La montagne de tous les dangers (RP terminé)

Messages : 231 Inscription le : 30/07/2008

Amarylis marchait, d'un pas tranquille, sentant les graviers crépiter sous chacun de ses pas. Elle aimait, à ses heures perdues, se balader au fil de ses pensées, seule et sereine. Un vent froid venait lui chatouiller les oreilles et le visage, faisant virevolter sa chevelure bleue, qu'elle avait exceptionnellement laissé détachée. Celle-ci lui tombait gracieusement sur son dos et se laissait bercer par la brise. Fermant les yeux la rêveuse inspira grandement le parfum des montagnes, lui rappelant les hivers d'Ondiane en compagnie de Gladiss et d'Héol, les deux chouettes des neiges. Ses pensées rejoignirent la citadelle, son maitre, Ewen, et ses acolytes rêveurs. Tous lui manquaient. Mais elle se plaisait également à Eoliane et elle avait rencontré quelques personnes sympas à l'Académie de Merwyn. A son habitude elle ne sentait pas la fraicheur du lieu, au contraire elle ressentait plutôt la lourdeur de la chaleur que l'été offrait. Il lui faudrait grimper les montagnes pour retrouver sa température préférée. Mais l'ascencion était trop risquée et elle ne possédait pas les compétences requises. Elle s'assit donc au creux de plusieurs pierres, et ôta le châle transparent qui lui couvrait les épaules, puis releva légèrement sa longue jupe dévoilant ainsi de fines jambes à la chair couleur de neige. Elle s'allongea et ferma les yeux, certes le sol n'était guère confortable, comme le peut être la neige, mais elle ne prêtait garde à ce détail insignifiant. Sous le soleil, quelque peu caché par les montagnes, elle parti vagabonder dans les paysages enneigés et dans le ciel, s'endormant dans un sommeil paisible et empli de rêves enchanteurs.

Un bruit, une présence, une impression d'être observée la réveilla. Elle ouvrit les yeux et poussa un cri de surprise suivi d'un cri de peur.
Un homme, grand et costaud, au visage barré de cicatrices, la surplombait d'un sourire narquois.

-Alors jeune demoiselle on est perdue? Permettez que je me joigne à votre...

L'homme contempla avec envi les jambes et la gorge découvertes d'Amarylis.

-...agréable compagnie...Vos rêves n'en seront que meilleurs, croyez moi!

La rêveuse tenta de se relever mais il la repoussa à terre d'un simple geste, profitant de son désarroi et de son déséquilibre. Puis il s'accroupit sur le bassin de la jeune femme, plaquant son sexe durci sur son corps. Elle se débattit, le giflant et le cognant mais il lui prit les mains et les rabattit au sol, la contraignant ainsi dans ses mouvements. Son corps, trop lourd, empêchait la guérisseuse de faire le moindre geste, poussant un cri de détresse elle lui cracha à la figure. Il lui assena une claque violente:

-Rah salope! Voyons ne fais pas ta rebelle! Tu en meures d'envi je le sais!

Gigotant tant qu'elle le pouvait elle gémissait et hurlait à l'aide.

-Vas tu te taire oui! Personne ne viendra, tu es à moi petite pucelle!

Il éclata d'un rire cruel et sadique la laissant porter sa voix à travers les échos de la montagne. Puis il lui souleva entièrement la jupe, et dégrafa son pantalon...

Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35

Ce jour-là, Locktar avait décidé de passer la journée dehors. Depuis la lettre qu'il avait reçu de la part de Rigden, il avait plus eu de nouvelles. Il espérait le revoir au même endroit que la première fois, c'est à dire les montagnes. Il avait prit sa longue épée, la pierre à aiguiser et un léger repas dans un baluchon. Il était très tôt quand il quitta son dortoir. Il rencontra très peu d'élèves. Un tas de fainéant qui préférait rester au lit plutôt que se bouger. Locktar s'en moquait éperdument. Il avait appris à ne pas s'occuper des autres élèves. De toute façon, il était pas le plus aimé dans cette académie, il était peut être même le plus détesté. Il traversa donc les couloirs sans rencontrer de personnes qu'il connaissait. Il ne faisait pas bien chaud mais Locktar se doutait, en regardant le ciel, que la chaleur allait venir dans la journée. Le guerrier aurait pu aller aux montagnes à cheval mais il voulait marcher un peu. Une petite marche finirait de le réveiller. Il prit son temps pour arriver jusqu'au pied des montagnes. De là, il se trouva un endroit en hauteur avec une vision sur les alentours. Il passa une matinée à surveiller les alentours sans rien faire d'autres. Ensuite, il mangea et il entreprit d'aiguiser tranquillement sa lame. Alors que le soleil commençait doucement à descendre, tout comme l'attention de Locktar, le guerrier entendit des cris non loin de là. Des cris de femme. Locktar rangea sa pierre à aiguiser dans son baluchon et il s'empara de son épée. Il fonça ensuite vers l'endroit d'où venait les cris. Il trouva rapidement le lieu. Il vit un spectacle qu'il n'aimait pas vraiment. Un homme de dos était en train de tenter de violer une femme qu'il ne voyait pas. Locktar voyait juste que la jupe de la femme était relevée. Le guerrier lâcha son baluchon et il se rua vers l'homme. Il l'aggripa et il tira de toutes ses forces. En tombant, l'homme frappa Locktar au visage qui lâcha son épée.

"Bon sang, il fallait qu'il me frappe en plein dans le pif, se dit Locktar"

L'homme relevé s'engagea dans un combat avec le guerrier. Sourire aux lèvres, Locktar esquiva le coup et il frappa l'homme en plein milieu du ventre. L'adversaire du Corbac, le souffle coupé, s'éloigna un peu. Pour Locktar, le combat n'était pas fini. Il se doutait que s'il en laissait l'occasion au violeur, il se sauverait mais Locktar ne voulait pas laisser son crime impunit. Il le frappa en plein visage. L'homme s'effondra au sol. Son nez était certainement cassé. Il ne bougeait plus. Surement inconscient. Locktar se retourna vers la femme.

-Amarylis? C'est toi? Tu vas bien?

