Derlya (Félixia)

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Boooon.

Vérifions encore une dernière fois le contenu de la besace de toile brune.
Alors...Le petit miroir rond de verre poli au manche incrusté de pierreries...Lui, il vient de la poche d'une vieille dame à la foire d'Al-Vor. Les deux peignes d'os avec les quelques épingles à cheveux. Ca, leur maîtresse était tombée dans la rue, et je l'ai aimablement aidé à se relever...Elle ne s'est peut-être jamais rendu compte qu'il manquait une bonne partie de ses accessoires de coiffure, elle était sûrement trop bigleuse pour ça. Le fer à cheval, là, c'est une pièce unique...Il provient de l'un des sabots du cheval d'un grand chevalier Frontalier, du temps où j'ai fais escale chez eux. Dès que j'ai vu le maréchal -ferrant le brandir, je l'ai voulu, pour moi toute seule. Je ne l'ai vu briller qu'une seule fois au soleil, mais son éclat était déjà à moi. Alors,j'ai fait trébucher le cheval sur une corde tendue alors qu'il galopait dans son paddock. Et patati et patata, les mecs en ont fait des tonnes, pour un pauvre canasson au regard plus con qu'une huître, on aurait pu très bien le laisser crever là, et j'aurai eut plus qu'à récupérer le fer de son antérieur gauche...mais non, il a fallu relever la carne, machin machin, lui faire des petits massages, s'assurer qu'elle allait bien...Heureusement, j'ai pu leur faire croire, à ces palefreniers qui tiennent plus à leur montures qu'à leurs bijoux de familles, que ça devait sûrement être à cause du nouveau ferrage que le cheval était tomber...Résultat, ils ont déchaussé la bestiole qui n'en avait strictement rien à faire, et moi, j'ai récupéré mon fer à moi. Ce coup-ci, c'était pas du vol. Il était à moi. Dès le premier regard.
Il y a aussi le collier d'ambre et d'argent. Celui-là, il est trop beau. Et l'idiot de pochtron qui l'avait ramené à sa femme qui aurait sûrement eu raison de l'accueillir avec une gifle, il n'avait aucune idée de ce qu'il représentait pour moi. Pour lui, c'était juste la promesse de l'accès à son lit et à sa femme, gage de réconciliation. Pour moi, c'était tout un émerveillement chaque fois que je posai les yeux dessus...En plus, il a voulu empêcher le larcin, le con. Foutu grincement de porte. Je m'en rappelerai toujours. Tant pis pour sa poire, il s'est ramassé un joli coup de dague en travers de la main, et moi, je me suis enfuie avec le collier.

La besace est pleine de souvenirs, de témoins silencieux d'un passé révolu. Et rien de tout ça n'était à moi au départ, puisque depuis ma plus tendre enfance, je n'ai jamais rien eu. Comme cadeaux. Parce que sinon, j'en ai récolté une pleine charretée, moi, des bosses, des plaies, des sales souvenirs qui entachent une mémoire toute une vie durant.

Donc, entrée d'une démarche assurée dans la cour de l'Académie. Sourire mi-figue mi-raisin aux lèvres. Je sais absolument pas si j'ai raison de faire ça. Si j'ai eu raison de me joindre à ce groupe de jeunes à destination d'Al-Vor et de sa célèèèèbre Académie...Oh la la, quel cirque pour un malheureux bâtiment...Enfin, j'avoue, c'est vrai que c'est pas mal foutu. Mais j'ai quand même des doutes...D'accord, ce poulailler est rempli à ras-bord de quelques bonnes centaines de jeunes et moins jeunes gens, donc, synonyme pour moi d'autant de poches à trousser, multiplié par deux ou trois...Mais quand même, ai-je besoin de suivre pendant tant de semaines des cours ennuyeux qui durent trois plombes donnés par des enseignants préoccupés par leur seul nombril ? Hmm ? Qu'en dis-tu, toi, mon reflet, mon seul ami que je vois dans l'onde scintillante de la fontaine qui glougloutte devant moi...

...

