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 Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé]

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Miaelle Campbelle
Miaelle Campbelle

Assistante du Maître guérisseur
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MessageSujet: Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé]   Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé] Icon_minitimeJeu 16 Juin 2011 - 11:32

Jamais elle n’avait préparé quelque chose avec autant de méticulosité. Certes, elle l’était toujours, méticuleuse, au-delà du raisonnable pour une petite fille, même, mais cette fois ci, elle avait vraiment essayé de penser à tout. Cependant, Mia restait une enfant et n’avait absolument pas l’habitude des contacts humains et l’aisance qui découlait d’une vie harmonieuse en société. Elle avait été un fantôme durant toute une période, et à part Shawna et quelques personnes qu’elle s’efforçait d’éviter, elle n’avait eu aucun contact avec les gens de l’Aca. Mais cela ne l’empêchait pas de les observer avec l’acuité qui était la sienne.

Elle avait pris la décision d’apprendre à se battre. Ç’avait été difficile, plus que difficile même, de trouver le courage d’avouer au fantôme de son Papa qu’elle allait désobéir, mais grâce à Shawna elle avait reprit une petite partie de son avenir en main. Une réserve de volonté s’était découverte dans son petit corps, et elle y puisait sans vergogne de quoi ne pas éclater en sanglot à tout bout de champs, apprivoisant tout doucement sa tristesse et sa faiblesse.

Elle avait alors cherché un potentiel maître de combat. Sur ce point là, elle ne savait absolument pas comment s’y prendre. Elle avait erré dans les couloirs de l’Académie, dans les jardins, cherchant les cours de combats, ou tout ce qui pouvait s’en rapprocher, mais on l’avait évincé avec un petit sourire narquois en arguant qu’elle était trop petite, trop faible et que ses parents devraient mieux s’occuper d’elle au lieu de la laisser courir le bâtiment sans surveillance. Et à chaque fois, elle était partie, les larmes au bord des yeux mais le menton dressé vers le ciel, comme Shawna. A force d’être rejetée de tous les groupes, elle en vint à réfléchir à la manière d’aborder une personne seule qui voudrait bien s’occuper d’elle. Ses deux seules tentatives furent soldées par des échecs, dont l’un particulièrement cuisant où, alors qu’elle faisait sa demande avec insistance, l’homme lui avait assené une taloche qui l’avait fait tombé les fesses dans une flaque de boue. Elle l’avait regardé droit dans les yeux avec toute la tristesse et tout le mépris dont elle était capable, puis elle était partie, un bleu sur la joue et les yeux rouges et gonflés.

Sa colère avait alors grandis face à tant d’injustice. Elle était seule, totalement seule, et elle cherchait quelqu’un. Elle était prête à tout, elle le savait, pour la moindre miette d’affection et la proposition d’un avenir plus lumineux, mais personne ne semblait s’en rendre compte. Finalement, on la traitait comme on l’avait traité toute sa vie, c'est-à-dire comme un animal nuisible qu’il fallait faire déguerpir, ou, au mieux, comme une petite fille pleurnicharde trop petite pour être utile à quoi que se soit. Elle n’avait pas voulu retourner voir Shawna, cependant, parce qu’elle était déterminée à lui montrer qu’elle pouvait devenir comme elle. Mais elle avait sentit la rancune s’entortiller autour de son cœur, couvrant, jusque dans ses yeux, le paysage d’un voile gris métallique aux reflets sanguins. Et avec cette rancune, une volonté de contrôler qui s’affirma à travers ses plans pour non plus convaincre, mais forcer quelqu’un à lui apprendre à se battre. Elle était toute petite et toute chétive, certes, mais pour son âge, son intelligence pouvait réserver des tours aux adultes qui la sous-estimeraient. Elle mit donc au point un plan qui lui permettrait, elle espérait, d’atteindre ses objectifs.

Elle commença par rassembler les herbes qui lui fallait. D’un certain côté, elle eu de la chance parce que la région était très riche et qu’elle dégota asse facilement tous les ingrédients pour son plan. A l’aide des outils de sa petite sacoche qui, malgré toutes ses aventures, ne l’avait pas quitté, elle mit au point une recette de sa composition. Elle avait remarqué, pendant tous ses voyages, que la persuasion était plus forte si le pronostic vital était en jeu. Elle connaissait bien évidemment des poisons, dont certains foudroyant, à cet égard la petite était une vraie pépite d’or pour les bandits qui auraient besoin de plantes létales. Mais son Papa lui avait interdit d’en préparer, et Mia ne pouvait pas enfreindre une autre de ses promesses. Mais comme elle ne manquait pas de jugeote, elle concocta une potion qui aurait approximativement les mêmes effets qu’un poison que la plupart connaissaient : l’intoxication à la ciguë. Ce poison est foudroyant, dans l’heure qui suit l’ingestion de ses fruits verts, la personne va souffrir de troubles digestifs violents, des vertiges et des douleurs à la tête puis des fourmis et une anesthésie des mouvements et de la sensation des membres. Miaelle eu donc l’idée de concocter une mixture qui contiendrait d’autres ingrédients qui provoqueraient approximativement les mêmes troubles. Elle décortiqua une plante appelée fusain qui entraînait des diarrhées violentes, broya sa tige et ses feuilles dans un tout petit mortier, en ajoutant beaucoup d’eau parce qu’elle ne voulait pas d’un poison mortel, y ajouta une bonne dose d’airelles rouges provoquant des maux de tête puis des feuilles de momordique en toute petite quantité pour les convulsions et la paralysie nerveuse, puis enfin du genêt épineux pour le fun parce que cette plante provoque une salivation intense qui se traduit par de la bave aux lèvres et que ce symptôme est terrifiant.

