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 Sargane Dil' Muren [Plume - Dessinatrice]

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Sargane Dil'Muren
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Plume
Messages : 27
Inscription le : 01/09/2010

MessageSujet: Sargane Dil' Muren [Plume - Dessinatrice]   Sargane Dil' Muren [Plume - Dessinatrice] Icon_minitimeJeu 2 Sep 2010 - 0:52

[Si une âme charitable était capable de mettre ce [..] d'avatar au format-type, je lui en serai reconnaissante Sargane Dil' Muren [Plume - Dessinatrice] Icon_rolleyes Et décaler les en-têtes du milieu sur la gauche, tant qu'à faire. Et aller me chercher un café.]




Description générale



~Nom: Dil' Muren



~Prénom: Sargane. Cyter pour les intimes au sein du Choeur.



~Race: Humaine



~Age: Vingt ans


~Classe (primaire): Plume


~Classe secondaire: Dessinatrice d'étincelles sur l'ongle.


~Enseignement suivi/ Enseignement dispensé:
Dispensée.



Description physique et mentale


~Description physique:

Malgré son âge vénérable, la demoiselle passerait aisément pour une fille de quinze ans, à condition de n'y pas regarder de trop près. Elle est en effet de petite taille et de frêle constitution présente à l'observateur avide un corps mince, donc foncièrement original. Un visage aux contours arrondis s'échancrant en menton donne plus de poids à mon assertion de base: la peau y est lisse, parcourue de taches de son, l'œil uniformément marron reflétant quelque innocence. L'autre aussi. Le nez est à l'échelle de sa propriétaire; froncé, les plis qu'il crée collatéralement évoquent la prime jeunesse. Une fois parée, notre noblionne passe pour une assez jolie fille, aux traits agréables: mais derrière ses lèvres -moyennes- se cache un terrible secret. Si ses dents de devant se chevauchent légèrement, renforçant l'idée d'enfance -ou de détail goûtu, sous tenue opulente- l'harmonie de bon ton se gâte au niveau des incisives latérales. C'est un joyeux chevauchement auquel prennent part les canines et qui fit dire à Géileis Dil'Muren «Souris, mais bouche close». Mais laissons là cette malédiction. La jeune femme est également dotée d'une tignasse: courte aux épaules, d'un auburn foncé, raide, le cheveu trop fin pour la maquiller en belle toison cascadante durant les réceptions. Sa peau est blanche, rosâtre ou un peu hâlée suivant les circonstances et la température. Sa voix fluette et musicale, du genre potentiellement agaçant, dérapant parfois dans les intonations et pouvant trahir son infirmité -ou la faire passer pour une idiote.

Son occupation volatile la pousse à tirer profit de ce physique ambigü de quelque manière que ce soit: dans les salons codifiés du monde aristocratique, ses cheveux sont tirés, ses formes discrètes mises en évidence, sa toilette étudiée de manière à pallier sa taille, les poudres la féminisent. En tant que Plume en mission elle porte des habits plébéiens et accentue dans la mesure du possible son image d'enfant tout juste nubile ou d'aînée bienveillante, suivant les cas. Il lui arrive aussi pour ce genre de travail de se travestir en adolescent: cheveux courts dénoués, chemise ample pour dissimuler ses formes et n'est-il pas charmant, ce jeune homme, un peu efféminé et sa voix impubère ? -Elle a en effet au niveau des zygomatiques une dureté légèrement masculine qui vient contrecarrer la douceur du visage lorsqu'elle ne sourit pas. C'est bien pratique.



~Description du caractère:

