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| Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] | |
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Messages : 72 Inscription le : 11/12/2010
| Sujet: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] Mer 19 Jan 2011 - 18:12 | | | Alors ça y était ? C’était aussi simple que ça de sortir de là ? Quand elle avait dû sortir de chez elle, elle avait dû se cacher, attendre que ses parents soient occupés à autre chose et s’enfuir comme une voleuse. Ici, il lui suffisait seulement de décider d’aller à une taverne quand bon lui semblait une fois son travail terminé et hop ! C’était parti ! Un claquement de doigts, un clignement de paupières, même pas besoin de vous faire un Dessin et on sortait. Elle avait quand même dit à monsieur Locktar de son prénom qu’elle devait ranger ses affaires *non mais c’est vrai quoi, on ne laisse pas trainer les choses comme ça, c’est négligé ! Peut-être que lui il a rien besoin de ranger mais moi je ne vais pas aller boire un verre mon balai à la main*, individu qui semblait d’ailleurs enchanté de la tournure que prenaient les choses. Ce devait être un bon vivant car la simple perspective d’aller boire le mettait en joie, comme si la jeune fille n’avait été qu’un prétexte pour sortir. Tuuli n’avait jamais entendu parler du Dragon Vert *comme si je pouvais connaitre ce genre d’endroit* (Tuuli fusille la narratrice du regard qui n’entendait rien de mal dans ce qu’elle écrivait, ce n’était qu’une simple constatation pas une manifestation de l’ignorance de la jeune domestique en ce domaine) *ben encore heureux !* BREF ! Tuuli n’avait jamais entendu parler du Dragon Vert mais elle devrait faire confiance à son guide, comme elle l’avait si justement notifié un moment auparavant, sur ce coup là.
La domestique avait trouvé un charmant placard dans lequel ranger ses effets ménagers (si tant est que l’expression existe… et même si elle n’existe pas d’ailleurs, elle range de toute façon son matériel dans le placard) et, après une nouvelle série d’éternuements, était montée dans ses appartements chercher les quelques rares pièces qui lui restaient en espérant que les boissons n’étaient pas trop chères. Elle descendit les escaliers et parcouru les couloirs qui menaient à la sortie d’un pas rythmé *Autant ne pas trop trainer, il a déjà du partir, il ne faut pas qu’il m’attende trop, d’autant plus que je suis à pieds !*. Elle sortit, un courant d’air chaleureux remuant ses cheveux sans les décoiffés, et se mit en route. Il lui fallait déjà redescendre dans le centre ville et trouver son chemin dans les méandres des rues tortueuses (Pléonasme ? Plaignez-vous à la narratrice, elle fait n’importe quoi depuis ce matin… Et encore si ce n’était que ce matin… Enfin ! Je ne vais pas m’étendre sur le sujet sinon Tuuli risque bien de mourir assoiffée au détour d’une ruelle sombre, oubliée de tous…). En soi, l’auberge n’était pas bien difficile à trouver. Réputée, il suffisait de demander un rappel du chemin à emprunter à quelques passants pour que la route soit plus claire.
Locktar était déjà là avec un cheval « garé » au coin du bâtiment que quiconque autre que Tuuli aurait trouvé magnifique. La domestique se contenta se jeter un regard méfiant à l’animal en fronçant les sourcils (ce qui était décidément quelque chose qu’elle faisait régulièrement) *Ne me touche pas, ne me renifle pas sal truc qui a la couleur d’une crotte d’oiseau en un peu plus propre. Ne t’approche pas ou je te jure que je demande à l’aubergiste de te faire en brochettes !* puis rentra enfin dans l’endroit chaleureux grâce à la porte galamment ouverte par la main de son compagnon de beuverie (non Tuuli arrête de me lancer ce regard noir, c’est seulement pour attirer le lecteur !) *mais personne ne lit les descriptions tu le sais bien, sauf les concernés, au fait coucou narrateur de Locktar !, les autres ne lisent que les dialogues !* (et alors ? Je m’en fiche, tu me laisses faire, c’est moi qui ais le clavier, na !). Compagnon qui demanda à l’aubergiste d’apporter sa meilleure bouteille. *Meilleure ? Mais comment je vais payer ça moi ?*. Il se justifia en reprenant son titre de guide. Après tout, s’il voulait tellement la guider ce serait à lui de payer, et puis voilà !
Sa conscience rassérénée, elle accepta d’un signe de tête la proposition de Locktar d’opter pour le sympathique tutoiement après qu’il eut trinqué. Elle trempa enfin les lèvres dans son verre. Tuuli n’avait goûté qu’une seule fois à un vin, bu une gorgé minuscule était le terme exacte, mais, trop amère, elle était repartie en toussant et avait du vider la réserve d’eau de moitié pour en faire passer le goût. Alors même si ses parents et leurs amis se vantaient de boire les meilleures raisins macérés du monde, Tuuli avait toujours eu un doute quand au réel goût agréable qu’avait ce type de boisson. Celle-ci cependant était différente. Sucré, légèrement acidulé, c’était un vin plutôt rond en bouche et vraiment délicieux. Il y avait toujours ce petit goût amer si caractéristique de la boisson mais son parfum fruité palliait largement à ce que la domestique considérait comme son défaut récurrent. A la question de son vis-à-vis Tuuli pris un petit air sérieux de fine connaisseuse en plissant légèrement les yeux, deux doigts pinçant son menton et le verre devant son visage, un peu surélevé.
- Ba foi, la robe est sombre, les reflets lumineux, la texture est soyeuse et ce goût fruité d’est pas pour be déplaire.
Bon… Le nez encore bouché avait un peu gâché l’effet que recherchait Tuuli. Elle finit son verre un peu vite *mais c’est tellement bon* et le reposa, bras tendu, sur la table pour que Locktar se décide à le remplir de nouveau, le regard plein de malice.
- Je grois qu’un deuxièbe verre b’aiderait bieux à appréhender son parfum.
Après tout, ce n’étaient pas deux verres ou un peu plus qui allaient lui faire perdre ses moyens, et puis… ce serait idiot de ne pas vider cette bouteille entamée. Quel gâchis ! Elle ne faisait ça que pour rendre service, bien entendu.
[Non, non je n’ai rien pris avant d’écrire, je n’ai pas même reniflé un tube de colle… Je crois que je suis juste très fatiguée (Tuuli approuve en agitant vigoureusement la tête de haut en bas), oui vraiment très fatiguée…]
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| | Primat de Teylus et Maître d'Armes Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35
| Sujet: Re: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] Ven 28 Jan 2011 - 19:52 | | | La domestique se mit à jouer les nobles. Qu'est ce qui lui prenait? Y avait vraiment que les aristos pour juger une boisson avec autant de bêtise. Un vin était bon ou il ne l'était pas. On s'en moquait bien de sa "robe sombre" et de ses "textures lumineuses". Ce qui comptait, c'était son goût et c'est tout. Il était bon? Tant mieux et on recommandait une bouteille. Il était mauvais? On demandait au tavernier de rembourser le jus de chaussette qu'il avait servit et s'il était pas d'accord, on le persuadait de le faire. Locktar trouvait les façons des nobliaux vraiment stupide et il ne pouvait s'empêcher de se moquer d'eux quand il les voyait. Enfin, c'était plutôt rare d'ailleurs. Le guerrier ne s'amusait pas à aller voir les nobles pour boire un verre ou deux. Les endroits que l'ancien Corbac fréquentait étaient jugé trop miteux pour la haute noblesse, donc autant dire que Locktar n'avait pas vraiment l'occasion de voir les nobles en train de boire un verre. S'il avait invité une noble, il aurait pas été surpris d'entendre de telles paroles. Mais, là, c'était une domestique qui parlait. Et qui est censée rien connaître à l'alccol. Elle s'amusait? Se moquait de lui? Ou elle était sincère? Non, elle plaisantait surement, elle avait dit qu'elle n'y connaissait rien à l'alcool. Elle s'amusait certainement à copier ses anciens maîtres.