Mia a toujours adoré les plantes. Son Papa lui a transmit cet amour ainsi que tout son savoir, savoir qu’elle intégra magistralement malgré son jeune âge. Elle a ce regard instinctif, ces gestes serein de composition qu’ont ceux qui sont en phase avec ce qu’ils font. Miaelle voulait quelque chose qui ne soit pas létal, elle obtint quelque chose qui ne l’est pas. Elle ne se trompe presque jamais. Mais quelque chose manquait à son plan. Comment forcer la personne à manger sa mixture ? Elle se tritura les méninges un bon bout de temps avant de trouver la solution en incorporant tout simplement à sa bouilli un peu de concentré de peau de citron qui a la particularité d’être toxique à travers la peau. Il suffira donc à Mia d’étaler de quelque manière que se soit son poison sur la peau de son futur maître pour que les effets se fassent ressentir.

Un sourire aux lèvres, elle se mit en quête de sa future victime.

*.*.*


La démarche souple, le visage recouvert d’un capuchon de peau camouflant ses traits, le pas sur et presque brutal malgré son habilité à passer inaperçu, Miaelle observait l’homme depuis deux bonnes journées. Il ne communiquait presque pas avec les autres académiciens, et la petite ne l’avait plus revu après la bataille. Il devait être revenu pour quelques affaires que se soit. Elle avait décidé que se serait lui. Mais quelque chose dans l’allure de l’homme lui faisait intrinsèquement peur. En réalité, si elle analysait ce qu’elle ressentait, elle était terrorisée par la violence contenue dans ses gestes et par l’assurance de ses mouvements qui prouvaient qu’il savait donner la mort, et ce sans beaucoup d’hésitation. Et elle, elle voulait être pareille.

Alors elle arreta de réfléchir. Elle était vraiment trop émotive. Aussi, quand elle avait décidé de se lancer en réfléchissant à la marche à suivre, elle avait été prise d’une crise de panique qui l’avait laissé épuisée contre le tronc d’un arbre. Elle avait donc résolu d’y aller en fermant son esprit, malgré l’équilibre instable de ses sentiments.

Elle se planta au milieu de l’espace devant le portique quand elle eu entendu les pas de l’homme et qu’elle fut sure qu’il passerait par ici. Il s’approcha alors, en se profilant dans son champs de vision, bien plus grand de près qu’elle n’avait pu l’imaginer de loin. Malgré sa petite taille, elle lui bloquait le passage. Alors revinrent dans la mémoire de la petite les bandits qui les avaient obligés à venir ici. Les bandits, finalement, à l’origine de la mort de son Papa. Malgré le discours qu’elle s’était répété toute seule, malgré toute sa préparation, elle oublia ce qu’elle faisait ici, et sentit monter en elle une fureur qu’elle n’avait pas connu depuis longtemps. La silhouette de l’homme lui faisait tellement penser à ses bandits … Des larmes afluèrent à ses yeux, et ses points se crispèrent sur la capsule en papier fin bourré du poison séparée de sa peau par une paire de gant de cuir de siffleur. Elle aspira l’air à grande goulée et soudain, devant l’air sidéré du garde, elle se précipita sur lui.

Elle avait vu qu’il était fort. Mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il l’arrête d’une seule main gantée, en plein élan. Elle se tortilla à qui mieux mieux, sa colère lui donnant des forces insoupçonnées, et parvient à écraser la boulette sur le bras de l’homme. Celui-ci ne la lâcha pas cependant et, constatant que son méfait était accomplit, la petite se relâcha dans l’étreinte de l’homme, le fixant droit dans les yeux.

L’action n’avait durée que quelques secondes, et ce fut sans doute grâce au fait que Miaelle était une enfant toute petite qu’elle parvint à accomplir la prouesse d’empoisonner un des meilleurs gardes de l’Académie. Tout en vrillant son regard céruléen au sien, elle dit tout bas, la voix grondant comme un chaton en colère, ce qui était, outre la situation, un peu mignon.


- Ca, c’est du poison de ciguë.


