Description générale
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Nom : Keyhöl
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Prénom : Ehena
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Race : Humaine
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Age : 21 ans
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Alignement: Chaotique bon
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Classe : Marchombre
Description physique et mentale-
Description physique : Ehena est grande et mince (un mètre soixante dix pour cinquante cinq kilos). Elle a de longs cheveux bruns foncés, qui tombent en cascade et en dégradé dans son cou et sur ses épaules. Ses yeux sont d’un bleu profond qui reflète sa personnalité. Son teint est pâle, son visage est fin. Ses sourcils sont également fins, comme ses lèvres et son nez. Des fossettes aux creux de ses joues montrent un caractère enjoué. Ses traits son harmonieux et dégage une aura très particulière, qui montre qu’elle est sûre de tous ses choix et sa détermination est facile à voire.
Elle porte généralement une tenue en cuir noire complexe et pratique au combat. Quand je dis complexe je veux parler de l’intérieur de la tenue : en effet, c’est une tenue de Marchombre et elle range tout les accessoires. Elle possède des bottes noires qui se trouvent au dessus de sa tenue. Elle possède un collier en cuir noir autour du cou. Une longue cicatrice parcourt son bras droit. Elle met ses armes un peu partout sur son corps. En tout : une dague, deux poignards, et deux coutelas sont dissimulés dans ses vêtements. Dans son dos elle a un arc et un carquois.
Ses mouvements sont fluides, harmonieux, souple…C’est une Marchombre. Elle est donc très silencieuse, souple, agile, ses mouvements sont fluides. Elle a reçut la greffe mais personne à part elle ne sait de quoi il s’agit...
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Description du caractère : D’un caractère plutôt tranquille et joyeux, Ehena est une marchombre très douée. Elle aime bien rire avec ses amis devant un verre. Cela dit, préférant la solitude, elle n’en a pas beaucoup et ils sont tous marchombres. Cela dit quand elle est avec eux elle est exubérante. Elle est loyale et abandonner quelqu’un en situation difficile ne lui viendrait pas à l’esprit.
Il faut du temps pour acquérir la confiance de la jeune marchombre. En effet bien qu’elle soie gentille et joyeuse, elle se méfie de tout le monde même si elle ne le laisse pas paraître et même si elle sait que la personne a de bonnes intentions. Elle est facilement irritable et se laisse facilement emportée quand elle est en colère. Dans ces moment là elle balance ce qu'elle pense, oubliant les conséquences, mais avec des mots bref. Son regard fait le reste.
Elle n’aime pas qu’on lui manque de respect et pourtant elle est insolente envers les autres quand elle ne les aimes vraiment pas. Elle est pessimiste. Mais globalement c'est une jeune fille sympathique
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Principale(s) qualité(s) : loyale, intelligente, vive d'esprit
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Principal(s) défaut(s) : irritable, méfiante, pessimiste
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Particularité(s) : Ne reste jamais plus de trois jours au même endroit : ne pas bouger étant une torture pour elle.
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Capacités: Au niveau de ses capacités physiques : Ehena n'est pas une professionnelle de la course à pied. Elle ne court pas très vite et il est inutile pour elle de compter sur la vitesse pour fuir. Mais cela dit elle est rapide au combat. C’est juste le fait de parcourir une grande distance qui la met mal à l’aise.
Elle manipule très bien le poignard mais a des difficultés avec un arc dans les mains. Elle se débrouille pas mal avec un sabre mais elle évite cette arme.
Au niveau de ses capacités mentalesEhena sait lire et écrire, son père adoptif lui ayant appris dans son enfance. Elle est vive d'esprit mais elle a tendance à ne voir que le mauvais côté des choses. Mais cela ne l'empêche pas de rire avec ses amis et de profiter de la vie, même si elle pert un peu de ses couleurs.
Vécu et histoire sociale-
Situation familiale : Ses parents biologiques ayant été tués par les Mercenaires du Chaos, elle a été élevée par Elvon Keyhöl
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Situation sociale : Préférant la solitude, Ehena a très peu d’amis.
Ses seuls deux vrais amis sont Halm et Jena, tous deux marchombres. Elle les a rencontré lorsqu’elle escortait une caravane jusqu’à Al-Vor pour se faire un peu d’argent. Ils étaient dans un village où la caravane avait fait escale et le courant est tout de suite passé entre eux.
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Histoire : D’aussi loin que remonte les souvenirs d’Ehena, elle n’a jamais vécue avec ses parents mais avec un homme qu’elle a toujours trouvé mystérieux : Elvon Keyhöl. Cet homme qu’elle avait toujours appelé « papa »lui avait donné une bonne éducation, lui apprenant les choses de la vie, comment les interpréter et lui donnait une affection sans borne. Il satisfaisait la curiosité d’Ehena mais il ne donnait jamais son point de vue.
Mais justement, vers l’âge de 11 ans, la curiosité de celle qu’il jugeait comme sa fille avait atteint une toute autre forme… La discutions qui suit s’est passé un jour ensoleillé, quand ils étaient allongés dans l’herbe d’un champs, à observer les oiseaux et a apprendre à les reconnaître…
-Papa ?- Oui Ehena ?