La suite surpris Locktar encore plus. Tuuli vida son verre d'un trait. Le guerrier connaissait par expérience ce que de telles choses pouvaient rendre. Plus tu vidais ton verre rapidement, plus l'alcool montait à la tête. L'ancien Corbac, lui, sirotait son vin. Il ne voulait pas imiter la domestique. S'il le faisait, il serait vite ivre et quand il était ivre, il faisait des choses relativement honteuse. Comme jouer à des jeux de cartes auquels on jouerait pas en étant sobre. Ah ça, il en connaissait une longue liste de ce genre de jeu. S'il buvait trop, il serait foutu de proposer à Tuuli d'y jouer. Et si lui était bourré, la domestique le serait encore plus et elle ne pourrait refuser. Alors il préférait éviter que la honte s'abatte sur Tuuli,enfin pas tant que l'auberge sera ouverte à tous les clients.
- Tu as une forte belle descente d'alcool, l'amie. Je n'avais pas encore vu de débutants vider leur verre si rapidement. Tu n'as même pas besoin de guide finalement, tu y arrive très bien toute seule. C'est d'un ami qu'il te fallait, dit-il en souriant.
Il reprit la bouteille et il versa à nouveau du vin dans le verre de la jeune femme. Puis, il reposa la bouteille. Son propre verre n'était pas encore vide, pas besoin de le remplir donc. Tuuli 1, Locktar 0
- Qu'est ce qui t'a amené dans l'académie finalement? C'est ton premier emploi ou tu as déjà de l'expérience dans la matière?
Locktar voulait en savoir plus sur sa compagne de boisson de la soirée. Maintenant qu'ils avaient bu ensemble, ils étaient amis. Et deux amis, ça devait de se connaître. Pour l'instant, à part le prénom, il ne savait rien de la jeune fille. Enfin, si, il savait une chose: elle était allergique aux plumes. C'était bien maigre, il fallait l'avouer. Il espérait que la jeune fille n'avait pas de problèmes à lui parler de son passé. Et après tout, si jamais elle hésitait, Locktar parlerait le premier. Ca l'aiderait peut-être à poursuivre par la suite. [dsl pour l'attente et pour le post court] [Edition à volonté]
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| | Messages : 72 Inscription le : 11/12/2010
| Sujet: Re: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] Dim 30 Jan 2011 - 0:25 | | | Il semblerait qu’elle boive un peu vite puisque même son guide le lui faisait remarquer. Il n’en était d’ailleurs qu’à un verre lui alors qu’elle avalait déjà goulument son second. En même, si quelque chose est bon pourquoi se faire languir en prenant un temps déraisonnablement long pour déguster la chose ? En plus, l’alcool débouchait son nez et lui éclaircissait l’esprit, chose qu’elle n’espérait plus. Histoire de ne pas avoir l’air d’une ivrogne, cependant, elle se décida à ralentir la cadence et se mit à boire par petites gorgées, successives, sans vraiment poser son verre entre chaque en fait *C’est fichtrement asservissant ce truc, il faut que je fasse attention quand même parce qu’une domestique titubant dans les couloirs de l’Académie ferait peine à voir…* Elle songea un instant qu’il faudrait peut être apprendre aux nobles ce qui était réellement bon d’un point de vue boisson plutôt que de les laisser se persuader de la valeur d’un vin cher mais imbuvable. Elle pensait beaucoup donc alors que son occupation première était de porter le doux alcool à ses lèvres à la demande pressée de son œsophage.
Locktar démissionna de son rôle de guide *Quel lâche* pour préférer celui d’ami. Cela n’était pas pour déplaire à la domestique qui appréciait le fait d’avoir quelqu’un de son côté. Les choses lui semblaient un peu pressées cependant et si lui se considérait comme son ami, tant mieux pour lui, elle mettrait plus de temps à lui coller ce qualificatif. Les personnes que l’on vient de rencontrer ne peuvent pas immédiatement rentrer dans le clan de nos amis, il faut apprendre à se connaitre. Locktar venait toutefois de passer du statut de garde sympathique à celui de camarade amical. Une relation qu’il fallait donc conserver mais pas un ami en tant que tel. Peut-être était-ce d’ailleurs le sens par lequel il comprenait le mot ami *oui, mais non, chaque mot à sa place et les syllabes seront bien gardées !*. Alors que le garde lui demandait par quel hasard elle s’était retrouvée dans l’Académie, Tuuli remarqua que son verre était de nouveau vide. Cette fois, elle ne demanda pas la permission et se servit. Elle savait que boire le ventre vide était une très mais alors très mauvaise idée, avant de vider son verre donc, elle commanda quelques amuse-gueules à l’aubergiste. Elle fit un sourire qui se voulait rassurant à son compagnon pour qu’il ne s’inquiète pas de cette nouvelle commande.
- Ne te soucies pas de cela, si je doute de pouvoir contribuer à l’achat de cette bouteille, je peux inscrire aisément la nourriture sur ma note.
Elle poussa un petit cri de victoire en levant son verre.
- Ha ! Ca y est ! J’ai retrouvé ma voix ! Voilà qui justifie d’autant plus mon empressement à sentir ce liquide guérisseur glisser dans ma gorge !
Puis poussant l’assiette vers lui,
- Je t’en prie, fais-toi plaisir.
Elle avait bien fait de commander ces petits mets. La tête commençait à lui tourner un peu. Elle était vraiment ravie de ne plus avoir à confondre les m avec les b, les n avec les d et les c avec les g. C’était un réel soulagement de s’entendre parler normalement. Se souvenant de la décision qu’elle avait prise concernant le mensonge elle répondit à Locktar.
- J’en reviens à ta question. Je suis partie de chez moi de mon propre chef alors que je n’avais jamais eu à travailler. C’est donc mon premier emploi et si je m’améliore concernant le maniement des armes du ménage, j’ai encore beaucoup à apprendre.
Un vague sifflement aigu parvenait doucement à ses oreilles accompagné d’une douleur progressivement de plus en plus forte au crâne. Tuuli reposa son verre pour se masser un peu les tempes surprise par ce tout nouvel inconfort.
- Et toi ? En travaillant, je t’ai vu repasser au même endroit au moins une fois. J’ai supposé que tu étais un garde ou quelque chose du genre… Ca fait longtemps que tu travailles ici ?
*Bon allez petit mal de crâne, tu t’en vas maintenant ! Ce n’est plus vraiment drôle là* et Tuuli reprit une petite gorgée de vin. S’il avait soulagé son rhume, peut-être la guérirait-elle aussi de cette douleur. Elle commençait à avoir bigrement chaud.