Il arqua un sourcil. Il faut dire qu'une petite fille toute maigre, aux yeux bleus immenses, un hématome sur la joue, les cheveux emmêlés et des larmes plein les yeux, avait de quoi surprendre. D'autant que le petit bout parlait, et qu'il parlait d'un des poison végétal les plus dangereux. Elle ne flancha pas sous le regard inquisiteur et lança, sans cependant trouver le courage de hausser la voix pour y mettre de l'autorité.

- Dans quelques minutes tu vas avoir mal à la tête, des vertiges, des spasmes musculaires, de la bave aux lèvres et une envie très très pressante d’aller aux toilettes. Et dans une heure tu es mort.


Pas une seconde elle n’eut à l’esprit que le garde pouvait avoir un antidote personnel ou qu’il n’était pas sous son contrôle, ce qui évidemment était bien bête.


- J’ai un antidote, une plante que j’ai cachée dans le parc. Si tu me donnes ta parole que tu m’apprendras à me battre, je te le donne et tu ne meures pas.



Soudain, la détermination de Mia flancha. L’adrénaline lui avait permis de faire ce qu’elle n’aurait jamais osé tenté avant, ainsi que de garder le sang froid nécessaire à la situation. Mais les yeux de l’homme étaient vraiment effrayants, et sa poigne terrible lui comprimait le corps. Elle su avec certitude que si elle ne parvenait pas à le convaincre, il pourrait la tuer d’une pichenette. Ses pupilles se dilatèrent de terreur, et ses lèvres tremblèrent, mais son regard parvint à garder assez de bravache pour une dernière parole :


- D’accord ?

Varsgorn Ril'Enflazio
Varsgorn Ril'Enflazio

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MessageSujet: Re: Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé]   Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé] Icon_minitimeDim 3 Juil 2011 - 16:54

Cela faisait quelques jours qu'il était rentré de son voyage avec Enelye. Ils avaient fait un détour par Al-Vor pour que Varsgorn récupère un peu d'argent dans ses coffres. Trois gardes s'étaient proposés pour les accompagner sur le chemin du retour mais le trésorier avait refusé. Il avait été du côté des brigands. Il savait qu'une escorte signifiait forcément qu'il y avait quelque chose à défendre, donc quelque chose à voler. Un homme et une jeune fille passeraient beaucoup plus inaperçu et si des brigands se décidaient à venir tenter de voler l'or de Varsgorn, le trésorier était capable de se protéger seul. Il avait triomphé de plusieurs de ses ennemis même si ces derniers avaient décidé de l'attaquer à plusieurs. Enelye et Varsgorn avaient donc repris la route vers Al-Poll et, comme le trésorier l'avait prévu, personne n'était venu les déranger. Peut-être que l'ancien mercenaire avait dissuadé les éventuels candidats. On voyait clairement que Varsgorn n'était pas un simple voyageur, même quand on l'apercevait de loin. Mais l'ancien mercenaire était bien content de n'avoir croisé personne, il voulait épargner des visions de morts à son apprentie.

Il avait reprit son travail de trésorier à l'académie. Il était un fidèle assistant pour l'intendant de l'académie. C'était étrange qu'il trouve son plaisir dans ce poste alors qu'il avait fuit pendant des années les responsabilités dû à son rang. Lui, le seul héritier de la fortune et de l'empire des Ril'Enflazio. Il avait fuit la maison familiale quand il était jeune pour échapper aux cours qui avaient pour but de le transformer en parfait héritier. L'académie de Merwyn avait été un bon prétexte. Puis, il avait suivit les cours de marchombre, il avait quasiement coupé les ponts avec ses parents pendant tout ce temps. Quand il avait été entrainé vers le Chaos, c'était pire. Il n'avait plus de contact avec personne. Il n'avait pas su que son père était mort. C'était seulement après, quand son apprentissage fut terminé, qu'il reprit en main son héritage, comme son père l'aurait voulu.

Son retour à l'académie était passé inaperçu. Non, c'était plutot son absence qui était passée inaperçu. Tout le monde était occupé à reconstruire les dégats de la bataille et des blessés avaient élu séjour à la confrérie d'Eoliane pendant leurs soins. Donc, peu de monde s'était rendu compte que le trésorier était partit pendant quelques semaines. Mais il aurait aimé qu'il passe inaperçu encore quelques temps. Pourtant, une personne avait bien vu qu'il était là. Une jeune fille. D'une dizaine d'année. Elle s'était jeté sur lui. L'ancien mercenaire avait été tenté de la renvoyer contre le mur pour lui faire comprendre qu'il n'était pas Baby-sitter, mais la jeune fille avait parlé. Elle l'avait empoisonné? Il n'arrivait pas à le croire. Le trésorier maintenait fermement le poignet de la jeune fille et son regard était fixé dans les yeux de son agresseuse. Elle avait peur mais il ne lisait pas le mensonge. Elle l'avait donc bien fait. Varsgorn se releva et agrippa la jeune fille sans douceur et il la propulsa dans une salle. Il y avait des élèves en train de discuter à l'intérieur.