- Je ne suis pas ta fille n’est ce pas ?Elle s’en était doutée depuis qu’elle avait été capable de réfléchir correctement et de tirer des conclusions. Ils étaient très proches mais il était beaucoup trop différent d’elle.
Elvon avait gardé le silence…
- Si je suis ta fille alors où est ma mère ? Tu ne parles jamais d’elle et je n’ai pas vu le moindre souvenir qui pourrait lui appartenir…Elvon était resté silencieux.
- Tu sais un jour il va bien falloir que tu répondes… Je ne peux pas rester dans ce monde sans rien savoir de moi-même !Elvon avait souri.
-Ca c’est bien vrai.
Ils avaient partagé un moment de silence.
- Je ne suis pas ton père…
Ehena avait fait la moue et était venue se blottir dans les bras de son père. Car c’était son père. Il lui avait donné toute l’affection d’une telle personne.
Ils étaient restés un moment ainsi puis Elvon s’était mi à chanter. Ehena avait sombré dans le pays des rêves
…
Plus tard, elle continuait sa vie, faisant mine d’avoir oublié la conversation qu’ils avaient eu. Son père savait qu’elle n’avait pas oublié…
Ehena n’allait pas à l’école. C’était un choix. Elvon lui faisait office de professeur et cette situation plaisait aux deux. Pourtant, Ehena se questionnait sur le métier de son père…Comment faisait-il pour ne pas travailler et pourtant subvenir aisément à leurs besoins ? Lorsqu’elle lui posa la question il répondit en riant :- Avec tous les membres de ma famille et tous mes amis qui sont morts et qui m’ont laissé quelque chose, j’ai plus d’argent que nécessaire.
- Tu m’as dit qu’il ne fallait pas rire des morts…-C’est vrai et pourtant je crois que si ils avaient été là ils auraient ri avec moi
Son regard se voila et il semblait relater les évènements du passé. Ehena en profita pour faire renaître la conversation qui datait maintenant de plusieurs mois :- Mes parents étaient tes amis ? Elvon revint à la réalité et posa ses yeux gris sur sa fille.- Oh ça oui…D’ailleurs c’est eux qui m’ont donné la majorité de ma fortune…C'est-à-dire la totalité de leur argent.
- Comment sont t-ils morts ? Non ne fais pas cette tête là j’ai besoin de savoir !- Justement, tu as trop besoin de savoir…
Les années passèrent et Ehena, malgré ses efforts, n’était pas parvenu à en apprendre davantage. Elle devenait très intelligente et ses capacités de réflexion et d’observation étonnaient son père. Elle était heureuse et elle en avait presque oublié ses parents. Mais un jour, elle farfouillait le grenier quand elle tomba sur un carton, contenant les affaires d’ Elvon. Elle l’ouvrit et y trouva une tenue en cuir noir. Elle la trouva fascinante. Apparemment faite pour combattre, elle était très souple et devait être agréable à porter. A l’intérieur se trouvaient des tas et des tas de poches dissimulées.
Elle continua sa recherche et elle découvrit un poignard. Aiguisé à la perfection et bien proportionné, c’était une arme redoutable. Mais que redoutait donc son père ? Elle ne s’en inquiéta pas : n’importe qui cachait un poignard chez soi. Elle découvrit un tas de lettre. Elle ne voulait pas entrer dans la vie privée d’ Elvon mais sa curiosité l’emporta. Elle lut les lettres une par une, découvrant qu’il avait vécue une déception amoureuse et qu’il avait beaucoup d’amis. Elle prit la dernière lettre et la sortie de la poussière. Son rythme cardiaque s’accéléra, la surprise arriva dans ses yeux, suivit d’un flot de larme.
Elle pleura longtemps avant que son père la retrouve, vidée et fatiguée. Il la prit la mit dans sa chambre, la berça. Même à 13 ans on a besoin de réconfort. Puis il retourna dans le grenier. Il rangea le carton, mais il s’attarda sur la lettre qui avait bouleversé Ehena. Elvon,
Les Mercenaires du Chaos nous ont retrouvé moi et Cyvia. Je ne sais pas qui leur a donné l’information mais ils sont arrivé en fin d’après midi en groupe de onze. J’en ai tué cinq pendant que Cyvia se mettait en sécurité avec Ehena. Comprenant que je ne m’en sortirai pas seul, je les ai rejoints. Je n’aime guère l’idée de me cacher mais c’était le seul moyen de te faire parvenir cette lettre.
Je me battrai jusqu’à la mort mais je tiens trop à Ehena pour pouvoir me permettre de la laisser sans défenses face aux Mercenaires, si jamais ils ont raison de moi et de Cyvia. Nos chances de victoire sont maigres et j’aimerai que tu t’occupe de ma fille si il nous arrive malheur…Je n’aime pas non plus m’engager sur cette voie là, mais je t’en supplie !