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| | Primat de Teylus et Maître d'Armes Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35
| Sujet: Re: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] Dim 30 Jan 2011 - 22:29 | | | Locktar attrapa l'un des amuse-gueules quand Tuuli l'invita à se servir. Il écouta le "passé" de Tuuli. Elle n'avait pas eu besoin de travailler. Elle venait certainement d'un milieu aisé ou alors elle était choyée et protégée par ses parents. Locktar avait commencer à travailler à 15 ans. Oh évidemment, ce n'était que de maigres travails qui rapportaient une ou deux pièces par jour mais c'était déjà pas mal. Et ça permettait ainsi au jeune homme qu'il fallait travailler dur pour gagner sa vie. Pour Tuuli, c'était différent. Elle venait certainement d'être majeure. Elle ne devait pas avoir plus de la vingtaine et la voilà jeter dans la vraie vie sans savoir se servir d'un balai. Si ces parents ne l'avaient pas aussi chouchouté, elle aurait eu moins de mal à se débrouiller dans la vie. Enfin bon, les parents éduquaient leurs enfants comme ils voulaient. Mais c'était quand même mieux d'apprendre aux jeunes à se débrouiller, surtout qu'on est qu'une famille de roturière. C'était des coups à transformer les roturiers en nobliaux, mais sans l'argent.... Et sachant que sans l'argent, on allait nulle part..... - On a tous besoin d'apprendre. Même les maîtres de l'académie ont encore des choses à apprendre. Tuuli se remplit un nouveau verre. Et bien, si ça continuait, elle allait être incapable de rentrer à l'académie et elle serait obligé de dormir à l'auberge. Ah la la, les débutants! Ca croit toujours que l'alcool ne leur fera rien. Alors ça boit, ça boit, et ça s'arrête uniquement quand il est trop tard. Et trop tard avec l'alcool, c'était quand on était ivre. Et qui dit ivre, dit souvent chose honteuse. Locktar en savait quelque chose. - Je suis bel et bien garde en effet. J'occupe ce post depuis quelques mois seulement mais je suis à l'académie depuis plus longtemps. J'y suis entré en temps qu'élève. Mais j'ai plusieurs vies avant celle-là. J'ai été soldat puis garde du corps et finalement élève dans différentes académies. J'avais fait le rêve fou de devenir le meilleur combattant que le Gwendalavir puisse connaître. Il attrapa la bouteille et se servit un deuxième verre. - Aujourd'hui, j'ai changé d'idées et je me suis stabilisé. C'est pour ça que j'ai laissé tombé ma vie d'étudiant pour avoir un vrai travail. Il but une rasade de vin. - Tu viens d'où? Je m'amuse toujours à connaître les lieux de naissance de ceux que je rencontre. L'académie est si célèbre que tout l'empire est représenté en son sein.
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| | Messages : 72 Inscription le : 11/12/2010
| Sujet: Re: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] Lun 31 Jan 2011 - 22:42 | | | Les choses à apprendre… Qui était-il pour affirmer que les maîtres avaient encore des choses à apprendre ? Il était bien garde pas professeur. Oh bien sûr, les maitres devaient toujours apprendre l’adaptabilité, la patience et d’autres choses… Mais Tuuli n’aurait jamais osé faire de tels commentaires à propos de la nécessité que les maîtres ont d’apprendre des choses. Elle aurait pensé très fort mais pas dit. L’hypocrisie c’est son amie. Il avait apparemment eu un sacré passé cependant, pris du temps à faire ses choix, à devenir lui-même…
- Le meilleur combattant ? Rien que ça ? Et tu as vraiment oublié ton rêve ? Ou plutôt renoncé…
Elle avait fait une pause dans la buvette. Locktar n’en était qu’à son deuxième verre. C’était lui qui payait et elle ne pouvait décemment pas vider la bouteille à elle toute seule. Son mal de tête cependant persistait et elle continuait de se frotter les tempes avec détermination. Le brouhaha de l’auberge commençait sérieusement à la fatiguer et elle avait de plus en plus de mal à garder les idées claires.
- Je suis née dans les alentours d’Al-Poll, dans un petit village avec trois-quatre maisons. Rien de bien fascinant en somme. Tu as beaucoup voyagé toi ? Le monde est-il si vaste qu’on se plait à le dire ?
C’est alors qu’un individu vulgaire se mit à rire d’un rire gras et peu élégant. C’était la goutte d’eau. Le cerveau de la domestique était sur le point de fondre et son crâne de se scinder en deux. Et l’autre continuait à rire sans se rendre compte du boucan qu’il faisait, en ouvrant et refermant sa bouche sans doute pleine de germes. Si elle ne buvait plus, sa main restait accrochée à son verre et se crispait nettement. Quelle horreur ! Tuuli n’en pouvait plus. Et il faisait si chaud !
- Mais tu ne peux pas fermer ta grande bouche toi ! Je rêve, tu vas continuer à cracher longtemps sur tes camarades qui ont une patience d’ange de rester avec toi et ton haleine putride !
Pour le coup, ça l’avait fait taire. C’était efficace. Bon, il était moyennement content. A vrai dire il était même plutôt énervé.
- Ho toi ! Tu sais à qui tu parles la gamine ? Je suis pas le bouffon du coin moi, je suis le plus grand tonnelier d’Al-Poll moi ! Alors baisse les yeux, laisse moi vivre et je t’oublierai.
- Je ne sais à qui tu t’adresses manant (encore ?) puisque je n’aperçois aucune gamine ici. Je peux cependant t’affirmer si le fait que tu vives ta vie ne me pose aucun problème, je te conseille de la vivre moins fort.
Il s’était levé et avancé vers elle. Il était grand, un peu trop grand même.
- Tu dis quoi là ?
Tuuli déglutit et son cerveau se remit en marche.
- Oh rien Sieur, je vous prie d’excuser ma langue qui fourche de trop. Que diriez-vous de vous éloigner ?
Ses amis le rappelaient et il jeta un dernier regard peu amène à la débutante légèrement alcoolisé puis haussa les épaules en bougonnant un vague « non mais ces jeunes, c’est quoi ça ? » avant de retourner s’asseoir.
- Je suis désolée, ses cris bestiaux m’ont quelque peu indisposée… Où en étions-nous ? Ah oui ! Les voyages ? Tu viens de loin d’ailleurs ?
Oui, c’est cela, faisons comme si de rien était. Faisons comme si Locktar ne nous jetait pas un regard vaguement inquiet. Faisons comme si on ne venait pas d’agresser un client d’une auberge dans laquelle on n’avait jamais mis les pieds auparavant… Jouons à faire semblant. Ca c’est une idée qu’elle est bonne !
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| | Primat de Teylus et Maître d'Armes Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35
| Sujet: Re: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] Jeu 3 Fév 2011 - 18:58 | | | Locktar s'apprêtait à répondre à Tuuli. Mais ce qui se passait, il n'y était vraiment pas préparé. Non franchement, il ne s'y attendait pas. La domestique se leva et se dirigea vers une table. Elle se mit à insulter l'un des hommes présents autour de la table. Oui, c'est vrai qu'il avait rit un peu fort, mais c'était monnaie courante dans les auberges comme le Dragon Vert. Il n'y avait pas lieu de déclencher une dispute pour ça. Du coin de l'oeil, Locktar vit Mérustis s'approcher pour mettre un terme à la discussion houleuse. D'un geste de la main, le guerrier fit comprendre à son ami qu'il s'occupait de la situation. Le tavernier esquissa un signe de tête pour l'approuver. L'ancien Corbac se leva, mais il n'eut pas la peine d'éloigner les deux auteurs de la dispute. Tuuli avait retrouvé ses esprits et elle avait mis un terme à la discussion. Locktar se réinstalla à sa table et la domestique l'imita.
- Tu dois faire attention. Dans une auberge, une réprimande peut vite tourner à la bagarre. Surtout quand on est une jeune fille plutôt fluette. Si j'aurais dit la même chose, je suis certain que l'homme aurait baissé la tête et il se serait même peut-être excusé de peur de recevoir une coup de poing qui lui aurait brisé la mâchoire. Mais je ne lui aurais rien dit, de peur qu'il soit téméraire et qu'il demande à ses amis de l'aider à me corriger. Dans une taverne, il faut savoir vivre avec les bruits qui nous entoure si tu veux pas repartir avec des bleus. C'est un homme d'expérience qui te parle, ajouta-t-il avec un sourire.
Il jeta un coup d'oeil à la bouteille de vin. Elle était quasiement vide. Locktar commanda un vin d'Al-Chen et il vida la bouteille dans le verre de Tuuli, verre qui était déjà vide bien entendu. Mérustis apporta une nouvelle bouteille qu'il déboucha et qu'il posa sur la table.
