[u]Description générale[/u]
[b]- Nom -[/b] Gil'Zandiar
[b]- Prénom -[/b] Dylan
[b]- Race -[/b] Humain
[b]- Age -[/b] 17 ans
[b]- Classe (primaire) -[/b] Apprentie Marchombre
[u]Description physique et mentale[/u]
[b]- Description physique -[/b] Contrairement à ce qu'on pourrait croire à la simple vue du prénom, Dylan est une jeune fille qu'on qualifierait sans hésiter de belle ou, tout au moins, de plutôt jolie. Grande et mince, elle a de longues jambes et un visage ovale légèrement buriné aux traits symétriques et harmonieux. Son nez droit, ses pommettes et son front hauts ainsi que ses sourcils bien dessinés lui donnent une prestance emplie de noblesse, presque aristocratique. Ses longs cheveux noirs aux rares reflets bleutés, lisses et soyeux, lui arrivent juste au-dessus de la taille. Elle les attache la plupart du temps en natte ou en queue de cheval afin qu'ils n'entravent pas ses mouvements. Ses yeux, impassibles en toutes circonstances, sont d'un gris d'acier tirant vers le bleu. Ah, et petite indication : Dylan ne sourit pas, mais alors pas souvent du tout. Ce qui lui donne un aspect parfois un peu rigide, ainsi qu'une figure fermée et impénétrable... Enfin, brrreeeeff. Elle aime s'habiller de vêtements de cuir souple usés par les intempéries, et chausse des bottes à la fois chaudes et résistantes. Ensuite, que dire ? Ainsi que je le souligne dans les ''particularités'', une fine cicatrice serpente sur sa pommette droite. Pour finir, ce qui peut étonner chez elle sont ses mouvements. Aériens et fluides, ils n'ont certainement pas grand chose à envier à ceux des plus célèbres maîtres Marchombre...
[b]- Description du caractère -[/b] Dylan possède sans nul doute une personnalité complexe. Secrète, froide, sombre et renfermée aux premiers abords, c'est tout doucement que sa coquille se fendille pour laisser la place à une fille extrêmement attachée à ses amies, rigoureuse et efficace. Ce qui arrive plutôt rarement, sa confiance étant assez dure à obtenir. Silencieuse et très observatrice, elle apprécie la solitude, bien que la compagnie des autres ne la dérange pas vraiment tant que ceux-ci la laissent tranquille (eh oui, elle n'est quand même pas complètement asociale !). Elle est ainsi un peu réservée, même si c'est plus par envie que par crainte. Néanmoins, elle peut très facilement prendre la parole en public ou botter les fesses d'un imbécile si besoin est, sans compter qu'elle dégage une sorte d'autorité naturelle qui force bien souvent le respect. Ensuite, que dire... Elle a appris depuis longtemps à user plus de son intelligence que de sa force, est courageuse même si elle ne fonce jamais dans une bagarre tête baissée, possède un fort esprit logique et analytique ainsi qu'un sens de la répartie plutôt hors du commun (ce qui peut d'ailleurs étonner, vu qu'elle n'ouvre pas souvent la bouche). Enfin, elle est très instinctive et peut se montrer assez ''rebelle'', c'est à dire qu'elle ne tient parfois pas compte de certaines règles qu'elle peut trouver un peu déplacées...
[b]- Principale(s) qualité(s) -[/b] Garde son sang-froid en toute circonstance – loyale - [strike]parfaite[/strike] – juste – rusée – courageuse - observatrice - déterminée
[b]- Principal(s) défaut(s) -[/b] Solitaire – méfiante (j'ai pas dit parano, hein !!) - rancunière – taiseuse (c'est pas forcément un défaut mais y a des limites...) - peut paraître insensible - taciturne
[b]- Particularité(s) -[/b] Un cheval. Environ 1 mètre 60 au garrot, brave, fougueux, docile, rapide et affectueux, gris pommelé. 6 ans, deux balzanes et une liste en forme de losange sur le chanfrein. Il est très attaché à sa maîtresse et donnerait sa vie pour elle. Dylan reçut Flocon de Soie pour ses 12 ans (il était tout poulain) et l'aime plus que certains de ses congénères bipèdes... Pour finir, une cicatrice (petite mais présente) lui barre la pommette droite. Comment l'a-t-elle reçue ? Vous le comprendrez bien assez tôt...
[b]- Capacité(s) -[/b] Elle sait lire et écrire, bien que cela ne soit pas franchement une passion. Plutôt douée en combat à mains nues (arts martiaux), elle a aussi un excellent niveau en équitation et possède de surprenantes capacités physiques (vitesse & saut en particulier) ainsi que des réflexes hors du commun. Cependant, son arme de prédilection reste le sabre...
[u]Vécu et situation sociale[/u]
[b]- Situation familiale -[/b] Un papa, une maman, deux petites soeur jumelles de 8 ans nommées Nour et Saya.
