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| Je boîte, tu boîtes... il souffre ? [Terminé] | |
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Messages : 76 Inscription le : 11/04/2012
| Sujet: Je boîte, tu boîtes... il souffre ? [Terminé] Sam 27 Oct 2012 - 11:35 | | | Lyu se réveilla en grimaçant. Sa jambe paralysée la faisait toujours autant souffrir. Elle ne l'aurait admis pour rien au monde si cela lui avait permis d'aller accomplir ses tâches habituelles à la volière, mais Gareth avait décrété qu'il était hors de question qu'elle grimpe les cinq étages de l'aile ouest avec ses béquilles, et qu'il se passerait d'elle le temps de sa guérison. Histoire qu'elle ne s'ennuie pas, il lui avait tout de même déscendu les deux caisses de dossiers à classer, après lui avoir recopié l'alphabet sur une feuille. Elle y passait ses journée, assise sur son lit, à la fois heureuse de pouvoir aider et triste parce que Plume et les autres lui manquaient. Plume, qui, depuis l'arrivée du nouvel intendant, n'avait plus le droit de dormir avec elle, restait dans la volière, ce qui embêtait fichtrement Lyu parce qu'elle ne pouvait plus surveiller Myrtille, et que la femelle l'agaçait. Lyu ne quittait le dortoir qu'aux heures des repas, boitillant sur ses béquilles. La veille, elle avait failli rater l'appel, parce qu'un domestique avait emporté ses béquilles, ne faisant qu'obéir aux ordres du sire Ril'Krysant qui voulait qu'aucun objet personnel ne reste dans les dortoirs. Elle avait sautillé misérablement dans toute l'aile principale, avant de tomber sur un garde qui avait accepté de la descendre. Depuis cette mésaventure, elle avait obtenu qu'on lui bricole des petites roues sur une chaise de bureau, qui lui permettait de se déplacer dans toute l'aile principale, en tout cas à l'atage de son dortoir. Elle s'en servait principalement pour se rendre à la salle d'eau, mais ce matin, elle allait en avoir un peu plus besoin. La Kaelem prit ses béquilles dans sa main gauche, et se cala sur sa chaise. Se servant de son lit comme point d'appui, elle se propulsa de toutes ses forces à travers la pièce, et atteignis l'encadrement de la porte du dortoir. Elle avait décidé de descendre voir un rêveur. Sa jambe lui fournirait une bonne excuse. Elle avait grandement besoin d'un peu plus de soins qu'une simple pommade à appliquer matin et soirs. Mais secrètement, Lyu espérait pouvoir demander aux rêveurs s'ils pensaient trouver un moyen d'aider Gareth. Elle n'avait pas oublié le fureur de son maître lorsqu'il avait vu qu'elle savait. Qu'elle savait qu'il était métamorphe. Cela avait l'air de le faire souffrir. Lyu n'avait pas très bien compris pourquoi. Elle aussi, elle aimerait bien pouvoir se transformer en gros chat. C'est mignon, un gros chat. Peut-être qu'elle demanderait à Gareth de lui apprendre. Ce serait plus pratique pour marcher. Parce que quand un puma se blesse à une jambe, il lui en reste trois, et qu'il peut quand même se débrouiller pour marcher. Alors que boîter sur une jambe encore recouverte de bleus n'était pas très conseillé. Lyu trouva un garde apparemment pas trop occupé qui accepta de lui faire descendre les escaliers. La jeune fille aimait beaucoup tout ces gens qui s'occupaient d'elle. Ça lui changeait un peu des « dégage, petite » qu'on lui réservait habituellement. Puis, un fois en bas, elle prit ses béquilles, et commença à progresser, lentement, vers Éoliane. Elle se retrouva dans la boue plusieurs fois, parce qu'avec le dégel, et toute l'eau qui ruisselait des montagnes, il y avait des flaques partout, et cela glissait abominablement. Enfin, au bout d'une longue heure de progression, elle parvint à Éoliane. Lyu s'immobilisa à l'entrée, ne sachant si elle avait le droit de pénétrer dans les jardins. Elle frappa timidement, puis, comme elle n'obtint aucune réponse, elle poussa le portail, et s'avança dans le jardin. - Il y a quelqu'un ? Dites ? Il y à quelqu'un ? Je viens pour... AïeSa béquille venait de heurter un rocher, et Lyu attérit dans la boue pour la énième fois. Son bel uniforme était maculé de terre, l'intendant allait la tuer. Elle se releva tant bien que mal. - S'il vous plaîît ? Je viens pour ma jambe. Il y a quelqu'un ?[et c'est parti pardon d'avoir tant tardé, il a fallu que mes parents me laissent le champ libre >< Édition à volonté ] |
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| Sujet: Re: Je boîte, tu boîtes... il souffre ? [Terminé] Mar 30 Oct 2012 - 21:20 | | | Elle en avait assez. Assez de se morfondre dans ses pensées de mort. Dans ses pensées de deuil. Dans ses pensées morbides. Elle en avait assez de se lever chaque matin, après une nuit agitée, et que les premières phrases qui lui viennent en tête. La première chose à laquelle elle pense soit systématiquement la même.
Mael est mort. Ael est morte.