J’envoi Zaley te porter cette lettre. Je suis à quelques kilomètres de ma maison, dans un petit bois. Une cabane se trouve à l’ouest et nous cacherons Ehena dans cet abri jusqu’à ce que quelqu'un vienne la chercher. J’aimerai que ce soit moi ou Cyvia mais je le répète, nos chances de réussite sont maigres.
Avec tout mon affection et celle de ma femme,
Lek, ton ami Marchombre.
Tant de temps s’était écoulé…
Plus tard, Ehena se planta devant son père, son équilibre retrouvé.–Qui sont les Mercenaires du Chaos ?Elvon fut surpris par l’éclair de détermination qui se trouvait dans les yeux de sa fille. Il lui expliqua en quelques mots qui étaient les Mercenaires.–Pourquoi en voulaient-ils à mes parents ?–Ton père était un marchombre. Je ne vais pas lui faire endosser la totalité de la faute qu’il a commise car je suis en partie responsable de sa mort…
–Que c’est-il passé ?–Ton père a toujours été un peu…provocateur. C’était environ cinq ans avant ta naissance. Nous avions entreprit de voyager ensemble pendant un certain temps. Ne compte pas sur moi pour te dire notre destination. Bref, après plusieurs jours, nous avons rencontré des Mercenaires du Chaos.
-Tiens donc. Tu viens de m’expliquer qu’il était plutôt rare de tomber sur eux par hasard.-Rare peut-être mais pas impossible. Je pense qu’ils ne cherchaient pas de marchombres en particulier à ce moment là mais, en général, quand ils en croisent un ils ne se gênent pas pour essayer de l’éliminer. Comme je l’ai dit tout à l’heure ton père a toujours été un peu provocateur et comme ils n’étaient que deux, il n’a pas hésité à les questionner et à mettre en doute leurs motivations. C’est partit en bagarre. Nous nous sommes battu du mieux que nous pouvons mais l’un d’entre eux s’est échappé. A la vue de son camarade mort sous la lame de Lek il est parti. Nous avons bien sûr essayer de le rattraper mais nous sommes juste arrivé a temps pour l’entendre promettre une chose : « Je vengerai mon camarade et mon frère tué par deux marchombres. Je le vengerai dans le sang ses assassins ! » Et voilà. Ton père ne s’en ait pas soucié au début. Il a trouvé une femme. Il a gagné en sagesse, il a éliminé son défaut pour le bien de sa famille mais ça n’a pas suffi.
-Cette histoire est trop invraisemblable. Soit tu dis n’importe quoi, soit mon père était un véritable crétin ! Au fait ça veut dire quoi ça : « Je vengerai mon camarade et mon frère tué par deux marchombres. Je le vengerai dans le sang ses assassins ! » Tu es un marchombre toi aussi ?–Ne sermonne pas ton père comme tu le fais ! Certes il a mal agi mais il avait à peine vingt ans et sortait juste de sa formation. Même son maître n’a pas réussi à éradiquer son défaut qui a causé sa perte ! Je vais te retracer sa vie en vitesse. Il est né dans les Montagnes de l’Est. Sa famille n’a jamais fait attention à lui et cela a abouti à une enfance malheureuse. A cause de cela il cherchait toujours à ennuyer les autres mais pas de façon méchante. C’était juste pour s’occuper quand il ne s’occupait pas de sa maison et de ses nombreux frères et soeurs. Il a vécu comme ça jusqu’à ses 17 ans. Un maître marchombre est un jour venu le voir, totalement par hasard. Il a découvert en lui un grand potentiel. Il l’a prit sous son aile, lui offrant l’affection et la liberté dont il l’avait toujours rêvé. Oui sa vie s’est grandement améliorée mais les cicatrices de son enfance restaient. Et l’envie de toujours vouloir provoquer les autres aussi. Oui il a mal agi ce jour là mais le reste du temps il s’occupait des gens qu’il lui étaient cher et il était débordant de bonnes intentions. Il t’a protégé du mieux qu’il a pu ainsi que ta mère, Cyvia. Mais les erreurs qu’il a commises ont eu raison de lui ! Cela dit, quand il a rencontré ta mère, il a grandement gagné en sagesse. Par-dessus tout c’était un marchombre très doué et un véritable ami à qui ont pouvait faire confiance ! Que je ne t’entende plus dire de lui que c’était un « véritable crétin ». Car il était tout sauf idiot.
La tirade fut suivie d’un silence pesant. Enfin Ehena répondit :–Je suis désolée et ça ne se reproduira plus. Mais tu n’as pas répondu à ma question… Es-tu un marchombre ? Et j’ai une autre question : les Mercenaires du Chaos qui ont tués mes parents vont-ils te tuer toi aussi ?L’éventualité de cette possibilité noua la gorge de Ehena.
Elvon sourit : -Oui je suis un marchombre. Et je ne peut dire si les Mercenaires vont me tuer mais une chose est sûre : si jamais ils me retrouvent je me battrai jusqu’à mon dernier souffle et je leur donnerai du fil à retordre !