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Alors qu'elle s'époumonait et que son agresseur la déshabillait de plus en plus rapidemment, trimbalant sa main vicieuse de partout sur les parties privés de son corps, elle perçut un foulement sur les graviers. Sans crier garde un homme se jeta sur l'homme aux cicatrices et entama un combat. Amarylis se recroquevilla, rabaissant sa jupe sur ses genoux, et rajustant son bustier. Elle regardait avec effarement le guerrier qui frappait violemment son adversaire. Tout se déroula en quelques secondes, il assena un coup fatal dans le ventre du violeur et celui-ci tomba inconscient à terre. Son sauveur se retourna et s'exclama:

-Amarylis? C'est toi? Tu vas bien?

La rêveuse reconnut alors Locktar et poussa un soupir de soulagement. Elle tremblait, non de froid, mais de peur, du choc encore trop récent. De toute sa vie, principalement passée à Ondiane, entourée majoritairement d'hommes, aucun, au grand jamais aucun n'avait tenté de la violenter! Comment pouvait-on faire autant de mal à une femme? Comment pouvait-on être aussi brusque?
Soudain le guerrier en face d'elle lui parut trop grand et trop musclé, trop dangereux...Il s'approcha d'elle mais elle recula, se bloquant contre une paroi et gémissant. Il la regarda, stupéfait de la peur qu'elle éprouvait à son égard. La jeune femme se sentait observée, sale, nue devant les yeux de l'homme qui lui faisait face. Sa chevelure complètement en désordre retombait sauvagement sur son visage, cachant à moitié ses yeux en pleurs. Elle réussit à suffoquer:

-Loc....Locktar...

Et elle fut prise d'une nouvelle crise de larmes et de convulsions, se recroquevillant encore plus si cela était possible, gémissant, hurlant devant l'horreur de la cruauté humaine.

-Pour...POURQUOI?!!!

Son cri résonna dans les montagnes, la jeune femme s'agrippant le crâne et s'arrachant à moitié les cheveux.
Locktar s'approcha, elle hurla de plus belle:

-Ne me touches pas! Comment...pouvez-vous...Monstre!!! Monstre!!

Sa voix s'élevait de plus en plus belle, devenue rauque et brisée. De rage et de douleur Amarylis se mordait la lèvre, se griffait le visage de ses ongles, entrainant de forts saignements. Elle ne ressemblait à rien, sa beauté était partit en fumée, laissant une figure souillée de victime...

Messages : 449 Inscription le : 14/02/2008 Age IRL : 33

Julia serra les dents de courroux, les yeux enflammés de colères. Voilà ce qui arrivait quand on traînait seul dans les bois, sans aucune méfiance d’aucune sorte ! Heureusement Locktar était intervenu, sinon elle aurait été obligé de tuer ce salaud avec une netteté qu’il ne méritait pas.
La jeune fille se laissa glisser au sol, descendant ainsi de l’arbre où elle était perchée.

Deux jours qu’elle suivait les mouvements de cet intrus, qui arpentait le bois depuis un petit bout de temps. Sa rencontre avec Jyliane, avait certainement sauvé la jeune fille. Finalement c’était pas plus mal qu’elle est parut pour folle, ainsi aurait-elle peur de s’aventurer dans les bois maintenant, en sachant qu’elle-même y était.
Le bois commençait à être agité, beaucoup d’élèves affluaient de plus en plus et par conséquent des intrus s’armaient d’audace pour en tirer leur petite affaire.
Julia sortit son poignard alors qu’elle avançait vers l’individu au nez éclaté. Il reprenait déjà conscience et son regard était incertain quand il s’orienta vers elle qui avançait à allure mesuré, le visage impassible… Julia lu dans ses yeux qu’il l’avait reconnu.

Celui là, s’amusait depuis quelque temps, à se livrer à des activités de voyeurisme. Son regard sur certaines élèves de l’académie ne lui avait de suite pas plu, elle l’avait pris en chasse et s’était montrée pour le demander de quitter le domaine de l’académie. Mais il ne l’avait pas prise au sérieux… pas du tout au sérieux.
Julia s’approcha de l’homme encore allongé. Elle ne put s’empêcher de sourire devant l’œuvre quasi-parfaite de Locktar. Elle n’aurait sut faire mieux.

Elle s’accroupi, ignorant les gémissements d’Amarylis encore sous le choque. La jeune fille était dégoutée, pourtant elle en avait vu des violes, et c’était peut-être pour ça :

_ça fait mal hein ? –fit-elle doucement à l’individu encore sonné- Allez ! –fit-elle avec plus d’aplomb- Debout ! Viens affronter la fillette d’il y a quatre jours… j’entends plus rien maintenant, comme c’est triste ! On perd son arrogance dès qu’on rencontre quelqu’un de plus balaise ? Comme c’est viril…

Violement elle ficha son poignard dans l’une des mains de l’homme qui hurla de douleur.

_ça c’est pour tout ce que tu a put dérober aux autres par ce moyen ! –Julia se saisit fermement de la nuque de l’individu, si fort qu’une lueur de surprise étincela dans le regard de l’homme- Je te l’ai déjà dit une foi, tu n’as rien écouté ! –sa voix était empli de colère- Je ne t’avais pas demandé de déguerpir ? Noooooon monsieur est trop prétentieux –elle intensifia sa prise, ce qui fit naître un gémissement minable entre les lèvres de l’individu immobile- Que peut bien pouvoir te faire une – je cite- petite minette comme moi, hein ?

Violement Julie lui asséna une droite bien sentit :

_Espèce de minable ! Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour te faire subir au moins le quart de ce que tu as dû infliger à toutes les femmes qui ont croisé ton chemin! –elle le frappa de nouveau et se saisit de ses cheveux en lui mettant la lame aiguisée de son poignard sous sa gorge- Mais aujourd’hui, est jour de libération et pour toi, et pour toutes celles qui ont dû supporter ton ignoble présence ! Tu sais ce qu’on inflige aux violeurs dans ma région ? –elle appuya plus fort- On leur arrache la parti gênante dans toute l’histoire, celle qui finalement emmerde tout le monde… une parti que tout homme regretterait de perdre ! On ne coupa pas chez nous, on trouve ça trop doux comme mesure… –une petite lueur de frayeur s’immisça dans le regard de l’individu- et j'avoue que je trouvais ça cruelle, jusqu'à ce que je comprenne... mais tu me dégoûte tellement que je ne pense pas avoir le cœur assez solide pour aller jusque là. Et je pense être encore trop jeune pour voir certaines horreurs dans ma vie.

