Un moment de paix... (RP terminé)

Messages : 449 Inscription le : 14/02/2008 Age IRL : 33

Ramenant ses jambes nues vers elle, Julia croqua à pleine dent dans le fruit qu’elle venait de cueillir. Ce n’était pas une excellente qualité, mais son corps ne cessait de réclamer de l’énergie depuis qu’elle avait dû reprendre conscience.
Six jours s’étaient écoulés depuis l’affrontement qui avait ravagé l’académie… six jours qu’elle n’avait pas parlé tant elle avait était faible…elle avait fait elle-même le bilan.
Son corps était toujours épuisé et quelque peu pesant, mais beaucoup moins à présent. Il était strié de nombreuses estafilades, éraflures et courtes cicatrices. Bien sûr beaucoup s’en iraient, mais quand ses yeux s’étaient posé sur chacune d’elle, Julia s’était maudit d’ainsi maltraiter son corps.
Pour l’heure elle était paisible, dans un état un peu second, mais elle était tranquile.
Julia demeurait depuis une bonne heure déjà, près du petit lac où elle avait rencontré Lupus.

C’était une bien belle journée, fait étonnement contrastant en vu des derniers événements.
Ni trop chaud, ni trop froid une température d’une clémence inouï.
Assise sur un rocher situé un peu en hauteur par rapport au grand bassin, Julia observait, amusée les chamailles quotidiennes de ses deux amis, installaient un peu plus bas. Blanche grognait un peu agacé par les appels au jeu de Lupus, mais celui-ci ne fatiguait pas. C’étaient tout à fait eux !

Riant finalement de bon cœur d’un rire discret, Julia s’appuya sur sa main gauche qu’elle plaça juste derrière elle, afin d’être installé plus confortablement. Ses longs cheveux mouillés, simplement noué en queue de cheval, glissèrent dans le mouvement. Elle continua à déguster les fruits qu’elle tenait dans un pan de tissu, les yeux plissés de rire.
Elle se sentait si bien, qu’elle se demandait si elle ne se trouvait pas dans l’un de ces rêves qu’elle faisait, aussi réelle que le vrai. Le soleil sur sa peau lui faisait un bien fou, et la baignade dont elle venait de s’extirper avait été plus qu’agréable et rafraichissante.
Julia se sentait comme revigoré et était heureuse d’avoir put échapper à son lit d’agonie. Le gout du fruit frais s’ajoutant à cela, elle se sentait comme renaitre.

La journée était réellement merveilleuse, il lui semblait entendre l’intégralité des oiseaux dans la forêt, et respirer une nouvelle aire. Un sourire émerveillé se dessina sur son visage.
Resserrant sa serviette autour d’elle, Julia s’allongea sur la dalle de pierre chaude et plongea son regard dans le ciel bleu azure. Elle sentit Blanche monter auprès d’elle et s’allonger sur sa droite, et Lupus qui geint plus bas. Julia se redressa un instant sur ses coudes et lui sourit avant de se replonger dans son observation et de caresser doucement Blanche d’une main distraite.

Son arc et son glaive récupéré, elle n’avait pas put sauver l’intégralité de ses flèches, c’était quelque chose qui lui restait sur le cœur quand elle pensait à sa tante. Mais pire que tout, elle avait perdu son collier. Ses doigts caressèrent distrètement, l'emplacement habituelle du précieux objet. Il n'y avait que sa peau bien sûr... rien d'autre... Julia avait beau se remémorer tout ce qui avait pu se passer durant l'affrontement, elle ne se souvenait pas et avait aucune idée de comment son collier avait pu quitter son cou. Elle avait cherché partout... Cette réalité l'avait fortement contrarié, c'était tout ce qui lui restait de son passé, à part ses brides de souvenirs et sa cicatrice... mais une grande part d'elle espérait encore. Chose peut-être absurde, mais elle espérait... la jeune fille soupira légèrement, des larmes faisant briller ses yeux, mais ne s'autorisant pas à s'échapper...

