Entrevue avec Merwyn (RP terminé)

Bientôt, Slynn arriva devant la porte du bureau de Merwyn, frappa aussitôt, et entra suivie de Marlyn. Le problème, c'est que ce n'était pas Merwyn qui occupait le bureau en ce moment-là... c'était le demi-Faël qui s'y tenait et se retourna avec un regard curieux et étonné sur Slynn et Marlyn.
Détaillant attentivement le Maître d'armes, Slynn eut elle aussi l'air étonné, mais se reprit aussitôt avant de prendre la parole sur son habituel ton doucereux, teinté toutefois d'une nuance de profond respect...

- Maître Valen, j'ignorais que vous étiez en poste dans l'Académie de Merwyn.

Ensuite, elle reprit la parole en Faël pour être certaine de se faire comprendre uniquement de Valen.

- Ravie de vous revoir, Valen. Je n'imaginais pas vous revoir un jour...

Avec son habituel sourire ironique, Valen répondit en Faël à Slynn :

- Tu parles toujours aussi mal le Faël, petite Slynn! Cependant, c'est toujours un plaisir de te retrouver. J'ai appris que Merwyn t'avait choisi pour le remplacer, tu es gratifiée d'un grand honneur, petite Slynn.

Tournant ensuite son attention vers Marlyn qui semblait visiblement en colère et fusillait Slynn du regard, il reprit tout son sérieux et s'exprima à nouveau en alavirien:

- Je suppose que tu venais voir Merwyn, mais il est momentanément absent de l'Académie, une affaire d'importance à régler... Quel est le problème?

Marlyn ne dit rien. Elle préférait avoir affaire à la fureur de Valen, plutot qu'à l'incroyable jovialité de Merwyn, qui la laisserait sans doute désarmée.
Slynn s'exprima dans une langue inconnue. au regard que lui lanca Valen, Marlyn comprit qu'il se moquait de Slynn, ce qui lui tira un demi-sourire.
Puis vint la question de Valen en alavirien.
A cette question, Marlyn se retint de proférer des paroles infectes sur Slynn, préférant garder son calme en attenadant le bon moment...

- Ce problème est certes... minime, mais je préférais en référer à Merwyn avant de le régler moi-même.

Slynn se tourna vers Marlyn et lui fit un signe de la main sec pour lui enjoindre de s'avancer :

- Cette élève, sans raison aucune, m'a manqué de respect de manière ouverte et m'a insulté publiquement. Dès lors, le bon sens exigerait de la punir de manière assez sévère pour lui apprendre à ne pas manquer de respect à un professeur à l'avenir. Cependant, ne connaissant pas le réglement de l'Académie par coeur, je préférais consulter Merwyn à ce sujet.

Marlyn bouillait. Ne pouvant plus retenir un flot de paroles, elle dit

Je suis désolée de devoir vous contredire, mais je vois une raison toute trouvée de devoir vous manquer de respect. Rappelez vous bien le combat de ce matin...

Marlyn tremblait de rage. Elle savait que ce qu'elle dirait de devrait pas déraper... en tout cas pas trop...

Slynn tourna son visage altier vers Marlyn et la regarda d'un air hautain et méprisant. De sa voix doucereuse et posée, elle dit :

- Veuillez exprimer clairement le fond de votre pensée... Ni Valen ni moi-même ne sommes des devins. Dès lors, expliquez-vous jusqu'au bout. Nous n'avons guère le luxe de perdre un temps infini pour régler cette affaire!

Valen s'était tourné vers Marlyn et l'avait dévisagée lorsqu'elle prit la parole. Dès que Slynn réagissa aux paroles de Marlyn, le demi-Faël tourna son regard pénétrant en direction de son ancienne élève, mais il resta silencieux au demeurant.

Valen s'avança d'un pas, jaugea Marlyn et Slynn avant de prendre la parole de sa voix posée :

- Marlyn, si tu as quelque chose que tu juges utile de dire à ce sujet, explique-toi jusqu'au bout. Je n'ai guère le loisir de chercher à comprendre le sens caché de tes insinuations.

Marlyn respirait enfin. Elle pouvait enfin dire ce qu'elle ruminait dans les couloirs de l'académie.

Premièrement, vous parlez d'insulte envers un professeur de l'académie. Or, au moment ou je suis arrivée, c'est à dire juste avant le combat, vous aviez déjà fait les présentations et il m'était dans l'impossibilité de les avoir entendues. Je ne m'adressais donc pas délibérement à un professeur de l'académie.
Deuxièment, je trouve qu'il y a une raison majeure qui m'a poussée à agir de la sorte. Tifen est mon amie. J'estimes é^tre dans le devoir de l'aider, ou tout au moins de m'opposer à quelqu'un qui lui avait du tort. Souvenez-vous bien, c'est vous qui la première vous êtes jetée sur Tifen, ne lui laissant que le temps de faire une parade. Ensuite, Tifen ne voulait peut-être pas ce combat. Le fait que vous l'ayez agréssée sans raison et sans l'informer est l'une des raisons que je cite.
Puis, lorsque Khan a jugé bon de grogner pour venir en aide à sa maitresse, vous l'avez délibérement emprisonnée, sachant que Tifen et Khan ressentent les mêmes choses. Vous qui êtes, semble-il, ue dessinatrice hors-pair, il vout suffisait simplement d'écarter Khan sans nuire à la concentration de Tifen.
Sachant aussi que Tifen n'avait pas un pouvoir énorme, vous avez jugé bon d'emprisonner Khan dans une cage, assez solide pour réduire en miettes les dernières forces de Tifen.
Je ne pouvais laisser une amie se faire ridiculiser et insulter de la sorte.
Toutes ces raisons étant dites, j'attends maintenant votre réponse.

Slynn s'apprétait visiblement à répondre de manière cinglante, mais Valen prit les devants et rendit sa sentence. Le demi-Faël avait à présent un air grave et, lorsqu'il s'exprima, ce fut d'une voix posée, ferme, sans réplique...

- Marlyn Til' Asnil, l'Académie accueille rarement des élèves d'une trentaine d'années, dès lors vous pouviez vous douter qu'il s'agissait d'un nouveau professeur, d'autant que Merwyn Ril' Avalon avait fait part de son arrivée. Vous avez certes voulu bien faire, mais l'ignorance n'est pas une excuse et l'irrespect n'est pas une manière d'agir.

Valen s'interrompit un moment, laissant un silence troublant envahir le bureau avant de reprendre la parole, toujours sur un ton sententieux et formaliste :

- Marlyn, vous ferez vos excuses au professeur Ar' Kriss et vous pourrez vous réjouir de ne pas être punie pour cette fois. Mais soyez consciente que je serai moins conciliant si vous recommenciez une nouvelle fois.

Marlyn se réjouissait intérieurement. Slynn n'avait pas eu ce qu'elle voulait et Marlyn n'était psarenvoyée. Du moins pas encore...
S'adressant d'une manière qu'elle voulait la plus calme possible, elle s'adressa à Slynn :

Conformément aux injonctions de Valen, je fais mes escuses à notre nouvelle professeur de Dessin.

Marlyn detestait mentir. Mais mentir n'était que bien peu de choses quand il s'agissait de sa place dans l'académie. Elle prit le parti de caresser la hyène dans le sens du poil.
Laissant la les deux adultes, elle sorit de la salle, et retourna s'entrainer dans la salle d'armes...