Après un retour haut en musique, rien de tel que de continuer sur sa lancée ! [Terminé]

Lorsque son maître se mit à rire, elle ne put s’empêcher de faire de même. Leur rires se répercutèrent contre les murs, durèrent un moment, puis se calmèrent petit à petit. Concentration et coordination. Deux mots qu’elle ajouta à son vocabulaire marchombre. Ichel avait progressé depuis ses débuts avec Arro, mais rien n’était encore sûr. Ses mouvements gagnaient certes en fluidité et ses esquives étaient plus impressionnantes que son premier duel avec le marchombre, mais elle savait qu’elle n’atteignait pas encore ne serais-ce que le niveau d’un élève avancé. Elle pouvait tenir un bout de temps contre une marchombre qualifiée, certes sans se défendre. Mais c’était déjà un bon début. Des progrès encourageants. Elle en espérait tellement plus et ne savait comment remercier son maître de l’accompagner sur la voie.
Ou peut-être que si après tout. Se fut lorsqu’il lui tapota l’épaule pour la remercier de sa magnifique prestation musicale qu’elle comprit. La musique voulait dire énormément pour lui. C’était d’ailleurs se qu’il lui avait expliqué les premiers jours. Ils allaient avancer sur la voie avec l’aide de la musique et elle avait d’ailleurs de la peine à se séparer du cadeau qu’il lui avait offert. L’instrument incroyable calé dans son dos. Peut-être qu’un jour elle lui dédiera une musique pour le remercier.

Ils commencèrent à marcher. Arro avait raison, elle avait besoin d’une bonne douche. Ichel retroussa le nez de dégout, elle sentait la transpiration jusque dans ses bottes. La douche était un luxe qu’elle pouvait s’accorder surtout pour les bleus qu’elle venait d’accumuler grâce à Khelia Talan, mais elle s’inquiétait pour la suite du programme de la journée. Le tir à l’arc. Elle n’avait jamais été douée pour ça ayant pourtant essayé à plusieurs reprises et avec un peu d'insistance. Elle possédait tout de même un arc acheté au marché et vu le prix auquel elle l'avait obtenu, il fallait dire qu’il n’était pas d'une très bonne qualité. La jeune marchombre avait quelques bases après certains essais infructueux en solo et un cours avec le maître archer de l’Académie. Le seul problème était qu’elle n’était toujours pas à l’aise un arc à la main et ses flèches atteignaient rarement la cible. Certes, elle faisait quelques fois de jolis coups, mais elle était généralement ridicule avec cette arme dans les mains. Elle préférait donc de loin les dagues avec qui elle avait une affinité plus marqué qu’avec toutes autres armes. Elle n'avait cependant pas le choix et était bien obligée de se plier aux exigences de son maître. Un seul dernier point titillait son esprit. Comment allait-elle se fabriquer un arc ? La curiosité de la jeune fille lui donnait souvent la motivation lui permettant d'atteindre les buts qu'elle se donnait et dans ce cas-là, elle avait hâte d'arriver à ce stade du cours.

Ils arrivèrent devant la salle d'eau et il ne tarda pas à la laisser en lui donnant le lieu du rendez-vous de l'après-midi. Elle lui adressa un petit signe avant qu'il ne lui tourne le dos. Un sourire illumina alors le visage d'Ichel lorsqu'elle entendit sa mélodie jouée à la flûte par Arro. La musique était tout aussi belle avec cet instrument.