Julia apporta un autre fruit à sa bouche. Il vallait mieux penser à autre chose.
Peut-être devrait-elle suivre ce que la dame Amrilys lui avait dit pour ses potions à base de fruits… une grimace instinctive lui fit savoir que finalement elle n’était pas tout à fait d’accord avec ce qu’elle venait de penser. Il faudrait de nouveau y réfléchir.

Julia soupira d’aise alors qu’un vent léger et tiède lui caressa furtivement le front.
Tant de choses l’attendaient quand elle devrait rentrer… elle ne devrait pas tarder, il y avait beaucoup à faire, mais pour une fois qu’elle se sentait en paix et d’un calme régénérateur…
La jeune fille remercia le ciel pour cette tranquillité qui s’était manifesté en elle, dès son réveil.

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La liberté. Les rêves. Le vent. Le soleil.

Tous ces mots sonnaient comme une mélodie aux oreilles de la belle voleuse. Indépendante comme elle l'était, Loona ne s'était pas privée d'une petite balade dans les arbres. Sautant de branches en branches avec une grâce et une rapidité fulgurantes, la jeune femme donnait l'impression de ne pas toucher l’écorce des conifères. Le vent ébouriffait ses longs cheveux noirs
Lorsqu'elle allait crocheter une nouvelle branche, son ouï développé perçut du bruit non loin de là.
Loona manqua la branche et chuta, traversant les branches plus basses. Six mètres la séparaient du sol et elle se mit en position de réception. Elle atterrit légèrement aussi discrète qu'un chat.
Se relevant avec une grâce déconcertante, la voleuse se dirigea de sa démarche fluide vers la source du bruit. Son ouï ne la trompaient jamais et elle put ainsi identifier deux animaux et une femme riant. Un petit sourire en coin étira les lèvres parfaites de Loona, et c'est avec une envie de découverte qu'elle déboucha dans le parc d'Al-Poll où se déroulait la petite "réunion" à laquelle elle allait se joindre avec plaisir.
La fille se tourna brusquement vers la voleuse et elles se toisèrent un moment.
La jeune femme sourit ce qui la rendit encore plus jolie et se détendit. Ce n'était qu'une adolescente.
La voix cristalline de Loona s'éleva calmant la tension qui s'était crée entre elles :

- Bonjour. Désolée si je te dérange mais je passais par là et je t'ai entendu rire.

La voleuse remit une mèche derrière l'oreille et s'approcha de la fille de sa démarche de danseuse. Une petite rencontre ne faisait de mal à personne.

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Blanche se leva d’un bon, huma l’air avec force, Lupus s’éclipsa sans un bruit.
Les yeux de Julia eu à peine le temps de remarquer la réaction de ses amis, qu’une jeune femme aux cheveux noir fit son apparition, juste à l’orée du bois.
La dague que portait l’individu à la cuisse, n’échappant pas un seul instant à Julia, la jeune fille se leva à son tour.
Sa peau frémit sous le contacte léger de sa propre lame attaché à sa cuisse, sous sa serviette. Les doigts de sa main droite s’en rapprochèrent discrètement, tandis’ que ses yeux allèrent se poser furtivement, sur son arc et son glaive posé juste en bas du rocher où elle se trouvait.

Son regard revint à la demoiselle nouvellement apparut et se planta impassible dans ses yeux d’un noir profond. Julia ne dit pas un mot, pas un seul et une éternité sembla s’écouler alors que leur regards s’affrontaient.
Etrangement, la jeune fille retrouva un peu d’elle-même dans les yeux de la femme. Une certitude la frappa dans les premières secondes, elle était aussi buté qu’elle ne pouvait l’être elle-même. Une chose fort désobligeante si cette femme devait, d’une manière ou d’une autre devenir à n’importe quel seconde, son ennemie...
Lupus était en sûreté au moins… mais Blanche… le cœur de Julia se pinça durement. Il était trop tard pour qu’elle puisse s’enfuir et se dissimuler, la jeune femme l’avait déjà vu et la voyait même très bien de là elle était. Son amie montra les crocs, quand la jeune femme prit la parole, mais garda le silence. Blanche était toute méfiante presque irrités, Julia n’aimait ça…

- Bonjour. Désolée si je te dérange mais je passais par là et je t'ai entendu rire.