[b]- Situation sociale -[/b] Ses parents figurent parmi les personnalités clés de la Citadelle, près d'Al-Poll. Oui, vous l'aurez compris, ils sont tous deux... Frontaliers.
[b]- Histoire -[/b]
[i]Il pleut. Dylan soupire en s'accoudant à la fenêtre de sa chambre. Son regard d'orage accroche les gouttelettes qui coulent doucement le long de la vitre, comme autant de larmes perlées. Le verre est froid sous sa joue. Elle souffle lentement et un peu de buée se forme sur la glace transparente. Une forme envahit soudain le ciel chargé de nuages. Plus grande que le plus grand des oiseaux, gigantesque même. La fillette écarquille les yeux et se lève brusquement, le nez collé contre la fenêtre glacée. Les gouttes l'empêche de bien voir et, pendant un moment, la silhouette s'estompe. La petite fille plisse les paupières, déçue. Elle s'apprête à se détourner lorsqu'elle reparaît, plus proche. Elle plane durant un instant magique, se laissant guider par les courants d'air chaud. Et puis, elle se retourne. Dylan retient sa respiration. Une pupille dorée. Porteuse de tant d'espoir, de tant de rêves. De tant d'amour. Seconde brève et infinie. Merveilleuse. L'or de la prunelle semble s'embraser dans le ciel sombre. L'iris flamboie. Déconcertée, la fillette cligne des yeux. Lorsqu'elle rouvre les paupières, le Dragon a disparu.[/i]
Quelques années plus tôt...
- Diwan ! Le cri résonne dans l'air ouaté des salles obscures de la Citadelle. Aussitôt suivit d'un halètement angoissé, d'un gémissement de souffrance et d'une plainte à peine audible. Du couloir adjacent jaillit un homme large d'épaule dont la chevelure de jais se balance au gré de sa course. Son regard d'un gris perçant est chargé de bonheur et d'inquiétude. Enfin, il s'arrête sur le seuil d'une porte qu'il ouvre à toute volée. La pièce, sobre mais confortable, est composée d'un bureau de bois brut, d'un banc adossé à la fenêtre, d'une armoire imposante et d'un lit. À l'intérieur duquel halète une jeune femme aux longs cheveux châtain emmêlés. L'homme se précipite vers elle et s'agenouille à son chevet en contemplant douloureusement son beau visage strié de larmes. - Clariss... Elle esquisse un sourire hésitant tout en se mordant la lèvre. Un peu de sueur perle sur son front nacré. - Tout va bien, Diwan. J'ai juste été surprise... ça fait moins mal, maintenant. Au même moment, tout son corps se contracte comme si elle avait reçu une décharge électrique. Diwan se relève brusquement et saisit sa main moite qu'il serre avec force. - Veux-tu que j'aille chercher quelqu'un, une femme ayant déjà enfanté, peut-être, ou un Rêveur... ? Clariss le fait taire d'un geste. Ses magnifiques yeux saphir étincèlent d'un éclat amusé. - Allons, Diwan, tu ne vas pas me faire croire que le valeureux Frontalier aurait peur d'un tout petit bé... Elle s'interrompt en grimaçant. Son mari laisse lourdement retomber son bras et se détourne vers le mur sombre, désemparé. Lui qui est toujours le premier à dégainer son sabre lors d'une bataille, le voilà aussi impuissant qu'un nouveau-né ! Il s'apprête à prendre la parole de sa voix grave et chaleureuse quand un hurlement retentit. Se tournant promptement en direction du lit, terrifié, les mots réconfortants s'étouffent dans sa gorge. Clariss est calée contre son oreiller, épuisée mais radieuse. Dans ses bras se tient un minuscule nourrisson qui braille à qui mieux-mieux. Le regard incertain du Frontalier passe du bébé à la jeune femme. Indécision, joie et étonnement se lisent dans ses yeux gris galet. Enfin, il s'approche doucement du matelas. En le voyant, le bambin arrête aussitôt de pleurer. La jeune femme lève un visage ravi et attendri dans sa direction, cessant brièvement de le bercer contre sa poitrine. - Tu es content ? Sans répondre, Diwan dépose un baiser sur son front puis effleure la joue du nouveau-né. Le sourire de Clariss s'élargit. - C'est une fille, tu sais. L'homme hoche lentement la tête. - Elle s'appellera Dylan.
