Description générale
Nom : Paliambor.
Prénom : Elaën.
Race : Humain.
Age : 22 ans.
Classe (primaire) : Marchombre.
Classe secondaire :[Facultatif]
Enseignement suivi : Marchombre (il termine son apprentissage puis va passer maître)
Description physique et mentale
Description physique :
Elaën marche dans la rue. Ses vêtements noirs et gris sont d’une coupe très élégante, quoique pratiques en ce qui concerne les déplacements les plus rapides et les plus souples. Il est grand, bien proportionné, et il se dégage de lui un charisme imparable. Ses cheveux gris, un peu longs, encadrent un visage aux traits fins, où brillent deux yeux d’un vert dorés, ourlés de cils noirs bien foncés. Sa bouche espiègle, sous un nez aquilin, affiche un sourire un peu narquois à l’attention de ceux qui le suivent. C’est son allure noble, sa peau délicate couleur de porcelaine comme s’il était un riche qui ne travaille pas à l’extérieur et son absence de masse musculaire qui ont convaincus les voleurs de le prendre en filature. Ils ignorent que la masse musculaire n’a pas grand rapport avec l’efficacité et la force en elle-même. Le jeune homme se dirige vers une ruelle sombre, certain que les trois hommes le suivront. C’est ce qu’ils font.
Arrivé au fond de l’impasse, Elaën leur fait face. Sans un mot, il fait glisser les manches de son habit, qui sont séparées du reste du vêtement. Lorsque le tissu tombe, deux poignards rattachés aux avant-bras par des lanières de cuir apparaissent. Le jeune homme s’en saisit et sourit.
Moins de trois minutes.
C’est le temps qu’il lui faut pour mettre ses trois adversaires au tapis. Sa rapidité est mortelle. Le garçon, après un regard aux trois hommes qui gémissent par terre, secoue ses armes pour enlever le sang et les rattache. Puis il remet les manches de son habit et s’en va comme si de rien n’était. Au sol, un homme le regarde partir.
« Mais c’est qui ce type ? »
Description du caractère :
Ce type, c’est un jeune homme qui ne prend pas de gants lorsqu’il s’agit de combats, qu’ils soient verbaux ou physiques, bien que ce ne soit pas une grosse brute pour autant. Plutôt solitaire, poète à ses heures, Elaën parle plus à la Lune et aux Etoiles qu’aux autres représentants de l’espèce humaine. Garçon plutôt intelligent et courageux – il faut bien ça pour être marchombre – il est doté d’une détermination sans faille. S’entraîner, c’est son passe-temps favoris. C’est Sako qui lui a donné cette envie de progresser. Il ne parle pas beaucoup. Pour lui, les mots que l’on n’a pas dits sont les fleurs du silence, et le silence est une des choses qu’il aime le plus au monde. Séduisant de bien des points de vue, vu ses réactions il est indéniable qu’Elaën ne cherche pas l’âme sœur. L’amour, ce n’est pas son truc. L’amitié… eh bien, disons qu’il est dur de trouver des gens qui correspondent au caractère de notre apprenti marchombre… Capable de beaucoup de patience et de concentration, on dit qu’il a un certain don pour apprivoiser les animaux... A relever également qu'il déteste s'attacher aux autres.
Principale(s) qualité(s) :
Je dirais… sa concentration, son intelligence et sa rapidité.
Principaux défaut(s) :
Elaën manque un peu de force, faiblesse qu’il compense par sa vitesse et son agilité. Ah voui, et il a un défaut dans sa concentration : l’apprentissage de ce qui guérit. De plus, il est très mauvais cuisinier. Et s’il sait mettre en confiance il ne vaut pas un rond pour ce qui est de séduire avec les mots… Non, ça, vaut mieux laisser son physique s’en charger…
Particularité(s) :
Il a deux poignards, qu’il ne porte pas à la ceinture mais sous ses manches. Et puis, il n’aime ni les carpes ni les canaris parce que franchement ça lui donne aussi mal au crâne que moi.