- Pour te répondre, oui, j'ai beaucoup voyagé. J'ai parcouru tout l'empire. Je connais chaque endroit, enfin, chaque endroit accessible à cheval. Et oui, Gwendalavir est gigantesque. La rumeur ne se trompe pas. Il m'a fallut de nombreuses années pour tout voir, et je suis sûr qu'il reste encore des endroits qui me sont inconnus. Dans chaque lieu, la nature rivalise de beauté pour émerveiller le regard. Et dans les villes, c'est les dessinateurs qui offrent leur talent pour nous éblouir. Ce qu'ils ont fait est magnifique. Mais pour moi, rien ne vaut l'endroit où je suis né. Al-Jeit. La magnifique capitale de cet empire. Une idée traversa l'esprit du guerrier. - Dis-moi, aimes-tu lié ton destin au hasard? Il savait que cette question était pleine de mystère mais il ne voulait pas lui expliquer plus. Il enlevera le mystère après. [Edition à volonté] [Fais gaffe, ta réponse à la question influencera la suite du rp ^^]
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| | Messages : 72 Inscription le : 11/12/2010
| Sujet: Re: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] Dim 6 Fév 2011 - 23:21 | | | Quand Tuuli s’était rassise, Locktar n’était encore qu’à moitié assis. C’était à croire qu’il était près à calmer le jeu si jamais l’individu qui venait de la menacer (non sans justification soit dit en passant) aurait commencé à se montrer légèrement brutal. Pendant que le garde la priait de faire un peu plus attention à ce qu’elle disait et surtout à qui elle le disait, Tuuli vida son verre en écoutant à moitié ses mises en garde. Sa tête recommençait à se vider progressivement alors qu’elle commençait à lui tourner. Elle hocha sèchement la tête *Oui, c’est bon ! J’ai bien compris, la prochaine fois je serai bien sage. Mais enfin c’est bon, il ne s’est rien passé là ! L’autre crétin est reparti et moi je suis en un seul morceau donc tout baigne dans l’huile mon vieux !*. Toujours est-il qu’il avait relativement raison et que vu son gabarie, elle ferait mieux de se faire plus petite. Elle avait beau être de bonne taille, ce n’étaient pas ses muscles de danseuse et de liseuse aguerrie qui allaient l’aider si elle se montrait un peu trop insolente envers un gros machin qui casse une table juste en s’asseyant dessus.
Le seul qui pouvait paraitre sobre de la table était décidément très obligeant. C’est en tout cas ce que la domestique se dit quand elle vit son verre se remplir de nouveau. Locktar commanda une nouvelle bouteille que l’aubergiste vint amener à leur table. Mérustis de son nom en profita pour jeter un regard peu amène à la jeune fille pour le scandale qu’elle avait failli déclencher. Tuuli eut la bonne idée de paraitre confuse et rougissante, le tout en baissant les yeux ce qui eut le mérite de rassurer le patron quant à son comportement futur. La narratrice se demande alors comment l’aubergiste a pu être rassuré étant donné que trente secondes plus tard, Tuuli aura oublié son regard plein de réprimandes pour s’intéresser à la réponse de Locktar, ses mains encerclant son verre toujours plein (si, si c’est possible, elle n’a pas encore bu).
- Bon sang ! Al-Jeit ? Depuis que je suis petite je veux absolument y aller. Il y a tellement d’histoire en ces lieux, des œuvres de dessinateurs comme tu l’as dit pour toutes les villes, même si celle d’Al-Jeit sont les plus réputée, comme quoi les T’silch ont servi à quelque chose puisque les détruire a fait construire des merveilles. Mais il y a aussi les échoppes et, par le Dragon, le siffleur doit être merveilleusement cuisiné là-bas ! Il y a tellement de produits de qualité que je suis sûre que la viande est excellente. Juteuse, tendre, rouge… Fichtre ! Que j’ai envie de me rendre dans la capitale !
Bon… Tuuli aimait la viande. Fort bien. Mais un petit coin de sa tête se demandait quand même pourquoi elle faisait une obsession dessus à ce moment précis. Pourquoi elle ne pouvait rien faire d’autre que penser à la viande, saliver et se balancer inconsciemment sur sa chaise. Ah ! Et bien sûr mettre à part ce petit coin de sa tête trop raisonnable qui commençait à se poser trop de questions. A cause de la chaleur, Tuuli avait ouvert son col et s’épongeait le front de sa main. Son mal de crâne ne voulait toujours pas se faire la belle mais elle commençait à s’y habituer. Alors que la chaise continuait d’aller d’avant en arrière, ce qui devait arriver arriva. Locktar lui demanda si elle aimait lier son destin au hasard et la chaise, que le destin mené par Tuuli avait guidé dans cette situation, se recula de trop et tomba en arrière. La domestique mis un certain temps avant de s’apercevoir qu’elle était par terre. Quand ce fût chose faite, sans qu’elle pu le contrôler, quelque larmes coulèrent. Elle qui d’habitude ne pleurait jamais, la voilà qui reniflait bruyamment (encore ? oui mais pas pour les mêmes raisons) tout en sortant un mouchoir de sa poche. Quelques sanglots et « mouchages » plus loin, elle répondit enfin à celui qui semblait d’humeur joueuse. Sa voix tremblait encore un peu.
- Je… Je suis désolée. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Pou… Pourtant on m’a toujours dit que l’alcool rendait joyeux ! Att… Attends. Je vais boire un peu, ça va me remonter…
Un verre vide se posa sur la table avant que quiconque autre que la domestique n'ait esquissé un geste. Tuuli était de nouveau souriante même si ses yeux étaient encore rougis. C’était vraiment étrange ces sautes d’humeur.
- Pfiou ! Mais c’était quoi ça ! Enfin, reprenons-nous, reprenons-nous… Où en étais-je ? Ah oui ! Le hasard, le destin… J’ai décidé que je n’avais ni destin et que le hasard, je faisais avec. En fait, au départ je n’y croyais pas non plus, mais après une argumentation à ce sujet fort constructive, et quelque peu éprouvante, je me suis dit qu’il y avait bien un peu de hasard quelque part. Bref ! De toute façon je ne suis plus à ça près et après t’avoir infligé mes larmes je peux bien t’accorder mon accord *oulà j’ai vraiment du mal avec ma façon de parler !* pour m’amuser avec mon hasard. Je pose toutefois une condition !
Tuuli leva son index en fixant le géant.
- Ca ne me dérange pas pour une fois de lier mon destin, qui selon moi n’existe pas parce que je fais mon avenir sans l’aide de personne, au hasard si, et seulement si, ça n’engendre rien de dégradant.
Elle se débrouillait assez bien toute seule pour s’humilier, autant ne pas pousser le hasard à l’enfoncer.
