C'est pas que les guerriers pèsent leur poids, mais presque (RP inachevé)

[Locktar, et si quelqu'un veut venir.. Il a l'droit ]

Il l'avait fait ! He did it ! Après cinq halls, trois couloirs, une bonne douzaine d'escaliers et quelques salles de classe qu'il avait confondues avec l'infirmerie, il était arrivé au lieu dit ! En temps ordinaire, il aurait sûrement mis moins de temps à parvenir à ce lieu béni et sentant fort tout un tas de substances bizarres.. Mais lorsqu'on avait un guerrier d'un quintal sur les épaules, un guerrier inconscient et aux membres plus ou moins brisés ou contusionnés, ce n'était pas la même chose.
S'il devait faire ça tous les jours dans cette Académie, il aurait les pectoraux d'Haarnol Schwar' Zel Neygar, à n'en pas douter ! Mais pour le moment, vite, se débarrasser de Corbac puant. [ J'ai rien contre toi ] Aussi, d'un pas trainard, Einar le tira péniblement vers un lit fait, où il l'y posa sans détours ni gants.

- Fichtre, il pèse son poids Guidjek !

Alors qu'il s'apprêtait à le laisser là, comme un voleur, espérant que quelqu'un remarquerait qu'un tas d'os cassés pionçait à l'infirmerie, des bruits de pas le firent s'arrêter dans sa course vers la porte et des mondes meilleurs et moins lourds.

- Je peux faire quelque chose pour vous ?

Il s'arrêta net, le Soham ! Et, découvrant une jolie infirmière qui sortait d'un bureau adjacent à la salle de Soins, il fut pris de rougeurs au niveau des joues, sisi, et reprit :

- C'est M.. Maître Til' Lleldoryn qui m'a dit de l'amener ici, parce qu'il avait mal réussi sa leçon, je crois. Et il m'a dit de vous dire que vous ne devez pas dérouler de rêve sur lui, même si je n'ai aucune idée de ce que cela veut dire !

-Ahah, ne n'inquiète pas pour cela, va, je saurais te le remettre sur pied, ton ami, ne t'en fais pas. Bien, mettons-nous au travail, il semble plutôt bien endommagé, pour quelqu'un qui suivait une "leçon", finit-elle sur un ton légèrement narquois.

Et elle s'activa avec une efficacité que Einar n'avait jamais vu chez une femme. Avec des gestes précis, elle attela et banda ce qui devait l'être, après avoir ôté l'armure et la tunique du soldat, puis lava ses contusions faciales avec un petit linge. Enfin, elle passa deux-trois baumes aux senteurs.. beurk, sur ses bleus et autres petits bobos. Incroyable. Il était propre, et attaché de partout où ses os devaient l'être. Et Einar n'avait même pas eu le temps de réciter l'Evangile selon Saint Duom dans sa tête ! Ils étaient efficaces, ici !

- Bien, je pense que tu devrais rester un peu à côté de ton petit camarade ! Il vient de se réveiller, et il risque de s'ennuyer, ici tout seul, si tu ne lui tiens pas un peu compagnie. Si tu as besoin de moi, je suis dans le bureau à côté, n'hésite pas à m'appeler si tu as un problème !

- Oui oui, merci..

Il était ravi. Mais ravi. Devoir passer sa soirée aux côtés d'un type dont il ne connaissait rien, joie ! J-O-I-E ! Enfin, il voulait se faire des amis, il allait être servi. Mais tout de même, pourvu que quelqu'un d'autre entre dans la salle avec un bras cassé où un bouton sur le nez à faire soigner, quoi..
Prenant une chaise près du lit du patient, Soham demanda:

- Alors, c'est quoi ton p'tit nom, l'ami ? Et comment ça se fait que tu t'es fait mettre en bouillie par un dirlo ?

Locktar se reveilla. Il n'était plus étendue sur le sol du portique mais dans un lit douillet. Son bras droit lui faisait un mal de chien. Valen lui avait mis une sacré dérouillée. Il s'en souviendrait de celle-là. La prochaine fois qu'il insulterait le maître d'armes, il ferait gaffe à ses arrières. Il devait être dans l'infirmerie à l'heure actuelle. Qui l'avait transporté jusqu'ici? Il ouvrit les yeux et regarda autour de lui. Il n'y avait qu'un jeune homme à ses côtés.