- Sortez d'ici, hurla le trésorier.

Sans se faire prier, les élèves sortirent de la pièce et Varsgorn se retourna vers la jeune fille. Il l'agrippa par le col et il lui colla un couteau sous la gorge.

- Donne-moi immédiatement l'antidote ou j'enfonce ma lame dans ta gorge.

Il était en colère. En colère de ne pas avoir fait attention. Il avait baissé sa garde dans l'académie, croyant être en sécurité. Mais il s'était trompé et voilà le résultat. Une gamine l'avait empoisonné.

- Je n'hésiterais pas alors presse toi à me donner l'antidote.

Miaelle Campbelle
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MessageSujet: Re: Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé]   Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé] Icon_minitimeJeu 7 Juil 2011 - 16:47

Etrangement, la menace de mort que proféra le garde, ainsi que son geste brutal de la saisir par le col, permirent à la petite Mia de garder sur son propre corps le contrôle nécessaire pour ne pas flancher. Elle était parvenue à l’empoisonner, c’était normalement l’étape la plus difficile. Si l’on excluait le couteau sous sa gorge et son sang qui battait une chamade désordonnée contre la lame grise.

Il l’avait soulevé du sol par le col, et avait planté ses yeux dans les siens. Et en lui, elle avait lu la colère, la violence, la brutalité et l’arrogance qu’elle recherchait pour devenir plus forte – c'est-à-dire comme les adultes du monde entier. Brinqueballée comme un morceau de chiffon, elle sentait ses vertèbres craquer, ses petits poings se serrer sur la poigne de l’homme qui commençait à l’étouffer. La peur vrilla son esprit lorsqu’il s’isola avec elle dans une salle qu’il vida d’une seule parole, et elle sentit son estomac chavirer.

Ce fut sans doute le froid de l’acier contre sa gorge qui permit au garde de ne pas se faire vomir dessus. Parce que, aussi étrange que cela puisse paraître, si les fantômes de Miaelle pouvaient provoquer des crises de paniques plus intenses les unes que les autres, il pouvaient également la contenir dans son propre corps, et s’entortiller autour de son esprit pour le calmer plus sûrement qu’une drogue.

Le calme souffla dans ses veines l’adrénaline, et ses paumes se desserrèrent pour laisser ses bras retomber le long de ses flans. Elle s’affala dans les mains de l’homme, comme endormie, avant que ses yeux baissés ne remontent lentement l’arme pour suivre des yeux les phalanges qui la tenaient, et poursuivre jusqu’aux lèvres pincées de fureur qui attendaient qu’elle obéissent à l’ordre qui mettait sa vie en jeu.

Mais tout ça c’était fini.

Ses lèvres se pincèrent. Non plus de tristesse, peut-être un peu quand même, mais surtout d’une colère sourde et d’un désespoir profond qui fendit son regard d’un gouffre terrifiant. Elle vrilla ses yeux aux siens, y déversant toute la haine, toute la colère, toute la peur, toute la détresse et toute la volonté qui saturait son âme au point d’en faire craquer les coutures les plus solide. Elle avait au fond des prunelles ce cauchemar atroce de la perte de sa seule famille, et cette perdition inouïe qui la poussait vers un avenir dont elle ne pouvait même pas apercevoir la silhouette. Le noir qui l’entourait était absolu, comme l’était sa solitude, mais à taton elle avançait, et s’écorchait les mains sur les murs, et s’écorchaient les yeux de ne voir que l’obscurité qui comprimait sa vie. Sa vie qu’elle essayait vainement de prendre en main, dans ses petites phalanges trop crasseuses d’avoir retourné la terre des morts, et ses épaules craquaient, pliait sous le vent du monde, sous l’assaut de ces rafales qu’elle ne parvenait et ne parviendrait sans doute jamais à apprivoiser. Son cœur pulsait, mais ses prunelles se mourraient dans ce regard entre ciel et mer, et sa peau se colorait de sang, mais ne recevait plus que des coups qui la renvoyaient chaque fois un peu plus à sa propre inutilité.

Et à cet instant précis, alors que le couteau effleurait sa gorge en une caresse mortelle, perlant d’une goutte de son propre sang, elle réalisa sans grande pompe qu’elle n’avait plus rien à perdre. Plus rien qui ne vaille la peine d’être défendu, puisqu’elle n’avait plus qu’elle-même et qu’elle n’avait de valeur pour personne. Elle était cet animal prit au piège qui réalisait qu’outre la marque de ses dents sur la main du chasseur, elle ne laisserait aucune trace de sa vie dans le monde qu’elle avait exploré si peu de temps. Mais cette morsure, ce serait son épitaphe, ce serait l’expression de sa volonté et du menton dressé de Shawna qu’elle essayait d’imiter. Elle murmura dans un souffle, la voix basse tant la volonté vrillait son soprano naturel :


- Si tu me tue, tu mourras toi aussi. Tu n’auras jamais le temps ni les connaissances pour préparer l’antidote à temps.


