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 Du haut d'une bulle de verre, je regarde la terre... [Inachevé]

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Ambre Naeëlios
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Marchombre
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MessageSujet: Du haut d'une bulle de verre, je regarde la terre... [Inachevé]   Du haut d'une bulle de verre, je regarde la terre... [Inachevé] Icon_minitimeDim 7 Déc 2008 - 1:25

Emaillé des milles et une nuances bleutées, la serre ressemblait à un diamant disproportionné, inconvenant dans l'architecture martiale et mesurée de l'enceinte de l'académie.
Comme une bulle retenue au sol, d'une transparence très relative, il fallait bien l'admettre. Il semblait qu'elle avait été désertée depuis quelques temps, en raisons des diverses obligations martiales qui avaient pesé sur les élèves, pour "garantir leur sécurité" à causes des attaques raïs. Ou pour tout autre lubie de magisters, allez savoir...

Ambre, qui était aussi intéressée par le jardinage que par la couleur des sous vêtements de ce (maudit) intendant (qui réduisait ses possibilités de voir l'ermite), ne l'avait en réalité remarqué ce bâtiment que très récemment...
Quand un marmiton s'était violemment disputé avec ledit intendant, pour des raisons aussi obscures que privé, semblait-il... Tout ça pour dire que le malheureux employé avait été contraint et forcé de nettoyer la serre. Et visiblement, il était parvenu à se racheter aux yeux de son supérieur hiérarchique, puisqu'il avait pu abandonner son ouvrage après trois jours (la question s'était alors posée parmi les rangs d'élèves insoumis, coutumiers aux colères et vengeances machiavéliques de Jehan: comment diable ce bougre s'y était-il pris?!)

L'aspect délaissé de la serre, cet impression d'écrasement qu'on avait, à le regarder, entre les remparts et les tours, avait attiré irréversiblement la jeune fille, qui avait fini par s'y glisser, un soir comme un autre.
La lumière viciée, les quelques carreaux brisés, les plantes qui vagabondaient... tout ça, c'était parfait. Parfaitement insalubre, certes, mais tellement... sauvage? Elle s'était senti bien, et était revenue, aussi souvent que sa discrétion lui avait permis. Elle y avait caché des livres, des esquisses de poésie marchombre raté, s'y était entrainée... Et maintenant, perchée sous la voute de la serre, Ambre attendait, en caressant les feuilles du lierre sauvage qui lui avait permis de monter. Il fallait attendre la nuit pour se percher sur le toit, quand les gardes guettaient réellement l'extérieur de l'enceinte. Ces idiots, qui n'imaginaient même pas que l'ennemi n'était pas hors des murs, mais partout, en chacun, dissimulé... ces pathétiques marionnettes.

Déjà le soleil devait se noyer dans le vert des forêts, puisque la serre se colorait de parme, et rouges sanglants. L'attente rendait Ambre fébrile, ça faisait... au moins un mois. Un mois sans croiser sa soeur de coeur, sans se maudire de ne pas lui parler, sans l'affronter à l'amiable, sentir son parfum; s'excuser, plaisanter, toutes ces petites choses auxquelles on s'habitue trop vite.
Elle lui avait manqué, terriblement. Au point de s'entrainer toujours plus, de dévorer toujours plus de livres, de risquer, durant les cours du bretteur, quelques coups d'éclats noirs, le plus souvent. Assez pour l'assurer du fait qu'elle était prisonnière de l'académie, pas parce que les bâtiments étaient cernés de murs et d'ennemis. Juste parce que ce qui comptait le plus pour elle y résidait la plupart du temps, et qu'Ambre ne pouvait pas concevoir de passer des mois loin de Tifen.  C'était à la fois tragique et réconfortant, ça signifiait que leurs choix pouvaient laisser certaines choses intactes, ou même les fortifier. Les fortifier.

Aujourd'hui, elle reviendrait. La corbac avait fait parvenir à la Lupus un petit mot, d'écriture italique et calligraphiée, comme le Sir Sil'Eternit le voulait. Qu'elle avait du écrire quelque chose qui ressemblait à "Je t'attends, petite soeur, sur la bulle, ce soir, comme tous les autres soirs depuis ton départ, dans l'ombre du garde qui croit tout voir. Tu me manques atrocement"...