La jeune marchombre sentit la douce odeur si rafraichissante de l'eau lorsqu'elle pénétra dans la salle. Des senteurs de plantes venaient chatouiller ses narines et fermant les yeux, elle pouvait distinguer le son du liquide glacé. Remerciant Arro pour son merveilleux conseil, elle se déshabilla et entra dans un bassin. L'eau froide mordit sa peau, mais lorsqu'elle fut entièrement immergé, elle put sentir une paix entrer en elle. Ses muscles endoloris se détendirent et ses bleus récents en prenait autant de plaisir. Rien de tel après une course intense avec une bibliothécaire hystérique. Ses yeux se fermèrent naturellement et elle laissa son esprit s'échapper dans ses pensées. Un moment passa, puis lorsqu'elle se réveilla, elle se demanda quelle heure il était. Son ventre gargouillait, il devait être midi, quelque chose comme cela. Elle sortit alors du bassin, rafraichie de corps et d'esprit. Se séchant sommairement, elle enfila ses vêtements. Un petit tour devant un miroir lui confirma le doute qu'elle avait ; ses cheveux ne ressemblaient à rien et si elle les laissait sécher librement, ses grosses boucles allaient gonfler et la déranger durant le cours. Elle les tressa et prit la direction de la grande salle. Lorsqu'elle arriva enfin, il ne restait plus que quelques rares élèves finissant leurs assiettes pendant que les domestiques débarrassaient les gros plats. *Par la Dame, il est plus tard que se que je ne pensais.* Elle attrapa une grosse pomme, un bout de pain aux herbes et deux biscuits qu'elle n'identifia pas, mais cela devait être mangeable. Elle croqua avidement dans le fruit et enfila les autres mets dans ses poches. Elle devait encore passer dans le dortoir des kaelems pour récupérer son arc poussiéreux. Elle croisa quelques amis, les salua en vitesse et s'excusa car elle devait se dépêcher de rejoindre le clos d'exercice. Son arc à la main, Ichel se dirigea au point de rendez-vous sans grande conviction et tentait de se souvenir du seul cours qu'elle avait eu sur le sujet.

L'apprentie arriva enfin, observant que son maître n'était toujours pas là. Elle s'assit donc contre un arbre et commença à siffloter en attendant la venue d'Arro.

Le maître continua sa marche musical en se dirigeant vers les cuisines. Lorsqu'il se trouva face aux escaliers qui descendaient vers la cambuse, le musicien arrêta, restant silencieux, il ne voulait pas avertir le maitre des lieux. Oui, car Arro avait faim et il ne voulait pas manger avec les autres -Un peu de solitude ne fait pas trop de mal parfois -. Or on connait tous le caractère de cochon du cuisinier et sa réticence à céder sa moindre boustifaille aux quelques freluquets qui venaient lui voler quelques pommes.

Mais notre héros n'était pas un freluquet... Non. Pour commencer, il ouvrit la porte. Entendant le bruit insolite d'un grincement, l'homme en tablier blanc s'approcha de la source du son. Pendant ce temps, le jeune homme avait sauté sur les murs, s'était accroché sur une des poutres apparentes et s'était balançé vers un rebord du chapiteau d'un des piliers de la salle. Il continua d'avancer, allant de pilier en pilier, vers un panier de pomme qui n'attendait que d'être éplucher, puis couper et enfin poser sur une pâte pour en faire une succulente tarte. Pendant ce temps le cuisiner retourna à son porc grillé, qui tournait dans la cheminée. Arro descendit de son piédestal, s'approcha du panier de pomme, en pris une et s'enfuit en rampant sous les tables le plus discrètement possible. Enfin sortit de la zone dangereuse, le jeune homme essuya son butin avec son écharpe et croqua avec bonheur dedans. Le jus du fruit coula sur son menton, d'un revers de manche il se l'enleva.

Puis il s'en alla vers ses appartements, il y avait plusieurs choses à faire. Il finit sa pomme sur le chemin et arriva chez lui. Enfin ce qui était pour l'instant chez lui. C'était une chambre simple. On y trouvait un lit - Drapé de blanc -, un bureau - Sur lequel on trouvait un carnet, une plume, un encrier et une bougie éteinte -, une chaise - Naturellement devant le bureau - et une armoire - Où étaient rangés ses affaires -. Il s'allongea sur le lit et soupira. Il s'accorda une petite sieste avant d'aller retrouver son apprentie. Arro s'endormit doucement.

Lorsqu'il se réveilla, il regarda sa fenêtre. Elle donnait sur l'extérieur de l'Académie. Il remarqua une silhouette qu'il connaissait bien se diriger vers l'enclos. MERDE ! Arro était en retard. Il sauta sur son armoire, y pris, à l'intérieur, son arc Fenrir et son carquois puis s'enfuit vers son prochain cours.