Stop. Oui, ils étaient morts, elle se l’était suffisamment dit pour le réaliser. Elle avait vu trop de larmes, trop de souffrances. Trop de sang. Trop de morts. Elle n’avait jamais vu la dépouille d’aucun de ces deux-là. Elle aurait pu douter de la réalité de ce fait. Mais elle n’en doutait plus. Elle en avait déjà trop douté. Elle avait déjà trop culpabilisé pour cela. Alors qu’elle n’y pouvait rien. Strictement rien. Elle avait suffisamment culpabilisé pour une vie entière. Et même plusieurs. Il fallait qu’elle apprenne à tourner la page un jour. A vivre, malgré tout. Même si cela paraissait presque impossible parfois. Mais dans tous les cas, elle ne voulait plus ce lier. Plus voir ces yeux océans et se sentir incapable de plonger dedans. Ne plus sentir l’aura rassurante d’un ami présent ?
Pourrait-elle réellement vivre ainsi ? Simplement, comme cela. A travailler sans cesse. A enchaîner les gardes à l’infirmerie, à passer son temps à osciller entre la bibliothèque et la salle d’étude. Elle ne voyait presque plus Eliott. Parce que lui, il savait en profiter de la vie. Et il la regardait avec ce petit air triste qu’il affichait lorsqu’il savait qu’il ne pouvait rien pour elle. Il avait déjà tant fait… Elle lui devait déjà tant…
Ne pas se morfondre. Pas encore. Même s’il s’agit de vivants.
Aller de l’avant.
Plus facile à dire qu’à faire. Quoique… Sur le principe, ce n’était peut-être pas si dur. Elle se leva de ce siège qu’elle avait usé à force de venir y travailler. Rangea son calepin et le livre qu’elle avait sorti de l’une des étagères. Se força à sortir pour une fois. Profiter du beau temps, du printemps. Des jours qui s’étiraient et du jardin qui devenait plus beau de jour en jour. Malgré la boue qui régnait un peu trop au gout de tout le monde. Elle se balada ainsi, quelques minutes tout au plus, profitant du bon air. De cette espèce de liberté qu’elle s’offrait à elle-même en s’accordant une pause sûrement bien méritée. Une pause qui ne durerait pas… Qui lui pesait étrangement sur la conscience. Comme si elle ferait mieux de retourner travailler.
Et si ces quelques minutes qu’elle s’accordait ainsi, l’empêchait de lire tel passage d’un livre, d’aller à l’infirmerie suffisamment tôt, de soigner un blessé qui arrivait avant qu’il ne soit trop tard. Dans la vie d’une rêveuse, tout était une question de timing. Et malheureusement, on ne peut pas toujours avoir un bon timing.
Elle résista à l’envie de retourner travailler. Parce qu’elle allait finir par exploser si ça continuait comme ça.
Elle avait un bon timing finalement.
Ses pas la menèrent vers le portail, qui était poussé. Etrange. On le refermait toujours habituellement. En tout cas, tous les rêveurs le refermaient systématiquement. Donc une personne autre qu’un rêveur était entrée. Donc, soit il s’agissait d’une urgence et il était accompagné d’un rêveur qui n’avait pas pris le temps de refermer le portail. Parce que bon, quand y a urgence, on s’en fout un peu du portail. Soit c’était une personne seule, et non accompagnée qui était entrée. Et dans ce cas, où était-elle ? Et qui était-ce ? Elle s’approcha, presque timidement. Juste assez pour entendre une voix. Pour apercevoir la silhouette au loin, juste à côté du portail ouvert. Elisha n’entendait pas très bien ce qu’elle disait, étant trop loin pour comprendre, il était question d’une jambe, elle cherchait quelqu’un. De l’aide ?
La rêveuse accourut, aussi vite qu’elle le pouvait. C’était bel et bien une académicienne, vêtue de l’uniforme rouge des Kaelems. Enfin, il semblait rouge à la base. Elle avait parlé d’une jambe, sûrement celle sur laquelle elle n’osait pas s’appuyer. Une blessée donc. Qui cherchait un rêveur. C’était exactement ce dont elle avait besoin, non ?
- Désolée d’avoir tant tardé. Je m’appelle Elisha, tu es blessée à la jambe c’est ça ? Viens, appuie-toi sur mon épaule, je vais t’aider à aller jusqu’à une salle, quelqu’un viendra chercher tes béquilles d’accord ?
Et, aussitôt dit aussitôt fait, elle l’y emmena, ménageant sa jambe blessée. Elle la fit s’assoir. Sur le chemin, elles avaient croisées un rêveur qui était arrivé récemment, qui acquiesça à sa demande et alla chercher les béquilles.
- C’est cette jambe, n’est-ce pas ? Tu vas devoir au moins remonter ton pantalon, d’accord ? Serais-tu capable de me décrire ta douleur ? Et comment tu t’es fait ça, s’il te plait ?