Elle avait trop de colère... se concentrant comme on lui avait appris dans l'établissement, Julia tenta de canaliser le sentiment qui la saisissait violemment. Il fallait que ça sorte!! Lentement et dans un geste des plus mesuré, elle concentra tout ce qu'elle pouvait dans son bras droit, comme on lui avait apris, un exercice qu'elle avait du mal généralement, mais si elle voulait ne plus se sentir déborder de colère... lentement sa main remontait le long de son torse crispé en posture d'attaque.
Le coup partit de lui-même,sans prévenir personne et avec une telle violence qu'elle en fut elle-même surprise comme jamais. Quelque chose céda sous le coup que le jeune fille avait infligé à l'intrus... non, plusieurs choses... Julia observa que le souffle de l'homme se dérobait à lui, à une vitesse folle, en même temps qu'un filet de sang s'écoulait de sa bouche et qu'un gémissement de douleur à peine bredouillé s'échappa de tout son être.

Sèchement elle rejeta la tête de l’individu vers l’arrière et se relava pour s’adresser à Locktar, en essuyant la lame de son poignard, alors que l’homme s’étalait de tout son long :

_Tu m’as volé toute la gloire de ce moment que je guettai depuis deux jour entier compagnon. Maintenant il n’y a plus d’intérêt ni à mes paroles, ni à mes actes… tu l’as rendu si… -un regard de dégout se posa sur l’individu, alors que d'un coup sec la petite lame alla rejoindre ses consoeurs conforatblement instalé dans leur étuit noué à la taille de la jeune fille- si minable. Amarylis… navrée qu’il ait put arriver si loin… combien de foi ai-je répété qu’il ne fallait pas traîner dans les bois seule ! Pas suffisamment, puisque l’information ne semble pas être remonté jusqu’à toi ! Mais non ! Julia est une folle dingue elle dit ça, pour ne pas être dérangé dans sa petite forêt ! Elle n’est qu’une petite égoïste folle à être liée des pieds à la tête, qui raconte n’importe quoi à qui veut l’entendre et dont le seul but et d'emmerder tout le monde! -regard dans le vide, court silence- Vous ne pourrez pas dire qu'on ne vous avez pas prévenu!

D’un geste tout à fais accompli et travaillé, ou perçait presque l’harmonie, Julia avait subitement dégainée un de ses glaives attaché dans son dos, qui déjà transperçait le corps de l’homme qui rendit immédiatement et totalement son dernier souffle. Elle avait accompagné son geste comme on lui avait enseigné à l’académie, prenant bien soin de le finir, de le parfaire.
Son état d’esprit ? Peut-être soulagée… mais elle n’en savait trop rien. Ce type aurait dû souffrir beaucoup plus avant de s’en aller, mais en même temps la mort avait traîné des pieds à bien vouloir venir le chercher celui-là! Elle avait eu le désir d'écourter les choses et en plus elle n’était pas tortionnaire, seulement une élève qui avançait en tant qu’exécutrice, et non bourreau.

D’un coup sec, la jeune fille retira son arme du corps qui tressauta encore un peu avant de s’adonner à l’inertie éternelle.
Elle eu une pensée pour cette Jyliane… combien d’homme comme celui là réussirait-elle à se la mettre à dos en continuant à être aussi naïve. Julia eu pitié d’elle autant qu’elle avait pitié de cet homme qui avait totalement perdu le contrôle de son être et s’était progressivement enfoncé dans le cercle vicieux du mal, par manque de maîtrise de son corps et de ses sentiments, pour finalement perdre toute dignité.
Elle soupira et rangea son arme dans un chuintement après l’avoir essuyé. Et combien de fille comme Jyliane arpentait encore le monde, même en ces temps de récession ?!

Elle ne voulait pas y penser ni même voir Amarylis. Regarder une femme après ça, même si l’offense n’était pas allé jusqu’à terme, c’était comme regarder un corps vide ou une âme aveugle. Elle ne le savait que trop bien...

_Locktar –fit-elle en s’abstenant de se tourner vers le jeune homme et par conséquent vers la rêveuse- Deux autres individus à peu près de la même espèce, se sont introduit dans le parc récemment… tu devrais raccompagner la dame dans les murs sécurisés de l’établissement. En espérant qu’on me prenne au sérieux maintenant. Les visites au parc sont bien trop fréquentes, et je ne peux pas être partout à la foi. Essaye d’en parler autour de toi… surtout aux couples. Je peux vous aider à rallier l’académie si vous le voulez, ce serais plus sûr, mais rien est obligé. –et au bout d’un moment- Tu devrais lui conseiller de se calmer… on risque de l’entendre plus loin.

Son regard balaya la forêt rapidement.
Quel regrettable épisode venait de se passer… mais au moins Amarylis en ressortirait-elle moins naïve et plus forte. C’était tout ce qu’elle espérait. Elle ferma un moment les yeux, comme pour valider le vœu qu’elle venait de faire et les mains sur les hanches, patienta silencieusement en attente à de nouvelles décisions.
Il n’y avait plus de Monde… elle devrait en parler à Arro de ces intrusions ou à Tifen si elle était rentrée et qui sait, même à un primat. Car si de simple faiseur de troubles réussissaient à s’introduire, des mercenaires n’en auraient aucune difficulté. Et si il y avait bien quelque chose qui la préoccuper en ce moment et après son état bancale, c’était bien ce dernier point.
Elle-même prenait bien soin de regagner son abri chaque soir en vérifiant de n’être pas suivit, quand elle ne se résignait pas à se replier à l’académie. Une chose était sûre, sans Blanche et Lupus, elle passerait beaucoup moins de temps dans le parc…

_Lève-toi Amarylis... -fit-elle avec plus de douceur, le regard toujours perdu au loin- Il ne sert à rien de demeurer là où tout est déjà passé... c'est comme un accident de parcourt, il faut se relever immédiatement sous peine de ne plus jamais pouvoir remarcher. Tu vos mieux que ça, j'en suis certaine.

