Sauvetage

Merwyn regarda la fine chape de buée qui s’échapait de sa bouche pour se perdre dans le vent des montagnes.
Le jour venait à peine de se lever, mais cela faisait déjà plusieurs heures qu’il errait dans la montagne à la recherche de l’endroit où les Ts’lichs avaient bien pu séquestrer Ayelie. Des heures déjà qu’il se torturait l’esprit à trouver des indices qui auraient pu le guider.
Il avait visité un nombre incalculable de grottes et cavités, il avait escaladé, descendu, couru et rampé…
Pour rien.
Il ne trouvait pas la moindre trace de la fille de l’Empereur. Et ça, c’était une assez mauvaise nouvelle, autant pour lui que pour elle. S’il ne parvenait pas à la retrouver, nul doute que l’Empereur s’arrangerait pour qu’il fasse fermer son école et renvoyer ses élèves chez eux.
Or, Merwyn savait pertinemment bien qu’une partie d’entres eux n’avaient plus nulle part où aller.
Mais pire encore, s’il ne la trouvait pas, il signait l’arrêt de mort d’Aeylie, et cela, il ne se le pardonnerait jamais !
Commençant à désespérer de la réussite de sa mission, il s’assit sur un rocher plein de mousse [et par la même occasion, salit merveilleusement son pantalon, mais ça, il n’en avait vraiment rien à cirer] et laissa son esprit vagabonder dans l’imagination sans même y prêter attention.
Cela, il le faisait souvent et il connaissait toute la région vue de l’Imagination par cœur. Aussi, lorsqu’il tomba par hasard sur une zone où il ne parvenait pas à entrer, sa curiosité fut attirée. Il tenta de monter plus haut dans les Spires pour pénétrer dans cette zone, il essaya de contourner le problème en prenant un chemin plus long… Mais rien à faire, il ne parvenait pas à y accéder.
Tout d’un coup, le visage de Merwyn se couvrit d’un grand sourire.
Des gommeurs !
Intérieurement, il se maudit de ne pas y avoir pensé plutôt, c’était ridicule de sa part car il semblait logique que les Mercenaires placeraient des gommeurs pour le neutraliser lui et les sentinelles de l’empire. Dans sa tourmente, il avait complètement négligé ce point et cela lui avait fait perdre de nombreuses heures de recherche.
Bien décidé à rattraper son retard, il délimita rapidement la zone occupée par les gommeurs et fit un pas sur le côté à cent mètres de là.
Il distinguait très nettement l’entrée d’une caverne.
Les choses sérieuses commençaient.

-Félicitation, déduction logique.

Maafax avait dit cela d'une voix assez forte. Il était debout sur un rocher au dessus de l'entrée de la caverne. Ses habits flottaient dans le vent.

-Faites attention. Cela fait quelques temps que je suis ici. Il y a du mouvement par ici. Des allées et venu de Raïs, des mercenaire du chaos.

Maafax s'accroupit sur le rocher.

-Si vous réussissez à traverser le couloir de l'entrée, ne prenez surtout pas à gauche même si la droite vous fait peur. Prenez à droite et continuez vers les ossements.

Maafax se releva et attendit la réaction du directeur de l'Académie

[bon, je vais pas rester à prendre racine dans le bureau... d'autant qu'il n'existe plus mdr ^^ mais il a très vite repoussé et m'a envoyé à coup de pied au feces dans le froid et le vent...^^]

Anaïel se tenait de l'autre côté de Maafax. Celui si la vit arriver et elle lança d'une voix que le froid enrouait légerement, à l'attention du dirrecteur :
- faites aussi attention, il y a une toute petite salle, à peine plus grande que la galerie qui déclenche un piege et une alarme. Les flechettes sont sans doutes empoisonnées.
La jeune fille fixa le dirrecteur puis dit à Maafax :
- il n'y avait personne dans le bureau de Merwyn, j'ai eu une petite hallucination et je croyait que que Merwyn était à l'académie, quand je me suis rendue compte, je suis revenue.
C'était sans nul doute la plus longue phras qu'elle lui avait adressé depuis la reconnaissance.
Elle sourit en attendant la réponse du dirrecteur.

