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| Et nous tomberons de Charybde en Scylla. [Terminé] | |
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Maître Marchombre ...Je crois? Messages : 1301 Inscription le : 17/04/2007 Age IRL : 32
| Sujet: Et nous tomberons de Charybde en Scylla. [Terminé] Lun 16 Déc 2013 - 21:42 | | | Souvent, après une bonne douche chaude, vous vous sentez bien, revigoré, reposé, près à tout surmonter. Et bien, là, pour Arro, non. L'eau insupportait. Comme si chaque plic-ploc se moquait de lui. Et surtout, elle n'arrivait pas et n'arriverais jamais à effacer sous échec. La cascade, endroit symbolique dans sa mémoire, venait d'être l'affreuse spectatrice d'une véritable tragédie. L'homme cognait doucement sa tête contre le mur, comme pour extirper ces maudits souvenirs.
Soudain, l'eau chaude disparu, lui glaçant le corps. Grognant et grelottant, il ferma l'arrivée d'eau. D'un geste ampli de colère, le marchombre ouvrit la porte violemment. La force qu'il lui avait insufflé la fit rebondir contre le mur pour aussitôt revenir vers sa tête qui sortait alors de la douche. Dans un bruit mat, il recula de quelques pas, sonné. Massant son nez endolori, il ne décela aucune fracture, ni aucun sang. Grommelant, l'homme sortit enfin. Décidément, rien ne lui serait épargné aujourd'hui. Ce serait quoi la prochaine étape ? Il glisserait dans les escaliers et se briserait le cou ?
Attrapant ses habits sales, il les mit avec un certain dégoût. Dès qu'il serait de retour dans ses appartements, il se promit de se changer.
Totalement lessivé, il s'avança dans les couloirs et partit vers ses appartements. En traînant ses pieds, il passa sa porte. Arro s'approcha d'abord de son armoire. Ses vieux habits sales furent roulés en boule puis jeter dans un coin de la pièce. Il passa alors un caleçon, puis un haut propre et frais, ce qui, étonnement, le soulagea. Arro s'affala alors de tout son long sur son lit qui grinça. S'emmitouflant dans les couvertures pour ne pas avoir froid, il s'endormit aussi rapidement que permit.
Il faut tout de même préciser, pour décourager toutes tentatives de ragots honteux et puérils, Arro ne ronflait pas. Mais son sommeil avait une autre particularité, celle d'être tellement lourd. Si lourd qu'il n'entendit pas la porte s'ouvrir, qu'il ne sentit pas la personne, tout aussi éreinté que lui, s'allonger à ses côtés sans l'avoir vraiment remarqué.
Non, lui dormait, rêvait même ! Il rêvait d'un temps futur, qui n'existerait peut-être que dans les limbes du monde imaginaire de Morphée. Il rêvait d'une aventure qu'il voudrait vivre, une de celle qui vous prennes une éternité. Et dans celle-là, il se voyait avec une belle botaniste à ses côtés. Ils étaient dans une vague maison, semblable au manoir Skil'Liches. C'était flou, mais il était sur d'une chose, il y avait un petit jardin, juste sur le côté. Étrange comme détail, mais n'est-ce pas le propre d'un rêve ? D'être bizarre ? Par moment, le marchombre pouvait s'observer, assis à la cheminée, en train de fumée la pipe. Ce qui était drôle, c'était qu'il en avait toujours eu envie mais n'avais jamais pris le temps de s'en faire tailler une. Le feu réchauffait sa mémoire, quand des enfants s'approchait de lui, lui quémandant une histoire. Alors, il commençait, racontant des aventures vécues, des fables, mais toujours avec une conviction qui embrasait l'imagination des garçons et filles qui l'écoutaient. Puis cela se terminait quand une voix douce les appelait pour souper.
Et ce fût alors qu'il se réveilla, troublé par un rayon qui passait par sa fenêtre. Arro ouvrit les yeux, embrumé avant de se dire qu'il aurait bien aimé avoir une pipe en bois. Puis, laissant son esprit revenir peu à peu à la normal, le marchombre se dit qu'il était bien confortablement installé, juste contre quelqu'un d'autre, l'enlaçant tendrement. Il ferma ses yeux pour se rendormir. Ah, qu'il était bon de... Attendez ? Contre quelqu'un d'autre ?
Ouvrant alors grand ses yeux pleins de surprises, il analysa aussitôt la situation. Son visage plongeait doucement dans une chevelure rousse, ses bras s'entourait autour de ce corps si chaud. Il sentait une respiration calme contre son torse. Et, merde, voilà qu'il s'était couché dans son lit, tellement exténué qu'il en avait oublié son protocole. Toujours dormir sur le canapé tant qu'il n'y aurait pas de mieux entre eux. Elle devait aussi être fatiguée pour ne pas l'avoir remarqué.
Maintenant, il devait se dégager en douceur, trouvé un moyen pour ne pas la réveillé pendant qu'il partait du lit. Arg, un de ses bras était coincé en dessous de Kushumaï. Il essaya, vainement. Il réfléchit. C'était si plaisant de serrer dans ses bras sa belle et tendre épouse. Non, non, on arrête là, pas de mièvrerie, il devait être concentré et réussir à ne pas se faire repérer. Mais s'il bougeait un tant soit peu son bras, il risquait de la réveiller.
