Forum RPG Ewilan école Merwyn RP Ellana Edwin Merwyn Vivyan Ts'Liches Marchombre Al-Poll All-Jeit Dessin Académie jdr Poésie RPG école médiéval fantasy Bottero jeu de rôle jeux de rôle RP forum quête monde salim duom |
|
| Déambulation solitaire sous le regard des infirmières [Terminé] | |
| |
Messages : 548 Inscription le : 13/07/2008 Age IRL : 84
| Sujet: Déambulation solitaire sous le regard des infirmières [Terminé] Sam 8 Oct 2011 - 0:54 | | | [Suite de "Déambulation solitaire sous le regard des étoiles"] - Virés ! Virée ! Viré ! Virés aussi ! Toooous, vous êtes tous virés ! Sous les ponts ! Même l’Empereur ne voudra plus de vous, et la Dame sait que c’est le dernier des clochards ! Sortez de mon Académie immédiatement, bande d’incapaaaaables !
Une fois n’est pas coutume, Jehan était en train de vociférer. C’est somme toute très rare chez quelqu’un au tempérament aussi calme, prévisible, et serein, n’est-ce pas. Bref, comme je le disais, Jehan vociférait. Contre qui, ça, c’était à chacun de se sentir visé : d’ailleurs, il visait tout le monde. *
Les dix minutes qui avaient été nécessaires à leur pénible accession à l’infirmerie avaient été, comme prévu, absolument infernales. Mais pourquoi donc y avait-il des ESCALIERS à l’Académie de Merwyn, me direz-vous ? Comment voulez-vous monter un grand escalier de marbre à cloche-pied, quand vous essayez de tenir votre jambe cassée, tout en vous maintenant à l’assassin du coin pour ne pas tomber et agoniser sur le sol de pierre ? Comment voulez-vous avoir l’air digne en essayant ? Alors certes, Lya et Hestia étaient un peu occupées à trimballer Gwëll un peu partout, mais. C’est donc une bien étrange procession qui arriva jusqu’au premier étage de l’aile Est et dans le couloir qui menait à l’infirmerie. Ils laissaient derrière eux une trainée de boue, de pluie, de poussières, de tuiles et un peu de sang, ce qui n’arrangerait sûrement pas la journée du demain de Jehan, quand il devrait renvoyer le concierge pour insulte à son supérieur. Sur les derniers mètres, Jehan et Selhan avaient été dépassés, dans leur lenteur, par les deux filles qui portaient leur camarade toujours inconsciente – serait-ce de l’inquiétude qui enserre mon cœur ? Jehan avait d’ailleurs renoncé à la dignité, et s’appuyait de en plus lourdement sur l’assassin, qui faisait de son possible pour ne pas être englouti sous le poids de l’Intendant, qui se laissait désormais à moitié porter. L’infirmerie subit donc de plein fouet le cataclysme de leur arrivée. Rouspétant dans la barbe qu’il n’avait pas, l’Intendant avait réveillé la moitié des patients stationnés là, à savoir une personne puisqu’ils étaient deux infirmes dans cette infirmerie, et très probablement le reste du premier étage de l’Aile Est. Une fois parvenu à un lit vide et dépourvu de toutes surprises déplaisantes comme cafards, élèves malades et autres draps roses, Jehan ne pensa plus qu’à une seule chose : s’effondrer. Et vociférer pour qu’on s’occupe d’eux sur l’heure. Rah, ces rêveurs, tous des couche-tôt.. Il s’enquit vaguement de voir que chacun des mésaventureux avait un rêveur pour le soigner ou pour le débarrasser de ses vêtements boueux. Lui-même avait à sa disposition une charmante et replète sexagénaire véreuse qui commença de l’examiner de loin. Et le monde devint soudain moins charmant quand elle se mit en quête de le soigner. Elle avait à peine effleuré sa jambe qu’il glapit furieusement et la congédia à grands renforts de « Virée, vous êtes virée ! Dehors ! Sortez de mon Académie ! ». Jusqu’à ce qu’il se rende compte que les effectifs d’infirmières étant très réduits dans leurs bâtiments, il n’avait guère d’autre fois que de la réembaucher pour la soirée à venir. Il faudrait faire avec. Il était parti où l’assassin, tiens ? De la remise en place de son tibia, de la réparation de sa peau et de l’éclissage de sa jambe remise dans un état décent, Jehan Hil’ Jildwin, digne Intendant de l’Académie de Merwyn, décida de garder un souvenir très flou et le plus imprécis possible. Il ne retrouva la mémoire qu’en s’entendant grogner des :
- Virés ! Virée ! Viré ! Virés aussi ! Toooous, vous êtes tous virés ! Sous les ponts ! Même l’Empereur ne voudra plus de vous, et la Dame sait que c’est le dernier des clochards ! Sortez de mon Académie immédiatement, bande d’incapaaaaables !
En se tenant la jambe. Au bout d’un moment, la fatigue et l’énervement l’emportèrent, et il se renfrogna dans le fond de son lit, l’air extrêmement maussade, et les lèvres closes. Certains étaient sur des chaises, et certaines avaient choisi de garder le lit. Particulièrement Gwëll, que les soigneurs avaient décorée d’un pansement fort peu coquet autour de la tête. L’Intendant jeta une œillade à Hestia Kieran, Lya Dinal et Selhan Assian, s’assura que la rêveuse de l’horreur était repartie dans son bureau, et rejeta ses couvertures. Appuyé sur des béquilles de bois, la jambe maintenue par des éclisses de bois, il s’approcha du lit de Gwëll Yil’Sleil, qui commençait petit à petit à reprendre conscience. Au moins, les dégats n’avaient pas l’air irréversible. Et il ne pleuvait plus. Peut-être que la soirée allait enfin cesser d’être une calamité. Et puis il allait aborder le passage à peu près intéressant : la torture la plus exquise de ses chers élèves. En s’asseyant lourdement sur une chaise près de tout le monde, Jehan croisa les bras.
- Dix points en moins pour chacune de vos maisons à chaque jour que je serai obligé de me rendre à mon bureau en béquilles. Et cent coups de fouet à chaque « toc » qui résonnera sur le marbre de l’Académie. Des questions ?
|
| | Messages : 510 Inscription le : 20/07/2010 Age IRL : 29
| Sujet: Re: Déambulation solitaire sous le regard des infirmières [Terminé] Jeu 13 Oct 2011 - 21:57 | | | Ça sentait la boue. Ça avait la texture de la boue. Ça avait le gout de la boue. C’était de la boue. Sur ses bras, sur ses jambes, sur ses vêtements, dans ses cheveux, sur son visage. Dans sa bouche... Partout. Ça collait, ça poissait, ça séchait, ça grattait. Et en plus, ça sentait mauvais. En plus. Et puis, elle avait froid, trempée par la pluie, recouverte par la boue. Mais elle n’avait pas mal. Ou, du moins, elle ne le sentait pas, sous sa croute de boue.
Mais elle s’inquiétait. Elle ne voyait rien. Rien du tout. Même, elle n’avait pas cette impression de voir du noir comme quand elle fermait les yeux ou qu’il faisait trop sombre. Là, ce n’était pas une quelconque obscurité qui aurait pu la protéger de ce qu’il vaut mieux, parfois, ignorer. Elle ne voyait juste plus. Voilà, c’était ça, ce n’était pas qu’elle ne voyait rien, mais plutôt qu’elle ne voyait plus. Comme si ses yeux avaient été subitement déconnectés.
Mais il manquait encore autre chose... C’était une impression persistante qui la troublait, quelque chose d’autre qui lui manquait... Mais quoi ? Elle ne parvenait pas à trouver. Comme elle réfléchissait, elle tenta de s’immiscer dans ce qu’elle était avant. Mais elle eut l’impression de se heurter à un mur. Ses souvenirs étaient inaccessibles, comme verrouillés. Bien entendu, elle se souvenait encore de qui elle était, mais elle n’aurait su dire ce qui s’était passé avant qu’elle ne prenne conscience de de ce manque, ni combien de temps s’était écoulé depuis... elle ne savait même pas depuis quand. L’angoisse lui serrait le ventre.