6 ans plus tard
- Dylan ! La petite fille se retourne en bougonnant. - Qu'est-ce qu'y a ? Elle croise les bras sur sa poitrine en soupirant, impatiente. Qu'est-ce qu'on lui veut, encore ? Un groupe de gamins de 8 ou 9 ans sort alors de l'ombre de la cour. Un rictus mauvais s'étire imperceptiblement sur leurs lèvres. - Eh, la mioche, tu veux jouer avec nous ? Dylan hésite, méfiante. Elle examine un long instant ses interlocuteurs avant de hausser les épaules. - Ch'ais pas. À quoi ? Plusieurs garçons se donnent des coups de coudes en ricanant. Celui qui semble être leur chef s'avance d'un pas. - Tu dois savoir manier le sabre puisque t'es la fille du chef, non ? La fillette plonge son regard dans ses yeux moqueurs. - Comment tu t'appelles ? Le garçon a un geste agacé. - Elian. Mais c'est pas important. Alors, tu me réponds oui ou non ? Elle se mordille les lèvres. Elle est trop petite pour avoir appris cette technique, bien sûr. Cependant, elle refuse de s'abaisser et se ridiculiser devant ces gosses mal élevés. Elle redresse finalement le menton d'un air de défi et, sans montrer son trouble, déclare avec bravade sans vraiment mentir : - Je l'ai pas avec moi, de toute façon. Elian esquisse un sourire sarcastique, comme si il savait qu'elle ne disait pas la vérité. - T'inquiète pas pour ça, on en a, nous. Il la détaille furtivement avant de continuer avec morgue : - Alors comme ça, tu sais te battre. Intéressant... Mes copains et moi, on est très impatients de voir ça, n'est-ce pas ? Le garçon fait un geste de la main. Un autre s'avance en trottinant pour lui remettre humblement deux sabres effilés qui luisent dans la semi-pénombre. - Voilà les règles. Le premier qui réussit à désarmer son adversaire a gagné. T'es prête ? Dylan acquiesce, la gorge nouée. Elian lui jette l'arme qui tombe sur le sol dans un grand bruit de ferraille. Le groupe éclate d'un rire tonitruant tandis que la fillette se baisse pour la ramasser, les larmes aux yeux. Elle pèse si lourd dans sa petite main. Mais lorsqu'elle se redresse, une nouvelle surprise l'attend. Ce n'est plus lui qui se tient en face d'elle mais un autre garçon au regard reptilien. Il attaque sans prévenir. Ses feintes ne sont pas très habiles, ses coups guère puissants, mais la petite fille est vite débordée. Faible et maladroite, elle s'empêtre avec son sabre, trébuche, s'égratigne les genoux. Les sanglots restent bloqués dans sa gorge, refusant de passer ses dents serrées et sa bouche scellée. Son adversaire tourne autour d'elle en sautillant tandis que les sifflés, les huées et les quolibets fusent de tous côtés. [i]Il s'amuse avec moi. Je suis une proie pour lui.[/i] Cette pensée s'agite vainement dans sa tête. Tout à coup, un bruit de pas retentit dans la cour de la Citadelle. Le petit groupe s'évapore aussi fugitivement qu'il était apparu. Seule reste Dylan, la main crispée sur le manche de l'arme. Une goutte d'eau salée s'écrase sur le sol. Agenouillée et transpirante, elle ne sait pas si elle a déjà autant détesté quelqu'un dans sa courte vie que cet Elian vantard, lâche et prétentieux. Une curieuse sensation lui brûle le coeur et, pourtant, lui procure un bien-être froid et étrange. De la haine.
3 ans plus tard
Dylan sait manier le sabre, à présent. En quelques années, elle est devenue une athlète accomplie et l'une des plus jeunes combattantes de la Citadelle. Cependant, aveuglée par sa rage et sa rancœur, l'âme entièrement remplie par son humiliation passée, elle ne pense plus qu'à sa vengeance. Elian a 11 ans, et son orgueil n'est plus à prouver. Plusieurs fois déjà elle a essayé d'en découdre avec lui, mais il a toujours trouvé le moyen de s'esquiver. Tant pis ou tant mieux ? Dylan a toutefois acquis la certitude qu'elle ne pourra se battre contre lui que lors d'un défi "officiel", à condition que son honneur soit bafoué. Et comment pourrait-elle prouver ce qui s'est déroulé il y a des années en arrière, alors qu'elle était encore une fillette impressionnable ? C'est cette même année que naissent ses deux petites sœurs, d'adorables poupons aux joues rose et aux bouclettes châtain. À leur contact, son sentiment de révolte s'apaise quelque peu tandis qu'une fibre maternelle trop longtemps enfouie refait surface. Elle retrouve rapidement le sourire et une gaieté qui, sans être tout à fait naturelle, n'est pas totalement forcée non plus.
3 ans plus tard
- Joyeux anniversaire ma chérie ! Tu peux ouvrir les yeux ! Dylan desserre les paupières et se retient de pousser un cri de joie. Devant elle se tient le plus beau cheval qu'elle ai jamais vu, fin, élégant et musclé à la fois. Elle tend lentement la main et frôle son pelage pommelé en se plongeant dans son regard doux et intelligent. Un nom lui vient à l'esprit. [i]Flocon de Soie[/i]... Elle passe dorénavant de longues, éprouvantes et merveilleuses journées à galoper avec lui. Sa maîtrise et sa position s'améliorent et, au bout de quelques semaines et plusieurs chutes, elle devient une cavalière plutôt douée. Pour un peu, elle en oublierait presque cette haine pure et virulente qui la harcèle nuit et jour. [i]Presque[/i].