Elle bondit, attrapa le livre que lui avait confié la bibliothécaire -lire un des essais corrosifs que l'ermite lui avait confié, en attendant quelqu'un comme Tifen ressemblait trop à un pied de nez-  qui traitait des comportements des félidés, et de leurs origines.
Se dire que Khan et Lumi devaient avoir des ancêtres communs l'amusait. Khan, était si calme, apaisant, docile et protecteur...  Son monstre velu était l'allégorie parfaite des façons mesquines, de la paresse, de l'opportunisme. Le bien et le mal, confronté dans la même famille... partagé, probablement, sans que ça se sache. Sans doute Khan pouvait-il se comporter en chasseur vicieux, et attaquer vicieusement ceux qu'il estimait dangereux... Quant à trouver des hypothèses où Luminescence pouvait faire preuve de bons sentiments; si elles étaient rares, elles existaient. Le soir, quand il se glissait près d'elle, ou quand il lui faisait cadeau de souris...  elle était peut-être injuste, à le comparer à un démon.

Elle réalisa que la nuit était tombée quand elle ne put plus lire les petits caractères du livre, et souple comme une marchombre se devait de l'être, elle se faufila de son perchoir à l'extérieur de la serre, et constata avec surprise qu'à l'instant même où elle s'accroupissait sur une vitre solide, un visage halé, avenant, amaigri apparut sur la vitre, accompagné d'une paire de bras finement musclés.

Malgré la pénombre, Ambre n'eut aucun problème à reconnaître Tifen Layan. Malgré quelques changements physiques notables, la marchombre et apprentie chantelame respirait toujours la nature, la simplicité, et la douceur. Ses yeux resplendissaient, au moins autant que son sourire...

Ambre se demanda si on pouvait se lasser de moments comme celui là, où l'on se sentait afficher un air absolument stupide, où quelque chose éclatait et iradiait de l'intérieur. Quelque chose qui donnait envie de rire à gorgée déployée, et de se jeter sur ce corps qui apparaissait, pour le jeter à la renverse et le serrer tout bêtement.
La raison dictait de se contenir, d'attendre... Tifen était fort heureusement assez rapide pour qu'Ambre n'aie pas à trépigner d'impatience. La Lupus finit par s'approcher et Ambre ne résista plus; elle entrégnit sa soeur d'arme, avec une fureur malcontenue, et une envie de lui dire quelque chose, quelque chose qui pour une fois serait digne de toute l'affection qu'elle lui portait.
A défaut de meilleure formulation, elle finit par lui murmurer au creux de l'oreille, la voix un peu rauque

-Ca fait tellement de bien de te revoir... Tellement...

Tifen Layan
Tifen Layan

Maître chantelame et marchombre
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MessageSujet: Re: Du haut d'une bulle de verre, je regarde la terre... [Inachevé]   Du haut d'une bulle de verre, je regarde la terre... [Inachevé] Icon_minitimeMar 16 Déc 2008 - 17:49

Tifen déambulait dans les couloirs de l'Académie, retrouvant avec joie ces lieux familiers, à moitié perdue dans ses pensées. Elle venait de quitter Valen, ils rentraient tout juste de leur périple dans la jungle d'Hulm. Plus d'un mois. Un mois en compagnie de Valen, à progresser sur la voie des Chantelames. Un mois dans cette jungle déserte d'êtres humains mais peuplée de redoutables monstres. Un mois loin de l'Académie. Un mois sans voir Ambre. Un mois sans croiser le visage familier de sa soeur de coeur au détour d'un couloir, un mois sans pouvoir discuter avec elle. Un mois à espérer que la Corbac ne lui en veuille pas pour son départ précipité. Un mois...