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| | Primat de Teylus et Maître d'Armes Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35
| Sujet: Re: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] Dim 13 Fév 2011 - 20:59 | | | [désolé pour le retard] Tuuli s'était retrouvé à terre. Bon en même temps quelle idée de se balancer comme ça! Sur une chaise, si les frabicants ont mis quatre pieds, c'était pas pour faire joli. Et ensuite, comme si la domestique s'était pas suffisamment fait remarqué avec sa rixe avec l'autre client, Tuuli se mit à pleurer. Non mais vraiment, elle était étrange cette fille. C'était l'alcool ou elle était tout le temps ainsi? Locktar commençait à se dire qu'il allait limiter l'achat de bouteilles. Et là, sans que Locktar ne puisse l'arrêter ou la ralentir, elle vida son verre d'un trait et le sourire revint au moment exact où le fond du verre retrouva le contact avec la table. (contact qui, il faut l'avouer, ne se faisait pas souvent). Très très étrange la nouvelle domestique de l'académie. Elle frôle la schrizophrénie là. Non, c'est pas que ça dérangeait Locktar, il avait connu des cas bien pires au cours de ses voyages mais ça le troublait, ça c'était certain. - Je vais te laisser choisir entre deux jeux. Je n'ai certainement pas le même jugement que toi sur ce qui peut être dégradant et ce qui ne l'ai pas. Mais sache que quoi qu'il arrive, étant donné que je suis l'ami du patron de l'auberge, je peux lui demander une salle privée si jamais tu ne veux pas que tout le monde nous regarde en train de jouer, ou si tu désires ne plus entendre les rires des autres clients. Il aurait mieux fait de proposer l'idée de la salle plus tôt. Ca aurait évité un incident. Mais enfin, on ne peut pas modifier le passé. - Le premier jeu s'appelle le poker menteur. C'est un jeu de dés où la chance et le sens du bluff sont mis à rude épreuve. Habituellement, on mise de l'argent et le gagnant repart avec la cagnotte. Mais aujourd'hui, on va faire autre chose. Par exemple, le gagnant donnera un gage au perdant. Locktar avait souvent dépouillé des soldats de leur solde avec ce jeu-là. Il ne voulait pas s'emparer des économies de la domestique. Ils étaient là pour s'amuser, pas pour s'enrichir. - Le deuxième, c'est les Yeux du Serpent. Là, c'est le hasard le plus total. On étale un jeu de cartes sur la table et on pioche. Chaque carte détermine une action à faire. Soit tu bois, soit tu fais boire l'autre. Il y a aussi des cartes qui font retirer des vêtements. Pas besoin de t'expliquer quand le jeu se termine. La dernière fois que Locktar y avait joué, c'était dans cette même auberge. Mais ce jour-là, il était beaucoup plus ivre que maintenant. - Je te laisse choisir. On jouera au jeu que tu préfères, ou celui que tu penses être capable de gagner. [c'est court mais je reprends le postage alors j'ai moins d'inspiration ] |
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| Sujet: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère Lun 21 Fév 2011 - 17:25 | | | Tuuli passa sa main sur ses yeux pour faire partir les larmes encore coincées entre ses cils. Locktar avait un petit air inquiet et la regardait en fronçant les sourcils. La domestique s’étonnait un peu de son expression, ce n’était pas comme si elle avait fait quoique ce soit d’étrange. Certes elle avait pleuré sans véritable raison, mais elle était calmée à présent. Bon… elle passait de très en colère à très triste puis revenait à une joie un peu exagérée mais au moins ça mettait de l’ambiance non ? Le pauvre devait avoir un peu trop bu, d’où son inquiétude qui n’avait pas lieu d’être. Raison de plus pour jouer avec lui, s’il était aussi assommé par l’alcool que la novice en vin le pensait. La jeune fille chantonnait d’un air distrait tout en refusant d’un signe de tête de se réfugier dans une salle privée. Elle n’aurait pas de quoi avoir honte, elle était en pleine forme et n’aurait donc aucun problème pour rester digne. Elle avait juste à retenir la leçon de ne pas se balancer négligemment sur une chaise et tout irait bien. Le petit sifflement fit son retour dans ses oreilles mais si léger qu’elle n’y prêta aucune attention.
Un jeu de pur hasard où seules les cartes déterminent un gage ou un jeu où la victoire est méritée puisqu’elle n’est permise que par les capacités à mentir des joueurs… Choix peu difficile pour Tuuli. Le hasard était trop dangereux et elle ne se souvenait pas avoir jamais eu la main heureuse en matière de cartes. Les rares de fois où elle avait joué chez elle au jeu des cinq castes, elle n’avait fait que perdre. Et pourtant seul le hasard était en jeu. Cela avait d’ailleurs développé chez elle une singulière méfiance et antipathie pour les jeux en générale t tout spécialement les jeux de cartes. Aujourd’hui, elle était toutefois d’humeur joyeuse, ce qui l’avait poussée à accepter de jouer, mais pas au point d’accepter un jeu de complet hasard. De plus, elle était, selon elle, une excellente menteuse. Elle n’avait certes pas pu tromper longtemps le Trésorier de l’Académie avec sa fausse histoire de famille mais elle avait toujours convaincu ses professeurs des catastrophes qui l’avaient empêchée de faire ses devoirs. A moins que le haussement de sourcils et le secouement de tête habillé d’un air exaspéré signifiaient, au contraire, que ses précepteurs n’étaient pas si sots qu’elle se plaisait à le croire… ? Non ! Bien sûr que non. Elle était une excellente menteuse et bluffer serait donc une tâche aisée. D’autant plus qu’elle se sentait capable de faire tout ce qu’elle voudrait (et tout ce que la substance coulant désormais dans ses veines lui dicterait).
Le tonnelier avec qui elle avait eu une altercation un instant plus tôt ne s’était pas arrêté de parler fort, mais cela ne la dérangeait pas. Il semblait en fait plutôt amusant avec ses grands gestes et son immense sourire étalé sur son visage gras. Et le voilà qui chantait ! Si faux que les vitres en tremblaient d’ailleurs, mais avec un tel enthousiasme que la jeune fille se mit à frapper dans ses mains tout en s’esclaffant. Elle finit même par chanter avec lui et plus de la moitié de l’auberge qui semblait bien connaitre ce type de chant. Elle n’écoutait pas réellement les paroles mais braillait avec joie comme les autres. A vrai dire, il semblerait aberrant de croire qu’elle se rendait compte de ce qu’elle faisait, surtout lorsqu’on considérait la chanson en question.
- Quand la p’tite Mindrel faisait des p’tites manières Tous les hommes la voyaient d’jà s’étendre par terre Quand elle remontait son trop long jupon Tous la regardaient avec grande attention
Alors la p’tite Mindrel qui était trop légère Montrait fort gentiment son tout joli derrière Et tout son public, par grandes acclamations Se penchait bien bas, juste pour voir son…
Et j’en passe, et des meilleures. Tuuli chantant des chansons paillardes est une image bien trop choquante pour l’auteur qui s’en est allée s’évanouir dans un coin. Alors que le dernier mot faisait échos dans l’esprit de la trop excitée, elle plaqua les mains sur sa bouche. Elle n’en revenait pas que de tels mots aient pu en sortir. La seule chose qui pouvait la rassurer à présent était de savoir que sa voix, mêlée aux autres, n’était pas celle qui avait été la plus entendue, assurément. Il ne lui restait plus qu’à faire comme si de rien était et chercher une excuse pour aller se rafraichir un peu. Elle vida tout de même son verre d’une gorgée, dans l’espoir que celle-ci lui ferait oublier le mot qu’elle avait osé prononcer.
- Mon ami, je vais choisir les dés, qui sont des objets surs et qui ne changent pas. Je suis navrée de t’avouer que, ne connaissant pas tes cartes, je préfère m’abstenir de les manipuler. Je te laisse le soin de préparer le plateau de jeu, ou du moins, tout ce qu’il y a à préparer. En ce qui me concerne, je vais sortir un instant me rafraichir quelque peu. Je reviens immédiatement.
Sans attendre de réponse elle se leva et sortit. Elle voulait trouver de l’eau mais ne savait absolument pas où la bougresse se cachait. Elle n’était sûre que d’une chose : les chevaux avaient à boire. Oui, elle aurait pu demander où trouver de l’eau, oui, elle aurait pu même en commander mais non. Il lui semblait bien plus logique, pour l’heure, de rejoindre les canassons. Elle fusilla les dites bestioles du regard alors qu’elles l’examinaient d’un air stupide *allez on se pousse gros machins, écartez-vous, ne me touchez pas !*. Elle recueillit un peu d’eau entre ses mains et s’en aspergea le visage. Lorsqu’elle revint, les cheveux tout dégoulinants, elle se sentait bien et semblait avoir récupérer un peu de ses esprits. Les beuglements de la taverne allaient vite l’indisposer mais elle pouvait y faire abstraction pour le moment. Elle était de toute façon trop curieuse du jeu dans lequel elle s’était engagée pour s’occuper de quoique ce soit d’autre. Quand elle s’adressa à Locktar, une fois assise, elle parlait à moitié et pensait à voix haute de l’autre moitié.