Julia remarque alors que sa main blessé il y avait déjà quelque jours, s'était remise à saigner. La jeune fille tiqua, elle avait dû trop forcer. Désintéressée, elle rajusta son bandage en resserrant le tout plus fermement. Il ne faudrait pas tarder à partir...

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Une silhouette glissa d'un arbre, se posant tel un félin sur le sol. La venue surprenante de cette personne stopa les cris de la rêveuse dans une moue surprise. La jeune fille se dirigea vers l'agresseur qui reprenait déjà conscience, et commença alors avec lui une joute physique et verbale, le tiraillant de sa voix dure et méprisante. Amarylis reconnut alors l'élève qui torturait à présent l'homme, il s'agissait de Julia, la lupus qu'elle avait tenter de soigner et de résonner il y a quelques temps à l'infirmerie.
Le poignard de la jeune fille se planta en un coup violent dans la main de son ennemi. La guérisseuse frissona d'horreur, fermant les yeux de peur d'en voir trop...
Puis Julia se tourna face à Locktar et elle-même:

_Tu m’as volé toute la gloire de ce moment que je guettai depuis deux jour entier compagnon. Maintenant il n’y a plus d’intérêt ni à mes paroles, ni à mes actes… tu l’as rendu si… -un regard de dégout se posa sur l’individu, alors que d'un coup sec la petite lame alla rejoindre ses consoeurs conforatblement instalé dans leur étuit noué à la taille de la jeune fille- si minable. Amarylis… navrée qu’il ait put arriver si loin… combien de foi ai-je répété qu’il ne fallait pas traîner dans les bois seule ! Pas suffisamment, puisque l’information ne semble pas être remonté jusqu’à toi ! Mais non ! Julia est une folle dingue elle dit ça, pour ne pas être dérangé dans sa petite forêt ! Elle n’est qu’une petite égoïste folle à être liée des pieds à la tête, qui raconte n’importe quoi à qui veut l’entendre et dont le seul but et d'emmerder tout le monde! -regard dans le vide, court silence- Vous ne pourrez pas dire qu'on ne vous avez pas prévenu!

Stupéfaite de ses paroles elle ne pipa mot, baissant la tête honteusement. Puis sans prévenir l'élève tua d'un geste l'homme étendue à terre.
Amarylis, encore sous le choc, ne savait que faire, que dire. Une part d'elle voulait se jeter dans les bras de son sauveur et le serrer assez fort pour oublier cet affreux épisode, mais une autre part se méfiait de lui, en avait peur...

*C'est un ami...il m'a sauvé!*
*Non! Ils sont tous pareil, battient de la même façon...brusque...monstre...et s'il en profitait lui aussi?*

La rêveuse secoua la tête vivement, Locktar aurait pu mainte fois la violenter s'il l'avait vraiment voulu...Pourtant jamais elle n'aurait pu imaginer qu'un homme puisse faire ça à une femme...A Ondiane jamais personne ne l'avait averti du danger que pouvait représenter un homme...D'après les dires de Julia cela arrivait pourtant souvent, combien de jeunes femmes, ou même d'adolescentes avaient du endurer la même chose? Même pire s'il avait pu aller au bout de ses désirs...
Un nouveau frisonnement la prit et de nouvelles larmes coulèrent, plus jamais elle ne sortirait de la sorte, seule, et plus jamais elle ne baissera sa garde devant le sexe opposé. La lupus parlait à Locktar mais elle n'entendait plus rien, se renfermant dans ce cauchemar réel...Elle voulait être loin, très loin de ses montagnes, retrouver son lit, son bureau...Ewen...Pourquoi son maitre ne lui avait-il pas enseigner l'horreur humaine? Elle se sentait dépassée, faible et ignorante...
Soudain la jeune fille s'adressa à elle, d'une voix plus douce qu'à l'ordinaire:

_Lève-toi Amarylis... -fit-elle avec plus de douceur, le regard toujours perdu au loin- Il ne sert à rien de demeurer là où tout est déjà passé... c'est comme un accident de parcourt, il faut se relever immédiatement sous peine de ne plus jamais pouvoir remarcher. Tu vos mieux que ça, j'en suis certaine.

Son regard se perdait au loin, n'osant pas la regarder. Etait-elle si laide? Devinait-on à travers son corps ce qu'il venait de se passer? La rêveuse se sentait observée, pourtant tous évitaient de la regarder...
Sale...
Nue...
Faible...
Loin de tout...
Pourtant elle avait raison il fallait se relever, pour toutes celles qui subissaient des douleurs plus graves, pour continuer à vivre...
Amarylis tenta de se lever, mais à peine debout ses jambes fléchirent et Locktar la rattrapa à temps, l'empêchant ainsi de s'écorcher les genoux. Ses bras et ses joues déjà en sang par son automutilation suffisait amplement...
Elle réalisa soudain qu'elle était au prises du guerrier. Elle recula effrayée, puis devant le regard confiant de son ami, se laissa tomber dans ses bras et s'agrippa à ses vêtements avec autant de force qu'elle s'était griffée, pleurant encore et encore sans arriver à s'arrêter...

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Locktar avait voulu aider Amarylis mais elle s'était éloignée en criant. Le guerrier était bien surpris de la voir agir ainsi. Il était son ami, il avait vraiment cru qu'elle lui ferait confiance. Après tout, il la comprenait aussi. Elle avait subit un tourment d'une énorme gravité. Il se doutait bien qu'elle aurait du mal à faire confiance désormais. Locktar avait donc attendu qu'elle se calme. Il restait à côté d'elle pour ne pas que l'agression recommence. Il n'avait pas tué l'homme qui avait agressé et le guerrier se doutait bien qu'il se réveillerait, et personne ne l'arrêterait à ce moment là. Julia arriva alors et Locktar fut heureux de la voir. Etant une femme, elle pourrait peut être calmer Amarylis. La Lupus sauta directement sur l'homme qui se relevait. Elle se lança dans une joute surtout verbale avec l'agresseur. La colère se faisait sentir dans les paroles de Julia. Soudain, Julia tua l'agresseur. Locktar n'aurait jamais cru cela possible. Lui, il tuait sans remords mais la Lupus n'était pas comme le guerrier mais en même temps, là, il y avait une raison pour la mort de l'homme. Ensuite, comme si de rien était, Julia s'adressa à Locktar puis à Amarylis. La rêveuse se releva enfin mais elle vacilla. Le guerrier se pencha pour la rattraper. Il était inutile qu'elle se blesse encore plus, et s'il pouvait prouver qu'elle pouvait lui faire confiance ainsi, ça l'arrangeait. Amarylis s'éloigna des bras du guerrier et Locktar la regarda dans les yeux, tentant de lui faire comprendre qu'il était un ami. La rêveuse le comprit sûrement car elle se laissa tomber dans les bras du Corbac et elle fondit en larmes.

