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 /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé]

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Dolohov Zil' Urain
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MessageSujet: /! +18 | Un autre Eden... [Terminé]   /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé] Icon_minitimeSam 24 Mai 2008 - 12:00

[RP romantique... avec ce que ça impliquera tôt où tard  ]

Un charme sournoisement anodin, si on contemplait la demeure Zil'Urain située dans le plus beau quartier de la cité d'Al-Vor. Si on la prenait seule, entourée par ses hautes haies qui dissimulaient un jardins où fleurissait les plus précieuses et délicates fleurs que tolérait le sol de la région; on découvrait un joyeux d'architecture, tout en tourelle, en sculpture étrangement discrètes, malgré leur raffinement évident.
Du même marbre blanc, légèrement assombri par les années et les feux des cheminées, que ses voisins, le manoir d'été des Zil'Urain était l'endroit idéal pour passer un moment dans le calme raffiné de ses pièces ou de son jardin à cour...

Dolohov avait choisi un paradis terrestre pour son ange, au centre même des regards. Mesquin et idéal, ce qu'il fallait de sécurité et de confort pour qu'une jeune fille puisse y trouver son bonheur.
Son ange des brumes, le mentaï aux cheveux blonds l'avait surveillée comme un trésor, laissant au vieux rêveur le loisir de la faire souffrir pour l'aider, remerciant de loin, ou pas.
Ils s'étaient vu seuls, une fois ou deux; et les mots étaient venus doucement, une promesse d'organisation future. Elle vivrait chez lui, dans son beau manoir, elle pourrait découvrir la beauté des vers qui s'étalaient sur les livres de la grande bibliothèque, savourer le contact des soieries, du luxe sous toutes ses formes.. Promesse d'amour aussi. Elle haïssait par lui, mais elle ne l'en aimait que plus.

Il la tenait par la main, ses cheveux tombant négligemment sur l'œil meurtri. C'était un risque, mais le mentaï aimait se dire qu'il était assez bon comédien pour se fondre dans la foule, même en caressant du bout des doigts la main d'une des demoiselles les plus silencieusement traquées de l'Empire.
Sa petite bombe à retardement, sur les lèvres de laquelle flottait un sourire délicat, celui des amoureuses ou des bonnes actrices...
Il passa sa main autour des épaules de sa belle, lui permet d'éviter un voleur aussi discret qu'un hurlement de raïs. Il lui sembla qu'elle nichait son visage contre lui. Il renvoya un salut à une grand-mère au visage brouillé par les ans, qui laissait apparaître, devant eux, un signe de sympathie...
Tout redevenait étrangement normal, après ces quelques mois. Aussi normal que ça pouvait l'être.

Bientôt le manoir laissa planer son ombre sur eux... En passant dans les jardins, baignés d'un calme un peu étrange pour une demeure en plein milieu de la ville, Dolohov expliqua que tout ce qui était en sa possession était protégé par un système de dessin spécial, qui empêchait les bruits de la rue de troubler la quiétude des nobles. De même, rien de ce qui était dit dans les jardins ne pouvait être entendu par les passants, à moins que ceux-ci franchissent le portail ce qui était toujours.. amusant.

Il lui ouvrit -enfin!- la grande porte, celle qui menait dans un péristyle baigné de lumières étrange, oscillant entre le bleu azuré du ciel le parme délicat qu'on  pouvait observer lors d'un crépuscule sur l'Arche, et un blanc laiteux... D'une élégance toute particulière, le hall au murs de marbre blanc, comprenant une pièce d'eau en son centre et entre œuvres d'art, sofas luxueux.
Il ôta le long manteau dans lequel elle s'était drapé, à la manière d'un hôte pour son invitée, les accrocha tous deux sans un mot.
Ils s'étaient arrêté dans une petite auberge pour leur premier repas, aussi l'idée de proposer une collation quitta rapidement l'héritier des Zil'Urain.


-Visite ton royaume, mon ange... Toutes les portes te sont ouvertes, tu es chez nous, profite de tout... ,susurra-t-il au creux de son cou, avant de déposer un baiser sur sa joue.

Il sentit qu'elle se serrait un peu plus contre lui, avant de s'éloigner de sa démarche féline vers une première porte. Une flamme de désir alluma le regard du mentaï, qui caressait des yeux la finesse de ses hanches, la longueur de ses jambes, l'ondulation délicate de ses cheveux ébènes... Il ne fallait pas. Pas encore, c'était trop tôt. Il devait, pour elle, être toujours au dessus de la norme, au dessus de quelque chose d'aussi.. vulgaire. Il devait être un homme amoureux, pas un dandy empressé. C'était la clé.
Se dirigeant vers une autre porte, l'homme songeait au goût étrange qu'avait eu leur baiser, à peine quelques pas hors d'Ondiane. La douceur retrouvée de sa peau, la nuit scintillante d'étoiles qu'il avait retrouvé dans sa prunelle encore voyante. Il ne s'était pas rendu compte que ça lui avait manqué, même un tout petit peu. Il se servit un verre de nectar d'Ombreuse, y ajouta une poudre aromatique, puis décida de prendre un second verre, et de le porter à la jeune femme. Il suivit son parcours, le salon, la terrasse avec vue sur le jardin, s'amusa du fait qu'elle avait jusqu'à présent évité toutes les chambres... en prenant le chemin de la salle de bain. Il appuya son oreille sur le chambranle de la porte, les yeux fermés. L'eau coulait. Le chasseur avait retrouvé sa proie... Derrière ses paupières closes, il imagina son sourire devant la taille du bassin... l'eau claire qui coulait... Ses mains sur les différents bocaux, ouvrant l'un d'entre eux pour choisir cette étrange effluve, qu'il devinait au travers du bois. Il poussa la porte, qui s'ouvrit sans grincer. Il n'y avait dans cette pièce, qu'un énorme bassin décentré, et des étagères avec des étoffes douces, des bocaux amplis de pétales de fleurs diverses, ou d'encens. La lumière venait directement du sol, qui filtrait au travers d'un mur dessiné et translucide. La demoiselle était entrée dans le bassin, d'où s'élevait déjà un ballet de volutes vaporeux.
Son visage offert à la caresse du soleil, posé sur le rebord de la baignoire, Marlyn, inconsciente de sa beauté sauvage, profitait simplement du contact de l'eau. Endormie?

Dolohov hésita un instant, puis s'approcha, s'accroupit derrière elle, et posa le verre de la jeune femme à ses côtés. Elle sursauta en entendant le bruit du pied du verre qui atteignait le sol de pierre, puis reconnaissant son protecteur, une petite touche de parme trouva sa place sur ses joues. Fixant son regard, le mentaï laissa échapper un sourire oblique, et caressa l'arabesque compliquée du tatouage qui partait de la joue de la jeune femme. L'eau grimpait jusqu'au clavicules, ondulant doucement sur la peau de velour de la jeune femme, laissant deviner dans ses méandres un autre paradis encore interdit. Elle avait vraiment un regard étrange, quand il se fixait sur lui...

-Je voulais juste t'amener un rafraichissement. Veux-tu que je ressorte?

Marlyn Til' Asnil
Marlyn Til' Asnil

La Borgne
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé]   /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé] Icon_minitimeSam 24 Mai 2008 - 20:33

Ces quelques mois avaient passé vite, bien plus vite que les heures à naviguer sur le Stix, à mourir lentement d’hémorragie et de folie. La souffrance et la douleur de toute une vie concentrée en des minutes intenses. La jeune fille tressaillait encore à ces seuls souvenirs. Le rêveur qui l’avait relevée l’avait également fait souffrir ; Marlyn n’avait jamais protesté, de peur de souffrir encore plus. Il arrivait des moments où son corps était saturé par ces ondes de douleur et n’y réagissait même plus ; et c’était peut-être tant mieux.
La lumière ne venait qu’après l’heure la plus sombre.. Paradoxe amusant pour un Mercenaire du Chaos mais pas inintéressant. La jeune femme ne voulut plus jamais y penser. Ne plus jamais connaître la douleur ; ce qu’elle savait impossible..
Vint l’heure de la délivrance. L’heure où le Mentaï vint la chercher, le jour où elle avait recouvré toutes ses capacités. L’apprentie avait suivi aveuglément. Elle ne voulait plus comprendre, elle ne voulait plus jamais diriger. Elle ne voulait plus de douleur.. Alors elle le suivait parce qu’elle savait sa douceur, elle savait qu’il ne lui avait jamais fait mal.
Et Marlyn voulait lui rendre ce qu’il avait fait pour elle. Elle mettrait son don à son service ; comme elle avait juré de le faire en prêtant serment d’allégeance. Son don.. Depuis que le vieillard lui avait appris à se contrôler, la jeune fille n’avait plus à se battre intérieurement pour garder l’emprise sur elle-même, elle sentait le pouvoir crépiter au bout de ses doigts sans jamais s’en échapper ; elle le maîtrisait.

Les rues d’Al-Vor sentaient l’automne, les mille saveurs de feuilles mortes et de fruits trop mûrs, les esprits fatigués par un été caniculaire et l’approche d’un hiver frigide ; et les deux êtres chaotiques avançaient dans tout cela, invisibles par leur banalité. Le manteau dont l’avait vêtue son Maître donnait à Marlyn une allure plus veule encore que d’ordinaire. Les senteurs automnales se mêlèrent un instant au parfum plus envoûtant du noble blond, et la jeune fille se prit à s’y perdre un instant... Il n’y avait qu’à ses côtés qu’elle pouvait se sentir en sécurité et sûre d’elle ; sûre de ses choix. Dans les longues minutes passées sur la table d’opération à sentir les mains du rêveur soigner son corps, elle doutait souvent d’elle, de son utilité au Chaos, des choix qu’elle avait pris. Elle se savait une des personnes les plus traquées de Gwendalavir, elle se savait morte si jamais elle était reprise. Elle savait qu’il adviendrait un moment où elle souffrirait encore. Et dans les moments comme ça, à se faire recoudre par un inconnu et à penser à de nouvelles tortures, elle s’efforçait toujours de penser à son Maître ; et automatiquement, le doute la quittait, elle était de nouveau sûre de ses choix.
Et là, alors qu’elle sentait sa main dans la sienne et qu’il la menait là où il avait promis, dans ce manoir, elle espérait ne plus jamais avoir à faire de choix.
Lui obéir, tuer pour lui, dessiner pour lui, lui obéir aveuglément lui suffisait à présent. La dernière décision qu’elle avait prise sans son accord et dans cet élan de colère incontrôlable lui avait valu un séjour aux enfers interminable.
Alors qu’obéir.. c’était tellement plus simple. Et maintenant qu’elle obéissait, elle allait tellement mieux..
La résidence où il la guidait la fit s’arrêter un instant. Tant de magnificence en un seul regard.. toutes les luxures dont la jeune fille n’avait jamais osé rêver. Et elles étaient là, devant elle.. les surfaces marmoréennes qui luisaient, les statues, les lumières si douces..
Rien ne valait cependant ce regard gris qu’elle cherchait, ces mains douces qui ôtaient le manteau de ses épaules. Marlyn se prit à frissonner lorsqu’elle sentit ses lèvres sur sa peau ; et n’osa désobéir à une injonction aussi agréable.
Profitant de chacun des mouvements fluides qu’elle pouvait à nouveau faire, la jeune femme visita quelques pièces, fascinée et gênée par ce luxe auquel elle n’était pas habituée. Elle passa ses doigts fins sur la tranche d’un livre, songeant vaguement qu’elle n’avait jamais su lire, puis passa dans une autre pièce et caressa langoureusement une statuette..