Lorsque la lame s’enfonça un peu dans sa gorge, elle ne cilla même pas, trop loin des signaux que pouvaient lui envoyer son propre corps pour comprendre que sa carotide ne battait plus qu’à quelques centimètres des dents d’acier. Elle scrutait avec attention les iris de l’homme qui commençait à changer de taille, et le bout des doigts de son autre main qui commençaient à trembler.

- Tu les sens déjà les effets, hein…

La poigne se resserra sur sa gorge, mais elle parvint à garder une voix égale pour affirmer une dernière fois sa volonté dans un souffle rauque :

- Je n’ai plus rien à perdre.


Varsgorn Ril'Enflazio
Varsgorn Ril'Enflazio

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MessageSujet: Re: Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé]   Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé] Icon_minitimeDim 17 Juil 2011 - 21:57

Elle gardait son applomb. Varsgorn lisait pourtant la peur dans ses yeux mais la petite ne cédait pas. Le trésorier sentait le poison se répandre en lui. Il suait à grosses gouttes. La petite ne lui avait pas mentit. Elle avait fabriqué un puissant poison. Le trésorier ne portait jamais d'antidotes sur lui. Personne n'arrivait à l'approcher en vie normalement. Mais dans l'académie, il baissait sa garde. Il y avait tellement d'élèves qui chahutaient, tellement de monde à surveiller. Il avançait sans se s'occuper des personnes autour de lui. Il ne regardait pas dans l'ombre, comme il avait l'habitude de le faire avant. Et c'était ce qui avait permit à cette petite gamine de l'empoisonner. Elle ne devait pas avoir plus d'une dizaine d'années et elle mis au point ce plan quasiement infaillible. Varsgorn était pied et poings liés. C'était soit il cédait, soit il mourrait. Il n'aimait pas qu'on le force mais là, il n'avait pas le choix. Il voulait survivre.

Il devait avouer que, malgré le fait qu'elle avait menacé sa vie, la petite lui plaisait. Elle était douée pour son âge et elle pouvait apporter à l'ancien mercenaire un magnifique atout. Celui-là même qui lui avait permit de mettre Varsgorn à sa merci. Sa science des poisons et des antidotes. Avec une pareille alliée, Varsgorn n'aurait plus grand chose à craindre de ses ennemis. Cette petite allait devenir une arme pour le trésorier. Elle était jeune. Avec du temps, il arriverait à faire d'elle une docile servante qui lui obéirait au doigt et à l'oeil.

- Donne-moi cet antidote. On discutera de ton apprentissage quand ma vie ne sera plus en danger.

Il s'écarta et rangea son couteau dans sa ceinture. Il transpirait de plus en plus. Il s'appuya sur une table. Ses forces étaient en train de le quitter. Le poison de la gamine était vraiment puissant.

- Et presse-toi car si je meure, je viendrais te hanter jusqu'à la fin de ta vie.



[Dsl, c'est court Embarassed . Je me rattraperais au prochain post. Si pb ----> MP]

Miaelle Campbelle
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MessageSujet: Re: Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé]   Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé] Icon_minitimeLun 18 Juil 2011 - 10:22

Elle avait gagné.

De toute manière, il n’avait pas le choix, restait à savoir s’il considérait sa promesse comme telle, ou s’il l’abandonnerait comme une poupée déchirée lorsqu’elle lui aurait avoué qu’il ne souffrirait que pendant quelques heures de plantes qui n’étaient pas létales. Sa victoire ne lui inspirait aucune arrogance ni aucune envie de profiter de la situation. Tout cela c’était des émotions d’adulte, loin de la candeur et de l’innocence de la petite fille. En revanche, elle était fière, oui, fière d’elle-même pour la première fois. Elle avait su tirer profit de ses connaissances, avait orchestré un plan qui s’était à peu près bien déroulé et avait atteint son objectif. Enfin, en façade du moins. Elle n’avait absolument aucune idée de la valeur de la parole de l’homme qui vacillait en face d’elle. Et tout cela elle ne le devait qu’à elle-même, et un peu à Shawna aussi, à la volonté qu’elle avait distillé en elle lors de leur unique rencontre.

Varsgorn la lâcha alors, et elle s’affala par terre, s’écorchant un peu les genoux sur la pierre rude du sol. Elle fit la grimace mais se releva en s’époussetant le tee-shirt informe et trop grand qui lui tenait lieu de vêtement. Lorsqu’elle releva les yeux, elle vit que le garde se tenait à la table, les tendons de ses mains saillant pour conserver le peu d’équilibre qu’il lui restait. D’après ses connaissances, il ne devrait pas tarder à baver comme un porc, mais cet effet des plus perturbants n’était plus nécessaire. En revanche, en voyant son teint blafard, la sueur qui maculait son front et les cernes qui creusaient déjà ses yeux, elle se demanda si elle n’avait pas un peu trop forcé sur les doses. Ses pupilles roulèrent dans ses orbites alors qu’il tremblait un peu plus, et de toute évidence il n’allait pas tarder à s’affaler sur le sol.

