Il faut sauver Ambre! (RP terminé)

Ambre sentait une source de chaleur, sur son ventre... Une chaleur bienveillante, qui semblait la ramener de très loin...
Elle ne rêvait pas, pourtant...
Son épaule la faisait terriblement souffrir... Où étaient-ils..?
Valen. Son étrange parfum... Mélange de sueur de sang, de forêt...
Qu'est-ce qu'il était en train de faire?
Il lui donnait son energie, du moins, c'est ce qui lui venait à l'esprit en premier lieu.
Rassemblant ses forces, elle leva la main, et abatit celle-ci avec toute la force dont elle était capable sur la joue droite de Valen, qui, déconcentré, rompit le transfert.

-Pas... Risquer.. vie...

Avant de retomber dans son coma.

Déconcentré, Valen jeta un regard rageur vers Ambre! Une fois encore, sa fierté la mettait en danger...

- Tifen, va à la salle d'armes chercher mes options!

Avec soulagement, le demi-Faël découvrit une fiole de ses potions qui trâinait sur son établi. Il la vida d'un trait avant d'attacher Ambre pour qu'elle ne recommence pas une seconde fois à la déconcentrer. Le risque que Valen prenait était certes grand, mais il en avait mesuré les conséquences et il ferait ce qui s'impose.
Pendant que Tifen exécuta l'ordre de Valen, le Maître d'armes recommença son imposition des mains pour sauver Ambre...

Tifen, ravie de ne pas rester les bras croisés, posa l'arc et le carquois de Valen avant de partir en courant dans l'Académie. La jeune fille ne perdit pas de temps, coupant au plus court en essayant de ne pas se perdre. Peine perdue, Tifen ne reconnu pas le couloir dans lequel elle était entrée.

*Roh c'est pas possible! Ils ne pourraient pas mettre des panneaux pour indiquer les différentes salles?*

Puis la jeune fille sentit la présence de Khan. Le gros tigre était toujours dans la salle d'armes. En se servant de la position du tigre, Tifen trouva finalement le bon couloir et reprit sa course folle. Elle entra en coup de vent dans la salle d'armes, prit ce que Valen lui avait demandé et repartit tout aussi vite dans la direction inverse. Cette fois-ci, la jeune fille ne se trompa pas de chemin, et elle arriva quelques minutes après dans les appartements du maître d'Armes.

Valen était épuisé, mais il avait fait ce qu'il avait à faire. A présent, Ambre dormait, mais elle était sauve grâce à l'intervention du Maître d'armes. Lorsque Tifen entra dans les appartements de Valen, ce dernier se retourna vers elle et reçut avec soulagement les potions qu'il avait demandées.

- Merci, Tifen. Ambre est à présent sauve, mais elle doit se reposer. Je pense devoir en faire autant d'ailleurs... mais je vais devoir attendre que la demoiselle retrouve son propre lit!

Valen déboucha l'une des fioles et en but le contenu d'un trait afin de récupérer de son effort pour éviter une crise. Après l'avoir bue, il frissonna un moment, mais eut l'air d'être moins affaibli. Il alla alors s'asseoir sur le tapis où il pratiquait généralement ses méditations.

- A moins que tu ne veuilles apprendre l'art de la méditation faëlle, Tifen, je crois que tu devrais aller voir auprès de Merwyn s'il a encore besoin d'aide pour soigner les élèves ou débarasser les cadavres.

Lourd.
C'était le seul qualificatif que l'esprit embrummé d'Ambre trouvait pour qualifier ses paupières. Elle avait mal. Un mal supportable.
Un mal anormal.
Elle se souvenait du combat, des tâches sombres. De Valen et de Tifen qui courraient. Et puis..?
Ils avaeitn dû la soigner.
Elle ouvrit les yeux.
Elle était sur un lit qui n'était as le sien. Dans une pièce qu'elle ne connaissait pas.
Elle tourna la tête, tout doucement, on ne savait jamais. Valen était là, sur un tapis, en train de... méditer?
Elle cligna plusieurs fois des yeux puis finit par parler.
-Je suppose que je vous dois des excuses. J'ai une dette envers vous, maintenant...

- Je suppose que je peux à présent te détacher sans risquer de me prendre une claque magistrale!