Les jours qui suivirent Ehena ne se sentait vraiment pas bien. L’idée qu’ Elvon puisse un jour être tué par les Mercenaires du Chaos la révoltait et l’effrayait. Et puis : Elvon un marchombre ? Jamais elle ne s’en était doutée. Elle ne le verrai plus jamais comme avant…
Apprendre la vérité sur ses parents était tout aussi choquant. Elle se demandait à présent si elle avait bien fait de demander la vérité. Et elle se posait un millier de questions « Elvon m’a-t-il adoptée juste pour rendre service à mon père ? » ou encore « Serai-je capable de me défendre si les Mercenaires arrivent ? ».Les années passèrent et maintenant, Ehena approchait de ses seize ans. Elle grandissait et mûrissait à vue d’œil. Son intelligence et ses capacités de réflexion ne cessaient de croître. Elle devenait aussi de plus en plus jolie. Oui elle changeait mais une question occupait son esprit : « Au quel de mes deux parents je ressemble le plus ? » Ne pas savoir la frustrait et Elvon s’en apercevait. Il s’en apercevait si bien qu’il aurait pu répondre à sa question avant même qu’elle ne l’ait posée. Mais il voulait qu’Ehena lui demande. C’est ce qu’elle fit un jour :– Elvon, auquel de mes deux parents je ressemble le plus ?-Physiquement tu ressembles le plus à ta mère. Les mêmes yeux, même visage, même chevelure. Tu as aussi hérité de sa grande intelligence et de sa curiosité. Mentalement tu ressembles plus à ton père, même vivacité d’esprit, même raisonnement, même grand sens de l’observation. De lui tu as aussi eu son insolence et son rire. Rassure toi tu n’es pas souvent insolente mais quand tu l’es j’ai l’impression de revoir ton père. Et cela se reproduit quand tu ris… Tu sais je vieilli mais je n’ai jamais oublié son rire. Il me réchauffait le cœur…
Plus tard, Ehena avait dix-sept ans et une autre question l’envahissait depuis quelques jours : « Quel métier vais-je exercer ? » Elle en parla à son père qui lui répondit :-Tu feras ce que bon te semblera...
–Tu ne peux pas m’aider un peu ?–J’en doute… Réfléchit un peu. Quelle est la chose que tu préfères faire de tes journées, quelle chose voudrais-tu changer…
Ehena réfléchit un moment.
–Je veux venger mon père et ma mère…-N’oublie pas que leur mort est le résultat d’une vengeance… Et que pour te venger tu devras tuer.
–Je sais tout ça et je m’en fiche… Quel est le nom du Mercenaire qui vous a échappé.–Dis donc tu n’as pas froid aux yeux. Je craints que si je te révèle son nom tu te lance tête baissée dans un piège.
–C’est là que tu interviens : je voudrais que tu m’apprennes à me battre. –Tu me demandes de te guider sur la voie des marchombres ?!
–Pas nécessairement. Je veux juste que tu m’apprennes à manier une arme.–Tu crois cela suffisant pour battre un Mercenaire du Chaos ?
–Non…Mais ce sera déjà un début et j’apprendrais en voyageant. En plus je crois ne pas me tromper quand j’affirme que tu es un très bon combattant.–C’est vrai…Mais je t’ai expliqué qu’un Mercenaire est un marchombre qui a quitté la voie de l’Harmonie pour celle du Chaos. Seul un marchombre ou à la limite un grand combattant comme un Frontalier ou tout au pire plusieurs Thüls pourraient en vaincre un avec des chances raisonnables.
Ehena respira profondément :
–C’est vrai et pourtant je viens de réaliser que c’est cela que je veux à tout prix faire de ma vie…Apprends moi s’il te plait. –Bon. C’est d’accord mais je ne te révèlerai pas le nom du Mercenaire tout de suite
–D’accord. Ainsi elle apprit à combattre. Elle se révélait très douée, peut être même qu’elle est aussi douée qu’intelligente. Elvon lui apprenait et petit à petit, il revoyait Lek devant lui. Sa fille lui ressemblait très fortement. Certaines feintes qu’il lui apprenait lui donnaient l’impression que son vieil ami était devant lui. Son ami marchombre. Elvon réfléchissait : si Lek avait été un marchombre très doué et que sa fille lui ressemblait fortement, pourquoi ne pourrait-elle pas être une marchombre ? Sauf que…
Il l’entraîna pendant quelques mois et petit à petit il se rendait compte qu’elle s’était déjà avancée sur la voie. Il y songeait de plus en plus et l’idée de guider un élève le faisait frissonner. Il n’avait pas obtenu la greffe mais il pouvait enseigner la voie et cela ne faisait pas de lui un marchombre moins doué que les autres.
Plus tard, il lui proposa.
La question prit Ehena au dépourvut. Elle n’avait jamais envisagé de devenir une Marchombre et pourtant elle aurait aimé ça. Malgré les avertissements d’Elvon sur la difficulté de son apprentissage elle accepta.
Ils partirent le lendemain même et elle commença son apprentissage. Elle découvrait pour la première fois la vraie nature de son père adoptif et elle en était impressionnée. Il parlait avec une telle justesse qu’elle avait peur de répondre et de gâcher la conversation. Pourtant elle répondait presque aussi justement que son professeur et elle s’avançait de plus en plus sur la voie.