Une idée lui traversa l'esprit, il chercha sa flûte de pan, histoire d'endormir encore plus la Belle au lit dormant, voir d'utiliser le chant marchombre pour l'hypnotiser. Mais, elle était bien trop loin, posé sur une chaise, avec le sac de Kushumaï. L'homme grogna silencieusement, il était fait. Le destin, la Dame, le Dragon, le Karma, ou une autre entité en avait décidément après lui. Maintenant, il se sentait stupide, mais devait se préparer au réveil de sa douce et merveilleuse épouse. En attendant, il pouvait passer son temps à l'observer dormir.
[HRP : Voilà ! J’espère que ça te convient, si tu as des demandes tout ça, j'éditerais !] |
| | Messages : 345 Inscription le : 06/07/2007 Age IRL : 31
| Sujet: Re: Et nous tomberons de Charybde en Scylla. [Terminé] Jeu 2 Jan 2014 - 18:01 | | | Quelle heure était il ? Et quel jour ? Une vague silhouette titubait dans l'obscurité, tombait quelque fois, et finissait toujours par se relever, plus avachie que la fois d'avant. Elle errait, sans véritable but. Aucune affirmation, que des négations. Elle ne voulait pas rentrer, chez lui. Elle n'avait, en réalité, nul part ou aller. Pourquoi sa vie se limitait à son bon escient? Pourquoi était elle réduite à vivre chez lui, être dépendante de lui sur tout point. Pas de logis, pas de nourriture. A vrai dire, s'il n'était pas là, il était fort à parier qu'elle serait rester au sein de la Confrérie pour le restant de ses jours. Elle était jeune, et perdue... Peut être aurait elle formuler le vœu d'entrer dans la Confrérie en tant que rêveuse ? Faire partie de ce groupe, et aider ses prochains. Faire partie d'un groupe... D'un tout. Ne pas se sentir comme un rejeton perdue, un peu trop bousculé, sans attaches. Que connaissait elle dans le monde ? Rien. La Confrérie, et lui. Aucune famille, aucun ami, rien. Pourquoi? Comment cela pouvait il être possible ? Elle avait plus de vingt ans, et aucune histoire, aucun souvenir d'aucune sorte. On aurait dit que sa vie avait commencé il y a quelques mois. Était elle malade ? Elle avait lu des histoires, beaucoup d'histoires, quand elle était seule dans sa chambre minuscule et immaculée. Parfois, les personnages perdait tout simplement leur mémoire. Ou avait elle eu ses livres ? Dans la bibliothèque, un recoins caché loin des autres. Et quand on venait dans sa chambre, elle les cachait. Une part d'elle même était persuadée que si ils l'apprenaient, ils auraient été fâchés. Alors c'était donc sa ...? Elle avait... Perdue la mémoire? Un violent coup à la tête la fit se jeter à genoux et gémir dans le noir. Elle ne savait même plus où elle était. Sans même se rendre compte, elle avait perdue connaissance. Elle se réveilla quelques instants plus tard, gelée, et tremblotante. Le soleil commençait à poindre à l'horizon, alors elle peut enfin se rendre compte où elle l'était. Tant pis pour ses bonnes résolutions, elle se dirigea vers la chambre qu'ils partageaient à l'académie. Elle espérait néanmoins fortement qu'il serait déjà parti pour apprendre à voler à son élève.... Ce souvenir de la journée d'hier lui pinça le cœur, et les larmes lui montèrent aux yeux. Elle avait l'impression de ne plus être elle même, ne plus savoir quoi que ce soit. Elle tituba, d'épuisement ce coup ci, et se traina avec peine jusqu'à leur logis. Ouvrit la porte, scruta sans rien voir la pièce minuscule encore plongée dans le noir grâce aux épais rideaux, et s'écroula sur le lit, sans même avoir pris la peine de se laver ou se dévêtir. Ses vêtements étaient dans un piteux état. On voyait bien qu'elle avait passé la nuit dehors. Il y avait de la boue sur la plupart de la robe. En bas de la robe, et au niveau des manches, des pans entiers de tissus avaient été arrachés. Elle n'avait plus rien avoir avec la belle robe verte qu'ils avaient acheté ensemble lorsqu'elle était arrivée ici. La jeune femme sombra dans le sommeil, perturbé à cause des violents coups aux tempes qui la faisait souffrir. Elle ne s'était jamais auparavant sentie aussi déprimée et perdue. Perdue, rien, noir, froid.... Elle ne remarqua même pas la présence de l'homme à côté d'elle. Même si le jour était levé depuis longtemps, elle continuait à dormir. Elle ne donnait pas de cours, et d'ailleurs c'était la journée de repos hebdomadaire. Elle s'éveilla à moitié, mais n'eut pas la force de se lever. Elle se rendormit donc. Son sommeil était agité, et elle était fiévreuse. Après une baignade dans l'eau glaciale, la pluie et sa nuit passée à errer, il n'était pas étonnant qu'elle ait attrapé froid. Elle était si fragile... Impuissante... Elle