Tomba en extase devant la salle de bains. Toutes ces couleurs douces qui ne fatiguaient pas l’œil, ce bassin immense, les dizaines de bocaux aux senteurs plus qu’exquises. Ne résistant pas une seconde, la jeune fille fit glisser ses vêtements sur le sol et s’immergea dans l’eau chaude. La peau hérissée par la douce chaleur que dégageait l’onde, l’apprentie Mercenaire ferma un instant les yeux, grisée par ces secondes dépourvues de la moindre violence et souffrance.
Le soleil lui chauffait doucement le visage et picotait cette cicatrice qui lui barrait la joue. Agréablement ; à tel point qu’elle se laissait plonger dans une torpeur douce amère.

Un léger tintement de verre la fit sursauter. Réouvrant l’œil, elle découvrit son Maître, accroupi auprès d’elle à la fixer. Le sang lui monta aux joues à l’idée de s’être laissée aller devant ses yeux. Cependant, elle n’avait aucune envie qu’il s’en aille. Ses yeux gris l’envoutaîent, et l’encens qui fumait à un coin de la pièce achevait de rajouter une touche de bonheur à cet instant. La jeune fille se laissa caresser la joue, goûtant à cette douceur dont elle rêvait après des mois de malheur. Le Chaos était tellement beau..
Marlyn sourit, prit dans sa main gauche le rafraîchissement dont elle avalait une gorgée glacée et répondit :


- Vous pouvez rester, ce bassin n’est pas à moi...

Que comprendre dans l’éclat nouveau qui luit le temps d’une seconde dans les yeux de son Maître ? Non, non. Ne pas comprendre. Ne pas essayer de comprendre. Comprendre faisait mal et torturait. Aimer était largement suffisant…
Le regard ténèbres de la jeune femme glissait sur l’ensemble de la pièce puis revint sur l’homme qui était accroupi juste à côtés d’elle, à hauteur de sa tête puisqu’elle était dans le bassin. Sa tunique ouvragée laissait deviner ce corps, ce corps qu’elle avait déjà vu une fois et refusée dans un moment de folie..
Marlyn se mordit les lèvres. Elle n’avait pas le droit de se laisser aller ainsi par des sentiments nouveaux.
Cependant qu’elle le désirait du regard, la bâtonnet d’encens avait fini de se consumer, laissant une empreinte douceâtre dans la pièce là où il avait répandu son parfum. L’apprentie mercenaire se releva alors de sa position de repos, oubliant le temps d’une seconde que l’homme était à côté à l’observer ; et sortit souplement du bassin. L’eau ruisselait sur sa peau aduste par les longues heures d’entraînements au soleil et quelques gouttes suivirent le trajet de son corps pour s’écraser sur le sol dallé en un silencieux ploc. En quelques pas fluides –elle souriait- elle atteignit l’étagère où se trouvaient les senteurs tant convoitées, et d’un dessin rapide en embrasa un. Une douce odeur envahit alors la pièce ; elle était à nouveau sereine.
La seconde d’après, le rouge afflua aux joues pâles de Marlyn. Elle sentait le regard du Mentaï fixé sur sa peau dénudée et tentait de l’oublier. Feignant de ne l’avoir senti, elle retourna dans le bassin et s’immergea dans l’eau chaude jusqu’aux épaules, l’ondulation de l’onde dissimulant à nouveau partiellement les courbes de son corps neuf .
Embrumée par l’encens et n’entendant plus son Maître –sachant pourtant qu’il était là- la jeune femme se laissa aller en arrière et posa la tête contre le rebord du bassin. Quelques minutes de bonheur..
L’œil fixé sur l’homme qui l’observait également, elle sourit.


-Il fait bon, dans l’eau. Vous devriez y venir..

Dolohov Zil' Urain
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé]   /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé] Icon_minitimeDim 8 Juin 2008 - 21:52

La main gracile saisit le verre pour le porter à sa bouche, avant qu'elle n'autorise sa présence avec une simplicité toute... angélique.
Le regard obscur rencontra le sien, s'éclaira d'une flamme qui mourut aussitôt.
Il ôta la main qui traînait encore sur sa joue, fit mine, tout comme elle, de profiter du calme de la salle des bains. La demoiselle, malgré les soins du rêveur, restait aussi imprévisible que farouche aux élans de tendresse...
Réminescences de tout son vécu, certainement.
Et même si le mentaï était bien décidé à effacer toute trace de réserve chez son élève, il savait que la patience serait la clé de sa réussite. Et qu'une fois consommée, la victoire sur les fantômes qui hantait l'âme de la jeune fille n'en serait que plus savoureuse.

L'air était délicatement parfumé, d'encens. La note était lourde, encore... et pourtant déjà furtive. La fin du bâton, peut-être...
Son invitée se mordit les lèvres, en gentleman, il fit semblant de ne rien remarquer, et but lui-aussi un peu de la liqueur...
Quelques secondes passèrent, en silence, chacun plongé dans ses pensées. Lui par un murmure menaçant entre ses temps, entre jubilation et menace... La trace du démon plus intense que la dernière fois. Il était en chemin, et visiblement heureux, même si son éclat de rire macabre était tout sauf aphrodisiaque.

Il cilla, éloignant de lui les pensées les plus sombres qui l'assaillaient, constatant qu'elle s'était redressée, que ses mains se posaient sur le bord opposé de la large vasque... se soulever, et sortir de l'onde avec une grâce toute féline...

Cette fois ce fut à l'homme de mordiller sa lèvre supérieure, détaillant machinalement les fines courbes du corps qui s'offrait à son regard. La peau ambrée, toute inondée de reflets distordus, luisait d'eau, et quelques gouttes glissaient déjà de la crinière couleur tempête de Marlyn...

Pour se faufiler dans les sillons que traçaient ses muscles athlétiques, et redessiner à l'encre incolore la courbe délicieuse du creux de ses reins.
L'ondulation de ses hanches, pendant les quelques pas n'était pas sans rappeler les navires chaloupés par les courants du Polimages, et lorsqu'elle étendit le bras pour chercher un autre bâton d'encens, les yeux gris du mentaï retrouvèrent le contour suave d'un sein. Un autre battement de cil, tout aussi calme que le premier. Cependant, celui-la était accompagné par un sourire ambigu, et d'un changement de position. Une petite flamme embrasait maintenant le bâtonnet, et lançait sur son corps moite d'autre reflets...

Plus semblables à l'ébauche du premier essai du mentaï pour apprivoiser la sauvageonne... A croire que tout atmosphère pouvait aller à cette peau de velours. Il nota qu'à son retour dans le bassin, les joues de la jeune fille s'étaient teintées d'un rouge discret. A nouveau, l'onde dissimula ses formes, répercuta en infini les arrondis de son buste. La demoiselle retrouva sa place, s'abandonna à nouveau à la caresse du soleil, éveillant dans l'esprit de l'homme une envie démesurée de dévorer sa nuque de baiser, de souffler à son oreille une passion toute feinte, et surtout, d'étancher cette soif d'elle qui l'habitait depuis qu'elle lui était interdite.

Elle n'était pas innocente au point d'imaginer qu'il resterait froid. Et ce sourire, qui fleurissait sur ses lèvres n'était-il pas la preuve qu'il l'infantilisait un peu trop, depuis ses... "accidents"? Il se savait attaché à elle, un peu plus qu'à sens unique, probablement parce qu'elle avait tout donné pour lui, et qu'il ne pouvait le comprendre. Il savait qu'il désirait son corps, l'éclat qu'il avait entrevu dans la nuit de ses yeux. Il croyait savoir qu'elle n'était pas prête, et que se laisser aller détruirait tout ce qu'il s'acharnait à bâtir. Il fallait édifier des temples au chaos sur les ruines de ses souvenirs, et écraser un à un tous les éléments qui rendraient sa soumission à lui partielle. On ne pouvait pas risquer un pouvoir pareil simplement pour...

Intéressant.
Elle aurait tout prévu? Si oui, c'était dommage qu'elle ne puisse plus se montrer en société, une fille capable d'éveiller autant de choses chez un homme aurait été un bel outil de corruption à la cours. Ou c'était simplement cet.. espèce d'amour-fou qu'elle lui vouait?


-Avec... plaisir.

Le mentaï riva ses yeux métalliques sur le sien, son sourire s'accentua. Lentement, il ôta le premier gant de velours qui dissimulait sa main, puis le second d'un coup sec, pour qu'elle ne fasse pas attention à la cicatrice qui barrait. Entre autre.
La tunique de haute facture rejoignit bientôt les deux morceau d'étoffe, et en la repliant avec naturel, Dolohov se demanda où se poseraient les limites. De sa résistance notamment, le sang de démon ayant souvent des effets... imprévisibles. Il se décida pour la prudence en un quart de seconde.


-Et bien et bien... je te trouve plus affranchie qu'auparavant, mon ange..., susurra-t-il.

La jeune fille rougit, surprise elle-même par son regard sur lui, alors qu'il se dénudait. Elle tourna la tête précipitamment, et le sourire de Dolohov devint carnassier. Il se redressa, ôta son pantalon et le posa un peu plus loin, avant de se retourner pour contempler la nuque de sa future maîtresse, à moitié dissimulée par sa chevelure. La sienne se retrouva emprisonnée par un lien de cuir strict. Il se glissa dans l'eau à ses côtés, crut surprendre un frisson remonter l'échine de la jeune fille... Passa une main le long de son épaule, signifiant qu'elle pouvait se tourner. Lui sourit avec candeur, et l'attira vers lui, sans autre cérémonie. Elle se retrouva dos à lui, et comme si c'était le geste le plus machinal qui existait, il rassembla les longs cheveux, les chassa du dos... puis glissa une de ses longues mains le long de sa colonne vertébrale.

