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| Quand ton coeur saigne... [Inachevé] | |
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Messages : 449 Inscription le : 14/02/2008 Age IRL : 33
| Sujet: Quand ton coeur saigne... [Inachevé] Dim 5 Sep 2010 - 21:17 | | | Julia allait comme dans un rêve. Ni tout a fait morte, ni tout a fait vivante. Plus rien que des yeux humides rien qu’à elle, et ses pas qui la menaient plus au nord. Qu’espéraient-ils y trouver d’ailleurs en la menant si loin de l’auberge ? Ils couraient dans l’espoir d’y retrouver l’amour et le réconfort de ceux qui existaient encore, fuyant le vide et le froid de ceux qui n’étaient plus.
La jeune fille baissa un peu plus le regard, les yeux rivés sur le chemin que ses pieds foulaient peu de temps après. L’une de ses mains entrant dans son champ de vision, paume vers le ciel, une larme alla mourir sur le pendentif lové dans le creux de sa main. Ses doigts se refermèrent sur le loup de bois. Pourquoi n’avait-elle connu que malheur dans sa vie ? Etait-elle donc faite que pour ça ? Difficilement, elle essuya une énième foi son visage fatigué.
Cela faisait des jours qu’elle marchait, sans s’arrêter, ni pour manger, ou pour se reposer… même la nuit. Ses pieds ne voulaient pas cesser d’avancer… elle n’avait d’ailleurs aucune envie, aucun besoin de le faire. Où allait-elle, pourquoi y allait-elle ? Elle ne le savait pas tout à fait. C’est la première chose qui lui était venu dans le cœur quand… quand c’est arrivé. Partir loin… sans se retourner, sans regret… sûrement pour oublier. Et elle n’avait qu’un seul endroit où aller. Elle voulait revoir le foret qui l’avait abritée durant plusieurs mois… elle voulait sentir à nouveau le parfum unique de ce bois qui avait vu l’étrange rencontre d’une jeune fille est d’un jeune loup au pelage reflets bleuté. Mais surtout… là était la dernière demande que sa tante lui avait faite. Une autre larme glissa sur sa joue pour aller se perdre dans son cou. Relevant les yeux, Julia plongea son regard bicolore dans le paysage qui l’entourait, puisant ses forces dans l’émerveillement et l’aspect rassurant que tout cet espace magnifique lui procurait. Lupus marchait tranquillement prêt d’elle. Depuis son départ de l’auberge il y avait quelque jours, c’est ainsi qu’il allait, ne s’éclipsant plus quand ils traversaient de petits groupes de maisons habités, ou bien des marchands et des itinérants sur leur route. Les gens s’arrêtaient pour les regarder traverser. Souvent. Interloqués de voir ainsi passer devant eux une jeune fille et un loup aux allures de bagarreur, côte à côte. Leurs yeux s’attardant longuement sur la grande cicatrice qui barrait la gueule du loup, et l’extrémité manquante de son oreille. Leur attitude leur faisant se regrouper entre eux sur le coin opposé de la route, à leur passage ; quand leurs regards effleuraient les armes accrochées dans le dos de la jeune fille.
En d’autres temps, Julia aurait quitté la route. Le regard des curieux, lui insupportant comme cela ne devrait pas être permis. Mais elle n’était pas en d’autres temps, ni en d’autres lieux… alors elle poursuivait son chemin, Lupus et elle avançant comme si ils avaient été seuls au monde. Le pas calme, le regard vide, le cœur lourd et orphelin pour la seconde foi…
D’un geste lent, la jeune fille rangea le pendentif qu’elle tenait jusque là dans sa main. Il ne fallait pas qu’elle le perde, si tante May l’avait fait rien que pour elle, c’était que cela avait de la valeur à ses yeux… et tout ce qui avait de la valeur à ses yeux, en avait d’avantage aux siens. Une autre larme s’échappa malgré elle de ses yeux fatigués. Tante May lui avait pourtant dit qu’elle ne voulait pas qu’elle pleure… « Pas encore cette foi ma petite. Une fin marque toujours le début d’autres choses, parfois même plus merveilleuses … et tes yeux… ma fille…n’ont déjà que trop pleurés. » Et elle lui avait sourit. Le sourire calme et paisible de ceux qui s’approchaient de l’inéluctable… un sourire qu’elle connaissait bien pour l’avoir si souvent vu.
Cette nuit là, son amie La Mort s’était assise auprès d’elle, alors qu’elle était au chevet de sa tante fatiguée… et elle avait compris que ce n’était pas pour la visiter elle, que l’entité noir était venue cette foi-ci… Tante May l’avait sentit également… sa présence froide et oppressante, cette aura qui donnait nausée et vertige, ses mains de glaces qui se posaient sur vos épaules… La Peur de tout homme… pourtant si calme, si silencieuse et posée sous sa robe noir comme la nuit… Tante May l’avait sentit elle aussi… pour la première et toute dernière foi…
Essuyant ses joues humides d’une main tremblante, Julia inspira difficilement. Tout cela était encore tellement présent et limpide dans sa tête. La voix de sa mère adoptive raisonnait encore si clair dans sa tête, comme si… comme si elle avait encore été là, à ses côtés. Cette phrase qu’elle avait dite lui sonnant encore aux oreilles… « N’oublie pas d’aller pour moi, une dernière foi là où tu sais… prend ce vœux comme la dernière volonté d’une vieille femme qui n’a plus toute sa tête. » Et elle avait rit… encore… Un rire joyeux sur fond sinistre… ce que la vie pouvait être contraste parfois...
« Là où tu sais »… C’était là où Mael se trouvait. Depuis son retour à l’auberge, cela faisait déjà plusieurs mois, la vieille aubergiste n’avait cessé de la tourmenter à son sujet, la poussant à retourner là-bas... Parce que si il y a des choses que l’on peut se cacher à sois même, ces même choses ne peuvent être dissimulées à un regard ridé et exercé par le temps. Sa tante avait tout sut, tout de suite… sans même que Julia ne lui dise quoi que ce soit.
Comment elle avait sut ce dont elle même n’était pas sûr ? Comment avait-elle réussit à la faire « parler » au sujet de tout cela sans qu’elle ne dise mot? Cela resterait toujours un grand mystère pour elle. Elle l’avait senti c’était tout… « les yeux s’expriment souvent mieux que la bouche ne peux le faire » avait répondu la vieille femme souriant comme jamais. Et depuis ce jour, il n’en s’était pas passé un seul sans qu’elle sautille de ci de là, joie parfaite et harmonie délicate sur un tableau qui lui semblait tellement sombre à elle…
Tante May avait tout préparé… elle voulait allé voir Mael à Eoliane « et peut-être resté me reposer là-bas quelque temps si cela est permis. Mes vieux os en ont besoin » Julia ne comprenait pas… ne comprenait rien et trouvait tout cela absurde ! Elle était parti pour retrouver le calme et la sérénité et voilà que sa tante lui parlait sans cesse, encore et encore de… tout ça. Ajouté à cela, ses propres souvenirs, particulièrement celui du jour de son départ, où il était venu la trouver pour lui demander de rester et… toutes ces choses qui lui faisaient du mal, uniquement en pensant que tout cela était bien loin aujourd’hui. Et c’était bien mieux ainsi.