Capacités:
Alors là il y a de quoi faire pour décrire les capacités d’Elaën…
Tout d’abord, ce qui est « sanscouteauarcoutilsetautresustensilesdugenre ». Ce qui fait qu’il entrera un jour (ou pas) dans la légende, c’est sa rapidité. Nan, je rassure, ce n’est pas un hybride humain-guépard. Mais il est vraiment très rapide. Il a une précision dans la norme et est assez agile. Cela compense son déficit de force physique, et d'endurance étant donné que ça va avec. Le tir à l’arc et le poignard, ça va, par contre, en escalade il manque d’endurance, je l'ai déjà dit. Et pour la lance, l’épée… c’est une de ses faiblesses vu son manque de force. Niveau civilisation, c’est un garçon assez doué. Par contre, potion et toussa… c’est ca-ta-stro-phi-que. Ça, c’est pas un génie de la mixture étrange… Mais à part ça il a tout de même du talent.
Vécu et histoire sociale
Situation familiale :
Elaën n’a jamais connu son père, Gebrith Paliambor, qui est parti avant sa naissance, et sa mère, Eliada, est morte en lui donnant la vie. De toute façon il n’était pas seul, puisqu’il est le petit dernier d’une famille compliquée de neuf enfants. Alors on va essayer d’expliquer ça… les plus grands, Naraniel et Legewien, ont 6 ans de plus qu’Elaën et sont les fils de Gebrith et une autre femme, Taclya. Taclya est décédée l’année suivant leur naissance et Gebrith s’est remarié cette même année avec Juud, qui avait une petite fille de cinq ans, Liwel. Qui compte dans les neuf enfants. Gebrith et Juud ont eu Kiari et Eowo, qui ont respectivement 3 et 4 ans de plus qu’Elaën. C’est là que la fille cachée de Taclya, Anaviel, fait son apparition après la mort de son père. Elle a été adoptée par Gebrith tandis que Taclya le quittait en lui laissant les enfants. C’est alors que Gebrith rencontre Eliada et sa sœur Ewiel. Il est censé se marier avec Ewiel mais après quelques ennuis dont je ne vous rapporterais pas les détails pour éviter de vous embrouiller encore plus il épouse Eliada. Sachez juste que ces ennuis impliquent l’oncle disparu de Gebrith, le père d’Ewiel qui par un autre souci n’était pas celui d’Eliada, la fleuriste du bout de la rue, le vent qui-souffla-dans-les-herbes-folles-ce-jour-là et l’association d’une carpe et d’un canari. Ben oui ça commence par la même lettre donc je ne vois pas pourquoi ils ne pourraient pas monter la mafia animale. Ahem, je m’embrouille là…
non, tu crois ? donc, Gebrith épouse Eliada. Ils adoptent deux enfants (dont un de la fameuse fleuriste), Amiodë et Lithan et, enfin, finit par naître Elaën. Vous avez tout suivi ? Nan ? C’est pas grave. Je récapitule (en retirant les détails embrouillant) : il y a neuf enfants (adultes à présent, mais on va pas s’embrouiller plus) :
Naraniel (28 ans), Legewien (28 ans), Liwel (32 ans), Kiari (24 ans), Eowo (24 ans), Anaviel (34 ans), Amiodë (24 ans), Lithan (25 ans), et Elaën (22 ans). Et ils s’appellent tous Paliambor, pour simplifier.
Situation sociale :
En réalité
NAN ne repart pas dans tes explications tordues ! Meuh Nooon, c’est pas mon genre ! Donc ; avant d’être grossièrement interrompue par ma conscience qui veut vous épargner des maux de tête, Taclya était une noble, par conséquent Liwel et Anaviel sont demi-nobles mais elles on s’en fiche, celui qui nous intéresse c’est Elaën jusqu’à preuve du contraire. Le rang de Taclya a incité Gebrith a élever tout ses enfants en les incitant à n’éprouver que du mépris envers le « peuple » et à lécher les bottes des nobles. Mais comme Gebrith était un salaud de première
[*SBAF* Ton langage !] ses enfants ont toujours fait le contraire de ce qu’il leur disait donc ils ne sont pas vraiment prétentieux. Sauf envers les nobles. Des fois. Et vu qu’Elaën a été élevé en grande partie par ses aînés, il a développé le même caractère. Enfin presque.