n'était rien. Dans son sommeil, elle pleura. Lorsqu'elle trouva la force de se lever, elle était seule. Elle se dirigea avec faiblesse et maladresse vers la minuscule salle de bain qui jouxtait leur chambre, et s'y enferma. Encore fiévreuse, elle se retourna et se laissa tomber le long de la porte jusqu'au sol. Elle marcha à quatre pattes pour faire couler de l'eau dans le bassin, et lorsqu'il fut prêt, se débarrassa de ses vêtements et plongea entièrement sous l'eau, tête comprise. La tiédeur lui fit du bien. Se débarrasser de la couche de crasse également. Rien de mieux qu'un bain pour se sentir revivre petit à petit. Elle se frotta avec force et lenteur, lava ses longs cheveux roux, et se reposa au maximum. Que ferait elle ensuite ? Rien. Il n'y avait rien à faire. Elle n'avait pas la force de nettoyer ses vêtements, et de toute, elle douta pouvoir la récupérer dans l'état qu'elle était. Elle observa en silence les bleus qui maculaient son corps: sur les genoux, les coudes, les poignets, les mollets... Elle refusa la moindre pensée concernant l'homme aux cheveux de jais. Elle sortit de l'eau, et s'enroula dans une épaisse serviette blanche. Sa tête lui tournait. A quand remontait son dernier repas ? Elle épongea ses cheveux, vida le bassin et avant que sa main ne touche la clenche de la porte, elle s'ouvrit à la volée. Emportée dans son élan, et glissant à moitié sur l'eau qu'elle avait répandue sur le sol, elle tomba violemment sur l'auteur des faits. Tout deux tombèrent violemment sur le sol. Arro.
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| | Maître Marchombre ...Je crois? Messages : 1301 Inscription le : 17/04/2007 Age IRL : 32
| Sujet: Re: Et nous tomberons de Charybde en Scylla. [Terminé] Jeu 6 Fév 2014 - 13:30 | | | Finalement, l'entité qui lui en voulait fortement le laissa un peu tranquille pendant quelque instant. Enfin, c'était plutôt un bien pour un mal. Car en effet, Kushumaï, toujours endormi bougeait dans son sommeil, ce qui permit à Arro de libérer son bras coincé et de s'en aller comme si de rien n'était. Mais, cela lui montra aussi que la jeune dame était fiévreuse, elle tremblait dans le lit, son front était en sueur. Ce qui perça le coeur du marchombre, ce fut l'état physique de la demoiselle. Il ne l'avait pas remarqué avant, surement parce qu'il n'avait rien d'autre en tête que de sortir le plus rapidement du lit. Elle était couverte de bleue, de terre séchée et d'égratignure. La robe si belle était devenue des lambeaux. Non, finalement, le karma s'acharnait toujours sur lui.
Mordant son poing, une phrase tournait dans sa tête, le rendant malade. « Tout cela est de TA faute ». Et rien au monde ne pouvait ôter cette idée de son esprit. Un filet mouillé coula sur sa joue, machinalement, il attrapa des vêtements, son arc, son carquois et sortit. L'homme devait faire quelque chose, sinon il allait devenir fou. Le marchombre parti en courant dans les couloirs. Fuyant, loin de ces cauchemars, loin de ce qu'il avait causé. Mais cela lui revenait, toujours, toujours. « C'est de TA faute ». Il arriva dans les escaliers et les descendit le plus rapidement possible, l'esprit toujours occupé. Tellement occupé qu'il ne remarqua pas que son pied rata une marche. Le marchombre commença à dégringoler le reste des marches, ses réflexes prirent rapidement le dessus. Il changea rapidement de position, mettant ses pieds en avant pour amortir les chocs. Heureusement, les escaliers ne sont jamais lisse, il fut donc freiner plutôt rapidement.
Il se releva difficilement, son corps endoloris. Le constat des dégâts fut plutôt rapide. Son corps entier le faisait souffrir, il aurait sûrement des tas de bleus. Mais c'était bénin, un peu de baume soignant et il n'en paraîtra plus. Ce n'était vraiment pas sa journée. Grommelant, il continua vers la porte pour sortir. Un vent nordique lui fouetta le visage, lui rappelant qu'il ne faisait pas qu'un peu froid dehors. Remontant sa veste sur son coup, il s'engagea sur le sentier vers la forêt.
La matinée était calme, un peu fraîche, mais agréable tout de même. Il posa sa main sur le premier tronc qu'il croisa, caressant l'écorce, essayant d'oublier tout ce qui bouillonnait dans sa tête. Avec dextérité, il passa ses gants et s'engouffra dans la forêt. Sautant d'arbre en arbre, il essayait de ne pas réfléchir, de juste se concentrer sur son avancé. Mais son cerveau lui refusait tout simplement ce luxe. Et à chaque fois, il ressassait, encore et encore, se repassant cette scène inlassablement, du baiser jusqu'à ce matin en passant par la gifle.