Julia avait tout essayé… la dispute, le chantage, et enfin le silence. Mais rien à faire, la vieille femme voulait allé voir Mael… pourquoi ? Comment ? Mais surtout par quel miracle ? Elle ne le saurait jamais.
Tout ce qu’elle savait, c’était que cette perspective rendait sa mère adoptive heureuse comme elle ne l’avait jamais vue avant. Alors elle décida l’impensable… la laisser ainsi tournoyer de joie en servant les clients, et chanter gaiment que sa fille était revenue le cœur amoureux… Le cœur amoureux … et elle avait tendance à trop oublier tout le reste à son gout.
La peine de Julia et sa mine silencieuse et contrariée ne lui échappait cependant aucunement et sa tante savait pertinemment que son comportement ne la mettait pas à l’aise. C’était précisément ce qu’elle voulait en fait. Julia ne voulait pas repartir, elle n’en avait aucune intention, et encore moins pour quelqu’un en particulier. Elle se sentait fatiguée tant dans son être que dans son corps, et avait l’impression d’être déjà une vieille personne au bout du chemin à côté de laquelle La Mort s’asseyait parfois, mais sans jamais vouloir qu’elle la suive plus avant...
Tout était mieux ainsi. Elle avait tante May, était au calme dans la maison qui l’avait vu grandir et c’était tout ce qu’elle voulait. Ici, ses temps de faiblesses ne l’embêtaient pas, elle vivait avec sa fatigue comme d’autre avec leurs problèmes. Mais tante May ne voyait pas tout cela sous cet angle. La vieille femme voulait qu’elle reparte là-bas, « va faire ta vie, tu te laisse mourir ici… » lui avait-elle dit un jour. Julia ne supportait pas quand elle parlait ainsi et quittait l’auberge immédiatement, ne revenant que le soir, tard. Sa vie était ici, avec ce qui lui restait de racine, avec ce qui lui restait de famille… elle ne voulait plus laisser la vieille femme et pourtant sa tante ne cessait de lui montrer la direction de la porte en lui parlant sans cesse d’Elera, Locktar et Mael qui devaient certainement penser à elle ect. Et puis l’on était né pour mourir un jour ! Alors que cela soit aujourd’hui ou demain, ici ou bien là, quelle différence ?
Toute la journée elle scandait « Il faut emmener cela et un bout de ceci, un cadeau ça serait merveilleux et des plantes lui ferait sûrement plaisir à ce Mael… » L’aubergiste n’arrêtait jamais, pas un seul instant et même quand elle faisait ses plats elle chantonnait tout haut « ce soir je m’en vaiiiiiiiiis, vers le nord je marcheraiiiiiiiis, ma fille à mes côtéééééé retrouvé son bien aiméééé !!! Avez vous, avez-vous entendu ? Je m’en vais, je m’en vais le cœur tout en joie, le cœur tout en joiiiiie! »
Des plantes qu’elle voulait qu’elles emmènent… c’était ce qu’elle lui offrait toujours à Mael… dans sa sacoche les échantillons de végétaux qu’elle avait ramené pour lui des terres raïs, étaient mort et desséchés là, dans la poche de son sac, là où elle les avaient laissé à peine cueillis. Elle n’avait pas eu l’occasion de les lui remettre et n’avait pas voulu y toucher, laissant son sac dans un coin. Tante May lui disait qu’elle pouvait toujours emmener les bouquets séchés et qu’il pourrait quand même en faire quelque chose… Julia ne disait jamais rien quand sa tante lui parlait ainsi. En fait, la jeune fille s’était tut tout à fait. Elle ne voulait pas y retourner et elle n’y retournerait pas, mais elle ne disait rien. Elle ne voulait pas éteindre la joie qui s’était emparé de la vieille femme… alors elle l’écoutait sans jamais rien dire, le regard et les pensées ailleurs.
Parfois fatiguée de tout ce « délire » que sa tante entretenait en organisant son « voyage », dans sa vieillesse pourtant avancée… totalement absurde… Julia quittait l’auberge tout le jour, espérant que le désir de sa tante lui passerait et que la sagesse de l’âge lui reviendrait bien à un moment donné. Espérant surtout qu’elle comprenne qu’elle n’était pas revenue pour entendre ce qu’elle avait préféré laissé derrière elle. Et puis un soir… alors qu’elle rentrait, la voix enjouée de la vieille femme s’activant dans la maison n’emplissait plus l’auberge. Elle était assise à la fenêtre, un chiffon à la main, sans un bruit dans un fauteuil d’un autre âge, celui dans lequel oncle Barris se reposait autrefois ; un regard méditatif perdu à l’extérieur. Elle était triste que Julia ne partage pas sa joie disait-elle… et Julia l’était encore d’avantage de n’en être pas capable. Se tournant vers elle enfin, la vieille dame lui dit alors après cela, un faible « Je crois finalement, ma fille, que je ne pourrais pas allé voir ce jeune homme à Eoliane » Et souriant elle lui demanda de l’aider à allé se coucher, prétextant une grande fatigue et se traitant de vieille folle, sotte et invivable, d’avoir ainsi cru être encore capable de voyager aussi loin. Elle ne lui avait jamais demandé de l’aider à se mettre au lit avant cela.
Julia resta longuement prêt d’elle ce soir là car elle se disait souffrante… et l’inquiétude l’avait envahi totalement. La jeune fille attendait le retour de deux rêveurs, de passage dans la région, sorti pour la journée, mais devant revenir à tout moment. Elle partagea ce projet à sa tante qui rit doucement en la regardant affectueusement, lui serrant tendrement la main sans rien dire.
La femme ne semblant pas vouloir s’endormir, elles parlèrent longtemps, du moins, tante May parla beaucoup et plusieurs heures plus tard « J’ai tellement de chose à te dire encore ma fille… » Disait-elle pourtant la mine contrariée et Julia lui prenait la main en lui murmurant qu’elle aurait tout le temps de lui dire tout ce dont elle avait envie, le lendemain et qu’elle devait se reposer maintenant en attendant que les rêveurs n’arrivent pour s’occuper d’elle.
Mais il n’eut pas de lendemain.
S’arrêtant enfin de marcher, Julia regarda en contre bas. Eoliane se dressait fièrement, au milieu du paysage époustouflant qui l’entourait avec légèreté. Les doigts tremblant d’émotion, la jeune fille sorti à nouveau le petit pendentif de bois qui semblait tout frêle ainsi balançant dans le vent qui s’était levé… elle regarda ensuite longuement la bâtisse. Lupus s’assit prêt d’elle, lui aussi semblant toiser le paysage de son regard paisible. Plusieurs rêveurs semblaient s’activer dans les jardins plusieurs mètres plus bas, mais elle ne chercha pas à reconnaître qui que ce soit.
« N’étouffe pas ton cœur » les mots de sa tante retentissant à ses oreilles une nouvelle foi, emportés par le vent qui sifflait doucement. Levant les yeux vers le ciel un instant avant de les fermer, Julia serra la petite figurine de bois en murmurant :
_Voilà ta volonté accomplie… mère.
Pas tout à fait en fait, elle le savait bien… mais sa tante n’avait rien précisé d’avantage dans son discourt... jouer avec les mots, elle ne le devait pas surtout les tout dernier d’un être aimé… mais c’était plus fort qu’elle, elle ne voulait pas aller plus loin… elle ne pouvait pas.