Les pas de Merwyn résonnèrent quelques instants alors qu’il s’avançait le plus doucement possible dans l’entrée de la grotte.
Dans la poussière qui maculait le sol en granit, il pouvait voir les traces laissées par les Ts’lichs. Il était sur la bonne piste.
Il déglutit lentement, inquiet de ce qui allait arriver. Il était seul, contre une bande de monstres invincibles entourés de gommeurs et aidés par un groupe de mercenaires du Chaos particulièrement déchainés.
Comment allait-il faire pour se sortir vivant de là… et en sortir Aeylie !
Tout le monde le prenait pour un guerrier invincible, que jamais personne ne battrait, et il aimait bien jouer là-dessus pour jouer des farces aux gens, mais aujourd’hui plus que jamais, il doutait réellement de ce fait.
Pourtant, il n’aurait pas songé une seconde à laisser Aeylie toute seule dans cette grotte à la Mercier de telles brutes.
En tant que directeur, il se sentait personnellement responsable de ce qui lui arrivait et tenait à en assumer les responsabilités. Il ressortirait d’ici vivant ou n’en ressortirait pas !
Tâchant de ne pas trop songer aux atrocités que la jeune fille avait sûrement vécues, il s’engouffra dans la caverne.
Son sabre fermement serré entre ses deux mains, tous ces sens en alerte, il était prêt.
Les Ts’lichs allaient sans aucun doute passer un sale quart d’heure, quoi qu’il en résulte.
Sa démarche souple et sa respiration silencieuse le rendaient quasi indétectable et il parcourut ainsi une distance interminable dans le sombre couloir, s’empêtrant dans les toiles d’araignée.

Il finit par arriver à l’entrée de ce qu’on pourrait appeler une salle. Mal éclairé, l’endroit paraissait lugubre et évoquait indéniablement une sorte d’énorme caveau. Un endroit prédestiné à accueillir la mort. Quelques torches métalliques flambaient, accrochées aux murs, éclairant la scène par à-coup.
Et partout, ce vide. Inébranlable.
Merwyn frissonna malgré lui en regardant le long couloir reprendre devant lui.
Il allait se remettre en route quand soudain, une voix se fit entendre à ses côtés. Il n’avait entendu personne arriver et sursauta lorsqu’il reconnut la voix de Maafax.
Il lui donna quelques conseils puis sembla attendre sa réaction, visiblement anxieux à l’idée d’avoir délibérément désobéi aux ordres du directeur.
Merwyn allait répliquer lorsqu’Anaïel déboula elle aussi dans la salle.

- Que… Je… Vous !!! Fulmina-t-il, rouge de colère. J’avais pourtant interdit à quiconque de me suivre ou de tenter d’aller sauver Aeylie, c’est beaucoup trop risqué et dangereux !!

Il reprit quelques secondes son souffle, conscient que cracher les mots ainsi à la figure des deux élèves n’était certainement pas la meilleure chose à faire pour les convaincre de rebrousser chemin. Ils étaient arrivés ici sans son accord, cela prouvait bien leur détermination à sauver Aeylie.

- à quoi me servirait votre aide si par malheur vous vous faites prendre également ? J’aurais alors trois personnes à sauver plutôt qu’une ! Ce la n’arrangerait ni vous, ni moi… alors partez ! Laissez-moi régler cette affaire tout seul !

[ HJ : bien sûr, j'ai jamais dit que vous deviez m'écouter^^ XD]

Maafax resta là. Sans bouger. Il savait que ce que le directeur disait était sensé et logique mais c'est pour cela qu'il ne bougea pas. Il s'approcha du directeur et lui murmura à son oreille :

-Je sais ce que vous voulez. Vous pensez que venir la sauver rétablira votre erreur. Mais je sais aussi que l'académie est une union. Que se passera t'il si vous n'êtes plus là pour la faire vivre? Vous voulez créer une union mais rester solitaire. Laissez-nous venir avec vous nous vous serons plus utiles ici qu'à l'académie.

