Description généraleNom : Antaris
Prénom : Fell
Race :
Un Raïsgounin Humaine
Age : 23 ans
Classe : Euh... Et bien en fait c'est assez complexe voyez-vous ? Imaginez un Ornithorynque asmatique, c'est relativement improbable n'est-ce pas ? Je dirais même absolument impossible. Maintenant, imaginez la probabilité de chance pour que je sois, à 23 ans, héritière du pouvoir du Dragon, de la Dame, des choux à la crème et future reine du monde. Et bien voilà, c'est impossible aussi.
Bref. Outrepassons cela, je suis mercenaire du chaos.
Description physique et mentaleDescription physique : Fell Fell Fell... Comment décrire Fell physiquement? Par où commencer? Fell passe relativement inaperçue. Le jeune femme d'1m65 est relativement fine. Ses formes son discrète car peu mises en valeurs. De longues jambes viennent compléter le tableau de sa silhouette. Fell est belle, il faut se l'avouer, mais qui regarderait la jeune artiste à demi effacée ? Elle ne montre sa beauté qu'en de rares occasions, mais pourtant elle est là.
Elle n'a rien de ces beautés irréelles qu'on ne parvient à comparer qu'à l'astre lunaire. Fell est vie et nature. Ses grands yeux verts, trop souvent fuyants, font l'œuvre d'une remarquable profondeur et sont, toujours, purs, curieux et pétillants. Mademoiselle à les yeux d'une enfant. Son nez est légèrement retroussé et ses lèvres, d'une légère teinte sanguine, sont pulpeuses sans l'être trop.
Sa peau est douce et relativement blanche. La où règne la neige, elle pâlit. Là où flamboie le soleil, elle prend la teinte du miel. Sa maitrise de son art lui a permit de garder des mains fines et encore douces. Sous cette peau jouent des muscles fins, déliés et puissants.
Ses cheveux sont bruns avec quelques reflets dorés, couronnant son visage de courtes mèches soyeuses. Tel est le portrait originel de Fell. Maintenant, il suffit d'imaginer son visage rendu hâve par sa vie, ses yeux s'emplirent d'ombres, sa peau être parcourue de petites cicatrices et ses cheveux s'ébouriffer pour la voir telle qu'elle est. Un chat sauvage, tout entier à sa cause dévoué...
Description du caractère : Fell est une artiste. Une vrai. La tête toujours dans les nuages et les pieds presque jamais sur terre. Elle est de caractère gentil et doux et n'est habituellement pas d'un naturel guerrier. Elle n'est pas vraiment habile dans les relations humaines, préférant les choses aux gens. Il ne faut pas voir en elle une personne bourrue ou mystérieuse ou que ais-je encore, elle est juste assez timide en lien avec sa maladresse et son manque de tact.
La jeune artiste est cependant, et de façon assez contradictoire, douée d'une grande empathie avec les gens. Son ressentie et son instinct se révèle souvent juste vis-à-vis d'une personne. Ce qu'elle entend par empathie n'a aucun rapport avec la télékinésie ou la lecture des sentiments. Ce qu'elle ressent des gens se rapporte plus à un instinct sur leurs façons de fonctionner. Hélas, sa sensibilité est également un défaut relatif car les attaques personnelles auront tendance à la déstabiliser assez facilement.
Fell est donc d'un naturel assez distant et peu bavard ce qui fait qu'elle est plus du genre à "écraser" qu'à contester les ordres. La jeune fille craint en effet plus que tout de blesser les autres et de l'être en retour. Elle se fâche peu facilement, ayant plus de facilités à tomber en déprime qu'à piquer des crises de nerfs. Il existe cependant des sujets sur lesquelles il vaut mieux ne pas l'attaquer, tel que la pratique de son art.
En parlant d'art, il est la raison pour laquelle elle ne rechigne absolument pas à se battre ou à voler une vie, considérant ces deux actes comme la finalité de ses œuvres.
Principales qualités : L'empathie, qui est à la fois une qualité et un défaut, l'instinct, surtout dans ce qui touche aux autres, mais aussi la discrétion, la joie de vivre et la douceur.
Principaux défauts : L'empathie à nouveau, la susceptibilité, un brin de naïveté parfois et la rancœur toujours. Comptent aussi un perfectionnisme maladif, la maladresse dans les relations humaine et son obsession pour ses propres créations.