4 ans plus tard
La source glougloute paisiblement à côté d'elle. Un sourire se dessine lentement sur son visage tandis qu'elle prend un peu d'eau claire au creux de ses mains. Elle baisse la tête, s'apprêtant à tremper ses lèvres dans le breuvage glacé, lorsqu'une brindille craque derrière elle. Elle se retourne aussitôt, sur le qui-vive, scrutant l'ombre des arbres qui lui font face. Une voix retentit alors tout près de son oreille : - Bonjour, jeune fille. Instinctivement, elle pose la main sur la poignée de son sabre et fait volte-face. Une jeune femme à la magnifique chevelure acajou la dévisage calmement, un sourire aimable ébauché sur ses lèvres fines. - Une Frontalière, à ce que je vois. Pourrais-tu me conduire à votre Citadelle, s'il-te-plaît ? Je meurs de faim, et ce serait un honneur d'être hébergée par de pareils hôtes. Nul trace d'animosité ou d'ironie dans son ton velouté. Dylan observe en silence le regard bienveillant posé sur elle avant de se lever souplement. - Je... si vous voulez. Elle détaille pendant un moment les vêtements de cuir et les chausses à l'épaisse semelle de l'inconnue. Ses yeux s'arrêtent un instant sur la dague pendue à sa ceinture puis se détournent. - Suivez-moi. La femme incline gracieusement la tête en signe de remerciement et lui emboîte le pas. L'examinant à la dérobée, Dylan reste stupéfaite devant sa démarche féline. Ses mouvements, fluides et harmonieux, paraissent aussi aériens que la brise qui les entoure. L'ombre d'un sourire plane durant une infime seconde sur la bouche de l'inconnue. - Tu n'es pas obligée de me regarder comme ça, tu sais. Je ne suis pas si étrange. La jeune fille rougit et presse le pas sans répondre. La jeune femme la rejoint en de longues enjambées silencieuses. - Je suis désolée si je t'ai vexée. Je m'appelle Shannah. Et toi ? Elle hésite devant le sourire simple et limpide. Elle n'aime pas parler à des inconnus, mais cette femme lui inspire curieusement confiance. - On me nomme Dylan. Le silence, à nouveau. Mais ni gênant ni oppressant. Un silence complice qui les lie et les rapproche. Enfin, elles arrivent en vue de la Citadelle. Dylan stoppe net. Shannah fait de même. - Voilà, vous êtes arrivée. Vous pouvez continuer toute seule maintenant, non ? Sans qu'elle sache comment ni même pourquoi, son ton s'est fait agressif. La femme l'observe une fraction de seconde, ses yeux plongés dans le regard défiant de la jeune fille. - Eh bien, merci Dylan. Elle s'apprête à tourner les talons quand, n'y tenant plus, celle-ci souffle d'une traite : - Qui êtes-vous, exactement ? L'inconnue se tourne lentement. De nouveau, ce mystérieux sourire. - Je pense que tu le sais déjà. Un murmure. Une parole à peine chuchotée, comme un secret ou une promesse. - Je suis moi.
5 jours plus tard
- C'est vrai que vous pouvez vous fondre dans les ombres ? Shannah éclate d'un rire cristallin en replaçant une mèche rebelle derrière son oreille. Impassible, Dylan l'observe reprendre péniblement son souffle tandis que la jeune femme pose sur elle un regard chargé de malice. - Et qu'est-ce qui te fait croire ça ? Cette fois, la jeune Frontalière ne peut s'empêcher de se sentir gênée. Elle esquisse une mimique honteuse en expliquant sur un ton hésitant : - C'est ce que certains racontent... Shannah prend un air sévère. - Allons, Dylan, tu sais bien qu'il ne faut jamais se fier aux rumeurs ! La jeune fille approuve lentement, les yeux fixés sur la moue amusée de son amie. - Mais ? La femme sourit. Décidément, elle commence à bien la connaître... - Néanmoins, il est juste que j'ai quelques facilités lorsqu'il s'agit de me déplacer silencieusement. Cela te convient-il ? Dylan la dévisage sans répondre. Longuement. Avant de questionner d'une voix d'où elle ne parvient pas à chasser son intérêt : - Et quel est votre... euh... métier ? Shannah détaille un instant les buissons qui les entourent avant de s'assoir en tailleur sur un petit tapis de mousse. - Tu sembles bien curieuse... Elle réfléchit un moment avant de continuer : - On lui donne plusieurs appellations. L'une que je préfère est Chevaucheuse de Brume... Elle examine la Frontalière qui peine à masquer son étonnement avec un joli sourire mettant en valeur son visage beau et fin. - Cela ne me surprend pas que tu n'en aies jamais entendu parler. Les personnes de ma.. profession se montrent plutôt discrets, tu sais. La jeune fille hoche doucement la tête, plongée dans ses pensées. Elle lève finalement un regard étincelant vers son amie. - "Chevaucheuse de Brume"... Ça me plait. Elle lui sourit puis interroge de nouveau en baissant la voix : - Comment pourrais-je en être une, moi aussi ? Dylan s'interrompt aussitôt en se mordant la langue, écarlate. Les