- Qui je suis? Je m'appelle Locktar Guidjek. J'appartiens à la maison Corbac.

Son bras le faisait atrocement souffrir. Valen avait pris soin de choisir le bras qui était déjà meurtri. Il souffrait encore, comment cela était-il possible? Les reveurs étaient normalement des soigneurs réputés, ceux de l'académie ne devaient pas être doué.

- Comment se fait-il que je suis encore là? Normalement, avec le rêve, j'aurais été soigné rapidement.

Réalisant soudain son erreur:

- Pardon, je m'excuse, je ne te connais même pas. Qui est tu? Et à quelle maison appartient-tu?

[ Je m'incruste, si ça dérange, je me retire ^^ ]

Néo passait sa vie à l'infirmerie, en ce moment... D'ailleurs, le chemin lui était devenu tellement familier qu'elle aurait pu le suivre les yeux fermés. Quoiqu'elle ne s'y essayerait pas pour autant, mieux valait prévenir les risques de contusions douloureuses. Ses pas résonnaient dans les couloirs - presque vides, comme à leurs habitudes - signalant son arrivée à des mètres à la ronde. Sauf que son qui ne pouvait être entendu, faute d'oreille, n'existait pas.
L'on pouvait donc considérer que tant qu'elle était seule, Néo ne produisait aucun bruit.

Bref, mettons de côté les règles de physique quantique et concentrons-nous sur notre jeune dessinatrice qui rejoignait l'infirmerie en ce jour aussi banal qu'un autre.

La raison de cette excursion n'était autre qu'un brusque problème respiratoire qui l'avait forcée à quitter la pièce bondée où elle se trouvait auparavant pour se reposer et reprendre un rythme normal.
Elle avait pensé aux dortoirs, mais lorsqu'elle s'y était rendue, le petit groupe de fille qui s'y trouvait l'avait dissuadée d'y chercher la tranquilité.
Le terme "Tranquilité" s'était alors associé à "Infirmerie" dans son esprit, et elle avait décidé d'y jeter un oeil pour éventuellement squatter un lit et savourer la quiétude des moments solitaires...

Sauf que, manque de bol, là encore la pièce n'était pas vide. Elle s'en rendit rapidement compte lorsque des voix lui parvinrent alors qu'elle était encore dans le couloir.

- Bien, je pense que tu devrais rester un peu à côté de ton petit camarade ! Il vient de se réveiller, et il risque de s'ennuyer, ici tout seul, si tu ne lui tiens pas un peu compagnie. Si tu as besoin de moi, je suis dans le bureau à côté, n'hésite pas à m'appeler si tu as un problème !

- Oui oui, merci..

Néo soupira mais continua tout de même, intriguée par cette voix morne et flegmatique.
Tant pis pour le repos, il n'y avait pas tant de monde que ça de toute façon, à en juger par le dialogue...
Elle s'arrêta devant la porte, laissant passer une jeune femme aux formes avantageuses et à la chevelure dorée qui ne devait pas laisser la gente masculin de marbre, et commença comme à son habitude à torturer sa lèvre inférieure de ses incisives.

Arrivée là, Néo hésita quelques instants avant d'entrer furtivement dans l'infirmerie, ses grands yeux noirs scrutant la pièce et détaillant en une fraction de seconde les deux personnes qui y figuraient.
Le premier, mince et discret, arborait une tignasse sombre et désordonnée et semblait ennuyé de la situation. En face de lui, dans un lit d'infirmerie, le second était imposant et musclé, bien que très légèrement amoché ( ahem... ).

Ils ne semblaient pas menaçants, pas forcément très sympathiques mais ils n'avaient pas l'air d'être de ces voyous qui aiment embêter le monde.

- Salut, fit Neo avant de chasser une mèche blanche qui masquait son oeil.