Puis tout s'arrêta, le noir prit, un instant, le dessus puis... plus rien. La seconde de lucidité s’était achevée comme elle avait commencé, par l’inconscience.
>De longs pans de noir plus tard.<
Sa tête résonnait. Le contact auditif était, apparemment, rétabli et elle ressentait de nouveau les sons comme les vagues de bruits qu’elle avait toujours perçues. Elle entendait. Elle entendait sa respiration, lente, calme. Elle entendait des voix, éreintées, éraillées. Elle entendait des cris, outrés, plaintifs. Mais elle n’écoutait pas. Elle se concentrait sur le brouillard noir qui obscurcissait sa vue. Il était revenu. À nouveau, elle pouvait voir. Certes rien, mais déjà, elle voyait. Avec un soupir d’aise, elle ouvrit les yeux.
Elle était dans une infirmerie à ce qu’il semblait. Et elle n’était pas seule. Autour d’elle, des gens s’affairaient. Sa vision, encore limitée par l’opacité du monde qui l’entourait (et certainement le peu de boue qu’elle avait dans les yeux) ne lui permettait pas de mettre de noms sur les vagues formes floues qu’elle voyait se déplacer.
Soupirant encore, elle s’enfonça dans le confort moelleux de l’oreiller qui avait été mis à sa disposition.
Toc, toc... Le bruit résonnait dans le crâne de la jeune fille. C’était un claquement sec et régulier qui ponctuait un silence relatif. Gwëll ouvrit un œil, puis l’autre. Le bruit n’était apparemment pas interne à sa tête puisqu’il résonnait encore quand elle ouvrait les yeux (on dirait pas, mais si, c’est une raison ). Un homme, le teint pâle, l'œil hagard, la mine sombre, se dirigeait vers elle. Il n’était pas bien grand, mais il se dégageait une aura d’autorité de son air strict et de sa tenue rigide que son regard sévère ne démentait pas. Certainement un chef. C’était lui qui faisait ce drôle de bruit qui avait sorti Gwëll de sa léthargie. Mais qu’est ce qui pouvait bien clocher chez lui pour qu’il produise un tel bruit ? La jeune blonde, qui ressemblait, pour l’instant, davantage à une momie couverte de boue, l’observa plus attentivement. Il n’était plus très jeune, disaient les cernes qui décoraient ses yeux, pas très musclé, disaient ses muscles, à l’agonie à chaque mouvement, assez peu soigné, disait la couche de boue qui le recouvrait en quasi intégralité, pas vraiment content, disait son air contrarié... Boiteux, disait la béquille qui le précédait et soutenait, à chaque pas, le poids d’un corps, non pas gras, mais pas non plus maigre. C’était donc cela. Il était tombé, et maintenant, il ne pouvait plus marcher. Malin, ça, dites donc...
Et maintenant, l’étrange individu la regardait. Debout à coté de son lit, il la fixait, un air las peint sur le visage. Enfin, ce n’était pas réellement elle qu’il fixait, mais plutôt quelque chose juste au dessus de sa tête. Pourtant, il lui semblait bien que, derrière elle, il n’y avait rien. Si ce n’était, bien entendu, le coussin blanc. Étonnée, elle se retourna. Un peu vite. Ses vertèbres cervicales craquèrent sinistrement. Elle ferma les yeux et serra les dents tout en se concentrant sur le bruit glauque qu’elle venait de produire, afin de l’oublier au plus vite. Mais derrière, il n’ avait rien, mis à part ce même coussin, si ce n’était qu’il n’était plus réellement blanc. Plutôt brun, couleur de boue.
Alors ce devait être elle. Armée de grandes précaution, elle leva sa main droite -étrangement brune- et tâta le sommet de son crâne. Recouvert de tissu, il était sec et douloureux. La main de la jeune fille se reposa sur le drap, le long de son corps. Elle veillerait à ne pas y toucher de sitôt.
Elle reporta son attention sur l’homme aux béquilles. Il s’était assis lourdement sur une chaise et regardait les personnes qui se trouvaient dans la pièce, un sourire sournois cloué sur les lèvres.
- Dix points en moins pour chacune de vos maisons à chaque jour que je serai obligé de me rendre à mon bureau en béquilles. Et cent coups de fouet à chaque « toc » qui résonnera sur le marbre de l’Académie. Des questions ? - Vous voulez dire que, pour ne pas être puni davantage, nous devrons vous porter ?
Au son de cette voix quelque peu criarde et menaçante, les souvenirs avaient rafflué peu à peu et elle voyait désormais un peu plus clairement le rôle de cet homme et sa présence en ses lieux. Peut être était ce la peur qui avait ramené les souvenirs, peut être était ce autre chose, mais maintenant, elle arrivait à se remémorer le début de la soirée. Il faut bien un début à tout ! |
| | Messages : 130 Inscription le : 13/09/2009
| Sujet: Re: Déambulation solitaire sous le regard des infirmières [Terminé] Mar 25 Oct 2011 - 0:54 | | | Hestia soupira en entendant les cris de l'Intendant. Elle posa deux doigts sur ses tempes, l'air profondément agacée. Peut-être parce qu'elle l'était, d'ailleurs. Sa légendaire bonne humeur semblait lui faire défaut. Comprenez : elle était tombé du toit en tentant de sauver Jehan Hil'Jildwin, s'était retrouvée dans la boue, avait essayé de s'occuper des deux blessés à la fois, avait été forcée de ramener Gwëll à l'infirmerie avec l'aide de Lya, et maintenant, l'Intendant criait. Hurlait. Et ça lui donnait vraiment mal au crâne. L'infirmière avait fait un pas vers lui, mais avait aussitôt reculé : il avait grogné tellement fort qu'elle en avait été apeurée. Et puis, le couloir était tout sale à cause d'eux. Jehan envisagerait sûrement de leur faire nettoyer ce couloir, d'ailleurs. Et puis l'Académie, tant qu'on y est. Après tout, ce n'était pas comme si elles l'avaient sauvé d'une mort atroce. Une patiente se retourna dans son lit au bruit que firent les arrivants, et ouvrit de grands yeux en les voyant. Ils devaient avoir l'air normaux, tiens, tous autant qu'ils étaient !
Une rêveuse alla s'occuper de Gwëll lorsqu'Hestia et Lya l'installèrent dans un lit, encore inconsciente. Une autre s'occupa de Lya et d'elle-même. Hestia s'assit sur une chaise en attendant son tour. Les deux filles ne devaient pas vraiment avoir quelque chose de plus grave que des bleus, mais ils seraient tous examinés et débarrassé de leurs uniformes plein de boue. Il ne manquerait plus qu'ils attrapent des rhumes, bronchites et autres joyeuses maladies. L'Aequor encore consciente soupira encore une fois. Puis la rêveuse vint s'occuper d'elle. Elle lui annonça tout de suite qu'elle n'avait rien et qu'elle souhaitait simplement de nouveaux vêtements. L'infirmière n'insista pas, et Hestia se changea rapidement avant de retourner voir les autres. Les hurlements de douleur de Jehan lui perçaient les tympans, et elle fut tentée de crier un grand "Taisez-vous !" mais décida de prendre sur elle.
Comment ça "Virés" ? Hestia grogna doucement, fourrant ses mains dans les poches de l'espèce de nouvel uniforme qu'on lui avait fourni. Elle s'installa sur une chaise, tentant -sans réel succès- de faire abstraction de la voix criarde de l'Intendant. Il se leva, comme s'il s'inquiètait de l'état de Gwëll, qui avait d'ailleurs un bandage autour de la tête comme Hestia put le remarquer une demi-seconde après, puis il s'assit lourdement sur une chaise, là où il pouvait être visible pour chaque personne de l'infirmerie. Et l'annonce de la punition fit que l'Aequor ne put pas retenir son agacement.
- Quoi ?! Mais comment ça ? Déjà vous nous annoncez qu'on est virés, et maintenant ça ! Je vous signale qu'on vous a sauvé la vie au péril des nôtres ! Si Gwëll avait pas été là vous pourriez plus nous dire ça ! Et tout aurait pu être différent ! Imaginez que nous ayons tous été totalement... elle cherchait ses mots... indifférents face à votre sort, on vous aurait laissé tomber ! C'est grâce à nous que vous êtes encore là à hurler et à nous punir !