mots ont franchi ses lèvres sans qu'elle puisse les retenir. Shannah, elle, la regarde pensivement. Ses yeux, toujours aussi lumineux, sont à présent si sérieux que la jeune fille craint un instant de l'avoir fâchée. Mais son ton est doux et compréhensif quand elle prend la parole : - Chacun doit suivre sa propre Voie. La mienne est celle de la liberté, de l'harmonie et de la plénitude. Si tu veux essayer de l'emprunter, c'est à toi d'en trouver la porte, et à toi seule. Cependant, il te faudra auparavant te vider de ta haine. La rancœur mène à la rage, la rage à la destruction, et la destruction au Chaos. La jeune fille hésite avant de plonger ses yeux dans ceux de la jeune femme. La sagesse, la confiance et l'humanité qui y règnent la bouleversent. "Chevaucheuse de Brume..." Mots troublants. Son âme est mise à nue. Un vent frais lui balaye le visage, lui rendant sérénité et courage. Le sourire éclatant de son amie achève de lui retourner le coeur. C'est décidé, elle renonce à sa vengeance. Une larme s'écrase sur son menton et roule dans l'herbe, se mêlant à la rosée du matin.
2 jours plus tard
Dylan se tient immobile au milieu de sa chambre, aussi raide et figée qu'une statue de marbre. Une phrase, une seule, tourne en boucle dans son esprit embrumé : ''Elle est partie...''. La jeune fille, s'arrachant difficilement à sa torpeur, se dirige d'un pas lourd vers la fenêtre. Mais, une fois n'est pas coutume, ce paysage si familier ne lui apporte ni soulagement ni réconfort. Simplement un désarroi, une peine, une incompréhension encore plus immenses. Elle est partie. Pourquoi ? Cela faisait une semaine, jour pour jour, qu'elle habitait à la Citadelle, partageant la vie des Frontaliers avec une bonne humeur et un entrain à toute épreuve. Et elle a maintenant disparu, comme ça, sans prévenir personne. Sans la prévenir [i]elle[/i]. Un soupir. Son regard mouillé contemple froidement la plaine s'étendant à perte de vue. Au loin s'agitent les silhouettes sombres des arbres. La jeune fille se détourne. Curieusement, elle ne se sent ni en colère ni énervée. Juste triste, et lasse. Partie. Pour toujours, peut-être. Ses pieds la mènent sans qu'elle s'en rende compte à son bureau. Dans un demi-brouillard, elle voit sa main se tendre pour saisir une feuille de papier froissée. Que fait-elle ici ? Elle la parcourt rapidement des yeux et sent son ventre se tordre en reconnaissant l'écriture ronde et élégante.
[i]Mots murmurés à l'oreille du vent Phrase chuchotée dans la brume Marchombre[/i]
Mots sibyllins. Mots couteaux. Mots... Le parchemin tombe doucement sur le sol de pierre de la petite pièce. Marchombre.
4 mois plus tard
Les jours, les semaines et les mois ont passé. Il ne reste plus aucune trace de la mystérieuse et volatile jeune femme, hormis ce curieux message que Dylan garde précieusement dans une petite bourse constamment attachée autour de son cou. Il fait bon. Ni trop froid, ni trop chaud. Une brise légère joue dans la chevelure de jais de la jeune fille tandis qu'un rayon mordoré lui caresse la joue. Elle est assise dans l'herbe, les genoux repliés sous elle. La tête levée, offrant son visage aux senteurs fruitées du printemps, elle observe le ciel. Les nuages aux multiples reflets, vêtus de pourpre, d'orangé et d'indigo, flottent doucement devant ses yeux rêveurs, dernier hommage au soleil couchant, ultime procession avant la nuit bleutée, la lune à la lueur de nacre et les milliers d'étoiles insaisissables. Une voix, soudain, la tire de sa douce torpeur. - Eh, toi ! Dégage ! Dylan dirige son regard vers son grossier interlocuteur. Elian. Étrangement, elle n'en ressent aucune surprise, aucun étonnement. Juste peut-être un sentiment de lassitude encore plus amer, une sensation de vide encore plus écœurante. Il y a un an, elle aurait sauté sur l'occasion et aurait aussitôt engagé le combat. Pas maintenant. L'image de la splendide chevelure acajou de Shannah lui traverse l'esprit. Plus maintenant. - Eh oh ! T'as pas compris c'que j'viens d'dire ? La jeune fille hausse les épaules, impassible, en esquissant un sourire moqueur. - Si, mais c'était mal exprimé. Elle devine plus qu'elle ne perçoit le geste rageur du jeune homme. À l'instant où il dégaine son sabre, elle est prête, et évite d'un mouvement fluide du torse la pointe effilée manquant lui perforer la poitrine. Mais la lame continue sa course et, alors que la jeune fille fusille Elian d'un regard à la fois narquois et provocateur, lui entaille la pommette. Sans un mot, elle porte la main à sa joue droite tandis que les yeux incrédules de son adversaire détaillent avec perplexité le tranchant affuté de son arme. La jeune fille palpe doucement la peau irritée puis retire son doigt. Rouge.