Et ne pas être concentré dans la chasse, c'est faire des tas d'erreurs de débutant. Rater une branche et se rattraper inextremis, faire un bruit de trop et voir le gibier fuir devant ses yeux. Il passa la mâtinée à débusquer et traquer un paquet d'animaux qui finissaient par s'enfuir parce qu'il ne faisait pas assez attention. Lui, Arro, le marchombre, celui qui se considérait comme un maître dans l'art de la chasse ! Et plus les heures avançaient, plus il se disait qu'il n'aurait vraiment pas du se lever ce matin. L'après-midi avait été déjà bien entamé lorsqu'en fin il tua son premier Siffleur. Bien mal lui en pris d'ailleurs, car juste derrière se trouvait un phacochère, effrayé et pas trop content, il chargea le marchombre. Arro l'esquiva d'un naturel peu comment, mais ne put éviter l'arbre qui était sur la trajectoire de son mouvement. Enfin, il amortit au mieux le choc, mais sa tête cogna quand même l'écorce. Un peu sonné, il recula en se tenant sa tête. Il passa une de ses mains sur son visage. Une petite bosse poussait doucement à l'endroit où son crâne avait rencontré le bois. Arro poussa un petit sifflement quand il la toucha. Cela le lançait un peu. Non, il n'aurait vraiment pas dû se lever ce matin. Récupérant le fruit de sa chasse, il décida qu'il était temps de rentrer et de prendre une douche.
Avant de partir vers ses appartements, Le marchombre passa à la cuisine, laissant grand-mère siffleur s'occuper de sa viande. Il ne se plaint même pas quand elle lui paya moins que ce que valait la bête. Il s'en alla, l'esprit toujours ailleurs. Il traîna un peu dans les couloirs avant de finalement prendre la route pour ses appartements. Sa tête lui faisait toujours mal un peu mal et il souhaitait plus que tout prendre un bain chaud pour se délasser Enfin sa porte fut devant lui. Il l'ouvrit lentement et regarda à l'intérieur. Kushumaï n'était plus là... Peut être n'était-elle pas encore rentré de son travail. Peut être qu'elle ne reviendrait pas, trop effrayé par Arro et son attitude.
Il remarqua cependant que la besace était toujours là, sur la chaise. Peut être ne l'avait-elle pas remarqué, cela donnerait une occasion au marchombre de lui rendre, de s'excuser et potentiellement de rattraper sa bourde, espérant ainsi que le grand esprit qui le poursuivait serait ainsi calmé. Fermant la porte de son appartement, il se dépêcha vers la salle de bain, pressé de se glisser dans une eau brûlante. Le marchombre posa sa main sur la poignée et ouvrit la porte un peu plus violemment qu'il ne l'aurait voulu.
Et là, il se rendit compte que l'entité qui lui jouait des tours n'en avait pas fini avec lui. L'action se passa au ralenti dans son esprit, peut être était-ce dut à ce mauvais coup. Il vit Kushumaï, l'air aussi surpris que lui, il l'entendit glisser et la sentit s'affaler sur lui. Mal équilibré, toujours un peu groggy, l'homme n'eut pas la possibilité d'amortir et d'empêcher une chute. L'homme se retrouva donc, sur le sol, plaquer par la belle rousse.
Dans d'autres circonstances, il aurait surement lancé une blague pour désamorcé la situation. Mais là, ce n'était pas vraiment le bon contexte. Surtout que la jeune femme avait seulement une serviette sur son corps encore humide du bain qu'elle venait de prendre. Son ton rougissait petit à petit, sentant les formes de la jeune femme contre son corps. Il tenta quelque chose en bégayant.
-T..Tu vas bien ? R...Rien de casser ?
Maintenant, il fallait trouver une solution pour pouvoir se remettre dans une position plus confortable et moins gênante. Arro, en essayant d'être le plus rassurant possible commença par poser sa main dans le dos de la belle rousse. Il maintint la serviette pour qu'elle ne tombe pas, de son autre bras, il fit doucement rouler la jeune demoiselle et la laisser s'asseoir sur le sol, il en profita pour se relever, utilisant ses abdominaux pour se mettre assis. Maintenant, il tenta de voir si Kushumaï n'avait pas eu de mal. Mais sa concentration le fuyait. Comprenez-le, la femme de ses rêves, sa dulcinée, sa chère et tendre, son trésor, se tenait là, en face de lui, en serviette, peut être un peu sonné par la chute, un peu décontenancé par la situation. Comment voulez-vous qu'il se concentre alors que le rose lui monte aux joues et que ses yeux analyse la moindre parcelle de peau nue, juste pour contempler cette beauté qu'il n'aurait surement plus l'occasion de voir avant longtemps.
Il tourna la tête, gêner, non pas par la scène, mais par son comportement. Il ne put que bredouiller.
-D...Désolé. T'as... Tu... Tu te sens bien ?
Mais quelle question stupide ! Qui se sentirait bien après ce qu'il vient de se passer ? Personne, elle devait être gênée, en proie au doute, encore pire que lui. Il ne pouvait pas rester comme ça, sans rien faire. Doucement, il se leva en s'aidant de ce qui se trouvait aux alentours. En l'occurence, une chaise. Puis il tendit sa main pour aider Kushumaï, L'aidant à se relever, ils se trouvèrent proche l'un de l'autre. Il s'écarta plutôt rapidement et dit rapidement :
-Je... Je reviens.