Elle s’approcha de lui et lui alors qu’il s’accroupissait pour limiter les vertiges, et elle en profita pour poser une main fraiche sur son front brûlant, un air soucieux peint sur le visage. Après un instant de réflexion, elle se détourna de lui, lui tournant le dos, et farfouilla quelques instants dans sa sacoche de soin. Les effets étaient plus virulents que prévu, en même temps c’était une potion test, qu’elle n’avait jamais testé auparavant. Au vue de la situation, elle trouvait qu’elle s’était plutôt bien débrouillée, mais il ne s’agissait pas que l’homme subisse des dégâts neurologiques ou d’autres d’ordres irréversibles. Elle ne pouvait pas utiliser de purgatif sur lui, puisque le poison avait passé la barrière de sa peau. Que lui donner alors, qui le soulagerait le temps que les principes actifs des plantes se diluent dans ses veines ?

Elle chercha des yeux une surface plane sur laquelle faire son mélange. D’un bond, elle s’agenouilla sur une chaise face à une table qu’elle nettoya avec un peu d’eau. Il faudrait s’en contenter de toute manière. Elle sortit quelques feuilles de bouleau (plante essentielle dans la plupart des remèdes nécessitant la purification de l’organisme) qu’elle broya à l’aide de son petit mortier avec du mélilot qui, grâce à son effet diurétique, faciliterait la purge du sang du garde. Pour faire bonne mesure elle ajouta un peu de passiflore et de houblon à sa mixture, pour aider le garde à supporter les effets de son poison, ces deux plantes ayant un effet sédatif.

Ensuite elle revint vers le garde qui n’était pas franchement très beau à voir. D’une voix très professionnelle elle lui conseilla de s’assoir contre le mur, afin d’éviter de trop souffrir des vertiges, ce qu’il fit sans grande hésitation. Le poison devait le mettre dans tous ses états. Finalement, elle s’approcha de lui à pas prudent, comme on s’approcherait d’un animal blessé, et lui présenta la boulette de plante. Il la regarda avec un air perçant, et elle se rendit compte qu’il n’avait aucune raison de lui faire confiance et de manger quelque chose dont il ignorait la composition.

Elle s’assit alors face à lui, plus vulnérable que jamais dans ses vêtements trop grands, et décida de lui dire la vérité pour qu’il lui fasse confiance.

- En fait, si tu ne veux pas prendre cette boulette c’est pas vraiment grave, c’est pas du poison que je t’ai donné tout à l’heure, enfin si, au sens large, mais dans tous les cas ce n’est pas sensé te tuer. Mais comme je n’avais jamais fait ça avant je sais pas trop les effets qu’il pourrait y avoir. Même si j’ai fait attention aux doses j’ai quand même utilisé des plantes toxiques alors bon…

Elle le fixait de ses grands yeux bleus, et la franchise lui bouffait le visage comme si sa peau devenait transparente.


- Ce que je t’ai préparé là c’est juste pour t’aider à combattre les effets des plantes dans ton sang. Y a du bouleau, j’pense que tu dois connaître, c’est vachement connu par tout le monde ce truc là, et y a du mélilot qui est diurétique pour amplifier le travail de tes reins qui vont filtrer ton sang. Et j’ai rajouté un peu de houblon et de passiflore qui sont sédatifs, c’est pour t’aider à supporter les effets secondaires.

Elle se tut, et ses joues étaient devenues rouges alors qu’elle s’échauffait en parlant de sa passion. Et la couleur dans ce petit visage si marqué déjà, c’était comme un rayon de soleil dans un tableau pluvieux et gris. Les plantes la faisait vivre et la soutenait jour après jour, et malgré tout ce qui avait pu se passer, jamais elle n’avait perdu le feu de ses connaissances.

- Mais si tu veux tu peux ne rien prendre et attendre que ça passe tout seul. C’est comme tu veux. De toute manière tu devrais déjà sentir les effets s'atténuer.

Elle attendit une réaction en silence, en penchant légèrement la tête, mais comme le garde ne faisait pas mine de parler elle lança, un air guilleret sur le visage :


- De toute manière j’ai pas envie de tuer mon professeur ! Au fait, on commence quand ?