Valen émergea de sa transe et avait prononcé cette phrase sur un ton amusé, bien que l'on pouvoir encore distinguer la marque rouge laissée par la main d'Ambre.
En un geste précis, le demi-Faël trancha les liens de la marchombre qu'il avait oublié de défaire après son intervention, tant il avait besoin de repos... même s'il n'en avait pas l'air.

- Repose-toi, Ambre. Nous parlerons de tout cela à ton réveil. Et ne t'inquiète surtout pas pour moi, je dors très rarement dans un lit.

Cependant, comme disait le proverbe "On ne se refait pas" et Ambre ne faisait pas exeption à la règle.
Son sang d'Ittinérante bouillait rien qu'à l'idée d'être dans un état de faiblesse en public.
Dès que le demi faël eut tranché ses liens et tourné le dos, elle tenta de se relever.
Cependant, et c'était prévisible, son épaule de supporta pas le poid et flancha. Un juron des plus vulgaire échappa à la jeune fille qui furieuse contre elle , appuya sur son autre bras pour s'asseoir.
Elle se tint l'épaule et se releva, légèrement vacillante.

-Je vous remercie pour ce que vous avez fait pour moi et m'excuse pour... Hum. La claque que je vous ai donné?

Elle avait probablement légèrement rougit en disant cela... Après tout, il n'était pas courrant de remercier son sauveur en imprimant sur sa joue la trace de votre main droite...

- Je n'en suis pas mort... Repose-toi à présent, nous en reparlerons demain si tu y tiens.

Valen se leva à nouveau, s'approcha d'Ambre, et posa sa main sur le front de la jeune fille en fermant les yeux. Ambre s'endormit aussitôt et Valen chancella un court moment avant de se reprendre. Ensuite, il enleva le ceinturon de la marchombre où étaient accroché les fourreaux de ses multiples dagues et lui enleva ses bottes avant de la recouvrir d'une couverture.
Cela fait, il défit sa ceinture d'épée, enleva ses bottes et sa cape, et s'assit à nouveau en position du lotus sur son tapis pour méditer et dormir en même temps...

- Ah, bien! Tu es enfin réveillée! Cela tombe bien, je viens d'aller demander aux cuisiniers de préparer ton déjeûner et je venais pour te réveiller, mais c'est apparemment inutile...

Valen était entré majestueuse et s'était exprimé une fois de plus avec son habituel ton ironique. Le demi-Faël avait revêtu une nouvelle tunique grise de la même coupe que la précédente qui avait quelque peu été malmenée par les combats et, exceptionnellement, il ne portait son sabre Daelos à sa ceinture.

Ambre fixa le maître d'arme... Pourquoi toujours ce ton ironique? Après tout, c'était lui qui l'avait endormie! Et puis, combien de temps avait-elle dormi? Et où était ses chaussettes?


-Je... Pense qu'il me manque des explications... Je ne sais pas depuis quand je suis ici, ni pourquoi... Je me souviens de vous et Tifen dans le couloir et puis... C'est flou.

Machinalement, elle serra son épaule... Fichus Raïs.
Une question la hantait: Comment avait-elle pu frapper le maître d'arme?! Il faudrait qu'elle le demande à Tifen, un jour...

- Tu t'es paisiblement endormie après que je t'aie sauvée de justesse... répondit Valen avec un sourire énigmatique. Vu tout le sang que tu avais perdu, ce n'est pas étonnant que tu te sois endormie rapidement. Tu as dormi près de douze bonnes heures et tu parais en meilleure forme, mais tu vas encore devoir rester alitée au moins pour la journée...

Valen avait volontairement omis de mentionner comment il l'avait sauvée, comment elle s'était endormi, et aussi qu'elle l'avait giflé parce qu'il avait jugé qu'il n'était pas nécessaire de pertuber Ambre avec tout ça. Cependant, si elle lui posait des questions, il se sentirait tout de même obligé d'y répondre...

Ambre aurait très bien pu croire et remercier le maître d'arme... Mais une série de détails l'embarassaient....
Pourquoi n'avait-elle aucun souvenirs du moment où Valen l'avait sauvée alors qu'apparemment, elle s'était débatue?
Pourquoi, d'ailleurs, c'était elle débatue?
Pourquoi s'était-elle endormie dans le lit de Valen? Ce n'était pas son style de priver quelqu'un de son lit...
Enfin: En admettant qu'elle n'ait vraiment pas pu sortir, et qu'elle se soit volontairement alongée sur le lit de Valen... Pourquoi avait-elle enlevé ses chausette, elle qui complexait sur ses pieds, qui diféraient d'une pointure, depuis qu'elle étai toute petite?
On lui mentait, c'était une évidence. Or, pourquoi un de ses professeurs lui mentirait? Qu'est-ce que c'était que cette histoire?