Particularités : Qui y'a t'il de bien exceptionnel chez Fell ? Pas de tatouages ni de cicatrices. Son attrait pour les choses qui semblent tout à fait banales aux autres peut-être... La brunette est dessinatrice, mais pas comme l'entends l'académie. Lorsqu'elle dessine quelque chose, il né de la rencontre d'une plume, de l'encre et d'une surface quelconque. Elle porte donc toujours sur elle de quoi dessiner.
Elle a également un camarade peu commun. Une corneille qu'elle à surnommé Hell.
Fell n'a aucun don pour la fauconnerie, il semble juste qu'Hell lui a trouvé un intérêt quelconque et que, depuis, elle reste en sa compagnie de temps à autre. Il n'y a pas d'histoire derrière cette cohabitation occasionnelle. Elle -Fell- ne l'a pas sauvé ou soigné. Elle ne l'a pas non plus nourrit alors que le volatile mourrait de faim. Un jour il n'y avait aucune ombre au dessus du chemin de la jeune femme et le lendemain, il y en avait une.
Capacités : Du fait de ses talents de créatrice, Fell est particulièrement habile de ses mains. Elle peut créer une arme avec trois fois rien, tant que le rien peut faire une arme crédible au final. Cette habilité lui sert également à créer d'autres choses, bien moins dangereuses...
Elle manie très bien les armes et plus particulièrement l'arbalète et la dagues. Les autres armes sont quant à elles utilisées avec moins d'habilité voir pas du tout, Fell étant plus douée avec les armes légères que lourdes. Son style de combat est assez aérien et vif, à l'instar de sa marchombre de mère qui lui à légué quelques capacités physique. Il est très dure de la désarmer car elle sait parfaitement que sa technique est bien moins bonne en combat à main nue. En générale, endurance, vitesse et agilité l'aide soit à combattre lorsqu'elle est armée, soit à fuir lorsqu'elle ne l'est plus.
En opposition à cela, on peut noter que Fell est absolument incapable de cuisiner correctement sans crée quelque chose d’infâme ou de faire bruler la cuisine. Dans tout Gwendalavir, c'est surement la seule personne incapable de faire cuir quelque chose -n'importe quoi, y compris allumer un feu- correctement. Elle est également du nullité remarquable au jeux de cartes et ne tient que très moyennement l'alcool... Au sens un verre de vin. Pas plus. Mais VRAIMENT pas plus.
Je vous assure que vous ne voulez pas la voir dans cet état. Oh oui...
Ah ! Et l'empathie évidement. A la fois don et malédiction, Fell est capable de comprendre comment les gens fonctionnent et ne leur parlant que très peu. Elle "lit" le cœur des gens, ce qu'ils sont vraiment. Ce don lui permet de créer les armes les plus adaptées à la personne qui le lui demande. Mais attention, l'arme qu'elle créera ne sera pas forcement ce dont la personne à envie. De plus, même si elle sait comment une personne fonctionne, elle ne peut pas prévoir son comportement ou ce qu'elle pense ou ressent sur l'instant.
Elle monte également à cheval depuis son enfance et à travaillé ce talent ainsi que sa formation martial alors qu'elle était au près du Mentaï qui la retenait.
Vécu et situation sociale.Situation Familiale : Fell est née dans une famille modeste, à Al-Jeit. Son père était et est toujours orfèvre dans la même boutique depuis sa naissance. Sa mère quant à elle était Marchombre et est toujours en vie, du moins c'est ce qu'elle suppose. Elle a coupé les ponts vers l'âge de 17 ans.
Situation sociale : Originaire de la bourgeoisie, Fell à tout plaqué pour se prendre elle-même en charge. Depuis son contrat avec les Mercenaires, elle vivait très aisément mais maintenant qu'ils la retiennent, sa vie se joue sur un fil à chaque seconde qui s'écoule.
Histoire :
- Je refuse.C'est par ces simples mots que je scellais mon destin. Moi, Fell, je subissais de plein fouet la déchéance, me l'infligeant par ma simple effronterie. Dès le début de cet accord, j'en avais pressentis la fin. Mon orgueil m'a perdu.