Embués, ses yeux vairons s’arrachèrent à la vision du site de la confrérie. Julia fit volte face, murmurant un faible pardon à sa tante toujours dans son cœur, n’attendant pas Lupus qui resta assit longuement au point de vue, totalement immobile. Il la rejoindrait bien plus tard de toute façon.
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| | Rêveur du Cinquième Cercle Messages : 132 Inscription le : 15/06/2008
| Sujet: Re: Quand ton coeur saigne... [Inachevé] Dim 12 Sep 2010 - 18:45 | | |
La confrérie lui offrait de quoi survivre. Assez de choses à faire pour que ce nœud qu’il trimballait ne lui fasse pas trop mal. Assez de paroles échangées, sans rapport avec son principal centre de préocupation pour qu’il ne réponde plus aux tressautements de la tristesse. Assez d’exercices ou de rêves épuisants pour laisser s’étioler ce souvenir douleureux. Il avait rempli sa vie, d’Amarilys, d’Elisha, de Jun et d’Eliot. De l’accueil des nouveaux, de sa progression dans l’art. De la cueillette de fruits et des visites à l’infirmerie de l’académie. Il riait peu mais souriait toujours avec cette chaleur au creux des lêvre et de l’amertume plein la gorge. Il n’était pas abbatu ni en train de déppérir. Il mangeait pour survivre, il avait décidé d’attendre, que les semaines passent son souvenir, que le temps tue lentement sa mémoire. Que quelque chose d’autre de plus fort lui arrive. Même s’il savait cette éventualité un point moins forte qu’irréalisable.
Pendant que la fille au loup s’avançait dans les jardins de la confrérie, le rêveur s’était noyé dans un livre, écrit par Merwyn lui-même qui traitait des langues de l’autre monde. Depuis peu, il s’interresssait aux langues antiques et même si les sources étaient rare, il disposait de trois livres sur le sujet dans la bibliothèque d’Eoliane. Il déchiffrait péniblement quelques mots de latins qui ressemblait vaguement à la prononciation de la langue Fael. Peut-être y avait il une filiation des deux langues . Au moment de griffonner ses quelques notes sur un bout de parchemin jaunis. La porte de la petite bibliothèque s’ouvrit et Eliot apparu.
« Tu t’es décidé à lire? » fit Mael, surprit.
Si Eliot était toujours enthousiaste quand il s’agissait de la pratique, il avait du mal avec la partie érudition. Et se plonger dans des livres simplement pour le plaisir lui semblait assez innutile. Le voir ainsi rentrer dans la bibliothèque était donc innatendu.
« Ahaha . Mais c’est qu’il est drôle le Mael en se moment. T’as mangé du saltimbanque, ou quoi? «
Il s’approcha de la table ou s’était installé le rêveur et se laissa tomber sur une chaise à côté de lui. Jetant un œil à sa lecture et grimaçant à voir ces mots qu’il ne comprenait pas .
« Mael, si j’arrive à devenir 3eme Cercle, je devrais lire ça? Dis moi que non par pitié. »
Mael lui offrit un sourire condoléant et retourna à sa lecture. Le jeune rêveur, lui, s’approcha de le fenêtre pour observer les jardins de l’académie. Quelque chose retint son intention puisque il resta fixé sur sa découverte.
« Les oiseaux sont en train de manger nos cerises! Je n’y crois pas, pour une fois qu’il donnait des fruits!…C’est qui, ça? Hé Mael, c’est qui ça? »
« Mmm..Qui? »
« Ben vient voir, au lieu de rester devant ton livre. Je suis sure que tu la connait, elle était passé à peu près au moment ou je suis arrivée…tu sais une fille pas très commode avec des yeux bizarres.-Petite illumination dans le cerveau Eliotien+ sourire vainqueur- Et d’ailleurs, c’était pas elle qui t’avais crié dessus? »
Mael se lève, il n’a pas vraiment écouté les paroles d’Eliot.
« ça doit être la nouvelle, elle s’appelle Leyl… »
Petit arret sur image, le sang gicle dans sa poitrine. Il écarquille le yeux pour mieux fixer la petite silhouette qui se profile au loin, entre les arbres. Elle. C’est elle. Elle est encore loin mais il la reconnaitrait entre toutes. Il ne rêve pas …C’est bien ses longs cheveux chatains, c’est bien ces habits. Il sourit malgré lui, et son sourire vient lui ronger les joues tellement il est lumineux. Il se tourne vers Eliot, qui ne doit pas comprendre tout de sa joie, quoique il doit commencer à avoir une vague idée. Le prend par les épaules.
« Eliot, merci. »
Puis il part, il essaye de ne pas courir mais ses jambes trahissent son impatience. Elles courent toute seule. L’autre reste planté là, une moue dubitative. Il ne la jamais vu dans cet état Mael. c’est pas le genre à exploser de joie. Il est plus comme Jun, sauf qu’il sourit un peu plus, il ne se vexe jamais même s’il à encore des progrès à faire niveau sens de l’humour.
« Mael, t’es amoureux ou quoi? »
Finalement la proposition ne lui semble pas improbable et Eliot sourit de ce bout de victoire. Elle est forte cette fille, quand même pour lui avoir fait lacher ses livres, à Mael. Bon point pour elle. Mais trêves de pensées, c’est les oiseaux qui n’attendent pas pour les cerises.
Mael lui était déjà loin dans le jardin, et il avait déjà ralenti aussi. Parce qu’il avait beau vouloir revoir julia, il était toujours aussi peu sportif. Autre chose aussi ; les quelques minutes de surprises et de joie intense passées, le rêveur perdit de sa spontanéité. Que devait-il dire devant Julia? S’excuser encore une fois? Clamer son bonheur? Lui signifier combien il l’aimait? Une autre pensée vint s’imposer à son esprit. Julia était-elle revenue pour lui? La réponse, quelques secondes auparavent lui paraissait claire et évidente. Elle s’était apperçu que leur histoire commune ne tenait pas simplement d’une attirance passagère. Et il avait eu l’orgueil de croire qu’il avait manqué à Julia. Maintenant, en y réfléchissant, elle était peut-être venu pour autre chose. Un objet précieux oublié, des informations à demandé. Un dernier regard vers le passé pour partir. Définitivement. Cette fois ci. Il se promit que quelquesoit la raison de son retour, elle ne repartirait plus. Il trouverait les mots juste cette fois-ci. Pour qu’elle reste. Mais les mots étaient difficiles, les mots étaient traitres et avaient provoqués la colère de Julia. Leurs premières rencontres.Là ou il avait appris qui elle était. Et qui il était. Le voleur de son enfance, le bourreau . Et puis ensuite. Avec Locktar, devant Lupus. Elle se mettait souvent en colère Julia . Alors que pour lui, la seule chose qui comptait était de la savoir en vie, près de lui. Leur dernière dispute lui revint au visage et il rougit devant les paroles qu’il avait osé proférer. Le temps n’éffaçait rien de son coté. Est-ce qu’elle, avait oublié?