Répondraient, répondraient pas ? Ce n'était pas ce qui lui importait le plus.

(hj: si je dérange dites le ^^)

l'altercation qui avait eu entre valen et Locktar s'était érbruité dans toute l'académie comme une trainé de poudre. Oui oui les murs ont des oreilles. Elicia avait eu vent de ce qu'il s'était passé et craignait que Valen n'ai un peu trop amoché le jeune homme. Mais qu'elle idée de l'insulter aussi!
Elle s'était précipité dans les couloirs de l'académie, n'avait meme pas prit la peine de remetre sa veste, qu'elle tenait a la main, et courait comme une dératé en direction de l'infirmerie. Arriv pas très loin de la porte de l'infirmerie, elle arreta de courir et recomença a marcher. Sa aurait fait un peu trop flag si elle était entré en courant, limite enfonçant la porte.
Elle remit ses cheveux en place, et ouvrit doucement la porte.
Des bruits de voix lui vinrent aux oreilles, et elle hésita a entrer plus, songeant meme a rebrousser chemin.

Et puis, l'envie de savoir comment allait Locktar était trop forte. Elle entra et regarda ou il était. Elle le vit allongé sur un lit, legèrement amoché (sa aurait pu etre pire XD) en compagnie d'un autre jeune homme qu'elle ne conaissait pas, et une jeune fille pas très loin d'eux.
Oups il y en avait bien du monde.
Sans se démonter, elle adressa un sourire a Locktar et alla vers lui.

-Tu pouvait pas rester un peu tranquille non??

n'y résistant pas, elle lui fit un bisou sur la joue.

Wo wo woow.. Doucement les gens. En moins de trois minutes, l'infirmerie calme et paisible venait de se transformer en un véritable moulin, hormis le fait que les statues marmoréennes n'évoquaient en rien les ailes rachitiques ou raccomodées des vieilles aubes éoliennes qu'il avait vues dans les champs de quelques congénères. Quoique, peut-être qu'avec un peu d'imagination, cette colonne moirée pourrait faire office de hucherolle, si l'on y regardait bien. Mais passons, pour le moment, Einar se voyait voler la vedette par deux filles. Des filles en plus ! Namého.. Bon, la première était encore relativement discrète - d'ailleurs, les Lotra avaient plus ou moins cet effacement quotidien, d'après ce qu'il avait entendu de la part de certaines personnes anonymes qu'il avait croisées dans les couloirs. Une autre par contre, semblait trèès bien connaître le sac de farine, euh pardon, le pauvre blessé, qui la regardait depuis son plumard comme l'on voit arriver une bonne déesse sur le point de prendre votre âme. Ils étaient mignons tous les deux, n'est-ce pas ? Et juraient terriblement ensemble.. Le rouge et le noir, certes, c'est une très belle allégorie d'un très beau bouquin, mais dans la vraie vie réelle, on ne pouvait pas dire que ça allait très bien ensemble. Bon, certes, c'était uniquement du point de vue d'Einar qui, ne sachant pas très bien lire, ne connaissait pas l'existence de ce livre anachronique dont on se demande ce qu'il vient faire dans ce post, et il ne sut penser grand-chose.
Bon, en tout cas, on n'allait pas déranger. Se levant d'un petit bond de sa chaise de pauvre-condamné-à-rester-au-chevet-d'un-inconnu, le rejeton Soham parcourut un peu la pièce, ne sachant pas trop que faire dans ses mains qui finalement, finirent dans ses poches. Au final, il choisit d'entamer la conversation, donc de répondre par la plus grande des politesses aux questions qu'on lui avait posées. Après, la suite serait une autre histoire, mais après tout, j'ai le temps de réfléchir, le temps de taper les réponses de convenance, à qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire dire à Einar dans ce foutu post, hein ?