Une totale inconnue. Ni professeur, ni élève, ni même un quelconque résident à l’académie, Julia en était presque certaine. Déjà, car la femme ne portait ni uniforme, ni blason ou signe significatif d’un quelconque rang dans l’établissement et ensuite, parce qu’elle imaginait mal cette femme, passer ses journées à récurer en cuisine ou à balader des chevaux. Ces activités pourtant nobles, ne lui allaient étrangement pas… quelque chose en Julia se rétracta, elle ne se prit pas au sourire de la femme.
Son visage redevenu ferme comme à son habitude, dès l’arrivé de l’inconnu, n’exprimait plus rien. Julia caressa doucement Blanche -qui se renfrogna malgré elle-, avant de descendre souplement du rocher où elle se tenait jusqu’alors.

_Vous ne devriez pas rester dans les parages madame, en ces temps qui courent… dit-elle finalement, en saisissant son glaive et s’appropriant son arc.

Que lui voulait cette femme à la toiser de la sorte ? Julia n’était pas du tout rassurée… et cette journée qui s’était annoncée si belle ! Il fallait, que sa poisse légendaire se face à nouveau sa « petite » place dans la vie de tout les jours.
Elle espérait seulement que cette inconnue ne lui voulait pas d’ennuie ni de mal. Elle avait assez tué cette semaine… elle avait d’ailleurs assez tué, au moins pour les quatre prochains mois !

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La fille n'avait pas l'air très heureuse de la présence de Loona.
La question c'était, POURQUOI ?
Pour une fois que la voleuse avait de bonnes intensions. Bon pour elle des "bonnes" intensions c'était plutôt, ne va pas tuer.
C'est déjà ça.
La fille se leva et sauta du promontoire pour atterrir un peu plus pour s'emparer de son arc et de son glaive. Elle dit d'une voix neutre :

_Vous ne devriez pas rester dans les parages madame, en ces temps qui courent…

Loona sourit. Elle avait entendu parler de la bataille de l'Académie de Merwyn.
En fait elle y avait même assisté. Evidemment la jeune femme n'était pas intervenue et s'était contenté d'admirer le spectacle de son petit observatoire improvisé.
Elle devait l'avouer, les élèves et les professeurs ne s’étaient pas mal débrouillés mais ils avaient encouru de grosses pertes, ce qui avait fait légèrement sourire la voleuse.
Une fois la bataille terminée, Loona ne s'était pas attardée sur les lieux. Pas par peur d'être découvert. Il n'y avait aucune chance. Mais parce que le devoir l'attendait.
Cette fille devait avoir combattu contre ces gros porcs de raïs car lorsqu'elle lui parla, un voile de tourment était passé devant ses yeux. Apparemment, cette fille avait perdu un ou des êtres chers.
Loona haussa les épaules. Ce n'était en aucun cas son problème et elle n'était pas concernée par l'attaque rai. La jeune femme dit de sa voix enchanteresse :

- Ne t'inquiète pas pour moi. Je sais me débrouiller. Je ne dirais pas la même chose de toi. Tu est une élève de l'Académie n'est ce pas ? Je pari que tu as perdu quelqu'un de cher lors de la bataille.

Loona s'était approchée de la fille les mains bien en évidence pour la rassurer. Evidemment, la voleuse avait son poignard et sa dague mais pour le moment elle n'avait aucune envie de tuer la fille.
Mais oui ! Voilà !
La jeune femme avait la désagréable impression de déjà vu. Elle connaissait la fille. Enfin, elle l'avait déjà vu.
C'était lors de la bataille. Ca lui revenait maintenant. le peu de ce que Loona avait vu de cette fille. C'était qu'elle combattait avec fougue et talent.
Un petit sourire étira ses lèvres parfaites et la elle adressa un regard chaleureux à la combattante.