- Et me revoilà ! Tu va donc devoir m’expliquer très exactement comment on joue. On lance les dés et on parie sur un nombre ? Auquel cas je ne vois pas très bien en quoi bluffer peu nous aider… Le mieux reste que j’écoute tes précieuses explications non ?
[Je décline toute responsabilité dans le comportement de mon personnage. Tuuli est ivre et j'ai beau la raisonner, je n'arrive pas à la contrôler. Désolée pour elle]
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| Sujet: Re: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] Jeu 3 Mar 2011 - 22:30 | | | Tuuli était sortit "pour se raffraichir". Comme si de l'eau allait enlever comme par magie l'alcool qu'elle avait ingurgité. Bon, ça allait certes lui rendre les idées plus claires, mais la bouteille sur la table n'était pas encore vide et Locktar pouvait très bien en commander d'autres. Alors autant dire que sa petite sortie ne servait strictement à rien car le peu de netteté qu'elle allait récupérée dans ses idées allait très vite repartir.
Pendant que son amie de la soirée était partie quérir de l'eau, Locktar se leva et il se dirigea vers le comptoir, derrière lequel Mérustis essuyait quelques verres. Le guerrier allait préparer le poker menteur, puisque c'était le jeu qu'elle avait choisit. Poker menteur. Quand Tuuli avait énoncé son choix, Locktar avait sourit. Il était quasiement sûr de gagner la partie. Le jeune homme avait gagné des parties en était beaucoup plus alcoolisé qu'il ne l'était ce soir-là. De plus, ses adversaires étaient beaucoup plus expérimenté que la jeune domestique. La victoire était presque certaine pour l'ancien Corbac.
- Alors, Locktar, tu as fait fuir la demoiselle? demanda le tavernier.
- Non, elle est juste partit se rafraîchir.
- Elle est étrange, ton amie. Tu aurais pu éviter de l'emmener içi. Elle va finir par faire fuir les clients. Si elle recommence à s'en prendre à l'un d'entre eux, je la chasse.
- Ne t'inquiète pas, je la surveille maintenant. Elle découvre l'alcool, faut la pardonner. Rappelle-toi ta première cuite et tu sauras ce qu'elle ressent. Prépare moi donc deux gobelets pour un poker menteur. J'ai envie de voir si la jeune fille sait bluffer.
Mérustis ouvrit un placard et prit deux gobelets opaques qu'il tendit ensuite à son ami.
- Fais ce que tu veux tant que tu gènes pas le reste de la clientèle.
Locktar adressa un clin d'oeil à son ami et il attrapa les deux gobelets. Ils étaient remplis de 5 dés chacun. Le guerrier se réinstalla à sa table en attendant Tuuli, qui ne tarda pas d'ailleurs.
- Et non, tu te trompes, jeune fille. Les règles ne sont pas telles que tu l'as expliqué.
Il marqua une petite pause avant de reprendre.
- Tu vois ces gobeletes, ils contiennent chacun 5 dés. Voilà ton gobelet et voici le mien. Au début de chaque tour, on secoue et on retourne les gobelets. On observe discrètement les résultats que nos dés ont sortis et surtout on le cache à l'autre. Et c'est là que le bluff commence. Tu dois parier non pas sur les dés que tu as mais sur tous les dés présents sur la table. Par exemple, mes dés ont donné deux 5, un 6 et deux 4. J'annonce par exemple "trois 4". Puis c'est à ton tour. Tu as alors deux possibilités, soit tu surenchéris, soit tu me dis "menteur". Si tu surenchéris, tu dois augmenter l'une des deux valeurs. Donc après trois 4, tu peux dire quatre 4 ou trois 5 par exemple.
Nouvelle pause.
- As-tu des questions? Si oui, je t'écoute. Sinon, on peut débuter la partie. Vu que c'est ta première partie, je te laisse lancer ton annonce la première.
[Edition à volonté] [J'espère que je me suis bien expliqué sur le jeu ^^]
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| Sujet: Re: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] Mer 9 Mar 2011 - 18:48 | | | - Moui… Très bien…
Ne pas croire ce ton distrait. Tuuli écoutait, si, si elle écoutait parfaitement et même farpaitement ce que lui disait le guerrier. Elle ne répondait pas au regard méfiant que lui lançait le tavernier par un haussement de sourcil dédaigneux. Non absolument pas. Ainsi, elle n’était absolument pas perdue quand Locktar lui avait dit de jeter les dés. Avec un effet visuel des plus convaincants dans l’esprit de la domestique, elle entreprit de remonter légèrement le temps afin de comprendre le peu qu’elle avait entendu des paroles de Locktar. Si l’entreprise est déjà impossible quand la sobriété règne dans notre sang et bien… quand l’alcool est maitre de nos pensées, Tuuli espérait bien qu’elle arriverait à entendre ce qu’elle n’avait pas entendu la première fois. Et oui ! C’est un magnifique raisonnement a contrario vous en conviendrez.
Un écho lointain et brouillé de ses souvenirs pourtant très, très proche lui expliqua un minimum les règles : lancer des dés, cacher le résultat et essayer de deviner l’ensemble des dés. Assez bancal comme jeu… Tuuli aimait moyennement la devinette. Du moins en tant normal. Là elle était persuadée d’être un vrai génie. Regard suspicieux du guerrier alors qu’elle ne répondait toujours pas et ne commençait pas non plus à lancer les dés.
- Si, si j’ai compris. Très, trèèèès bien compris même.
S’il avait été possible de parier sur les joueurs, le monde entier aurait surement pris peu de risque et parié sur Locktar. Tuuli ne pariait pas encore, elle ne se posait donc pas de question. Elle prit son gobelet et le secoua énergiquement, pleine de bonne volonté. Pendant que l’initiateur du jeu en faisait de même, elle retourna l’objet et jeta un coup d’œil discret. Etrangement, les points sur les dés s’étaient mis à danser dans une chorégraphie enfantine et charmante, quoiqu’un peu écœurante si on l’admirait trop longtemps. Tuuli secoua la tête de gauche à droite et se concentra afin de discerner les chiffres inscrits sur les petits cubes à coin rond : 2, 1, 3, 5, 5. D’après ce que Locktar avait dit, le pari à faire semblait évident.
- Trois quatre.
Pour sûr, c’était évident, c’était Locktar lui-même qui l’avait dit ! Tuuli regardait donc son vis-à-vis d’un air assuré en souriant à pleines dents. En plus, l'expression faisait vraiment très musical. C'était particulièrement amusant à dire. Tellement amusant que Tuuli se remit à chanter l'air de la chanson d'une certaine Mindrel. Si elle ne pouvait pas en approuver les paroles, elle devait reconnaître que cette mélodie était fort entraînante.