Un élève sortit l'adolescente de ses pensées en lui tendant un message, lui donnant pour seule indication "De la part d'Ambre". L'ex Lupus le remercia d'un sourire et entreprit de déchiffrer le petit texte. Dès les premiers mots, un grand sourire illumina son visage. Elle allait revoir sa soeurette. Dès ce soir.
Envolée, la fatigue accumulée pendant le long voyage, qui la guidait quelques instants auparavant vers ses appartements, malgré que ce soit le milieu de l'après midi. Seule restait la perspective de revoir Ambre, et la joie que cette simple idée lui apportait.

Encore fallait-il trouver le lieu dans lequel la Corbac allait l'attendre. Relisant une seconde puis une troisième fois le message, Tifen partit à la recherche d'un indice. Assez rapidement, elle finit par connaître par coeur le contenu de la missive, sans avoir la moindre idée de l'endroit. Réflexion faite, l'allusion à l'ombre du garde devait signifier que l'endroit se situait dans l'enceinte de l'Académie, mais à l'extérieur des bâtiments. Ensuite, il fallait procéder par élimination. Une tour? Non, dans ce cas, Ambre n'évoquerait pas de bulle. L'apprentie Chantelame devait donc trouver un lieu qui correspondait à cette description de bulle. Immédiatement, la solution lui sauta aux yeux. Ambre l'attendait à la serre. Réfrénant son envie de courir vers ce lieu, l'ex Lupus se dirigea donc vers le troisième étage de l'aile ouest, où étaient situés ses appartements, et elle attendit impatiemment la tombée de la nuit.

Après de longues heures d'attente interminables durant lesquelles l'adolescente maugréa contre "cet espèce de soleil qui prend tout son temps pour se coucher, à croire qu'il y fait exprès", la nuit vint à tomber. Ombre parmi les ombres, Tifen se dirigea donc vers la serre, en prenant le plus court des chemins, c'est à dire en passant par la fenêtre. Il ne lui fallu ensuite que quelques minutes pour attendre le lieu désiré, et voir la silhouette de la Corbac se dessiner dans l'obscurité. Un mois....

Au pas de course, la jeune fille parcourut les derniers mètres qui la séparaient d'Ambre et se retrouva bien vite sur le toit de la serre, dans les bras de sa soeur. Ce fut à cet instant que l'ex Lupus comprit à quel point elle avait eu peur. Peur que l'Académie soit attaquée, peur de ne plus retrouver sa soeurette à son retour. Serrant à son tour Ambre dans ses bras, Tifen enfouit son visage dans le cou de la Corbac, respirant son parfum familier et apaisant, et murmura finalement


-Tu m'as manqué, soeurette... Un mois, c'est trop long

Ambre Naeëlios
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Marchombre
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MessageSujet: Re: Du haut d'une bulle de verre, je regarde la terre... [Inachevé]   Du haut d'une bulle de verre, je regarde la terre... [Inachevé] Icon_minitimeLun 22 Déc 2008 - 19:56

Ambre dissimula un sourire dans leur étreinte, rictus peu retenu de la joie que lui inspirait l'instant. Un mois -et qu'était-ce?- qui permettait ce moment de lumière, de pied de nez au primat à peine rentré, de... tout ça était tellement dérisoire face à la joie de pouvoir passer son bras dans le dos de sa soeur d'arme, de retrouver le contact râpeux de sa tunique.
Elle soupira d'aise, en glissant sa main vers l'épaule de la demoiselle, en butant contre une boursoufflure légère, à peine identifiable, même avant d'arriver à destination... et la serrer plus fort.

Le regard d'améthyste avait pourtant retrouvé la teinte amère qui lui était si coutumière. Elle était revenue, oui. Mais elle avait dû changer, forcir encore... se blesser, se faire soigner. La cicatrice, née d'une plaie probablement préoccupante avait sans doute nécessité l'attention et les mains du demi-faël. Celui qui l'avait enlevé un mois entier. Elle recula, pour admirer le visage triangulaire de Tifen à l'éclat de la nuit, profitant de l'obscurité qui devait dissimuler suffisamment son visage pour que la lupus ne remarque pas la gêne.