- Allez, vas-y pleure. Evacues tout ce que tu as sur le coeur, tu iras bien mieux après.

Pendant qu'Amarylis pleurait à chaudes larmes, Locktar tourna son regard vers Julia.

- Je comprends ta colère vis-à-vis des hommes de ce genre. Si tu retrouves des hommes comme lui, je serais honoré de te suivre dans ta quête. J'aurais mieux fait de tuer cet agresseur au lieu de l'assomer mais tu l'as fait avec tant de classe que je ne regrette pas ton arrivée.

Pendant que Locktar discutait avec Julia, Amarylis s'était calmée. Elle avait les yeux rougit par les larmes.

- Alors, ça va mieux? Julia a raison, la prochaine fois, ne t'éloignes pas seule la nuit. Les agresseurs de son genre sont des lâches. Les victimes en groupe ne les intéressent pas.

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Les bras de Locktar l'entourant, Amarylis se sentait soudainement plus en sécurité, plus rien ne pouvait arriver, son agresseur était mort et le guerrier la protégeait.
Tout était fini...fini...
Se calmant peu à peu elle respira profondemment, fermant toujours les yeux, refusant d'affronter en face la réalité.
Au bout ce qui lui sembla une éternité elle releva la tête et ouvrit ses yeux rougis face à son ami qui la regardait avec compassion.

- Alors, ça va mieux? Julia a raison, la prochaine fois, ne t'éloignes pas seule la nuit. Les agresseurs de son genre sont des lâches. Les victimes en groupe ne les intéressent pas.

La rêveuse ne put que hocher bêtement la tête comme une enfant avant de prononcer d'une voix éteinte:

-Merci...merci à vous deux...je...merci.

Elle ne trouvait pas les mots, et se sentait encore sale, tandis que Locktar osait à présent la regarder directement, Julia détournait toujours les yeux ailleurs. La jeune femme la fixa, cherchant son regard mais ne le trouva pas. Elle soupira de dégout envers elle-même, à quoi ressemblait-elle? Son agresseur lui avait-il laisser une marque visble de son acte? Ou est-ce que les sensations qu'elle ressentait au fond d'elle-même ressortaient elles à l'extérieur? Ce ressenti de saleté, de nudité...
Malgré le vent frais sa peau de neige la cuisait et elle rêvait de retrouver son bureau...D'un autre côté se retrouver seule ne l'enchantait guère à présent, son goût pour la solitude venait d'en prendre un sacré coup!
Un nom lui vint à l'esprit, une amie sur laquelle elle pourrait se reposer et qui saurait la conseiller, lui redonner confiance en elle. Une amie qui saurait la regarder en face sans pitié...
Enoriel.

-Peut-on rentrer à l'Académie Lokctar s'il te plait? Je...je veux quitter cet endroit!

Elle balaya du regard le coin de pierre dans lequel elle s'était installé avec innocence et inconscience. Il lui inspirait à présent de la peur, de même que cette gigantesque montagne, cachant des dangers insoupçonnés. Elle voulait partir et ne plus jamais revoir ce lieu...plus jamais! A cette pensée elle serra fortement la main du guerrier l'insitant dans sa volonté de départ.

Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35

-Peut-on rentrer à l'Académie Locktar s'il te plait? Je...je veux quitter cet endroit!

Retourner à l'académie dans son état? Elle ne pourrait échapper aux questions incessantes de certains élèves, et ça n'allait pas arranger l'état d'Amarylis. Pour le moment, il lui fallait de la tranquilité. Pas de la solitude, de la tranquilité. La solitude serait un poison pour la rêveuse pour le moment. Elle ne pourrait s'empêcher d'avoir peur de l'obscurité ou même en plein jour, le moindre bruissement la ferait sursauter.

- Pour l'instant, on ferait mieux de se promener dans les alentours pour le moment. Les élèves de l'académie te submergeront sous les questions. On rentrera plus tard quand il y aura moins de monde.

Il se tourna vers Julia.

- Tu veux venir avec nous? Je ne pense pas que ta présence dérangera Amarylis.

Oh non, la présence de Julia n'était pas de trop surtout quand on avait vu avec quel applomb elle avait mis fin à la vie du violeur. Locktar serait toujours surpris par la Lupus. Le Corbac appréciait sa présence. Ils étaient bons amis et Locktar était assez soulagé de cela car Julia ne devait pas avoir beaucoup d'ennemis vivants. Tout comme Locktar d'ailleurs. Ses ennemis étaient plus nombreux morts que vivants, et c'était mieux ainsi.

- Bon allez, on va pas restez trop longtemps près de ce cadavre, c'est pas très bon pour Amarylis. On commence notre balade?

Messages : 449 Inscription le : 14/02/2008 Age IRL : 33

_Tu parles d'une classe... -fit le jeune fille un sourcil relevé et un faible sourire au coin des lèvres- y a t-il toujours eu honneur à tuer un homme qu'il soit voleur, truand de la pire espèce, auteur des faits le plus inhumain de tout l'univers ou même qu'il soit innocent? -fit Julia le regard vague- J'ai seulement goûté à ce que toutes ses victimes auraient aimé connaître à son encontre, et peut-être même la seule chose qu'elles auraient voulu savoir de lui... il était temps pour lui de s'en aller, sinon il aurait sut échappé à ma lame et quelqu'un d'autre l'aurait éliminé à ma place plus tard. -son regard parcourut distraitement une dernière foi le corps inerte et elle fit sur un ton de rêverie- Je parle d'homme, mais en était-il seulement encore un...? -revenant à elle-même- Mais j'accepte le compliment, ton coup de point était aussi très magistral, tu lui à flanqué une de ses droites, c'était impressionnant. Fait qui me force à l'admiration sur le coup, j'espère un jour pouvoir frapper aussi fort...