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| Sujet: Re: Je boîte, tu boîtes... il souffre ? [Terminé] Mer 31 Oct 2012 - 14:39 | | | Lyu vit acourir vers elle une jeune fille un peu plus âgée qu'elle, auquel elle donnait peut-être une vingtaine d'années. Est-ce qu'il s'agissait d'une rêveuse ou d'une simple guerisseuse où d'une rêveuse ? La jeune kaelem fut un peu impressionnée. Parmis toutes les voies qui s'offraient au âmes parcourant Gwendalavir, il y avait tout d'abord le dessin. Lyu éprouvait pour les dessinateurs une grande sympathie. Le don du dessin était finalement assez répandu, et Lyu elle-même était capable d'allumer une petite flamme quand le bois était sec. Puis il y avait les marchombres. Eux... qui n'a pas rêvé, au moins une fois dans sa jeunesse, de marcher dans leur pas ? De s'envoler dans la nuit à la recherche des secrets de la voie ? Lyu y avait bien sûr pensé, comme beaucoup d'autres. Mais son oncle avait toujours priviligié son éducation, et c'était sans doute mieux ainsi. Il y avait également les mercenaires, ces espèces de brutes qui faisaient régner la terreur dans l'empire pourtant en paix. Lyu frissonna à cette simple évocation. Quelle horreur ! Qui pouvait, de son plein gré, tourner délibérément le dos au bien et la paix ? Et puis, par dessus les autres, il y avait les rêveurs. Si proches des gens, ne refusant jamais de soigner l'une ou l'autre personne. Et pourtant si loin, dans leur monde fait de songes et de rêves. Oui, c'était une belle voie. Un peu étrange, mais belle. Lyu sourit, et secoua ses couettes trempée. La jeune fille était décidément très jeune. Cela surpris Lyu, qui n'avait jusqu'à présent eût affaire qu'à de vieux rêveurs, souvent très dégarnis, et assez.. heu... volumineux. Le genre d'homme avec des mains grosses comme des pelles à tartes, dont on apprécie très moyennement qu'il les poses sur votre ventre. Sage comme elle était, Lyu n'avait jamais rien dit, mais elle l'avait pensé très fort. Et puis, on peut être gros, vieux, et très gentil, son oncle en était une preuve... - Oui c'est ma jambe, qui me fait mal, acquiesça Lyu. C'est gentil de venir m'aider.Il n'y avait personne, c'était un peu étrange. Lyu passa son bras autour de l'épaule de l'inconnue, et souleva sa jambe meurtrie, soupirant de soulagement. Par la Dame, qu'est-ce que ça faisait du bien ! - Moi, je m'appelle Lyu. Lyu Wenynn. Je fais partie de la maison Kaelem.Précision inutile, car depuis que l'uniforme était obligatoire, on pouvait deviner la maison d'un élève à la simple couleur de son vêtement. En chemin, les deux croisèrent un rêveur, qui, au passage, avait nettement plus le profil type, qui partit chercher ses béquille. Lyu rougit, surprise devant un tel accueil. - Oh, c'est gentil, mais je peux m'en charger moi-même, vous savez...C'était le première fois qu'elle venait à Éoliane. Et elle n'avait pas vu de rêveur si souvent que ça. Une fois lorsque Dame Jil'Wilën était tombée malade, dans la neige. Et une seconde fois il y avait de cela deux jours, lorsque l'un d'eux lui avait rendu visite à l'infirmerie pour soigner sa jambe. Ce qui faisait finalement un expérience... assez limitée du monde du rêve. Elisha fit assir Lyu dans une salle d'étude. Lyu, comme la rêveuse le lui avait demandé, releva son pantalon, maudissant en silence cette saleté de boue qui collait de partout. Il allait falloir qu'elle reprenne un douche. Encore... - Oui, c'est cette jambe là. Et je me suis fait mal le jour où je me promenais sur le dos de...La kaelem plaqua à toute vitesse une main sur sa bouche pour s'interdire de poursuivre. Allons bon, elle avait promis à gareht de garder son secret, et voilà qu'elle manquait déjà de le révéler. La jeune fille rougit de nouveau, tâchant d'inventer un mensonge crédible. - Je me promenait sur le dos... de mon cheval préféré. Et puis j'étais en retard pour rejoindre Gareth, et je sais qu'il n'aime pas quand je suis en retard, alors j'ai couru, et je suis tombée dans les escaliers.Soyons honnête. Lyu ne savait pas mentir. Elle baissa les yeux, honteuse. Mais comment dire la vérité sans trahir son maître ? - En fait, non... ce n'est pas ça... Mais... c'est un secret, vous comprenez ?Elle fit glisser un doigt sur sa jambe, encore couverte des cicatrices de sa chute. - Au début, ma jambe ne me faisait pas mal du tout. Mais je ne pouvais plus la bouger. C'était très bizare... Et puis, j'ai vu un rêveur, et il m'a dit qu'il pouvait me la réparer. Maintenant je peux la bouger, Mais elle me fait mal...Lyu, curieuse, ouvrit ses grands yeux bleus : - Dis, comment ça se passe, un rêve ? Tu peux me raconter ? Me montrer ? M'expliquer ?[je ne fais pas avancer grand chose >< mais je me rattrape au prochain post, promis ] |
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| Sujet: Re: Je boîte, tu boîtes... il souffre ? [Terminé] Ven 2 Nov 2012 - 20:56 | | | Gareth ? Encore lui ? Décidemment, lorsque la rêveuse voulait fuir quelqu’un, elle ne faisait que le croiser et entendre parler de lui encore plus qu’habituellement. Le sort ne voulait décidemment pas qu’elle le fuit, ce Gareth. Mieux même, il s’acharnait à faire en sorte qu’ils ne cessent de se croiser. Alors que lui aussi semblait vouloir la fuir. Ils n’étaient vraiment pas gâtés. Elle lui racontait donc une histoire, un semi mensonge sans doute. Sans que la rouquine ne puisse déceler, des paroles, ce qui était vrai, ce qui était faux. Le cheval semblait clocher quelque peu. Et puis, même si elle ne le connaissait qu’à peine – et ne souhaitait absolument pas le connaître plus – elle était certaine que Gareth préférerait largement que la jeune Kaelem arrive en retard plutôt qu’elle se blesse ainsi, et qu’elle soit ensuite contrainte à se déplacer grâce à des béquilles et tomber jusqu’à ce qu’on ne sache plus qu’elle était sa maison. Et avec les uniformes remit au gout du jour, il fallait le faire pour ça.