Il traversa le carré de racine de Niam que désherbait Jun avec attention, slalomant entre les plans , passa près du cerisier qui donnait ses premiers fruit. Il s’arreta. Julia était là, perchée sur la butte qui surplombait les jardins. Elle ne l’avait pas vu.Mais c’était bien elle. Mael sentit des frissons de joies au bout de ses ongles. C’était son visage, ses cheveux. C’était elle. Il s’accrocha aux premières touffes d’herbes, négligeant le chemin qui serpentait. Trop long à son gout. Il n’avait rien d’un grimpeur, l’expérience l’avait prouvé plusieurs fois. Heureusement , le talus n’était pas trop abrupt et il arriva sans trop d’encombre à quelques metres de Julia. A cette distance, et avec son exploit ridicule dans la pente. Impossible qu’elle ne l’ai pas vu.L’émotion l’emporte, à chaque pas qui les rapproche. Il l’aime. Comment ne pas l’aimer? Ce regard bicolore et vif, ce petit visage aux traits rudes mais fragile. Cette silhouette svelte et energique. Ce rire et ses mots. Tout. Il croise son regard et essaye d’y déceller ce que veulent dire ces deux yeux clairs. Il frolle son corps, cette proximité physique le rassure. Enfin, il la prend dans ses bras. Brievement. Parce qu’il ne sait pas si ce contact la répugne ou lui fait du bien, parce qu’il ne veut simplement pas qu’elle se ferme à lui encore une fois.
« Je ne t’attendais plus.Souffle t-il tu m’as manqué »
Il tremble presque. Comme si sa vie se jouait à se moment là.
« Je t’aime Julia. Et jamais je… Enfin pendant ton absente, je …Tu. »
Sa voix se casse et se plie sous l’émotion. Maudit instrument. Puis enfin. « Je n’ai jamais cesser de penser à toi »
C’est brutal. Il aurait pu lui dire bonjour. Comment vas-tu ? Comment s’est passé ton voyage? Qu’es tu allé faire.?Mais non il prèfere libérer ce qu’il a retenu longtemps, pendant que son esprit ce perdait dans l’habitude. C’est le plus important alors.
« Tu ne pars plus. Dis moi que tu ne partiras jamais»
Suppliants. Les yeux guettent.
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| | Messages : 449 Inscription le : 14/02/2008 Age IRL : 33
| Sujet: Re: Quand ton coeur saigne... [Inachevé] Sam 18 Sep 2010 - 18:55 | | | Julia était immobile. Tout allait si vite dans sa tête, que le vide complet semblait s’être installé, étant devenue incapable de déchiffrer les informations que son cerveau lui projetait à une vitesse folle. Tout était à la foi en mouvement intense et en arrêt complet.
Lupus vint tranquillement s’asseoir prêt d’elle, observant également ce qui venait de surgir devant eux. Son regard intelligent toisa impérieusement l’individu, mais pour tout le reste il resta impassible, comme si c’était précisément cela qu’il avait attendu en s’attardant plus que nécessaire au point de vue, là où n’importe qui aurait pu le voir.
Une larme glissa sur la joue de la jeune fille, toujours immobile pour toute réaction face à la surprise de l’événement… Mael se tenait là, juste devant elle, comme si… comme si il était resté ainsi caché dans les bosquets dans l’attente de son retour, il avait surgit de nul part. Il était là… pour de vrai car plus beau que dans son souvenir et certainement plus paisible que dans certain de ses rêves. Mais surtout, ses bras autour d’elle, criaient cette vérité plus que tout autre choses.
L’émotion l’habitait totalement. Elle avait espéré autant qu’elle avait redouté un tel moment. Voulait sourire, rire et se jeter dans ces bras qu’elle pensait avoir perdu pour toujours… lui exprimer son bonheur et sa joie… son enthousiasme et son soulagement. Mais rien de tout cela ne fut exprimé. Ne firent figure sur son visage, que larmes discrètes, tristesse suggéré, et les traits majoritairement dures et sans expressions que le temps et les épreuves avaient sculptés sur son visage. Elle était muette… et paralysée.
« Je ne t’attendais plus.Souffle t-il tu m’as manqué »
Elle s’était trompée alors… il ne l’attendait plus finalement. Une part d’elle gifla l’autre, rouspétant en lui clamant qu’en cet instant elle pensait véritablement n’importe quoi. A elle aussi il lui avait manqué… et ce n’était qu’en cet instant en se tenant devant lui, qu’elle semblait commencer seulement à saisir à quel point ça avait été le cas. Mais aucun mot ne franchis ses lèvres… de toute façon il semblait pour l’instant, savoir assez bien parler pour deux.
« Je t’aime Julia. Et jamais je… Enfin pendant ton absente, je …Tu. »
Au fond d’elle, Julia sembla entendre, comme… un grand fracas métallique… un peu semblable au bruit que faisaient des armes en tombant au sol. Elle était vaincue et cette foi elle ne s’en remettrait pas.
Son cœur s’était en quelques secondes d’une chaleur rassurante... une chaleur qui ne l’avait guère visité durant son existence jusque là, pour ne pas ainsi dire jamais. Il lui sembla qu’elle avait vécut jusqu’ici, qu’elle avait traversé toute sa vie, ses épreuves, ses difficultés et tout le reste, uniquement pour pouvoir l’entendre dire ces trois mots, un jour. Pour l’entendre dire ces trois mots qu’on ne lui avait jamais dit… pas comme ça. Juste ces trois mots. Sa vie ne se résumait qu’à ça. La boucle était bouclée, elle sut à cet instant précis qu’elle avait touché à peu prêt à tout ce que la vie pouvait offrir à quelqu’un. Ses yeux se fermèrent pour apprécier l’instant, elle vivait ce qui devait sans doute rester le point culminant de son existence, quelque soit le reste de sa vie… d’autres larmes s’échappèrent de ses yeux ; on l’aimait… il l’aimait ? Elle était sûrement dans un rêve… pourquoi l’aimerait-il en réalité ?
C’était un rêve. Un de ces rêves cruel qui commençait dans le plus beau des mondes, pour virer par la suite en véritable cauchemar… comme ce rêve où les personnages étaient exactement là où il le fallait… ce rêve où il lui disait la même chose… juste avant que son visage aux traits sincères, ne se tordent tout à fait dévoilant le sourire carnassier d’un menteur né, poignard à la main… ce rêve où se mêlait ces visions avec cette course il y avait déjà tant d’années… ces rêves qui se terminent avec tant de violence, qu’ils ne peuvent vous faire éveiller sans sursauts aucuns, sans douleurs…
Julia rouvrit les yeux. Le silence était bien là cette foi… et ses lèvres ne semblaient pas vouloir remédier à la situation. Jamais son cœur n’avait battu aussi fort. Il lui demandait de rester… pour la seconde foi… devait-elle tourner les talons ? Aussi contradictoire que cela pouvait être, lui qui avait été son pire cauchemar toute sa vie… était aussi l’être le plus susceptible de la rendre heureuse jusqu’à ses derniers jours. Elle le savait, elle le sentait jusqu’au plus profond d’elle-même. La vie était d’une étrangeté parfois… encore plus que la mort.
Comment faisait-il pour faire battre son cœur si fort ? Comment en était-elle arrivée là ? Etait-elle heureuse de ressentir tout ça? En était-elle malheureuse ? Les deux à la foi sans aucun doute possible. Elle en était presque malade devant tant de contradictions… la chose était si douloureuse.