Varsgorn Ril'Enflazio
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MessageSujet: Re: Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé]   Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé] Icon_minitimeLun 18 Juil 2011 - 21:17

Le poison l'attaquait. Il sentait ses forces le quitter et sa vision se troublait. La petite n'y avait pas été de main morte. Le trésorier posa ses genoux à terre, baissant la tête pour éviter que la pièce ne se mette à tourner. La gamine vint lui toucher le front et elle s'éloigna. Varsgorn ne releva pas la tête pour voir ce qu'elle faisait. Il attendait l'antidote. Quelques instants plus tard, elle revint vers lui. Pour l'ancien mercenaire, ce court laps de temps avait duré une éternité. Elle lui demanda de s'asseoir contre le mur et le trésorier lui obéit sans réfléchir. Ce n'est que quand elle présenta une étrange boulette qui était supposé le guérir qu'il hésita. Cette petite peste avait plus d'un tour dans son sac, il en faisait la douloureuse expérience. Cette boulette n'était peut-être pas aussi inoffensive qu'elle le disait.

Il écouta aussi attentivement qu'il le pouvait la suite des explications de la petite. QUOI???? Son poison n'était pas mortel? Varsgorn, qui aurait du être en colère de s'être fait berné par une gamine, la regarda avec des yeux ronds. Elle avait risqué de mourir sous la lame de l'ancien mercenaire à cause d'un poison qui n'était pas mortel?! Elle avait du cran, beaucoup de cran. Si le trésorier arrivait à la dévouer à sa cause, il aurait une apprentie très douée à son service. En plus, avec elle, ça serait différent de ce qui s'était passé avec Enelye. Il n'aurait aucun remords à la faire travailler dur et à la faire approcher de ce qu'il était lui. Elle avait défié Varsgorn, le trésorier allait se faire un plaisir de transformer cette gamine en une parfaite copie des mercenaires du Chaos.

Varsgorn attrapa la boulette étrange et il la goba. La petite avait raison, il commençait doucement à se sentir mieux. Il parvint même à se relever sans avoir la tête qui tourne.

- Ne soit pas pressée d'en découdre. Dans peu de temps, tu me supplieras de te laisser tranquille.

Le trésorier se tourna vers la petite.

- Tu as du cran. Peu de personne aurait tenté une chose pareille à ton âge. Je t'ai promis de t'entrainer, je vais le faire. Quand j'en aurais finit avec toi, tu serais aussi douée que les maîtres marchombres qui enseignent dans cette académie. Mais avant tout ça, j'ai besoin de connaître ton prénom et les raisons qui te poussent à vouloir te battre alors que tu n'as qu'une dizaine d'années. Je n'agis jamais sans savoir. Tu veux que je t'enseigne mon savoir, tu ne dois pas avoir de secrets pour moi.

Quand il était jeune, c'était différent. Seul l'argent comptait. Il n'avait pas encore accès à l'immense fortune de son père à l'époque. Maintenant qu'il est riche, il ne se lance plus sans savoir. Il en serait de même pour cette petite gamine.

Miaelle Campbelle
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MessageSujet: Re: Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé]   Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé] Icon_minitimeMar 19 Juil 2011 - 15:36

Tu veux que je t'enseigne mon savoir, tu ne dois pas avoir de secrets pour moi.

Et elle n’en aurait pas. Miaelle était d’une franchise à l’égale de sa loyauté : totale. Elle serait loyale vis-à-vis de lui, aucun doute là-dessus, elle avait trouvé un homme dangereux au service de la mort qui lui avait promis de l’entrainer, elle n’allait pas laisser passer cette chance ! Mais apprendre à se battre n’était pas le seul objectif de Mia. Elle voulait devenir forte, et elle ne le pouvait pas en développant seulement ses muscles. Et la solitude avait déjà commencé un travail qu’elle continuerait à poursuivre : carrapaçonner son cœur derrière une hauteur et un éloignement qui la préserverait des sentiments trop puissant qui pouvaient bouillonner en elle. Il lui fallait s’émanciper de ce regard des autres, cesser d’avoir envie de pleurer lorsqu’elle sentait l’hostilité, anéantir ce besoin de plaire compulsif pour quémander un peu d’amour, arrêter d’être prête à tout lorsque quelqu’un s’autorisait un geste de tendresse avec elle. Son Papa était mort. Marlyn était partie. Shawna était introuvable. Elle n’avait personne d’autre qu’elle-même. Aucune autre arme que son innocence, sa franchise et sa science des plantes.

Ce qui lui fit plaisir, en revanche, c’était d’entendre de la bouche de l’homme qu’elle avait du cran, et de sentir la vérité dans ses paroles lorsqu’il affirmait qu’il la formerait. La difficulté ne lui faisait vraiment pas peur, elle ne connaissait pas de pire douleur que celle du cœur, de la solitude et de l’abandon total, alors le travail physique ne l’effrayait absolument pas, et même s’il devait s’avérer qu’elle souffrirait plus qu’elle n’avait jamais souffert, elle savait profondément que rien n’égalerait la douleur continuelle de la perdition de son existence. Elle dit d’une voix fluette :


- J’vous l’ai dit, j’ai plus rien à perdre. C’est la seule… porte que je peux emprunter, la seule qui m’ouvrira assez d’alternative pour que je puisse me débrouiller toute seule. Mon Papa est mort, et personne ne s’occupe de moi. Alors j’veux apprendre à me battre. Et être forte. Comme Shawna.