Le lendemain
La salle est bondée et noire de monde. Dylan essuie discrètement un filet de sueur coulant le long de sa lèvre supérieure puis se mordille la langue en caressant pensivement la poignée de son sabre. Son contact, familier et chaleureux, la rassure dans ce lieu qu'elle ne reconnaît pas. Comme la plupart des Frontaliers, elle a déjà assisté à ce genre de défi lancé après que quelqu'un aie bafoué la dignité d'autrui. Mais toujours ''d'en haut'', confortablement installée dans la tribune ou sur les gradins, au milieu d'une foule excitée et enjouée ou, plus rarement, sérieuse et solennelle. [i]Ne pense pas à eux. Concentre-toi sur ton adversaire. Seulement sur lui. Autour de toi, les autres n'existent plus. Dans l'arène, il n'y a plus que toi, et lui.[/i] Inspiration. Expiration. À quelques mètres en face d'elle, Elian fait jouer ses biceps et sautille d'un pied sur l'autre pour s'échauffer. Elle aimerait pouvoir en faire autant, montrer qu'elle n'a pas peur, lever la tête et défier le public du regard. Elle aimerait prouver qu'elle n'est pas une fillette craintive et inoffensive, qu'elle sait se défendre, et attaquer aussi. Elle aimerait... Mais, pour l'heure, elle est surtout occupée à éviter de s'enfuir en courant de cette piste de sable trop fin, trop blanc. Dans combien de temps sera-t-il taché de sang ? [i]Combat à mort.[/i] Les mots résonnent dans sa tête sans qu'elle en saisisse la véritable signification. C'est donc cela la vie ? Un dessin à peine ébauché, un songe trop rapidement terminé, un fugitif éclair d'espoir et de mélancolie ? Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Son cerveau bourdonne comme s'il héberge une ruche entière d'abeilles sauvages. Un appel, soudain. Elle s'avance au centre de la carrière ainsi qu'un automate. Ses pieds sont lourds. Ses jambes, aussi molles que du coton. Les pas lui semblent à la fois pesants et curieusement aériens. D'où tient-elle la force de se déplacer ainsi ? Elle sent les yeux de centaines de personnes se poser sur sa nuque transpirante, sur ses bras tremblants. Relevant brièvement la tête, la jeune fille surprend un furtif sourire de triomphe affleurer sur les lèvres d'Elian. Aussitôt, un torrent brûlant et furieux de haine jaillit de son cœur, bouillonne dans son âme anesthésiée par l'angoisse. Résistant à une oppressante envie de vomir, elle redresse le menton et plante résolument son regard d'acier dans celui du jeune homme qui vacille durant une fraction de seconde, déconcerté par ce brusque changement d'attitude. Infime moment dont Dylan profite sans l'ombre d'une hésitation. Elle s'élance, la lame pointée en avant, évite son assaillant au dernier moment, tourne sur elle-même, virevolte comme une danseuse fascinante, en totale harmonie avec la terre immaculée qui craque sans bruit sous ses pieds agiles. Feintes, parades, attaques, replis. Elle enchaîne les coups merveilleusement ajustés et les essais audacieux avec une facilité apparente incroyable. Cependant, une fois revenu de sa stupeur, Elian se montre un redoutable adversaire. Il ne possède certes pas la précision mortelle de la jeune Frontalière ni la vitesse qui la rend si insaisissable mais se montre plus puissant dans ses coups de sabre. Plus endurant, aussi. Au bout d'une dizaine de minutes, en effet, la jeune fille se sent faiblir. La fatigue et la tension si longtemps contenue lui brouillent la vue. Déjà, ses tentatives semblent moins vives, plus maladroites. Le sang bat sourdement à ses tempes tandis qu'une évidence s'impose lentement à son esprit abruti d'épuisement : elle s'essouffle. Sensible à cet abattement progressif, le jeune homme allonge une botte et, d'un formidable coup de son arme, arrache le sabre de Dylan qui voltige un instant dans les airs avant de tomber lourdement derrière lui. La jeune fille stoppe sa danse en haletant sans comprendre d'abord ce qui vient de se produire. Sans comprendre qu'elle va bientôt mourir. Elian s'avance lentement vers elle, savourant sa victoire. Sur son visage écarlate et goguenard, ses yeux scintillent d'un éclat mauvais tandis qu'un sourire méchant se dessine sur ses lèvres charnues. Alors, enfin, elle sait. Une pensée se fraye difficilement un chemin jusqu'à son cerveau embrumé : [i]Elle a perdu.[/i] Le Frontalier est à côté d'elle, maintenant. Tout près. Juste assez pour qu'elle sente un parfum de transpiration et d'excitation suinter par tous les pores de sa peau. Serrant les dents, elle affronte une dernière fois son regard rempli d'une joie narquoise et sarcastique. - Alors, siffle-t-il à voix basse, tu es prête, fillette ? Le silence. Partout. Oppressant comme une chape de plomb. Dylan lève la tête vers le plafond en ravalant ses larmes. [i]J'aurais tant aimé voir les étoiles...