Un tempérament très calme, accommodant. La jeune femme est par nature incapable de s'insurger et aurait sans doute des difficultés à simuler une saute d'humeur. Docile, elle manque cruellement de libre-arbitre, à tel point que ses comportements lui appartiennent rarement, ses attitudes jamais spontanées. Petite, on lui a dit d'être obéissante, souriante, de surveiller son apparence -qu'à cela ne tienne. Elle ne cherche pas à plaire mais plutôt à ne pas déplaire, suivant scrupuleusement tout conseil comme un ordre sans se poser de question sur, par exemple, la moralité de la chose. Bien évidemment elle n'obtempère pas à l'apostrophe du premier paysan venu: ses meneurs furent successivement son oncle, ses aînées, les supérieurs hiérarchiques du Chœur -et plus spécifiquement Ailil. Elle témoigne à l'égard de chacun des manières courtoises, une politesse et un langage élevés mais considère naturelle la supériorité des nobles sur les roturiers, plus globalement toute forme de hiérarchie. En retrait lorsqu'on l'exige, étalée s'il le faut, sa fierté est inexistante tant elle la place en celle des autres. Elle serait perdue sans quelqu'un pour lui dire que faire mais est parfaitement capable de prendre des décisions, d'improviser et de diriger lors de missions ou de joutes orales, pour peu que cela puisse servir les intérêts de cette main changeante qui la manipule. A ce petit jeu elle est même plutôt douée: son zèle l'habitue à percevoir les nuances dans les ordres, l'humeur du protagoniste.. Elle n'est en cela pas idiote à proprement parler, son intelligence résidant dans cette espèce d'abnégation mécanique. Son imagination est pauvre mais existe, qui lui fait de temps en temps réaliser des peintures. Leur qualité allant de laide à exécrable. Elle ne voit que ce qui pourrait être d'une utilité quelconque à et, si ses yeux s'intéressent par hasard à quelque stégobulle, ils s'en montrent curieux et comme étonnés de son existence. Son nom comportant une apostrophe, elle est habituée au confort et autres mets choisis mais se soucie bien moins de leur absence en tant que Plume, y éprouvant même un plaisir coupable. Elle est prête à jouer différents rôles -équanimes- mais ne fait pas la différence entre mascarade et manière d'être. L'odeur des fleurs l'incommode. Elle craint la douleur, ou plutôt l'idée de souffrir physiquement l'angoisse.


~Principale(s) qualité(s):

Zélée, observatrice, calme.


~Principal(s) défaut(s):


Soumise, atone, aveuglément confiante, principes simples et bornés.


~Particularité(s):

Sargane est sourde depuis ses quinze ans et trois quarts. (Notez que nous allons pouvoir ouvrir une association de singes de la sagesse maintenant qu'il y a un ou plusieurs exemplaires de chaque pôle).


~Capacités:

Comme toute jeune fille de bonne famille celle-ci n'a pas échappé à l'éducation modèle de type talents-de-riches, à savoir équitation -monte correcte, sans plus-, chant -activité abandonnée et pour cause-, musique -de même; ses professeurs de harpe et de violon prétendaient de toute manière qu'elle stagnerait dans la médiocrité, ne mettant aucune présence dans l'interprétation-, golf danse -elle s'y montre toujours habile par un jeu de toucher au sol-, littérature -elle en est bêtement fascinée, prenant toute phrase pour une vérité sans se soucier des contradictions entre auteurs. J'ai dû en oublier dans ce goût-là mais bon. Ah, elle sait écrire et tout, pas faire la cuisine, soutenir une conversation (surtout en théorie), enfin des trucs de nobles. Son Don est suffisant pour faire brûler une allumette, ses compétences nulles en matière de combat.
Elle a également bénéficié d'un rigoureux apprentissage pour communiquer malgré sa surdité, à double tranchant puisque d'ersatz à la voie du son il tourne vite en avantages: elle lit couramment sur les lèvres, percevant -comme souvent les sourds- la quasi-totalité du message en couplant ces informations avec celles de l'expression, de la posture.. La lecture réclame un recours moins important à ces palliatifs lorsque l'observé parle lentement et articule. Mais sauf stupidité, les interlocutés indiscrets facilitent rarement ce genre d'espionnage. Bizarrement. Elle utilise et comprend également le langage des signes véhiculé au sein du Chœur -bien que maîtrisant encore mal son argot et ses variantes aux différents niveaux hiérarchiques ou sociaux. Lorsqu'elle parle, elle tient discrètement -ou pas- une main contre sa gorge pour sentir le son et s'exprime lentement. Mais à cause de ce contrôle malaisé sur sa voix, il lui est rarement possible de dissimuler totalement son défaut ouïtesque.




Vécu et histoire sociale


~Situation familiale:

J'ai un papa, une maman, un frère et un chat, mais ils sont tous morts alors je suis orpheline. Ordan Dil'Muren a acheté ce nom plus aristocrate que son marasme d'origine en même tant que le trousseau et la personne de Géiléis, fille de Jarlath Dil'Muren. L'aïeul est aujourd'hui décédé mais sa femme, la redoutable Iverna, ourdit avec sa fille des complots divers dès que son gendre est en déplacements, ce qui advient souvent. C'est une belle-mère, quoi. L'heureux couple a pondu cinq enfants: l'aînée, Derdre, est un laideron de vingt-trois ans doté d'une vive intelligence. Viennent ensuite Sargane et à dix mois d'écart Febal, sourds de service. Les cadets, Jehanne et Ambros, sont respectivement âgés de quatorze et huit ans. La première est une femelle, le second un mâle.


