Dilemme et tensions (RP inachevé)

Rien. Plus rien. Juste du temps. Juste du vide. Juste un moment.
Là, tout près, Nathaël marchait de son pas léger. Ils avaient décidés de cacher leur relation. Quelques oiseaux piaillaient. Il faisait plutôt froid. Même si la neige avait fondu, et malgré le soleil haut qui tapait comme en été, l'atmsophère restait glaciale. Leurs pas s'accordaient, leurs coeurs battaient à l'unisson, et aucun mots n'avait besoin de franchir leurs lèvres pour qu'ils se comprennent. L'herbe était recouverte d'un léger givre, et au loin, on entendait les grondement de la cascade un peu ralenti, un peu plus dur aussi. Le lac semblait immobile, peut-être recouvert de glace...Et au milieu de cette vie, elle l'aimait. Plus fort que tout. Isaï marchait à coté d'eux, elle semblait avoir retrouvé un léger sourire. Ephemère, mais un sourire si doux...Elle avait la main glissée dans celle de Nathaël et regardait aux alentours. Elle lâcha la main du marchombre et courrut un peu, vers un objet qui se trouvait là, dans l'herbe. N'importe qui les coisant n'aurait pu douter de voir là une famille. Une famille heureuse et unie...Et comme pour briser l'image, ce qu'Isaï ramassa par terre n'était pas une feuille, un bracelet, un papier...mais bel et bien une dague légèrement rouillée, aux manche cassé sur le bout. Ena le lui retira des mains avec douceur et la gratifia d'un sourire:

-Ne touche pas à ça, ça coupe!

Elle caressa ses cheveux tendrements, quand elle se rendit compte de la présence de quelqu'un. Pas tout près, mais pas tellement loin...Un pas entre lourd et léger, ni long ni court...régulier...Elle retourna près de Nathaël, Isaï la suivant. La petite fille reprit la main de Nat. Les deux marchombres échangèrent un regard. Haussèrent les épaules. Sur la droite, il y avait un muret. Ils s'approchèrent d'un même mouvement et s'assirent. L'air frais semblait purifier son esprit, laver les erreurs, panser les blessures...Elle regarda Isaï s'amuser avec des caillous. Elle aurait bien voulu glisser sa main dans celle de Nat, si proche...Elle aurait bien voulu, mais ils avaient dis. Et quelqu'un venait...


[Note: Tu ne vois pas Isaï quand tu arrive, elle est cachée par le mur. tu la verras après oki?]

Elle...
Elle, il l'aimait tant, elle, il aurait passé sa vie à la combler, il aurait pu l'aimer encore et encore, jusqu'à sa mort s'il le fallait.
Elle...
Elle, il refusait que quiconque puisse la faire souffrir, si elle souffrait, il avait mal. Leurs esprits étaient reliés par un lien doré qui les unissaient dans toutes les épreuves, même s'ils étaient à des kilomètres.
Elle...
L'amour qu'il lui portait, et qu'il lui porterait toujours, il le sentait pulser au travers de chaque veine, chaque petit vaisseau qui se trouvait dans son corps. Son sang était imprégné de ce sentiment si étrange, si rassurant parfois, si douloureux d'autre... Mais, pour lui, cet amour était trop fort pour faire mal. Il n'avait jamais ressenti ça avec une autre, toujours, depuis leur première rencontre, il le savait. Le niant, refusant toujours d'y croire et oubliant un peu plus ce sentiment par les " aventures d'une nuit " auxquelles il participait tous les soirs, juste pour oublier... Oublier quelque chose qui avait finit par lui sortir de la tête, pendant quelques années. Il avait cru tomber amoureux, d'une autre. Il avait cru, seulement cru...
Mais il se rendait compte désormais qu'il n'en avait jamais aimé une autre, il était toujours resté fidèle à ce lien qui, déjà lorsqu'ils se voyaient avec Geÿtro et Gendaï, commençait à se tisser et se renforçait à chaque instant qu'ils passaient ensemble. Plus heureux que jamais, il continuait de la regarder. Le terme dévorer du regard aurait été plus juste...
Ses yeux...
Sa peau...

Ah non ! Stop ! Je ne dois pas penser à ça, pas maintenant. C'est pas le moment, on est dehors, quelqu'un pourrait nous voir, on s'est promis de cacher notre relation, alors NON ! Tu verras après !