Il se dirigea vers l'armoire, pris la deuxième serviette qu'il avait et revint vers la demoiselle. Avec délicatesse, il posa le tissu sur les épaules de la jeune femme. Il frotta quelque seconde les épaules de son épouse, comme pour la réchauffer... Ou au mieux la sécher.
-Voilà.
Ne trouvant pas les mots, il resta là, planté. Quand enfin quelque chose lui vint, ses lèvres se murent :
-Je... Je suis désolé... Pour tout... Hier soir, se matin... Vraiment.
C'était dur d'exprimer des choses qu'il n'avait pas dit depuis longtemps. Il continua.
-Si... Si je pouvais... Effacer mon... Mes actes d'hier soir... Je le ferais...
Peut être allait-il trop loin, mais il fallait que ça sorte, qu'il extirpe ce venin qui lui brouillait l'esprit. |
| | Messages : 345 Inscription le : 06/07/2007 Age IRL : 31
| Sujet: Re: Et nous tomberons de Charybde en Scylla. [Terminé] Mar 29 Juil 2014 - 22:05 | | | La chute fut lourde, et douloureuse. Un de ses genoux, déjà malmené par son errance nocturne, repris un violent coup sur le sol. Elle gémit de douleurs et les larmes lui montèrent aux yeux. Elle ne pensa pas d’abord à la situation affreusement gênante dans laquelle ils se trouvaient. Juste de la douleur qu’elle ressentait. Le choc de la chute, bien qu’amorti par l’homme, avait provoqué des vibrations et réveillé les douleurs de chaque membre de son corps. A quoi bon prendre un bain pour les apaiser si on se retrouvait par terre l’instant d’après. Elle essayait de retenir ses larmes, tandis qu’il maintenait sa serviette pour la retourner et l’aider à s’asseoir. Ses lèvres tremblèrent, ses mains se portèrent à ses yeux pour y cueillir les larmes qui commençaient à ruisseler sur ses joues. Elle regardait obstinément le sol.
Elle avait mal, elle avait honte, et peur. Tant de sentiments se mélangeaient qu’il en devenait impossible pour elle de les distinguer et en sortir une dominante. Elle hoqueta plusieurs fois et continua de pleurer le plus silencieusement possible. Elle refusait toujours de regarder Arro en face d’elle. Elle ne supportait pas sa proximité en ce moment même. Elle était perdue. Il lui prit le coude et l’aida à se relever. Elle se souvint qu’il y a quelques mois à peine, elle n’aurait même pas supporté ce contact. Mais là n’était pas la question. Lorsqu’il jeta une serviette pour ses épaules et qu’il l’aida à s’éponger, elle se recroquevilla sur elle même. Alors qu’il s’excusait pour hier, elle craqua. La Kushumaï, d’habitude si douce et calme, se métamorphosa. - Mais pourquoi ! Les mains reculèrent, surprises, et un sentiment d’incompréhension se peignit sur les traits du jeune homme. Elle leva la tête vers lui et planta son regard furieux dans le sien. - Pourquoi tu m’as amené ici ? Je te connais même pas ! Pourquoi tout ça ? Pourquoi ?! Pourquoi ici ? Pourquoi toi ? Et qui suis je d’abord ?! Pourquoi ??! Son dernier cri mourut dans un sanglot. Elle le repoussa du plat des deux mains sur son torse, de toute sa force. Elle fondit en larmes et à défaut de pouvoir sortir de leur logement, elle se retourna et alla s’enfermer à double tour dans la salle de bain où elle se laissa glisser sur le sol en pleurant. Ses mains lui faisaient mal. Ses poignets lui faisaient mal. Et dans sa poitrine, elle avait mal... Comme si elle mourrait de l’intérieur, sans savoir pourquoi. Le mot qu’il avait employé « effacer » résonnait dans sa tête, comme un écho qui jamais ne s’éteignait. Il était si difficile de vivre qu’avec des interrogations, de se sentir incomplète. Le travail des rêveurs était irréprochable, mais malgré cela, comment était il possible pour une femme de son âge, de ne pas se poser de questions ? Comment arrivait on à son âge, sans aucun souvenir ? En oubliant même comment parler, se nourrir, se vêtir ? Elle le sentait de l’autre côté du mur. Même si elle était fâchée, sa présence silencieuse la rassurait. Elle ne lui en voulait pas à lui, seulement à elle, et à ce voile, cette incompréhension nichée au fond d’elle. Dans un sanglot étouffé, elle chuchota, une main à plat sur la porte : - Je suis... désolée... Elle n’avait que chuchoté, mais elle savait qu’il l’avait entendu. Comment lui faire comprendre ce qu’elle ressentait au fond d’elle ? Elle avait besoin de réponses. De quelques unes au moins. Savoir qui elle était. Un minimum. En quoi cela était normal pour une jeune femme, d’être amenée à l’autre bout du pays par un homme qu’elle ne connaissait à peine ? De vivre avec lui, au quotidien, dans le même logis ? Pourquoi ? Pourquoi faisait il cela ? Qui était elle à ses yeux ? - J’aimerai savoir... qui je suis... Ses sanglots s’atténuèrent peu à peu, mais le silence demeurait de l’autre côté de la porte. Ses questions restèrent sans réponses. Pour l’instant. Elle le sentait, il était là, de l’autre côté. Pourquoi ce silence ? Elle repensait au baiser qu’ils avaient échangé. Peut être qu’il était perdu, lui aussi. - Je... Les mots étaient si difficiles à sortir de sa bouche. Son cœur se noua, elle sentait comme un vertige qui prenait son âme et l’emmenait au delà de l’abysse, du gouffre. Elle lâcha dans un soupir, espérant qu’il comprenne, tout ce que ces mots impliquent, les sources de son mal être... - Je... je crois que j t’aime.