Sa tante avait eu ce qu’elle voulait… elle avait gagné en menant ces pas jusqu’ici… et elle, Julia, avait perdu. Devant elle se tenait le vainqueur… à la foi terrible car il gagnait pour la seconde foi, et merveilleux car tellement réconfortant quelque part. Elle avait perdu… pour la seconde foi, face au même adversaire. Ces mots lui tournaient en boucle dans la tête. Elle se sentit faible et incapable. Dupée et insignifiante.
Un jour elle s’était promis de se tuer si elle devait encore faillir face à celui qui lui avait tout prit, si jamais un jour elle devait croiser sa route… un peu comme aujourd’hui. Les yeux bicolore de la jeune fille, jusque là dans le vague, remontèrent jusqu’au visage contrarié d’un rêveur impatient.
_Je t’apporte un message qui n’a pas de prix pour moi – dit-elle enfin d’une voix brisée. Tendant la main vers lui, poing face au sol, elle laissa glisser le pendentif de bois entre ses doigts pour qu’il puisse le voir. L’objet se laissa bousculer doucement par la brise. Ses doigts tremblèrent – Elle aurait voulu être là avec moi aujourd’hui, pour te voir. Ma tante te fait dire… - une larme jailli malgré elle au coin de son œil à l’évocation de cette dernière, certainement allé rejoindre son mari pour l’éternité – Qu’il n’y a plus belle victoire au monde, que d’avoir sut saisir le cœur de celle qu’on aime. Elle te dit aussi… ou du moins je le dis en son nom – soupir entre deux tons où l’émotion perçait comme jamais – qu’elle aurait aimé te voir au moins une foi… au moins une foi dans sa vie et… - silence, la jeune fille ferma les yeux pour aider ses larmes à s’enfuir plus vite. Inspiration – qu’elle te salut bien pour toutes les fois où elle ne pourra plus.
Julia s’interrompit et baissa enfin son bras tremblant, faisant disparaître le loup de bois, dans l’une de ses manches. Lentement, elle sécha ses larmes. Maintenant la demande de sa tante était entièrement réalisée, elle l’avait fait. Lui tendant la main dans une invitation à une bonne poigne, Julia sembla être déchargée de plusieurs tonnes, qui encombraient depuis longtemps ses épaules.
_Tu m’as aussi beaucoup manqué Mael.
Lupus s’agita quelque peu et disparut dans les fourrés. Julia sentit en elle pourquoi, il avait encore du mal avec Mael, mais surtout l’appel de la forêt avait toujours raison de ceux qui savaient l’entendre.
_Je ne sais même pas si je te dérange cela dit, j’arrive comme ça, toute crasseuse et bon ça ne t’a pas empêché de célébrer nos retrouvailles en grande pompe mais bon… je ne sais pas si je vais resté. – elle avait dit cette dernière phrase d’une traite. C’était un mensonge partiel, elle ne pourrait jamais plus vivre dans un autre endroit que lui, mais en même temps, il n’y avait rien pour elle ici… - J’ai des choses… à faire… elle m’a laissé deux ou trois bricoles. Je… je n’ai pas de lieu d’accueille ici… sa dernière volonté était que je vienne te dire tout ça et… c’est fait, je ne comptait pas rester. – silence, déception mais aucun mensonge ici au moins – Mael ne crois pas que… enfin ne te sent pas seul. Dans ce que tu viens de me dire, je veux dire – silence, elle cherchait à toute vitesse les mots qui lui semblaient les plus justes – tu n’es pas seul.
Elle lui prit la main pour tenter de lui faire comprendre. Lui faire comprendre ce qu’elle ressentait pour lui, lui faire comprendre ce qu’il était plus doué à exprimer qu’elle.
_Tu n’es plus seul.
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| | Rêveur du Cinquième Cercle Messages : 132 Inscription le : 15/06/2008
| Sujet: Re: Quand ton coeur saigne... [Inachevé] Lun 1 Nov 2010 - 12:26 | | |
Un nuage alla se briser sur la crète du soleil et un rayon ombrée dériva sur la main nerveuse de celle qu’il aimait. Attirant son regard sur la pièce de bois. Comprendre toutes les émotions qui agitait ce visage tourmenté, ces doigts tressaillants d’une angoissante mémoire. Les quelques paroles jetés dans l’impureté du soleil voilé laissèrent entrevoir l’idée redoutée d’un descès. Qu’étaient-ils ses mots étrangers pour l’enfant bicolore? N’était ce seulement les dernières volontés de la défunte ou bien Julia avait-elle besoin d’emprunter à d’autres ce qu’elle voulait dire, pour elle. Il lui sembla étrange d’entendre entre ces jeunes lèvres parler cette vieille tante qui avait laissé la Lupus orpheline. Qui était elle cette femme dont elle lui avait parlé temps de fois? Aïeule, mère de Julia, conseillère, famille…Il lui sembla être passé à coté d’extraordinaire.
*Moi aussi j’aurais aimé la rencontrer Julia.*
Il se souvient de sa supplication lors de son voyage dans le royaume des Rais, ou elle lui avait demandé au cas ou elle ne revenait pas d’aller la chercher. Il ne l’avait jamais fait, mu par cette certitude d’immortalité de l’être fragile qui lui faisait face. Aurait-il du à ce moment là exécuter la volonté de la Lupus? Une occasion passée. Mais l’avenir était devant lui et s’attarder sur le souvenir, par expérience, n’avait jamais été une bonne chose. La main vint frémir dans la sienne, il la saisit, comme l’opportunité du futur, il ne l’aurait laché pour rien au monde. Comme pour rien au monde il ne pouvait la laisser partir.
« Alors, je t’accompagnerais »
Il avait compris que la voix des rêveurs, si belle soit-elle ne lui suffirait plus. Il aimait Eoliane, ses murs solides fraichement rebatti, les amitiés qu’il avait réussi à tisser avec les autres rêveurs, ses repères. La salle d’étude ou ils avait tant appris et cette bibliothèque qu’ils avaient meublés ensemble. Mais cette vie sonnait creux sans Julia. Le lieux importait si peux, et il était prêt à sacrifier ses amitiés à Julia. Sa voix? Si elle lui demandait il l’abandonnerait même si cette perte lui serait plus que tout douleureuse. Son choix était fait . Depuis toujours. Tout avait commencé en cauchemard entre la flamme insatiable de la pyromanie paternelle et ce morceau de dague hésitant. Aujourd’hui tout se jouer sous la douceur d’un soleil tamisé et dans l’élan de deux iris bicolore. Le cauchemard s’était mué en rêve comme à la fin des contes quand tout devenait paisible. Assez dénué de tragédies pour que le public avide ne trouve plus rien à écouter. Au moment du ils vécurent heureux.
« Tu ne m’en dissuaderas pas . Trop de fois je t’ai laissé partir avec l’angoissante incertitude de ton retour. Ne me laisse pas encore une fois, je t’en supplie. Je sais que tu peux mieux que quiquonque te défendre, mais laisse moi l’illusion de veiller sur toi .»
