels crocs du sombre tigre avant de poser sa main sur son pelage. Ainsi il avait osé le toucher. Peut-être à une autre époque, l'impudent serait ressorti de cette rencontre avec au minimum une main en moins, mais aujourd'hui l'animal était gagné par une chaleur tranquille et une fatigue grandissante qui se rappelait tel un perfide serpent à ses bons soins.

Mais en ce moment, il était juste satisfait. Sentir le vivifiant poison, prendre la vie d'un autre, l'avait définitivement ramené au pays des vivants. Mais il se souvenait encore de la froideur du tombeau, de l'absence de tout, et surtout de la presence de rien. La forêt subjuguait ses sens, les bombardant d'informations. Il entendait le chant des oiseaux, le déplacement des petits animaux proches. Sentait l'odeur si particulière du sous-bois profond, là où les humanis ne mettent jamais les pieds. Voyait les milles couleurs de l'ombreuse. Du vert profond au blanc éclatant des trouées de soleil, du marron foncé de la terre au vert clair de la clairière. Mais surtout, il percevait l'harmonie de la forêt. Dans toute sa plénitude, elle était le tout, et chassait le rien.

La voix mélodieuse de l'inconnu le tira de ses contemplations silencieuses. Il ne parvenait toujours pas à comprendre le sens des mots qu'il entendait. Son esprit en saississait quelques uns, mais sans les autres, cela restait un langage bien obscur. Mais il supposa que l'autre le défiait vu le ton. Il se laissa caresser encore quelques minutes comme un vulgaire chat domestique avant de se redresser en position assise puis de prendre la patte de l'humanis dans sa gueule, sans la mordre, juste la garder quelques instants, lui faisant comprendre que c'était assez et qu'il n'avait pas intérêt à réitérer son geste de si tôt.

Il se leva, secouant son pelage quelques secondes pour chasser l'engourdissement qui s'emparait de son corps qui réclamait du sommeil. Oui, il avait besoin de se reposer surtout avec cette douce chaleur qui s'était répandut, l'enduisant dans une sorte d'état second. Il lui fallait une cachette, où il pourrait dormir quelques heures, à défaut de quelques jours. Il réfléchit, il y avait toujours le sanctuaire, mais il refusait d'y remettre les pattes, s'il y avait la possibilité d'un autre endroit. Son regard d'or tomba sur l'ours, grand prédateur devenu simple proie pour plus fort que lui. Ces animaux devaient être solitaire, sa tannière serait donc libre. Le félin se dirigea d'un pas souple vers le cadavre pour en renifler l'odeur, puis commencer à la pister. Il laissa l'humanis seul, ne se souciant plus de lui, son aura devint rapidement noire, à mesure qu'il en modifiait le dessin, le dissimulant aux yeux de quiconque le regardait. Surtout dans les frondaisons d'Ombreuse.

S'il voulait retrouver l'humanis, il avait toujours son odeur, au moins cela n'avait pas changé. Chaque humanis avait toujours sa propre odeur. Il se mit à courir, sûr de son chemin. Il distança rapidement la clairière et des quelconques poursuivants, puis ralentit quand l'odeur se fit plus forte. Effectivement la tannière était vide. Il l'explora rapidement, avant de se laisser tomber dans la poussière tout au fond. Il s'endormit, et se mit à rêver de l'ancien temps, un temps où les autres gardiens étaient toujours en vie...

(et puis moi aussi, c'est court... ^^)

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