Parce qu'il pleuvait... [Inachevé]

A gauche, puis à droite, encore à gauche... je marchais au hasard à travers le dédale de couloirs de l'académie, guidée par je ne sais quel instinct. Les murs en pierres et les hauts plafonds donnaient au bâtiment un charme froid et participaient à rendre l'intérieur de l'académie aussi imposant que l'extérieur. Je ne rencontrais que très peu de monde dans les couloirs. Ils étaient vides, et moi j'étais perdue. Je ne sais pas exactement combien de temps j'ai déambulé ainsi, ni à quoi cela m'a servie mais ce qui est certain, c'est que j'ai marché longtemps et que le seul résultat visible c'était la faim qui me tiraillait l'estomac. Malheureusement à environ dix heures du matin et après avoir déjà déjeuné une première fois je ne savais pas ou me procurer un petit quelque chose a avaler...
Dix heures du matin... c'était l'heure à laquelle j'avais l'habitude de me lever quand j'étais encore à la maison. Sauf que cette nuit, j'avais particulièrement mal dormis, en témoignait mes cernes bien marquées, à cause de l'inconfort du lit. Et pour cette raison, je m'étais levée tôt, très tôt, alors que le soleil n'avait pas encore daigné se présenter, et de mauvais humeur. J'ai enfilé pour la première fois l'uniforme bleu qui symbolisait mon appartenance à la maison Aequor et j'ai quitté la chambre.
Ensuite, j'ai eu l'intention de sortir avec Khaan pour explorer les abords de l'académie et en profiter pour nous changer les idées à tous les deux, mais la pluie à rattraper mon projet et j'ai du me contenter des soins minimums a apporter à mon compagnon. Pour finir, et faute d'autres idées plus lumineuses, j'ai voulu visiter l'académie histoire de me repérer un peu dans les bâtiments. C'est ainsi que je me suis retrouvée a airer comme cela dans les couloirs de l'académie.

Fatiguée par tant d'exercice, je m'assis sur un banc et contemplais le tableau en face de moi. Il représentait un lac sous un ciel nuageux. Je grimaçai, les nuages étaient-ils chose courante ici, ou c'était juste depuis mon arrivée ? Je reposai ma tête sur la pierre froide, fermai les yeux et étirai mes jambes. En laissant échapper un soupire d'aise je laissai mon esprit divaguer un instant, un bref instant, juste de quoi me remettre de mes émotions. Mes émotions... Il n'y avait absolument pas de quoi se remettre pour la simple et bonne raison qu'il n'y avait pas de quoi être fatigué. Marcher dans les couloirs quelques heures n'est pas exceptionnellement épuisant, seulement quand on est seul, et que la faim nous poursuit, c'est plus difficile. Comment se motiver à marcher seul, pour rien et quand on à faim? J'ai donc entrepris de faire quelque chose d'intéressant qui m'ôterai de l'esprit le mot manger.
...
Dormir? ...
Trouver la bibliothèque??
...
Je me redressai et appuyai mes coudes sur mes genoux.
Non, il me fallait quelque de chose qui demandait du mouvement, quelque chose de physique mais qui ne se pratiquait pas à l'extérieur.
Peut être une séance dans une salle de gym? Ou un entrainement au sabre? Mais seule... et puis j'avais laissé mon arme dans ma chambre et je n'avais pas envie d'y retourner. Et pour cause, c'était surement très loin de l'endroit ou je me trouvais. Alors j'ai espéré qu'il y aurait des armes d'entrainement à disposition la bas.
L'idée même d'un séance de sport qui n'était pas de l'équitation, et que j'allais pratiquer seule, me plongea dans un état de profonde lassitude mais j'en avait besoin, physiquement, et ma motivation ne devait pas y couper.

Péniblement je me levai et après avoir demandé ou se trouvait la salle d'arme à un étudiant qui passait par là je m'y dirigeai.

Des armes étaient bien à disposition des débutants et autres personnes ne disposant pas d'une arme sur eux. Je choisis une lame fine au pommeau doré, bien qu'elle fut lourde comparée à la mienne, et commençai a effectuer des mouvements basiques. Très lentement en cherchant d'abord la qualité comme avait commencé a m'enseigner les guerriers, mais rapidement je me suis arrêtée à court d'exercices. Durant mon voyage j'avais eu la chance de m'essayer à de nombreuses armes différentes mais sans jamais réellement approfondir les techniques qui y étaient liées.
Un peu pitoyable je cherchais quelque chose d'autre a faire quand mon regard se posa sur une jeune fille qui devait avoir à peu près le même age que moi. Elle était brune, mince et me dépassait de quelques centimètres. Je m'approchais sans vraiment savoir ce que j'attendais d'elle ni ce que j'allais lui dire. Elle me tournait le dos et je lançai un « salut » joyeux et clair pour attirer son attention.


[ éditable -si si ça se dit je crois- à volonté... ]