Julia ne regardait toujours pas Amarylis, le pourrait-elle seulement à nouveau? Quand elle y pensait seulement, les images affreuses des autres filles qu'elle avait vu se faire prendre sans pitié, venaient à toute vitesse s'écraser en plein visage la tourmentant de façon répété. Elle en avait vu trois, jamais jusqu'au bout car trop écœurant, jamais entièrement car trop effrayée. Elle était encore jeune que déjà la vie lui avait imposé pareil horreur et longtemps elle avait souffert d'être impuissante, terrifiée à l'idée que cela pourrait être elle un jour...

Ses doigts se resserrèrent perceptiblement sur la poignée de son arme attaché à sa taille, sa mâchoire se crispa. Mais maintenant elle en était sûr ça ne lui arriverait jamais et même en admettant qu'elle se retrouve un jour en position de faiblesse, elle préfèrerait s'égorger vif, plutôt que de subir une telle chose. Et une force en elle qui palpitait depuis longtemps, lui hurlait qu'elle n'aurait pas une once d'hésitation à une auto-libération aussi radicale et irrémédiable.

Locktar venait de lui demander si elle voulait bien les accompagner. Cela ne servait pas à grand chose, Amarylis n'était pas son amie et elles étaient même peut-être trop différente pour s'entendre. Elle n'avait pas besoin d'elle pour se consoler ou se plaindre, Julia était sûr qu'elle le faisait si souvent qu'elle ne s'en rendait plus tellement compte. Et puis c'était pas la grande entente entre eux deux, la rêveuse ne la supportait pas et se sentait agressée dès qu'elle ouvrait la bouche. Un fait qui avait le don de l'exaspérer comme rien d'autre, presque insuportable.

Alors serait-elle réellement utile? Mais Julia pensa que la proposition tenait plus à détenir un nombre stratégique au cas où d'autres problèmes surviendraient, même si les chances étaient presque nul. Et puis elle pensa que Locktar se sentirait peut-être mal à l'aise, seul avec Amarylis qui ne porterait plus tellement les hommes dans son cœur de la même manière.

_Je veux bien vous accompagner un temps, mais il ne faudra pas tarder quand même Locktar. Il est plus sûr qu'elle se fasse voir par un rêveur à l'académie, ne serait-ce qu'au sujet du choc qu'elle vient de vivre. Si il n'est pas bon de rester sur ses erreurs de parcourt, il est encore plus dangereux de les laisser sans soins ou raccommodement. Sur une longue durée elles peuvent êtres mortelle pour l'être. C'est ma tante qui me le disait toujours. Allons maintenant, ne tardons plus ici.

Messages : 231 Inscription le : 30/07/2008

- Pour l'instant, on ferait mieux de se promener dans les alentours pour le moment. Les élèves de l'académie te submergeront sous les questions. On rentrera plus tard quand il y aura moins de monde.

Amarylis frissona, alors son hypothèse était hélas confirmé, puisqu' aparemment les élèves verraient du premier coup d'oeil qu 'il s'était passé quelque chose...Il est vrai qu'elle avait les bras et la figure barrés de griffures en sang et qu'elle devait avoir une mine affreuse.
La rêveuse se contenta d'hocher la tête, elle n'aurait jamais la force de répondre aux questions incessantes.

- Tu veux venir avec nous? Je ne pense pas que ta présence dérangera Amarylis.

Locktar venait de s'adresser à Julia. Celle-ci répondit sans regarder la guérisseuse. Cela ne dérangeait pas celle-ci que la lupus les accompagne mais si c'était pour ne pas avoir le cran, ne pas pouvoir la regarder en face...Elle allait se sentir mal tout le long de la route. Cependant elle ne fit aucune objection lorsqu'elle accepta à moitié, après tout elle l'avait tout de même sauvé également.

_Je veux bien vous accompagner un temps, mais il ne faudra pas tarder quand même Locktar. Il est plus sûr qu'elle se fasse voir par un rêveur à l'académie, ne serait-ce qu'au sujet du choc qu'elle vient de vivre. Si il n'est pas bon de rester sur ses erreurs de parcourt, il est encore plus dangereux de les laisser sans soins ou raccommodement. Sur une longue durée elles peuvent êtres mortelle pour l'être. C'est ma tante qui me le disait toujours. Allons maintenant, ne tardons plus ici.

Voir un rêveur? N'était-elle pas elle même rêveuse? La seule personne qu'elle avait envie de voir et à qui elle accepterais de se laisser examiner serait Ewen...Les autres rêveurs d'Eoliane...elle ne les connaissait pas suffisament, et le seul supérieurement gradé à elle était le seigneur Rochelune...qu'elle n'avait que très peu cotoyé. Cependant Amarylis ne pipa mot et se laissa conduire par ses deux compagnons. Elle ferait part de son voeux à Artaïel, espérant que celui-ci pourrait la faire rejoindre, ou faire venir son maitre...Elle se rendait compte qu'elle était parti trop tôt d'Ondiane, ne sachant rien de l'horreur humaine...Pourquoi Ewen l'avait-il laisé partir dans le danger sans la prévenir? Au fond d'elle une petite voix lui en voulait et demandait des explications...
Elle verrait tout cela au moment venu, pour l'instant elle n'était pas en état d'imposer ce qu'elle souhaitait.
Un bruit dans un buisson la fit sursauter, elle s'aggripa brusquement au bras de Locktar. Un lapin détala le long de la route et s'enfuit se cacher plus loin, derrière un autre bosquet. Un soupir de soulagement sorti de a bouche de la jeune femme. Cependant elle resta au bras du guerrier guettant le moindre son, le moindre mouvement autours d'elle...

Quelques minutes plus tard un nouveau bruissement retentit, plus fort cette fois et une ombre parut sur le sol. La rêveuse poussa un cri bref et lorsque la masse de l'ombre sortit elle tomba en arrière, les quatres membres en l'air. La biche regarda un instant le groupe puis continua son chemin, à la manière du lapin.
La rêveuse se sentit soudainement bête de s'être de nouveau fait avoir par un simple animal et d'avoir ainsi perdu l'équilibre. Devant le regard inquiet de ses compagnons, ceux-ci hésitant entre le rire face à cette chute des plus dérisoires, et la peur occasionnée par un simple bruit et une simple ombre, elle choisit de leur offrir un sourire crispé, et se força à émettre un petit rire. Il devint l'espace de quelques seconde général, mais il resta jaune, apeuré et nerveux dans la gorge de la jeune femme.
Locktar l'aida à se relever, et elle se massa le bas des reins pendant de longues minutes sur le chemin, restant près du guerrier, de peur d'une nouvelle "chute-surprise"...