Même si, en cet instant, c'était plutôt elle qui criait.
La petite voix de Gwëll se leva alors, demandant si ils devraient le porter pour ne pas être punis encore plus. Hestia se leva et s'installa au chevet de l'Aequor réveillée. Et c'est de son ton habituel, joyeux et doux, qu'elle s'adressa à elle.
- Tu vas bien, Gwëll ? Fais attention, tu as quelque chose à la tête. Tu as fait une mauvaise chute, sois prudente, d'accord ?
|
| | Messages : 426 Inscription le : 20/11/2009 Age IRL : 29
| Sujet: Re: Déambulation solitaire sous le regard des infirmières [Terminé] Ven 28 Oct 2011 - 20:01 | | | C'était le Chaos total.
Il y avait la nuit, d'abord, et la pluie que ne cessait pas, empêchant quiconque de voir à plus de trois mètres. Il y avait l'orage, aussi, qui parfois recouvrait tout d'une lumière aveuglante, et d'autres fois d'un fracas de tambours assourdissant. Lorsque ce n'étaient pas les tambours, c'étaient les cris perçant poussés par l'intendant qui recouvrait le groupe d'un voile de cauchemar. Lya n'entendait pas ce qu'il disait. Elle n'écoutait pas et son attention était accaparé sur Gwëll qui ne se réveillait pas. Elle ne savait pas quoi faire. Agenouillée aux côtés de la jeune Dessinatrice qui venait de les sauver d'une chute mortelle, Lya se contentait de lui ôter la boue du visage et d'essayer de la réveiller en lui tapotant la joue, sachant pertinemment que c'était inutile. La cauchemar empira encore lorsque Lya entendit la voix de Selhan derrière elle. Sa seule pensée fut un soupir à rendre l'âme. N'était-il pas censé être parti? Le soupir, de pensée, devint un souffle concret lorsque la jeune femme perçut plus qu'elle n'entendit Jehan accepter l'aide de l'assassin. Elle comprit rapidement qu'elle n'avait pas le choix, pas plus que son mot à dire. De toute façon, elle avait échoué.
S'appuyant le moins possible sur sa cheville qui la tiraillait douloureusement, Lya saisit Gwëll tant bien que mal par les jambes tandis qu'Hestia la prenait par les épaules. Le trajet jusqu'à l'infirmerie ne laisse que peu de souvenirs à la Kaelem, si ce n'est ceux d'une douleur qui grandissait à chaque pas, de l'inquiétude pour Gwëll qui gardait les yeux clos dans un état comateux et la difficulté générale du trajet qui laissait à désirer. Elle ne s'était pas plainte. Elle n'en avait pas le droit puisqu'elle avait échoué.
A l'infirmerie, un effectif très réduit de Rêveurs rappliqua aux cris de l'intendant. Lya ne vit pas la suite. Une Rêveuse avec une longue cicatrice qui courrait sur le long de son visage et qui semblait hyperactive l'aida à s'allonger sur l'un des lits. Elle s'était apparemment tout de suite aperçu du boitement de la jeune Kaelem, car elle ôta en quelques mouvements aussi rapides que précis la chaussure de la jeune femme, sans parvenir à lui ôter en même temps un cri de douleur. Puis la Rêveuse releva le pantalon de Lya et posa ses mains sur la cheville déjà enflée. La contact avec la peau fraîche était plus qu'apaisant. Puis rapidement, un sensation assez étrange envahie toute la jambe droite de la jeune femme, comme si du bout des orteils à la cuisse, sa jambe flottait dans un nuage. La douleur disparu aussitôt. Lya voulu remercier la Rêveuse, mais celle-ci s'occupait déjà d'Hestia, sans dire un mot. La Kaelem aurait bien voulu qu'elle l'emmène avec elle. Ca aurait été tellement plus simple que de devoir tous les affronter. Mais elle le devait, puisqu'elle avait échoué.
Lya s'assit dans le lit maculé de boue. Son regard traversa la pièce, survola l'intendant et sa jambe en sang, ignora Selhan et son air penaud, évita celui d'Hestia et s'arrêta sur Gwëll qui semblait émerger lentement du monde où elle était plongée depuis bien trop longtemps. La suite des évènements se déroula très rapidement. Lya frémit en entendant la punition que Jehan comptait leur infliger. Puis, elle faillit sourire en écoutant la réponse de Gwëll, mais se retint. Enfin, les mots d'Hestia parvinrent à ses oreilles, et le poids de la culpabilité s'abattit sur elle alors que l'Aequor continuait de débiter ses mots sans se rendre compte qu'elle se trompait de coupable. Lya aurait pu se taire et laisser les choses se dérouler jusqu'à ce que l'affaire soit évincée sans grande conséquence, mais ça aurait alourdi encore sa conscience déjà peu légère. Alors elle ramena ses genoux contre sa poitrine dans un geste de protection instinctif, baissa les yeux et annonça, prenant ainsi le parti de celui qu'elle contredisait le plus depuis le début de la nuit:
-Hestia, c'est faux ce que tu dis. Tu sais très bien qu'on aurait jamais été indifférentes. Gwëll... Elle nous a sauvé, c'est vrai, fit-elle en relevant légèrement les yeux pour fixer le bandage de Gwëll, et toi, tu aurais pu nous sauver aussi si tu avais au un peu plus de muscles au moment de tirer la corde. Vous deux, vous avez fait ce qu'il fallait au bon moment, mais vous auriez pas eu besoin si j'avais fait comme vous.
Lya sentit le poids de tous les regards fixés sur elle. Elle croisa un instant celui de Jehan, mais baissa immédiatement la tête pour l'éviter à nouveau. Elle reprit en parlant à ses pieds:
- J'aurais du... ou plutôt j'aurais pas du faire ce que j'ai fait. Fallait absolument que je fasse mon intéressante en essayant de sauver tout le monde des punitions, et pour finir, j'ai plus rien maîtrisé de la situation. Vous avez bien vu ce qui c'est passé! Si j'avais tout de suite aidé sir Hil'Jildwin à remonter sur les toits on serait pas tombés. C'est tout. Et en plus, j'ai complètement échoué à éviter la punition. Alors...
Alors rien. J'ai échoué, je suis nulle, débile et stupide. Dire que je suis désolé servirais à rien du tout puisque vous serez puni quand même. Alors j'attends et je regarde ce qui se passe. Ils vont me tomber dessus un par un, mais demain ce sera du passé, alors je ferme les yeux et j'attends.
|
| | Assistant du Maître d'armes Messages : 234 Inscription le : 09/08/2010
| Sujet: Re: Déambulation solitaire sous le regard des infirmières [Terminé] Mer 2 Nov 2011 - 21:37 | | | Selhan avait eut du mal à porter l'intendant dans les couloirs et les escaliers de l'académie, un voyage assez long, surtout long moralement parceque personne n'avait pipé mot de toute la traversée de l'académie... Un blanc entre coupé par quelques bruit de tonnerre plutot faible. Le jeune homme déposa Jehan sur un lit avant de laisser la place à une rêveuse. Il se recula vers l'entrée de la pièce pour observer tout ce beau monde agité.
Mais que c'était-il passé entre le moment où il était parti du toit et le moment où il les avaient trouvé là dans la boue dehors, au pied des batiments?
Il n'eut pas le temps de demandé que Jehan commenca à crier, engueuler tout le monde, montrer qu'il était encore plus furieux qu'il ne l'avait jamais été.
- Virés ! Virée ! Viré ! Virés aussi ! Toooous, vous êtes tous virés ! Sous les ponts ! Même l’Empereur ne voudra plus de vous, et la Dame sait que c’est le dernier des clochards ! Sortez de mon Académie immédiatement, bande d’incapaaaaables !
C'était plutot explicite puis il ajouta:
- Dix points en moins pour chacune de vos maisons à chaque jour que je serai obligé de me rendre à mon bureau en béquilles. Et cent coups de fouet à chaque « toc » qui résonnera sur le marbre de l’Académie. Des questions ?