C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait pas imaginer les mains burinée de cette saloperie de Chantelame sur l'épaule de sa soeurette, qu'elle connaissait par coeur. Cette épaule, c'était celle de leurs calins, de leurs promesses les plus futiles ou importantes... Pas une zone à partager, surtout pas vec un homme de l'espèce de Til'Llendoryn. Et pourtant, les yeux de la lupus cintillaient, elle respirait la joie, c'était une évidence.


-Tu as l'air tellement épanouie, murmura-t-elle, avant de se aire, à cause d'un passage du garde.

Jusqu'où as-tu pu changer, ma chère soeur? Qu'a-t-il oser te prendre, avec ses mensonges et ses idéaux? ...Ses mains et ses attentions? Me le dirais-tu?

-Ici les murs sont gris, soupira Ambre, en roulant des yeux, comme pour faire tourner la chance. Tout est terne, on est enfermés, et ceux qui prônent la liberté acceptent les barrières sans moufeter. Je suis tellement heureuse que tu aies pu échapper à tout ça au moins un mois. ... Mais qu'a-donc fait le maître d'arme pour t'empêcher de m'écrire me faire un signe?

Tentative empreinte d'espoir, à l'idée que peut-être Tifen avait résisté à l'endoctrinement du Magister, et commence à entrevoir ce qu'Ambre avait compris. La corbac gardait en elle la pensée de partir, elle aussi. Pas sans sa cadette, non, mais avec elle. Découvrir l'Harmonie épurée, avec l'innocence des yeux bruns de Tifen pour la guider. Lui présenter ses ancêtres, les mines de quartz, de vargélite, d'argent... voir le sud, et l'océan des possibles!

Mais tout cela pouvait-il exister à la lumière de la réalité? Probablement pas, non. Elle était liée à l'ermite, après tout. Et quelque chose en elle refusait la perspective de ne plus jamais ouïr cet homme charismatique ou celle de croiser son regard de bistre. Et mêler sa soeur à cette relation lui était inconcevable... Certainement parce qu'elle savait que le contact de son maître serait nocif à Tifen... ou de manière inavouable, qu'elle craignait d'être surpassée dans sa voie par sa soeur d'arme, dont elle effleurait maintenant la joue avec une tendresse non dissimulée.

Pourquoi fallait-il que quelque chose de dissonant vienne parasiter leurs retrouvailles?


Tifen Layan
Tifen Layan

Maître chantelame et marchombre
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MessageSujet: Re: Du haut d'une bulle de verre, je regarde la terre... [Inachevé]   Du haut d'une bulle de verre, je regarde la terre... [Inachevé] Icon_minitimeLun 5 Jan 2009 - 22:21

Le visage toujours blotti dans le cou d’Ambre, Tifen retint une grimace lorsque sa sœur effleura sa cicatrice. Les souvenirs d’Hulm étaient encore si proches et la jeune fille n’avait pas oublié -le pourrait-elle un jour ?- les circonstances qui avaient causé cette blessure à l’épaule. Une marque indélébile qui ne cesserait de lui rappeler à quel point elle aurait pu mourir dans cette jungle perdue, loin de tout. Loin d’Ambre. Mais elle était revenue, toujours vivante. Et n’aspirait qu’à une seule chose, rester avec sa sœur de cœur, et ne plus la quitter. Cependant, l’ex Lupus savait bien que ce n’était pas possible. Les deux filles avaient toutes les deux leurs propres obligations, et ne pouvait que difficilement y échapper.

Mais ce n’était pas le problème, il faisait nuit, pour le moment, et elle était en compagnie de sa soeurette sur le toit de la serre. Elle avait encore le temps. Le temps de discuter, le temps de se blottir dans les bras de la Corbac, le temps de profiter de sa présence. Demain n’était pas encore là. C’est à cette pensée que Tifen sourit doucement à sa sœur, avant de se retourner vivement, la main sur son sabre. Et de se sentir stupide en voyant un garde passer, sans les voir dans la noirceur nocturne. Elle était de retour à l’Académie, et si certains réflexes étaient bien pratiques pour survivre dans un lieu aussi redoutable qu’Hulm, ils devenaient grotesques maintenant qu’elle était rentrée. D’ailleurs, Ambre s’était simplement tut en attendant que l’homme passe, et n’avait pas réagit aussi brusquement qu’elle.