Rapidement elle sut qu’il faudrait plus qu’un simple rêve pour qu’elle soit réellement guérie. Et une idée folle traversa son esprit. Elle aurait sûrement besoin d’un peu de rééducation. Mais soigner cette jambe semblait être dans ses moyens, si toutefois elle en prenait vraiment le temps.
Elle lui avoua finalement, très rapidement même, ce que la rouquine avait déjà deviner. Elle ne s’était pas blessée réellement comme elle lui avait vaguement expliqué. Mais il s’agissait d’un secret. Soit. Elisha respectait son choix. Elle n’avait de toute façon, à priori pas trop besoin de cela pour la soigner. Et elle était ici pour la soigner. Pas pour lui tirer les vers du nez.
Ainsi elle avait déjà vu un rêveur ? De qui pouvait-il bien s’agir ? Pas un rêveur très expérimenté apparemment, sinon il lui aurait prescrit une petite semaine au moins de rééducation. Au moins elle pouvait la bouger désormais sa jambe. Même si elle lui faisait mal, elle la sentait. Le rêveur qui était passé avant elle n’avait pas fait un si mauvais travail que cela. C’était juste au niveau du suivi post-rêve que ça bloquait quelque peu. Il faudrait qu’elle retrouve de qui il s’agissait et qu’elle lui en parle. Mais là n’était pas le plus urgent. Elle n’était guère surchargée dernièrement, se surchargeant même toute seule. Alors elle pouvait bien s’occuper d’une élève supplémentaire. Surtout qu’elle ne paraissait pas bien chiante comme élève.
Lyu, hein ? Joli nom en tout cas. Et puis elle avait des mimiques toutes mignonnes. A vous redonner le sourire en un rien de temps. C’était en tout cas l’aura qui se dégageait d’elle. L’impression première qu’elle avait fait à Lisha. Impression qui se confirma lorsqu’elle ouvrit ses grands yeux bleus et demanda, toute curieuse, au moment où la jeune femme allait lui dire qu’elle pouvait la tutoyer, si elle pouvait lui expliquer comment se déroulait un rêve. Comment ça se passait.
Elle n’avait jamais eu à expliquer cela, pas que ça la dérangeait, non, au contraire, discuter avec une patiente aussi sympathique que celle-ci paraissait être ne la dérangeait pas. Et puis, lui expliquer à peu près comment allait se dérouler la séance, les séances, ne la faisait pas transgresser aucune loi des rêveurs. Mais au fond, on ne lui avait jamais trop expliqué à elle. Elle s’était retrouvée obligée de voir si elle avait le don ou non. A un moment des plus critiques. Et heureusement qu’elle l’avait eu, le Don, et qu’elle s’était avérée plutôt douée, bien qu’un peu trop inconsciente des risques, parce que sinon, elle n’osait pas imaginer ce qu’il en serait de Locktar actuellement.
L’idée folle se mit en place, elle n’était pas si folle puisqu’elle s’avérait réalisable.
- Et bien… Pourquoi pas !, dit-elle d’un ton enjoué. Mais tu sais, il me faudra plus d’un rêve pour réparer cela. Je te propose quelque chose, tu me dis si tu es d’accord. Tu viens passer quelques jours en convalescence ici, à la Confrérie – on en profitera pour laver ton uniforme, je doute que le nouvel intendant soit très content s’il tombait dessus – le temps de ta rééducation, et des quelques séances dont j’aurais besoin pour te remettre sur pied. J’enverrais quelqu’un pour prévenir Gareth.
Parce que si je pouvais éviter d’y aller moi-même, j’aimerais autant.
- Au début tu devras éviter de sortir, mais pour la suite, je te conseille tout de même de rester ici, mais je suppose que tu aimerais éviter de louper tes cours autant que possible, non ? Je vais assez souvent à l’infirmerie, donner un coup de main aux guérisseurs. On pourra faire le trajet ensemble si tu veux ? J’aimerais autant éviter de te laisser faire un aussi long trajet seule, si jamais tu tombes tu risques d’aggraver ta blessure. Ça te dit ?
Et moi qui veux éviter de me lier. C’est pas vraiment le mieux pour ça. Mais j’en ai assez de manquer à tous mes devoirs de rêveuse.