Ses gestes étaient un peu trop sensuels pour être apparentés à ceux qu'avait pu avoir le vieux rêveur. De même le souffle qu'il laissait courir au creux de sa nuque- là où tombait une boucle fine, en accroche-cœur - pouvait passer pour une caresse d'inadvertance, qu'il n'espérait pas intrusive. Quoi qu'il se passe ce soir-là, l'homme qui caressait la peau de l'ange des brumes attendait qu'elle fixe les limites de ses futures initiatives... et s'amusait déjà du trouble que reflétait son visage dans l'eau.


Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé]   /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé] Icon_minitimeSam 14 Juin 2008 - 22:52

L’encens brûlait toujours.
Le gris qui se fixa sur elle la fit frissonner, tant il était attirant ; si froid et pourtant si beau. Le manque de couleur n’était que plus intriguant, plus singulier que la masse. Marlyn aimait à se noyer dans ces yeux. Ils représentaient beaucoup de choses maintenant dans ses souvenirs les plus durs. Ils avaient été là juste après qu’Ivan l’ait souillée, ils avaient été là quand elle flirtait avec la mort, ils avaient été là ces mois durant, plus souvent absents que présents ; ils étaient là, maintenant que plus rien n’allait de travers.
Et ils étaient plus beaux que jamais.

La jeune femme reportait son attention sur l’homme lui-même, qui commençait de se dévêtir. Son sourire traduisait un certain plaisir à voir le regard de Marlyn sur lui. Elle observait la finesse de ses doigts, leur pâleur conservée par le velours des gants, la façon qu’ils avaient de bouger..
N’étaient pas sans rappeler à la jeune femme la douceur des caresses, la dernière fois qu’ils avaient pu pleinement se voir sans regards étrangers. Vaguement, l’apprentie se demanda si les démons qui hantaient ses souvenirs la laisseraient tranquille, en cet instant.. les secondes qui coulaient étaient déjà si agréables qu’elle aurait voulu les voir se prolonger indéfiniment.. Pouvoir laisser son unique regard glisser le long des muscles du torse, cette peau pâle et de souvenir si douce au toucher.. Marlyn sentit un frisson la parcourir.

Rougit lorsque quelques mots soufflés par le Mentaï atteignirent son esprit envoûté par les gestes qu’il effectuait. La jeune femme détourna le visage, sentant le sang battre à ses joues de honte. A ses oreilles parvenait encore le bruit de l’étoffe que l’on froissait, tandis que dans l’eau, le reflet des fumerolles d’encens se perdait en vagues arabesques..
La senteur avait quelque chose de doux-amer, qui restait dans les narines et collait agréablement aux bronches, embrumait légèrement les sens pour laisser la réalité s’estomper un peu.. Baignée dans l’eau chaude jusqu’au buste, l’apprentie observa le mur en face, s’amusant du fait que la lumière, provenant du bassin, jetait des lignes mouvantes sur la peinture.
Elle n’avait pas entendu son Maître entrer dans l’eau et quand elle sentit le contact d’une peau fraîche sur son épaule, Marlyn ne put réprimer un frisson de surprise qui lui hérissa les sens délicieusement. L’eau gouttait entre les doigts et redescendait en sillons glacés sur sa poitrine, attisant un instant ce frisson, qui remonta le long de son échine..
La main semblait l’attirer en arrière, et la jeune femme se laissa doucement faire. Tout comme d’habitude, mais avec ce sentiment que rien de mal ne pourrait arriver. L’eau glissait de part et d’autres de son corps, elle se plaisait à contempler les traits de lumière se briser entre les deux êtres.
Elle sentait la présence du Mentaï juste derrière, tout comme la main qui rangeait ses cheveux avant de descendre le long de l’épine dorsale, lentement.. était-ce l’encens, ou les doigts semblaient plus aventureux et plus doux que ceux du rêveur seulement quelques jours plus tôt ? Le contact encore frais sur sa peau rendue chaude par l’eau du bassin lui tira de nouveaux frissons, tandis qu’elle sentait que l’homme s’approchait de sa nuque.

La jeune fille n’était pas naïve au point de croire qu’il n’avait pas envie de plus, qu’il en resterait là.. ça se sentait dans chacun des mouvements qu’il avait envers elle, ce sourire en coin quand elle s’était relevée quelques minutes auparavant… Et, elle ne devait pas se mentir, elle avait également envie de passer quelques instants avec lui, dans ses bras, contre lui.. Depuis des mois qu’elle n’avait plus connu ça, elle ne voulait pas se brider une fois de plus, sachant que chaque seconde pourrait être la dernière.
Traquée dans tout Gwendalavir, elle ne pouvait espérer vivre suffisamment longtemps pour se voir vieillir..

Marlyn chassa ces pensées lugubres et reporta son entière attention vers l’homme dont le souffle échauffait fugitivement sa nuque. La jeune femme se laissa un peu aller en arrière, à quelques centimètres du torse de l’homme blond, et pencha la tête vers lui..
La logea dans le creux de ses clavicules, comme si la place eut été faite pour elle.


-La lumière apporte la douleur.. quel serait son contraire dans le Chaos ?
murmura-t-elle en s’enivrant du parfum de son Maître.

La tête enfouie contre le cou du noble, la nuque offerte, la jeune femme se détendit. Ils avaient tout le temps devant eux après tout.. ses lèvres vinrent goûter à la peau si douce de l’homme blond, presque timidement, sentant une artère qui battait tranquillement sous son souffle.
Les sillons humides que traçaient les doigts dans son dos étaient grisants, les sens de l’apprentie Mercenaire étaient mis à rude épreuve. Ca changeait radicalement des coups, des blessures.. Peu habitué aux caresses et aux douceurs, son corps y réagissait étrangement, exagérant peut-être un peu les sensations.. ce qui n’était pas pour déplaire à Marlyn, qui continuait de caresser la nuque parfaite du Mentaï du bout des lèvres. L’instant était agréable, l’encens enveloppait les deux êtres dans ses volutes bleutées, elle ne savait plus quel parfum était amer et l’autre raffiné, elle aimait ces deux parfums..

Du regard, Marlyn chercha le regard onyx pour s’y accrocher, savoir ce qu’il voulait, ou simplement admirer la nuance des gris autour des pupilles. Une mèche or s’était échappée du lien qui les rassemblait et tombait nonchalamment sur la tempe de l’homme.. Lentement, la jeune femme se redressa et alla happer les lèvres de son Maître, tant pour demander plus que pour retrouver leur douce chaleur qu’elle appréciait tant.. Surtout étant privée des mois de quelconque débauche.
Encore une illusion de l’encens qui rendait sa perception légèrement ouateuse, ou bien la main du Mentaï était plus agréable encore..

Retrouvant chaque plaisir dont elle avait le souvenir, l’être chaotique embrassa avec plus de passion l’homme tout contre elle, aimant cet instant où rien ne comptait plus que les lèvres unies aux siennes. Quand leurs visages se séparèrent, laissant suffisamment de proximité pour qu’elle sente la chaleur de son souffle, elle murmura :


- Peut-être plus affranchie qu’avant, oui..


Avant de se laisser glisser contre lui, et de reposer la tête contre son épaule, appréciant la volupté de quelques secondes à regard éteint, sentant juste les doigts du noble s’aventurer sur sa peau, avec tant de douceur qu’elle était surprise. Elle avait connu l’homme plus enhardi..

Mais n’était-ce pas mieux, après tout..
L’encens brûlait toujours.


Dolohov Zil' Urain
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé]   /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé] Icon_minitimeSam 28 Juin 2008 - 21:02

Les mots agirent comme un détonateur dans le cerveau du mentaï, et le mouvement délicat des lèvres de la jeune fille qui caressaient son cou, au niveau de la carotide achevait de le convaincre que son interprétation était la bonne...
Affranchie, oui, un peu plus. Mais enchaînée. Et à lui. Pour la durée restante de ses jours. Il croisa son regard, retardant encore de quelques secondes le moment de laisser courir ses mains sur ses courbes et d'envouter définitivement cet esprit trop fragile...

Avec une lenteur proche de la langueur, elle s'écarta un brin de lui, pour qu'ils se fassent face, et surtout, semblait-il, pour replacer une des mèches échappées du catogan. Puis leurs lèvres se mêlèrent, d'abord sagement, dans une étreinte un peu surprise, puis plus passionnément...
Le mentaï redécouvrit le goût un peu amer de sa bouche, la chaleur de ses baisers trop francs, trop abandonnés...

Sa poitrine contre celle du noble, son coeur qui battait vite, et les mains définitivement baladeuses de Dolohov qui glissaient comme un alizé le long de son dos...

Et lorsque leurs bouches se séparèrent, que Sareyn revint contre lui comme une petite fille, à peine plus calculatrice, beaucoup plus aguicheuse...
Dolohov, finit par remonter sa paume, tout doucement, de sa hanche gauche à sa poitrine, puis son cou jusqu'à son menton, qu'il souleva avec délicatesse.


- Le chaos offre une multitude de possible...

Délaissant le rebord de la baignoire pour lui faire face à nouveau, il l'emprisonna de ses bras, laissant toujours cette distance dérisoire entre leurs corps. Réduisant l'écart entre leur visage, il approcha ses lèvres de celle de l'apprentie, puis changea de direction, les posa sur les joues, et descendit le long de son cou, jusqu'au clavicule, qu'il retraça d'un coup de langue rapide. Relevant les yeux gris vers ceux de sa partenaire, il esquissa un sourire, sa main gauche taquinant les monts encore dissimulés par l'onde...

-Mais pour moi, dans ce domaine, rien n'égale la peau de la personne qu'on aime.

Il releva la tête, un sourire mi-amusé mi-candide sur les lèvres. Le grenat des siennes agissait sur son esprit comme un aimant... Se laissant attirer, frôlant volontaire son nez du sien dans une tendresse à demi feinte, il finit par capturer sa bouche, mordiller légèrement sa lèvre inférieur avant de s'éloigner un rien, à nouveau, de soulever le corps tout en finesse de la jeune femme, pour faire apparaître d'autres douceurs à la surface, et suivre des yeux ou des lèvres les sillons que traçaient les gouttes ruisselantes...

Les volutes de l'encens prenaient les formes des soupirs à peine retenu de la demoiselle, et des souffles volontairement trop profonds de l'homme... représentant en oeuvre éphémère leur désir.

Les doigts de la jeune fille, mêlés au quelques mèches qui s'échappaient du catogan, guidaient son visage avec cette timidité propre aux personnes qui ne souhaitent rien brusquer. De temps en temps, l'une d'elle s'échappait, frôlait à son tour les angles du dos du mentaï, repassant au hasard des muscles, ou des quelques cicatrices que Dolohov n'avait su effacer.
Leurs jambes finirent par se frôler, et dans un effort sur lui-même, l'héritier blond s'obligea à attendre un signal de la demoiselle...
Gâcher une seconde fois un moment pareil, ça aurait une faute de manipulation qui pouvait signer l'anéantissement de ses plans futurs.
Dans l'équation, chaque détail aurait son importance, du plus imperceptible frisson aux mumures qu'il glissait contre sa nuque, en passant par les mouvements lacifs de ses mains.
Et son petit ange aux lèvres divinement écarlates serait certainement une pièce décisive dans le jeu du mentaï...