[/i] Elle attend. Ce coup de grâce qui, sans doute, ne va plus tarder. Elle attend cette possibilité effrayante qui ne lui a jamais paru si proche. Si probable. Le crachat lui arrive au beau milieu de la pommette droite. Juste sur sa cicatrice. Un murmure horrifié monte dans la salle. La jeune fille s'essuie doucement avec la manche de sa tunique en fixant Elian d'un regard ardent. Le jeune homme arbore toujours cet air dédaigneux et suffisant, mais n'est-ce pas de la peur qu'elle lit à présent dans ces yeux détestés ? Il ne lui en faut pas plus et, malade à l'idée qu'elle aie pu seulement renoncé à se battre, elle chuchote : - Dommage que tu n'aies pas de comparse pour combattre à ta place, cette fois, pas vrai ? Il fronce imperceptiblement les sourcils en plissant les paupières, paraissant se demander quelle tactique elle est encore en train de mettre au point. Aussi invisible que la brume, Dylan se baisse alors vivement et roule avec souplesse sous les jambes écartées de son assaillant. Celui cligne plusieurs fois des yeux, trop étonné pour réagir, tandis qu'un soupir unanime secoue le public. Surprise ou soulagement ? Le temps qu'il se retourne, elle a récupéré son sabre qui tournoie dans sa main à une vitesse foudroyante. L'assaut reprend mais Elian, désarçonné, se voit rapidement désarmer. Son arme commence un magnifique vol plané. Tandis que tous les regards la suivent avec incertitude, comme envoutés par sa gracieuse courbe aux reflets argentés, la jeune fille bande ses muscles et, d'une extraordinaire impulsion, se propulse dans les airs en tendant le bras. Le sabre atterrit dans sa paume avec un merveilleux naturel. Elian. Agenouillé. Devant elle. Elle arrive à peine à y croire. Elle a gagné. Sans arme, il lui est impossible de riposter. Tout le monde le sait. Et tout le monde attend l'ultime assaut en retenant son souffle. Le coup de grâce. Sentiment de puissance. Sensation grisante et euphorisante. Victoire. Vengeance. Elle s'approche. Lève son sabre. Le jeune homme baisse la tête en lui présentant sa nuque. Il tremble. Les larmes creusent des sillons salés sur ses joues poussiéreuses. Odeur de sueur et de sang. Odeur de mort. Elle hésite. Pourquoi ? [i]Combat à mort.[/i] Une phrase lui traverse soudain l'esprit. [i]La rancœur mène à la rage, la rage à la destruction et la destruction au Chaos.[/i] Trouble. Doute. Où est passée sa haine ? A-t-elle vraiment envie de tuer ? De [i]le[/i] tuer ? Elle a sa réponse. Sans un mot, elle se redresse et défie le public attentif d'un regard assuré. Puis jette au loin l'arme du vaincu. Pour finalement se détourner et quitter la piste sans se retourner. Sur son visage ferme et impassible, le mépris a fait place à une grave sérénité. Dans ses yeux brillent des millions d'étoiles. Lueur d'avenir. Découverte de bonheur.
Une semaine plus tard
Devant elle, la prairie s'étend à perte de vue. L'herbe émeraude s'agite paresseusement dans la brise tiède de cet après-midi ensoleillé. Dylan sourit, se laissant envahir par le parfum de la nature environnante. Heureuse. Lorsqu'elle a fait part de sa décision à ses parents, son père avait tout d'abord paru blessé, puis indécis. Il lui avait longuement parlé de tous les dangers que cachait cette périlleuse entreprise, avait objecté qu'elle était une excellente guerrière et qu'elle ne savait même pas ce qui l'attendrait [i]là-bas[/i]. Pas sa mère. Ses yeux azur n'avait reflété ni crainte ni chagrin, simplement de la compréhension et un amour infini. De la fierté, aussi. Beaucoup de fierté. La jeune fille effleure sa joue à l'endroit où elle a posé ses lèvres, juste avant son départ. Heureuse. À présent, plus rien ne l'empêche de réaliser son rêve. Le rire radieux de ses petites sœurs tinte un instant à ses oreilles. Flocon de Soie s'ébroue en piaffant, impatient de se mettre en route. La jeune fille lui flatte distraitement l'encolure, contente de sentir le poids rassurant du sabre dans son dos. Où qu'elle aille, quoi qu'elle fasse, elle ne s'en séparera pas. Jamais, elle se l'est juré. Le chant discret et mélodique d'un oiseau lui parvient. Présent et réconfortant. Heureuse. Tout à coup, l'étalon pommelé part au galop, foulant la terre de ses sabots en hennissant gaiement. Dylan serre les paupières, ravie, puis rouvre les yeux avec un hoquet de joie. Les couleurs défilent autour d'elle. Bleu, vert, vert, bleu. Le ciel. La prairie. Deux immensités qui se rejoignent enfin en un point unique d'absolu. Elle deviendra Marchombre. Et si l'Académie de Merwyn, dans la ville voisine d'Al-Poll, ne peut l'y aider, elle cherchera ailleurs. Et trouvera. Elle a toute une vie, après tout. Heureuse. Et libre. Elle a trouvé sa Voie.