Histoire :
L’avantage du fait qu’Elaën soit le dernier de la famille, c’est qu’il n’a pas eu à vivre toutes les complications familiales auxquelles ses aînés ont eu à faire face (heureusement sinon bonjour le casse-tête). Lorsqu’il est né, c’était Anaviel le chef de famille, puisqu’elle était la plus âgée. Elle avait alors 12 ans. Et demi, s’il vous plaît.
C’est sûr qu’avec six mois de plus tu te sens prêt à affronter la vie avec huit gamins à charge Mais euh, chut la conscience !
Ahem. Donc, Elaën ouvrit les yeux sur un monde plein d’amour, où volaient de petits papillons
excuse-moi, mais tu as but quoi avant de passer devant l’ordi ? Et sur le toit à demi effondré de la maison délabrée où sa famille avait trouvé refuge après la mort d’Eliada et la fuite de Gebrith.
C’est mieux ? Oui oui, y’a du progrès. Ceux qui étaient assez âgés, à savoir Anaviel et Liwel, cette dernière ayant 10 ans, effectuaient des petits boulots. Legewien et Naraniel s’occupaient des plus jeunes, à la maison. Parfois, ils allaient au marché qui se tenait non loin pour voler de quoi manger. La vie était dure, la faim et le froid étaient les fidèles compagnons des jeunes Paliambor. Dont ils se seraient assez aisément passés...
Lorsqu’Elaën eut huit ans, il commença à voler, escaladant des toits et des murs, développant son agilité et sa vitesse. A dix ans, il alla à son tour essayer de trouver du travail au marché. Quatre ans plus tard, lors d'une énième tentative pour trouver du travail, Elaën buta contre un homme, un marchand de fruits du genre irascible. Le pire, ce fut lorsqu’il reconnut le garçon qui l’avait volé plusieurs fois en la personne d’Elaën. Cela dégénéra en bagarre. Le marchand balançait des coups de poings violents, avec l’envie féroce de voir Elaën avoir mal.
L’esquive. Elaën ne faisait que ça depuis qu’il était né. Esquiver la faim, le froid, la mort. Esquiver les ennuis. Alors, esquiver les poings du marchand furibond, cela lui était facile. Il effaçait les épaules, portait son poids d’un pied sur l’autre, mais jamais le marchand ne parvenait à le toucher. Et cela énervait encore plus ce dernier. Il saisit un couteau sur l’étalage d’un boucher et tenta de frapper le garçon avec. Le problème était qu’Elaën faiblissait, se fatiguait. Il vit l’arme arriver vers son torse et sentit qu’il ne pourrait rien faire.
C’est là que le tranchant d’une main s’abattit avec force sur le poignet du marchand, qui lâcha son couteau avec un couinement de douleur. Tandis que son agresseur reculait, Elaën ne pouvait détacher les yeux de celui qui l’avait sauvé.
Grand et mince, vêtu de cuir noir. Un regard bleu, brûlant d’intensité mais pourtant envoûtant. Et surtout, cette impression indescriptible qui se dégageait de lui, comme s’il avait en lui la force et la beauté de toutes choses sur cette terre… Le regard de l’inconnu ne quittait pas Elaën.
« Viens, ne restons pas ici, je pense qu’on le regretterait. »
Il lui tendit la main. Après un instant d’hésitation, Elaën la saisit. Marquant ainsi un tournant dans sa vie.
***
« Où étais-tu passé ? On était morts d’inquiétude ! »
Elaën regarda Naraniel. Son grand frère, du haut de ses 20 années, laissait transparaître son soulagement dans ses yeux dorés. Les mêmes qu’Elaën. De tous ses aînés, c’était probablement Naraniel qu’Elaën préférait. Malgré la différence d’âge ils se ressemblaient beaucoup.
« Naraniel, je vais partir. »
« Pardon ?! »
Naraniel ouvrit de grands yeux. Elaën ferma les siens. Quelques heures plus tôt, il était assis sur un toit, contemplant la lune en compagnie de son sauveur.