C'est ainsi qu'Arro se trouva face à son apprentie qui l'attendait depuis un certain moment.

-Bien, bien tu es là. Désolé je suis en retard, mais bon, ça arrive à tout le monde... Même aux meilleurs marchombres. Tu as un arc, c'est bien, bien. On créera le tien plus tard, mais pour un premier cours celui la suffira.

Il enleva son arc de son épaule et le pris a pleine main.

-On va faire assez simple. Je vais tirer une flèche en t'expliquant mes mouvements.

Arro se tourna vers une cible et se plaça dans une position naturelle de tir.

-Pour commencer, il faut que ton regard se dirige vers la cible. Normal, non ? Ensuite tu places ton pied, celui du même côté que la main qui tient la poignée, devant et l'autre derrière, te mettant ainsi de profil.

Il prit un projectile de son carquois et le plaça sur la corde.

-Ensuite tu prends une flèche, tu la poses doucement, écoutes la musique que fait l'air quand il est fendu par la pointe, le bruissement que l'accouplement entre l'encoche et la cordelette murmure, puis les percussions que le corps fait quand il est posé sur ta main et contre la poignée. Quand elle tout te semble accordé, tu as fait la moitié du chemin.

Arro plaça l'arc devant lui et tendit doucement l'arc.

-Pour finir, tu mets l'arc comme ceci. N'oublie pas d'écouter toujours les bruissements de l'air. Puis tu tends la corde jusqu'à ta joue. Entend la musique d'une corde tendue. Lorsque tout est un ensemble magique, là tu es sur de faire un tir parfait. Reste plus qu'à viser. Pour cela tu dois écouter le vent autour de toi, quel sens il prend, quel force il donne et tu l'apprivoises. Ta cible est statique, ce qui est assez simple, tu n'as juste qu'à voir. Tu fermes l'oeil opposé à ta flèche pour mieux voir. Et la tu lâches.

La corde se détendit propulsant la flèche, lui donnant une impulsion qui partie droit vers la cible. Le sifflement que la pointe de flèche faisaient ravie le Marchombre. Il n'eut pas besoin de regarder quand le projectile se ficha pour savoir qu'il avait mis juste.

-Maintenant à ton tour. Ne t'inquiète pas si tu ne mets pas juste. Avec cet arc tu n'y arriveras jamais parfaitement. Mon arc est accordé avec mon esprit, mon coeur et mon âme. Enfin c'est une belle façon pour dire qu'il est fait pour moi et moi seul. Tu verras, avec ton arme, jamais l'accord parfait du tireur ne sera possible. Il te faut un arc personnalisé que tu auras fait de tes propres mains. Essaye maintenant.

C'était au tour d'Ichel de faire ses preuves,

Arro regarda silencieusement l'attitude de son apprentie tenant son arc. Ses yeux firent un diagnostic minutieux de chaque petit mouvement, cherchant les points positifs et ce qui ne fonctionnait pas. Enfin Ichel tira sa flèche et rata, bien sûr. Mais sans se démoraliser, elle se tourna vers son maitre et lui lança :

-Bon, eh bien voilà ! Un tir à la sauce Ichel. J'aurais dû vous prévenir tout de suite, le tir à l'arc est mon plus gros point faible.

Arro souris et lui répondit sur le même ton :

-Un point faible qu'il va falloir travailler ! L'histoire ne diras pas que l'apprentie d'Arro ne sache pas utiliser un arc !

Le jeune homme marcha vers la cible. Il tenta de récupérer les deux flèches. Pour la sienne se fut assez simple, mais celle d'Ichel fut plus compliquée, la pointe s'était fiché profondément dans le bois. Il tenta de forcer dessus, mais rien à faire. La flèche était coincée et bien coincée. L'homme prit une de ses dagues et avec elle réussis à dégager le projectile de son carcan de bois. Il revint victorieux de son combat et tendis son trophée.

-Règle n°1 une flèche ça coute cher ! Donc il faut les récupérer coute que coute, sans les abimés... Sauf si tu es en plein milieux d'un combat, dans ce cas, adieux pauvre petite flèche.