Et cet oeil qui se fixait au sien, inlassablement, qui le sondait, qui cherchait des réponses, sans cesse... Qui étincelait entre les ombres...

Il éprouva l'envie de lui parler encore de l'infini, de l'appeler mon ange, encore, dans un énième murmure à son oreille... mais pour l'instant, il ne fallait plus. Plus qu'un acte d'amour, c'était un test. Physique, psychologique, éliminatoire pour une parties des idées du mentaï.
Et il saurait très bientôt...

[:s edition à volonté Rolling Eyes]

Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé]   /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé] Icon_minitimeMar 1 Juil 2008 - 21:35

Une multitude de possibles.. Que pouvait entendre son Maître par là ?
La main qui passait le long de son corps, remontant pour lui prendre le menton, fit frissonner Marlyn. Qu’avait-elle donné en ces quelques mois pour pouvoir partager un moment comme celui-ci ?
Tout semblait s’effacer sous la paume aventureuse de l’homme, pour les remplacer par un avenir miroitant, dans le Chaos. Un Chaos plus beau que tout ce que l’Académie avait montré jusqu’alors, un Chaos où elle pourrait prendre sa vengeance et décupler son pouvoir.
Ou tout simplement, ce Chaos qui offrait du temps auprès du noble blond, dans une demeure stylisée..

Sentir ce corps puissant et rassurant frôler le sien, les lèvres pâles parcourir sa peau, à l’instar des mains.. La jeune fille ne put empêcher sa respiration d’accélérer sous les caresses du Mentaï. Les mots qui suivirent finirent de l’électriser. Des mots qu’elle n’espérait plus entendre de la bouche d’un être humain, depuis que Gwendalavir l’avait démolie.
L’apprentie s’accrocha du regard aux yeux gris qui revinrent vers elle, fascinée par les lèvres pâles qui s’étiraient en un sourire mal défini. Un si beau sourire, en somme. Il se rapprocha encore, tandis que ses bras l’entouraient de leur douceur, qu’elle lia ses lèvres aux siennes à nouveau, avec une douceur enivrante.

La jeune femme sentit l’eau s’éloigner de quelques centimètres, la chaleur de l’onde ruisseler sur sa peau, moins que le souffle du Mentaï qui vint désirer chaque parcelle de la peau qui était à présent découverte.
Marlyn ne put empêcher un écho de son propre désir lui échapper, comme elle était emportée par ce tourbillon de sensations. L’encens s’effaçait à mesure que le temps passait, mais sa saveur restait là, embrumant un peu plus.

La jeune fille, les doigts enfouis dans les cheveux or de son Maître, détaillait chaque nuance qui coulait de ses phalanges, tentant de résister à l’assaut toujours plus avide des hormones.
Parfois, elle caressait à son tour la peau douce et blanche de l’homme, sentant agréablement sous ses doigts la puissance qu’elle détourait des yeux. Emportée par les mots d’amour qu’elle entendait tout près de son oreille, les caresses plus aventureuses, les yeux gris qu’elle cherchait sans cesse..

Sareyn enfouit son visage dans le creux de la nuque du noble, lâchant un soupir alors qu’elle sentait leurs hanches se frôler à nouveau, aiguisant leur désir, consumant lentement la patience qui s’était installé entre eux deux.

Ses mains commencèrent à descendre le long de chaque muscle, suivant les lignes descendantes, s’attardant là où elle croyait sentir un frisson de la part de l’homme, alors que celui-ci dévorait sa peau des lèvres.
Contrairement à la dernière fois qu’ils s’étaient vus, Marlyn ne restait plus passive, savourant chaque mouvement qu’il lui consacrait. Elle comptait bien lui rendre tout ce qu’il avait fait dès lors, lui redonner un peu de ce plaisir qu’il lui procurait. Faire quelque chose..

- Dans ce domaine, je ne peux qu’approuver..

Tandis qu’elle frôlait les hanches de son partenaire du bout des doigts, apprenant à chaque seconde, son regard vint cueillir l’anthracite du sien. Etait-ce du désir qu’elle percevait dans le gris ? Ou simplement, un gris profond , duquel elle ne put se décrocher pour quelques secondes..

Seulement quelques millimètres les séparaient.. l’attente était suffocante, mais aucun des deux ne voulait presser le temps, goûtant chacun un peu plus à l’autre ; Marlyn laissa sa main gauche descendre un peu plus, le long des reins de son amant, tandis que de l’autre, elle vint enlever une mèche qui masquait le gris.
L’eau, qui leur arrivait à la poitrine, décomposait chaque mouvement des deux êtres chaotiques.
A part peut-être le baiser qu’elle lui vola à nouveau, comme pour lui demander la permission de parcourir son corps des mains, alors qu’il faisait de même.
Elle voulait plus, tandis qu’elle attisait la chaleur entre eux en parcourant les hanches de l’homme des mains. Incapable de le demander, elle ne sut que coller son propre corps au sien, laisser leurs bas-ventre se frôler, encore, à nouveau..
Tandis que, le visage enfoui dans les cheveux blonds délicats, elle murmura
:

- Une multitude de possibles..

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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé]   /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé] Icon_minitimeMer 9 Juil 2008 - 18:17

... Il semblait bien que le mentaï avait mené la partie d'une main de maître.
Les paumes de la jeune fille se firent aventureuses, glissèrent vers ses hanches et le noble accrocha son regard...

Pouvait-il, réellement, dissimuler cette étincelle de fierté, puisqu'il avait la victoire totale sur le passé de son apprentie? Parvenait-il à lui dissimuler ce plaisir à la limite de l'euphorie, qu'il ressentait à l'idée de l'avoir enchaînée à lui définitivement?

Irrémédiablement. Elle était à lui, pour lui. Elle vivrait par lui, soufflerait pour lui, cracherait sur ses ennemis... la seule condition, était d'entretenir cette illusion, un éclat pour l'aveugler davantage sur ses autres possibilité.
En faire une marionnette consentante, une poupée de pacotille qui aime ça.
Qui dépend de ça. Qui n'attend que ça!

Restait ces quelques secondes, où l'onde séparait encore le velour de leur peau... Ces instants d'anticipation, à l'intensité suffocante.. Le moment de savourer sa victoire, avant d'en découvrir toute la portée...
Ces moments forts, où l'envie de murmurer à l'oreille de l'ange des brumes des propos entre candides et salaces, du double sens, de s'accaparer enfin ses hanches, comme elle apprenait doucement les détails des siennes...

Et quand enfin, elle se rapprocha, son visage perdu quelque part dans ses cheveux, Dolohov guida son corps plus prêt encore, laissait sa langue chercher les points les plus sensibles de son cou, en crispant ses mains d'hommes le long de son bassin...
Leurs hanches s'unirent, et l'homme ressentit comme une décharge électrique parcourir sou échine. Mais il fallait attendre, encore, s'il en croyait les ongles de la jeune fille, plantés dans son dos.

L'homme laissa ses lèvres remonter jusqu'à l'oreille, retint son envie d'y planter les dents, préférant un énième baiser pour la rassurer... en s'obligea au calme.


-Regarde-moi, mon ange... Je veux revoir les étoiles de ton ciel... s'il te plait.

Bien sûr, sa voix était rauque, et un peu éraillée.. peut-être trop pour qu'il paraisse aussi romantique qu'il ne le souhaitait. Mais Sareyn avait quelque chose de crédule, de terriblement idéaliste. Il y avait de grandes chances, s'il avait choisi les bons mots, pour qu'elle n'y voit que la vérité qu'elle désirait...
Ce qui expliquait peut-être qu'à présent elle le regardait. Qu'elle était bouleversante, ainsi, avec ses quelques fantômes cachés par les cheveux, les reflets de l'eau ou des volutes d'encens...
Qu'elle était plus que jamais désirable, cette jolie bouche écarlate, sur laquelle l'homme posa un autre baiser, presque prude, presque timide.

Et bouger une deuxième fois, plus doucement, en frôlant sa joue, en la regardant dans les yeux, prêt à s'arrêter, prêt à reculer, à limiter d'avantage les possibles qu'il entrevoyait.
Délicatement, d'un baiser volé, d'un sourire d'amant heureux, ou en frôlant son nez, effacer la réserve de ces traits, la laisser effleurer, mordiller, ou simplement soupirer...

L'ange des brumes aux ailes abîmées ne volerait jamais que dans ses bras...
Perspective vicieusement flatteuse, lorsqu'on avait un égo aussi considérable que celui de Dolohov.


-Je t'aime...

Et il se surprit lu-même du ton employé pour le dire.

[ ><' ]

Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé]   /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé] Icon_minitimeSam 19 Juil 2008 - 3:38

Alors il n’y avait plus aucune limite entre eux deux, à présent... C’était tellement aux antipodes de ce qu’elle connaissait des ses mésaventures antérieures, que Marlyn ne sut que se crisper légèrement, et planter les ongles dans la peau de son compagnon, malgré elle. Un frisson glissa le long de son échine, plus grisant que tous les autres. La chaleur de la peau contre la sienne était envoûtante, tout comme les mains qui maintenaient le bassin de la jeune femme contre le sien.
Tout était tellement différent.. perdant tout repère, l’apprentie laissa l’homme murmurer à son oreille, goûter à ses lèvres, encore, à nouveau. Et il demandait à ce qu’elle le regarde. C’était tellement étrange, en ces secondes où toutes les sensations affluaient par vagues délicieuses, que Marlyn obéit sans une hésitation, noyant un peu plus son esprit dans l’onyx aux teintes légèrement voilées. Tout était si proche, leurs souffles se mêlaient, elle soutenait son regard, croyant y distinguer plaisir, bonheur.. Amour. Un mot qui ne voulait pas dire- grand-chose en disant tout, au final.

L’eau ondula un instant, alors que le noble blond bougeait à nouveau, tirant un soupir à la jeune fille, alors qu’elle faisait un effort sur elle-même pour ne pas fermer les yeux, ou pencher la tête en avant. A chaque baiser, chaque caresse ou simple regard, elle se détendait, et s’offrait un peu plus à lui, les toutes dernières craints balayées par ce nouveau lot d’amour qu’il lui offrait. Les mains de Marlyn passèrent une dernière fois le long de la nuque du Mentaï, où le catogan laissait relâchées quelques mèches or, et descendirent à nouveau, plus franches que quelques minutes auparavant.