Elvon se montrait intraitable. Ses exercices étaient difficiles, si bien qu’au bout de trois semaines, Ehena lâcha prise et explosa : –Je n’en peux plus ! J’arrête j’en ai assez !–Tu ne peux pas arrêter.
Ehena eut un rire sans joie.
–Et pourquoi ça ? J’en ai assez d’escalader, de crocheter des serrures, courir, sauter, nager, j’en ai marre ! Je savais que c’était difficile mais tout de même… Oui je t’ai promis trois années de ma vie mais ça fait plus de dix-sept ans que tu me supportes ! Tu n’en as pas assez?–Oui j’en ai assez de ton fichu caractère !
–Tiens donc ! Moi qui pensais ressembler fortement à mon père…–Mais tu lui ressemble plus que tu ne le crois jeune fille ! Tu es née marchombre et tu mourras marchombre. Tu as accepté mon enseignement, à toi d’en subir les conséquences.
Ehena se calma. Il avait raison, comme toujours…
Le jour de ses dix-huit ans, Elvon présenta son élève au conseil. Son arrivée lui valu quelques reproches car il n’avait pas remit les pieds au conseil depuis des décennies. Ehena fut acceptée et plus tard elle réussissait l’Ahn-Ju et pouvait prétendre à la greffe ainsi qu’au rang de Maître marchombre. Elle avait passé l'épreuve avec succès et seul quatre élèves réussirent. Aren, Ilja et Belm.
Elle poursuivit son apprentissage et continuait de progresser.
Elle choisit de partir pour le Rentaï peu après ses dix-neuf ans. Elle emprunta un des cols au sud de l’Empire et remonta la Voleuse jusqu’au Rentaï. Elle l’escalada et obtenu la greffe. Son aventure l’avait exténué et elle revint avec certains de ses membres ensanglantés et une fatigue hors norme. Mais elle ne révéla pas à son maître qu’elle était sa greffe. Celui-ci avait approuvé.
Un an plus tard elle achevait sa formation.
Elle avait toujours vécue avec Elvon et le fait d’être libre et indépendante et séparée de lui ne lui arracha que quelques larmes.
Rien de plus.
Par la même occasion il lui révéla le nom du Mercenaire qui avait tué ses parents : Fhan Yja
Quelques mois après, elle voulut rendre visite à Elvon qui était retourné vivre dans le village où elle avait grandie. Elle était heureuse à l’idée de le revoir et avait hâte de lui parler de ce qu’elle avait fait depuis qu'elle était libre. Elle voulait lui parler de ses nouveaux amis marchombres. Elle les avait rencontré lorsqu’elle escortait une caravane vers Al-Far et justement son village d’enfance se trouvait près de cette ville. Ehena et la caravane avait fait une escale à proximité du Pollimage et Halm et Jena étaient dans ce village. Elle se souvenait très bien de cette rencontre…«
-Je vais me promener dans ce charmant village, avait dit Ehena au cuisinier, prévenez les autres.-Eh ! Ehena attendez !
Le cuisinier s’était tu : Ehena n’était plus là. Elle s’était éclipsé sans bruit et avait atteint le centre du village. Elle s’était baladée un instant avant d’être attirée par des éclats de rires provenant d’un coin reculé de ce village. Elle s’y était rendue avec précaution car la ruelle abritait quelques ivrognes qui dormaient. Ehena avait fini par trouver l’origine des rires. Deux personnes plaisantaient sur un toit. Il ne lui avait fallu pas longtemps pour les identifiés : deux marchombres. Quand ces deux derniers s’étaient rendus compte de sa présence, deux paires d’yeux la fixèrent. Puis les deux marchombres étaient descendu aisément du toit. Ehena ne s’était pas leurrée sur leur niveau : ils étaient très doués. Ils étaient un peu plus âgés qu’elle et la femme avait parlé :
-Que fais-tu ici ?
-J’ai entendu des voix.Ils avaient comprit tout de suite qui elle était grâce à sa démarche mais aussi grâce à sa voix calme et posée. L’homme avait fait mine de se retourner mais au dernier moment, d’un geste presque irréel s’était retourné et s'était jeté sur elle. Ehena avait alors bougé, rapidemment. Sa poigne de fer s'était refermé sur le poing de l'homme...qui avait stoppé son combat. L’homme et la femme s’étaient alors mi à sourire.
-Marchombre ? avait demandé la femme
-Oui.-Je me nomme Jena et voici Halm,avait dit la marchombre
-Enchanté… »
Une belle rencontre et une grande amitié…
Elle avait aussi fait quelques recherches sur Fhan Yja mais elle n'avait rien trouvé d'intéressant. Sa joie ne dura que le temps du trajet.