Je suis née sous une bonne étoile dans une famille aimante et modeste. Un
père aimant et modeste surtout. Ma vie n'était pas parfaite, mes relations avec mes parents parfois houleuses, mais dans l'ensemble, je n'avais pas eu à me plaindre. Mon père était orfèvre. On pouvait s'attendre à un train de vie luxueux mais, et j'héritais de ce trait, mon père était un homme exigeant. Qu'importe les modes de la cour ou les caprices des clients, une seul chose occupait son esprit. L'art. Un bijou est une partie de la Dame de cour comme la dague en est une du Frontalier. Une arme, un bijou, les deux ne peuvent convenir que s'il est fait pour son propriétaire.
On peut toujours poser l'argument que la perception des gens est une chose impossible sans des années de côtoiement et que la vie de chacun y appose son filtre. Baliverne ! Mon père sentait les gens, leur âme, leur essence. Il
savait les gens.
J'espérais que j'avais un peu hérité de son talent dans son domaine.
Mes relations avec ma mère étaient quand à elles bien plus tendues. Ma génitrice était Marchombre et je la détestais. Sa liberté, aussi belle soit-elle, ne parvenait plus à éclore au sein de notre foyer.
Son mari orfèvre, attaché à la beauté des choses matérielles, admirait trop ses ailes de vent et de lumière pour les lui enlever. L'idée vint de lui. Il avait sentit ses ailes faiblirent au coin du feu ronronnant dans notre salon. Il lui avait dit.
" Même moi je peux comprendre que notre amour perdurera malgré la distance.
Envoles-toi."
Elle revint, évidement. Elle disparaissait, réapparaissait. A peine effleurée, déjà envolée. Mon père comprenait et leur amour brulait toujours aussi fort.
Le miens disparaissait.
Que peut comprendre un enfant qui ne voit sa mère que lorsque bon lui semble ? Que doit ressentir un enfant qui, rentrant chez lui, sent le parfum de sa mère sans la trouver? J'étais un chat qui courait après un oiseau. Je me suis mise à la chercher, parcourant Al-Jeit de long en large, battant la campagne. Je n'ai guère vus Gwendalavir dans son ensemble, mais j'en ai entrevu les tréfonds.
Non pas en flirtant avec le mal ou le vice, malgré les accrocs que j'ai rencontré par centaine. Non, je ne parle pas de ces tréfonds là. J'ai eu bien plus de douleur à pleurer seule dans une ruelle, à errer sur les toits et à déambuler dans les rues.
Je visitais le monde de ma mère après que la fait eut-été donnée. Je traversais une liberté vide et sombre. Là où les Marchombres voyaient toutes les lumières du monde, je voyais le silence et la nuit.
J'abandonnais.
J'oubliais ma génitrice et là où mon père avait crée l'harmonie, je créais le rejet. J'apprenais son art, encore et encore, avortant les bijoux, donnant naissance aux armes. Des lames, des arbalètes, des filins. Je tentais d'hériter de son talent et y parvenais. Peut-être. Ma rancœur s'étendit à toute la caste Marchombre. A tord surement.
Lorsque les Mercenaires du Chaos me proposèrent de les fournir en arme, ce fut leur premier argument. Malgré se que mon instinct me sifflais, j'acceptais.
Bien mal m'en pris.
J'étais partie de chez moi depuis deux ans et j'étais à mon compte. J'avais rapidement fait face à la dure réalité du quotidien de mon père et plus encore. Il pouvait faire payer ses bijoux à prix d'or, moi je vendais des armes. Sauf quelques commandes exceptionnelles, je vivotais sur ce qu'on avait l'audace de me commander.
Mais j'étais heureuse. J'étais une artiste. Puis les choses s’accélérèrent. Je devais fournir trop d'armes, trop vite et, un jour, on me demanda quelque chose que je ne pouvais faire. Créer des armes à la chaine.
L'homme face à moi était assit en roi dans mon atelier, me regardant d'un air dédaigneux. Je soutenais se regard, pour la première fois je crois. Ses deux doigts qui frappait l'accoudoir de son siège en rythme s'immobilisèrent en m'entendant. Ses yeux se fixèrent, il devint sérieux.
- Pardon ?Je répondis sur le même ton.
- Je refuse. Vous m'avez parfaitement comprise.Un sourire passa sur les lèvres fines de l'homme. Je ne l'aimais pas.