Il se tut. Repris son souffle avant de jeter un coup d'oeil à la caverne.

-Il remit son regard caché par ses lunettes ans les yeux du directeur. Je vous respecte autant que l'oeil d'otolep le fait. Si vous pensez à Aeylie, l'oeil pense à vous. Je suis ici pour vous aider.

Merwyn jeta un regard en biais à Maafax.
Il avait la réputation d’être calme et de ne pas s’emporter facilement, mais l’œil d’Otolep seul savait à quel point il était prêt à renvoyer ce garnement chez ses parents un coup de pied au derrière.
Tout en songeant à cela, la colère de Merwyn retomba d'un coup lorsqu'il se fit la réflexion que Maafax avait été élevé par l'œil d'Otolep, aussi bizarre que cela puisse paraître et qu'il aurait été ridicule de l'y renvoyer...
Alors qu'il le percevait de tout son être, l'œil tentait de le persuader de laisser les deux élèves l'accompagner : jamais la connexion qui l'unissait à l'art du Dessin de s'était fait plus pressante, et Merwyn le savait, c'était lié à son fameux gardien.
Il plongea ses yeux noisette dans ceux de Maafax puis fixa profondément Anaiël.

- Si je vous prends avec moi, sachez-le, c'est à contrecœur. De plus, cela risque de compliquer quelque peux le maigre plan que j'avais prévu. Je comptais sur l'effet de surprise pour venir, prendre Aeylie et m'éclipser discrètement... à trois, cela devient impossible.
Il va donc falloir modifier mon plan.

Voyant le regard interrogateur des deux élèves, il fronça les sourcils et coupa court à toute forme de questions.

- je ne sais pas encore ce que l'on va faire, il ne sert à rien de me regarder avec des airs de merlan frit. Par contre si vous avez des suggestions, je suis toujours prêt à les entendre.

Il leur fit un geste de la main leur signifiant de la suivre puis poursuivit le chemin, non sans garder les précieuses instructions qu’ils lui avaient données.
Soudain, il s'arrêta et se posta devant les jeunes gens qui lui faisaient face.

- une dernière chose : je demande de vous une obéissance totale. Si je vous ordonne de faire quelque chose, faites-le, même si vous ne comprenez pas pourquoi ! Cela risque d'être vital, à la fois pour Ayelie, vous et moi ! Compris ?

Maafax le regarda. Un sourire s'esquissa sur son visage.

-Je vous obéirez en tout point sauf une chose et je souhaite vous prévenir avant que cela n'arrive.
Je ne partirais d'ici que lorsque tout le monde sera libre. S'il manque Aeylie, Anaïel ou vous je ne partirai pas d'ici.

Il se tut. Il savait que ce qu'il disait allait très loin mais cela était en tout point necessaire. Il regarda Anaïel et Merwyn.

Une pointe d'exitation se faisait resentir dans l'estomac d'Anaïel.
Elle regarda Maafax et sourit. Sa réflexion lui plaisait. Elle dit à son tour :
- Je suis daccor avec Maafax. Par contre, pour la progression, il serait peut-être plus prudent d'entrer chacun notre tours. Tous ensemble nous risquons de faire trop de bruit.
Elle regarda Merwyn et Maafax, se demandant si le dirrecteur allait suivre son conseil.
Elle bougea legerement, le froid la faisait greloter.

[jme gèle les eutchaï (je sais meme pas comment sa s'écrit) dans mon bureau c'est pour ça ^^]

Merwyn acquiesça à la déclaration de Maafax et lui offrit un mince sourire, néanmoins éblouissant étant donné la situation dans laquelle ils se trouvaient.

- Ce n’était pas mon intention, je te rassure. Nous repartirons tous ou ne repartirons pas… c’est d’ailleurs pour cette raison que je ne voulais pas vous impliquer là-dedans.

Il eut un petit soupir et haussa les épaules, les yeux emplis de tristesse.