Il était vraiment en colère mais bon l'ex-assassin ne s'en occupait pas, après tout il devait se faire plutot petit pour pouvoir obtenir un poste au sein de l'académie, c'est pas l'intendant qu'il devrait passé alors il vallait mieux pas augmenter son enervement.
Ce fut au tour des trois filles de s'exprimer chacun son tour. Chacune avait une facon différente de s'exprimer, Gwell était plutot un peu décallé après tout elle venais de reprendre conscience donc bon il ne prenait pas trop son avis en compte. Hestia était très enervé, elle n'appréciait pas beaucoup l'intendant apparament... Quant à Lya, elle était en train de se rejetter toute les fautes c'était presque affligeant, Selhan ne savait pas ce qui s'était passé là haut mais ils étaient plusieurs et il ne voyait pas comment toutes les fautes pouvaient revenir à une meme personne.
Malgré tout il continua de resté dans l'entrée sans se prononcer pour ne pas enervé l'intendant et peut-être pouvoir tiré un ou deux mots gentil de sa pars comme un merci? Non c'était surement trop demandé.
|
| | Messages : 548 Inscription le : 13/07/2008 Age IRL : 84
| Sujet: Re: Déambulation solitaire sous le regard des infirmières [Terminé] Mar 29 Nov 2011 - 19:49 | | | Le porter, le porter… Mais en voilà une idée qu’elle était bonne. Dans son délire à moitié fiévreux, le démiurge Jehan Hil’ Jildwin s’imaginer déjà trôner sur un bouclier porté par deux gaulois à moustaches siège rembourré porté par deux élèves, avec ou sans moustaches. D’ailleurs, il valait mieux qu’ils n’aient pas de moustache, sinon il faudrait vraiment qu’il se pose des questions sur sa capacité à discerner sa capacité à répartir les élèves dans les dortoirs des filles ou les dortoirs des garçons. Ou alors sur les véritables natures de certains de ses élèves… On n’était sûrs de rien, de nos jours. Mais revenons à nos moutons. Jehan Hil’ Jildwin s’imaginait parfaitement déplacé tel un Empereur d’un lieu à un autre selon son bon vouloir, exhibant ses attelles comme on exhiberait un trophée de chasse, racontant son terrible et néfaste accident à qui le voudrait. D’un autre côté, il n’avait droit qu’à 10% de pertes collatérales par an au sein de l’Académie, et s’il épuisait les élèves-porteurs sous lui comme un missi dominici épuisait les chevaux sous lui en portant une lettre d’amour d’Al-Vor à Al-Poll, il aurait des soucis administratifs avec l’Empereur et avec sa mère. Tristesse. Mais leur crime ne resterait pas impuni, non non non. Malheureusement encore, la tisane que l’infirmière lui avait enfournée dans le gosier manu militari avait réussi à calmer son système nerveux, et ses envies de meurtre, de tortures, de pendaisons par les entrailles et d’exposition des têtes des coupables sur des piques devant l’entrée de l’Académie, avaient disparu ; et il ne parvenait pas à se remettre dans l’état d’ire nécessaire. Ce qui le frustrait beaucoup. Peut-être que s’il donnait un coup de poing à ses attelles… ou un coup de poing dans la tête bandée de Gwëll, aussi. :mxm : Ou sur un peu tout ce qui passait par là.
Grommelant dans son lit, avec des glapissements ponctuels dès qu’on ooooooosait effleurer à moins de dix mètres le secteur autour de sa jambe, Jehan Hil’ Jildwin se battait avec lui-même. D’un côté, il avait envie d’enlever des centaines de points à chacun des élèves qui se trouvait présent dans la salle. De l’autre côté, il avait envie d’en enlever des milliers. Puis il se dit que les sabliers flambants neufs qui se trouvaient dans le Hall d’Entrée ne produisaient pas de l’antimatière et que de facto, il ne pouvait pas se permettre d’entrer trop dans les négatifs. Quoique. Il était Intendant. Non, ça ne serait pas raisonnable. S’il enlevait trop de points, il ne pourrait pas leur faire subir de punitions corporelles suffisantes pour que ça paraisse encore juste. Dilemme, dilemme. Sa tête retomba lourdement sur l’oreiller. Que lui arrivait-il ? Etait-il en train de devenir plus souple avec l’âge, être unijambiste faisait-il de lui un bisounours ? Il faudrait bien qu’il s’en accommode pour ce soir.
- Quarante points en moins à chacun des élèves qui se trouvait sur les toits cette nuit, même la nouvelle qui a subitement disparu entre temps et qui aurait grand bien de se terre à l’autre bout de l’Académie avant que je ne la retrouve. Lya, moins vingt points, parce que vous êtes grossière, et que vous n’avez pas dans votre cœur les intérêts de votre Intendant. Mais je vous rajoute onze points parce que vous avez mal. Hestia… vous êtes qui vous déjà ? Ah, vous avez tiré sur la corde. Je vous donne soixante points pour ça. Mais vous n’avez pas tiré assez fort. Moins treize points.
Quant à Gwëll, et bien… Il n’était pas sûr. Son cas posait problème. Elle avait un bandage sur la tête.
- Quant à vous, Gwëll, vous avez un bandage sur la tête. Ca vaut bien quatre points. Non, allez, six. Mettons sept, c’est un joli bandage. Et vous nous avez sauvé la vie à tous. Ca faut bien un demi-point.
Fier de son œuvre, l’Intendant reposa sa tête sur l’oreiller en regardant d’un air ému les attelles qui éclissaient sa jambe. Il méritait au moins une médaille, pour ça, une place d’écurie pour GIG-GIC, un honneur. Il s’investissait entier à son travail et était prêt à sacrifier –mais pas trop longtemps quand même- une de ses jambes pour le bien-être de ses élèves. Mais soudain, un doute lui vint. Avait-il donné seize ou vingt-deux points à Gwëll pour son nouveau turban ?!
- Selhan Assian, mon ami, venez à mon chevet, c’est une question de vie ou de mort !
Quand celui-ci se fut exécuté et que Jehan, d’un air désespéré, put saisir son bras comme une rombière s’accrochait à son neveu sur son lit de mort, l’Intendant reprit d’un air criailleur :
- Vous qui savez tous et qui m’avait porté sur mon lit sans renâcler, combien de points ai-je retirés et donnés à ces petits chenapans ? Vous devez bien l’avoir noté quelque part, n’est-ce pas ? Quelqu’un dans la salle s’en souvient-il seulement ?! Je crois… je crois que je deviens amnésique…
[ A vos imaginations, profitez de la situation comme vous voulez pour sauver votre peau o/ ]
|
| | Messages : 510 Inscription le : 20/07/2010 Age IRL : 29
| Sujet: Re: Déambulation solitaire sous le regard des infirmières [Terminé] Jeu 15 Déc 2011 - 22:10 | | | ... Gwëll, tu as quelque chose à la tête. Les mots résonnaient dans sa tête creuse et vide. Gwëll. Le nom trouvait un écho, mais le souvenir était trop lointain, trop flou. Illisible. Et pourtant. Pourtant ça lui était familier. Elle devait connaître quelqu’un peut être qui... Non, ça devait pas être ça, elle ne connaissait personne dont le nom ne commence par G. Et puis même, aucun de ses amis n’avait un nom en -ell. Encore moins avec les trémas. Ben alors ?... Alors elle savait pas. J’donne ma langue au chat... Non, vraiment, je vois pas... Et puis, ils la regardaient tous, un peu, ou pas beaucoup. Eux non plus ? Ben c’était malin ça ! Quand on pose une devinette, la moindre des choses, c’est de connaître la réponse. Quand même. Et puis, tous, en fait, ils ne la regardaient pas. Non, ils la regardaient pas. Ils regardaient... derrière. Avec un regard inquiet. Un problème ? Peut être qu’il y avait quelqu’un derrière...? Quelqu’un de vilain surement. Parce que là, quand même, c’était de l’inquiétude quoi. Regard étrange, air un peu triste. Non, sans aucun doute.