Les lêvres pâles, légèrement rosies par leurs baisers, étaient seulement éloignées de quelques millimètres, dangereusement tentantes. Alors que l’onde bougea à nouveau avec eux, ralentissant les mouvements à les décomposer, la jeune femme étouffa son désir en mordillant la lèvre inférieure de son Maître, les yeux luisants. Ses propres lèvres repassèrent le long de cette carotide à la chaleur envoûtante, réchauffant parfois de son souffle, laissant leurs hanches s’accorder avec une lenteur étouffante.
Que ça dure, que cet instant reste unique dans son esprit, oui, qu’elle puisse en tirer de la force..

Deux mots qui résonnaient encore entre eux deux, tellement importants pour la jeune fille. Et, dans un instant pareil, elle ne pouvait qu’y croire, le laisser à son tour prendre possession de sa nuque, ou sentir ses mains puissantes et rassurantes le long de ses reins, tandis que, après avoir accroché son regard quelques secondes à nouveau, Marlyn caressait le torse pâle des lèvres et des mains avec lenteur.
Tout s’écoulait au ralenti. Etait-ce dû à l’onde, ou cette envie qu’ils tentaient tout deux de brider pour savourer chacun un peu plus le corps de l’autre..
Plus aucun mot n’était utile, alors que le silence prenait place, à peine ponctué par un soupir, ou l’eau qui les suivait.

Sa langue passa sur chaque parcelle de peau, dessinant les ombres que conféraient la lumière. Et toujours, avec une lenteur de plus en plus complexe à retenir, suivre le rythme de son bassin, frissonner sous l’instant. De temps à autres, mordiller la peau, ou effleurer le bassin du Mentaï des doigts…
Profiter de chaque seconde qu’il lui offrait, parmi l’encens et le luxe.

Puis elle rouvrit l’œil, et se redressa pour croiser son regard à nouveau, suivant toujours le rythme tacitement ralenti entre eux deux. Un murmure :

- Tellement différent...

Incapable de lui dire autre chose, voulant pourtant lui offrir ses sentiments, les mots ne vinrent plus. Et cet amour qu’elle n’arrivait pas à exprimer..
Leurs visages se frôlaient constamment, parfois joue contre joue, goûtant tantôt aux lèvres de l’autre, tantôt à son cou..

Un gémissement moins retenu que les autres s’échappa d’entre les lèvres écarlates de Marlyn, et, n’y résistant plus, elle passa les mains sur le bassin de son Maître, demandant des yeux qu’il lui continue, encore, et encore.

[ Edition à souhait ><' ]

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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé]   /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé] Icon_minitimeVen 29 Aoû 2008 - 17:44

Tout était lenteur et désir, alangui dans l'eau parfumée. Caresses, égards, baisers, acheminés avec lenteur, de l'un à l'autre, dans un imprévisible accord.
L'homme savourait, le sourire écrasé par a-coup contre ses lèvres, la peau hérissée de frisson, les reflets de l'onde sur son buste, le goût caramélisé de sa peau, la curiosité retenue dans ses doigts graciles, qui caressaient ses cheveux blonds, ses épaules carrées et mordillaient son cou.

La danse était d'élégance, de découverte et de retenue. Un délicat cocktail qu'il n'avait que rarement éprouvé, et qui le ravissait totalement. Qui eut cru que cette sauvageonne inexpérimentée serait plus agréable à "fréquenter" qu'une noble dame de son âge, réputée pour ses milles et un amants?
Probablement pas le mentaï, qui décidément se félicitait d'avoir provoqué toutes ces catastrophes dans la vie de Marlyn Til'Asnil et de l'avoir fait sienne.
Il n'aurait pas poussé les sarcasmes mentaux pour se dire qu'elle devait penser la même chose, mais ses réactions semblaient démontrer qu'elle ne se plaignait pas trop de cette arrivée dans le manoir de famille des Zil' Urain.
Tout, même le contact de sa joue abîmé exaltait les sens du mentaï, décidément "aux anges", et légèrement ralenti par les deux mots qu'elle esquissa au creux de son oreille.

"Tellement différent"? Probablement de la dernière fois, bien trop rapide, d'ailleurs. Et qui ramenait son lot de mauvais souvenir, dont l'intervention du Démon-dont-Dolohov-ne-prononçait-plus-le-nom-pour-ne-pas-se-l'-attirer. Le fait de repenser à la (non)dite personne eut pour effet de calmer légèrement la fougue du mentaï, qui redoubla de frôlement autant pour effacer l'horrible image mentale que pour retrouver le parfum de l'encens éteint dans les longs cheveux ébène de sa maîtresse.

Peut-être étaient-ce ses redoublements d'attentions qui lui attirèrent un gémissement plus réellement retenu, et ses deux mains resserrée sur son bassin, invitation ardente à perdre définitivement la tête et le contrôle de ses pensées.

*Encore un peu de patience, mon ange*

Et accentuant encore la lenteur de ses mouvements, il glissa une de ses mains dans sa nuque, cambrant ainsi davantage le corps mince de la jeune fille, et repassa ses lèvres de sa bouche à la pointe de ses courbes dans une lenteur toute traître.
L'impatience se devinait dans chaque bruits, chaque gestes de la demoiselle, jusqu'à trouver écho dans ceux du noble.
Le epu de retenue de ces moments exigent qu'ils soient tus et connus seulement par les amants, qui finirent le souffle trop court, jambes et bras mêlés dans une douce anarchie...

Et comme le calme après la tempête, revenait les premiers gestes conscients, comme engourdis.
Volant un autre baiser au coin de la bouche de la demoiselle, Dolohov Zil'Urain, le regard encore voilé de désir, se disait que décidement, l'eau tiédissait fortement.
Sareyn, dont les doigts étaient perdu dans ce les cheveux du mentaï, semblait déjà bien loin (ou encore loin, si l'on veut parfaitement suivre le cours de la pensée de notre Dolohov orgueilleux et satisfait)
Il semblait qu'une question était iminente, et étrangement, cela fatigua le mentaï. Mentir avant l'amour, certes. Pendant l'amour, oui. Après l'amour, soit. Mais pas tout de suite après, non. Ses cheveux sentaient encore délicieusement bon. Il avait le droit d'en profiter encore un peu...
Mais après tout. Quelle importance? Il faudrait encore la rassurer longuement.

[de même uu']

Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé]   /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé] Icon_minitimeSam 13 Sep 2008 - 21:46

Tout semblait se dissiper lentement, dans la pièce, disparaissant derrière les dernières fumées d’encens ou l’œil voilé de la jeune fille, que toute cette attention, toute cette découverte, rendait presque aveugle.

Mais rien ne pouvait plus l’empêcher de s’accrocher au regard anthracite à quelques millimètres dérisoires de distance. Le corps entier parcouru de frissons impossibles à retenir, parfois virant aux spasmes lorsque les lèvres de son amant repassaient au hasard de son corps, la torturant de la manière la plus agréable qu’elle ait pu rêver. Ses mains étaient définitivement perdues dans la chevelure or du Mentaï, dont un simple frôlement de peau suffisait pour perdre un peu plus l’apprentie, trop peu initiée aux élans de tendresse pour tenter seulement d’y résister, ou de garder un peu de raison.

Ses dernières pensées se tournèrent vers tout ce qui l’avait amenée jusqu’à ce jour, dans les bras de l’homme qui l’avait initiée au Chaos ; et elle songea à tout ce qu’il avait fallu souffrir, pour enfin recevoir cette attention, ce manque qui la rongeait depuis des années.. mais bien vite, l’esprit disjonctée par une vague d’amour subite, elle s’oublia totalement, ne chercha alors plus à contenir son souffle trop fort.

Tout était alors tellement intense, nouveau et tellement inespéré, que Marlyn n’en garda qu’un souvenir confus, tissé d’émotions ou de sensations amenées à leur paroxysme, ou des mots qu’elle avait entendu murmurés dans le creux de son oreille.

Sur l’instant, le temps semblait s’être soudain arrêté, tout comme le cours –même illogique- des songes de l’apprentie. L’œil clos, le visage posé contre celui de son amant, le souffle court et heureux, elle savourait tranquillement le corps chaud tout contre elle, ou simplement les derniers tremblements qui les parcouraient. Trop de choses s’étaient produites en une poignée de minutes – ou était-ce des heures ?- pour la fille aux cheveux noirs. Trop de choses qu’elle ne goûterait certainement plus jamais, et dont elle imprimait chaque fragment dans son esprit ouaté.
Une fatigue lui pesa alors sournoisement sur les épaules, pour la rappeler à l’ordre. Abandonnée dans les bras protecteurs du noble, qui ne disait rien non plus, elle aurait souhaité que rien ne vînt plus les déranger, et que cet instant dure toujours. Bien sûr, dans quelques minutes et heures, il faudrait de nouveau revenir à la réalité. Mais pas maintenant..

Quelques minutes passèrent ainsi, où elle reposait contre la poitrine de son Maître, n’osant poser les questions qui recommençaient déjà à effleurer sa pensée. Et puis, alors qu’elle cherchait à se reconstruire rapidement, se poser trop de questions risquerait sûrement de lui faire commettre une autre erreur, comme voilà des mois..
Alors que la jeune fille se réfugiait un peu plus contre son Maître, l’image d’Elera revint sans lui demander son avis ; et son cœur rata un battement. Cela ne devait pas se savoir, elle était censée haïr tout le monde à l’Académie, pas avoir reparlé la seule qu’elle appréciait, lui ayant même sauvé la vie au risque de la sienne. Pourvu qu’Artaïel n’ait pas tout dit.

Mais cacher des choses à son Maître, à l’homme à qui elle dévouait à présent son corps et son âme, ne serait-il pas le meilleur moyen de douter, ou de faire douter ?
C’était l’esprit hésitant qu’elle effleura la main du Mentaï de la sienne ; peut-être un peu pour se rassurer, songeant à l’amour qu’elle lui vouait, et qu’il lui rendait par des attentions comme celle qui s’était achevée quelques minutes plus tôt.

Marlyn releva la tête. Les yeux gris la fixaient, attendant sûrement qu’elle fasse son choix. La jeune fille ouvrit la bouche, s’apprêtant à prendre la parole. Parler de quoi en premier ? Peut-être évoquer cette rencontre avec une Académicienne tout de suite, juste après l’acte, n’était pas obligatoire. Elle le repoussa à plus tard.
Plus tard, oui..

Finalement, baissant le regard, elle lui souffla :


- J’aurais aimé savoir.. Enfin, j’ai échoué, j’ai manqué de vous compromettre.. et y’a eu beaucoup de temps de perdu jusqu’à aujourd’hui. Pourquoi.. Ce que j’entendais à l’Académie, on relatait que les élèves des Mercenaires, lorsqu’ils avaient failli, étaient tués sans vergogne. Pourquoi.. pourquoi ce n’a pas été mon cas ?