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| Sujet: Re: Je boîte, tu boîtes... il souffre ? [Terminé] Sam 3 Nov 2012 - 9:01 | | | Lyu était ébahie, oui, ébahie devant tant de gentillesse. La jeune femme n'était pas une rêveuse, ça non, c'était tout simplement impossible. Elle devait être une envoyée divine, au moins une envoyée de la Dame, il n'y avait d'autre explications possible ! La Kaelem lui sourit. Elle l'avait déjà adoptée. Comme elle avait adoptée Gareth quelques minutes après leur rencontre. Comme elle avait adopté Arro quand il était volé... euh non, grimpé chercher Brume. Comme elle avait adopté Loïca, dès qu'elle l'avait vue, pieds nus dans la neige. Comme elle avait adopté chacun des membres de son entourage, qu'elle aimait de tout son grand cœur de petite fille. Lyu écoutait attentivement la rêveuse, la tête légèrement penchée sur le côté pour ne pas perdre un mot de ses paroles. Et son sourire grandissait un peu plus à chaque phrase. Ce que lui proposait Elisha était tout simplement fantastique. Avoir l'autorisation de rester quelques jours en convalescence à Éoliane ? Ce n'était pas possible, c'était un rêve ! Lyu pria très fort pour ne pas se réveiller tout de suite. En plus de récupérer l'usage de sa jambe, elle allait pouvoir apprendre, aux côtés de la rêveuse, comment on rêve, et comment on soigne. Elle avait déjà quelques rudiments, dans ce domaine, mais rien d'exceptionnel. Ce serait véritablement un plaisir. - Oh, oui, s'il vous plaît ! Je veux dire... ce serait avec beaucoup de plaisir. J'aimerais beaucoup vous aider à aider la guérisseuse ! Pour mes cours... euh... je ne suis aucun autre cours que celui de Gareth... parce que je n'ai pas le don. Et que... je ne suis pas très douée au combat...Manière très allégée de dire qu'elle savait tout juste tenir une épée dans le bon sens, et qu'au tir à l'arc, la seule cible qu'elle ait jamais atteinte était son pied. D'où la petite cicatrice qui lui barrait encore le bas de la cheville. Son oncle avait bien tenté de la former au combat, mais il avait très vite renoncé, après que son maître d'arme ait failli perdre un bras lorsqu'elle avait simplement sorti l'épée du fourreau. Ne nous mentons pas, Lyu était une véritable catastrophe dès qu'elle avait un objet pointu/tranchant entre les mains. - Je pense que Gareth... comprendra si je manque ses cours pendant quelques jours. De toute façon, je ne pouvais plus monter les escaliers de la volière. Cinq étages, c'est trop... et puis...Lyu se tut, mais une lueur triste passa dans ses yeux. Gareth devait toujours lui en vouloir, au moins un peu, pour ce qui s'était passé dans la forêt. Où plutôt non. Gareth devait toujours s'en vouloir, à lui, de l'avoir mise en danger. Et Lyu, tout aussi désolée, s'en voulait à mort qu'il s'en veuille. Bon, formulé comme ça, c'était un peu étrange. Cette idée rappela à Lyu qu'elle s'était promis d'aider Gareth à résoudre son... problème. Qu'elle allait l'aider, coûte que coûte. Mais pouvait-elle demander cette aide à Elisha ? Lyu ne la connaissait que depuis dix minutes, elle l'aurait déjà suivie sans hésiter en territoire Raï. Mais comme on le lui avait répété maintes fois, elle avait un peu trop tendance à faire confiance aux inconnus. La jeune fille décida d'attendre un peu. Si les deux allaient se côtoyer plusieurs jours, elle aurait tout le temps de lui en parler discrètement... - Ah, et par contre, prévenir Gareth, ça je peux, c'est facile !Fière de pouvoir faire quelque chose d'utile, Lyu porta deux doigts à sa bouche, et émit un long sifflement modulé, assez sonore. Elle patienta quelques secondes. Pas de réponse. Tiens ? C'était étrange... l'apprentie fauconnier recommença, en insistant un peu plus. Cette fois-ci, un cri lointain lui répondit. Un cri unique en son genre. Une dizaine de seconde plus tard, un petit faucon dépassait la muraille d'Éoliane. - Plume !L'oiseau voulut, comme à son habitude, se poser sur le poignet de sa maîtresse, mais Lyu se dégagea. - Aïe, non. Je n'ai pas mon gant, tu vas me faire mal !Elle le déposa sur le banc, et sortit de sa sacoche du papier et un crayon, puis elle inscrivit sur la feuille « Je vais rester quelques jours à Éoliane pour ma jambe, avec une rêveuse très très gentille. Ne t'inquiète pas pour moi. Je reviens vite. PS : Et fait bien attention à ce que Myrtille ne s'approche pas trop de Plume, hein ? » Puis elle noua le papier autour de la patte de son oiseau, et l'envoya vers la volière. Gareth aurait le message, elle en était sûre. Puis, Elisha guida Lyu dans la confrérie pour lui laver son uniforme. La jeune fille ôta ses vêtements, les donnant à laver. À la place, et en attendant que son uniforme soit propre, Elisha lui proposa une sorte de longue tunique, un peu trop grande pour elle, qui lui donnait des allures de fantômes. Lyu rit en faisant s'agiter les manches. Elle était habituée à porter des affaires trop grandes, la plupart du temps, il n'y avait jamais sa taille. C'était le problème d'être trop petite. - Et maintenant ? Tu me montre comment tu soignes ma jambe ?[ édition à volonté, surtout au niveau du message ou des vêtements] |
| | Messages : 431 Inscription le : 09/05/2009 Age IRL : 29
| Sujet: Re: Je boîte, tu boîtes... il souffre ? [Terminé] Mar 4 Déc 2012 - 19:52 | | | [Je suis vraiment, vraiment, vraiment désolée du retard, prends ton temps pour répondre, j'ai mes partiels qui arrivent donc je risque de ne pas pouvoir re-répondre tout de suite, surtout que j'ai pris du retard partout. Désolée, vraiment ><]
Cette jeune fille avait quelque chose en elle qui empêchait Elisha de fuir. Une spontanéité telle qu’elle était prise de court. Qu’elle ne pensait même plus à fuir. Peut-être que, grâce à elle, elle reprendrait goût à l’idée de se lier. Peut-être que grâce à elle, elle allait cesser d’avoir peur de se lier, de trop souffrir à cause de cela.