~Situation sociale:

Les Dil'Muren sont une famille noble, un peu tombée en disgrâce ces vingt-neuf dernières années. Néanmoins riches et prompts à essaimer théâtres et Cour.


~Histoire:

Par un beau matin de juillet, le jeune Ordan, nobliau de son état, épousa lors d'un mariage de convenance Géiléis, fille d'une famille réputée. Les Dil'Muren n'étaient pas gens à s'abaisser ainsi mais avaient à cette époque quelques problèmes financiers que la richesse de ce misérable -presque un bourgeois !- pouvait pallier. Larme d'humiliation à l'œil et bourse garnie en main, Jarlath opina donc du bonnet et vendit son aînée. Le jeune homme avait vingt ans, sa fraîche épousée quatorze. Souhaitons-leur bonne chance dans la vie !
Ils en eurent. La fortune d'Ordan vite dilapidée eut tôt fait de remettre le blason d'aplomb, et le mari partit offrir son destin de bureaucrate haut placé aux confins de l'Empire, revenant régulièrement faire un enfant à sa femme de peur d'en trouver un un jour qui ne puisse prétendre être de lui. Sa jalousie donna naissance à cinq oisillons dont le premier naquit deux ans après les noces; cinq, voilà qui faisait plèbe et la mère s'en émouvait, car la bonne société ne laissait pas de jaser - «Et le maître du logis toujours absent, rendez-vous compte !». Les trois premiers héritiers étaient de nature à ostracismer davantage leurs géniteurs, plutôt ratés, quoi: en grandissant, Derdre se révéla étriquée, plate, le nez dressé et le menton fuyant, fille laide et de surcroît agoraphobe. La seconde, Sargane, était jolie de visage mais devint sourde -et ces dents tordues ! Sourd, Febal l'était quant à lui de naissance. Le seul qui, avec sa grande taille et ses cheveux sombres, eut pu rappeler au monde à la société la noblesse des Dil'Muren !
Heureusement naquit par la suite Jehanne: de taille moyenne, elle commença à dévoiler vers treize ans toutes les grâces en éveil de sa folle jeunesse. Le bras et le mollet rond, porteuse d'un léger embonpoint ajoutant à ses attraits, elle présentait une chevelure un peu foncée, longue, fournie, et de charmants yeux marine. Son cadet, Ambros, témoigna lui aussi précocement d'une certaine beauté physique et d'un talent d'orateur-né. Le genre d'enfant qui plus tard conquerrait cœurs et langues. Sans doute consolée par ces présages, Géiléis ne tarda pas à user de sa descendance pour fortifier et garder la place de leur famille dans le monde de l'intrigue, aidée en cette louable entreprise par sa propre mère résidant au bercail. Elles découvrirent -tardivement- que la couarde et disgracieuse Derdre disposait d'une intelligence au-dessus de la moyenne qui lui permettait de passer en revue mobiles, ficelles et pièges pour peu qu'on la laisse à l'écart du monde, dont la vie la paralysait. A l'intérieur. Elles l'intégrèrent à leurs manipulations. Jehanne et Ambros furent ciselés pour le théâtre, la séduction, en laquelle tous deux excellaient. En revanche, on ne put rien faire de Febal. Sa famille avait trop longtemps nié sa surdité, préférant le penser lent, le soumettant à une éducation et de sévères réprimandes qu'il ne pouvait comprendre. Enfant féral et obstiné, il se mura dans le silence -formulation par ailleurs inédite. Comme ces milliers de descendants aristocrates nés avec quelque bizarrerie on le prétexta débile, éternel malade. Quant à Sargane, laissez-moi détailler un peu. Même si ça commence à me gonfler sec.

Ce fut une fillette plaisante, désireuse de ne causer de peine à personne et un peu dissipée. Curieuse et active, gosse de base, elle ne faisait de mal qu'aux mouches. Ne leur arrachait pas les ailes méchamment. Son éducation surveillée de près par Iverna transposa son écoute en obéissance, ses jeux en étude. Elle écoutait avec attention, et crainte, tous les reproches que cette vieille harpie adressait à chaque être pourvu qu'il vécût, respectait Géiléis parce qu'elle était sa mère. Quand à son père il était pour elle ce petit monsieur sec et lointain, la joue constamment déformée d'un tic. L'enfant n'avait jamais eu une audition excellente: elle confondait sons de violon, chat en chaleur et voix humaine mais peut-être était-ce dû à son manque de concentration. Elle commença progressivement à entendre décroître son second sens de l'intelligence vers onze ans. Sans s'en apercevoir au début.