On m'avait demandé une arme pour lui en guise test, j'avais donc du le lire. Le moins que je puisse dire, c'est qu'il était mal écrit. Lorsque je lui avais confié son arme, il l'avait, comme bien d'autre, complètement dénigré. La semaine suivante elle lui sauvait la vie. Lorsque mon premier intermédiaire ce fit tuer pour d'obscure raison, c'est lui qui venait le remplacer.
La hachette que je lui avait fait pendait aujourd'hui encore à sa ceinture. Une arme petite et maniable, un véritable chef d’œuvre gravé par des motifs d'inspiration Fael. La preuve même que je pouvais faire des miracles avec un peu de temps. Mais il était bien là, devant moi, à me demander de faire exactement le contraire. A piétiner
mon art le plus naturellement du monde.
Je poursuivais, sèche.
- C'est hors de question. Vous portez la preuve de mon humble talent à votre ceinture. Je suis la plus rapide possible mais...- Ce n'est pas assez. Il nous faut plus d'arme...Il partit dans un discours sur l'insignifiance de mon art par rapport à la grandeur de leur cause. Je soupirais et pendant qu'il palabrait, je traçais un grand arc de cercle autour de lui pour rejoindre mon plan de travail en ne lui tournant le dos qu'au tout dernier moment.
Je posais mes mains bien à plat sur le bois. J'en sentis les rainure s'imprimer contre ma peau. Je levais les yeux vers la petite fenêtre au ras du plafond, basculant la tête en arrière. Il me traversa l'esprit que je devrais le réparer un jour ou l'autre, il ne tenait fermé que grâce à une pauvre ficelle. Puis une seconde pensée choisis de se présenter, me rappelant que l'homme derrière moi n'était pas un Mentaï. Une idée folle naquit de l'union de ces deux traits d'esprit. Je souriais imperceptiblement et demandais d'une voix engageante.
- Vous comprendrez que je veux être dédommagée qu'on bafoue ainsi ce en quoi je crois... Pas vrai ?- Comment ça ? Nous vous payons bien plus que ne l'est un forgeron...- A genoux.Le silence se fit. J'avais parlé d'une voix calme et basse. Un éclat de rire me répondit avant de dégénérer pour ne plus s'arrêter. Je n'entendis que quelques bribes qui ne firent que renforcer ma rancœur. Je me retournais d'un geste fluide commençant ma phrase dans un murmure pour en faire violemment claquer le dernier mot.
- J'ai dis à genoux !Mon geste se prolongea dans l'étendu de mon bras puis de la pression de mon doigt sur la gâchette de mon arbalète. L'homme tomba. A genoux. Je m'approchais, toujours en le visant et le fixant d'un regard haineux.
- Sachez une chose, je manie mes armes aussi bien que je les crée... Il me regarda d'un air fou, son rictus toujours aux lèvres alors que, plié en deux, il tentait de contenir l’hémorragie de son ventre. Je vis ses lèvres articuler en silence, entre deux filet de sang.
- "Pauvre folle..."
Un coup de pied en pleine tête fis basculer se faciès infâme hors de ma vue. Je me retournais, usais deux flèches à couper le fil maintenant le jour fermé et bondissais sur mon plan de travaille. Mes doigts crochetèrent le rebord du jour et je me hissais à la force des bras, récupérant les deux carreaux au passage.
La petite fenêtre me laissait juste assez de passage et donnait sur la rue, au ras-du-sol. Je me redressais et me plaquais contre le mur.
Mon esprit travaillait à toute vitesse, j'allais me faire descendre si je restais là. Hors de question aussi que je retourne chez moi. Il fallait que je file, le plus vite et le plus loin possible. Al-Jeit la grande était devenue en quelques secondes un piège mortelle dont je devais absolument m'échapper.
- Madame ?
Je baissais les yeux sur un petit enfant. Qu'est ce qu'il faisait là lui ? A cette heure ? Dans ma chambre ? Je secouais la tête et me redressais sur mes coudes en secouant la tête. Je me retournais vers l'enfant.
Disparut
Ma chambre n'étais pas normale, elle tanguait, fondait. La lumière liquide coulait sur la table, s’enroulait autour des pieds des meubles comme un serpent.