Résister... Encore... La tentation était trop forte, au prix de nombreux efforts, il réussit à se contenir. Il rouvrit les yeux et se retourna, d'un coup. Des pas, pas très discret, venaient de se faire entendre sur leur droite, au niveau du petit muret. Il se retourna, en position de garde discrète, tandis qu'Ena se tenait plus loin avec Isaï et un morceau de métal dans les mains. Il ne s'inquiéta pas, peut-être aurait-il du. Mais les pas, se faisant de plus en plus rapprochés, Nathaël du observer avec attention. La jeune femme revint vers lui, une lueur inquiète dans le regard, elle avait du entendre, elle aussi... Puis, la lueur s'effaça au bout de quelques minutes et ils purent respirer, les pas s'étaient tus. Ils s'approchèrent du fameux muret et s'asseyèrent dans un parfait mouvement souple. Isaï resta en bas, jouant avec des cailloux, Ena l'observait, totalement perdue dans ses pensées.
Il fut donc le seul à remarquer que les bruits avaient recommencé. Il ne se tourna pas, pouvant jauger parfaitement à quelle distance se tenait l'intru, derrière eux. L'herbe verte s'étendait à perte de vue, le petit mur faisant la jonction entre le territoire connu de l'Académie et le territoire inconnu des plaines Shaal. Ces terres hostiles, si proches des plateaux d'Astariul, habritant apparemment des êtres qui osent s'approcher de l'enceine de ce lieu, trop près.

Il regarda Ena, toujours perdue en pensées. Il continua d'écouter, les oreilles en alerte. Saisissant Isaï, il la calla d'un coup sec contre la pierre, tout en faisant attention qu'elle ne se cogne pas, puis, il s'immobilisa, la tête tournée vers le ciel, les yeux fermés, comme Ena.

Ils offraient un amusant tableau, tous deux les yeux clos, comme concentrés intensément. Avec une jeune enfant appuyée contre un mur, presque invisible.

Nathaël écouta attentivement, les pas se turent, repartirent, puis se turent à nouveau, si proches. Il jugea la distance, il put entendre le souffle de la personne, car c'était un humain. Une femme, plus précisément, à en juger par le bruit de ses pas et la vitesse de sa respiration. Il n'eut pas le temps de vérifier qu'une voix féminine, étrangement rauque, comme rongée par l'angoisse, s'éleva dans son dos.

- Salut.

Waah... Explicite la fille. Il ne reconnut pas le voix et le timbre lui rappela comme de mauvais souvenirs. Sans une seule hésitation, il se retourna et sortit sa dague d'un seul geste pour la plaquer sur la gorge de l'intru, tout en dévoilant légèrement sa greffe pour installer une pointe empoisonnée à quelques centimètres de sa nuque. Immobilisée, elle n'eut pas d'autre choix que de ne pas remuer un cheveux avant qu'il n'ait pu poser ses questions.

Il mit d'abord quelques instants à comprendre pourquoi il avait agit ainsi. Par peur. Simple peur de perdre des personnes si importantes, retrouvées depuis trop peu de temps. Il redevenait l'homme protecteur qu'il avait toujours été avec Ena, il ne voulait que son bonheur, et il refusait par dessus tout qu'elle le quitte, stupidement, il voulait surtout qu'elle ne meurt pas... Alors, il devenait craintif, par rapport à elle, même si il n'avait jamais peur.

Après avoir compris, il se retourna vers l'inconnue et dit.

" Qui es-tu, et que viens-tu faire ici... ? On se connait ? "

Plus froid, tu meurs. Son ton ne laissait aucun échappatoir. Presque effrayant de placidité, il avait ses yeux cristals fixés sur la jeune femme, la détaillant de la tête aux pieds avant de remarquer la ressemblance. Ses yeux avertis virent alors qu'elle avait les même yeux marron, la même forme de visage que sa bien aimée...

Se pourrait-il que se soit... Non...
Il rafermit la prise de sa dague, manquant de peu de tracer une ligne brûlante sur la gorge de cette jeune femme.
Cette jeune femme qui était sûrement...
Non !!

[J'ai éditer, j'aimerai que tu changes ce qui ets en marron (et ce qui en découle, bien sur ><) j'ai décidé de te laisser aussi le "Je ne voulais pas porter cette responsabilité. Mais crois-le ou non, j'ai toujours voulu mieux te connaître." tout compte fait...Merci à toi]