Alors, doucement, sans précipitation -si c’était un monstre ou une bête féroce (comme une araignée), il ne fallait pas faire de mouvement brusque pour ne pas l’énerver plus-, en tournant souplement ses épaules et sa tête, la jeune se retourna et découvrit... ... un mur. Blanc. Banal. Tout simple. Même pas une trace de bave qui aurait pu trahir un escargot-garou ou tout autre monstre baveux et rampant.
Ben ça alors. Ils étaient tous vraiment dérangés dans cette infirmerie là hein. Et puis une autre prit la parole qui se lamentait de s’être fait remarquer et de n’avoir pas fait ce qu’elle aurait du. Bref, la base de la base quoi.
Et puis pouf. Illumination. L’autre là, celle qu’avait parlé du nom bizarre qui lui sonnait familier. Ben elle avait bien dit truc et tête dans la même phrase non ? Genre ‘t’as un truc sur la tête’ ? Oui, c’était ça, au moins à peu près. Et, celle là. Celle qui se plaignait. Ben elle avait un truc sur la tête. Une espèce de.. de... guirlande de Noël ? Peut être, mais l’essentiel, reste qu’elle avait quelque chose sur la tête. Gwëll. C’était elle, assurément. Qui d’autre sinon ?Mais Gwëll, ne t’inquiètes pas, je suis sûre que personne ne t’en veux. Regarde, on a tous le sourire. Et puis, je suis sûre que t’es vachement sympa. T’aurais pas fait quoi que ce soit de mal volontairement. On le sait tous. Alors t’as pas à t’en vouloir. Et puis, là, elle lui sourit un grand coup, un sourire long et étiré. Celui qui voulait dire : ‘T’es gentille, tu vois, j’t’aime bien’.
Et puis après, ce faut l’heure des comptes. Relevé bancaire, en somme. Mais sans banque avec juste le compteur. Ou le comptable . Bref, avec un espèce de type qui vociférait des tas et des tas de nombres en peu de temps. Avec plein de noms. Des qui sifflaient, des qui glissaient, des qui coulaient... tout plein, tout plein. Et au milieu, celui de Gwëll. Alors là, elle écouta bien. Elle était certaine que Gwëll était quelqu’un de bien. Elle devrait donc avoir pleiiin de sous en réserve. Ou de pièces en chocolat peut être... Carrément. Wouaou ! Alors ça ! Gwëll, c’était complètement quelqu’un de bien, le monsieur à moitié en bois l’avait dit. Elle avait sauvé des vies. Et pis, c’était vrai, elle avait un joli bandage. Plein de couleurs et de dessins. Mais, pourquoi elle a que... - réflexion intense, emploi des doigts-[color=indigo] sept points et demi Gwëll ? Elle a sauvé des vies, vous l’avez dit. C’est notre hérose ! Nan, notre hérotte.. ou p’tetre notre hérode ? Non, voilà notr’ héroïne ! Moi, j’dis qu’elle doit gagner plus de pièces en chocolat. Sinon, elle voudra plus nous sauver ! [/color] Oui, c’était ça. Gwëll méritait plus (). Bien sûr. C’était une évidence. Les héros, ils avaient besoin de plus de chocolat pour avoir assez de forces. Alors elle devait en avoir plus. Pis l’autre, là, avec sa jambe de bois de mit à gémir et hulula pour qu’on l’aide. Il se souvenait même plus de ce qu’il venait de dire. Pas malin tiens. Non mais, les jeunes, j’vous jure. M’sieur, j’crois que vous avez pas donné assez de pièces en chocolat à Gwëll. C’est pas une bonne idée parce qu’après, elle va manquer de magnésium et elle pourra plus sauver personne... Moi, j’pense qu’elle devrait en avoir plus. C’est plus juste.Oui, la justice. C’était elle tout craché. Et puis, comme ça, Gwëll serait plus contente. Oui, et elle voudrait bien continuer à sauver le monde. Ah, les héros ! |
| | Messages : 426 Inscription le : 20/11/2009 Age IRL : 29
| Sujet: Re: Déambulation solitaire sous le regard des infirmières [Terminé] Dim 1 Jan 2012 - 19:24 | | | Ça y était, l'heure de la sentence avait sonné. Évitant les regards de tous, Lya baissa la tête et ferma à moitié les yeux dans une totale attitude de remords. Quarante points en moins chacun d'entre eux. Et évidement, sa peine individuelle passait en première, histoire que tous s'en souviennent bien. Voyons, quarante plus vingt, ça fait soixante points en moins. Si on ajoute les onze points gracieusement acceptés, le résultat n'était pas si terrible que celui attendu: seulement quarante-neuf points en moins pour sa maison. Etant donné qu'elle était la seul Kaelem à avoir été présente sur les toits, la jeune femme pouvait presque considérait cette perte de points comme un succès par rapport à tous les évènements qui venaient de se dérouler. Retrouvant un morceau de sourire, Lya écouta les peines et récompenses de ses deux compatriotes. Elle calcula rapidement le total des points emmagasinés par chacune, mais trouva que quelque chose clochait dans ses résultats. Soit elle ne savait plus compter, soit l'Intendant s'était trompé dans l'ordre des gagnants sur le podium. Et voila que l'illustre Jehan appelait l'assassin à son chevet pour lui demander conseil. La nuit mouvementée avait du perturber un peu trop le parfait petit programme de l'Intendant, car celui-ci semblait avoir perdu la boule. Et apparemment, ce n'était pas le seul.
Avant même que Selhan n'ait eu le temps de répondre à Jehan, la petite voix de Gwëll se fit entendre un peu en décalage avec la situation. Elle lui parlait, en l'appelant "Gwëll". En la prenant pour elle. Légèrement inquiète, Lya ne le fit pas remarquer. Si il y avait un quelconque problème chez la jeune Aequor, l'un des Rêveurs s'en occuperait immédiatement. Sa réaction devait être un contre-coup de sa chute. Mais pourtant, les mots qu'elle lui adressa rassurèrent un peu Lya., mais si Gwëll la vraie les adressait à Gwëll la fausse. Bref, à Lya quoi. Après tout, pourquoi s'en vouloir. La jeune marchombre avait peut-être mal agit, mais s'était au départ pour aider ses amies. Pour éviter qu'ils aient tous des problèmes. Bon, évidement, son pseudo-plan n'avait pas génialement fonctionné. Il avait plutôt contribué à les enfoncer un peu plus dans la mouise et accessoirement, à faire tomber le petit groupe du haut d'un toit de cinquante mètres. Mais heureusement, la vraie Gwëll avait été là, et pour finir, à par quelques blessures plus ou moins bénignes selon les cas, tout le monde était bien vivant [ou presque]. Un deuxième morceau de sourire se colla au premier et un sourire bien complet apparu comme par magie sur les lèvres de Lya. Pas la peine de s'en vouloir. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Sauf Jehan parce qu'il enlève beaucoup de points à sa maison et en rajoute beaucoup aux autres maisons.