-Soit vous mentez, dit elle en se redressant, soit vous ne dites pas la vérité dans son entierté. On dit que vous aussi, vous prenez des cours pour devenir marchombres, alors vous devriez savoir, que ce que recherche un marchombre, c'est (entre autre) la vérité épurée et parfaite. Alors je l'attends.

Quant à rester alitée un journée, ça... Il ne fallait pas rêver, pas question! Elle sortirait, et dès que cette conversation serait terminée.. Même si ses jambes avaient actuellement la consistance du coton, elle se releva et fit face au maître d'arme.

Valen s'approcha d'elle et il exerça à peine une légère pression de son index sur l'épaule gauche d'Ambre qu'elle s'affala lourdement sur le lit.

- Tu tiens à peine debout et tu voudrais partir? Marchombre ou pas, tu te plieras à ce que je te dis, Ambre... tu resteras alitée toute la journée au moins.

Ensuite, il se détourna d'elle pour faire face au mur, comme s'il semblait soudainement intéressant.

- J'ai effectivement omis de dire certaines choses, pour la simple et bonne raison qu'elles dévoilent des aspects de ma personne que je ne souhaite pas évoquer.

Ambre n'avait jamais été du matin. Elle n'était pas non plus spécialement amicale, par définition. De plus, elle était pied nu, il avait osé lui enlever ses chaussettes... Sous directeur sauveur d'elle-même ou pas, la situation commençait à énerver prodigieusement la jeune fille... Qui remarqua que le demi fael avait également ôté sa ceinture et donc, que son arme était inaccessible. Et en plus il l'avait fait retomber?!

-Aspect... De votre personnalité que vous ne souhaitez pas évoquer..? Pourquoi, n'importe qui séquestrerait une jeune fille dans sa chambre!
Il n'y a rien de bizarre la dedans!

Valen n'était pas le seul à faire de l'ironie et Ambre se releva une seconde fois, le regard furieux. Elle n'était pas au mieux de sa forme? Et alors!?

-Maintenant, j'aimerais récupérer mes affaires et me rendre à l'infirmerie où j'ai ma place! Laissez-moi sortir et rendez-moi mes affaires!

Valen avait reçu la provocation d'Ambre de plein fouet, mais il ne l'avait pas relevée et resta silencieux. Du coin de l'oeil, il avisa le bocal opaque où était abrité son gommeur et se félicita d'une telle précaution... Ambre ne pourrait pas utiliser les Spires.
En effet, devant le silence du demi-Faël, la colère d'Ambre parut s'amplifier et le Maître d'armes, même s'il n'en avait pas l'air, se tenait sur ses gardes.

Son instinct ne l'avait effectivement pas trompé... Totalement hors d'elle, Ambre voulut frapper Valen qui se tenait impassible devant elle, lui bloquant le chemin de la sortie, et s'était ruée sur ce dernier.
La jeune marchombre parvint à s'emparer de la longue-dague faëlle de Valen, mais elle n'eut pas le temps d'amorcer une attaque que ce dernier avait bloqué son bras et l'avait désarmée en portant un seul coup du tranchant de sa main.
Ambre porta un coup de pied qui n'eut pour effet qu'attiser la colère de Valen. Ce dernier le bloqua en un geste élégant et efficace avant de répliquer par un seul coup puissant porté du plat de la main qui projeta la jeune marchombre au sol. Avant qu'elle n'ait pu se relever, Valen avait dégainé Daelos, son sabre, dont l'estoc était appuyé contre la gorge d'Ambre.

- N'essaie plus jamais de porter la main sur moi...

La voix de Valen n'était qu'un murmure, mais elle était très menaçante et le regard du demi-Faël était terrifiant. Les traits de son visage s'étaient passablement durcis et la beauté faëlle de son visage avait fait place à une expression froide et très peu rassurante...