Géiléis Dil'Muren avait un frère célibataire, fantasque qui ne venait les visiter qu'une demi-fois l'an. Cet homme se nommait (voyons voir; je n'ai pas encore de nom en "L") Lord et se trouvait être épervier au sein de cette organisation perçue comme bénéfique charitable, le Chœur. L'année durant laquelle Sargane eut treize ans, il se montra très intéressé en découvrant son infirmité progressive et la manière exaspérée dont la refusaient mère et aïeule. (A cette époque, Febal était déjà classé par les trois Parques comme autiste, en tout cas irrécupérable, et l'oncle tenta bien sans succès de l'approcher mais abandonna, ne voulant pas se donner trop de mal). Il n'espaça plus ses bonjour -au contraire- et commença à enseigner à sa nièce quelques rudiments sur la voix, les signes. La môme suivait, sans doute rassurée qu'une personne s'aperçoive qu'il lui arrivait quelque chose d'alarmant; la mère, tout en surveillant la nourrice sur son dernier-né, rôdait un œil sombre. Lorsque son fils annonça un peu trop clairement son désir de voir la petite adhérer au Chœur, Iverna scandalisée l'envoya ratisser ses pâquerettes à Al-Chen d'où il n'aurait jamais dû partir. L'un de ses petits-enfants, côtoyer des pouilleux débiles comme une fille de catin ! Il fallait la marier. Elle entendait encore un peu, peut-être que son futur époux saurait que faire. Saurait qu'en faire. Et puis une mariée silencieuse est moins suspectée, si ? Quoique, honneur ou complot, il fallait choisir. Une Dil'Muren sourde ! Mieux valait la perdre pour la famille et sauvegarder les apparences.

Ces projets matrimoniaux furent gâchés par un déplorable incident: lors d'une réception, Sargane, désormais quatorze ans et demi, se trouva par hasard seule dans une pièce en compagnie de l'héritier des Til' Qaeros. Le gosse, cinq ans, porta quelque chose à sa bouche et s'étouffa; il éructait, crachait, bleuissait sans que l'adolescente ne s'en aperçoive. Entendant un choc sourd contre les dalles lorsque le bambin tomba contre un vase, les invités jetèrent un œil puis accoururent. La fille Dil'Muren, verre en main et livre insolemment ouvert, tournait le dos au malheureux qui borborygmait de plus en plus bruyamment. On ne précisa pas si l'enfant survécut; quoi qu'il en soit, cette méprise fut une catastrophe pour la famille. Non seulement leur réputation se ternissait, mais leur seconde descendante ne trouverait plus mari à son pied avant longtemps.

Lord eut vent de l'affaire et réapparut; il poursuivit ses leçons auprès de la nièce, qui devint complètement sourde à quinze ans passés et réitéra sa proposition trois ans plus tard. Iverna et Géiléis avaient eu tout loisir de réviser leur jugement: pourquoi ce frère/fils désabusé se serait-il intéressé à l'existence de Sargane ? Faisait-il partie de ces gens dits de générosité dont il n'avait pas le profil ? Quelque profit ? La vieille goule grigna par-ci par-là des renseignements moins vagues sur ce fameux Chœur, présidé par une noble à l'éclat ascendant. Ailil Til'Eyvindr. Ses ruses de mégère, sa vision des nobles étaient trop cyniques pour qu'elle put ne pas soupçonner quelque chose d'intéressant là-dessous. Elles étaient trop peu informées: l'adolescente entra dans l'organisation à dix-sept ans sous le pseudonyme de Cyter, avec mise en avant de son handicap et demande pressante pour que sa noblesse et son nom ne soient pas communiqués à des personnes peu impliquées dans l'administration de cette gigantesque machine. Question d'orgueil. Comprenez, elle nous fait honte, mais il faut bien qu'elle s'insère. Cet oncle qui l'avait menée ainsi mourut peu après, d'un bête accident. Chute de cheval. Sans doute trop peu discret, mais l'ironie du sort voulut qu'il s'agisse d'un véritable accident.

Géiléis et Iverna, toujours prêtes à manipuler leur monde, arrachèrent à Cyter de maigres détails. Pas longtemps: le premier supérieur hiérarchique de la nouvelle enfant de Chœur, prudent ou simplement méfiant face aux calculs nobiliaires, demanda son départ du foyer familial durant sa formation. Les deux femmes apprirent d' "amis" plus trempés dans l'idée la notion de « gardiens de foi » (à défaut du nom) et s'en servirent à satiété. Iverna en particulier regrettait seulement de ne pas pouvoir approcher les têtes de ce réseau d'informations soupçonné, partie immergée, soupirant dans ces moments-là la mort de son fils. Quand à Géiléis, elle préféra se tourner vers les intrigues de Cour.