Lya décida qu'elle pouvait donc un peu profiter elle aussi de la situation, histoire d'éviter de perdre beaucoup de points. Peut-être même pouvait elle réussir à s'en ajouter. Mais comment faire? Ne trouvant pas de solutions miraculeuse, Lya s'adressa d'abord à Gwëll la vraie, essayant de la ramener à la raison. Elle se leva, se plaça face à la jeune femme, lui prit la main et la posa sur sa tête:-Gwëll, c'est pas moi. C'est toi. Moi c'est Lya. Tu sens ton bandage? Tu en as un parce qu'on est tous tombés des toits de l'académie et il semblerait que tu ais plutôt mal atterrit. Ça te revient? Là on est à l'infirmerie, histoire de soigner nos petits et, jetant un coup d'oeil à la jambe de l'Intendant, un peu plus gros bobos.Découvrant ce qu'elle prit pour un éclair de compréhension dans le regard de l'Aequor, Lya n'insista pas. Elle se tourna vers l'Intendant, un instinct enfoui en elle l’empêchant de trop s'en approcher, et annonça: -Monsieur, vos dernières paroles sont écrites dans ma tête. Les voici au mot près: Vous avez ôté à chacune d'entre nous vingt points pour avoir été sur les toit en pleine nuit. Puis vous nous en avez ajoutez dix pour vous avoir obéit quand vous nous avez demandé de rentrer. Ensuite, vous avez glissez et vous êtes retrouvé suspendu dans le vide. Vous avez alors ajouté vingt points à Hestia pour avoir été la première à venir à votre secours, puis vingt à moi pour avoir suivi. Le concours du malheur à envenimé les choses. Poussée par le vent, nous sommes tous tombés, mais à quelques mètres du sol Gwëll à fait apparaître un filet qui nous a empêché de nous écraser. Pour cela, vous lui avez ajouté trente points. Enfin, à nouveau dix points à Hestia et moi pour avoir transporté Gwëll inconsciente à l'infirmerie, et ce malgré nos blessures respectives. Vous avez terminé par remercier chaleureusement Selhan pour vous avoir transporté lui aussi. Cela nous fait un total de dix points chacune que les sabliers ne tarderons pas à égrainer. Sur ses gardes, Lya jeta un coup d'oeil méfiant à Selhan. Il fallait mieux pour lui qu'il approuve ses paroles, car cela servait ses propres intérêts étant donné qu'il voulait avoir un poste à l'académie. Cela le faisait entrer dans les bonnes faveurs de l'Intendant. Quant à Hestia, Lya comptait sur elle pour son silence. Elle perdait peut-être ainsi plus de points que si les premiers résultats donnés par Jehan avait été comptés, mais sa maison en gagnait tout de même vingt. Quant à Gwëll, elle paraissait toujours hors-service. Soudainement, la pièce parut tourner autour de Lya et celle-ci se rassit sur son lit, épuisée.
[édition posible évidement. Trop de maths pour moi dans ce Rp . Et pendant qu'on y est, bonne année ] |
| | Assistant du Maître d'armes Messages : 234 Inscription le : 09/08/2010
| Sujet: Re: Déambulation solitaire sous le regard des infirmières [Terminé] Mer 11 Jan 2012 - 14:37 | | | Selhan avait été piqué au vif par le nom qu'avait employé l'intendant... Assian... N'était-il pas fou? Son nom d'ancien assassin ne devait pas être divulgué devant certaines personnes... quoique... dans cette pièce il y avait pas trop de risque... mais tout de même!! Après tout sa pouvait nuir au jeune homme mais sa pouvait aussi nuir à Jehan que des personnes sache que lui, l'intendant de l'académie connaisse un assassin...
Enfin, l'ex-assassin se calma en voyant que personne d'autre dans la pièce avait réagi à la prononciation de ce nom... heureusement, c'était mieux ainsi. Il s'approcha alors pour écouter la requête de l'homme qu'il avait ramené ici à l'infirmerie... Il voulait que son transporteur lui donne le nombre de point qu'il avait retiré et ajouté aux maisons... Selhan n'avait pas tout suivi depuis le début... et étant donné qu'il était parti du toit et était revenu que plus tard il avait peut être loupé certains ajouts ou retraits... Il ne savait pas trop ce qu'il voulait dire.
Sauvé par le gongue! Gwell reprenait connaissance, aparament pas très bien en point.. elle disait des choses bizare... était-elle devenu folle? Elle parlait d'elle à la troisième personne? Ah non! Elle parlait à Lya! Mais pourquoi disait-elle "Gwell" tout cela devenait inquiétant, c'est alors que Lya pris la parole pour essayé de rétablir les choses.
Elle parla d'abord à la jeune Aequor pour essayé de remettre les évènements en place, puis elle s'adressa à l'intendant pour faire le décompte des point. Hmm... Selhan sentais qu'elle mentait, mais il avait pas été la pour compter tout les points que Jehan avait retiré ou ajouté alors il pouvait pas dire si elle disait vrai ou faux... mais le mensonge courait sur ces lèvres il en était certain...
Lya finis sa phrase, il fallait maintenant que Selhan dise quelque chose à l'intendant car il allait s'impatienter, c'était à lui qu'il avait demandé le décompte des points... pas à Lya qu'il avait maudit toute la soirée...
- Je crois que j'ai loupé plusieurs évènements ce soir, je peux simplement dire que vous avez enlevé...
Il arreta sa phrase et repensa à ce que venait de dire Lya... elle aurait pu mentir sur un autre endroit de l'histoire... c'était bien 40 points que l'intendant avait enlever à cause de la présence sur les toits et non 20... que devait-il faire... Lya avait délibérément menti et elle l'avait même pas fait sur le passage où Selhan n'était pas avec eux... c'était pas très sérieux tout sa... Il repris embarassé...
- Non en faite je ne sais pas combien vous en avez enlevé ou ajouté, je ne vais pas dire de bétise, je ne savais même pas que l'Académie avait des maisons et des points, on ne m'a pas encore expliqué tout le fonctionnement. Je crois que le mieux est de croire ce que vous a dit Lya, elle était là du début jusqu'à la fin et vous a entendu dire toutes vos paroles.
Hmm voila un bon moyen d'esquivé la vérité sans dire de mensonge. Ba oui il savait que Lya mentais mais il ne savait pas à quel point car il avait loupé un épisode alors il ne pouvait pas dire ce qu'il ne savait pas? C'était clair non? Non? Pas grave c'était dit!
|
| | Messages : 548 Inscription le : 13/07/2008 Age IRL : 84
| Sujet: Re: Déambulation solitaire sous le regard des infirmières [Terminé] Jeu 12 Jan 2012 - 23:55 | | | Trois plus douze divisé par sept, je retiens un et j’en extrais la dérivée partielle… Non non non ça n’allait pas. Dix et cinq font quinze auxquels je soustrais la dividence du logarithme… Raaaaah non mais ça n’allait pas !
Et voilà que l’enturbannée voulait rajouter des pièces en chocolat à son équation déjà complexe avec trois inconnus et pas un seul x dans les parages ! Nom de Zeus, comme dirait l’autre. Remarque, il avait bien envie de pièces en chocolat, il avait un creux dans l’estomac aussi profond que la chute qu’ils avaient tous subis. C’était qui d’ailleurs, « tous » ? Non parce qu’il ne savait déjà plus compter alors fallait pas lui demander de retenir les noms non plus.
Faut pas pousser mémé dans les orties, oh.
De toute manière ils n’avaient pas de pièces en chocolat à l’Académie, et c’est ce qu’il faillit rétorquer à l’intéressée, mais apparemment, elle n’avait pas vraiment conscience de ce qui l’entourait et encore moins du caractère humanoïde et doué de parole de ce qui l’entourait. Enfin, il fallait voir les choses du côté positif, elle ne risquait pas de s’ennuyer, dans sa tête, elle, avec tout le beau monde qu’elle parvenait à imaginer et les histoires fantastiques qu’elle recréait devant les yeux.
Remarque, il était un peu dans ce cas là aussi, avec tous les Jehan qui peuplaient son esprit et qui lui parlaient sans cesse… mais mieux valait ne pas parler de ça en public, on pourrait le prendre pour quelqu’un d’anormal, et il était évident que Jehan Hil’ Jildwin, digne Intendant de l’Académie de Merwyn, était quelqu’un de parfaitement normal, oui madame, quand bien même il avait une jambe entourée de planches de bois et de tissu, et qu’il avait oublié son rudiment de mathématiques.
- Et qui nous les procure les pièces en chocolat, ma bonne dame ? La marmotte, peut-être ?
Et l’autre, là, de commencer à égrener plein de chiffres comme une tenancière de taverne le jour de l’inventaire, comme si ça pouvait l’intéresser un temps soit peu. D’où on pouvait avoir des phrases gravées dans la tête, aussi ? Enfin, l’intendant se décramponna un moment de Selhan Til’qu’importesonnom pour tenter de suivre le début de paroles ronflant de Lya Dinal – tiens il avait retrouvé son nom. Il aurait pu la comparer à la petite cascade qui dégouttait, cachée dans le parc de l’Académie à la merci du premier plongeur venu, mais c’eut été d’une impolitesse crue. On ne traite pas les demoiselles de cascade, qu’importent les circonstances.