- je suppose que c’est une réaction logique, j’aurais dans doute fait la même chose que vous. Et je ne peux le cacher, vous serez sans aucun doute d’une grande utilité dans cette mission. À vrai dire, je ne suis pas sûr que tout seul, je…

Il s’interrompit quelques instants et posa une main sur l’épaule de Maafax, l’autre sur celle d’Anaïel. Un voile de nostalgie mêlé de regrets se posa sur les yeux de grand dessinateur, mais fut bien vite remplacé par une énorme reconnaissance.

- Merci, murmura-t-il, la voix brisée. Merci beaucoup de me désobéir, poursuivit-il sur le ton de la plaisanterie. Vous aurez chacun droit à la plus belle punition que j’aie jamais donné à des élèves de mon Académie à notre retour.

Voyant la mine désappointée de ses deux élèves, il eut cette fois un franc sourire et il dut se retenir pour ne pas éclater de rire.

- Mais si ça peut vous rassurer, vous avez acquis, en plus d’une jolie punition, mon éternelle gratitude et un respect que peu de personnes sont capables d’obtenir de moi. Gwendalavir n’a pas besoin de personnes obéissant au doigt et à l’œil aux ordres stupides de dirigeants désespérés… mais de personnes capables de prendre l’initiative, prêtes à faire ce qu’elles croient juste, quoi qu’en soient les conséquences. Ce que vous venez de faire sublimement, je dois l’avouer.

Il leur fit un clin d’œil amical, avant de répondre enfin à la proposition d’Anaïel d’y aller chacun à leur tour, tentant leur chance chacun de leur côté.

- Par contre, Anaïel, tu me déçois. Entrer chacun à notre tour nous permettrait en effet d’être plus discrets, mais comment coordonner nos déplacements alors ? L’Imagination nous est interdite étant donné qu’ils ont placé des gommeurs un peu partout. Nous pourrions certes les découvrir tous et les tuer les uns après les autres, mais je ne doute pas que nos amis les Ts’lichs s’en aperçoivent et nous tombent immédiatement dessus. De plus, comment être sûr alors que chacun d’entre nous sera ressorti une fois l’opération finie et Aeylie délivrée… je ne suis pas sûr que cela plaise à notre ami Maafax. Allons, fait un peu fonctionner ce qui te sert de cerveau, je t’aurais crue capable de mieux !

Il eut un franc sourire et tourna les tallons pour s’engager dans le couloir, laissant Anaïel perplexe digérer les informations qu’elle avait reçues.
Intérieurement, Merwyn s’en voulait de les avoir laissés s’engager dans une pareille aventure, mais après tout, cela risquait fort bien de leur être extrêmement instructif… or le but premier de l’Académie était d’apprendre aux élèves à réagir à ce genre de situations. Après tout, il ne formait pas l’Élite de Gwendalavir pour rien !
Puis, la théorie était une chose, la pratique un autre. Il était temps que ces jeunes apprennent réellement leur futur métier !
Une douce chaleur rassurante se diffusa dans les veines de Merwyn qui se décontracta.
Il venait de trouver la punition parfaite pour ces deux garnements et avait enfin retrouvé, depuis tant de jours qu’elle l’avait quittée, son insouciance si caractéristique et sa joie de vivre.
Il était pour ainsi dire de nouveau opérationnel, et ne doutait désormais plus de l’issue de leur mission.

- Bon, les jeunes, vous comptez y passer la nuit ? Mon estomac commence à en avoir plus que marre et j’ai un frigo rempli de bonnes choses qui m’attendent dans bureau…

Il réfléchi et dit :

-Vous allez me trouvez un petit peu bête de faire cela mais si l'on rentre non pas un par un mais que l'on ne rentre pas du tout.

Leur visage le faisais sourire.

-Si l'on rentrait, déclenchait les alarmes et ressortait. On attend dehors bien sagement que l'alerte soit annulé, on répète cela deux ou trois fois jusqu'à ce qu'ils en aient marre de ce déplacer. Puis on rentre comme des fleurs en déclenchant l'alarme et on fait ce que l'on veut. Vu que l'alarme sera "défectueuse", il ne se douteront de rien.

Il les regarda.

-Qu'en pensez-vous?