Elle avait un sourire tel, qu’elle ne pouvait pas s’en aller comme cela, déléguer le travail à un autre rêveur. Elle avait quelque chose en elle, un enthousiasme, une spontanéité, qui n’était pas commune.
Et tant mieux.
Sans vraiment s’en rendre compte, un sourire s’était dessiné sur ses lèvres. Un sourire de soulagement peut-être ? Soulagée de ne plus avoir à fuir ? Qu’importe.
Une lueur de tristesse était passé dans son regard, un court instant seulement, lorsque Lyu avait répondu aux paroles d’Elisha, lorsqu’elle s’était mise à parler de Gareth. Une lueur de tristesse, de honte peut-être un peu ? Elle ne savait pas trop. Cette lueur disparut trop vite que la rêveuse n’eut pas le temps de la déchiffrer, et pas l’envie peut-être aussi. La rouquine retint un soupir de soulagement lorsque l’élève lui dit qu’elle pouvait prévenir Gareth. Peu importait la manière, à partir du moment où elle n’avait pas à l’approcher, à l’aborder, à cesser de le fuir ne serait-ce qu’un court instant.
Et sans que la jeune femme ne suive rien à ce qui se passe, un sifflement aigu sortit des lèvres de la Kaelem, puis un second. Et un… Faucon ? Entra dans la pièce quelques instants plus tard.
Mais qu’est-ce qu’il fout là, lui ?
Apparemment, Lyu le connaissait, et sa présence ne semblait pas l’étonner. C’était sûrement pour cela, qu’elle avait sifflé. Elle la laissa faire alors, le temps de comprendre ce qui se passait, le temps de comprendre ce qui lui échappait. Le temps de comprendre qu’elle avait l’intention de se servir de ce plume comme d’un pigeon voyageur. Soit. Gareth était maître fauconnier ou quelque chose du genre non ? Le message devrait lui parvenir logiquement. Et puis, si ça l’évitait de le voir. Maintenant que ce détail était réglé, elle allait pouvoir se changer. Elle aida Lyu à se déplacer en passant le bras de la jeune Kaelem sur son épaule, qu’elle puisse s’appuyer sur elle plutôt que de risquer de tomber. Heureusement, la laverie n’était pas loin. Malheureusement, ils n’auraient sûrement pas d’habits à sa taille, même lorsque Lisha était arrivée, elle n’était pas si petite et frêle que cette jeune fille. Et pourtant, elle devait avoir à peu près son âge à l’époque…
En désespoir de cause, elle lui prêta une tunique, parmi les plus petites en stock, et en effet, cela restait trop grand pour elle. Mais, gardant son habituel enthousiasme et émerveillement, elle rit en remuant les bras, imitant un quelconque fantôme. Décidément, cette jeune fille avait le chic pour détendre l’atmosphère et avoir toujours le sourire aux lèvres. Et puis elle lui posa finalement cette question qu’elle appréhendait un peu, parce qu’elle ne savait pas trop comment elle allait expliquer. Elle acquiesça néanmoins d’un signe de tête, et commença à parler :
- Bon, inutile de changer de salle pour ça, ce serait plus compliqué qu’autre chose. Tu peux remonter un peu ta tunique s’il te plait, que je puisse voir ta jambe. Je ne sais pas trop si je vais pouvoir t’expliquer vraiment comment se passe un rêve. On me l’a jamais vraiment expliqué à moi en fait. C’est un peu comme un Don… Comme le Don du Dessin, tu vois ? Je saurais juste te dire que c’est l’envie de guérir, la science de l’anatomie humaine, et la concentration qui comptent avant tout. Parce que je dois être capable de voir exactement comment est l’intérieur de ta jambe, avec les os, les articulations, les vaisseaux sanguins, tout ça. Tu vois un peu ? C’est plutôt laborieux au début, parce que c’est surtout des trucs à apprendre par cœur. Et qu’à ce moment-là de l’apprentissage, on ne sait pas encore si on a le Don ou pas. Enfin voilà, je sais pas trop si tu comprends.
Elle reprit son souffle. Le temps de remettre de l’ordre dans ses pensées.
- C’est aussi très fatigant comme procédé, donc quand c’est possible, tout rêveur préfèrera utiliser les plantes et les baumes pour la majorité de la guérison. C’est plus pour la remise en place des os que le rêve est nécessaire, et ce genre de chose. Sinon… C’est plus une histoire de ressenti qu’autre chose, une fois que le rêve est commencé j’entends. Attends…
D’abord, examiner un peu l’état de la jambe. Comprendre comment les os, les articulations, tout ça ont été remis en place. Qu’est-ce qui coince ? Qu’est-ce qui fait mal ?