« Je t’ai vu, tu es très rapide dans tes mouvements, tes esquives, mon ami… »
« Elaën. Elaën Paliambor. »
« Très bien, Elaën, je me nomme Tharen Kedawen. Mais tu peux m’appeler Tharen. Dis-moi mon jeune ami, où as-tu appris à te mouvoir de la sorte ? »
« Dans des circonstances qui ne vous regardent en aucune façon. »
Tharen avait regardé Elaën avant de sourire.
« Des mots aussi justes qu’acérés ! Très bien, Elaën, je vais à présent te révéler que je sais tout de toi : tu es le dernier né d’une famille de neuf enfants dont tous les parents sont morts ou disparus. Vous vivez dans une maison qui tombe en ruine et vous avez grand besoin d’argent. »
« Comment… »
« Je peux te proposer une solution. Je suis Marchombre. Peut-être n’as-tu jamais entendu ce mot avant. Ce n’est pas grave, tu en apprendras un jour la signification… Toujours est-il que j’ai en ce moment besoin d’un jeune garçon comme toi pour m’aider dans divers tâches. En échange, tu gagneras de l’argent, et tu pourras en envoyer à ta famille. Tu en gagneras assez. »
Elaën avait réfléchit. Pas trop longtemps. A 26 ans, Anaviel n’avait pas besoin de lui. Il était plus un fardeau qu’autre chose, même s’il savait qu’aucun de ses aînés ne pensait ça. Tharen avait lue sa réponse avant même qu’il ne la formule.
« Mon apprenti viendra te chercher. »
Et il avait disparu, laissant Elaën seul sur le toit. Le jeune garçon était bien vite descendu et avait regagnée sa maison.
Elaën faisait à présent face à Anaviel. La jeune femme brune le dévisageait avec incompréhension.
« Tu voulais que je trouve du travail, non ? Eh bien, il semblerait que celui que je vais faire paye. J’enverrais de l’argent. »
« Mais… tu n’as pas à partir loin de nous ! On trouvera une solution… »
« Cela fera toujours une bouche de moins à nourrir. C’est plus raisonnable. »
Anaviel avait ravalées ses larmes et fermées les paupières. Et avait hochée la tête.
« Si… si tu le souhaites vraiment… »
Elaën s’avança et la serra dans ses bras. Puis il s’écarta d’elle et rassembla ses maigres possessions. Ses aînés étaient tous rassemblés sur le pas de la porte lorsqu’il s’avança vers son destin. Ils l’embrassèrent tous, les larmes aux yeux. Puis une main se posa sur l’épaule d’Elaën. Personne n’avait vu arriver l’apprenti de Tharen, un jeune homme plus âgé qu’Elaën, aux cheveux blonds-roux et avec de beaux yeux verts. Il devait avoir seize ans, peut-être plus. Il était impressionnant, lui aussi, un peu comme Tharen.
« Elaën Paliambor ? »
« Oui, c’est moi. »
« Je suis Sako Hikan, l’apprenti de Tharen. Tu es prêt ? »
« Oui. »
***
Sako rattrapa l’arme qui lui avait été lancée par Elaën puis, dans le même mouvement, la lança vers un poteau. Elle s’y planta sans un bruit. Autour de l’apprenti marchombre, il y avait quatre poteaux d’environ cinq centimètres de diamètres. Aucune des armes lancées par le jeune homme n’avait manqué sa cible.
Cela faisait un an à présent qu’Elaën suivait les deux marchombres dans leurs déplacements. Il se rendait compte de la chance qui lui était donnée de pouvoir approcher l’idée de la Guilde Marchombre de cette manière. Tharen était assez connu dans le monde marchombre, et Sako était un apprenti très doué. Leur influence faisait qu’Elaën commençait à développer lui aussi des attitudes un peu « marchombres ». Son esprit et son corps s’affinaient.
Il aidait parfois Tharen dans les entraînements de Sako, lorsque l’apprenti avait besoin d’un partenaire, et bénéficiait par la même occasion d’une éducation ressemblant à celle marchombre tout en n’ayant pas à subir les obligations des « vrais » marchombres. A quinze ans il était trop jeune pour qu’un maître marchombre le prenne en apprentissage, et Tharen disait parfois que c’était la seule raison pour laquelle il ne l’avait pas confié à un maître.
