Exploration de l'Académie en bonne compagnie [Terminé]

Hestia regardait le magnifique lever du Soleil. Le ciel se teintait peu à peu de nombreuses nuances, avant de devenir bleu. Dans quelques heures, elle retrouverait Zéphyr à la Grande Salle. En attendant, elle se promenait dans les couloirs.

Elle poussait des portes, pour voir ce qu'il y avait derrière. Des salles pleines de livres, des salles mal rangées - comme le bureau d'un certain Intendant - mais toutes vides. Sa curiosité lui faisait ouvrir au moins une porte sur trois. Fatalement, elle arriva sur un cours... Elle s'excusa, prétextant s'être trompé de salle, avec les rougissements et les yeux suppliants de la parfaite élève modèle... Qui s'effacèrent dès que la porte se fut refermé.

Sans gêne ? Oui, c'est vrai. Mais elle est adorable, le reste du temps... Non ?

La Lotra arriva à la Grande Salle, et s'assit sur un banc en attendant Zéphyr, qui ne tarda pas. Dès qu'elle le vit, elle s'avança et prit sa main.

- Monsieur le guerrier, allons visiter la salle d'armes !

Ce n'était pas une question. Il l'avait peut-être déjà vu. Et alors ? Et puis ce serait l'occasion de faire un petit combat, bien qu'elle doute d'être à la hauteur...

***

Hestia posait son regard sur les épées de la salle d'arme. Elles ressemblaient plus ou moins à celles qu'elle avait manipulé avec Servan, du temps où c'était lui, son maître d'armes.

La Lotra attrapa une épée et en tendit une autre à Zéphyr.

- Un p'tit combat ?

Elle sourit au Lupus.

Zéphyr s'était levé aux aurores, ce matin. Il avait enchaîné les exercices de musculations pour se réchauffer doucement le matin. Puis, il prit ses vêtements de l'académie et ensuite répéta ses cours de Chantelames. Aujourd'hui, il n'avait pas à rejoindre les cours, car, le maître lui avait donné une journée compléte de repos, pour que le jeune homme répéte ses cours seul. Car Un guerrier devait être avant tout, autonome.
Mais surtout, Zéphyr et Hestia avaient convenus d'un rendez-vous, pour que la jeune femme fasse visité l'académie au jeune demi-Faël.

Il revêtit donc ses vêtements et mit à son doigt, sa bague ornée de l'emeraude symbolique des Lupus. Zéphyr garda ses sabres selon l'état d'alerte de l'Académie. Puis, le jeune Lupus descendit dans la grande salle ou il vit Hestia. Elle était fort belle. Avec ses longs cheveux ayant la douceur du soleil et ses yeux d'emeraudes. Depuis l'incident de l'auberge du siffleur, Zéphyr avait compris qu'il y avait une attirance. Entre lui et Hestia.

Elle lui prit la main et l'emmena dans la salle d'arme. Zéphyr l'avait déja vu, mais il apréciait cette découverte avec Hestia. Puis elle pris une épée et en tendit une au jeune homme qui sourit. Il la refusa gentiment, mais enleva sa tunique, il ne garda que son pantalon et ses chaussures. Zéphyr dégaina ses sabres.
Le sourire au lévres.

-Allons-y.

Il sourit. Hmm... Ce qu'elle adorait son sourire ! Et puis ses yeux et puis... Elle s'arracha à ses pensées pour ranger l'épée que Zéphyr avait refusé, pendant qu'il enlevait sa tunique et qu'il prenait ses sabres. Hestia le regarda pendant quelques secondes avant de prendre son épée comme il le fallait.

- Gentil, hein. J'ai pas spécialement envie de retourner à Eoliane, ajouta-t-elle avec un sourire.

A l'auberge, elle avait perdu pas mal de sang, mais les Rêveurs l'avaient bien soigné. Du moins le pensait-elle, puisqu'elle était évanouie quand ils l'avaient soigné.

Elle se mit en position d'attaque et observa Zéphyr. Il se protègeait, évidemment, mais elle allait forcément trouver les points faibles. Elle ne comptait pas spécialement le toucher.

Le combat dura un certain temps, Zéphyr et Hestia attaquant presque à tour de rôle, du moins trop pour que ça paraisse réel.

***

La Lotra respira un grand coup. Ce petit combat lui avait fait du bien. Elle prit la main de Zéphyr.

- Est-ce qu'il y a un endroit que tu voudrais visiter en particulier ?

Le contact de sa main... Hestia avait trouvé cela tellement normal la dernière fois. Mais, bizarrement, elle ne retrouvait pas cette normalité maintenant... Son pouce caressa doucement la paume de Zéphyr, avant qu'elle ne s'en rende réellement compte. Elle tourna son visage pour cacher ses rougissements soudain.

Le combat n'avait pas été fatiguant, au contraire. La danse des lames qu'il venait de pratiquer avec Hestia avait été reposante. Zéphyr était apaisé par la douceur de se combat. Mais elle lui avait fait se souvenir de cette soirée passée à l'auberge du siffleur. Hestia avait perdu beaucoup de sang. Heureusement qu'un rêveur l'avait soigné en toute discrétion.
Le souvenir de la jeune femme baignant dans son sang, avait fait presque pleurer le jeune homme, qui avait faillit réduire la taverne en miette. Sa colère avait presque faillit couter la vie à Hestia.