Arro repris son arc et continua son cours.

-Bien, pour corriger les défauts de ton tir, je vais te faire répéter les premiers mouvements que je t'ai montrés.

Il se mit en position de tir et commença la préparation au tir.

-Tu prend la flèche, tu l'encoches, tu tires la corde, comme je l'ai déjà fait. Mais là tu ne lâches pas d'un coup. Tu détends doucement la ficelle pour pouvoir enlever la flèche et la remettre dans le carquois. Tu continueras jusqu'à ce que je te dise d'arrêter. Et bien sûr pour que se sois plus amusant, je vais te bander les yeux, tu utiliseras tes autres sens. Tant que ce ne sera pas parfait, ou que tu saignes des doigts, tu ne t'arrêteras pas. D'accord ?

Arro replaça son arc sur son épaule, sortie un linge blanc de sa sacoche et s'approcha de son aspirante marchombre pour la rendre aveugle.

[HRP : Désolé pour l'attente ^^" quelque soucis genre maladie, cours etc... et puis Sorry pour la petitesse du post u.u ]

Règle n°1, toujours récupérer ses flèches. Existait-il plusieurs règles ? S’approprier une discipline qu’elle n’avait jamais maîtrisé était déjà un défi insurmontable pour l’apprentie, mais que serait-il si elle devait en plus de cela apprendre un tas de règles. Ichel ne saurait toutes se les souvenir.
Elle écoutait Arro sans ciller. Répéter les premiers mouvements, tout simplement. La prenait-il pour une idiote ? La jeune apprentie ne comprenait pas l’utilité d’enchaîner les premiers mouvements à plusieurs reprises, chaque essai aussi rapprochés les uns des autres, sans tirer, et, pour couronner le tout, les yeux bandés. Ne voyant rien, elle ne pouvait donc viser. Certes, elle ne devait pas tirer alors ses yeux ne lui seraient d’aucun secours, mais comment savoir l’endroit où la flèche devrait se poser ? L’intérêt de cet exercice lui restait encore inconnu. Cependant, elle obéissait, encore et toujours à son maître. Elle le laissa finir de parler, hocha la tête pour seul signe qu’elle avait compris se qu’elle avait à faire, elle ne posa aucune question et le laissa s’approcher d’elle afin qu’il puisse lui mettre le linge sur les yeux. Toujours face à la cible, elle sentit la présence du marchombre dans son dos. Louchant lorsque le linge apparut devant ses yeux, elle le vit, lentement, s’approcher. Un voile noir engloba la kaelem. Plus rien ne subsistait des couleurs, des formes, des arabesques. Le noir, la nuit. Était-ce une couleur que le noir ? Tel le vide il englobe tout sur son passage comme avide de terreur, il dévore la lumière et fait taire le silence. Plus rien, à peine quelques légers points translucides parfois irréels donnant l’espoir du jour. Le néant.

La jeune fille tenta un premier essai. Son arc droit, elle déposa la flèche, mais son impatience lui fit défaut. La pointe du projectile dévia et marqua un trait de feu sur les doigts de la marchombre. Elle poussa un rictus de douleur qu’elle fit très rapidement disparaître. Sans se démonter, elle réitéra l’exercice avec cette fois ci un peu moins d’impatience, mais il fut tout aussi ridicule que le premier. Sans s’en rendre compte, la corde lui échappa des doigts et la flèche alla se planter dans l’herbe non loin de là. Encore raté. Encore et encore, elle tenta sans succès quelconque. Les minutes passèrent, puis bien trop vite les trente premières furent écoulées. Le temps passait mais Arro ne daignait pas mettre fin au massacre. Jusqu’à se que se soit parfait ou qu’elle saigne des doigts. Elle s’arrêta quelques secondes. Non, elle ne devait pas baisser les bras, il prendrait cela pour un refus et elle osait à peine imaginer la punition exemplaire qu’il lui imposerait. Mais par-dessus tout, elle ne voulait pas échouer. Elle recommença donc, encore et encore. Sans interruption. Tremblante, elle en laissait échapper quelques unes, ses doigts engourdis par le manque de sang dans les veines et bientôt celui-ci menaçant de se faufiler à l’extérieur. Elle n’en pouvait plus. Une bonne heure était passée et elle était toujours là, à tendre la corde encore et encore. Elle sentit sa main défaillir. Elle baissa les bras. Son souffle rauque menaçait Arro de dire quoique se soit. Quoique fut sa décision et ses intentions, il ne bougea pas. Sa respiration se calma peu à peu et le silence l’entoura telles les ténèbres qu’elle voyait depuis plus d’une heure. Rien. Le néant.