- Doucement doucement vous allez trop viiite…
Trop tard. Elle l’avait perdu. Ca faisait beaucoup trop de points d’un coup ça d’ailleurs. Il avait vraiment dit ça ? Ca ne lui ressemblait pas de donner autant de points aux élèves. En enlever, passe encore, il savait faire, ça, mais en donner comme ça, paf, plein d’un coup… Il regarda son élève d’un air suspicieux. Tout avait l’air parfaitement normal, pourtant.
Le même air de cascade que tous les jours…
Rien que d’habituel. Etrange. N’avait-elle pas tenté de le jeter par-dessus bord et de le faire chanter, une heure auparavant ? Tout cela appelait à la méfiance. Il n’avait aucune confiance. En personne. Et comme il n’avait pas de système pileux, il ne pouvait même pas faire confiance à son barbier.
Hmm.
Selhan avait l'air de la soutenir, en plus, vu qu'il n'avait pas écouté lui-même, ce petit déficient. Devait-il leur faire confiance à tous ? Il hésitait. Selhan avait plutôt l'air sincère, mais après tout, c'était un assassin, et puis il n'avait pas écouté.
- Admettons. Je n’ai pas suivi le traitre mot de ce que vous avez dit, mademoiselle Lya Di-truc, mais une chose est vraie dans ce que vous dites : j’ai enlevé et ajouté des points. Mais vous semblez vous en tirer, tous autant que vous êtes, avec beaucoup de points supplémentaires par rapport à mon humeur.
A moins qu’un autre Jehan ait pris possession de mon être, ENCORE, faillit-il rajouter, mais il se ravisa afin de paraître toujours aussi normal.
- Infirmière. Silence. Infirmièèèère ! Un plus long silence. Il machouilla sa lèvre supérieure d’énervement. Ah, oui, c’est vrai qu’ils ont changé le personnel… Rêveeeeeeuse !
Enfin vient la personne qui s’était occupée d’éclisser sa jambe, à laquelle il réclama en grognant qu’elle leur apporte un repas chaud à tous, parce qu’il avait monstrueusement faim, et qu’elle rajoute pour lui-même cette solution anti-douleur dont elle avait le secret, sa jambe lui faisait mal.
- Bien, où en étais-je.. Ah, oui, les points. Bon, mettons que j’enlève cinquante points à tous les élèves présents, fit-il en se saisissant d’une craie et d’une tablette posée sur la table de chevet, et que j’en rajoute dix à chacun pour services rendus à l’humanité en sauvant ma personne, ça nous donne.. quarante points en moins par tête de pipe. Pas mal, pas mal. Bon, allez, mademoiselle Gwëll Bidule, vous avez cinq points supplémentaires parce que c’est pas votre faute si vous êtes un peu bêta, et vous nous avez sauvé la vie. Bon, maintenant que c’est écrit, je devrais être capable de m’en rappeler. Ah, voilà le souper !
[ A votre guise, soit on continue le Rp, soit on l’arrête, ou on l’ellipse, ou bien c’est comme vous voulez ] |
| | Messages : 426 Inscription le : 20/11/2009 Age IRL : 29
| Sujet: Re: Déambulation solitaire sous le regard des infirmières [Terminé] Dim 5 Fév 2012 - 21:43 | | | Poursuivant la sienne comme pour continuer de s'y accrocher, la voix de Selhan retentit dans l'infirmerie, à la fois grave et incertaine. Lya sentit son coeur battre plus fort dans sa poitrine lorsqu'elle comprit que le jeune homme s’apprêtait à réfuter ses mots. Pendant un court instant, la Kaelem chercha des yeux un moyen rapide et efficace pour interrompre Selhan avant qu'il ne continue sa phrase. Son regard flotta un demi-seconde sur une lampe qui se trouvait juste au-dessus de la tête de l'assassin pendant que son esprit cherchait vainement comment la faire tomber discrètement mais suffisamment pour que le jeune homme soit assommé. Ne trouvant rien, elle envisagea l'idée de s'évanouir pour faire diversion, stopper sa phrase, attirer l'attention, trouver un truc qui l’empêcherait de continuer. Au moment où elle fermait les yeux et se laissait aller en arrière, Selhan termina sa phrase, approuvant les paroles de Lya, qui du bander les muscles de tout son corps pour retrouver l’équilibre avant de se retrouver les quatre fers en l'air... avant de comprendre que tous ses efforts avaient été inutiles puisque l'intendant n'avait pas écouté un traître mot de ce qu'elle avait raconté.
Un air de profonde déception se peignit sur la visage de la jeune femme qui profita du temps de répit pendant lequel l'Intendant parlait à une Rêveuse pour s'asseoir sur son lit. Elle était fatiguée. Si une demi-nuit de sommeil lui avait déjà suffit pour tenir toute une journée, une demi-nuit de sommeil suivit d'un reste de nuit passé sur un toit pendant une tempête à crier, prendre des décisions, change d'avis, tomber, s’inquiéter et porter des gens ne pouvait suffire à personne. Et Lya ne pensait plus qu'à son lit qui l'attendait dans le dortoir des Kaelems, bien plus confortable que ceux de l'infirmerie. Elle se sentait sale, aussi. Les Rêveurs leur avaient pourtant donné des vêtements propres et secs, les blessés n'avaient pas pu se laver et la boue était toujours présente par parcelles sur leur corps. En plus de son lit, l'esprit de Lya était obnubilé par une douche brûlante. Et à cette heure, les salles d'eau seraient toute vide, ajoutant encore au confort de la jeune femme. Et puis, Lya ne se sentait pas très à l'aise dans cette pièce, en compagnie d'un Intendant qu'elle avait fait chanter et menacé, d'un homme qu'elle venait de quitter sans plus d'explications et d'une amie amnésique qui la prenait pour elle-même. Seule Hestia semblait en bon état à ses côté. Alors que Jehan refaisait ses comptes de points, annihilant tout espoir de s'en tirer à bon compte pour les trois élèves, la Kaelem adressa un demi-sourire fatigué à la jeune guerrière. Puis, considérant qu'elle n'avait pas faim, que sa cheville lui permettait de marcher et qu'elle n'avait aucune envie de s'attarder à l'infirmerie, Lya se releva et de tourna vers l'intendant pour prendre congé, tout en tentant une dernière fois de leur faire perdre moins de points:
- Monsieur, puisque vous considérez les choses ainsi, grand bien vous fasse. Je vous laisse donc à vos comptes et à votre repas et vous souhaite un bon rétablissement.
Puis, se tournant vers Hestia, tout en prenant grand soin d'ignorer la présence de Selhan:
-Tu me préviens si ça va mieux pour Gwëll? Je passerais demain de toutes façons. Aller, bonne nuit.
N'écoutant que son instinct, Lya sortit de l'infirmerie en prenant soin de bien refermer la porte derrière elle. Elle prit le temps de respirer un peu avant de s'éloigner en direction de la salle d'eau la plus proche. Le simple fait de se retrouver seule après tous ces évènements lui permettait de se sentir un peu mieux. C'est seulement à la troisième fenêtre qui croisa son chemin que Lya s'aperçut que? si la tempête continuait avec toujours autant de fureur, les premières lueurs du jour venaient remplacer la nuit. Déjà? La salle d'eau ne serait peut-être pas vide finalement. Tant pis. La jeune femme se sentait tellement collante, gluante, boueuse et suintante qu'elle ne reculerait devant rien pour se laver, même si tout ce qui se présentait à elle serait un simple seau d'eau froide. Quelques pas plus loin, Lya poussa le panneau de bois et entra dans la salle d'eau. Deux élèves, de sa maison, s'y trouvait déjà. Elles avaient presque terminée, étaient en phase "rhabillage". En constatant l'absence de l'habituelle bouffée de chaleur qui vous enveloppait dès que vous entriez dans la salle d'eau, ainsi que l'absence de buée sur les miroirs et d'eau ruisselant sur les mur, la Kaelem redouta un instant que sa crainte ne se soit matérialisée. Elle demanda, inquiète:
-Y'a plus d'eau chaude? -Si, si, t'inquiètes. Mais c'est plus facile de se réveiller à l'eau froide. -Oui, surtout quand notre premier cours de la journée commence super tôt. Et avec Sir' Guidjek, il faut mieux être bien réveillé. -On parle d'expérience. Tu viens au cours de combat toi aussi? Non, je...