. Tout ce que je sais faire c’est tenter de guérrir les plaies . Mais même si ça ne marche pas à chaque fois ils faudra qu’on essaie, tout les deux . De guerrir. Peut-être que c’est plus facile à deux de panser les souvenirs. Et ta petite main chaude dans la mienne voudrait-elle encore partir? Comment pourrais-je les lacher tes cinq jolis doigts? Un sourire illumina son visage soudain, encore. Parce qu’il prenait conscience de la chance qu’il avait d’être avec elle. La chance qu’il avait d’avoir réussit à obtenir cette attention, ce regard qu’elle posait sur lui. Lupus bougea . S’agita un peu. Le grand loup aux crocs énormes ne l’avait jamais apprécié et c’était assez réciproque. Lupus lui avait toujours fait peur. L’animal devait le sentir et profiter de la situation. Il passa devant Mael et le jeune homme y lut un coup d’œil dédaigneux et menaçant, puis sur un grognement sourd, alors que sa gensive supérieure dévoilaient l’ivoire de crocs rutilants-ou du moins, qui paraissaient rutilants à Mael- il disparu dans les fourrés.
Et pour les grandes pompes, désolé, Je me suis dit que ce j’avais à te dire était plus fort que les autres fois…Alors il fallait que j’utilise hum..Comment dire. Il sourit. Un ton adapté à l’occasion? Un regard vers le contrebas et son regard cueillit celui d’Eliot qui l’observait avec une indiscretion notable. L’apprenti se concentra soudain sur un oiseau qui tentait de dévorer un fruit , le chassant maladroitement. Retour sur Julia , son regard fuyant.
« Tu veux vraiment partir? »
L’inquiétude quand même. Et si elle le rejeter? Et si elle ne voulait pas de lui, une nouvelle fois? Le ciel s’assombrit peu à peu. Le nuage avait entièrement prit possession du cercle solaire même si de pales rayons tentaient de se frayer un chemin dans la masse de coton gris. La lumière filtrée obscursisait les teints et les mèches et donnait une ambiance au paysage verdoyant de la première floraison. Tu ne vas pas partir n’Est-ce pas? La soif de savoir ce qu’elle allait lui laisser. Ne lui avait-elle pas fait comprendre par deux fois qu’elle l’aimait?Ou Est-ce lui et ces interprétations hasardeuses. Tu n’es pas seule dans ce que tu viens de me dire… Il n’y a pas de plus belle victoire que d’avoir su saisir le cœur de celle que l’on aime. N’était ce pas la preuve. Et ces yeux qui brillaient, tourmentés comme à travers un boulversement. Était ce vraiment à cause de lui?
Le souvenir d’une dispute ridicule. Des mots qu’il avait lachement prenoncés. Ils s’en était longuement mordu les lèvres- doux euphémisme- s’en était voulu à l’excès . Des choses à mettre au clairs. Maintenant ou jamais pour ne plus avoir à se maudire dans le noir d’avoir injurié ainsi.
« C’est ridicule je sais , surtout après ce que tu viens de vivre, après ces semaines passées sans te voir. Mais je voulais te dire…Tu te souviens de notre dispute avant..J’ai dit des choses…Affreuses. Je voulais pas…Et il y avait autre chose. Tu te souviens de Loris Sil’Motip. Il enchaina précipitament de peur de la voir froncer les sourcils Et bien, c’est ma demi-sœur. Il lui laissa le temps de digérer ce qu’il venait de dire. Elle est partie…Je ne l’ai plus revu depuis ce jour là. »
Il y avait autre chose qui lui revint à l’esprit de plein fouet au moment ou il prenoncçait ses mots. L’idée de l’auberge. La fois ou on lui avait annoncer cette terrible nouvelle. Mais pas tout de suite. Il ne pouvait pas dire ça à Julia, d’embler. Come ça alors qu’il venait à peine de se retrouver . Comment pouvait-elle réagir à cette annonce. Il avala sa salive et ses yeux inquiet rencontrèrent ceux de la jeune fille. Il ne lui cacherait pas éternellement . Mais pas maintenant, pas maintenant…
« Enfin tout cela n’a pas d’importance…Tu es là et c’est le principal…Et encore une fois parce que la douleur lui brulait les lèvres tu ne me laisseras pas, n’Est-ce pas? »
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| | Messages : 449 Inscription le : 14/02/2008 Age IRL : 33
| Sujet: Re: Quand ton coeur saigne... [Inachevé] Dim 21 Nov 2010 - 2:45 | | | Julia lui serra un peu plus fort la main.Elle se sentait si bien debout, là avec lui, si seulement il ne parlait pas autant… la jeune fille sourit discrètement, un sourire que son ami ne sembla pas comprendre, mais tant pis.
Une légère brise se leva et Julia ferma paisiblement les yeux pour toute réponse, goutant le vent léger qui vint lui chatouiller les joues et soulever furtivement quelques mèches de cheveux.Elle écouta son cœur battre sereinement, se concentra sur cette main douce et amoureuse qui se tenait dans la sienne... Cette main, douce et amoureuse…
Une larme s’échappa encore de ses yeux, sans que pour autant son sourire énigmatique ne s’efface de son visage. Non elle ne voulait plus partir, sa vie était là ; dans cette main. Juste là, entre ses doigts… Juste là en face d’elle. Rouvrant les yeux, son regard bicolore alla retrouver celui bleu azure du rêveur immobile. Un autre sourire, bien que faible, éclaira son visage. Pourquoi s’était-il de nouveau mit à parler de cette Loris, ce n’était plus important maintenant. Elle l’aimait… elle n’aurait fait qu’avoir son infortune habituel, si il s’était mit à aimer une autre qu’elle. Un malheur de plus ou de moins, elle avait depuis longtemps perdu le compte, alors qu’aurait-elle perdu ?
Mais sil n’en était pas ainsi… la main de Mael était dans la sienne et plus jamais elle ne la lâcherait.
Plus jamais.
Submergée par une vague d’émotion et de larmes, Julia laissa le bonheur envahir son cœur.Ses bras enlacèrent amoureusement le rêveur, pour une foi bien trop bavard et elle se dit immédiatement que c’était sûrement la plus belle chose, le plus bel acte qu’elle ait fait dans sa vie. Le visage enfouis dans le cou de celui qui détenait son cœur, l'orpheline laissa ses larmes de joie s’échapper ici et là, veillant soigneusement à transmettre le plus d’amour possible dans cette étreinte libératrice. Elle avait enfin quelqu'un à aimer, quelqu'un voulait bien de son amour... on avait réussit à la faire sentir plus... humaine.
_Alors suit-moi,toujours… - lui murmura-t-elle tendrement, resserrant un peu plus son étreinte – Toujours Mael… ne m’abandonne jamais - sa voix se brisa,alors qu’elle fermait les yeux avec plus d’intensité, comme pour donner à son vœux plus de chance d’être entendu – tu ne me laissera pas toi aussi, hein ? Tu ne me laisseras pas ? Dis-moi, que tu ne me laisseras jamais. Échange de regards. Elle aurait voulu pleurer moins, pour lui paraître plus belle ou au moins, moins minable, mais elle ne contrôlait plus rien de ce côté là. Elle n’était pas parfaite, elle ne le saurait jamais, mais il disait l’aimer quand même après tout.
Il l'aimait quand même, malgré tout...
Un élan soudain s’empara d’elle et elle l’embrassa tendrement sur la joue, alors que ses doigts se glissaient amoureusement dans cette belle chevelure noire. Puis juste là, au coin des lèvres et sur une étreinte un peu plus forte du seul amour de sa vie, ses lèvres trouvèrent complètement les siennes. Le plus merveilleux moment de partage qu’elle eut de toute son existence, était concentré là, dans ce baiser. Un baiser qu'il ne refusa en rien, ne rendant l'instant que plus doux, ce tendre échange la propulsant au plus haut, au dessus des nuages, ces bras affectueusement noués autour d’elle la… la rendant plus libre que jamais; elle volait!