Puis vint la question de sa soeurette, question qui embarrassa un moment l’ex Lupus. Pourquoi n’avait-elle pas écrit à la Corbac ? La première réponse qui lui venait à l’esprit était que comme ils avaient chevauché tout droit pour aller jusqu’à la merveilleuse jungle, ils ne s’étaient guère arrêtés dans les villages où Tifen aurait pu faire passer un message jusqu’à l’Académie de Merwyn. De plus, ce dernier mois avait été particulièrement mouvementé. Entre les cours d’équitation qui lui avaient valu des centaines de bleus récoltés à force de chuter, et la traque dans Hulm, la jeune fille n’avait pas eu le temps de faire autre chose.

Mais l’ex Lupus savait qu’elle n’avait pas d’excuse valable. Elle aurait pu trouver un moyen, quel qu’il soit, pour faire parvenir quelques mots à Ambre. Or, si elle avait pensé à sa sœur de cœur, Tifen reconnaissait ne pas avoir cherché une solution pour lui transmettre des nouvelles. Et elle s’en voulait. Baissant les yeux avant de répondre, la fille de la forêt fit glisser sa main le long du bras de la Corbac. Même si elle appréciait le contact de sa joue avec la main d’Ambre, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle ne le méritait pas vraiment. Après tout, quelle sœur faisait-elle à partir un mois sans donner de nouvelles ?

Car à l’Académie, même si elles ne pouvaient pas se voir pour discuter tous les jours, il y avait les bruits de couloir, qui faisaient circuler les rumeurs entre les élèves plus rapidement qu’une traînée de poudre, et qui donnaient la possibilité d’avoir quelques nouvelles, les regards échangés au détour d’un couloir, quand le temps ne permettait pas de s’arrêter pour parler... Tant de petites choses qui faisaient que même sans se voir, on parvenait à avoir des nouvelles de l’autre. Mais là, c’était différent. Elle était vraiment partie, loin de l’Académie, en ne laissant à Ambre que la nouvelle de son départ, à condition qu’Arro ait tenu sa promesse de l’avertir. Penaude, la marchombre se décida enfin à répondre, dans un murmure.


-Ambre, je... Je suis désolée. C’est de ma faute, je n’ai même pas cherché un moyen de te laisser des nouvelles. J’ai pensé à toi, tant que je le pouvais. Mais je n’ai même pas essayé de te contacter, par un moyen ou par un autre. Pardonne-moi, soeurette...

Honteuse, Tifen se tut, attendant avec anxiété une réaction de la Corbac. Elle ignorait comment elle aurait réagit, à la place d’Ambre. A vrai dire, l’ex Lupus refusait aussi d’y réfléchir. Elle espérait seulement que sa sœur d’armes accepte de lui pardonner...

[Edition à volonté... ]

Ambre Naeëlios
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Marchombre
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MessageSujet: Re: Du haut d'une bulle de verre, je regarde la terre... [Inachevé]   Du haut d'une bulle de verre, je regarde la terre... [Inachevé] Icon_minitimeSam 24 Jan 2009 - 14:24

La douceur du vent, les parfums du soir, celui de sa soeur d'arme atténué par leur nouvelles distances. Le silence s'était insidieusement glissé entre elle, comme souvent, mais pour une fois, il était inconfortable, emprunt de remords -hommage amers aux idéaux jetés par dessus bord?
Ambre s'en voulait d'avoir succité autant de remords instantanément dans les attitudes de sa soeur d'arme. C'était tellement dérisoire, au final, un mois sans nouvelles? Pourquoi fallait-il toujours qu'elle gâche avec ses futilités de gamine égoïste? S'il était quelqu'un sur ce toit qui aurait dû se faire des reproches, c'était elle.

