Nausikaa Tani Shide (Lotra)

Une silouhette frêle s'avançait au beau milieu des arbres. Deux jours qu'elle errait là, impossible de retrouver son chemin!!!
Son instinct lui disait de grimper dans un arbre pour essayer de se repérer mais les arbres semblaient si tristes et si fragiles malgré leur taille qu'elle ne pouvait se résoudre à leur imposer son poids. Elle repensa à son passé...
Son poids "de plume" comme lui disaient ses parents avant de disparaître, happés par les ombres. Ils étaient fiers de son poids, comme toute la tribu de nomades mais c'est ce même poids qui l'avait obligé à fuir pendant la grande famine. En effet, les nomades de l'Est étaient réputés pour avoir une stature imposante et un poids exhorbitant, éxcédés par cette réputation qu'ils jugeaient diffamatoire ils avaient fait de Nausikaa leur mascotte. Mais losrque les Ts'liches avaient détruits leur campement d'été et leurs récoltes, il fut voté que le ou la plus faible de la tribu serait mangée... Et aucune mascotte ne pouvait résister à la force de ces barbares, comme Nausikaa les appelaient, alors elle s'enfuit.
Juste avant d'entrer dans la forêt, elle avait séjourné peu de temps dans un village. Tous se moquaient de son nom qui ne signifait rien pour eux et qu'ils jugeaient ridicule... alors qu'elle ignorait encore une moquerie, un jeune-homme aux cheveux d'un noir profond s'approcha...
il la dévisageat, s'arrêtant sur chaque détail, ses cheveux blonds entremêlés, ses yeux gris, ses drôles d'oreilles en pointe qui faisaient penser à celles des elfes dans les contes, ses bras frêles sur lesquels se dessinaient des muscles par manque de chair,sa taille plus que svelte, presque maigre, des bottes diminuées qui semblaient protéger les mollets et les genoux auparavant. Soudain son regard s'arrêta sur un objet placé dans le dos de la jeune fille, et cela le fit sourire puis éclater de rire:
"Une épée, que peux-tu faire d'une épée, tu ne peux sûrement même pas la soulever!
Ce que je fait de cette épée me regarde, mais quand à son utilisation, ne me provoques pas car je pourrais t'en faire une démonstration!
Je t'attends, en garde demi-portion!"
D'un geste bref, elle Nausikaa Tani Shide sortit son épée et d'une envolée toucha la poitrine du jeune homme en lui murmurant:
"mon instinct me le souffle mais mon nom me l'interdit c'est pourquoi je te laisserai en vie
ton nom?
Mon nom. Shide signifie <<la paix>> pour cela je ne te tuerai pas
tu sera emprisonnée"
Prise de peur, la jeune fille s'enfuit au loin: rien ne méritait qu'on la prive de sa seule propriété: sa liberté.
Au loin une lumière se mit à briller et la jeune fille s'avançat vers elle en priant pour qu'elle la mène vers une présence humaine.
Lorsqu'elle arriva, elle s'aperçut qu'il y avait un campement et qu'un groupe de gens la dévisageait. Instinctivement elle tira son épée mais elle vit apparaître devant elle un fauteuil qui semblait lui tendre les bras. Interloquée elle se tournat vers les obsevateurs et reconnut Merwyn, le directeur de l'académie, dont sa mère lui avait vanté les éloges pendant son enfance. Sachant que c'était l'unique moment de sa vie de saisir sa chance elle déclarat:
"Bonsoir , je m'appelle Nausikaa Tani Shide, j'ai vécu 16 printemps, mes parents ont disparu, je voudrai savoir si vous pourriez m'emmener avec vous pour que je puisse entrer dans votre école. J'ai toujours aimé la liberté et mon rêve serait de devenir marchombre, en espérant de tous coeur que ni ma aspect plutôt frêle ne mon nom des plus atypiques ne vous dérangeront..."

Merwyn se trouvait autour d’un feu de camp en compagnie de quelques-uns des Frontaliers qu’il connaissait bien.
Pour une fois, il avait accepté de laisser l’académie derrière lui pour participer à une mission de reconnaissance. Ce n’était qu’une mission de routine, une façon de revoir des amis de toujours et passer un bon moment ensemble. Rien ne devait gâcher la soirée…
Mais une jeune fille, visiblement essoufflée arriva en courant vers lui.
Elle semblait terrorisée, même s’il ne voyait pas de raison de l’être. Il n’y avait nulle menace dans la région et aucune bête sauvage ne rodait, ils s’en étaient assurés d’eux-mêmes.
Lorsqu’elle arriva près du campement, Merwyn la vit dégainer son épée.
Elle semblait si frêle… comment faisait-elle pour tenir la lourde arme en main ?
Quoi qu'il en soit, toujours prêt à aider son prochain, il se plongea dans les spires et dessina un fauteuil moelleux juste devant la jeune fille.
Tandis qu’elle s’asseyait dedans, interloquée, il s’approcha doucement.
Lorsqu’elle se confia à lui, Merwyn afficha un large sourire, chaleureux et rassurant puis se tourna vers ses camarades.

- Il me semble que nous ne pourrons jamais passer un moment en paix… Veuillez m’excuser, mais le devoir me rappelle une fois de plus vers l’Académie. Nous remettrons cette soirée entre amis à plus tard.

N’écoutant pas les grognements de protestation de ses camarades, Merwyn prit la main de la jeune fille dans la sienne et ferma les yeux.
Lorsqu’il les rouvrit, ils se trouvaient dans une pièce ressemblant de loin à un bureau.
Il lâcha la main de la fille et s’installa dans un grand fauteuil.

- Bienvenue dans ton nouveau « chez toi », sourit-il aimablement. Considère désormais cette école comme ta maison. Je crois que tu auras ta place dans la maison de Lotra. Si tu as des questions, n’hésite pas à venir me trouver, je suis toujours présent pour mes élèves.