Décidément, elle était bien trop maladroite, et s’en voulait intérieurement de n’avoir l’aplomb suffisant pour regarder l’homme contre lequel elle reposait en face. Toute cette insolence et cette suffisance d’autrefois.. Ils avaient certainement disparu. Mais peut-être n’était-ce pas une mauvaise chose.
Attendant, plutôt anxieuse malgré la présence rassurante des bras autour d’elle, l’apprentie songeait toujours à l’utilité de mentionner Elera. Tout de même, elle ne se mentait pas, et savait qu’elle s’en voudrait si les Mercenaires assassinaient la jeune Lotra.


Dolohov Zil' Urain
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé]   /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé] Icon_minitimeMer 8 Oct 2008 - 17:24

Ses yeux qui se détournaient sans cesse, et ces mots presque tremblants, tant ils étaient incertains… le mentaï ne savait pas exactement comment les interpréter au mieux. Sareyn, la farouche dessinatrice destinée à la voix des sentinelles semblait bien loin de ce petit bout de femme mal assuré, dompté, prisonnier des murs ou plus précisément, des bras de l’homme qu’elle appelait Maître depuis longtemps.
Pourtant, loin de déprécier ce changement, le mentaï le prenait comme un atout précieux, une arme qu’on contrôle avec facilité est toujours plus efficace.
En revanche, il espérait qu’elle ne se montrerait jamais ainsi qu’en sa présence. Il la voulait fière et puissante, en cas de combat. Une femme blessée, certes, mais indestructible dans son intégrité. Une menace.



Le mentaï soupira discrètement lorsqu’elle acheva de formuler sa question. Ca aurait pu être bien plus compliqué, si elle l’avait interrogée sur ce qu’elle devenait pour lui, sur ce que seraient ses protections, ce genre de choses gênantes que Dolohov avait autant que possible noyé dans ses discours. Ici, ce n’était qu’une formalité ou presque, quoiqu’encore une fois ; le l’homme blond s’obligea à ne pas se croire aussi sûr de lui. Chaque question entrainait des sœurs, et celles-ci pouvaient se montrer plus compromettantes. A éviter, donc.


-Question révélatrice et intéressante.. Laisse-moi te répondre et t’enseigner quelque chose en même temps. Ce sera une de mes leçons les plus utiles…Vois-tu, mon ange, l’être humain est une créature stupide et crédule. Du moins, en majorité, puisque certains ont su se montrer clairvoyant à chaque étapes de l’Histoire. Regarde par exemple mes plus vieux ancêtres, qui étaient des hommes et femmes parmi tant d’autres. Ils sont parvenus à faire croire à leurs semblables qu’ils étaient non seulement plus valables qu’eux, mais meilleurs, et qu’on se devait de les servir.

Comment ? J’imagine que certains ont employé la force, mais tu dois toujours te souvenir qu’une oppression physique n’est pas la bonne solution. Si tu contrains quelqu’un par la force, il fera probablement ce que tu lui demanderas d’accomplir, mais seulement par dépit. Le jour où il pourra ne pas le faire sans risquer quoique ce soit, il se rebellera. Et sa rage te renversera. Ce n’est donc pas une bonne solution.

Ensuite, il y a la manipulation. Et là, ça devient intéressant, murmura-t-il à son oreille, avant de la mordiller, plus par goût du jeu qu’autre chose.


Parler de manipulation était délicat également, puisque ce mot pouvait ouvrir des centaines de portes aux yeux des élèves. Trop parfois, et de nombreux maîtres se voyaient pris au piège de manière imprévue, pour causes de leçon trop bien présentées. Néanmoins, négliger cet aspect du pouvoir du chaos était réduire considérablement les forces dont on disposerait plus tard, et également courir le risque de voir la « Guilde » qu’ils formaient découverte.
Bref, les enjeu étaient amusants, et méritaient qu’on choisisse ses mots avec un soin tout particulier. Encore plus qu’avant. Ce serait idiot de la perdre maintenant.


-Imagine donc ceux qui deviendront les premiers nobles. Ils sont une minorité particulière, puisque clairvoyants. Ils savent qu’ils valent plus que les autres, mais comment faire passer cette information, tout de même dérangeante en soi autrement que par la force, puissance temporelle et peu sûre ?…Tu ne sais pas ? Par la force. Ne souris pas c’est très sérieux.


Il suffit simplement de présenter les faits autrement : il y a plusieurs forces, les forces brutales, viriles, représentées de façon figurative par le Chevalier; Douces, sexuelles, représentées par la Dame, et les forces vénéneuses, imprécises, abstraites qu’on pourrait représenter par Lindörm, ou l’organisation dont nous faisons partie.

Reprenons notre exemple: Nous sommes aux balbutiements de l’histoire, et les premières sociétés sont sur le point de se former. L’homme puissant sait qu’il peut asservir avec facilité les autres, sous la menace ; mais que tôt ou tard, ça peut lui éclater à la figure. S’il présente les faits autrement, il pourra gagner la confiance du faible, et même son allégeance volontaire. De manière simplifiée, il utilisera une sorte de « troc » abstrait : je ne te menace pas, soyons alliés. Je suis fort, aide-moi, et je te soutiendrai en cas de conflit, je te protègerai avec ma force. De plus, on ne sait pas exactement comment l’art du dessin a pu naître, mais tu imagines comme ceux qui en étaient nantis ont pu utiliser ce don pour se faire passer eux-même pour dieux, ou exiger des services ?

C’est aussi simple que ça, l’art est de faire croire que tout le monde y gagne quelque chose.

Puis, pour notre Exemple, arrive le moment où il devient lui aussi victime d’une manipulation dont il n’a pas conscience. Le pouvoir des Dames vinc facilement le pouvoir brutal. La Femme comprendra que l’Homme-fort est dominant, et qu’il a des avantages sur les autres. Il peut la défendre, instinctivement, elle cherchera sa compagnie. Et ça peut ne pas s’arrêter là. Admettons qu’elle plaise à l’Homme, qu’il recherche sa compagnie, ses regards, ou toute autre chose qu’elle pourrait lui offrir.

Si elle est voyante, elle aussi utilisera ce pouvoir sur lui de manière détournée, et avec une sorte d’échange : par exemple« Oblige les autres à me laisser me servir en seconde, juste après toi, protège-moi, et je serai à toi »

Cette forme de manipulation peut s’étioler avec le temps, ce sont hélas les aléas du désir ; mais c’est une des plus dévastatrices. N’as-tu jamais entendu dire que l’Amour rend aveugle ?


En fait, d’un point de vue purement cynique, cette dernière citation pouvait être interprétée de la façon la plus mesquine possible. Marlyn n’avait-elle pas perdu un œil à cause de lui ?
Trop tard cependant pour la retirer, le mentaï s’obligea à continuer avec naturel, pour minimiser le poids de la maxime, et surtout, ne pas risquer de vexer la demoiselle au regard de ciel d’orage. Ce serait dommage qu’elle se rebelle maintenant, ou qu’elle se sente plus femme-objet que protégée aimée. Bref, avec naturel, donc, il reprit le fil de son idée, juste après avoir repris son souffle.


-Jusque là, rien de compliqué, et rien qui puisse répondre à ta question. Rassure-toi, j’y viens. Imagine maintenant, chez ces mêmes premiers hommes, les voyants qui ne possèdent pas la force musculaire, mais celle de l’esprit. Des hommes, des femmes, qu’on qualifierait aujourd’hui d’ambitieux. Ils veulent le pouvoir, ou au moins, des avantages sur les autres. Mais comment faire, sans pouvoir menacer, ou promettre quoique ce soit, et sans pouvoir refuser les fausses alliances des forts (Car il ne faut pas se leurrer, certains Homme forts, n’hésitaient pas à menacer quand même ceux qui refusaient leurs offres) ? Il y a l’arme la plus terrible et la plus souvent utilisée, la peur abstraite. Certains ont pu s’instaurer prophètes, ou profiter de la nuit pour commettre quelques infamies, les mettre sur le dos d’autres ennemis, ou de puissances obscures…

Encore aujourd’hui, cette façon de faire est toujours utilisée. Ta tutrice ne t’a-t-elle jamais menacée, petite, au sujet du troll des bois qui te dévorerait, si tu partais seule en forêt, ou autres créatures fantasques du même acabit.

Et bien, même les rumeurs, ne sont en fait que cela. Comment dissuader mieux quelqu’un de quelque chose qu’en le menaçant indirectement ? Il pourra avoir envie de se rebeller contre des abstractions, mais personne ne peut jamais grand-chose face à une armée de chimères.

Penses-tu sérieusement qu’il existe des apprentis qui n’ont jamais commis la moindre maladresse ? Combien d’entres nous seraient morts si ça avait été le cas. Le Chaos aurait vu sa fin avant son avènement…

Certes, certaines bavures sont plus graves que d’autres, et certaines maladresses ne laissent pas d’autres alternatives que la mort de celui qui es a accomplies. C’est triste, mais souvent évitable.

Apprends à toujours être clairvoyante. La rumeur est une menteuse, mais tu peux t’en faire une alliée précieuse.

Dans l’absolu, mon ange, tu as les ailes à demi brisées, la vue diminuée, et tu ne peux plus montrer ton beau visage aux passants. Ca, c’est un fait. Mais figure-toi que de là où tu viens, on ne prononce plus ton nom par crainte, on te monte en mythe, on te craint. Pourquoi ? Parce que la rumeur souffle que tu es l’enfant du chaos, que tu as échappé aux légendes blanches de notre empire, et que tu as disparu.

Ces mêmes légendes blanches, d’ailleurs, comme ce demi-faël maudit ? Qui peut prétendre qu’elles sont véridiques, et que ce bâtard est un juste et honnête pédagogue, quand il enferme et torture ce que certains appelleraient encore des enfants ? Et la dame qui est sa disciple ? A, belle représentation de la puissance défensive de l’empire. Une tortionnaire méprisante et injuste et réellement perverse… devenue colombe blanche aux yeux de la foule, noble dame inaccessible et réservée à un mariage qui ne vient pas, puisqu’elle ne cherche pas d’époux, mais sacrifie sa jeunesse à la sécurité nationale et au savoir des jeunes…


Tu vois ? Ils ont des failles, eux aussi, des failles que la rumeur tait. Puisque le peuple se doit d’aimer ces gens, je ne te parlerai même pas de cet empereur qui les commande.


