Une rencontre très matinale [Inachevé]

Le Faël s'était levé tôt. Très tôt.Plus tôt que les premières lueurs de l'aurore.Quand le matin est proche et qu'on le sent venir.Il se campa sur ses deux pates dans le  clos d'exercices, fixa ses pieds au sol comme on lui avait appris depuis sa plus tendre enfance. Les paroles du maître archer résonnaient encore dans sa caboche. Il ferma les yeux ;-"tu es un arbre. tes pieds sont les raçines, tes orteilles rentrent dans le sol. Tu es l'équilibre, tu as un tronc, des raçines, tu es solidement campé sur tes petits pieds. Maintenant tu peux avoir des branches, des rameaux, des feuillles. Maintenant, tu peux tirer. Mais avant, il faut viser. Ne regarde pas la cible, n'essaye pas de tirer au milieu. essayes de tirer. Ne oense plus. Juste le présent. Maintenant. Toi, l'arc et la flèche. Tout est aligné, bien. Projettes toi mentalement. Zen. Tire !"Hao rouvrit les yeux ; la flèche était fiché en plein centre de la cible qui se dressait vaillement à 30 mètres de là.-hhmm. Facile. Maintenant, il faut aller plus vite. Toujours plus vite, plus loin, plus fort. Mieux. Jusqu'à la mort, jusqu'à l'épuisement total.Hao sursauta.Un individu tout de noir vêtu s'était approché de lui sans un bruit et l'avait interpellé brusquement. Il le regarda un peu mieux et vit un homme robuste, de grande taille, richement habillé. Il dissimulait son visage sous une capuche qui laissait dépasser un sourire narquoisIl reprit ses esprits et répondit en riant : ben, je suis Faël, ça se voit pas ?Il reprit : c'est depuis que j'ai 1 an que je fais ça, comme tout les Faëls.Vous voulez que je vous apprenne ?, lança-t-il, malicieusement.



désolé pour les paragraphes, mais mon ordi bug sur ce coup-là et il les comprend pas

Un Faël? C'était donc pour cette raison qu'il était si doué avec un arc dans les mains. La proposition suivante fit sourire le mercenaire. Un cours de tir avec ce freluquet? Pour toute réponse, Varsgorn s'empara de l'un de ses couteaux. Il le prit par la lame et il le lança en direction de la cible. L'arme se planta dedans sans pour autant le toucher en plein centre. Pas besoin de toucher une victime ou un ennemi dans le nombril, le but, c'est de tuer. Il tourna ensuite son regard vers le Faël.

- Je ne pense pas avoir besoin de cours. Je ne sais pas me servir d'un arc, c'est vrai mais ça ne me dérange pas. Un arc, c'est encombrant. Rien que l'arme, elle gêne la course, l'escalade et le combat. Et un arc seul, c'est inutilisable. Il faut un carquois et il suffit d'un mauvais mouvement pour que tes flèches se retrouvent par terre, à tes pieds. Je préfères largement me servir de mes couteaux. C'est facile à cacher et tu en porter plein sur toi.

Depuis que son père lui avait offert son premier couteau, il avait une véritable passion pour les couteaux. Il en portait 15 sur lui en permanence mais il en possèdait beaucoup plus. Les plus beaux, il les conservait dans ses appartements. Simplement en exposition pour le plaisir des yeux. S'il offrait des couteaux à ses apprenties, c'était pour la simple raison que ce cadeau représentait beaucoup aux yeux du mercenaire.

- Tu es encore jeune, tu apprendras à faire tes préférences par toi même. Mon métier me pousse à trouver un sens pratique dans les armes que j'utilise. Mais je connais les Faëls et je sais qu'ils ont une préférence pour les arcs. En tout cas, tu es très doué.

Il tourna son regard vers la cible puis à nouveau vers le Faël.

- Je vais chercher mon couteau. Evite de me tirer dans le dos, j'ai encore envie de vivre.

Il s'avança vers la cible. Il n'attendit pas que le Faël l'autorise à lui passer devant. Il se doutait qu'il n'était pas un tueur et il ne viserait pas un homme dans le dos. Enfin, il l'espérait surtout.