- Bah écoute, mon vieux, commença-t-il à l'intention du corbeau ravageur et bourreau des coeurs, le Til' Lleldoryn m'a dit que t'avais pas droit au rêve pour te faire soigner tes bobos, alors j'ai dû t'amener là et laisser la jolie infirmière faire son travail, hein. Fallait pas se friter avec le grand Manitou, t'aurais peut-être eu droit au rêve, sinon..
Moi, c'est Einar, finit-il en lançant une oeillade aux alentours à toutes les personnes qui se trouvaient dans la pièce. Je suis nouveau, ça fait à peine quelques heures que j'aide à tenir le bastion, alors j'suis un peu paumé, tu vois. Sinon, Lupus, pour les intimes.

Son discours lui plaisait, et d'ailleurs, c'était le mieux à faire pour ne pas s'ennuyer, de se taper la causette avec tous les inconnus du coin. Après tout, ces gens - espérait-il - ne resteraient pas des inconnus toute leur vie.. Bon, si, de certains points de vue, mais on n'est pas chez Freud et compagnie, hein. Aussi, avec un grand sourire narquois, un peu polisson, il reprit en s'adressant à la Lotra qui était restée dans l'encadrement de la porte, attendant que ce monde finisse sa petite affaire ( d'ailleurs, la rouge aux cheveux isochromatiques semblait trop occupée avec son corbeau chéri pour faire attention à eux ) :

- Hé les gens, je ne vous connais pas, mais je ne suis pas difficile en ce qui concerne les relations. On est tous dans le même bateau, ou dans la même infirmerie, et chacun pour des raisons différentes. Pour ma part, je dois y rester parce que beau brun s'est fait latter par un grand blond, alors on peut discuter un peu pour voir le temps passer, je suppose..
Vous êtes qui, par exemple ? Enfin, plutôt, qu'est-ce qui vous a poussé à venir à l'Académie, vous ?

Tranquille Emile, à l'aise Blaise et compagnie, Einar se laissa tomber dans une fauteuil, alors que les autres faisaient de même, et attendit tranquillement des réponses, profitant du silence pour observer dans le détail cette belle infirmerie.

Oups, c'était quoi ce tourbillon de flamme qui venait de passer devant Neo, manquant de brûler deux ou trois mèches de sa chevelure argentée ? Oh, rien, si ce n'était une charmante jeune fille entichée du solide gaillard allongé dans l'un des nombreux lits de l'infirmerie.
Neo haussa un sourcil devant une telle démonstration d'affection et se souvint avec une grimace que le monde n'était pas fait que de gens comme elle, réservés et discrets. Bien au contraire... Et qu'est-ce qu'elle aurait voulu être ainsi, sans se soucier du regard que l'on portait sur elle !
Quelque part, elle admirait la furie qui à présent embrassait la joue de celui qui semblait être son ami... ou peut-être étaient-ils plus proches ?

Neo leva les yeux au ciel en se demandant à quoi elle pensait. Non mais vraiment, pourquoi divaguait-elle ainsi ?
La voix tonitruante du petit brun aux airs de polisson la tira soudain de ses rêveries.

- Bah écoute, mon vieux, le Til' Lleldoryn m'a dit que t'avais pas droit au rêve pour te faire soigner tes bobos, alors j'ai dû t'amener là et laisser la jolie infirmière faire son travail, hein. Fallait pas se friter avec le grand Manitou, t'aurais peut-être eu droit au rêve, sinon..
Moi, c'est Einar. Je suis nouveau, ça fait à peine quelques heures que j'aide à tenir le bastion, alors j'suis un peu paumé, tu vois. Sinon, Lupus, pour les intimes.

Que venait-elle chercher en ce lieu, déjà ? Ah oui, la paix, le calme et le repos. Jackpot.

- Hé les gens, je ne vous connais pas, mais je ne suis pas difficile en ce qui concerne les relations. On est tous dans le même bateau, ou dans la même infirmerie, et chacun pour des raisons différentes. Pour ma part, je dois y rester parce que beau brun s'est fait latter par un grand blond, alors on peut discuter un peu pour voir le temps passer, je suppose..
Vous êtes qui, par exemple ? Enfin, plutôt, qu'est-ce qui vous a poussé à venir à l'Académie, vous ?