[b]RPG[/b]
[i]La jeune fille rabattit la capuche de sa cape de cape de voyage et mit pied à terre, le regard fixé sur l'imposant bâtiment qui lui faisait face. Elle frôla en souriant les naseaux humides de Flocon de Soie puis se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser affectueux sur son chanfrein. Un bruit de pas, dans son dos, la fit soudain sursauter. Elle se retourna lentement, le visage aussi impénétrable qu'à l'accoutumée. Un homme de forte carrure marchait en boitillant dans sa direction. Sa barbe grisonnante, ses sourcils broussailleux et son air bougon lui furent aussitôt sympathiques.[/i]
[color=yellow]- C'est pour s'inscrire ?[/color]
[i]Elle acquiesça d'un hochement de tête, méfiante devant cette brusque entrée en matière.[/i]
[color=yellow]- Vous traversez la cour, franchissez la porte et c'est la première à droite. Je peux vous débarrasser de vot' cheval si vous voulez.[/color]
[i]Nouveau mouvement d'approbation. Elle lâcha à regret les rênes de sa monture qu'elle tendit au curieux bonhomme en soufflant du bout des lèvres :[/i]
[color=darkblue]- Merci.[/color]
[i]Il haussa les épaules et s'apprêtait à faire demi-tour lorsqu'il avisa le fourreau accroché dans son dos.[/i]
[color=yellow]- Quant à votre arme...[/color]
[i]Il avança la main pour la prendre mais Dylan recula avec vivacité, agressive.[/i]
[color=darkblue]- Elle reste avec moi.[/color]
[i]L'homme hésita pendant un moment, son regard allant du sabre au visage fermé de la Frontalière. Il fronça les sourcils et tourna finalement les talons, emmenant Flocon de Soie dans son sillage. La jeune fille le suivit des yeux jusqu'à ce qu'il ait disparu quelque part sur sa gauche. Prenant une profonde respiration, elle se mit en marche vers la porte d'entrée dont le bois, aussi noir que la chevelure corbeau qui se balançait au rythme de ses enjambées, l'attirait irrémédiablement. L'excitation et l'appréhension palpitaient dans ses veines. Marchombre... Elle allait devenir Marchombre ! Arrivée devant le battant sombre, elle marqua une infime hésitation avant d'appuyer sur la poignée. Qui s'enclencha dans un grincement sonore. Dylan papillonna plusieurs fois des paupières, surprise par la pénombre qui régnait dans le couloir. Première à droite... La porte se referma dans un claquement sec. La jeune fille se remit en route, poussée par un instinct de plus en plus pressant. Première à droite... Là. Un linteau poli par les âges indiquait simplement la modeste inscription de : ''Grand Intendant de cette Académie''. Elle tendit la main pour frapper un coup bref contre le bois verni et, n'entendant aucune réponse, ouvrit doucement la porte. Un homme vêtu entièrement de rouge assis derrière un bureau à l'aspect impeccable était en train d'écrire. Sa plume à l'extrémité enduite d'encre violette grattait un parchemin, et il ne leva la tête qu'au bout d'une longue minute. Ses yeux scrutateurs la détaillèrent d'un regard peu amène tandis qu'il reposait la plume sur le bois verni. Certaine qu'il lui accordait à présent toute son attention, la jeune fille posa gravement le poing sur son cœur et inclina légèrement la tête, effectuant ainsi le salut rituel des Frontaliers. Elle se redressa ensuite et prononça d'un ton ferme et assuré :[/i]
[color=darkblue]- Bonsoir, Messire. Je suis ici pour solliciter une place d'apprentie Marchombre dans votre Académie. J'ai un cheval qu'un monsieur a déjà installé aux écuries, de l'argent et tous mes effets avec moi.[/color]
[i]Elle désigna du menton un sac qu'elle portait en bandoulière dissimulé sous son long manteau puis croisa les bras, attendant patiemment la réponse de l'Intendant en le fixant sans ciller de ses imperturbables yeux bleu-gris.[/i]
[b]Autres[/b]
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