Anaïel fut toute étonnée de la réplique du dirrecteur. Ce n'était pas vraiment ce à quoi elle avait songée. Elle dit :
- Je crois que je me suis mal expliquée, je ne voulait pas que l'on se sépar, loin de la, mais que nous y allions un pa un, ou enore mieu, que quelqu'un aille en reconnaissance. Il regarde et dit aux autres s'ils peuvent avancer. S'il tombe dans un piege les autres pourront l'aider, car ils n'auront pas été vu.
elle se tu un instant et continua :
-Je pense néanmoins que l'idée de Maafax est excélente.
Elle regarda le dirrecteur et se demanda si sa première remarque était judicieuse.
Elle lui sourit et il pu lire l'estime qu'elle aussi lui portait. Il était vraiment un dirrecteur hors du commun, tout comme maafax un garçon différent de l'archétype "élève". Mais l'académie en elle même était et est toujours étrange, normal que ceux qui la fasse vivre soit différents.

Elle tapa du pieds pour les réchauffer attendant la réponse.

[il est mal chauffé ce bureau,... je caille moi ^^]

[XD, attention, la femme des cavernes est parmi nous !!!]

Merwyn se tourna vers Maafax, agréablement surpris par le plan qu'il venait d’élaborer... il lui semblait très, très, très bien !!
Bon, il y avait tout de même un risque que les mercenaires se rendent compte de quelque chose, mais s'ils avaient une chance de réussir, Merwyn ne doutait pas que ce plan fonctionnerait.
Après tout, les Mercenaires étaient habitués au style d’attaque très traditionnel que dirigeait l’Empereur. Et le plan de Maafax avait l’avantage d’être totalement innovant !
Il adressa un franc sourire au jeune garçon et le félicita chaleureusement pour son idée lumineuse.
Il s’intéressa ensuite à Anaïel qui tentait d’expliquer le fond de sa pensée, qu’il avait apparemment mal comprit.

- Bien, envoyer quelqu’un en reconnaissance peut-être une bonne idée, mais premièrement, il me semble que vous l’ayez déjà fait, et deuxièmement, cela reviendrait tout de même à ses séparer…

Il fit la moue et regarda droit devant lui, laissant son regard se promener le long des parois du couloir de pierre. Aeylie devait juste là, quelque part. Sûrement seulement à une centaine de mètres d’eux… pourtant si inaccessible.

- Bien, Maafax, je suggère que tu nous montres où se trouvent ces fameuses alarmes… je ne doute pas que tu les aies déjà repérés lorsque vous êtes partis en éclaireurs. Anaïel, si tu pouvais te concentrer sur les pièges à déjouer, je t’en serais reconnaissant.

Voyant le regard intrigué des deux élèves qui devaient surement se demander ce qu’il contait faire pendant qu’ils s’occupaiten pratiquement de tout, il eut un sourire malin.
Répondant à l’interrogation muette, il prit la parole d’une voix rieuse.

- votre punition commence tout de suite, aller, hop, au boulot ! Nous allons voir comment vous vous débrouillez seuls !

[bien monseigneur XD]

Maafax le regarda en souriant. Il était heureux d'accomplir une punition pareille.

-Parfait.

Il s'approcha de l'entré, il tendit les bras et fit un saut en avant, il s'accrocha habilement aux parois. Il balança ses jambes et les plaça à la hauteur de ses yeux. Ses pieds se plaquèrent au plafond et il s'accroupit. Il avançait à présent sur le plafond et regardait partout, attentif derrière ses lunettes noires.
Il stoppa et descendit le long des murs. Il étudia la paroi et regrimpa au plafond. Il alla vers Merwyn. Sans se décrocher du plafond il lui dit :

-Désolé mais des capteurs ont été mis de façon à ce que l'on ne puissent les éviter. Ils font comme un mur invisible, le passer c'est activer les alarmes mais l'on a tout le temps pour les déclencher et ressortir, les premier virages se trouvent à une centaine de mètres de là, il faudrait attendre avec que les ts'liches et les mercenaires ne les voient.