Ah, il lui parlait à elle particulièrement, maintenant. Neo se rendit compte qu'elle se tenait encore près de la porte, telle une fillette coincée et timide, ce qu'elle n'était pas totalement mais presque. Déjà, enlevez le terme fillette, elle était bientôt majeure, que diable !

Bref, elle se décolla bien vite du mur sur lequel elle s'était appuyée jusqu'à maintenant et fit marcher ses méninges, cherchant quoi répondre. Ses paroles lui échappèrent alors qu'elle avançait de trois pas dans la pièce et s'installait dans un fauteuil à proximité de celui du Lupus.

- Moi c'est Neo, je ne suis pas nouvelle mais pas ancienne non plus donc j'ai encore bien des choses à découvrir de cette académie ; en vérité je ne connais vraiment que les chemins conduisant à l'infirmerie.

Elle ajouta avec un sourire, décidant d'adopter la même formule qu'Einar :

- Et Lotra, pour ceux qui n'auraient pas deviné.

Elle faisait des efforts pour s'exprimer naturellement, peut-être passerait-elle pour une gourde au début, mais cela en valait sûrement la peine.

- Et je suis là pour... changer, répondit-elle d'un ton neutre à la deuxième question.

Les yeux fixés sur un point imaginaire, Neo se demandait ce qui allait se passer ensuite. Légitime question, puisqu'elle en était au début de sa nouvelle vie... Elle ne savait encore pas comment fonctionnaient les relations amicales, et elle devait tout apprendre du haut de ses dix-sept ans, chose qui n'était guère facile.
Et puis elle cessa de réfléchir à toutes les possibilités, décida d'attendre simplement la suite, de réagir en focntion de ce qu'il se passerait au moment présent. Arriverait ce qu'il devrait arriver.

Alea jaca est, comme qui dirait.

Valen avait refusé qu'on utilise le rêve sur lui? Locktar n'en croyait pas ses oreilles. Cette académie avait vraiment des pratiques étranges. D'ailleurs, il commençait à ne pas le supporter le Valen. Il l'avait humilié d'une telle façon qu'il attendait désormais le jour où il pourrait lui mettre une raclée. D'ailleurs, il n'était même pas sûr que ce jour arriverait. Rapidement, il revint à la réalité. Il fallait qu'il oublie le maître d'armes. A part le fait que c'était un professeur et le magister d'intérim, il n'était pas son Primat alors il se moquait bien du demi-faël.

Quand il avait vu entrer Elicia, son coeur avait fait un bond. En plus, quand elle lui embrassa la joue, il avait faillit rougir. Etant maître de ses émotions, il s'était retenu. Il y avait deux autres personnes autour de son lit, il ne voulait pas montrer qu'il aimait Elicia, même s'il était sûr que les deux autres avaient compris. Il écouta attentivement les deux élèves. Un Lupus, Une Lotra, Elicia qui était Félixia et lui qui était Corbac. Les quatres maisons étaient réunies dans l'infirmerie. Quand Neo termina sa présentation, il prit la parole. Il s'était déjà présenté à Einar et Elicia le connaissait déjà mais il n'avait pas encore rencontré la Lotra.

- Comme je le disais à Einar tout à l'heure, mon nom est Locktar. Corbac est ma maison.

Einar voulait savoir pourquoi il était là. A son arrivée, il aurait tout de suite dit qu'il voulait devenir le plus grand des guerriers mais aujourd'hui, il ne savait plus. Il avait échoué tellement de fois en affrontement que son but à son arrivée commençait à devenir impossible. Cherchant la véritable raison pour laquelle il restait, il se tourna vers Elicia. Sans elle, il serait mort [cf: RP du lac]. Avec elle, il revivait.

- Je suis à l'académie pour devenir plus fort........... et pour une autre raison........... plus personnelle.

Il avait ajouté la fin de sa phrase pour ne pas avoir à en dire plus sur cette raison. Les deux élèves n'avaient pas besoin de connaître ses sentiments.