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Julia glissa sa tunique dans un seul mouvement et laissa glisser sa serviette au sol, avant d’enfiler son bas de cuir. L’étrangère n’avait pas vu Blanche… et celle-ci s’était réfugier derrière un taillis non loin, avec toute la discrétion du parfait prédateur… mais les chances que ce fut réellement le cas… que cette femme ne l’ai pas remarqué… étaient si mince. Mais bon, au moins Blanche était à l’abri à présent… quand elle eu terminé sa soi-disant coquetterie d’’insouciante, qu’elle avait simulé pour vérifier discrètement le replie de son amie, Julia ramassa fermement sa longue chevelure et ramena vers l’inconnu, la totalité de son attention.
Se tournant vers l’inconnu en sangle un peu plus son fourreau, et en arrangeant un peu mieux son arc elle dit d’un ton presque ironique :

_ Je n’aurais su moi-même m’identifié en me trouvant. Quel sens de déduction vous avez…–fit-elle légèrement ironique, en arrangeant un peu plus sa tunique frappée des armoiries de l’académie, et du sceau de sa maison, à l’image de tous les autres habits qu’elle arborait.- Vous êtes ? Il me semble ne pas vous avoir vu lors de la bataille que vous énoncez… mais après tout il y avait tant de visages…

Julia balança sur son épaule, sa petite sacoche de peau qui contenait sa serviette mouillé et autres effets de soins, qu’elle devait perpétuer durant plusieurs jours encore sur certaines de ses blessures. Elle sortie de sa poche un bout de racine rafraichissante, et se mit à le mâchouiller doucement, un petit gout sucrée très agréable se rependant sur toutes ses papilles.

_Bon vraiment… fit-elle en fixant l’inconnue. Qu’est-ce que tu veux ? Tu es quoi toi ? Un nouveau professeur ? Un voyageur perdu ? Ce qui m’étonnerais car tu n’as aucun bagage et que tu semble bien sûr de toi. Une meurtrière de premier ou second ordre ? Un espion ? Un raï échappé de la bataille, déguisé en espion ? Si c’est ça, juste en passant le déguisement est vraiment réussit, je suis complètement leurré là! Entre parenthèse si ce n’est pas le cas, ce n’est pas une insulte mais il vaut mieux demander, on ne sait jamais, avec tout ce qu’ils inventent aujourd’hui… vaut mieux être sûr. Tu es un mercenaire ? Tu veux me tuer ? Même si j’en doute, en tout cas pas dans l’immédiat, puisque je suis toujours en vie… mais on n’aborde pas quelqu’un comme ça sans raison… mais bon là encore, ce n’est que pour vérifier… ou alors tu veux simplement faire régner le mal et la terreur partout où tu vas, et voilà que tu tombe sur moi ! Pas de chance pour moi aujourd’hui, hein ? Si c’est ça je te dis pas mon malheur, je pense que tu le devineras toute seule. –elle mâchouilla un autre petit bout de racine- Mais je raconte peut-être des bêtises… il est vrai que se promener seul dans une forêt est idéal pour simplement chercher un peu de compagnie… j’espère néanmoins que ce n’est pas le conflit que tu cherche. Après tout, quelle valeur y a-t-il à chercher querelle avec quelqu’un que l’on juge peu débrouillard, à part la lâcheté et une satisfaction puérile, de victoire sur plus faible que sois ? Deux choses qui sont en fait, loin d’être des valeurs… mais passons…

Julia s’appuya sur le rocher qui était derrière elle, croisant les bras et mâchouillant toujours la petite racine. Partir aurait été mal polie et plus que jamais imprudent, vu l’armement de la femme et ses intentions assez floues. Il ne restait alors, plus qu’à attendre. Et dire qu’il y avait deux minutes elle était tout à fait au calme sur ce rocher, tout son être revigoré… cela semblait déjà loin…

