[Centre Ril'Enflazio] Salon de coiffure

Varsgorn était seul dans le salon. Les portes étaient closes. L'heure d'ouverture approchait à grand pas. Tout devait être parfait. Tout était terminé. Le carrelage blanc était étincellant, tout comme les armoires couleur neige. Des dizaines de fauteuils étaient alignés devant de grands miroirs. Oui, c'était fin prêt. Il allait pouvoir ouvrir. Il se dirigea vers les portes vitrées qu'il ouvrit en grand.

- Le salon Ril'Enflazio est ouvert, cria-t-il


[Avant de poster, allez voir l'explicatif dans la rubrique Annonces de l'académie]

Marlyn, exhibant son tout nouveau jean punk déchiré à clous et tout le tralala gothique, entra dans la boutique et lança un intempestif :

- Je veux une coupe pour cacher "ça" !

Le "ça" était un cocard bien visible sur son oeil. D'où il venait ? Mystère.

[Donnons l'exemple et anachronisons joyeusement ]

Les cheveux volant au gré de la brise vespérale, Anaïel se baladait joyeusement, les écouteurs dans les oreilles lui chuchotant une énième symphonie aérienne parsemée de guitare et de harpes plus ou moins électriques. Une mèche se coinça dans sa bouche, elle en profita pour en suçoter le bout puis, brusquement, s'arrêta au beau milieu de la rue. Une grimace horrible déforma ses traits. Sous sa langue, la douce mèche s'effilait en une dentelle de pointes... fourchues ! Damnation, ses magnifiques cheveux bizarres étaient abimés ! Elle aperçu alors un salon de coifure et s'y rendit prestement, le pas rendu dansant par ses toutes nouvelles chaussures à semelles compensées.

Ouvrant la porte des deux main, elle entra comme un ouragan et s'immobilisa prestement pour ne pas finir empalée sur la jeune femme devant elle qui exibait à quelques cm de sa peau tout un assortiment de pic et pointes à l'aspect redoutable. Mais pour leste que fut son mouvement, elle ne pu s'empêcher, en tourbillonnant gracieusement, de se prendre les pieds dans les chaines qui pendaient du pantalon. Elle s'affaissa lourdement, entrainant dans sa chute une madame au regard furieux. A l'oeil furieux plutôt.

-Pardon, Je suis vraiment maladroite. Tu... Tu t'es fait mal ?

Elle regardait avec horreur le coquard qui voilait son visage.

[Pardon, j'ai pas réussis à faire plus court... ^^]

Confuse, Anaïel se releva doucement, puis tendit une main que l'autre dédaigna avec un mépris évident. De honteuse, elle devint irritée lorsqu'elle vit l'autre se comporter en véritable gamine, puis la nouvelle venue leur jeter un bonjour plus que condescendant. Ravallant le venin qui lui montait dans la bouche, elle se calma puis s'assit devant un miroir non loin de la punk. Le livre était dépourvu d'intérêt, mais elle s'en saisit tout de même, tout en laissant un sifflotement sortir de ses lèvres.

La porte s'ouvrit de nouveau, faisant valser ses cheveux. Le salon semblait très populaire. Elle espérait qu'il le serait assez pour remettre ses cheveux à neuf.

Bon sang que de monde pour le jour d'ouverture. Varsgorn n'en revenait pas. Mais ce n'était pas seulement pour l'affluence finalement. Les tenues de ses clientes étaient très spéciales. Il serait même pas surpris si la prochaine personne qui entrait se montrait totalement nue.

Premier jour, premières tensions. Bordel, elles pouvaient pas se calmer les mégères? Pour mettre fin à la discussion avant la bagarre, il désigna un fauteuil à madame la borgne et lui câla un livre dans les bras:

- Cherchez votre bonheur dans ce livre et appelez moi quand vous aurez trouvé ce que vous voulez que je vous fasse.

Il se tourna vers madame-je-m'étale-en-entrant:

- Et pour vous, ça sera?