Et tout en douceur, elle approcha sa main droite de la jambe de la jeune fille, la laissant légèrement au-dessus, sans la toucher.
Comprendre. Soigner.
Elle déroula un léger rêve ainsi, plus pour sentir, pour essayer de comprendre, que pour vraiment commencer à soigner. Elle les connaissait par cœur, les jambes humaines. Et dans celle-là, il y avait quelque chose qui coinçait. Quelque chose qui, comme son intuition première lui avait dit, lui prendrait plus d’un rêve banal à soigner.
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| | Messages : 76 Inscription le : 11/04/2012
| Sujet: Re: Je boîte, tu boîtes... il souffre ? [Terminé] Mer 30 Jan 2013 - 14:10 | | | Lyu était, pour ainsi dire, fascinée. Il y avait dans les yeux de cette jeune fille une douceur incomparable. Une douceur qu'elle n'avait pas vue depuis trop longtemps et qui, pour dire vrai, lui manquait un peu.
C'est vrai que quand on a été élevé par un vieil oncle grincheux, il est un peu difficile de trouver l'attention d'une mère ou la complicité d'une sœur. Cette complicité, Lyu l'avait trouvée avec les oiseaux. Il n'y avait personne pour la couvrir de câlins ? Elle en trouverait elle-même.
Lyu avait passé son enfance à galoper dans les montagnes. Sa mère ? Oui, bien sûr qu'elle s'en souvenait. Il lui suffisait de fermer les yeux pour en retrouver le visage. Mais le reste... Chaque jour, sa voix se faisait plus lointaine, plus floue. Les souvenirs devenaient bribes, et les images ne lui revenaient plus que partielles.
Alors...
Lyu s'était toujours débrouillée sans mère. Elle n'avait d'autres parents que la terre et le ciel, et s'en portait très bien ainsi... à part Gareth, bien sûr. Son maître fauconnier adoré-préféré-adulé-vénéré était comme le père qui lui avait toujours fait défaut.
Mais Gareth...
Depuis leur promenade dans la forêt, alors que Lyu avait cru qu'il lui pardonnait... ils étaient pourtant si proches, ç cet instant... Ce moment qu'ils avaient partagés tous les deux avait été magique, ou magique. Comme appartenant à un autre monde, nu autre temps, un autre univers. Pourquoi avait-il fallu qu'elle gâche tout ?
Lyu recentra son attention sur la rêveuse, et l'écouta en penchant un peu sa tête sur le côté comme pour mieux l'entendre. Les os, les muscles, les tendons... Cela lui parlait tout en restant très vague. Elle savait que dans une jambe, il y avait d'abord la peau, le truc rose et mou qui entourait le tout. Ensuite, si on prenait un couteau, il y avait un liquide rouge qui coulait, ça c'était le sang, et Lyu savait qu'il valait mieux ne pas en perdre trop.
Après, le truc au milieu, c'était l'os. Le reste...
- C’est aussi très fatigant comme procédé, donc quand c’est possible, tout rêveur préfèrera utiliser les plantes et les baumes pour la majorité de la guérison. C’est plus pour la remise en place des os que le rêve est nécessaire, et ce genre de chose. Sinon… C’est plus une histoire de ressenti qu’autre chose, une fois que le rêve est commencé j’entends. Attends…
Le visage de Lyu s'illumina :
[color=darkblue]-Des baumes ? Des plantes ? Je connais, ça ! L'infirmier de mon oncle m'a montré comment faire, quand j'habitais chez lui ! Même que ça faisait pas plaisir à mon oncle, qui voulait que j'apprenne le dessin ! Si je reste longtemps, tu pourras m'apprendre d'autres plantes, dis ?[color]
Lyu se tut en voyant que la rêveuse se concentrait sur sa jambe meurtrie. Lyu ferma ses yeux aussi, pour tenter de ressentir quelque chose. Par dessus la douleur, et l'engourdissement de cette dernière, elle ressentait comme une faible vague de chaleur, comme si elle était restée au soleil. Et puis... il y avait comme une petite pointe de mal, une minuscule aiguille en métal qu'on lui aurait planté dans le genou.
Alors que tout semblait normal, la petite aiguille sembla tripler de volume, si bien que Lyu retira sa jambe avec violence tout en gémissant :
[color=darkblue]-Aïe ! Pourquoi... pourquoi ça fait mal, un rêve ?[color]
Pour Lyu, un rêve, c'était les images qu'on voyait la nuit. Les rêveurs avaient simplement la faculté, non pas de « rentrer » dans son corps, mais de voir les images sans dormir, juste en fermant les yeux.
Au visage grave de la rêveuse, Lyu comprit que quelque chose n'allait pas. Et malgré toute sa naïveté d'enfant, elle n'était pas idiote.
-Est-ce que j'ai quelque chose de grave, Elisha ? Est-ce que... est-ce que je n'aurais plus qu'une jambe pour toute ma vie entière ?
Tu vas essayer de me soigner, hein ? Je ne vais pas passer ma vie en fauteuil ? Je veux pouvoir courir, encore et encore, et aussi grimper, comme Arro m'a montré. Et puis moi, je veux voler, et si je n'ai pas de jambes, je crois que je ne pourrais pas...