Les larmes lui remontèrent aux yeux. Elle posa son front contre la porte. Des souvenirs fugaces qui ne lui appartenaient pas surgir derrière ses paupières. Etait ce son imagination ? Ses rêves ? Qu’étaient ce ces visions ? Le silence s’installa à nouveau entre eux. Mais il était là. Et il le serait toujours. Elle en était persuadée....
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| | Maître Marchombre ...Je crois? Messages : 1301 Inscription le : 17/04/2007 Age IRL : 32
| Sujet: Re: Et nous tomberons de Charybde en Scylla. [Terminé] Dim 7 Sep 2014 - 13:28 | | |
La chute fut lourde. Pas celle dont ils venaient de se relever, mais le retour à la réalité qu'Arro subit. Ce fut comme une explosion, brutal, fulgurant et douloureux. La douce, la belle, la jolie Kushumaï venait d'éclater de colère. Le souffle de la première question fit reculer légèrement le marchombre. Puis ce fut un véritable bombardement qui petit à petit briser toute l'illusion que s'était fait le jeune homme. Elle lui hurlait pourquoi. Pourquoi ici ? Pourquoi elle ? Pourquoi tout ça ? Qui était-elle ? Reculant de plus en plus, il voulait répondre, mais il était sonné, chacune des phrases de la jeune femme était comme un éclat qui lui rentrait dans le cerveau, bloquant peu à peu ses capacités. Tellement qu'il ne fit rien quand elle le repoussa et s'enferma dans la salle de bain. Il resta debout, complètement figé, l'esprit engourdit.
Le silence désembourba petit à petit les fonctions cognitives du marchombre, il fit un mouvement vers la salle de bain, sans aucun mot. Il ne savait pas quoi dire, il ne savait pas quoi formuler. Il avança sa main vers la porte, mais la retira. Il serra ses poings. Arro ne savait pas quoi faire. Il n'y avait pas de phrase magique, de pirouette ou de courbette. Juste ces phrases qui tournaient dans sa tête. Pourquoi moi ? Qui suis-je ? Je ne te connais pas.-Je suis... désolée...Arro releva la tête. Étrangement, cette voix qui sortait faiblement de la porte calmait le maëlstrom qu'était son esprit. Ses poings se détendirent, il plaça une main sur le bois qui les séparait.-J'aimerai savoir... qui je suis...Qui était-elle. Il voulut entamer une réponse, mais resta silencieux. Non pas parce qu'il n'avait pas le droit, mais parce qu'il n'avait pas de réponse. Qui était-elle ? Il se souvenait de Kushumaï, de comment elle était, de ce qu'elle avait été pour lui. Mais son point de vue n'était-il pas de base biaisé ? Il ne pouvait pas dire qui elle était, mais qui elle était pour lui, comment il la voyait. Mais seule elle-même savait tout d'elle.-Je... Je... je crois que j t'aime.Tout s'arrêta, devenant instinctivement silence. Arro avait écarquillé les yeux. Que venait-elle de dire ? Doucement une minuscule vague de chaleur agréable pointa dans sa poitrine. Puis tout revint à la normal, le temps reprit son cours et le marchombre était toujours sans un mot. Il prit juste une grande inspiration, cherchant le courage dans l'air, essayant de se convaincre que ce qu'il allait faire n'était pas juste une pure folie.