Elle regarda le supposé responsable du salon s'approcher d'un oeil critique. Serait-il à la hauteur ? Affichant une mine sévère et légèrement énervée, il mit un livre entre les main du porc épique puis se dirigea promptement sur elle. D'une voix amicale destinée à apaiser les tension, elle répondit :

- Juste un soin pour les pointes. Mais je ne serais pas contre un bon shampooing avec un petit massage, ajouta t-elle avec un petit sourire.

Marlyn hésitait clairement entre la crête à l'iroquoise, et les mèches bleu fushia. C'était tellement tendance... Mais trop de piques tuent les piques.
Et colegram.

- Un massage, rien que ça ? Madâââme a de ces habitudes... fit-elle en raillant sa voisine et tombée-dessus-à-l'entrée.

Elle ferma le livre avec vigueur et le fourra sur les genoux de la troisième, l'autre sqaw avec son bandeau, qui s'était installée pas loin.

-Unecoiffureendégradéméchéavecdesteintesbleutéesfoncésurlespointesavecunemèchedécentréepourcouvrircefoutucoquard, fit-elle d'une traite.

- C'est sur qu'avec des clous partout et une tête pareille, tu dois pas en recevoir beaucoup des massages, pas même avec des coiffeurs, contra t-elle, perfide.

Tournant le menton pour ne pas s'imposer plus que nécessaire la vue de l'odieuse fille, Anaïel se replongea dans son bouquin insipide, puis décida d'abandonner au moment où une petite fille vrilla ses tympant d'un hurlement perçant.

*qu'est ce qu'il se passe encore* pensa t-elle, très irritée à présent.

Miaelle se débattait de toute les forces de son petit corps, mais rien à faire, son Papa l'entrainait sans la moindre pitiés dans l'antre de ses cauchemars. Les cheveux d'ébènes de la petites étaient collés par les larmes, ses joues constellées de poussière suite à une tentative avortée de "j'me roule par terre en hurlant", et ses vêtement tout tâchés. Mais même dans cet état lamentable, son Papa n'avait pas fléchit à l'emmener chez le coiffeur.

Lorsque les portes s'ouvrirent et qu'elle vit le coiffeur, un ciseau monstrueux à la main, c'en fut trop. Elle poussa un long hurlement strident et s'enfuis sous une table où elle se terra en tremblotant, tel un petit animal apeuré, évitant les mains qui se tendaient vers elle alors qu'elle continuait ses couinements plaintifs.

- Non... Pas les ciseaux, S'il te plait, Papa, pas les ciseaux...

Elera se baladait dans la rue, les yeux dans le vague, son sac en bandoulière décoré de signes peace and love et ses mèches rousses coincées dans quelques tresses indiennes assorties aux bracelets en fils qui entourait ses poignets. Elle portait un pantalon bouffant et un t-shirt bleu ciel, et vagabondait dans la rue, n'ayant pas grand chose à faire. Elle s'arrêta soudain d'un coup net au milieu de la rue, causant les protestations d'une dame qui faillit la bousculer et la doubla en murmurant quelque chose sur combien il était ruude de s'arrêter en plein milieu, et resta planter là à regarder la vitrine.

Elle avait toujours aimé observer les gens, et le spectacle qui s'offrait à elle ne manquait pas d'intérêt, entre la punk renfrognée, la fille aux écouteurs, celle au bandeau, l'homme amical et sa gamine cachée sous la table sans compter le coiffeur encapuchonné. Elle s'approcha donc, et s'installa en tailleur sur le trottoir en regardant les poissons dans leur aquarium les autres derrière la vitre, curieuse.

Le sourire de la jeune femme au bandeau lui fit peur, elle vit danser sur son visage toutes les atrocités que le coifeur allait lui faire subir, trouvant à ce rictus des airs démoniaques et sadiques. Mais aussitôt que son regard fut guider par le menton de l'autre et que ses yeux tombèrent sur l'étrange chose couverte de shampooing, elle se calma. Magique. Son Papa soupira, sachant déja que la crise était terminée, du moins temps que la curiosité l'emporterait.