Que pouvait-elle dire? Qu'elle allait seulement se coucher parce qu'elle venait de passer la nuit à faire chanter l'intendant? Impossible. Parmi sa maison de fous furieux, elle était l'une des seules à ne pas avoir de réputation trop mauvaise, que ce soit envers les élèves ou les professeurs. Elle allait éviter autant que possible d'ébruiter l'affaire.
-Je reviens seulement d'un cours avec mon maître marchombre. Et là, je vais me coucher, mais une douche s'impose. Chaude, de préférence.
Alors que les deux Kaelems acquiesçaient, Lya se déshabilla rapidement et fila sous un jet d'eau chaude qui coulait là en permanence, surement grâce à un dessin. Elle se frotta tout le corps jusqu'à en avoir la peau rouge, puis profita quelques instants du plaisir de se retrouver sous l'eau chaude. Lorsque la jeune femme se sécha et se rhabilla des vêtements prêtés par les Rêveurs, les deux guerrière avaient quitté la salle. Lya ne les avaient même pas entendu partir, preuve incontestable de sa fatigue. Ne rêvant plus que de son lit, la jeune femme parcouru rapidement les couloirs qui la séparait de son dortoir. Lorsqu'elle y arriva, il faisait complètement jour et dans le dortoir, c'était la pagaille matinale. sans y faire attention, totalement ailleurs, Lya s'affala sur son lit au milieu du brouhaha des conversations, des bruissements de vêtements et de brosses dans les cheveux et de portes qui claquent, plongeant immédiatement dans un sommeil sans rêves.
|
| | Messages : 130 Inscription le : 13/09/2009
| Sujet: Re: Déambulation solitaire sous le regard des infirmières [Terminé] Lun 13 Fév 2012 - 2:13 | | | Elle s'était inquiété pour Gwëll, et était ensuite restée silencieuse. Elle avait l'impression d'avoir la fâcheuse habitude de se mettre dans des situations compliquées. Enfin, depuis qu'elle était arrivée à l'Académie, c'était beaucoup moins fréquent. Mais ça avait l'air de recommencer. L'Aequor soupira, puis écouta attentivement Lya lorsqu'elle prit la parole. Elle lui lança un regard, et se rendit compte que la Kaelem se sentait coupable. Rien que dans sa tête baissé, on pouvait le constater. Hestia alla s'installer à côté d'elle, sans rien dire. Elle n'avait rien à lui reprocher, puisque finalement, tout le monde allait bien, et puis si cette situation s'était présenté avant, Hestia aurait sûrement agi de la même façon que Lya. Il fallait bien croire que l'Académie l'avait calmée.
Gwëll, en revanche, commença à délirer. Elle avait l'air de ne pas comprendre que Gwëll, c'était elle, et reportait cela sur ... Lya ? Hestia eut du mal à comprendre les premiers instants, mais bon ... Même si elle se trompait de personnes, elle avait tout de même raison sur le compte de Lya et sur le sien propre. Elle était fortiche, quand même, même quand elle partait dans des trips étranges.
Puis Jehan compta les points. Enfin, ceux qu'il enlevait, ou remettait. Et si Hestia avait bien compté, ça faisait -65.5 points pour Aequor et -9 points pour Kaelem. Gasp. Sa maison n'était déjà pas très haute dans le classement, mais là, elle allait s'effondrer. La combattante réprima un soupir, se contentant de baisser la tête pour regarder ses chaussures. C'était fou ce qu'elles étaient jolies, en fait. La voix de Gwëll résonna à nouveau dans l'espace, quémandant plus de points pour celle qu'elle croyait être elle. Lya se leva et essaya de lui faire comprendre qui était qui. Hestia, elle, commençait à se désinteresser complètement de la situation présente.
Puis elle se tourna vers l'intendant. Changeant totalement le compte des points. Avec cette version là, sa maison avait ... 30 points de plus. S'étant arrangée pour, Lya faisait aussi gagner 20 points à Kaelem. Hestia la trouva intelligente, et cela arrangeant tout le monde, elle garda le silence, offrant tout de même un timide sourire à la marchombre. Lya se rassit lorsqu'Hestia se releva. Si tout cela convenait, elle allait partir se laver et se coucher. Il se faisait tard, mine de rien. Mais Jehan décida de refaire les comptes. Et elle perdait, certes moins de points que la première fois, mais beaucoup plus que la seconde. Oh et puis, de toutes façons, tant pis ! Elle aurait bien l'occasion d'en regagner par la suite.
Lya lui adressa un sourire fatigué, et Hestia lui rendit le même. La Kaelem lui demanda de lui dire quand Gwëll irait mieux, et elle acquiesça. Elle resta un instant, vérifiant que Gwëll allait bien, lui répétant une fois de plus qui elle était, puis sortit elle aussi de l'infirmerie, après avoir souhaité une bonne nuit à ceux qui y restaient.
Maintenant, une bonne douche, et direction le dortoir.
|
| | Messages : 510 Inscription le : 20/07/2010 Age IRL : 29
| Sujet: Re: Déambulation solitaire sous le regard des infirmières [Terminé] Mer 15 Fév 2012 - 21:56 | | | √7 + 2Πk ? Ou alors Cosα – 1/Tanβ ? Telle était la question. Tout les chiffres s'emmêlaient, sans parler des nombres, des opérateurs, des constantes et des variables. Et les unités ? Ça, ma bonne dame, fallait demander à la marmotte, c’était celle qui procurait les pièces en chocolat, elle devait bien savoir ça. Surtout que c’était encore la plus nette, tout le reste disparaissant dans un globiboulga couleur de perplexité.
Et puis là, la marmotte disait qu’elle partait. Et elle faisait volte face et passait à travers la porte. Mais quand il n’y en a plus, il y en a encore. La scène se répétait comme un disque rayé, se reflétant à l’infini comme dans un caléidoscope. Et tout ça, ça faisait mal aux yeux et à la tête. En plus, l’ami de la marmotte, il arrêtait pas de crier. Certainement parce qu’il avait vu son principal et unique fournisseur de pièces en chocolat s’en aller comme si de rien était, l’air déterminé mais épuisé. Oui, ce devait être ça. La perte d’une marmotte est toujours un moment difficile.
Gwëll ferma un instant les yeux. Ou deux, même puisque quand elle les rouvrit, la pièce était sombre et le rêveur avait changé. Un peu groggy de s'être endormie ainsi, elle cligna plusieurs fois des yeux et tenta de se souvenir de ce qui s’était passé. Mais ça ne passait pas. Peut être était ce l’heure tardive ? Peut être pas. Peut être était ce une chute ? Ou pas plus. Alors, elle ne savait pas. Mais elle continuait à réfléchir. À voix basse, bien sûr, hors de question de réveiller les autres. Quels autres ? Quelque présence quasi fantomatique dans les lits proches attirèrent son attention. Bien qu’elle ne pusse en distinguer le propriétaire, elle devinait qu’il s’agissait d’une personne qu’elle avait vue récemment. Mais comme si elle avait la gueule de bois, il lui était impossible de mettre un nom sur les formes et une idée sur les souvenirs.
Et le sang de cogner aux tempes. Et la tête de peser sur les épaules. Sa perception était démesurée. Elle avait l’impression que ses yeux étaient minuscules et terriblement lointains, alors que son crâne lui semblait disproportionnellement grand. Une sensation étrange, en tout et pour tout.
Le noir pesait sur sa conscience comme un voile opaque et écrasant. Et sur ses paupières, aussi. Moins fortes, elle cédèrent vite. Le sommeil la gagnait de nouveau.
Et seul le coq saurait alors la réveiller. [atrocément court, mais ne m'en voulez pas u.u] |
| | | Sujet: Re: Déambulation solitaire sous le regard des infirmières [Terminé] | | | |
| | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|