Messages : 449 Inscription le : 14/02/2008 Age IRL : 33

(vraiment déso pour la longueur >< )

Comme c’était effrayant tout ce que les êtres humains pouvaient s’infliger entre eux… c’est ceux à quoi Julia pensa quand elle vit Amarylis sursauter par deux fois, à cause de la faune dense de la forêt. La jeune fille baissa le regard de déception et de contrariété avant de revenir au chemin vers lequel ils se dirigeaient tout trois, au hasard…
Elle avait envie de pleurer, de nervosité peut-être, de dégout surement, et peut-être d’humiliation pour cette rêveuse… certaines princesses ne devraient pas à avoir à sortir de leur monde rose et merveilleux, bien douillé et terré quelque part où personne ne peut leur porter atteinte.

Elle était crispée, ô que oui qu’elle était tendu, elle était au bord de la crise aussi… elle le savait bien. Pas une crise de nerf, ni une crise de désespoir ou d’autres choses dans ce genre. Ses muscles étaient anormalement « essoufflés », c’était toujours la même chose à chaque foi qu’elle réfléchissait sur certaines conditions humaine ou encore le but de la vie… l’angoisse avait le don de réveiller son mal, et plus elle sentait que ça empirait, plus elle s’angoissait et plus son mal se réveillait.
Julia serra les dents, elle avait pris de l’avance sur les deux autres, le paysage tournait légèrement autour d’elle, comme quand…

Elle était dans une prairie. Il y avait des arbres tout autours, certain très loin, d’autre très proches… un rire sur sa droite, lumineux, merveilleux, joyeux un vrai rire… celui d’une femme qu’elle connaissait très bien… on la tenait à la taille et il lui semblait qu’elle volait. De très grandes mains, la tenaient fermement… sur le coin de ses yeux des larmes perlaient… des larmes de joie. Le paysage tournait toujours et elle se sentait rire comme jamais. Elle portait une robe à fleur, et on lui avait attaché des rubans dans les cheveux… des rubans de la même couleur que ses yeux. La dame qui riait en avait des verts comme le plus pure des émeraudes, mais le reste de son visage était flou et pourtant Julia la reconnu immédiatement. Une larme d’émotion cette foi glissa sur la joue de la petite fille qui regardait sa mère assise sur l’herbe. Et elle comprit qui la tenait aussi fortement à la taille et s’amusait à la faire s’élever vers le ciel… c’était son père, des yeux bleus comme la mer. C’est la dame aux cheveux roux qui le disait toujours, la même dame assise légèrement plus loin…. On la lança une dernière foi vers le ciel et elle tendit les bras vers son père qui était prés à la rattraper, mais elle ne retomba pas…

Un éclair blanc passa devant ses yeux, et la vision s’enfuit alors qu’elle tentait encore de rattraper les mains de son père qui la regardait s’en aller, le regard paisible.
Julia sentit son genou tomber lourdement sur le sol. Une main sur l’écorce d’un arbre, l’autre appuyé sur son coté, sa respiration avait changé. Son être tremblait avec insistance, et une boule d’angoisse qui lui obstruait la gorge, ne lui permettait pas de respirer normalement.

« Quels sont tes perspectives de réussir dans la vie Julia ? »

La jeune fille ferma les yeux en espérant que les voix reculeraient par la force de sa volonté.
« Tu t’es vu ? », « mais regarde moi ça, quelle pleurnicharde celle là », « une sorcière qui pleure ? Quel démon est capable de produire des larmes ? »

Quelqu’un l’appelait plus loin, c’était Locktar. Elle s’était trop éloignée…
Son cœur rata un battement. Paniquée, elle tenta de se relever et se traîna plus loin dans la forêt. Il fallait qu’elle se reprenne vite. Violement elle se gifla sans concession. Elle s’était trop éloignée, les deux autres ne l’avait donc pas vu fléchir, heureusement.
Et Amarylis qui était là ! Une goute de sueur perla sur sa tempe, alors qu’elle essayait de se concentrer sur sa respiration qui s’affolait, et que le froid s’emparait du bout de ses doigts.
Et si Ondiane avait écris aux rêveurs d’Eoliane et à tout leur confrère à son sujet ? Sa respiration accéléra encore, soudainement. Si Amarylis ou Maël était au courant ? Et si elle était recherchée par cette guilde ? Ils la trouveraient et… le poids dans son abdomen s’alourdi tout à coup elle se senti défaillir là au pied de cet arbre. Ils ne l’obligeraient pas à se rendre là-bas !
Si Locktar la trouvait comme ça, ici, s’en était fini d’elle, elle ne saurait pas mentir à Amarylis qui ne soupçonnait déjà que trop bien son état défaillant.
Tant bien que mal elle s’éloigna encore, alors que la traditionnel envie de vomir s’emparait de son être tout entier.
Elle se vit de ne nouveau, frapper la dame Til’Lleldoryn… dans la cour d’exercice, devant tout les autres… elle avait ensuite perdu conscience… Sa plus grande défaite. Et comble de l’humiliation c’est la maître Til’Lleldoryn en personne qui avait dû la porter à l’infirmerie… Julia serra les points et la mâchoire, sa poitrine libérant un souffle toujours aussi saccadé, sa tête ne savait plus très bien où elle était….

Quelque part dans la forêt, Blanche s’était mise à courir dans sa direction… pelage gris et soyeux dans cet univers tellement vers… reflet parfait argenté, d’une beauté et d’une intériorité aussi profonde que les plus grands lacs de Gwendalavir….
Le visage inondé de larmes, Julia était bien consciente que cela pouvait durer toute la nuit comme des jours entiers…. Pourtant aucun bruit ne sortait de ses lèvres, aucun son ne trahissait la défaillance de son corps, comme aucune douleur ne lui était perceptible. Juste des manques, comme son souffle, le froid qu’elle sentait très bien d’ailleurs, ce froid reconnaissable entre tous, ou encore la gène qui s’emparait de ses muscles et les empêchait d’agir normalement et se poids dans ses reins...