Mia rampa en dehors de son abris de fortune et vint sauter sans ambages sur les genoux de la punk, tout en évitant les chaines et pointes. Elle la regarda dans les yeux, nullement perturbée par le regard courroucé qui semblait n'avoir qu'un but : lui plonger la tête dans un lavabo et la noyer avec du shampooing pour voir si elle résisterait à l'eau brûlante.

- Pourquoi t'es habillée comme ça ? C'est moche. Et c'est quoi ça ? C'était ton oeil ? On t'a taper ? Parce que c'est pas très beau non plus.

Hestia se baladait, ses longs cheveux blonds attachés. Elle s'était rendue compte, le matin même, qu'ils étaient longs... très longs... Tout les matins, elle passait trop de temps à les coiffer, et elle arrivait toujours en retard. Elle avait donc pris une décision : aller les faire couper, au tout nouveau salon de coiffure. Puis en profiter pour demander si elle pouvait y travailler, elle avait besoin d'argent pour un voyage. Donc, son portable vissé à l'oreille, en grande conversation, elle ouvrit la porte.

- Alors, tu penses que je devrais les boucler ? Nan, ça m'irait trop pas. Bon j'te rappelle plus tard. Bisoouus !

Elle rangea son portable dans une de ses poches de son tout nouveau jean trop fashion puis adressa un sourire aux personnes déjà présentes. Une punk. Beurk. Enfin, y en avait des sympas. Elle, elle avait un cocard. Elle devrait pas trop l'être. Hestia alla s'asseoir sur un siège, attrapa un magazine et se plongea dans une lecture très instructive sur un couple people : Elera-Elio


[Ah, c'était super tentant de ramener Hestia ]

Marlyn rêvait d'empaler la gamine sur tous les pics qui composaient son apparence, histoire de voir si elle-même serait la plus moche à la fin quand même. Les gamins, c'était absolument pas son truc, en plus.
Et rien qu'à voir le regard des gens sur elle, ils devaient pas savoir compter et s'imaginer plus de pics qu'elle n'en avait réellement. Elle en avait, quoi.. une petite vingtaine ?

- Si tu veux, je peux te taper et tu auras le même cocard que moi, je suis sure que tu seras très moche aussi après, fit elle à la gamine d'une voix éraillée (oui non parce que si on va par là, autant faire de Marlyn une demi-junkie, hein.)

..o0 ZOMG. Une blonde. Sauve qui peut. Le seul qui portait bien le blonc et les boucles, c'était son patron. Et encore, les boucles...

Quel crétin ce petit coiffeur ! C'était bien la dernière fois qu'elle irait en dehors du centre-ville pour se faire couper les cheveux. Aucun rafinement, rien d'harmonieux dans cet insipide dégradé. Ressembler au commun des mortels , très peu pour elle. Il lui fallait l'ultime, l'incroyable, l'impossible. Cette coiffure qui mettrait en valeur ces ma-gni-fi-ques cheveux dorés. Le nom sur l'enseigne lui paru de bonne augure et elle se sentit d'humeur à laisser tomber une pièce au pied de la clocharde rousse qui m mendiait devant la vitrine. elle entra donc, jetant un regard sur la clientèle. petits haussements de sourcils à la vue de la jeune fille au très original pancho et au gouts littéraire douteux, regard dédaigneux au magazine people qui avait tenté de tourné en dérision son oncle, aux dernières nouvelles -La fille avait des cheveux moins beau qu'elle d'abord- et carément dédaigneux à la chose aux pics . Ciléa prit place dans un fauteuil qu'elle trouva peu rembouré à son gout en jetant un regard à sa montre. Il lui semblait imconcevable qu'on serve la chose aux piques avant elle- une coiffure ça --"-En attendant elle se sentit investit d'une soudaine mission éducative envers sa voisine de droite. Blonde à bouclette.

"Lisez ceci mademoiselle, surement plus édifiant que ce ramassis de commérage" fit-elle en lui tendant un éxemplaire des mémoires de deGaulle -petite pensée au Term de cette annéepapier de bible relier or ,toussa.
Cela faisait bien 1O seconde qu'elle attendait -qu'on osait la faire attendre.