Puis lorsque Hestia lui reprit la main à la fin du combat, elle lui demanda ce qu'il voulait visiter. C'était vrai qu'elle voulait lui faire visiter l'Académie, mais aujoud'hui, Zéphyr voulait simplement rester avec la jeune femme aux yeux émeraudes. Le Lupus sentit aussi le pouce de la Lotra lui caresser la paume. Zéphyr frissona; mais il remarqua qu'Hestia avait tournée la tête. Il lui prit doucement le menton, avec deux de ses doigts. Porté par un désir muet, Zéphyr embrassa la jeune femme, juste au dessus de ses lévres, et en dessous de son nez. Il aurait aimé gouté ses lèvres, mais, c'était à la jeune femme de décider.

-Disons que j'ai envie de rester avec toi... Sa te va comme réponse?

Zéphyr attrapa son menton avec deux doigts et elle tourna la tête vers lui, ses rougissements toujours apparents. Ce qui ne fit qu'empirer quand le Lupus l'embrassa, juste au dessus de ses lèvres. Elle savait qu'il aurait voulu embrasser sa bouche, mais qu'il voulait qu'elle prenne les devants. Elle sourit lorsqu'il lui répondit simplement qu'il voulait rester avec elle.

La Lotra se leva, tenant toujours la main du Lupus. La petite flamme de vie qui brûlait en elle grandissait, nourrie par le sentiment qu'elle ressentait pour le jeune homme dont elle tenait la main.

- Oui... ta réponse me plaît beaucoup.

Son petit coeur battait follement. Elle lâcha un instant la main de Zéphyr et alla ranger les épées pour se calmer. Une grande respiration.

Les épées rangés, elle ne pouvait plus gagner de temps. De plus, elle ne voulait pas rester éloignée, n'y aurait-il que quelques mètres entre eux deux. Alors, rapidement, Hestia se rapprocha de Zéphyr et reprit sa main. En toute délicatesse, elle déposa un baiser sur la joue du Lupus.

- Zéphyr, il faut que je te parle de quelque chose... qui se passe à l'Académie.

La Lotra avait longtemps hésité à lui en parler, mais après tout, il pouvait bien savoir. Elle était sûre qu'il était digne de confiance. Et elle lui raconta : les Mercenaires, la Résistance, les nouvelles douloureuses comme la mort de Valen...

- On doit chasser les Mercenaires, Zéphyr... Pour Valen.

La tête d'Hestia se posa doucement sur le torse de Zéphyr. Elle se sentait bien, protégée. Malgré tout, elle ne put s'empêcher de lâcher une larme. Valen ne pouvait pas être mort, c'était tout simplement impossible.

Zéphyr sourit lorsque qu'Hestia revint vers lui après avoir rangés les deux épées qu'elle avait choisie pour s'entraîner avec le jeune Lupus puis lorsqu'elle revint, elle reprit la main du Lupus puis elle déposa avec délicatesse, un baiser sur la joue du Demi-Faël.

- Zéphyr, il faut que je te parle de quelque chose... qui se passe à l'Académie.

A ces paroles, Zéphyr sentit qu'Hestia avait longuement hésité avant de lui parler de ce qu'elle avait sur la conscience. Puis elle lui raconta l'attaque des Mercenaires sur L'Académie, la résistance extérieure et intérieure mais aussi les nouvelles douleures nouvelles comme la mort de Valen, le Primat de L'académie.

- On doit chasser les Mercenaires, Zéphyr... Pour Valen.

Hestia posa doucement sa tête sur le torse du Lupus qui l'enserra doucement dans ses bras. Mais cela n'empecha à Hestia de pleurer. Zéphyr la serra plus fort; et il essuya la larme qui coulait sur le visage de son amie.

-Nous chasserons les Mercenaires. Je le ferais pour toi.

Puis Zéphyr caressa doucement le ventre de la jeune femme, en sinuant sur la cicatrice qui ornait son ventre. La blessure de la taverne. Il respira son odeur, son essence.

-Hestia, je t'aime.

Quand Hestia l'embrassa, Zéphyr sentit un fleuve de sensation couler dans son corps. La douceur de ses lévres; celle de ses mains, et tant d'autres plaisirs. C'était si vivifiant, que lorsqu'Hestia rompit le baiser, Zéphyr était encore sous l'effet de cette adrénaline qui avait coulé dans ses veines. Il ne lacha pas Hestia, au contraire, il l'enserra dans ses bras. Puis elle lui dit qu'elle l'aimait, elle aussi. C'était des mots inutiles. Mais ils étaient si vrait.

Zéphyr lui prit la main et ils s'allongérent, la tête d'Hestia, sur le torse du Demi- Faël. Zéphyr jouait avec Les cheveux dorés d'Hestia, sans aucun mot, sans aucun bruit. Juste avec sa douceur, ses gestes. Son amour.
Zéphyr la ramena contre lui, pour Hestia, il avait faillit tuer des hommes. Pour elle, il vaincrait les Mercenaires.

-Que Fesons nous?

Le jeune homme embrassa Hestia à la fin de sa phrase.