Quand le moment prit fin, le visage inondé de larmes, elle eut toutes les peines du monde à séparer définitivement ses lèvres de celles de l’homme de sa vie. Ses doigts toujours perdus dans ce qui, sans doute devait être, les cheveux les plus doux et soyeux de tout Gwendalavir, elle le serra contre elle ce bel homme, l’être le plus précieux de sa vie.
_Je te pose encore des questions, mais sache qu’en fait – elle murmura en souriant – je pense que tu parles trop.
Jamais elle n’avait ressentit chose pareille… se tenait là devant elle, contre elle,dans ses bras, ce qu’elle avait toujours cherché. Elle ne s’était jamais sentit aussi libre qu’en offrant son amour à ce bel homme au regard charmeur et au sourire mystérieux. Pour la première foi de toute sa vie, il lui avait semblé volé au dessus des nuages pour de vrai, sans poids sur le cœur, sans peine dans l’âme, sans aucun doutes dans l’esprit. Cette liberté qu’elle cherchait depuis tant d’année dans la solitude, cette liberté c’était lui… depuis tout ce temps, elle avait cherché au mauvais endroit, depuis tout ce temps elle avait travaillé à manquer la plus belle chose de sa vie. Tante May l’avait comprit depuis le début, elle avait tout compris…
L’embrassant de nouveau avec amour, elle eut un petit rire devant l’air à demi hagard du rêveur semblant être quelque peu désorienté, bien que tendrement affectueux. Le serrant contre elle, Julia posa sa tête sur son épaule, désirant que jamais cet instant ne prenne fin.
_Je t’aime Mael. – les mots avaient franchis ses lèvres avec un naturel, une facilité et une évidence, la surprenant elle-même. Un court silence s’en suivit durant lequel elle crut sentir l’émotion de son compagnon. La brise siffla à leurs oreilles, et comme leurs doigts se mêlaient encore avec douceur, la lumière sur le paysage à l’entour se modifia par le déplacement de quelques nuages blanc dans le ciel – Je ne serais plus, là où tu n’es pas. Je ne serais plus… pas sans toi.
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| | Rêveur du Cinquième Cercle Messages : 132 Inscription le : 15/06/2008
| Sujet: Re: Quand ton coeur saigne... [Inachevé] Dim 19 Déc 2010 - 22:34 | | | "Mael, Tu te dois d’aimer toute la population de Gwendalavir, au sens le plus unniversel du terme . Tu devras servir tous les êtres doués de raison de Gwendalavir sans donner ta préférence à aucune. Le Raï est au même titre que l’humain, un être qui souffre. La Dame t’a choisi Mael, pour être dans le camps de ceux qui ne savent pas juger, sinon de la douleur. Mais c’est à toi aujourd’hui de prendre ton parti. Veux tu être des notre, jeune rêveur?"
« Oui »
A qui avait il dit oui, à quoi avait-il dit oui dans l’immense salle aux dalles grises, devant les capuches impérieuses. Que voulait dire aimer toute les créatures au sens le plus universel du terme. Ne donner sa préférence à aucune…Il savait la phrase cérémoniale et peu respecté, comme une sorte de ligne à suivre, de loi un peu vague qu’on pouvait contourner avec des mots ou des façon de penser différentes.
Mael n’avait jamais été habitué aux embrassades avec effusions, aux accolades amicales, à l’intimité même avec une personne chère. Il aimait cette proximité avec Julia, la découverte de nouvelle sensations qui ressemblait curieusement à la porte du bonheur. Elle le surprit par sa fougue, la facilité et la confiance par laquelle elle se donnait à lui. Après nombres de brimades, d’accents acides dans ses mots, ou rejet simple de sa présence, elle semblait avoir fermément pris sa décision le concernant.
Une décision qui ne lui déplaisait pas.
Ses mains sur sa nuque le faisait frémir de contentement, et si seulement il la laissait faire, il l’accompagnait lentement, comme fluidement ses mouvements. Tout semblait parfaitement orchestré. Étaient-ils « fait » l’un pour l’autre comme le prétendait tout les protagonistes des histoires d’amour? Car c’était bien la plus belle des histoires d’amour qu’il vivait maintenant, n’Est-ce pas? Il s’était attaché à Julia comme une sœur, au début, une petite sœur intrépide que l’on doit protéger, puis comme une amie un peu énigmatique, que l’on ne comprend pas pleinement mais dont on ressent toute l’intelligence, toute la complicité probable qui pourrait s’établir, ensuite. Enfin quelques instants au feu des lucioles, la confiance progressive qui confirme et étonne . Et maintenant. Peut-être. Il osait à peine y croire, avec cette peur d’être désillusionné; l’Amour.
Les lèvres de Julia se fondirent dans les siennes, il ne sentait plus rien de la fatigue, comme s’il pouvait boire le bonheur et que celui-ci redonnait à ses veines un sang nouveau. Losqu’elle relacha son étreinte, le sourire du reveur s’étendit largement à son visage, ses yeux brillaient, comblé, un peu ébloui et désorienté par . Son regard serin mais plein, s’attacha à une légère méche qui retombait sur la joue rose de celle qui l’aimait. Cette fragile meche de cheveux chatain sur le délicat carré de cette peau de satin lui semblait la plus belle chose du monde. Comme un bijou, une chainette de bronze, reposant sur son écrin. Il frola ce morceau de soie et ce rayon brun , comme craignant d’abimer la jolie peau de Julia. Ses yeux souriaient. Julia semblait avoir acquit une sorte sérenité et en même temps son regard bicolore étaient profonds et extrêmement vifs.
Et ce « je t’aime » tant espéré qui fit bondir son cœur et le propulsa bien haut au dessus de l’echelle de l’homme le plus heureux du monde et ces mots tendres dans cette bouche caressante.
Ils étaient maintenant face à l’immensité du paysage, l’un à coté de l’autre. La main dans la main, et la tête de la jeune fille dans le cou du reveur. Eoliane se dressait devant eux, mais le regard de Mael porta plus loin. Près des chaines de montagnes, jusque là ou il pourrait aller s’il était accompagné de Julia. Il passerait au dessus de la ligne d’horizon, même.
« Je ne serais plus ou tu ne seras pas fit il en carressant ses doigts, la tête posée sur la sienne. Plus jamais, je te le promet. Je serais là. » Il lui vint une envie irrépréssible de l’embrasser une fois encore, gouter à l’ arôme de ses lèvres, sentir leur contact détonnant et cette émotion de bonheur simple. Les lèvres du rêveur descendirent le long du visage de julia, pour enfin trouver leurs soufles. Encore une fois, elle ne resista pas, et son baiser l’envola…Il se sentit léger, un peu comme la brise qui nettoyait leur peau et les berceait doucement .
« A jamais repris t’il, Je suis à toi, à jamais ».
A jamais cela voulait dire à toujours. A toujours comme tout les jours. Jours qui s’écoulait quelquefois lentement, ammenant avec eux leur lots de peines et de cours plaisir. De doutes, souvent, de remise en question premannente. Mais cette promesse, il la tiendrait. Il savait qu’elle serait désormais le fondement de sa vie, le pourquoi, le comment..Le tout. Que la brise en soit témoin. Il la tiendrait, cette promesse.