Oooooh...
J'me mettrai bien le cheveux un peu de travers, là, comme ça. Une main décoiffante, savemment travaillée. Hop. Un rien en bataille, ça me cache juste ce qu'il faut un bout de l'oeil droit. Regard canaille à mon reflet. Tu sais qu'je t'aime, toi...Hihi...Quelques papillonements de cils, recourbés et allongés avec une goutte de flotte de la pièce d'eau. On n'est pas plus con. Mais c'est marrant, ma foi, j'aime bien avoir une crise d'esthétique maniaque, de temps à autre...Et puis regarde-moi ça, l'effet " jeune-fille un peu sauvage mais pas trop " rend à merveille si je dégage mon épaule gauche de ma tunique, laissant la manche évasée tomber un peu plus bas, juste au-dessus du petit renflement timide, là...Menton haut, port de reine, t'es géniale, ma fille. Et vas-y que je te remonte cette poitrine trop discrète, là, et vas-y que j'te papillone des paupières, à grands renfort de lèvres entrouvertes et que j't'admire en exhibant le grain fin et serré du creux de ton cou...

Nan mais là, nan, quand même.
Ma pauvre fille, c'est pas une crise de coquetterie que tu nous fais là, c'est un délire pintade. Allez, bouge-toi. T'as une candidature à déposer.

Un escalier, deux, trois...Pffff...Pffff...Fais chaud ici...Ca leur viendrai pas à l'idée de dessiner un courant frai perpétuel quand il fait plus de trente dehors, non ? Ahlala, va falloir amener un peu de tenue dans cette baraque foraine. Ma venue tombe à pic, en fait. Me voilà devant la porte du directeur. C'est partiiii...

Toc toc toc...

Messages : 1102 Inscription le : 23/02/2007

La jeune femme fouillait les paperasses. Comme son tour venait de commencer, elle n'était pas encore assombris, et la fenêtre ne l'attirai pas encore. Toutefois, déja son inconscient gigotait. Elle remplis les papiers, la tête complètement ailleur. Quand elle regarda sa feuille et vit qu'elle avait écris "Arya Zac" devant le champs " Concierge" elle sembla se reveiller, et jura intérieurement. Elle reprit une nouvelle feuille de resenssement et recommenca. Elle s'aretta avant d'écrire "Elhya Il'Dune" devant "Civilisation" et tapa du point sur la table. Elle était fatiguée...Non, c'était un peu faible. en quinze jours, elle avait dormit tout au plus 3 heures. Son corp le lui criait, mais elle ne pouvait pas lu obéir. Quand quelqu'un frappa, elle se redressa, et lança, avec une lassitude involontaire:

-Entrez...

[Je sais, j'aurais pu faire un effeort pour répondre bien, vu que tu as fait un joli post mais j'évite de ma faire ch*** pour les répart"! Désolée!]

**Invité** Invité

Un filet de voix fatiguée, voir chevrotante, se coule au travers de la porte. Et voilà, à tous les coups, j'ai eu droit à la vieille directrice qui a déjà un pied dans la tombe...Elle va même pas voir ma figure, je suppose, à cause de ses rétines usées. Elle va me prendre pour un gars, ou pour un mercenaire...Je finirai jetée dans les cachots sur de la paille moisie avec de l'eau croupie et un quignon de pain, festin comparé à la famine qui m'attendra une semaine avant mon éxécution...

J'ouvre la porte...

Ah ben non.
Au lieu du croûton décharné sur lequel je m'attendai à tomber, il y a une femme. Une vraie femme, quoi. Le genre sur laquelle tous les poivrots dans la rue se retournent, histoire de mater un peu le derrière de madame qui en profitera pour leur coller une tannée furtive et délicate tout en gardant sa féminité...Pffff. Comme moi, en fait. Elle m'impressione pas du tout, cette fille-là...Surtout avec la tête de trente deux pieds de longs qu'elle nous tire. Eh quoi, j'ai du noir sur le pif ? J'ai une tête qui vous revient pas ? Ah non. J'ai vu les cernes de dix centimètres de rayon qui lui agrandissaient le regard en lui donnant une tête de basset. Fatiguée, la demoiselle...Elle va être pénible, alors. Autant couper court avec.

Je referme la porte derrière moi, avec un grand bruit sec, pour finir de la réveiler. Faudrai pas qu'elle s'endorme, quand même...

- Bonjour !

Comme je déteste passer pour une fille bien civilisée...Je vous en montrerai, moi, des politesses...