Ce n’était pas le moment, elle savait que ça disparition inquiéterait Locktar et encore plus Amaryli, mais on ne choisissait pas les rendez-vous qu’on avait avec la mort, qui était à cet instant en face d’elle. Assise paisiblement elle semblait patienter calmement, faisant tourner entre ses doigts, une courte lame, le coude appuyé sur un de ses genoux, la fameuse capuche noire recouvrant la moitié de son visage incroyablement blême… Julia ne savait pas si c’était son imagination, mais elle voyait l’entité tellement bien… elle avait l’impression de pouvoir la toucher, comme certaines fois où elles marchaient ensemble dans les bois…

Elle voulait voir tante May, comme elle aurait voulu voir son oncle… pourquoi ces crises étaient-elles aussi imprévisibles, si soudaines. Ses jambes devinrent toute moue, une à une, elle ressemblait à une poupée de chiffon qu’on aurait jeté dans un coin, car lassé de jouer avec.

La plaie à son doigt, celle que l’épine avait ouverte quelque jour plus tôt durant sa rencontre avec les deux nouveaux Lotra, se remis à saigner doucement, goute par goute…
Julia se sentit tomber vers le sol doucement, bien qu’elle y était déjà au sol. Elle se sentait comme une flaque.
Mais elle n’avait rien à craindre. Elle était bien cachée… Elle était en sureté, personne ne la retrouverais ici, et Blanche venait à elle, elle saurait la protéger. Elle pensa à Maël qui lui, aurait peut-être sut quoi faire si il était là…. Mais elle chassa bien vite cette pensée, c’était un rêveur, il ne fallait pas l’oublier ! Et il savait peut-être… il l’obligerait à aller à Ondiane….
Sa vision se brouilla... Sa respiration empira, du sang s’échappa de sa bouche et elle en sentit encore qui lui montait à la gorge, elle avait si froid…. Elle avait envie de dire qu’elle avait mal, mais en réalité pas de douleurs, aucune. Dire qu’elle se sentait mal aurait était plus juste, mais ce qu’elle ressentait était au-delà des mots.
Sa vision brouillée se mit à être entrecouper d’images en tout genre, des images de souvenirs passé, très courts, sans rapport les uns avec les autres, juste des images sans sons.

Une forme sauta du buisson tout près, et s’approcha d’elle…. Blanche. Elle était sauvé, la louve resterait près d’elle jusqu’à la fin, et ces crises était toujours moins pénibles quand elle était près d’elle. Son amie glissa son museau sous sa main ensanglanté, avant de venir s’installer tout contre elle. Julia se laissa aller tout entière contre son amie, plongeant son visage dans le pelage de l’animal qui s’allongea doucement. La louve posa son museau sur sa tête, comme pour l’apaiser, et les doigts de la jeune fille se mêlèrent au poil doux de l’animal.
Semi-consciente, le corps tremblant, Julia se mit à mordre son pouce rageusement… elle était vulnérable une foi de plus. Demain tout serait terminé, et tout continuerait, ni vue ni connu.

Plus au nord le retentissement d’un orage la fit sursauté, elle n’avait pas sentit la pluie qui venait vers eux. Cette nouvelle la réconforta, cela obligerait Locktar à rentrer avec Amarylis et effacerait les quelques traces qu’elle avait laissé derrière elle dans sa fuite.
Blanche gémis doucement, son cœur bâtait anormalement, elle était inquiète, comme toujours... Elle s’imaginait déjà Lupus arriver majestueusement et se tenant assis tout droit en la fixant, impuissant malgré sa prestance, mais une lueur ressemblant à l’espoir, tout au fond de ses yeux de prédateurs.
Les larmes ne cessaient pas, c’était presque l’un des seuls moyens pour Julia de comprendre que son corps souffrait, après le fait qu’elle se sentait comme faite de plomb. Elle allait perdre connaissance… elle le savait, c’était toujours pareil…. Mais là elle pouvait. On ne la trouverait pas.

La dernière pensé qu’elle eut avant que le noir ne s’empare d’elle, se fut qu’elle avait de la peine d’ainsi salir le pelage de Blanche qui était sous sa tête, de son sang qui s’échappait toujours de ses lèvres. La voix de sa mère fredonnait au loin…. Très loin…cette musique… qu’elle connaissait tellement bien… pour sa douceur… et pour l’avoir si souvent entendu…
La première goutte de pluie s’écrasa sur sa joue, froide, même glacée…. Le piège s’était refermé sur elle, comme à chaque foi… et comme à chaque foi elle n’avait sut rien faire.

Elle avait si froid...

(Pour Julia, la suite se trouve au Parc dans ==> "Là-bas où le ciel et la terre ne se rencontrent jamais..." )

Messages : 634 Inscription le : 26/11/2008 Age IRL : 35

Amarylis avait sursauter deux fois. Pour rien en plus. Et bien, elle était vraiment paniquée. Si une biche et un lapin était capable de la faire trembler de peur, il ne préférait pas penser ce qu'il arriverait si un brigand montrait le bout de son nez. La rêveuse avait passé tout ce temps dans l'insouciance de ce qui se passait autour d'elle. Toute sa vie, elle avait vécu en croyant que tout était rose. Aujourd'hui, la réalité la rattrapait et c'était dur à encaisser. Locktar avait passé sa vie sur des champs de bataille. Il connaissait la dureté de la vie et il savait qu'il fallait se montrer prudent à tout moment. C'était cette prudence qui avait fait défaut à Amarylis. Julia s'éloigna sans se retourner. Plusieurs fois, Locktar l'appela mais la Lupus ne répondit pas. Le guerrier voulut la suivre mais la pluie fit son apparition.

*Bon inutile de s'attarder ici, pensa Locktar. Julia trouvera le chemin de l'académie toute seule de toute façon.*

- Allez, viens Amarylis, on rentre. Tu as besoin de voir un rêveur de toute façon.

Ils se dirigèrent vers l'infirmerie de l'académie. Eoliane était assez loin et normalement, il y avait toujours quelqu'un à l'infirmerie.

[désolé, j'avais pas trop d'inspiration]

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