Quand elle arriva au village, elle fut alarmée : la moitié avait été brûlé et les survivants du village réparaient leurs maisons, des larmes pleins les yeux. Elle demanda à un villageois nommé Runo :-Que s’est-il passé ici ?–De drôles d’hommes sont arrivés, ils ont mit le feu à la maison de ce vieux Elvon. Tout le monde l'a vu se battre avec férocité. Je ne savais pas que c'était un combattant. J'ai entendu les étrangers l'appeler : le marchombre. Il s'est prit un coup de poignard dans le dos et puis les étrangers ont mit le feu. Le feu s’est propagé et il y a eu six morts en tout. Les hommes étaient habillés en noir, ils avaient l’air fort et il se déplaçait silencieusement et souplement. Je ne savais pas ce qu'ils avaient contre ton père mais par sa faute, six des nôtres sont morts !
Ehena tressaillit.
Les Mercenaires du Chaos.
Ils avaient retrouvé Elvon mais comment ? La réponse éclata dans l’esprit de la jeune femme. Elvon avait repris un élève et s’était donc montré à découvert. Ehena doutait qu’il n’ait pas pensé à cet inconvénient. Il s’était voué à la mort pour qu’elle puisse devenir une Marchombre.
Elle marcha entre les maisons carbonisées, les jambes molles. Elle approcha de la maison de son enfance, y entra. Elle zigzagua entre les poutres et les meubles écroulés et elle le vit. Son visage n’avait pas eut le temps de brûler entièrement et la chair était encore à vif. Elle s’agenouilla près du cadavre et pleura comme elle n’avait jamais pleuré…
Plus tard, elle assistait au bûcher des personnes mortes pendant l’attaque du village.
Elvon n'était pas parmi eux.
Elle avait demandé son corps et l'avait brûlé un peu plus tôt. Ses cendres dans une boîte elle les disperserait un peu plus tard, dans le lac Chen.
Elle repartit du village, l’air déterminé et avec une seule envie : anéantir celui qui avait tué ses parents et Elvon … Elle ne savait pas comment elle allait s'y prendre mais une chose était sûre : ils allaient mourir dans d’atroces souffrances.
Ce soir là elle se sentit affreusement seule... Elle n'avait plus de famille...Ses amis étaient loin...Elle n'avait plus personne à qui parler...
Elle se plongea alors dans la gestuelle marchombre...
Plus tard, près du feu, elle sortit une énorme bourse de son sac. Elle avait récupéré une partie de la richesse d'Elvon dans sa maison avant de quitter le village. Il lui était impossible de tout prendre mais elle avait prit ce qu'elle avait pu. Elle avait néanmoins beaucoup d'argent, voire trop.
Le lendemain elle atteignit un village et acheta le plus beau et le plus fort cheval qu'elle trouva. Sa robe était noire et c'était un cheval intelligent et robuste. Elle ne trouva pas de nom tout de suite. Puis elle repensa à la lettre de son père. Il avait envoyé son oiseau Zaley donner sa lettre à Elvon.
Zaley.
Ce nom lui plaisait et elle nomma son cheval ainsi.
Le temps passa et elle ne trouva pas grand chose au sujet des assassins de sa famille. Elle avait essayé de les pister, en vain.
Ils avaient trop d'avance.
Elle avait essayé de deviner leur trajet, en vain.
Ils étaient imprévisibles
Elle avait tout essayé et commençait à désespérer, quand un jour le hasard lui vint en aide.
Elle faisait une pose au creux d'une colline quand elle perçut un léger mouvement derrière elle. Elle se retourna, un poignard à la main, les sens aux aguets.
Une forme sombre déchira le buisson qui lui faisait face.
Mercenaire du Chaos.
Ehena se força à rester calme et à ne pas se précipiter. Elle avait généré une haine sans nom, au cours des semaines passées, envers les Mercenaires.
Deux autres surgirent.
Ils étaient fort et entraînés et avaient sûrement compris qu'elle était une marchombre.
Le premier fit un geste de la main et ses compagnons se jetèrent sur elle avec fluidité, rapidité et précision.
Ehena aperçut une petite ouverture et s'y glissa. Elle eut à peine de temps de se retourner qu'un poing voulut l'atteindre. Elle l'évita, pivota sur ses hanches et lança son pied loin devant elle. Un nez s'écrasa sous son talon et une seconde plus tard, sa lame ouvrait une cuisse.
Un coude s'abattit violement sur sa colonne vertébrale et un pied lui coupait le souffle. Elle voulut crier mais n’y parvenant pas, tomba sur un genou.
Méprisant la douleur elle voulut se relever mais avant qu'elle n'eut fini son geste des mains puissantes la saisirent et l'immobilisèrent.
Le premier Mercenaire, qui n'avait pas bougé, lui demanda :
-Quel est ton nom?
-Et toi ?Assise par terre, elle lança son pied par dessus sa tête et atteignit une mâchoire. Le temps de surprise lui permit de se dégager.
Elle feinta une lame, glissa avec fluidité le long du bras de son adversaire, frappa.
Echoua. Un poing la cueillit aux côtes et un filet de sang coula le long de ses lèvres lorsqu’elle reçut un autre coup de poing dans la mâchoire. Elle fut de nouveau plaquée au sol, et cette fois ci il serait difficile de se libérer. :
Le premier Mercenaire s'approcha d'elle -Que fais-tu ici ?
