Maître chantelame et marchombre Messages : 1043 Inscription le : 26/02/2007 Age IRL : 32
| Sujet: For-quoi ? Ca se mange ? [Inachevé] Jeu 21 Avr 2011 - 17:01 | | | D'un pas victorieux, que dis-je, d'un pas triomphant, Tifen se dirigeait vers la forge. Tifen 1 - Grotte 0. Elle avait vaincu, trouvé ces fichus codex. Vaincu. Bon, d'accord, elle avait mis de nombreux jours avant de se décider à revenir à la grotte chantelame. Et de nombreuses heures avant de trouver ces manuscrits, tellement bien cachés par Valen. Heureusement qu'à la base, ils étaient faits pour qu'elle les trouve et puisse ainsi obtenir les informations sur les chantelames que son maître n'avait pas pu lui enseigner. Parce que bon, si elle ne les avait pas cherchés, avertie de leur existence et présence quelque part, il n'y avait aucune chance qu'elle tombe dessus par inadvertance.
Enfin, elle les avait, prochaine étape le forgeron. Elle n'avait encore jamais eu l'occasion de rentrer dans la forge, se contentant de passer devant en de rares occasions. La devanture du bâtiment était déserte, elle se glissa donc par la large ouverture qu'était la porte, aérant la pièce. Fournaise. Seul mot qui lui vint à l'esprit quand elle pénétra dans la salle obscure, éclairée par le feu flambant et la porte dans son dos. Fournaise. La chaleur la prit à la gorge, ses épaules se contractèrent, ses mains se resserrèrent sur le lourd volume qu'elle portait. Comment un homme pouvait supporter cette chaleur, y travailler ? Rester dans ce bâtiment sombre, subissant de telles températures ? Mystère.
Quelques secondes pour s'habituer un minimum à la chaleur, pour que sa respiration se fasse moins erratique. Pour réfréner son envie de courir dehors, respirer l'air frais et sentir la caresse du soleil tellement agréable en comparaison. Même aux plus fortes chaleurs de l'été. Mais elle avait un but. Einar ne pouvait rester plus longtemps sans sabre adapté à son entraînement. Ses yeux avaient eu le temps de s'habituer à l'obscurité, elle devinait une silhouette immense occupée à son œuvre.
La jeune femme fit un pas ou deux, voulu signaler sa présence. Sa gorge produit un gargouillement pitoyable quand elle essaya d'appeler le forgeron. Encore cette impression désagréable d'étouffer, que l'air ne parvenait pas à ses poumons l'empêchant de parler autrement que d'une voix éraillée et rauque.
- Silind Frandrich ?
Elle n'était même pas sûre d'avoir été entendue, avec le vacarme qui régnait à l'intérieur. Pourtant, de dehors, on entendait quelques coups étouffés, rien qui ne laissait présager un tel brouhaha. Le crépitement du feu, le martèlement des outils sur le métal, ... Tous ces bruits auraient pu être anodins dans un espace ouvert et à l'air libre, mais là, entre quatre mus, il y avait comme une impression de résonance, tout semblait amplifié à l'extrême, comme la sensation de respirer un air lourd et épais qui parvenait avec peine dans ses poumons. Ses doigts se crispèrent une nouvelle fois sur le manuscrit qu'elle portait, pour se rappeler une nouvelle fois de son objectif, et s'empêcher de fuir cet endroit invivable. Donnez-moi du veeeeeeeent.
[Edition à volonté]
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