Sako commençait à considérer Elaën comme le petit frère qu’il n’avait jamais eut. Il aimait s’entrainer avec lui, partager des moments privilégiés. Elaën était toujours là pour le soutenir s’il faiblissait. Il l’avait encouragé lorsque Sako avait été présenté au Conseil. Et dans peu de temps, il allait passer l’Ahn-Ju. Dans le courant de cette année, en réalité.
L’Ahn-Ju arriva vite. Elaën n’appartenant pas à la Guilde, il n’avait pas le droit d’attendre Sako dans la Salle du Conseil, aussi il attendait en flânant dans les ruelles sombres que les marchombres reviennent.
Il se fit interpeller par un homme. Assez grand, musclé, sûr de sa force, il avait suivi Elaën.
« Eh gamin ! Où tu vas, comme ça ? Il y a un droit de passage à payer ! »
« Pardon ? Je n’en ai jamais entendu parler. »
« C’est ça… Tu va me donner tes habits, et on va dire que ça ira ! »
Elaën le regarda. Ses habits ? Il portait ceux que Tharen lui avait donnés. C’était vrai qu’ils lui donnaient une allure noble…
Le jeune garçon fléchit les genoux. Garde marchombre, copiée sur celle de Sako. Presque parfaite, vu qu’elle avait été apprise par mimétisme. Il savait que l’affrontement était inévitable…
Lorsque l’homme fut assez près, la jambe d’Elaën se tendit et il pivota pour se donner plus d’élan. La force du coup, accentuée par la rotation du corps du garçon, fit reculer l’homme de quatre pas. Elaën se remit en garde, ses yeux dorés ne lâchant plus son adversaire. Exprimant une détermination inébranlable. L’homme repartit à l’attaque. Le garçon effaça les épaules et saisit le poignet de l’homme pour le tirer en avant. Emporté par son élan, l’agresseur s’effondra à terre après que sa tête eut cognée le mur. Il resta inanimé. Elaën vérifia le pouls de l’homme et soupira de soulagement en constatant qu’il était en vie. Il doutait réussir à tuer quelqu’un, mais on ne savait jamais…
« C’est toi Elaën Paliambor ? »
Elaën se retourna et découvrit une marchombre qui le regardait. Il commençait à s’habituer à cette façon qu’ils avaient d’arriver sans un bruit.
« Oui, c’est moi. Pourquoi ? »
« Tharen m’a demandé de venir te chercher de toute urgence. »
« C’est Sako ? »
« Oui. »
Elaën suivit la marchombre, complètement paniqué. Qu’était-il arrivé à Sako ? Etait-il… mort ? Non, impossible. Pas Sako. Il était trop fort pour ça.
Guidée par la marchombre, il finit par arriver dans une maison qui lui était totalement inconnue. La marchombre l’emmena dans une chambre. Allongé sur un lit, Sako gisait les yeux clos. Sa poitrine se soulevait régulièrement. Tharen était debout à côté de son élève, en compagnie d’un autre homme. Il tourna ses yeux bleus vers Elaën.
« Je te présente monsieur Etenk. C’est un rêveur. Sako a eu un accident durant les épreuves. »
« Il… il ne va pas… mourir, hein ? »
« Non, rassures-toi. Mais il est très faible pour l’instant. »
Elaën ne put s’empêcher de se sentir soulagé. Il s’approcha du lit de Sako, qui entrouvrit les yeux.
« Elaën… frangin, c’est toi ? »
Elaën tressaillit. C’était la première fois que Sako l’appelait frangin. Mais il comprenait.
« Oui, c’est moi. Ça va ? »
« J’ai réussi, Elaën, j’ai passé l’Ahn-Ju… j’ai le droit de solliciter la greffe… »
« Je te l’avais dit, non ? »
Sako sourit et ferma les yeux. Peu après il plongea dans un profond sommeil sans rêves.