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_ Je n’aurais su moi-même m’identifié en me trouvant. Quel sens de déduction vous avez. Fit-elle légèrement ironique. Vous êtes ? Il me semble ne pas vous avoir vu lors de la bataille que vous énoncez… mais après tout il y avait tant de visages…

L'élève arrangea encore un peu sa tenue et commença à m'achouiller une racine. Loona savait bien que la jeune fille n'avait pas finit son monologue et elle se tut, attendant la suite. Ca ne tarda :

_Bon vraiment. Qu’est-ce que tu veux ? Tu es quoi toi ? Un nouveau professeur ? Un voyageur perdu ? Ce qui m’étonnerais car tu n’as aucun bagage et que tu semble bien sûr de toi. Une meurtrière de premier ou second ordre ? Un espion ? Un raï échappé de la bataille, déguisé en espion ? Si c’est ça, juste en passant le déguisement est vraiment réussit, je suis complètement leurré là! Entre parenthèse si ce n’est pas le cas, ce n’est pas une insulte mais il vaut mieux demander, on ne sait jamais, avec tout ce qu’ils inventent aujourd’hui… vaut mieux être sûr. Tu es un mercenaire ? Tu veux me tuer ? Même si j’en doute, en tout cas pas dans l’immédiat, puisque je suis toujours en vie… mais on n’aborde pas quelqu’un comme ça sans raison… mais bon là encore, ce n’est que pour vérifier… ou alors tu veux simplement faire régner le mal et la terreur partout où tu vas, et voilà que tu tombe sur moi ! Pas de chance pour moi aujourd’hui, hein ? Si c’est ça je te dis pas mon malheur, je pense que tu le devineras toute seule. Elle mâchouilla un autre petit bout de racine. Mais je raconte peut-être des bêtises. Il est vrai que se promener seul dans une forêt est idéal pour simplement chercher un peu de compagnie… j’espère néanmoins que ce n’est pas le conflit que tu cherche. Après tout, quelle valeur y a-t-il à chercher querelle avec quelqu’un que l’on juge peu débrouillard, à part la lâcheté et une satisfaction puérile, de victoire sur plus faible que sois ? Deux choses qui sont en fait, loin d’être des valeurs… mais passons.

Loona en fut plus qu'étonnée. La fille aurait dut s'étouffer avec tout ce qu'elle venait de dire. En plus elle n'avait pas beaucoup respirer entre chaque phrases. Mais non ! Elle était toujours debout, machouillant toujours sa racine dans une position décontracté. La voleuse se secoua et un sourire ironique mais magnifique apparut sur son visage d'ange. Elle dit d'une voix moqueuse :

- Je te félicite. Ton discour est impressionant. Pour répondre à tes questions. Je ne cherche rien de spécial, et je ne suis pas une chose mais une personne. Mais je n'ai à gagner en te disant mon nom. Je ne suis pas une mercenaire ni toute les autres choses que tu as mentionné. Et je ne veux pas combattre enfin pas avec toi ni aujourd'hui.

Loona s'avança un peu et tourna légèrement la tête vers l'animal qu'elle avait vu se dissimuler dans les fourrets en contre-bas. Un sourire malicieux étira ses fines lèvres. D'un ton fossement étonné elle dit :

- Que fait cet animale ici ?

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_Et tu crois que j'ai quelque chose à y gagner moi, en te parlant? Tu vas m'excuser mais pour ce point on est toutes les deux dans la même situation. Et pour répondre à ta dernière question: Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué et que ce « petit » détail t'aurais échappé, nous sommes légèrement en forêt là. -répondit Julia sur un ton où perçait l'évidence et une toute petite pointe d'ironie. Elle attrapa un autre bout de racine revigorant et se mit de nouveau à mâcher- Il doit y avoir des milliers d'espèces ici et toi tu veux savoir ce qu'un des leurs en particulier, peut bien faire à tel endroit et tout ce que ça comporte avec. Tu doit sûrement porter un grand amour pour la faune pour poser des questions aux réponses aussi vastes et diverses.