[bon, j'allume le chauffage. Marre de marre et purée de temps humide de belle ile... :x ]

Anaïel fu heureuse de la punition de Merwyn. Elle aurait à utiliser son instinc au maximum pour détecter les éventuels pieges. En fait ce que le dirrecteur lui avait proposer n'était pas loins de son idée principale...

Elle s'approcha de Maafax et de Merwyn et dit :
- je vais voire ces alarmes, et si sa ne vous dérange pas je vais les déclencher.
Elle se rappela la technique de Maafax et bondit au plafon de la grotte. Les prises étaient assez confortables mais la jeune filles sentit vite ses bras tirer. Elle avança le plus rapidement possible, ondulant à travers la grotte sombre. Elle remarqua les allarmes mais ne les déclancha pas tout de suite.
Elle promena son regard derrière et repéra non sans mal quelques trous suspects juste avant les alarmes. Elle sourit, comprenant comment elle marchaient et se dit que ce n'était pas bète du tout.
Ces especes de monstres étaient quand même vicieux pour imaginer un truc pareil !

Elle se retourna, toujours au plafon ne se décidant pas à déclencher les alarmes. Elle devait d'abord prévenir les deux autres.
Anaïel retourna au près d'eux en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et pensa qu'un séquoia n'aurait pas fait mieu.
Elle lança aux deux autres en détendant ses bras un peu endoloris :
- Il y a un petit problème. Les alarmes sont bien la mais ils ont penser à autres chose ces vicelards. Quand l'alarme se déclanche, les intrus peuvent repartir en arrière, ce dont nous avons penser à faire. Mais ils ont placé un autre piège qui se déclanche juste quand les alarmes font du bruit. D'après ce que j'ai pu en voir, il s'agirait d'eau glacée qui jaillirait des parois. Comme il neige dehors et que l'eau est déj presque à température négative nous n'aurions pas fait trois metres que nous serions emprisoné dans de la glace. De plus lorsque les alarmes se déclenches, elles formes un mur qui retient l'eau. L'intru se retrouve alors soit acculé en attendant les ts liches soit glacé.

Le silence s'instala, chacun cherchant une parade à ce nouveau piege.

Maafax dit d'une voix claire :
- Il faudrait pouvoir les déclencher les alarmes depuis ici pour ne pas à avoir à entrer dans le tunel. Je propose de lancer des boules de neiges.
Anaïel aquiesa mais se rendit compte d'un petit problème :
- il vont remarquer les boules de neiges, et se douteront que nouc voulons déclencher les alarmes de loin. Il faudrait envoyer des choses plus banales...
Elle réfléchit une secondes et continua :
-... comme des cailloux. La grote est toute en caillasse, un ou plusieurs cailloux ne se verront pas.

Elle attendit la réponse de Merwyn.

Merwyn regarda ses deux élèves analyser la situation et chercher des réponses aux problèmes qui se posaient à eux.
Malgré la gravité de la situation, ils parvenaient à réfléchir logiquement et gardaient leur sourire. C’était des qualités que Merwyn appréciait réellement.
Ils constatèrent que les alarmes étaient piégées, et qu’ils ne pouvaient pas les déclencher sans se faire prendre… qu'à cela ne tienne, ils trouvèrent rapidement un moyen d’éviter le problème et lui demandèrent son avis.
Merwyn sourit et approuva leur idée d’un hochement de tête.

- je n’aurais pas fait mieux, les encouragea-t-il.

Il se baissa d’un geste souple et ramassa une grosse pierre bien ronde. Il recula de quelques pas, très vite imité par Maafax et Anaïel. Sans demander son reste, il balança la pierre en direction des alarmes qui se déclenchèrent aussitôt.

- on s’en vaaaaah !! cria-t-il en direction des deux élèves, tout en prenant les jambes à son cou… rendant la situation pour le moins désopilante.