- Bonsoir, Mademoiselle Antaris...La voix sifflait elle aussi, mais pas comme un serpent, plus comme de la soie qu'on froisse. Je tournais la tête doucement pour ne pas qu'elle se décroche et qu'elle roule par terre. Ça allait faire des tâches de sang et la Dame qui me logeait avait peur du sang... Je me raccrochais un peu avec la réalité en croisant le non-regard d'un masque de fer aux décorations tortueuses. Un masque tout droit sortie d'un cauchemar, un homme assit avec décontraction sur la chaise miteuse de mon bureau et la lumière liquide qui l'évitait.
Un Mentaï.
Il se leva et s'approcha de moi. Pourquoi eus-je l'impression qu'il était immense ? Mon visage fut serré entre des doigts griffés de fer.
- Fuir pendant deux semaines, c'est admirable ma chère. Le jeu est terminé maintenant.Terminé ? Je secouais légèrement la tête, enfonçant encore plus les griffes dans ma peau. Peine perdue, rien ne se remettait en place. Je demandais alors la seule chose qui arrivait à se former de manière cohérente.
- Je vais mourir ?Un rire me répondit.
- Al-Poll... C'est un bon début tu ne penses pas ?Je hochais la tête. La même voix de soie, le même masque, le même tout, sauf que je n'hallucinais pas. L'homme croisa ses griffes de fer dans une attitude très sure d'elle.
- Je n'ai plus besoin de toi. Il est temps que tu te débrouilles seule, Fell.Nouveau hochement de tête. Quatre ans, cinq ans ? Je ne sais plus depuis combien de temps je travaillais de force pour les Mercenaires du Chaos. Sa raison pour m'envoyer là bas était simple; je le gênais à présent. Me tuer serait stupide, il perdrait une pièce de grande valeur dans son réseau. Autant garder une option sur moi et m'exiler ailleurs...
Je l'aimais bien au final, j'étais quelque peu déçue de me voir ainsi chassée. Oui, j'étais chassée, tel était le mot... All-Poll était bien loin d'Al-Jeit, même si je devenais influente, comment pourrais-je l'atteindre ? Mon cœur était remplie d'amertume. J'avais du le suivre si longtemps, lui créer tant d'armes. Il comprenait mon art, il me comprenait ! Du moins c'est ce que je me répétais à force de l'entendre dire. Je me doutais bien qu'au final, je deviendrais gênante. Mon obsession pour mes œuvres était gênante. J'avais ma réponse à présent, je ne comptais pour lui que comme instrument...
Créer et détruire. Deux buts pour la même personne. Les objectifs des Mercenaires m’intriguaient plus qu'ils ne m'attiraient. Ils voulaient détruire le monde pour reconstruire sur ses ruines ? Soit. Je doutais de leur réussite mais si ils y arrivaient, je sera à la meilleure place pour admirer le spectacle. Le monde allait-il se laisser détruire pour mieux renaitre ? Allait-il au contraire lutter jusqu'au bout ? Dans les deux cas, j'étais impatiente de voir le résultat... Je me levais et sortais sans bruit.
All-Poll. La ville du Nord étendant sa beauté au pieds de la majestueuse chaine du Poll. Je restais ébahie en passant les portes de la ville. Après plusieurs jours de voyage, seule dans la nature, je me retrouvais en ville. Il y eu d'un seul coup tant à voir, à sentir, à toucher.
Mon arrivée avait été orchestrée bien à l'avance et je trouvais rapidement la place que l'on m'avait assigné dans cette grande cité. Mes ordres étaient simples, j'étais un point de ravitaillement en arme, rien de plus. J'avais le droit de vendre des armes si bon me semblait mais je devais rester discrète. Néanmoins, alors que mes bottes claquaient sur les pavés de la rue principale, tout ces détails étaient les moindres de mes soucis.
A chaque endroit où se posaient mes yeux, je sortais mon carnet pour griffonner un croquis. En moins d'une heure, je me voyais obligée d'en racheter un autre, ayant noircis jusqu'aux contre-plats. Dès lors que je fus installée dans une mansarde, j'attendis la nuit pour ressortir. Montant sur le toit par ma fenêtre, je errais un bon moment jusqu'à me retrouver sur l'un des plus haut, surplombant la ville.
Campée sur mes jambes, j'écartais les bras et déclarais alors en murmurant dans la liberté vide.
- Là ! Montre-moi de quoi tu es capable, Monde !
Autre chose à dire ?
Pingouin !