Il commença par s'asseoir, dos à la porte de la salle d'eau. Ses yeux scrutèrent la salle.-Très bien...C'était un murmure, faible. Il plia ses jambes, posa son avant-bras de droite sur son ventre.-Tu étais celle qui partageait mes céréales le matin, qui me piquait ma tartine d'un air complice. Un sourire apparu sur le visage du jeune homme. Celle qui réussissait à me convaincre d'aller dans un magasin de vêtements et d'y rester plus d'une demi-heure. C'était drôle comme se souvenir de ces petites choses étaient... agréables. Qui était courroucé quand je rentrais les bottes pleines de boues, le corps couvert de plaies et de bleus. Cela semblait idiot, insignifiant, mais c'était toujours les petits détails qui faisaient le sel. Celle qui se moquait de moi quand je faisais une blague nulle. Il continuait la liste, doucement. Ou qui me regardait faire le pitre d'un air dépité. Tu es...Puis, après de longue minute, lorsqu'il eut enfin fini.-Tu es tout ça... Pour moi. Je te connais, mais pas totalement. Mais pour savoir qui tu es, il n'y a que toi qui puisse le dire. A toi, comme à moi.Il respirait lentement, tentant de deviner une réaction de la part de la jeune femme. Puis, continua à parler.-Au sujet de tes autres demandes. Si je t'ai amené ici, c'est pour tout ce que je t'ai dit, je pense, pour ce que tu es pour moi. C'était égoïste en y réfléchissant. Il soupira, posant l'arrière de sa tête contre la porte. Quant à qui je suis... Je suis Arro Skil'Liches, fils de Pfeil et Freccia Skil'Liches, Maître marchombre et bla et bla et bla. Cela ne t'intéresse sûrement pas, non...Le marchombre se frotta le visage d'une façon qui décrivait la détresse et la réflexion à la fois*. « Je suis ton époux ». Devait-il le dire ? Pas tout de suite en tout cas.-Comme pour toi, seul moi sais qui je suis. Mais tu es la seule personne capable de me dévoiler. Il soupira. Tu es la seule personne que j'aime plus que tout... Alors, je me dis... Pourquoi ne pas nous découvrir l'un l'autre, au fur et à mesure ?Le silence revint, les enveloppant tous les deux.*Spoiler inutile - Spoiler:
Explication du mouvement dit "de détresse et de réflexion" :
Ce mouvement démarre par couvrir la bouche de sa main gauche, paume sur les lèvres, pouce sur la joue gauche, autres doigts sur la joue droite. Puis doucement faire glisser la main en tournant de sorte que les doigts sur la joue droite glisse vers la bouche, la recouvrant et le pouce sous le menton. Finalement, continuer le mouvement de rotation et de glissade, pour que les doigts sur la bouche aillent vers la joue gauche, que la paume retourne sur les lèvres et le pouce la ligne de la mâchoire de gauche.. Ce mouvement est souvent fini par un soupir et peut être effectué dans le sens contraire.
[HRP : Désolé pour l'attente et le spoiler inutile mais bref, édition à volonté ! ]
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| | Messages : 345 Inscription le : 06/07/2007 Age IRL : 31
| Sujet: Re: Et nous tomberons de Charybde en Scylla. [Terminé] Mar 25 Nov 2014 - 12:04 | | | Elle le sentait, derrière la porte de la salle de bain, à la fois séparés, mais jamais aussi proches qu’auparavant. Elle sentait son poids reposer sur le bois, la douce chaleur qui en émanait. Elle sentait les vibrations dans la matière, que provoquaient ses mouvements de l’autre côté. Elle était assise face à cette porte, une main posée contre elle, et il lui tournait le dos. Cependant, elle entendait ce qu’il lui disait. Ses sanglots s’arrêtèrent, et sa respiration fit de même. C’est comme si elle attendait quelque chose, un déclic au plus profond d’elle même, un signe, un mot peut être ? Il était hésitant, et ses mots étaient entrecoupés de longs silences. Elle s’approcha de la porte davantage, pour percevoir le son de son souffle, et apposa son front contre la porte. Pourquoi hésitait il ? Quelle terrible vérité se cachait derrière ce voile ? Les larmes s’arrêtèrent aux bords de ses yeux, toujours voilés de peur et de doute. Elle l’écoutait, sans même oser respirer de peur de perdre une miette, accrochée à ses lèvres. Elle ferma les yeux, et sans même chercher à les imaginer, les scènes arrivèrent sans forcer, sans douleur, dans sa tête. Des scènes heureuses, des rires, beaucoup de rires, et de la tendresse mêlée à une complicité sans faille. Des larmes, de joie ce coup ci, se remirent à couler sur ses joues en se remémorant ces instants heureux. Elle savait que ce n’était pas tout, elle sentait moins ce vide dans sa poitrine. Quelque chose s’y était installé à la place, apaisant la douleur, réchauffant son être : de l’amour. Timidement, elle l’interrompit, s’aventurant sur un terrain qui lui semblait familier bien que déroutant à la fois : - Je... je préférai les céréales, sans le lait.
Elle l’entendit rire et cela l’encouragea à continuer. - Et... je... je crois que j’aime la confiture de fraise, pas d’abricot. Elle pouvait imaginer son sourire sur son visage, malgré la porte qui les séparait, et elle sourit timidement à son tour. - Je n’aime pas quand tu met tes chaussettes sales sur les meubles ou le lit... Le silence s’était réinstallé entre eux. Les souvenirs lui revenaient elle ? Ou bien juste des fragments ? Pour l’instant, des scènes uniquement, mais de plus en plus nombreuses, se bousculaient dans sa tête. Elle se releva à moitié, et déverrouilla la porte, sans l’ouvrir pour autant. Elle se rassit, un bras maintenant sa serviette contre elle, attendant de voir s’il allait l’ouvrir ou bien rester encore derrière. Sa tête lui faisait mal, mais elle ne s’en plaignit pas. Elle ressentait des ondes positives de tout ce qu’ils avaient partagés avant, même si sa mémoire était encore incomplète. La porte s’ouvrit, et avant qu’elle n’ait pu relevé la tête, elle sentit des bras s’enrouler autour d’elle, chaleureusement, des larmes se mêlèrent aux siennes. Elle n’avait plus peur de ce contact, elle savait ce qu’il signifiait maintenant. Elle n’avait plus peur. Elle était à la maison.