Lyu reprit, mettant dans sa voix le peu de conviction qu'elle pouvait encore trouver.
-Et puis... Tu es une rêveuse ! Ma maman, elle m'a dit que les rêveurs, ils pouvaient même faire revivre les morts !
Maman... papa... Lyu réalisa à quel point son maître lui manquait. Elle tenta d'une petite voix :
-Est-ce que tu crois que ce serait possible que Gareth il vienne me voir, si je dois rester ici longtemps ? Il me manque beaucoup...
[pardon pardon pardon pardon pardon pardon >< Retard inexplicable, impensable et inexcusable... Venge-toi sur Lyu, ou ne me répond que l'année prochaine... Et encore, ce serait presque trop gentil ><]
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| | Messages : 431 Inscription le : 09/05/2009 Age IRL : 29
| Sujet: Re: Je boîte, tu boîtes... il souffre ? [Terminé] Jeu 2 Mai 2013 - 23:01 | | | L’enthousiasme de la jeune fille la contaminait presque. Presque… Car quelque chose vint gacher cela. Ce qu’elle avait à la jambe… La jeune femme n’avait jamais vu ça. Jamais ressenti ça… Qu’est-ce que c’était exactement ? Elle était censée connaître par cœur les jambes, elle était censée savoir toutes les maladies probables qu’il se pouvait d’attraper. Tout ce qui pouvait mener à une paralysie partielle. Il n’y avait qu’un ou deux livres dans la bibliothèque qu’elle n’avait pas lu à ce sujet. Juste un ou deux…
Aïe.
Non, ce n’était définitivement pas normal. La jeune rêveuse en oublia de masquer son air grave. Si bien que Lyu, malgré tout sa naïveté de jeune adolescente, comprit que quelque chose n’allait pas.
La rouquine se ressaisit. Si elle ne pouvait pas guérir ça, elle l’aurait ressenti. Elle était juste incapable de savoir combien de temps ça allait prendre, ni comment elle allait s’y prendre, ni même si les baumes habituels n’allaient pas aggraver tout ça ou quelque chose du genre.
Elle allait devoir faire bien des recherches. Et vite.
- Je… Non, tu guériras. Promis. Je l’aurais sentit si je ne pouvais pas te guérir. Je ne peux juste pas prévoir combien de temps ça va prendre, et il va falloir que je me renseigne.
Ma maman, elle m'a dit que les rêveurs, ils pouvaient même faire revivre les morts !
Elisha retint ses larmes.
Non, nous ne pouvons pas faire revivre les morts… Sinon, Mael serait là. Ce serait peut-être lui qui s’occuperait de toi. Peut-être qu’il saurait quoi faire, lui.
Elle tenta d’afficher un sourire.
- Non, nous ne pouvons pas faire revivre les morts malheureusement. Mais ne t’en fais pas, tu ne vas pas mourir.
Non, ce n’est pas une infection, c’est quelque chose d’autre. Quelque chose d’étrange. Des muscles déplacés, toute une anatomie complètement en bordel. C’est quelque chose qui va me demander beaucoup de travail, beaucoup d’énergie. Et sans doute de l’aide. Mais tu guériras, ça prendra peut-être du temps. Beaucoup de temps. Pendant tout un temps tu ne pourras peut-être plus que boitiller, mais tu guériras. Et viendras le jour où tu pourras courir comme avant. Promis. Tu ne seras pas une autre Maya. Je ne referais pas les mêmes erreurs deux fois.
- Je prendrais le temps qu’il faudra, mais je te guérirais.
Sans même mettre ma vie en péril.
Et puis la jeune Kaelem demanda d’une petite voix si Gareth pourrait venir. Elle risquait donc de le croiser ? Qu’importe finalement… Si cela pouvait aider sa patiente à guérir, puisque le moral importait autant que le rêve. Elle afficha un sourire qui se voulait normal et répondit d’une voix douce :
- Bien sur, les visites sont mêmes conseillées, tant qu’elles ne te fatiguent pas trop. Le moral est aussi important que le rêve. Si voir Gareth te fait te sentir mieux, alors j’irais moi-même lui demander de venir s’il tarde trop à se déplacer. Et si tu veux que quelqu’un d’autre vienne, n’hésite pas.
Cette fois, son sourire était réel. Elle commençait déjà à s’attacher à cette jeune fille.
- Bon, par contre je vais devoir te laisser bientôt. J’ai quelques recherches à faire. Ne t’en fais pas, je repasserais te voir. On t’installe dans une chambre un peu plus confortable que celle-ci ?
La jeune fille acquiesça. Elisha lui prêta son épaule pour se déplacer jusqu’à sa nouvelle chambre, lui expliquant que toutes ses affaires allaient lui être amenées très vite, que si elle avait besoin d’autre chose, qu’elle n’hésite pas à lui demander. Que là, il y avait une cloche, elle pouvait la faire sonner et un rêveur accourrait. Que ça marchait même si elle n’avait pas mal, même si c’était juste parce qu’elle s’ennuyait. Elle lui jeta un dernier sourire, lui ébouriffa les cheveux. Et s’en alla à la bibliothèque. Il fallait qu’elle relise quelques livres.
[Du coup je propose de clôturer. Et désolée du retard ><]
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