Pourquoi tu n’as pas été tuée ? Parce que ce serait perdre un énorme pouvoir gagné par hasard sur le peuple : tu es devenue une crainte régionale. Parce que tu es mon élève, et que j’ai l’orgueil de penser que tes erreurs seront dérisoires face à ce que je ferai de toi. Parce que tu es dans mes bras, et que ce n’est pas un hasard. Parce que tu n’es pas inutile, juste condamnée à une certaine discrétion pour l’instant. Parce que tu n'es pas n'importe qui. La patience est un mal nécessaire à tout accomplissement, de même que la retenue à quelque chose de grisant… Ce qui en résulte, peut s'avérer la plus agréable des surpirses N’est-ce
pas ?,
acheva-t-il, toujours à voix basse, avant d’écarter sa bouche de l’oreille rougie de la jeune fille, qui se taisait à présent.


Le changement de sujet visait surtout à rappeler leur complicité, et éventuellement, il l’espérait, à éviter d’autres questions méta-physiques. Il faudrait quand même qu’ils songent à quitter réellement la salle de bain, et que le mentaï agissent avec ses serviteurs locaux (tous d’une discrétion assurée) des derniers points concernant la vie de la demoiselle ici, et accessoirement de retrouver et ré-engager Méthanie, la vieille cuisinière/gouvernante, qui avait vu Dolohov grandir et s’occupait de Shaïlan et lui, lorsqu’ils étaient enfants. Elle ne poserait pas de questions et saurait se montrer maternelle avec Marlyn, il n’y avait pas à en douter. Mais il faudrait bien des semaines avant de la convaincre, s’il s’y mettait dans la journée.


Tout dépendait des doutes éventuels que pouvait encore éprouver son élève, et de ce qu’elle pourrait lui dire, encore. Là était la priorité. Généralement, cette leçon sucitait de nombreuses réactions, et l'esprit de l'Ange des Brumes était fertile, lorsqu'il s'agissait d'imagination. Quel que soit le sens qu'on puisse donner à ce mot.

[HS? Parti en trip...? Je l'avoue Razz Milles excuses pour le retard]


Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé]   /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé] Icon_minitimeLun 17 Nov 2008 - 23:02

Elle n’aurait su dire, quoi du discours ou de l’existence même de ces mots qu’il lui murmurait dans l’oreille était le plus galvanisant. Les mots avaient leur importance des plus cruciales, placés ainsi, et de cette manière ; et ce soliloque qui lui était destiné réaffirmait cette impression de protection qu’elle cherchait désespérément à trouver, qu’elle avait enfin découverte en ce lieu. C’était tout ce dont elle avait besoin pour finir de se reconstruire, complètement et solidement. Les paroles du Mentaï s’agençaient dans son esprit préparé d’une manière parfaite, atteignant les bons sentiments et les bonnes réflexions. Alors que le noble commençait à dévoiler petit à petit les secrets de la manipulation, les différentes tournures que celle-ci pouvait avoir et la manière de s’en servir pour parvenir à ses fins, la jeune femme avait relevé la tête, rassemblant le plus rapidement possible son esprit analytique –qui était toujours égaré dans les limbes de l’amour- afin d’apprendre le maximum de tout ce qui lui arrivait dans la tête, d’un bloc.

L’art de faire croire que tout le monde y gagne quelque chose, la confiance du faible.. Cette situation que l’on retrouvait à tous les niveaux de vie, que ce soit en cette personnification du pouvoir qu’était l’Empereur.. ou bien dans la Guilde du Chaos. En un sens, c’était son cas, une faible créature dont la vie commençait à dégénérer, reprise par un Mentaï.. La différence s’arrêtait là où la jeune femme avait déjà gagné quelque chose. Et même si cela devait se résumer en quelques moments qui pourraient former plus tard des souvenirs forts et protecteurs, c’était déjà bien plus que ce qu’elle n’avait eu jusqu’alors. Elle avait un Maître qui la protégeait, d’elle et des autres, un toit, et une nouvelle vie. Oh, elle n’était pas naïve au point de songer à vivre bien longtemps.. mais si c’était intense, ou entremêlé de Chaos, ça lui suffisait. D’ailleurs, elle se savait, quelque part et sans vouloir l’admettre, qu’elle était extrêmement fragile et facile à manier pour qui connaissait la rhétorique ; mais au fond, le savoir était déjà un pas vers la guérison. Chaque enseignement qu’elle tirait lui forgeait l’opinion, et bien que celle-ci était lentement formatée, elle avait, au départ, choisi de la prendre. On la formait pour elle, afin de lui faire prendre la forme la plus puissante et le plus forte possible.. C’était mieux ainsi.
L’homme aux cheveux d’or continuait à lui exposer diverses théories sur la manipulation, allant par celui bien connu de l’Amour. L’apprentie qui avait déjà commencé à faire dodo dans les bras de son nounours plissa un instant le regard, sur sa dernière phrase. Quelque part, n’était-ce pas une allusion au fait qu’elle avait manqué de mourir pour protéger l’identité du Mentaï, et que survivante, elle avait dû y sacrifier la moitié de sa vision ? Peut-être était-ce simplement de la paranoïa.. Ou simplement, une pique qu’il s’agissait de laisser glisser, d’encaisser neutralement ; et de s’en servir plus tard pour ne plus recommencer à faire des erreurs. Etrangement, la suite du « cours » tendait à dériver, mais elle n’en tint pas compte, et resitua son attention lorsque son amant évoqua un instant sa vie passée, y mettant un parallèle avec la peur qu’instituaient les rumeurs. Les rumeurs.. Comme celles qui avaient instillé la peur dans les rangs d’élève, à l’évocation des ténèbres, comme celles qui circulaient à son sujet sur les mêmes lèvres, comme celles, plus graves, de la condamnation du monde par une poignée de renégats.

L’enfant du Chaos. Et la rumeur avait démarré avec Elera, elle s’était alors répandue, semblait-il. Intérieurement, la gêne laissait place à une semi-fierté dans l’esprit de Marlyn, dont l’amertume d’être recherchée partout dans l’Empire se trouvait diminuée par cette vision des choses, telle qu’il les lui présentait. Il savait trouver les mots juste pour effacer ses doutes, comme toujours, et l’aider à retrouver le « droit chemin », si tenté que l’on puisse l’appeler ainsi en parlant de la voie du Chaos. Mais autant que tout doute s’échappe maintenant, que toutes les questions soient posées. Elle ne voulait pas tout gâcher pour avoir simplement masqué les craintes qui subsistaient. C’était étrange, mais vu la tournure que prenait sa vie, la jeune femme préférait être protégée et manipulée de la manière la plus efficace qui soit par un Mentaï qui était devenu son amant, que vivre seule et subir ce que la société avait à lui faire subir. Son pouvoir demandait encore à être découvert et utilisé..
Sortant d’une profonde réflexion attisée par la fin du discours de son Maître, la jeune femme se redressa, presque à regret car devant quitter l’étreinte chaude et rassurante de l’homme, et fit mine de vouloir sortir du bassin. Juste avant, elle détourna la tête, et évoqua d’un ton bas, presque pour elle-même :


- Je ne vous décevrai plus.. Je n’aurais rien à y gagner, et tout à perdre
.

Perdre une voie qu’elle avait accepté et développé au fond d’elle-même, une voie qui méritait qu’elle y consacre tout son pouvoir ; perdre la confiance qu’il lui donnait, perdre l’abri de son corps et de ses influences, perdre la vie également.. D’un geste souple, la jeune femme se hissa hors du bassin, passant les mains dans ses cheveux noirs pour en extraire l’eau qui y était restée mêlée. Les reflexions avançaient dans sa tête, et elle n’osait toujours pas fixer l’homme dont elle sentait le regarder glisser sur son corps, de peur de paraître gênée. Marlyn voulait purger toutes ses idées parasites au plus tôt, et extrapolait sur les paroles qu’elle venait d’assimiler.

- Les rumeurs et la discrétion que celle-ci impose peuvent également aussi être des ennemies. Les commérages savent attirer les vautours, et ceux-ci sont peut-être plus dangereux que les légendes blanches qui continuent de me traquer dans tous l’Empire. La manière dont les évènements sont racontés peuvent sous-estimer.. ou surestimer mon Don ou la manière dont je puis l’utiliser. Qu’adviendrait-il si certaines personnalités chaotiques cherchaient à me faire taire.. ou à vous affaiblir ? Mais cela n’arrivera pas, n’est-ce pas ?

Elle avait pris une pause, suffisamment pour choisir ses mots, prendre une poignée de courage. Et aussi pour repasser son pantalon d’étoffe simple le long de ses jambes et de ses hanches, laissant là la tunique, dans la chaleur étuve de la salle. Puis elle posa le dos contre le mur, et se laissa lentement glisser au sol, les bras posés sur les genoux, le regard tantôt encore fuyant, tantôt appuyé sur celui de son Maître. Lorsqu’elle parlait, elle sentait cette cicatrice contre son visage, qui tirait et frottait ; cette sensation étrange l’avait presque dissuadée de continuer à dialoguer, mais Sareyn prit une grande inspiration, et poursuivit :

- Quoique que ce n’est peut-être pas l’ennemi le plus dangereux. Je sais avoir du mal à repousser le passé, surtout lorsque celui-ci apparaît tangiblement devant soi.. Le pire des dangers, ne serait-il pas une force paisible, qui manipule indirectement, qui tend à convaincre qu’une fois encore, on s’est trompé ? Ca n’a pas marché cette fois-ci, mais..

Le moment d’évoquer sa rencontre avec l’Académicienne se faisait sentir, et après tout ce qu’elle venait d’évoquer, elle ne pouvait plus s’arrêter. Oh, et puis ! La vie de cette fille qui tentait de la détourner et de la faire douter ne comptait pas ! Elle ne valait pas mieux que d’autres manipulateurs insidieux qui tenteraient de la retourner contre le Mentaï aux cheveux blonds..

- Il y a quelques temps de cela, la Dame a choisi de me faire rencontrer à nouveau quelqu’un que je ne souhaitais jamais revoir. Une jeune fille de l’Académie. Avant, elle avait déjà tenté de me « sauver », comme elle disait..
J’aurais peut-être dû la tuer tout de suite, mais attirer l’attention sur moi.. nous, en massacrant une Académicienne ne m’avait pas semblé très judicieux. Elle a en elle un don de la manipulation différent de tous ceux que l’on peut croiser.. Elle est tellement ancrée dans le bien qu’elle appuie sans le savoir sur les bonnes failles. Le fait est que ce jour-là, j’ai su résister à ses tentatives. Il existe un moyen de se protéger de beaucoup de manipulations -notamment en les acceptant. Mais existe-il un moyen de se protéger du passé.. Maître ? Un moyen de.. faire abstraction de la conviction des autres, la conviction si forte qu’elle commence à étouffer et empoisonner sans qu’on s’en rende compte ? Ou dois-je la tuer, pour éviter les erreurs ?