-Je vais où bon me semble et le premier qui me dira où aller n'est pas encore né. Et toi? Qu'es-ce qui t'amènes dans ce charmant endroit?-Je suis à la pêche aux marchombres.
Un sourire déforma ses lèvres hideuses.-Je suis Fhan Yja. Et toi?
Une haine sans nom, plus forte que la précédente envahit Ehena. Plus rien ne l'empêcherait de le faire souffrir avant de le tuer. Lui et tout ses copains!
Un sourire carnassier déforma les lèvres sanglantes de la jeune femme.-Je suis Ehena Keyhöl et je crois bien que tu es mal barré...Pour accompagner ses paroles elle mit la moindre parcelle de son énergie dans un impensable roulé-boulé. Un Mercenaire roula avec elle.
La rage décuplait ses forces. Elle planta son poignard dans le crâne du Mercenaire étourdit qui explosa dans un bruit sourd et sanglant.
Ils n'étaient plus que deux.
Fhan Yja passa à l'attaque. Il pointa son arme devant lui, et feinta à gauche afin d'éviter la furie de Ehena. Les deux ennemis croisèrent le fer avec fluidité et précision.
Mais l’un utilisait l’Harmonie l’autre le Chaos.
Il frappa, réussi à toucher Ehena à l'épaule.
La blessure était profonde mais elle évita d'y penser.
L’autre Mercenaires arrivait par derrière. Croyant que Ehena était trop concentrée pour l’entendre arrivé il s'était avancé.
Erreur.
Elle était parfaitement consciente de ce qui se déroulait dans son dos.
Elle profita d’une faiblesse de son adversaire pour effectuer un saut périlleux qui la fit atterrir juste derrière son ennemi.
Son poignard trancha la gorge d’un Mercenaire avant même qu’il se rende compte que Ehena était derrière lui.
Immédiatement, Fhan Yja se rua vers elle
Ehena évita un monstrueux coup de poing, feinta à gauche, roula, se releva.
Elle révisa sa position pour éviter une lame. Elle pivota sur ses hanches pour éviter une autre. Son pied partit au loin et décrivit une courbe qui atteignit le Mercenaire dans une partie extrêmement sensible de son anatomie. Il hurla de douleur et se plia en deux.
La rage qui dominait Ehena s’amplifia mais elle le laissa en vie…pour le moment. Pourtant elle sentait que quelque chose lui échappait.
Une chose vitale et cruciale.
Avant qu’elle puisse savoir ce que c’était, Fhan Yja se releva et attaqua.
L’épaule de la jeune Marchombre la faisait souffrir et un coup de poing précis et rapide la cueillit à ce même endroit.
Elle cria de douleur puis tomba sur son genoux.
Encore.
Son ennemi leva son poignard…qui s’abattit dans le vide.
Ehena venait de rouler sur le côté et elle de se relever. Elle frappa trois fois, du poing, du pied et du poignard. Tous ses coups atteignirent leur même cible : les côtes. Ils déstabilisèrent le Mercenaire une fraction de seconde. Amplement suffisant pour qu’Ehena frappe avec sa lame.
Il para l’attaque d’un revers de son arme, puis la fit virevolter vers la gorge de son adversaire.
La jeune Marchombre ne sentit qu’une lame aiguisée transpercer sa joue. Elle feinta à droite, révisa sa garde, faillit tomber, feinta de nouveau, évita un coup mortel…
C’est là qu’elle comprit qu’elle n’avait pas le dessus.
Tant que sa rage l’obligera à porter des coups dérisoires, elle serait en désavantage.
Certes elle avait réussi à se débarrasser des deux autres Mercenaires mais son ennemi était d’une classe au dessus. La rage, aussi intense soit-elle, ne pouvait pas le vaincre.
Elle effectua un saut aérien et se retourna.
Les deux adversaires se toisèrent.
Pendant que Fhan Yja réfléchissait à la façon de la tuer, elle ferma les yeux, se calma.
Doucement.
Le Mercenaire passa à l’attaque.
Ehena rouvrit les yeux.
Elle évita l’attaque avec adresse, abattit le tranchant de sa main sur sa nuque. Sonné, Fhan tituba. Ehena le laissa reprendre ses esprits.
Elle voulait le tuer, mais pas de cette façon.
Ils se releva plus énervé que jamais…
Ils se battirent pendant plusieurs minutes, l’un utilisant maintenant un peu plus la force, l’autre effectuant une danse mortelle.
Le Chaos contre l’Harmonie.
Le plaisir de tuer contre la vengeance.
Assise sur une branche, Ehena observait le soleil se coucher. Calme, elle était sur la dernière branche d’un bouleau. Le vent la ballottait et elle faillit s’endormir à plusieurs reprises. L’épaule profondément entaillée, ses membres en sang elle était calme et elle venait d’apprendre une chose essentielle : la vengeance n’apporte qu’un goût amer dans la bouche, rien de plus. La vengeance ne servait à rien et ne changeait pas le cours de la vie pas plus que la vengeance ne change le cours d’une rivière.