[Oui, je sais, je suis désolée "c'est un peu court jeune homme" mais édition possible si besoin]
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| Sujet: Re: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] Jeu 17 Mar 2011 - 23:23 | | | Malgré ce que la domestique affirmait, elle ne semblait pas avoir très bien suivi l'explication du jeu. Elle avait le regard fuyant. Elle avait une belle excuse pour cela: l'alcool. Quand on découvrait la boisson, on était beaucoup moins résistant. Depuis qu'il était devenu soldat, Locktar avait eu de nombreuses occasions de boire, et il fallait dire qu'il avait très rarement laissé passer les occasions. Autant dire qu'il avait un corps adapté à la présence de l'alcool (non, ce n'est pas un alcoolique, il boit pas tous les jours ). Pour Tuuli, c'était totalement différent. Elle n'avait jamais goûté à l'alcool et là, elle avait beaucoup abusé. C'était donc bien normalement qu'elle avait plus les idées très claires. Locktar s'apprêtait d'ailleurs à recommencer son explication quand il fut interrompu par Tuuli qui reprit la parole. Cette fois-ci, la jeune femme avait plus de convictions dans sa voix. On semblait que maintenant elle avait compris. Comment avait-elle fait? Il avait pas donné plus de précisions. Ca faisait comme si elle était revenue en arrière pour réécouter l'explication et qu'elle avait réintégré le présent pour pouvoir annoncer qu'elle avait enfin tout compris. Etrange, vraiment très étrange. Mais enfin, si elle avait compris, c'était tant mieux. Ou alors, elle faisait une nouvelle fois semblant d'avoir compris. Elle se mis à secouer son gobelet contenant ses dés. Locktar l'imita donc. Tuuli retourna le gobelet qu'elle tenait et Locktar en fit de même quelques secondes après. C'était à la domestique d'annoncer la première mise, le guerrier attendit qu'elle donne sa mise. Il ne regarda même pas ses dés en attendant. - Trois quatre.Trois quatre? Exactement ce qu'il avait donné dans l'exemple. Etrange coïncidence. Ou superbe bluff. Le guerrier l'apprendrait à la fin de la manche. Maintenant, c'était à son tour. Locktar souleva son gobelet, en prenant bien soin que son amie de la soirée ne voit pas les dés en même temps que lui. 4,3,4,6,6,1. Un bon tirage. Mais qui ne plaisait pas au guerrier. Deux quatre dans son jeu. Ca voulait dire qu'il suffisait d'un quatre dans le tirage de Tuuli pour que son annonce soit vraie. C'était bien trop risqué pour dire "menteur" haut et fort. En plus, maintenant, il était obligé de bluffer. Deux possibilités moins risquées s'offraient à lui: quatre quatre ou trois six. Il n'hésita pas bien longtemps avant de dire:- Trois six. Pourvu qu'elle ne dise pas "menteur" ou alors pourvu qu'elle ait un six dans son tirage. |
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| Sujet: Re: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] Mer 30 Mar 2011 - 18:15 | | | Le guerrier avait parlé. L’annonciation de son score avait plongé la domestique dans une réflexion des plus intenses. Réflexion d’autant plus difficile à mener jusqu’au bout quand les beuglements des tables voisines ne se décidaient pas à cesser. Tuuli commençait sérieusement à perdre pied, elle fatiguait. Mais Locktar la faisait réfléchir. Trois six… Un trio de six se tenant par la main et entrant dans une danse endiablée. Attention petit six tu vas tomber si tu continues à gesticuler comme ça ! La jeune fille secoua la tête de droite à gauche pour chasser la petite scénette de son esprit et reprendre le fil de ses pensées là où elle l’avait laissé. Elle brandit un poing triomphant alors que la réponse lui venait enfin.
- Je sais !
Silence. Suspense, qu’avait-t-elle bien pu comprendre encore ?
- Ca fait dix-huit ! Tu me vois désolée du temps que j’ai du prendre pour trouver la réponse à ton calcul mais j’en suis sûre c’est bien dix-huit !
Nouveau silence. Si Tuuli n’aimait pas le bruit, elle détestait bien plus les longs silences qui suivaient ces déclarations assurées. Mais alors quoi ? Trois fois six ne faisaient-ils pas dix-huit ? Devait-elle encore avoir recours à un léger récapitulatif des derniers moments vécus pour se replacer dans la situation ? Apparemment oui. Pourquoi ces nombres déjà ? Ah oui ! Le jeu. Qu’avait-elle énoncé comme pari ? Trois quatre, oui c’était ça. Et le grand monsieur devant elle dont elle avait le nom sur le bout de la langue avait dit dix-huit. Non ! Trois six, oui c’était cela trois six. C’était donc à elle de parier non ? – la narratrice considère qu’elle n’a pas à répondre à cette question puisque ce n’est pas elle qui joue – . Mais trois six c’était littéralement un score énorme. Tuuli avait déjà joué aux dés avec son frère (dans toutes sortes de différents jeux où il fallait essentiellement avoir le plus de points possibles pour effectuer certaines actions) et le six avait toujours été le chiffre le plus difficile à atteindre. Comment pouvait-il en avoir obtenu trois ? C’était forcément lui qui avait les trois puisque, Tuuli jeta un rapide coup d’œil à ses propres dés pour vérifier, elle n’en avait aucun – la narratrice se prend la tête dans les mains, désespérée ; ça fait au moins trois fois qu’elle explique les règles au protagoniste qui refuse de comprendre la signification du mot bluff –. Un sourire se dessina sur le visage de la trop alcoolisée.
- Oh mais c’est que tu es un très beau menteur Locktar (tiens ! Le nom lui était revenu tout seul, comme quoi ça s’en va et ça revient, c’est fait de tous petits riens…). C’est impossible que tu ais pu obtenir un tel score sans dés truqués ! C’est donc bien toi qui as tué le docteur Lenoir dans la cuisine avec le chandelier !
La domestique prit son verre plein entre ses mains et l’odeur de l’alcool entra dans ses narines. Son estomac fit un saut périlleux à l’envers (?) et sa peau prit brusquement une teinte joliment verdâtre. Elle murmura un « Je reviens dans l’instant » puis sortit en courant presque. Elle bouscula deux tables, eut droit à quatre regards noirs, poussa la porte avec une force qui lui était jusque là inconnue et sortit au grand air pour s’asseoir à même le sol à côté des chevaux. Elle ne leur prêtait, pour une fois, pas la moindre attention. Elle se mit sur le dos, appuyée sur ses coudes dans une position des moins élégantes mais efficace. Le haut le cœur n’eût pas de suite. Elle ne sut pas combien de temps elle était restée dans cette position mais lorsqu’elle revint en salle, Locktar était toujours là. Elle fit donc comme si de rien était.
- Alors j’ai gagné, hein ? J’ai gagné ?
[Désolée mais pour une fois que j’ai l’occasion de gagner à quelque chose, je ne pouvais refuser une telle invitation !]
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| Sujet: Re: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] Ven 1 Avr 2011 - 15:27 | | | Tuuli pris un temps de réflexion après que le guerrier ait annoncé sa proposition. Locktar bu une gorgée de son verre pendant que la domestique se torturait les méninges. Il avait, depuis le début de la partie, ralentit son absorbition d'alcool. Il commençait à ressentir doucement l'effet des premiers verres, alors, vu qu'il voulait rester relativement sain d'esprit, il avait préféré boire moins souvent. Quand il finissait complètement bourré, en étant incapable de bouger de sa table et donc de s'endormir sur place, c'était les jours où il avait des choses à oublier ou à fêter. Là, c'était juste une petite soirée entre deux nouveaux amis alors il voulait être capable de rentrer sans dommage à l'académie, et qu'Edel ne se rende pas forcément compte qu'il avait passé la soirée au Dragon Vert. En plus, vu l'état de Tuuli, il allait sûrement devoir l'aider à rentrer, raison de plus pour ne pas être trop saoul. C'était donc un Locktar plutôt sobre qui était face à une domestique bien saoule. Comment pouvait-il se préparer à la réponse qu'elle donna? C'était impossible. Comme pour toutes les réactions étranges de Tuuli depuis qu'elle avait commencé à boire. On avait l'impression qu'il y avait deux domestiques devant Locktar. Celle qui jouait et discutait avec le garde et celle qui faisait la folle, qui engueulait les autres clients et qui pleurait sans raison. Quand le guerrier était bourré, il n'était plus le même que quand il était sobre, c'est certain mais au moins, il restait unique. Il ne changeait pas de réaction à tout bout de champ. Donc, la première qui répondit à l'annonce de Locktar, ce fut la seconde Tuuli. La folle. Celle qui semblait être déconnecté de la réalité. Elle avait calculé. Elle avait calculé son annonce!!! Il n'arrivait pas à y croire. Elle avait oublié qu'il était en train de jouer? Elle avait oublié que les annonces, c'était pas des opérations mais simplement des paris? C'était assez difficile à le croire, pourtant, ça semblait être le cas. Mais finalement, elle se reprit. Et..... elle dit ce que Locktar redoutait. "menteur". Et elle n'avait pas un seul 6. Bon sang, il avait perdu la première manche.