***
Vous raconter en détail les sept ans qui suivirent serait trop long, surtout que la vie d’Elaën ne fut pas de tout repos. Sako guérit, reprit l’entraînement. Sollicita la Greffe. L’obtint. Il termina son entraînement auprès de Tharen et partit. Tharen reprit un apprenti, une fille, Théa Aswel, bien moins douée cependant que ne l’était Sako. Elaën s’améliorait lui aussi de jour en jour. On commençait à le connaître au sein de la Guilde, ce « marchombre-qui-n’en-était-pas-un ». Il garda le contact avec Sako, par l’intermédiaire de lettres envoyées par oiseau. Il le recroisa. Sako devenait célèbre en raison de son don de plus en plus évident. Il avançait loin sur la voie. Chaque fois qu’Elaën le croisait, il lui semblait de plus en plus évident que son « frère » était né pour être ce qu’il était à présent. Marchombre.
Théa termina elle aussi son entraînement. Elle réussit l’Ahn-Ju. De justesse. Elle sollicita la greffe. Ne l’obtint pas. Elle ne fut jamais aussi proche d’Elaën que ne le fut Sako. Elle se fit tuer par des pillards alors qu’elle escortait une caravane.
Grâce à l’argent qu’Elaën leur envoyait et à celui qu’ils gagnaient, les Paliambor sortirent de la misère. Elaën se découvrit oncle de deux jumelles, les filles d’Anaviel. Sa famille avait continué sa vie de son côté, sans jamais couper les ponts avec leur incroyable petit frère. Qui n’était plus si petit que ça à présent.
Vingt-deux ans. Dont huit années passées auprès d’un maître marchombre de qualité et quatorze à se battre pour vivre.
Vingt-deux ans, neuf frères et sœurs, deux nièces, un « frère » marchombre, un ami qui était maître marchombre, et une marchombre qui, bien que morte et distante de lui, l’avait aidé à progresser. Une vie bien remplie.
Et pas encore finie.
***
Nuit d’été. La Lune se levait. Tharen était assis sur un toit en compagnie d’Elaën. Comme il y a huit ans. La vie du jeune homme allait prendre un tournant décisif. Comme il y a huit ans.
« Elaën, voudras-tu devenir Marchombre, toi aussi ? »
« Oui. »
« Tu sais que le fait qu’on soit aussi proches m’empêche de te prendre comme apprenti. »
« Je sais. »
« Il y a un endroit où tu pourras apprendre les notions qui te manquent. Dont la force. Il n’est pas nécessaire d’être très musclé pour être marchombre, mais tout de même un peu. Tu manques également. Ce lieu, cela s’appelle l’Académie de Merwyn, et c’est situé… »
« A Al-Poll. »
« Je vois que tu es renseigné. Tu avais l’intention d’y aller ? »
« Oui. »
« Alors il ne me reste qu’une chose à faire. »
« Quoi ? »
« Te dire bonne chance. Et te souhaiter bon voyage. Un garçon qui a vécut huit ans près d’un marchombre à l’aider à entraîner ses apprentis, le « frère d’esprit » d’un des plus grands marchombres que je n’ai jamais connu… Je me demande quelle tête ils vont faire à l’Académie… »
Tharen sourit. Et se mit à pleurer. Elaën posa une main sur l’épaule de celui qui avait été un père pour lui, ému de le voir verser des larmes sur son départ.
Il allait quitter quelqu’un qui l’aimait. Il allait grandir et prendre son envol.
Comme il y a huit ans.
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- Comment avez-vous connu ce site ? DC d’Ereïne Louvil.
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et excuses-toi pour tes délires inadmissibles, nan mais sans blague ! *SBAF*Hem, donc, je m’excuse, je voulais faire une fiche un peu humoristique et j’hésitais entre Mémé Jacqueline, quadragénaire voulant plus que tout au monde devenir Légionnaire Noir pour massacrer du Raï, et ce cher Elaën… ben j’ai limité la casse. J
e devrais peut-être la faire quand même la fiche de mémé…Sur ce… Mesdames, Messieurs…
Je vous tire ma révérence.
Merci d’avoir supporté mes délires sans broncher…