Soudain, un son. Léger, fluide, il était d’une douceur incroyable. Les sabots d’un étalon sur les pierres des écuries, les piaillements s’échappant de la volière ou encore les grésillements du soleil sur les feuilles des grands arbres. Ses quelques mèches rebelles volèrent sous une brise d’un après-midi d’automne avant que cette dernière ne remonte les murs d’enceinte. Elle finit sa course sur le toit de l’Académie et disparut dans les nuages sans doute gris. Un humus immonde se fraya un chemin jusqu’à sa narine lui arrachant de force une grimace de dégout. Un sourire illumina son visage. Ses yeux ne lui étaient d’aucune utilité. Elle ressentait l’espace autour d’elle. Là, à quelques mètres d’elle, une fleur se plia sous la menace du vent, à l’autre bout du clos d’exercice, un oiseau se dressa sur sa branche. Sa vue n’était pas le seul sens qu’elle devait utiliser. Maintenant elle le comprenait ; si elle voulait être au summum de ses capacités il fallait qu’elle utilise la moindre petite parcelle de son corps.
Elle concentra toute son attention sur un objet précis ; elle avait toujours voulu connaître le son qu’il produisait. Un souffle. Calme, léger, serein. Infatigable, inépuisable. Un son. D’abord très doux, presque indécelable, puis la note tant attendue. Une vibration si intense, si précieuse. Un cœur. Le cœur de son maître. Le sourire de la jeune fille s’intensifia. Elle entendait leurs deux cœurs à l’unisson. Incroyablement beau. Ses cinq sens. « Ce sont les yeux qu’on m’a volés. », pensa-t-elle.
« Quand mes regards s’en sont allés, les sons, odeurs et sensations me sont revenus. Je renais. ».
Une discussion attira son attention au dehors du clos d’exercice. Elle put percevoir quelques mots : « Un soir,… que je tournai la tête… ». Une voix qu’elle pu reconnaître sans grande peine tant elle l’avait entendu. Einar. Il revenait sûrement de son cours d’art du combat, elle avait entendu dire que le labyrinthe venait d’ouvrir.
Le souffle d’Arro ramena la jeune apprentie à la réalité. Elle n’avait pas intérêt à rester encore plus longtemps sur pause. Lorsqu’elle releva son arc, elle put entendre le léger bruissement du contact entre l’air et le bois de l’arme. Puis, lorsque celle-ci fut placée nettement, se fut au tour du projectile. Plus fine, la flèche ne produisait la même tonalité que l’arc. Elle percevait se qui ressemblait fortement à un mi. Sans grande précipitation, mais avec conviction, elle déposa le fin bois contre celui, plus gros, de l’arc. Parfait. Son essai était parfait. Tous ses sens ouverts, elle en enchaîna encore quelques uns avant qu’elle ne se stoppe net. Elle sentit la satisfaction transparaître dans le souffle de son maître. Elle prit cela pour un arrêt. Elle déposa son arme et sa flèche et lorsqu’elle enleva le linge qu’elle portait depuis presque une heure et demie, une explosion de lumière submergea ses orbites. Elle dû fermer les yeux pour ne pas être aveuglée plus longtemps.
Elle se retourna vers lui. Elle voyait enfin se qu’il voulait dire par « écoute ».
Les mains en sang, elle attendait.






[ C'est pas grave, moi je n'suis pas plus ponctuelle ^^ ]
[ J'ai tenté le défi, vu que personne n'avait l'air de commencer, par contre je ne savais pas si je pouvais mettre les phrases séparément =D ]