Tuuli se leva, quitta la pièce une nouvelle fois. L'alcool semblait lui donner l'envie de prendre souvent l'air frais. Mais elle revint rapidement, toute contente.
- Oui, tu as gagné le premier tour mais la partie n'est pas finie. Quand on perd, on retire l'un des dés de son gobelet et la partie reprends. Celui qui as perdu, c'est celui qui perds son dernier dé.
Il replaca les dés dans son gobelet.
- Tu sais, si tu es fatigué ou si tu te sens mal, n'hésite pas à le dire. C'est une partie entre amis alors on est pas obligé de la terminer. Si tu veux qu'on arrête, c'est pas un problème.
Il secoua son gobelet et il le retourna sur la table.
- Si tu souhaite continuer, c'est à mon tour, vu que j'ai perdu le tour précédent.
Il souleva discrètement le gobelet. 4,4,2,5. Bon autant ne pas risquer la perte d'un deuxième dé.
- Deux 4.
[Pour la réponse à la question de Locktar, c'est à toi de voir. Si tu veux que ton perso s'en aille pour aller dormir, c'est pas un pb. Sinon, on continue la partie ^^]
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| Sujet: Re: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] Sam 9 Avr 2011 - 17:15 | | | Ha ah ! Elle avait gagné ! Elle était vraiment trop forte ! Une vraie déesse dans son genre ! Quoi ? Non ? Comment ça la partie n’était pas terminée ? Ah mais c’est ça ! Il rajoute des règles en voyant avec quelle facilité elle était sur le point de lui mettre sa pâtée. Tant pis pour lui, la défaite serait plus longue et plus douloureuse. Il avait tellement peur de la victoire de sa partenaire de beuverie qu’il lui proposait d’arrêter. Le bougre. Il en avait du culot. Elle allait l’écraser. Secoua son gobelet plein de ses six dés énergiquement avant de le retourner sur la table. Elle le souleva un peu pour examiner son score : 1, 3, 5, 3, 2, 6. A moins que ce ne soit 2, 6, 10, 6, 4 et 12 ? ou alors 23, 42, 35, 42, 54 et 65 ? Les dés s’étant remis à danser, Tuuli avait dû fermer les yeux brusquement avant que son mal de crâne ne pointe le bout de son nez de nouveau. Le mal de crâne ne vint, c’est son cousin le mal de cœur qui se joint à la fête. Le teint de la domestique vira à un très joli qui se mariait parfaitement au marron de ses yeux. Elle déglutit, le mal s’éloignant quelque peu. Elle voulu se lever mais ne le put pas.
Ses idées se faisaient de moins en moins claires et elle fut prise d’un horrible doute. Locktar ne buvait pratiquement pas et était bien bâti. Elle-même avait avalé environ… oh et puis tant pis ! elle ne savait plus combien de verres mais elle en avait englouti quelques uns. Elle savait ! Le vin n’était pas frais ! Avec sa forte constitution, le Guerrier ne sentait rien mais elle-même n’était pas habituée à ce genre de breuvage et tombait désormais malade. Quel type d’auberge pouvait servir à ses clients un vin d’aussi mauvaise qualité. Oh bien sûr, le goût en cachait les aspects les moins ragoûtants. Ce vin excellent était dangereux. Elle devait faire quelque chose pour empêcher les autres clients de tomber malades. Se penchant sur la table juste après que Locktar ait lu son score, elle commença à parler tout bas.
- Locktar, je te conseille d’arrêter immédiatement de boire ce que contient cette bouteille. Je crois bien… non je suis sûre que ce vin est mauvais. Attends…
Haut-le-cœur. Le murmure devenait parole un peu forte.
- C’est bon. C’est un faux ami, il soigne les allergies mais fait se soulever le cœur.
Sa voix était de plus en plus élevée. Les clients des tables à côté l’entendaient à présent.
- Je pense que sa conservation laisse à désirer. Aide-moi, il faut empêcher ce brigand d’aubergiste d’empoisonner tous ces braves gens.
Tuuli ne remarquait pas le regard du dit-aubergiste alors qu’elle continuait à exposer son plan.
- Tu es Guerrier n’est-ce pas ? C’est ton rôle de défendre les citoyens de la vermine ! Je ne peux rien faire à mon niveau. Sauve ces gens de l’empoisonneur !
Toute émoustillée, la domestique se leva de sa chaise… pour retomber aussitôt dessus. Le mal de crâne, sournois, lui avait donné un faux espoir. Il était de retour et n’était vraiment pas content. La jeune femme se pris la tête entre les mains, tentant de retrouver une respiration calme et posée. Sans succès. Elle n’entendait plus rien. Elle commençait à se sentir vraiment mal.
[Je suis désolée, c’est juste que je manque d’inspiration pour continuer le jeu en fait…]
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| Sujet: Re: Viens buvons, buvons mon ami, trinquons, buvons mon frère [Terminé] Lun 8 Aoû 2011 - 22:06 | | | [Et oui, avec 4 mois de retard me voici de retour pour vous jouer un mauvais tour pour terminer ce rp]
Tuuli avait retourné son gobelet et observé les chiffres obtenus mais c'est tout ce qu'elle fit. Car la domestique n'avait plus l'air d'être là. Son corps était là mais son esprit était ailleurs. Et Locktar la vit changer de couleurs. Enfin au départ, il crut que c'était l'alcool qu'il avait lui-même ingurgité qui lui jouait des tours. Mais étant donné qu'il avait connu bien pire en matière de cuite et que jamais jusqu'à présent l'alcool ne lui avait créé d'hallucinations, il se rendit à l'évidence que c'était bien la domestique qui jouait les caméléons. Elle était vraiment malade. Il faut dire que pour une première fois, la domestique avait vidé pas mal de verres. Elle allait s'en souvenir le lendemain. Ca n'étonnerais pas le jeune homme si la domestique se faisait porter pâle pour ne pas subir ses corvées habituelles avec un intense mal de crâne.
Locktar aurait aimé que l'alcool se cantonne à rendre Tuuli malade mais après le changement de couleurs, la domestique avait cherché un responsable à sa maladie. Et pour elle, le responsable ne pouvait être que Mérustis qui avait empoisonné son vin. C'en était finit du regard sympathique de l'aubergiste. Il s'approcha de la tablée mais Locktar l'arrêta dans un geste de la main. Dans le genre: "t'inquiète, je la ramène, elle ne te dérangera plus pour la soirée".
- Allez viens, Tuuli. Je crois que tu as trop bu pour ce soir. Le vin n'est pas empoisonné, c'est même le meilleur que je connaisse. Simplement quand on boit trop, on termine dans ton état.
Il la conduisit vers la sortie et il la dirigea vers une bassine d'eau. Il lui aspergea le visage afin qu'elle retrouve ses esprits.
- Ca va mieux, non? dit-il avec un sourire. Et bien, maintenant tu sais ce que fais l'alcool en trop forte dose. Je pensais pas que j'allais te guider si loin mais tu as progressé sans moi. Maintenant, je te conseille d'aller dormir. Demain, tu vas ressentir les effets de la soirée, mais c'est pas sûr que tu te souvienne de tout.
Il avait voulu la laisser partir seule mais il se ravisa. Ce n'était pas prudent. Il attrapa la bride de son cheval et il retournèrent ensemble vers l'académie.
[FIN DU RP]
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