[Miss Elicia, si tu pouvais éviter les XD dans tes posts… ^^‘]

Elle avait un de ces sourires béats à vous faire tomber amoureux un rhinocéros solitaire, cette Félixia.. Dommage pour elle et tant mieux pour Locktar, Einar n’était pas un rhinocéros, et en aucun cas un solitaire, ce qui aurait sûrement arrangé les affaires de la plupart des filles qui le suivaient pour sa mine plutôt mignonne. Ces rustres paysannes n’avaient aucun goût, à l’époque, mais ça ne dérangeait pas l’ego d’Einar,bien au contraire. L’époque sus-dite étant révolue, le jeune homme carra les épaules, flattée du sourire de l’amoureuse, mais tout de suite dégonflée par la crise de fou-rire de l’autre jeune fille dans un coin de la salle. Il était donc si ridicule que ça ? Pourtant, proposer un Haman-Lô était sûrement la chose la plus censée qu’il ait dite jusque là.. C’était peut-être ça. Ca ne collait pas à son personnage de dire des choses intelligentes. Si dès son premier jour, on avait cette opinion de lui, ça n’allait pas aller. Au rire de la Lotra, le sourire d’Einar disparut, ses traits se fermèrent légèrement. On pouvait rire de lui, mais pas se moquer de lui, ça il ne supportait pas. Il savait que son grand trait dans la vie était de faire le pitre, le mariole, Bozo le Clown et autres synonymes, mais être considéré comme le dernier attardé d’Al-Far, c’était trop pour son pauvre petit coeur malmené.
Il se mit à pleurer toutes les larmes de son corpsIl reprit bien vite contenance et son sourire habituel, quoique le modifiant légèrement pour ne pas paraître trisomique quarante-douze, et reprit d’un ton qu’il voulut enjoué, même s’il était encore un peu froissé :

- Je préviens, je ne suis pas très bon, mais je connais à peu près les règles.

Le jeune homme amena une table basse à lui, disposa un plateau perforé d’une multitude de petits trous qui pouvaient accueillir des petites pierres; Einar sortit une sacoche rebondie d’une cavité du plateau.

- En fait, t’as un plateau avec plein de petits interstices, et dans la sacoche, y’a des pierres de différentes couleurs suivant le joueur, et tu dois, avec une seule main, disposer les pierres dans les trous pour former une figure. Y’a possibilité de limiter le temps, mais je ne crois pas qu’on soit encore à ce niveau, pas besoin de mettre le sablier. Faudra que je vous ligote une main dans le dos, je crois qu’Elicia.. Ca te dérangea un peu, non ? Je ne préciserai pas pourquoi, bien entendu. Bref ! Ca t’tente, miss ?

Evidemment, il s’adressait à l’autre miss, celle qui avait ri de lui et qui avait baissé d’un point dans l’échelle de son estime, mais elle pouvait sûrement se rattraper. Aussi, certain qu’elle n’allait pas dire non, il lui proposa un lien de cuir qui lui permettrait d’attacher le poignet de son choix au bras du fauteuil, et compta les pierres. Il prit les vertes et lui donna les bleus –logique, tu me diras. Au cas où, il prépara un tas de petites pierres rouges et un autre noir, même s’il savait que ça n’allait pas forcément servir. Lui-même, après, se lia sommairement et pas trop fort le poignet droit, étant gaucher, puis posa la main au-dessus du plateau, attendant que l’autre fût prête.

- Partie d’essai, c’est parti.