Elle releva le menton, avec assez de bravache pour que sa petite taille et sa silhouette maigrelette en souligne le ridicule. Mais la volonté qui animait ses prunelles océan n’avait rien de drôle, tant elle reflétait les épreuves que la petite avait traversé pour la forger ainsi de son tempérament de feu. Maintenant, elle devrait se débrouiller seule. Se couler dans ce monde trop à l’étroit pour elle, qui lui donnerait probablement des ampoules, comme une chaussure trop petite. Mais c’était le prix à payer pour se corner la peau, pour la rendre imperméable à la faiblesse qui la minerait. Elle ferma les yeux un instant, soufflant doucement afin de raffermir sa volonté dans les prochains mots qu’elle allait prononcer. Lorsqu’elle les rouvrit et qu’elle fixa le regard de l’homme, il y avait un nouvel éclat en eux. Elle allait changer. Non pas renier son Papa, mais lui prouver qu’elle pourrait survivre à sa mort et que par-delà elle, elle pouvait devenir plus forte. D’une voix plus sourde elle dit :

- Je m’appelle Miaelle. Miaelle Ril’Enflazio.


Varsgorn Ril'Enflazio
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MessageSujet: Re: Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé]   Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé] Icon_minitimeLun 25 Juil 2011 - 22:26

Shawna. Ce nom fut immédiatement associé à un visage dans sa tête. Une jeune peste à la peau noire. Le trésorier se rappelait encore très bien cette jeune fille venue le déranger alors qu'il sermonnait une domestique qui faisait mal son travail. Varsgorn l'avait finalement embauché pour qu'elle apprenne à cette incapable domestique à se servir d'un balai. Une bien belle affaire pour le trésorier et pour l'académie car la petite effrontée avait finit par se sauver en balaçant ses pièces par terre. Varsgorn avait cru qu'elle allait se sauver sans s'occuper d'apprendre à manier le balai à la domestique mais l'ancien mercenaire avait eu la bonne surprise de recroiser la domestique quelques jours plus tard et elle se débrouillait bien mieux que lors de leur précédente rencontre. La dénommée Shawna avait donc bien remplie sa part du marché. Il avait d'ailleurs revu la peste à la peau noire dans les couloirs de l'académie, mais cette fois-ci, elle n'était plus vêtue des guenilles qui lui servaient de vêtements. Elle portait l'uniforme de l'académie et elle arborait la bague de la maison Kaelem. Il avait été surpris de la voir là mais il s'y était fait. Du moment qu'elle ne revienne pas traîner dans son bureau.



Ainsi, la petite voulait devenir forte comme cette peste? Varsgorn ne put s'empêcher de sourire à cette idée. Cette Shawna n'avait rien de forte. La gamine ne mettait pas la barre trop haute. Elle allait être étonné quand l'ancien mercenaire aurait finit de la former.



Varsgorn avait l'impression d'entendre son propre discours quand il avait appris la mort de son père. Lui aussi avait cru que sa vie était finit, qu'il n'avait plus rien à perdre. C'était suite à cela qu'il était devenu Fantôme. Il était mort le jour où son père avait mis fin à ses jours. C'était Enelyë qui l'avait tiré de cette pseudo vie. Depuis sa rencontre avec sa jeune apprentie, l'ancien mercenaire avait repris goût à la vie et avait repris les rênes de l'empire de son père. Cette petite était encore bien jeune pour dire qu'elle n'avait plus rien à perdre. Mais si elle n'attendais plus rien de la vie, Varsgorn allait pouvoir la manipuler plus facilement. Elle voulait être forte, elle le deviendrait, mais seulement si elle se mettait entièrement à son service.



Ril'Enflazio? Elle avait déjà adopté son patronyme. Varsgorn n'arrivait pas à croire que la petite se vouait déjà tant à lui, sans vraiment le connaître.

- Ta première leçon sera une leçon vestimentaire. Jamais une Ril'Enflazio ne s'habillerait ainsi. J'ai une boutique à mon nom à Al-Poll. Je vais aller avec toi. Les vrais cours de combat commenceront après. Ca prendra le temps qu'il faudra mais crois-moi, tu seras forte quand j'aurais finit de t'apprendre ce que je sais. Bien plus forte que cette Shawna que tu idolatre tant.

Il marque une pause.



- Va m'attendre à l'entrée de l'académie, je vais faire un tour dans mon bureau avant de te retrouver là-bas et de te mener à Al-Poll.



Varsgorn passa devant elle et il sortit de la salle.





[Je te laisse poster la réaction de Miaelle. Si ça te dérange que le rp soit finit, envoie moi un MP.]

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Apprends moi à me battre. Ou je te tue. [Terminé]
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