Elle l'avait vu, c'était une chose certaine maintenant. Au moins ça c'était réglé, elle n'était plus dans le doute. Blanche n'était plus là depuis longtemps ni Lupus d'ailleurs, mais la femme avait quand même vu par quel endroit la louve s'était retirée...
La jeune fille soupira, le corps et l'âme empli de lassitude. Elle s'appuya un moment sur ces genoux, alors qu'elle était encore adossée à l'énorme rocher sur lequel elle avait passé son après-midi.

Elle n'aurait sût dire pourquoi mais... elle pensait à Maël... pas avec colère, ou haine, fait qui l'énervait d'ailleurs énormément au finale. C'était un sentiment très contrastant... elle éprouvait une sorte de sympathie à son sujet, mêlé de méfiance, imprégné d'interrogations, submergé de doute... et elle en passait des meilleurs. Elle avait à la foi envie de sourire et envie de briser quand elle pensait à lui … deux états totalement contradictoire peut-être à cause deux choses:
Il était celui qui lui avait tout pris, toute sa famille...c'était à cause de lui qu'elle n'avait jamais eu de père ou de mère et peut-être même des sœurs ou frères..
Mais la deuxième chose venait bousculer quelque peu cette image barbare et totalement injuste et criminel. Maël lui avait sauvé la vie... elle le savait, elle aurait dû mourir ce soir là. Prise dans la folie et la danse interminable du combat, elle s'était entièrement vidée sans avoir conscience de rien du tout. Elle savait... une part d'elle maudissait encore plus le rêveur de l'avoir retirer des bras de la Mort qui avait commencer à l'entourer pour l'éternité. Elle se souvenait l'avoir juré de tout les noms dans ses cauchemars et qui sait peut-être même à haute voix dans ses délires quand on l'avait soignée. Plus que de lui avoir tout pris, l'affrontement qu'il avait eu à la vouloir garder en vie, était la plus grande punition qu'elle n'avait jamais connu. Elle s'apprêtait à rejoindre le sommeil éternel, à connaître la fin de sa vie et de tout ses malheurs avec... elle avait été à la frontière de ne plus jamais être malheureuse ou torturer par quoi que ce soit, et il avait fallu qu'il revienne la chercher là-bas! Et le pire c'était que c'était lui et pas quelqu'un d'autre! C'était ni Amarilys ni un autre rêveur ou rêveuse qui avait travaillé sur le moment à la garder vivante! C'était ce même meurtrier, cette même personne qui l'avait prise en chasse un soir dans une forêt sans lumière et imprégné de froideur... C'était un comble. Et puis il y avait aussi le fait, que Maël ne ressemblait pas à un meurtrier, au contraire... Mais tante May disait toujours que c'était ceux qui possédaient un visage le plus angélique du monde, qui étaient les plus dangereux sur tout les autres, sans exception! Maël étaient-ils de ceux là?

Tant de questions déprimantes et sans importance véritables! Julia soupira de nouveau en se redressant, se souvenant soudainement de la présence de l'inconnu qui n'avait pas bougé. Décidément elle était pas rassurante cette femme...

_Mais ne t'arrête pas en si bon chemin, je t'en pris! -Fit-elle un peu plus fort- La forêt est immense, les choses qu'elle offre infini et je suis certaine que les maîtres gérant ces lieux, seront ravis de recevoir la visite d'une voyageuse? Itinérante? Passante? Ou je ne sais pas quoi, puisque tu refuses de me donner et ton identité et ce que tu viens faire réellement ici. -elle patienta un moment, et repris- Sur ce, je vais m'en retourner là où je devrais normalement être.

Saisissant son sac tout abimé, Julia se prépara à ce qu'elle venait de dire. Ça lui faisait de la peine de se dire ça mais, elle avait encore besoin de repos et la présence de cette femme dans le parc, ne l'incitait guère à ce qui pourrait s'apparenter à un état de tranquillité.

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