Elle écouta de nouveau la merveilleuse chose qui lui avait permis d’apprendre cela…
Le plaisir de tuer contre la vengeance.
Leurs silhouettes floues semblaient ne jamais pouvoir s’arrêter.
Ehena esquivait, attaquait, frappait et Fhan Yja se demandait d’où provenait ce changement de situation.
Il perdait le dessus.
Quand Ehena avait ouvert les yeux, ces derniers avaient un drôle d’éclat qui changeait de l’éclat rageur qu’ils avaient eut un peu plus tôt. La sueur perlait sur le front du Mercenaire.
Elle était trop rapide.
Un écureuil regardait l’inconnue depuis plusieurs heures.
Plusieurs heures qu’elle était assise.
A écouter.
Elle écoutait la forêt, ses animaux, ses insectes, la lamentation de ses fleurs et le chant de ses oiseaux.
Elle écoutait la vie.
L’animal la vit sortir un stylet de sa manche et entailler l’écorce du bouleau.
Puis il la regarda descendre de l’arbre avec autant d’agilité que lui.
Non plus d’agilité.
Drôle de bestiole.
Il grimpa sur l’arbre où elle était assise et regarda ce qu’elle avait fait à ce beau bouleau.
Il ne comprit rien du tout aux symboles tracés.Hôtes de la forêt
Guident ceux qui savent écouter
Compréhension.
Très drôle de bestiole…
Elle était trop rapide.
Il ne tiendrait pas lon…
Un filet de sang sortit de sa bouche.
Et quand il baissa les yeux sur son torse il ne vit que le manche d’un poignard profondément enfoncé.
Il tituba.
Tomba.
Mourra.
Ehena lui ferma les yeux…
Ehena descendit du bouleau. Sa sérénité et toute rage oubliée, elle retourna au creux de la colline et ramassa son poignard qu’elle avait fiché dans le cœur du premier Mercenaire qu’elle avait tué.
Elle mit les corps des Mercenaires côtes à côtes derrière le buisson où ils s’étaient cachés. Puis elle traça ces mots sur le sol :Assassins d’innocents et de coupables
La colline imbibée de sang découle d’une vengeance
Supériorité de la vie sur la mort
Elle rassembla ses affaires et sella Zaley.
Essaya de seller.
Son épaule se déroba sous le poids de la selle. Son escalade l’avait vidée et il lui fallait se soigner.
Vite.
Elle se souvint d’une une rivière claire et nette dans la forêt.
Elle essaya de sourire mais ses lèvres mutilées l’en empêchèrent. En regardant bien elle découvrit qu’elle était dans un piteux état.
Elle se dirigea vers la rivière, sortit des bandages, du fil et une aiguille de l’intérieur de sa tenue et de ses fontes.
Après avoir vérifier qu’il n’y avait personne elle se déshabilla, ne gardant que ses sous-vêtements et se plongea dans l’eau.
La morsure de l’eau fraîche, découlant d’une montagne lui fit du bien.
Elle se lava et quand elle fut propre elle s’occupa de ses blessures. Autour d’elle l’eau était rouge, aussi elle changea d’endroit.
Elle s’occupa de son épaule, la blessure était sur le point de s’infecter. Elle enleva la terre et la poussière qui la recouvrait.
Elle s’occupa de sa lèvre qui mettrait des jours à redevenir normale. Elle fit de même qu’avec son épaule.
Elle s’occupa de son dos qui avait reçut un puissant coup de coude.
Elle s’occupa de son genou qui s’était ouvert en tombant sur un caillou pointu.
Elle s’occupa de ses côtes cassées.
Elle resta dans la rivière jusqu’à ce que l’hémorragie de ses membres soie moins abondante.
Elle sortit alors de l’eau et tiqua lorsque la pointe acérée de son aiguille refermait son genou.
Cria lorsqu’elle fit de même avec son épaule.
Elle laissa sa lèvre et recouvrit d’un épais bandage ses deux membres recousus et ses côtes.
Elle enfila une tunique et un short blanc et nettoya sa tenue.
Une fois débarrassée de son sang, elle avait presque l’air comme avant, il y avait juste d’une grande entaille à l’épaule et le tissu qui recouvrait habituellement le genou droit était arraché. Ehena la recousit du mieux qu’elle pu et attendit.
Attendit que ça sèche…
Elle revêtit sa tenue de cuir quelques heures plus tard.
Elle sella Zaley et repartit.
Vers la liberté.
La liberté de faire ce qu’elle a envie quand elle a envie.
Et beaucoup plus.
Marchombre…
Liberté de l'esprit et du corps,
En harmonie avec les pulsations du monde
Voyage
Autres- Comment avez-vous connu ce site ? J'ai été invitée par des amis qui sont membres d'ailleurs
- Autre chose à nous dire ? Voilà je pense que ma fiche est achevée. Désolée s'il y a des fautes d'orthographe (pourtant j'ai vérifier et re-vérifier) et s'il y a des incohérence. Merci