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| | Maître Marchombre ...Je crois? Messages : 1301 Inscription le : 17/04/2007 Age IRL : 32
| Sujet: Re: Et nous tomberons de Charybde en Scylla. [Terminé] Ven 19 Déc 2014 - 5:07 | | | Si Arro n'avait pas été occupé à profiter de ce qu'il lui arrivait, il aurait sûrement remercié cette entité qui n'avait eu de cesse de lui pourrir la journée, car tous ce malheur avait fini par lui offrir ce moment. Le marchombre avait ri un peu quand Kushumaï lui annonçait tous ces petits faits sur elle. Simple, mais pourtant si réconfortant, si chaleureux. Il grava chacune des phrases dans son esprit. Puis le silence revint, plus apaisant, moins pesant. L'homme soupira doucement avant d'entendre le loquet cliqueter. Il attendit quelques instants, ce demandant si la jeune femme allait sortir ou pas ? Puis voyant qu'aucun mouvement de porte ne semblait se faire, il se leva et pressa la poignée.
D'un mouvement fluide, il se glissa par l'ouverture et s'assit derrière la botaniste. Ses bras l'entourèrent, tentant de l'installer dans un cocon confortable. Il sentait la peau froide de sa dulcinée se réchauffer à son contact. Des larmes de joie glissèrent de ses joues pour se mêler à celle qui coulaient déjà. Dame, depuis combien de temps n'avait-il pas ressentit combien c'était bon d'être... Complet. Car oui, le marchombre sentait qu'ils redevenaient petit à petit « un ». Son âme soeur lui revenait, peu à peu.... Et ça faisait vraiment du bien.
Combien de temps, ils restèrent ainsi ? Assis sur le sol frais de la salle de bain, dans une douce étreinte ? Seul la Dame le savait. Eux s'en moquait éperdument, ils auraient pu rester dans cette position une éternité, si cette sensation chaleureuse ne s'était pas étiolé pour faire place aux plaintes de leurs corps. Oui, le sol était plutôt dur et l'air se rafraîchissait. Arro brisa doucement le contact, il commença par de douce caresse sur les bras de Kushumaï et l'embrassa au niveau de son épaule avant de s'écarter délicatement. Il murmura « Moi aussi, je t'aime. » avant de se lever.
Un sourire que l'on pouvait décrire comme mièvre lui barrait le visage. Il ne savait pas vraiment quoi faire maintenant que la chaleur de sa poitrine s'enfuyait doucement. Il commença par aider son amante à se lever. Puis, lorsqu'elle fut debout, il parla d'une voix tendre et les joues teintées de rouge :
-Bien... Euhm... Ah oui... J'ai quelque chose pour toi... Tu viens ?
Il lui tendit la main pour l'accompagner en dehors de la salle de bain. Délicatement, il attrapa la sacoche qui contenait toutes les affaires de la belle rousse.
-Voilà euhm... Tu avais perdu ça... Et comme tu y tenais... Je me suis dit que... Enfin voilà, tiens.
Il posa le sac dans les mains de la belle femme. Puis encore plus hésitant, il dit :
-Donc euhm... Je me disais qu'on pourrait peut-être continuer de discuter, si tu veux... Ou tout simplement dormir... 'Fin je veux en rien te forcer quoi... Bref, hmm, avant tout ça... J'aurais bien voulu aller me prendre une petite douche... Histoire d'être un peu plus... Présentable... Enfin propre surtout.
Il cherchait ses mots, parce qu'il avait l'impression de gâcher le moment qu'il venait de partager. Mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir affreusement sale et cela le gênait. Il voulait être impeccable pour Kushumaï. Mais il s'en voudrait de la laisser seule, maintenant que ça allait mieux entre eux. Avant de s'en aller vers la salle d'eau, il déposa un petit bisou sur la joue droite de la belle rousse et finit par dire en fermant la porte :
-Je serais pas long, promis !
Et ce fut assez rapide en effet. Arro ne chercha pas à profiter de l'eau chaude, il alla au plus simple. L'homme sortit avec une serviette autour de la taille, aussi propre que possible avec une douce odeur de savon qui le suivait. Il balbutia quelques excuses sur sa tenue vestimentaire, mais remarqua que la belle demoiselle s'était endormie dans le lit. Toutes ces émotions devaient l'avoir fatiguées. Rapidement le marchombre passa des vêtements et s'allongea doucement au côté de Kushumaï. Il avait gardé une petite distance de sécurité. Un réflexe qu'il avait acquis lors des nombreux soirs où il avait veillé sur son sommeil. Puis délicatement, il l'embrassa de nouveau sur la joue et l'enlaça délicatement avant de lui aussi sombrer.
[HRP: Si y'a quoi que ce soit qui dérange, hésite pas *w*]
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