La main qu’il tenait toujours s’était un peu rechauffé dans la sienne. Il s’écarta un peu de Julia.
Pas un ordre sec, ni un impératif hautain, plutôt des yeux qui cherchaient le consentement. Qu’ils trouvèrent. Il s’éloigna lentement d’Eoliane, des yeux d’Eliot qu’il savait en train de les observer, du sourire évident de Jun ou probable d’Amarylis. Juste pour savourer à deux ce moment d’intimité. Pas comme des voleurs, ou des cachotiers, juste parce qu’il estimait que l’amour était a partagé à deux. Ils laissèrent ainsi derrière eux Eoliane et ses cerisiers. Le violettes tapissaient le sol mais le regard de Mael était bien trop plongé dans ses pensée pour noter ce symbole de renouveau printanier.
Le printemps, c’était le printemps.
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| | Messages : 449 Inscription le : 14/02/2008 Age IRL : 33
| Sujet: Re: Quand ton coeur saigne... [Inachevé] Dim 2 Jan 2011 - 0:15 | | | Elle n’avait jamais autant rêvé que jusque là en fait. Chaque seconde confirmait la précédente, Maël était l’homme de sa vie, c’était sûr, elle l’avait trouvé. Julia sourit en acceptant le énième baiser du rêveur, les mots « à jamais » raisonnant dans son cœur. Savait-il seulement ce que ce la voulait dire ? Savait-il seulement ce que cela impliquait ? Savait-il seulement tout le bien que cela faisait dans son cœur ?
Julia serra un peu plus sa main, elle n’était pas sûre de vouloir savoir maintenant si il comprenait réellement ses paroles. Ces yeux et sa voix semblaient indiquer que oui, cela lui suffisait pour l’heure. Elle voulait seulement que plus jamais il s’éloigne d’elle, se sentit un peu égoïste d’espérer ça, se dit qu’en fait non, ce n’était que justice. Maël avait son cœur, il ne pouvait pas partir comme ça avec sans rien dire. Il ne pouvait pas partir du tout, plus maintenant… on ne peut pas vivre sans cœur. Et puis, il était tout ce qui lui restait. Mais le savait-il seulement ça aussi ? Savait-il seulement toute la valeur qu’il avait pour elle ?
Il promettait d’être là pour elle. Il lui promettait… tante May n’avait jamais promis, oncle Baris non plus d’ailleurs, certainement à cause de leur âge avancé… mais ils n’avaient jamais eu à le faire, la promesse était renouvelée chaque jour dans chacun de leurs regards, dans tous leurs sourires. Mael avait ce même regard, mais en plus il ajoutait les mots. C’était sûrement que c’était vrai alors. C’est que sûrement elle pouvait lui faire confiance totalement, c’est sûrement qu’il ne pourrait jamais se défaire de sa promesse. Elle ne voulait pas qu’il se défasse de sa promesse… Julia baissa les yeux. Tellement de choses pouvaient pourtant la nuire cette promesse, tellement de choses…
Quand il s’éloigna d’elle, elle ne put s’empêcher d’avoir un petit pincement au cœur, le moment était terminé, tout retrouvait sa place. Il lui fit comprendre du regard qu’il désirait s’éloigner, sans doute d’Eoliane, elle le suivit sans un mot. Sa main dans la sienne la rendait tellement heureuse, qu’elle peinait à penser à tout autre chose. C’était ce qui restait de l’étreinte, c’était tout ce qui restait de l’Instant. Il ne fallait pas le lâcher.
Julia regarda Mael et lui sourit alors qu’ils allaient au hasard lui semblait-il. C’était ça être amoureux alors ? Etre heureux avec quelqu’un, quelque soit les mots, quelque soit les silences ? Elle allait beaucoup aimer ça être amoureuse alors. C’était d’une simplicité… et puis ces beaux yeux bleus, et ce sourire merveilleux… elle n’était même pas surprise d’y avoir succombé! Se dit qu’elle n’était peut-être pas la seule à être tombé sous leurs charmes finalement… elle regarda à nouveau Mael, s’arrêta un instant en lui pressant affectueusement la main et l’embrassa. Elle avait de la chance qu’il soit avec elle et pas avec une autre folle de lui. Elle avait de la chance aussi qu’il la préfère à ses livres, qu’il l’aime simplement. Elle lui sourit encore et ils poursuivirent leur route.
Lupus surgit d’un buisson sur la droite et vint en quête d’attention. Les doigts de la jeune fille effleurèrent le doux pelage. Le loup s’arrêta un instant devant eux et tourna autour de Mael immobile. Il semblait comme curieux, ni affectueux, ni agressif, d’une neutralité qui lui était propre. Cela terminé, l’animal disparut dans le bois.
_Arg, il s’y fera – dit-elle – tu peux te détendre tu sais. Il ne te mangera pas et… c’est mon ami, je veux vraiment que tu assimiles ça. Il est farouche mais pas méchant. Si il te détestait, crois-moi bien qu’il t’aurait déjà mordu depuis bien longtemps autrement. En cela, je me dis qu’il t’a plutôt bien accepté finalement – elle lui sourit amusée, car pas certaine d’avoir réussi à rassurer son ami au final – Qu’ai-je manqué autrement ? A part voir tes beaux yeux et ton doux sourire ? – Julia rosie légèrement, se sentant un peu bête d’avoir dit ça, bien que cela fut sincère – Je veux dire… qu’est-ce que j’ai manqué à part ta présence ? Ha oui, et j’ai oublié de te dire – elle se tourna vers lui et fondit à nouveau quand son regard se posa sur elle – Tu m’as manquée… énormément.
Ils poursuivirent leur avancé, cela lui faisait bizarre d’être revenu ici… elle n’était toujours pas très enthousiaste à l’idée d’y être pourtant. Mais maintenant elle ne pouvait plus laisser Mael. Il l’aimait ! Julia le regarda à nouveau, elle le regarda ce bel homme qui tenait sa main et marchait prêt d’elle, heureux semblait-il. Elle sourit encore pour elle même, oui il l’aimait ! ça serait encore à confirmer, mais cela semblait avéré. Elle espérait tellement avoir raison et ne pas se tromper… pour une foi.
Ses yeux s’embuèrent à l’idée que cela soit le cas. Elle avait tellement à perdre dans cette entreprise… et tout reposait sur Mael, même pas sur elle. Tout ce qu’elle était, imprégnait ses sentiments et ses sentiments elle lui avait donné.
_Tu es amoureux Mael ? – demanda – t –elle au bout d’un moment – Je veux dire… que signifie pour toi les mots « je t’aime » quand tu le dis à quelqu’un ? Est-ce passager ou bien plus que ça ?
Julia espérait qu’il réponde vraiment, c’était important pour elle, même si elle ne l’avait pas regardé pour lui signifier l’importance de ces questions. Ce qu’elle ressentait pour lui n’était pas passager et d’ailleurs elle ne voulait pas que cela soit ainsi. Elle ne voulait pas non plus que cela soit éphémère pour lui. Ce qu’elle avait dans le cœur était trop grand, trop précieux pour elle, pour le confier à quelqu’un seulement de passage dans sa vie. C’est tout ce qu’elle possédait vraiment. Elle ne pourrait rien lui donner si pour lui cela ne signifiait rien, ils ne pourraient rien partager.
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