"Je ne voudrais pas vous pressez monsieur. Mais la file d'attente est assez longue...si vous vouliez achever la [hum] coiffure de "petit mouvement du menton en direction de la chose à pique" au plus vite?"

Que de monde pour le premier jour! Varsgorn aurait pu être heureux mais il était déjà harassé par le bordel qu'il régnait dans son salon. Il était pas fait pour couper les cheveux, son truc, c'était regarder les billets défiler dans sa nouvelle trieuse à billets.

Il avait besoin d'employés. Il s'éclipsa rapidement dans son bureau pour taper une offre de travail sur son nouvel ordinateur dernier cri. Il revint rapidement avec des dizaines de feuilles marquées "Recherche employés. Bon salaire. Se renseigner au patron du salon".

Il les accrocha sur sa vitrine ainsi que dans le coin des miroirs, histoire que la proposition soit bien visible.

Halina était tranquillement dans les rues en train de se promener. Elle cherchait un moyen d'arrondir ses fins de mois et d'avoir quelques petits potins bien frais pour les donner à Gilbert. Elle croisa sur sa route une petite échoppe sympathique indiquant "Salon de Coiffure Ril'Enflazio" et une annonce d'emploi.

Elle sourit et pénétra CV en main dans le salon. Whouaaaah, il y en a du monde ! Et que des femmes bien sûr ! Elle avait été coiffeuse pour vivre alors qu'elle voyageait à travers l'Empire et n'aurait donc aucun problèmes à se faire engagée vu comment le patron paraissait débordé. Elle salua les Dames qui la regardait étrangement et elle s'avança vers le seul homme de la pièce.

- Bonjour ! Je viens pour le poste de coiffeuse. Tenez, voici mon C.V. comme vous pouvez le constatez, j'ai déjà travaillé un certain temps comme coiffeuse pour dames.

Elle espèrait vraiment avoir ce job. Parce qu'être élève à l'Académie ça faisait pas gagner d'argent et elle en avait besoin pour l'anniversaire de son copain. Elle refit sa queue de cheval et réarrangea son décolleté en attendant la réponse du patron.


[ Réanimons ce sujet ! ]

une femme s'était approchée de lui. Il pensait à une nouvelle cliente. Même pas une journée d'ouverture et le salon affichait complet. Pourtant non, elle n'était pas une cliente, c'était une postulante au poste. Miracle!!!! Varsgorn remercia le dieu des assassins (Altaïr Ibn La-Ahad) pour cette arrivante qui lui sauvait la mise.

- Bien, je vais te tester pour voir ce dont tu es capable. Occupe de madame-j'ai-un-oeil-en-moins.

Il se tourna ensuite vers la deuxième arrivante qui commençait déjà à s'impatienter.

- Quelle coiffure vous ferait plaisir, gente dame?

Elle soupira silencieusement. Hum. Pas très aimable celui-là ! Même pas un sourire ou un bonjour ! Et puis, il n'allait pas se faire des amies en se moquant de l'éborgnée, elle n'avait pas l'air commode. M'enfin, si c'était sa première cliente, pas de problème ! Elle retira sa veste en cuir marron et la pendit à une chaise inutilisée. Elle s'approcha ensuite de la brunette à l'air patibulaire et aux cheveux... Secs. Elle fit un grand sourire à la demoiselle et lui demanda:


- Bonjour Madame ! Qu'est-ce que vous désirez pour votre coiffure?


Elle la guida jusqu'aux lavabos après lui avoir passer un peignoir de couleur bleue pâle pour éviter de salir ses vêtements étranges. Mais pas moches. Assemblés avec goût. Elle commença à lui laver calmement les cheveux. Tout en attendant sa réponse.

Trois personne entrèrent à la suite les unes des autres dans le salon. Lya pensa tout d'abord qu'elles voulaient se faire coiffer, puis se rendit compte qu'elles étaient la pour se faire employer. Décidément, le gérant s'en sortait plutôt bien et cela arrangeait la jeune femme. Plus il y avait de coiffeurs, moins longtemps elle resterait ici. Le porc-épic était déjà prit en charge par la première postulante.
Lya se replongea ensuite dans sa lecture, attendant son tour.