Anaïel éclata de rire devant le cliché : Le dirrecteur s'amusant à envoyer des pierres avec un sourir juvénil tout à fait poilant, suivi de sa fuite dans la neige.
Toujours hilare, elle prit aussi une pierre et se dit que si l'alarme se déclenchait deux fois alors qu'il n'y avait rien, elles passeraient pour autant plus deffectueuse. Elle se rappela soudain sa fronde passée sur sa nuque et la déplia en choisissant une belle pierre bien bussue. Avec sa fronde, elle lancerais la pierre beaucoup plus loin et par concéquent n'attirerait encore moins l'attention. Elle fit tournoyer la bande de tissu, gonflée par le caillou et, en un tir de précision l'envoya boulé dans la grotte.
Elle se retourna et ratrappa Maafax et le dirrecteur qui s'étaient caché derrière un gros rocher. Le choix était judicieux : on pouvait voir l'entrée du tunel sans etre vu.
Elle vit le dirrecteur afficher un énorme sourir et Anaïel se dit que le sien devait arriver à lui faire le tour de la tête et revenir faire un noeud papillon sur le menton.
C'était la première fois qu'elle riait comme ça et elle trouvait cela tordant. elle lança :
- héhé les povres petits ts liches de 3metres armés jusqu'aux dent et affreusement sanguinaires se demanderont ce qu'il arrive aux alarmes... Pauvres betes, on les martyrise .

Maafax regarda il était à deux doigts de mourir de rire. Il les imaginait mal avec un balai à la main en train de brosser la glace dehors.

-Et après, on recommence toujours pareil, un amusement avec les ts'liche ce serait pas de refus.

Il eu un grand sourire.

Anaïel était à coté de Maafax et merwyn se trouvat de l'autre coté du jeune homme. Une demi heure plus tard (et une bonnes quinzaines de pierres...) Anaïel se leva sans un bruit, promena un ragards aux alentours, et estima qu'il n'y avait plus de danger, du moins du coté des alarmes. Elle lança aux deux autres :
- Il ne faudra pas s'areter une fois que les alarmes se seront déclenchées. Puisqu'il ya de l'eau glacée, ça m'embeterais de mourir frigorifiée, et Ayelie n'apprécirait pas non plus.
Elle s'élança, suivit de Merwyn et de Maafax et s'engoufra dans la galerie. Juste avant l'alarme, elle se retourna et leur dit :
- Mon rôle est de detecter les pieges, après avoir franchi l'alarme, j'avancerais un peu, et je vous dirais si c'est bon.
Merwyn lui lança, les yeux pétillant comme à son habitude :
- et bien c'est partit ! acquite toi au mieu de ta punition sinon ce n'est pas à moi que tu auras affaire mais a une horde de monstres sauvages et sanguinaire !
Anaïel hocha la tête. Elle avança lentement sur les pierres, s'appliquant à ne faire aucun bruit. Elle vit les trous dans le mur. Indécelables. Ou presque. Elle passa une main agile devant et recula en un clin d'oeil. Déja une multitude de flechettes empoisonnées criblaient le mur d'en face. Elle fit un signe de la main et lança :
- c'est bon venez il ne doit plus rien avoir par ici.
Le trio continua sa marche, tendus commes des arcs.

[bon, j'avance un peu parceque merwyn n'est pas la et maafax non plus ^^]

Anaïel agit avec promptitude dès que la princesse tomba aux pieds de Merwyn. Elle sauta en avant et, malgré le cri d'avertissement du directeur, fonça vers le coude du couloir. Une lumière de torche se rapprochait en tremblotant et un Mercenaire, ou quelque chose qui lui ressemblait s'approchait vite. Très vite.
La jeune fille retourna vers le groupe et lança en chuchotant :
- Pas un bruit, le Mercenaire est dernière nous, il arrive, il faut partir.
Elle ajouta ensuite :
- J'ai une idée pour le ralentir, mais nous sommes trop près, courez vite je vous suit !