Le sang d'Ambre ne fit qu'un tour.. Valen se moquait d'elle et la retenait, ce qui avait blessait à la fois sa fierté démesurée et son côté marchombre, qui ne supportait aucunes contraintes. Puisque visiblemet, il n'était pas décidé à la laisser sortir, elle tenta une attaque. Malheureusement, etc'était prévisible, elle échoua et se retrouva, malgré ses efforts, assise par terre un cure dent contre la gorge.
Il la menaça... Ce qui eut pour seul effet d'augmenter encore la furie de la jeune fille qui devint aussi glaciale et cassante que le maître d'arme.

-De mieux en mieux... Non vraiment, j'admire! Vous me coincez, vous me prenez mes armes, et maintenant, vous me menacez de mort? Brillant! Et quelle est la suite du programme, professeur..? Ma mort? Jeu dangereux...
Je n'ai pas peur, surtout pas de vous. Et je redeviendrai respectueuse lorsque moi aussi je serai traitée avec respect.

Ses yeux mauves fixaient ceux de Valen sans ciller, amplis de défi, comme à leur habitude. Advienne que pourra, la mort pourrait être une belle aventure...

- A l'avenir, ne vous avisez plus de me manquer de respect ou de m'insulter sous peine d'en subir les conséquences, que vous soyez une élève ou non!

Levant son sabre de la gorge d'Ambre, Valen se dirigea vers son bureau et lança le ceinturon de la jeune marchombre à cette dernière.
Ses insinuations avaient profondément blessé le Maître d'armes... mais il savait tenir le rôle qu'il avait à jouer.

- Vous êtes libre de partir... Cependant, ne pensez pas que l'ignorance puisse pardonner votre comportement ni que la vérité vous soit forcément due.

Le visage du demi-Faël exprimait toujours cette colère et cette haine inhumaine... Ses yeux étincellaient véritablement sous l'effet de sa colère et Ambre avait frôlé la mort.
La tempête couvait toujours dans le regard de Valen, jamais il n'avait eu cet aspect aussi terrible et effrayant. Regardant Ambre repartir en silence, il avait toujours la main droite crispée sur la poignée de son sabre dégainé...

Valen surprit le regard brillant d'Ambre et son air s'assombrit davantage. Qui sait ce qu'il avait déduit de ce simple regard...
Sans dire un mot, il répondit à la question d'Ambre en désignant la paire de bottes qui était au pied du lit. Le demi-Faël se détourna de la marchombre alors qu'elle enfilait ses bottes, toujours sans le moindre regard ou la moindre remarque.

Cependant, alors qu'Ambre allait franchir le pas de la porte, Valen reprit la parole sur un ton plus assuré, confiant, et surtout insidieux...

- N'oublie pas que tu me dois une vie, Ambre! J'ai sauvé ta vie et tu m'en es redevable...

Valen avait fomenté sa revanche avec art et exactitude., Ambre l'avait blessé par ses insinuations, oubliant tout respect dû à un professeur... elle en payait les conséquences.
Le demi-Faël sut que ses paroles avaient blessé la jeune marchombre dans sa fierté aussi profondément qu'elle l'avait blessé, lui, ...

Ambre se dirigea sans un mot vers ses chausses et les attrapa de son bras valide. La dernière phrase de Valen résonnait dans sa tête. Oui, une belle dette que celle là. Elle en avait eu conscience dès son réveil et l'assumait, après tout, elle n'était qu'une élève, qui en plein combat n'avait pas eu de chance et qui après, avait voulu finir ce qu'on lui demandait. Par contre, que Valen le lui refasse remarquer la dérangea. Il croyait se venger? Décidément, il la décevait. Néanmoins, elle ne laissa rien paraître de sa déception et, une fois à la porte, se retourna, cette fois provocatrice.

-J'aimais mieux quand vous me vouvoyiez... Mais bon, je suppose qu'on ne peut pas rester poli avec quelqu'un qui nous doit quelque chose.
Tant pis alors... Mais si la vérité sur votre personnalité ne m'est pas due, celle qui concerne mon arrivée ici et mon sommeil, elle, l'est.
*Et croyez moi, je finirai bien par la connaître.*

Et avant qu'il n'ait pu réagir, elle quitta définitivement ses apartements et quelques couloirs plus loin, remit ses effets pour se dirigea vers l'infirmerie.