Locktar s'était tut quand le dénommé Einar lui avait posé la question sur sa raison personnelle. Le Lupus n'avait pas besoin de savoir. D'ailleurs, Locktar n'était pas venu pour cette raison mais il restait pour cette raison nuance. Cette raison était à ses côtés en ce moment, elle était Félixia et elle se nommait Elicia Til'Illan. Il l'aimait et il ne voulait pas la quitter. D'ailleurs, sans elle, il aurait prit un autre chemin, celui du fond du lac. Il n'avait pas vraiment compris pourquoi la Lotra avait éclaté de rire. D'ailleurs à voir le Lupus, il avait l'air assez vexé par cet éclat de rire. Enfin, Locktar ne s'en formalisa pas et il passa à autre chose. Il écouta Einar avec attention quand il expliqua le jeu car il ne le connaissait pas. Un bras attaché dans le dos? Au moins, pour le moment, Locktar n'aurait pas eu besoin de s'attacher le bras étant donné que le sien était vraiment dans sale état et totalement inutilisable pour l'instant. Il se releva un peu dans son lit pour pouvoir apercevoir la partie qui se déroulait. Il voulait vraiment voir ce que ce jeu allait donner. Le guerrier ne le connaissait vraiment pas et il était toujours preneur quand il s'agissait d'apprendre de nouveaux jeux. Einar prépara des tas de pierres de différentes couleurs. Vertes pour lui, Bleu pour Neo. Il prépara également deux autres tas: rouges et noirs. Felixia et Corbac. Le Lupus était donc d'accord pour que le guerrier joue.

- Je veux bien essayer de jouer. Je vais prendre les pierres noires. Pour le bras, inutile de me l'attacher car mon bras droit est inutilisable. Dommage car je suis droitier.

Locktar s'approcha de la table. Il se doutait qu'il ne pouvait gagner car il devait jouer avec sa main gauche.

- Partie d’essai, c’est parti.

Déjà? Bon sang, Locktar n'était pas vraiment prêt. Il regarda comment les autres se débrouillaient. Lui, il tentait tant bien que mal de placer ses pierres mais, avec sa main gauche, il était très maladroit. Par deux fois, il se pencha pour récupérer une pierre tombée à terre.

[Quelques semaines plus tard, Néo répondait... Désolée de cette absence, en espérant ramener ce topic à la vie u__u"]

Le sourire de Neo s'était éteint, l'étincelle de joie dans ses yeux avait disparue, laissant place à une lueur triste sur un visage dépourvu d'expression. Ça ne lui ressemblait pas d'essayer de changer comme ça... Bien sûr, elle avait l'habitude de faire mal aux autres, sans intention mauvaise, mais là, c'était pour une tout autre raison. Alors qu'auparavant elle refusait tout contact avec les hommes, elle avait tenté aujourd'hui de s'ouvrir, de paraître un peu plus... vivante. Qu'en avait été le résultat ? Le mal, comme toujours. Elle réussissait toujours d'une manière ou d'une autre à se faire rejeter par les autres, que ce soit volontaire ou pas. Murée dans un silence coupable, elle écouta la victime de ses rires expliquer le principe du jeu et se contenta de sourire brièvement en signe d'acquiescement.

La jeune fille attrapa le lien de cuir que lui présentait Einar et cogita quelques secondes sur la question 'Quel poignet devait-elle attacher ?'. Ambidextre, elle était aussi habile de la main gauche que de la main droite. Elle opta finalement pour la gauche, ayant pour habitude de dessiner avec l'autre main, et effectua sa besogne en un rien de temps.

- Partie d’essai, c’est parti.

Elle se lança sans réfléchir, uniquement guidée par ses instincts d'artiste, glissant de manière fluide et rapide les pierres dans certaines incerstices, ne sachant pas plus que ses voisins la figure qu'elle allait elle-même constituer. Ce ne fut qu'une fois les bases posées qu'elle reprit les rennes, donnant forme aux étendues de pierre bleues, un semblant de sourire sur le coin des lèvres. Les secondes s'écoulaient, les oeuvres de chacun progressaient...

Elle ne remarqua pas Locktar se pencher pour récupérer une pierre, elle ne le vit pas grimacer de douleur, elle ne perçut même pas la jeune Felixia qui venait rejoindre celui qui semblait être le guerrier battu de sa vie...
Tous ses sens étaient uniquement concentrés, non pas sur le jeu mais sur sa figure à elle, qui passait d'ébauche à dessin, mais un dessin fait de façon particulière. Elle laissa échapper un hoquet de surprise lorsqu'une des pierres lui glissa des doigts et vint se loger là où il ne fallait pas. Voulant utiliser sa seconde main, elle se rapella avec une grimace qu'elle était attachée et entreprit de déloger la crapule en s'aidant de ses ongles.

Que se passait-il dans les camps adverses ?