Le groupe s'élança sans un bruit, le directeur soutenant de son mieux la princesse et l'écart entre le Mercenaire et eux s'accru.
Anaïel mettait en place son plan. Des qu'ils arrivèrent aux flèches, Maafax dit :
- Je crois que je comprend, tu veux qu'on passe sans déclencher les flèches et qu'on les déclenchent quand le Mercenaire passera ici.
Anaïel acquiesça avec un sourire et dit :
- Le seul souci c'est que pour les enclencher il faut être a coté et des qu'il nous verra le Mercenaire nous trouera la peau.
Maafax répondit :
- Ben, on a qu'a faire comme tout à l'heure avec des cailloux !
- C'est ce à quoi je pensait aussi, mais il faudra les lancer de las bas (elle désigna le bout du couloir, qui formait un coude à une dizaine de mètres). Je lancerais des cailloux avec ma fronde, comme ça nous seront en sécurité.
Le directeur leur fit signe que s'était une bonne idée en même temps que ses yeux leur disaient d'avancer rapidement.
Le groupe parti en courant en faisant le moins de bruit possible.

Au bout du couloir, Anaïel s'arrêta et dit :
- Maintenant, si vous voulez, vous pouvez partir. Il faut juste faire attention à la flotte gelée de l'entrée. Enclenchez la et dés qu'il n'y en aura plus vous pourrez passer, les réserves seront épuisées.
Un silence tendu s'installa et Maafax dit :
- On a dit qu'on partirait tous ensembles.

Anaïel acquiesça et se tint à l’affût, attendant le Mercenaire. Lorsque celui ci apparu, un frisson lui parcouru l'échine. Le Mercenaire dégageait une impression de confiance si totale que la jeune fille se demanda si toutes ses tentatives n'étaient pas vouées à l'échec. Elle se repris et commença à faire tournoyer sa fronde, lentement puis de plus en plus vite.
La pierre fusa. Trait gris de vitesse pure. Le Mercenaire, comme en réponse à un étrange instinct qui le rendait plus dangereux qu'un tigre, se détourna de la trajectoire de la pierre, un sourire carnassier aux lèvres lorsqu'il avisa Anaïel dans l'ombre. Son sourire se figea en un rictus de haine se disputant à la souffrance lorsque les flèches empoisonnées transformèrent son corps en une caricature de porc-épic. Il s'étendit dans un gargouillis. Le directeur lança soudain, coupant net le sentiment de victoire qui s'installait :
- Heu il faut partir d'ici et vite. Il a dessiné. Les renforts vont arriver.

Le groupe se regarda et tous partirent en courrant, ne s'arrêtant pas une seule fois pour prendre son souffle.
La sortit se profila alors devant eux... barrée par un énorme Ts’Lich. Anaïel sauta soudain sur le coté, souleva une pierre... et l'utilisa pour réduire en bouilli le Gommeur qui se trouvait dessous. Elle croisa fort les doigts pour qu'il n'y en ait plus ici et que Merwyn puisse dessiner.
Le ts liche se pris une poêle à induction en acier renforcé de 2 tonnes sur la tête.
La voie était libre.

Merwyn regarda d’un œil critique Anaïel se lancer dans la bataille. Lui-même aurait pu intervenir, mais il voulait voir comment elle se débrouillait.
En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, elle se débarrassa efficacement du gommeur qui se trouvait derrière un rocher. Voyant son regard implorant se fixer sur lui, il comprit qu’elle attendait qu’il Dessine.
Qu’a cela ne tienne, il ne fallu pas énormément de temps pour se jeter dans l’Imagination et créer une énorme poêle en fonte qui alla gentiment se poser sur la tête du Ts’Lich. Il ne parut pas forcément apprécier puisqu’il s’enfonça littéralement dans le sol avec un horrible chuintement.
Grimaçant, il se tourna vers les trois élèves qui l’accompagnaient.

- Bon, et si on décampait ici ? Bonne idée non ?

Sans plus leur demander leur amis, il Dessina trois petites boules lumineuses qui virent se loger dans la main de chacun. Bleutées, un étrange fumé volait dedans, comme une invitation à la liberté…

- Rendez-vous tantôt dans mon bureau. Aeylie, il me semble que nous devrions nous parler et vous deux, je crois que vous savez ce qui vous attends…


==> bureau de Merwyn [je compte sur vous pour venir me voir^^]