( t'inquiètes pas, je tiens pas rigueur de la longueur d'un post Wink

surtout que c'est moi qui ai demandé rapidement une réponse ! :lol: )

Messages : 1460 Inscription le : 25/04/2007

Une voix cristalline surgit de l'ombre en même temps que la silhouette d'un homme de haute taille bâti tout en finesse, malgré sa large stature. Vêtu de gris, un sabre était accroché à son côté gauche et une longue-dague du côté droit. D'un pas gracieux et silencieux, il s'avança vers la jeune fille et prit la parole :

- Sois la bienvenue à l'Académie. Je me nomme Valen Til' Lleldoryn, Maître d'armes de l'Académie et directeur en l'absence de Merwyn Ril' Avalon. Je suppose que tu es ici pour venir suivre notre enseignement... Pourquoi le nôtre en particulier?

**Invité** Invité

HHHHHH !!!

Nomdudju ! Il m'a faire peur, lui, à surgir de l'ombre comme ça ! Et qu'est-ce qui ma dit que c'est le dernier, qu'il n'y a personne d'autre planqué dans les coins de la pièce ? A ces mots, je commence à jeter des regards de tous côtés. J'aime pas trop cette idée d'être espionnée à mon insu, et...de quoi ?

C'est quoi cette question ? J'aime pas ça, ça pue l'embrouille à des kilomètres ! Va falloir que je trouve une réponse, et bien vite encore. Je pense pas que ça le fera bien dans le curriculum si je réponds que je suis là uniquement pour vider des poches et des bourses...Bon, ok, je vois bien ce qu'il faut faire.

Acte, donc.

Bout de sourire désoeuvré et nostalgique au coin des lèvres, un peu pincées. Aïe, j'aime pas sourire. Encore moins devant un type que je connais pas. Ca m'écorche l'égo. Mais bon, si faut se conduire en gentille petite fille, alors, ce pincement de commissure de lèvres, il vaut le coup. Efface-moi ce pli au coin de l'oeil, voilà. Le regard, affable et un peu mièvre. Coup d'oeil furtif au miroir mural. T'es une reine, ma fille...

Voix agréablement modulée, chantante, douce aussi. Ca fait mal à la gorge, mais ça, il ne peut pas le savoir.

- Et bien, j'en avais assez de vivre en solitaire, j'aimerai me perfectionner dans les domaines du maniement des armes, de la discrétion, mais aussi du savoir, enfin, de tout ce qui fait un bon élève digne de passer ses jours à l'Académie...

Biiiiiien, ça. Le ton flatteur, pas trop, mais quand même à peine voilé. Ca, ça marche du tonnerre. Noooon, ne reprends pas ton regard agressif, le vrai...Pas tout de suite, détends d'abord tes lèvres. Joue l'anxieuse. Impeccable.

Messages : 1102 Inscription le : 23/02/2007

Ena entendit des pas derrière elle, si leger qu'elle crut rêver. Quand elle entendit la voix, elle se ravisa. Valen.

- Sois la bienvenue à l'Académie. Je me nomme Valen Til' Lleldoryn, Maître d'armes de l'Académie et directeur en l'absence de Merwyn Ril' Avalon. Je suppose que tu es ici pour venir suivre notre enseignement... Pourquoi le nôtre en particulier?

Elle jura intérieurement. Oh, ses irruptions discrètes commençaient à l'ennerver. Comme si elle ne l'était pas déja assez. La jeune fille semblait bizzare, mais répondit calmement.

- Et bien, j'en avais assez de vivre en solitaire, j'aimerai me perfectionner dans les domaines du maniement des armes, de la discrétion, mais aussi du savoir, enfin, de tout ce qui fait un bon élève digne de passer ses jours à l'Académie...

Elle dut s'y reprendre à deux fois pour remarquer que sav voix était un peu étrange. Modulée, préparée^peut-être...Mais elle ne releva pas...De toute façon, songea t'elle dans un élan apocalyptique, toute cette académie va sombrer, alors...
Elle répondit, d'une voix sèche:

-Bien, soit la bienvenue...

Le mot lui écorcha la bouche. Tant pis.

-Bien...Tu iras à Felxia...Il ne te reste qu'a passer l'épreuve des trois défis...

Elle plongea dans ses papiers sans autres cérémonies, priant pour que l'un comme l'autra vident la pièce. En tout cas, la nouvelle venue.

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