Cyter était utile et comme toujours obéissante, montrant plus de vivacité que sous la domination de ces érinyes étriquées; elle devint Plume. Les neuf enfants qu'elle avait 'à charge', en compétition avec les troupes des deux autres Plumes sillonnant le secteur, appelaient ces groupuscules des Ordres -avec tout l'orgueil de la puérilité. L'un d'eux nomma par dérision le leur: Ordre des Dièses. La jeune femme avait presque depuis le départ fait connaissance avec la face officieuse du Chœur, relation Lordienne ou hasard. Sa formation terminée elle revint habiter dans le manoir, partageant son temps entre réceptions où l'entraînait sa mère et l'organisation dont Iverna lui interdisait de se réclamer. « Les Nobles qui l'assument sont aux commandes, tu n'es qu'une gamine parmi d'autres. Veux-tu nous humilier en répandant le bruit que la seconde fille des Dil'Muren fraye avec des orphelins ? » Cette idée horripilait encore véritablement la grand-mère. En compagnie de sa fille, elle manipulait toujours Sargane à leur guise à l'instar de leurs autres rejetons, mais la donne avait changé. L'adolescente qu'elles souhaitaient conserver leur prévenait toujours leurs attentes et mascarades mais donnait parfois un refus adorné. Lorsqu'elles avaient accepté cette petite honte qu'avait été son départ, elles pensaient que la fille serait leur instrument au sein du Chœur, qui pourrait leur apprendre même des choses simples sur la partie visible de l'iceberg. Mais doucement son obédience avait changé et l'instrument changé de main.

Sargane ne se souvenait plus comment elle s'était retrouvée à servir plus particulièrement Ailil Til'Eyvindr. Peut-être durant une "visite de contrôle", l'Epervier l'avait gardée parce qu'il n'avait qu'elle sous la main alors qu'un membre du Triumvirat venait à Al-Jeit coordonner les points, autre. Cet espèce de culte de la personnalité qui insidieusement se répandait parmi les enfants -déjà formatés pour éprouver reconnaissance hyperbolique à l'égard de leurs sauveurs- n'avait alors pas encore débuté -soit spontanéité bienvenue ou planification. Plutôt la seconde proposition. Elle avait mis un certain temps à prêter plus d' attention à cette belle aristocrate plutôt qu'à tout autre supérieur; un garçonnet ahuri lui traînait dans les pattes. Roturier bien sûr. L'image était bien faite pour capter la compassion: la frêle muette en majesté, ange consolateur, caressant de ses doigts furtifs la tête d'un charmant petit, de gamins oubliés, égarés. Leur donnant [...]. Pas plus qu'elle n'aurait pu expliquer ce qui la fascinait en cette femme; la façon dont ses mains contrôlaient l'archet et rendaient le violon vivant même aux yeux d'une sourde ? -Un écho de ce même instrument lointain qu'elle n'avait pas su épouser. Sa manière de signer, comme une danse ? Probablement autre. La tiédeur zélée que mettait déjà Cyter à servir le Chœur se raviva à l'encontre d'Ailil cette fois. Jamais regarder ses lèvres mais attention à ses mains, qui parlent vite, et aux facettes expressives. Elle avait nécessairement raison en tout: et si non, elle saurait toujours rattraper ses erreurs. Ecrire des trucs pareils m'est bien douloureux.




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~Comment avez-vous connu ce site ? Deux trois six neuf quarante-douze.

~Autre chose à nous dire ? Certainement quelque pas. Ah si: on notera le soin accordé aux vaguelettes bleues et à l'aération.

Elera
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Marchombre
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Inscription le : 12/08/2007

MessageSujet: Re: Sargane Dil' Muren [Plume - Dessinatrice]   Sargane Dil' Muren [Plume - Dessinatrice] Icon_minitimeJeu 2 Sep 2010 - 12:28

- Sait-elle tenir une conversation ?
- Oui, bien sûr, tant que ce n'est pas à l'oral *shblaf*


Magnifiques petites vaguelettes. Et c'est quoi, cette grande folie des triple comptes, en ce moment ? Enelÿe, Ena, Ama, toi, bientôt Elisha... Il va falloir mettre la liste à jour, avec tout ça.

*Validera, validera pas... Savoure encore un peu le pouvoir de choisir.*

Bon. Tupeuxyaller, ouste. Et en souriant, mais pas trop quand même.

 
Sargane Dil' Muren [Plume - Dessinatrice]
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