-
Évidemment, Soeurette, il ne me fallait même pas d'excuses. J'ai.. pendant un moment, j'ai envisagé que peut-être ce sata.. hum. Primat t'avais... enfin. C'est difficile à formuler, parce que terriblement... égoïste, et... excuse-moi, toi, j'ai pas à te reprocher mes craintes. Même avec humour, répondit-elle, très bas, pour éviter d'attirer l'attention des gardes.

Elle attendit, de retrouver un certain confort dans leur silence, une espèce de certitude tacite que leur lien particulier n'avait pas réellement besoin de mots, ni de rien d'autre, d'ailleurs, pour exister.
Osant relever les yeux, croiser la douceur de ceux de Tifen, elle se décida à se mouvoir, accroupie, plus proche d'elle, jusqu'à poser sa tête sur ses genoux, pour regarder les étoiles.

Il y avait au nord, le bateau ivre, brodé d'étoiles bleutés, qui se perdait dans la ouate d'un nuage perdu. La dame, qui s'étendait en voile lacté sur une quirielle d'étoiles pâles, arabesques courbés, féminité astronomique qui indiquait aux hommes des routes la direction des mers du sud. Aux blués délicats, se mêlait les abricots atténués de dizaine d'autres, dans une constellation effilée, reliées d'éclats érubescents, pour qui savait les déceler, dessinaient le Dragon des légendes, qui partait en croisade, laissant sa dulcinée, porté par les nuées vers le royaume Ts'Liche.

Plus discret, l'enclume, composée de 3 étoiles, qui semblait assez proche pour qu'on la frappe, en levant son poing au ciel. Le siffleur, composés d'astres plus verts, qui allait vers l'ouest, pour échapper, le troll, qui hantait les comtes menaçant des enfants, et à qui on prétait un charme légendaire les pires fléaux passés.


Voilà, maintenant qu'elles s'étaient perdues dans les astres, il semblait que les remords s'étaient dissous, dans leur absurdité. Ambre ferma les yeux, se prit à retrouver son sourire idiot et détendu, accentué encore par la main que Tifen laissait posée sur son bras.
Elle rouvrit les yeux, sans pouvoir voir l'expression de sa soeur. L'infini des univers avait-il le don de la rassurer, de lui ramener en mémoire un quelconque souvenir, passés, trépassés, peut-être?
Vidait-il son esprit de tout, à l'instar de sa soeurette? Calmait-il ses angoisses, ou..?

Elle laissa sa main tracer, comme avant, lorsqu'elle se sentait marchombre, l'instant, en peu de mot, peu de place, dans la poussière, pour ne jamais oublier que tout s'efface. Quelques mots absurdes, qu'elle ne voulait même pas relire, tant elle se sentait étrange de les employer.

Fuite effrénée
Dans les étoiles
Pour te retrouver

Ce qui ramenait la jeune fille à repenser à Valen, l'ermite, la dicotomie du bien et du mal, mais de manière plus apaisée. Comme si au final, quelle que soit la réponse que pourrait donner Tifen, leurs destinées étaient déjà jouées, et ne changeraient pas. L'inflexibilité de leur choix devenait une évidence, au fur et à mesure que le temps passait. Bientôt, il y aurait d'autres complots, d'autres oppositions. Ambre savait que c'était inévitable, et pourtant, elle aurait voulu penser que tout était réversible. Même les choix de Tifen. Une dernière tentative pour voir. Si vraiment il n'y avait pas d'échapatoire. SI elles ne pouvaient pas avoir la paix, indéfiniment. Si la nuit devait forcément succéder au jour.


-Tifen? D'après toi, quelle est la limite qui te permet definir... qui a tort et raison? Je veux dire, toi et moi, on... On a tué. Les raïs, ça ne compte pas, mais il n'y a pas eu qu'eux. Je me demande souvent ce que je vaux. Je connais tes certitudes, mais sans pouvoir vraiment les comprendre. Je le voudrais.

[ I love you ]

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MessageSujet: Re: Du haut d'une bulle de verre, je regarde la terre... [Inachevé]   Du haut d'une bulle de verre, je regarde la terre... [Inachevé] Icon_minitime



 
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