Heureusement, sa voix n’avait plus flanché. Elle devait encore faire ses preuves, c’était indéniable, et malgré le fait que l’homme soit son amant, il fallait encore qu’elle s’en montre digne ; ça commençait par avoir une certaine.. confiance, en soi. Et puis, elle préférait tout lui dire pour épurer ses convictions, son Don, et le suivre jusqu’au bout.
Adossée au mur, la jeune femme respirait un peu plus rapidement, hésitant entre détourner le regard.. ou pas.


Dolohov Zil' Urain
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé]   /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé] Icon_minitimeSam 27 Déc 2008 - 18:25

[:x ]
Le silence prit place, et Dolohov détourna les yeux vers les voutes, pour laisser à son apprentie le temps de digérer les mots, d'en assimiler toutes les tournures, tout le poids. Pour donner l'illusion, aussi, que ces perspectives vertigineuses n'étaient qu'un aperçu dérisoire de la magie de l'obscur, où il la guidait. Et ce n'était ni tout à fait faux, ni tout à fait vrai, comme bien des choses qu'il pouvait lui faire entrevoir. Il devina qu'elle se redressait pour s'éloigner, et n'esquissa aucun geste pour l'en empêcher.
Un instant, l'homme qu'il était laissa ses yeux se perdre sur la cambrure de son dos, partiellement voilé des boucles noires qu'il avait retenu, serré ou effleuré, tout au long de la soirée.
Les dernières lueurs du jour jouaient sur sa peau, transformant le satin de son dos en dentelle subtile, mélange d'encre, d'ombre, de cicartices et d'éclats d'onde captés. La jeunesse surprise dans tout ce qu'elle avait de délicieux et de décadent. L'exaltation parfaite, la retenue, la féminité vaguement dissimulée sous les muscles nerveux, dans un grain de beauté, épargné sur une arabesque immaculée.
Toutes ses petites choses qui détournaient l'attention de l'homme, que le mentaï devait rappeler discrètement: elle s'éloignait, ce qui signifiait concrètement, que ses réactions devenaient moins prévisibles, et une potentielle attaque plus grave en dommage. Imperceptiblement, il se raidit et se glissa dans les spires les plus basses, cherchant une présence qui serait synonyme de rébellion. En cas de duel, pour tout dire, il savait parfaitement qu'il lui faudrait être le plus rapide. Désarmé par l'amour, il lui restait ses mains, ses mains qu'il visualisait parfaitement frappant les nerfs de mouvement, avant de l'étouffer. Perspective qui le dérangeait parfaitement, sans doute parce que son Don, quoique moins maîtrisé, restait inférieur à celui de la jeune femme... certainement davantage si elle était poussée par l'instinct de survie.

Elle tourna à moitié la tête, laissa échapper un murmure sentencieux, qui rassura les légers doutes qui avaient pu traverser l'homme blond. En fait, il finissait par se sous-estimer, depuis ces histoires de démons et de domination totale d'une guilde unifiée il était et restait le plus beau, le plus grand, le plus puissaaaaaaaaant! /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé] 741180 il avait du parvenir à la convaincre, comme il avait convaincu Lyris, et les autres. Il avait la rhétorique dans le sang, et elle, elle n'était qu'une enfant brisée, prompte à tout croire. Tout croire de lui... Mais pourtant, les sens analytiques du noble l'avertirent que les gestes semblaient teintés d'une pointe d'hésitation. Allons donc, il restait quelque chose. D'assez inquiétant pour qu'elle cherche ses mots, en effaçant de sa chevelure les reflets cristalins que l'eau y avait disséminé. Tout en pudeur et candeur, agissait-elle déjà, comme les autres femmes du chaos, à user de ses charmes pour endormir l'esprit ou était-ce encore inconscient? Ses mots pourtant, bien plus que l'achevé de ses courbes qu'il percevait entre deux caprices célestes, lui infligea une secousse. Il y avait eu dissimulation. Tout de la première tirade dénotait que la suite serait.. moins aisément gérable. Elle avait menti. Il avait agi par excès de confiance, soit en elle, soit en la chance, soit... -et c'était bien plus déplaisant- en lui. Quelqu'un d'autre, une force tranquille, qui avait échappé à sa surveillance. Mentait-elle encore? Rien ne lui prouvait le contraire, mais encore une fois, Dolohov dut utiliser tous ses trésors de logique et de contrôle pour s'empêcher de jaillir du bassin comme une furie, et de lui brûler la langue. Analyser. Comme quand il était lui-même soupçonné. Cette attitude enfantine, son ton monocorde, tout ça était typique des enfants pris en faute. Des aveux complets. Elle n'hésitait pas, elle racontait, sa prunelle obsidienne vacillant par moment, mais sans se détourner.
Réagir devenait urgent, sans quoi elle pourrait réaliser qu'il se voyait pris de cours, et donc, que ses réactions fonctionnaient intuitivement. Qu'il se sentait terriblement menacé, et que chez un homme comme lui, ça n'éveillait pas exactement la tendresse. Elle pouvait prendre peur... aussi, se donner une contenance, ne pas lâcher ses yeux.
Il lui fallait réfléchir, se concentrer pour ôter toute trace d'animosité de son ton, mais conserver sa voix de mentaï au combien plus masculine et charismatique que son ton de noble, trop apprêté.


-Soyons lucides, mon ange, et tâchons de décortiquer tes remarques, commença-il, fier de ne laisser encore apparaître aucune menace. Que des ennemis tâchent de m'anéantir pourrait arriver. Mais d'un point de vue pratique, je pense qu'actuellement, tu ne risques pas grand chose, ni moi. Je t'ai volontairement tenue à l'écart de l'actualité de notre communauté, mais c'était sans doute une erreur. Sache que mon plus vieil opposant, un mentaï décrépi, mais qui fut assez influent dans notre gilde pour se faire appeler Main du Chaos a décédé suite à.. -comment formuler ça?- maintes circonstances savamment orchestrées. Et que mis à part une poignée de vers de terre qui se terrent actuellement dans les bouges de l'empire, il ne reste rien de son... opposition.

Nous sommes les vautours. Nous sommes redoutés par les autres charognards, nous sommes mystiques. Les badauds te craindront, et n'oseront pas t'approcher. De plus, même s'il le voulaient, comment sauraient-ils que tu vis dans ma demeure? Je suis blanc comme neige. Mais mettons que tu rencontres quelqu'un qui te recherche pour ce que tu vaux pour l'Empire. Tu auras l'occasion de faire tes preuves en matières d'alliances,et de constituer les bases de ton appartenance à notre monde. C'est un jeu de dupes, certes, mais tu as le pouvoir, et la protections de puissants. J'ai confiance en tes actes, sans quoi tu ne serais pas ici.


Il reprit son souffle, sorti de l'eau et attrapa une étoffe, qu'il noua sommairement à sa taille, avant de resserrer la lanière de son catogan. Il ne lâchait pas son regard oscillant. Ne pas la laisser lâcher, jauger, deviner. Il lisait la franchise, oui, mais par orgueil ou clairvoyance?

-Pour ce qui est... de ton passé, mon ange, je pourrais te faire boire une décoction de ma composition. Mais le véritable danger est de renier ce que tu es. Songe qu'il serait si facile pour tout un chacun de fantasmer sur les pourquoi de ta situation actuelle, de te monter contre moi, contre d'autres? Ta force vient de tes souvenirs, s'ils tepèsent, et te rongent par moment, ouvre-t-en à ceux qui t'entourent. Tu sais avec exactitude qui t'a poussé dans le gouffre, qui t'a offert les ailes, et qui s'amuse à ne pas voir, pour son confort. Tu sais ce qui crée la fascination, tu sais où on te reconnaîtra, tu sais pourquoi. Il n'y a aucun risque, seulement quand tu commences à douter de ceux qui ont causés les effets que tu représentes. Ne repousse pas ton passé, affronte-le.

Le dernier mot avait été craché avec plus d'intensité. Une tonalité juste entre le discours et le cri. Assez pour la faire sursauter.

-Quant au reste, il me faut des informations. Je n'ai pas pour habitude de faire tuer sans savoir exactement à quoi je nous expose. Donne-moi toutes celles que tu possèdes sur elle, poursuivit-il plus doucement, en revenant à sa auteur, et prenant sa tête entre ses mains, point de rancoeur entre nous. Point de dissimulation. Point d'inquiétude... Je ne pense jamais t'avoir fourni la moindre occasion d'en éprouver. Pourquoi, à cause d'une simple rencontre tout cela serait-il perturbé? Il nous faut aviser ensemble...

La voix était faussement enjôleuse, mesurée, calquée sur l'attitude du noble. Des jolies femmes, il obtenait ce qu'il voulait au charme. Si il était poussé par l'instinct de survie, rien ne pouvait l'arrêter - pas même un démon. Et si ses yeux mentaient la confiance, l'affection et la douceur, son
esprit lui soufflait déjà les moyens les plus vils de la menacer pour obtenir ce qui devenait vital. Comme quoi, les instants de bien-être et de communion véritable étaient aussi rares qu' évanescent.

[En retard, en r'tard, j'ai rendez-vous kékpart...
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Marlyn Til' Asnil
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MessageSujet: Re: /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé]   /!\ +18 | Un autre Eden... [Terminé] Icon_minitimeDim 8 Fév 2009 - 21:53

Intérieurement, la jeune fille s’était préparée à beaucoup de situations. La réprimande, la colère, la menace, elle se savait fautive, deux fois ; d’avoir omis de tuer de la Lotra si dangereuse, d’avoir dissimulé cette faiblesse. Il fallait absolument se rattraper tant qu’elle le pouvait encore, car le doute s’installait dans les dissimulations. C’était profond, ça. Marlyn ne pouvait s’empêche de penser que le Mentaï maniait les mots comme si la Dame lui eut donné cette faculté ; elle les écoutait tous, sentant parfois le manque d’éducation lui ôter certaines expressions, nuances. Mais qu’importait. Chaque syllabe semblait l’atteindre particulièrement, elle était consciente de ce fait et ne cherchait pas à s’en défendre, laissant justement ses convictions se consolider encore sous les paroles de son amant. Les coudes sur les genoux, elle s’obligeait à suivre le regard gris, à le tenir même si par instant, sa pupille brûlait et tremblait un peu ; pacotille. Un instant perturbé par l’homme sortant de l’eau, Marlyn s’obligea cependant à ne pas détourner l’œil, ou à le laisser glisser sur son torse, ou ses mains. Il redevenait le Mentaï puissant, son Maître, et cessait progressivement d’être son compagnon, un peu moins protecteur et plus.. distant. Ca n’empêchait rien, la jeune fille resta concentrée, la moindre allusion pouvait la juger, lui faire perdre de son assurance. Mais le discours se voulait galvanisant, chacun des doutes de Sareyn partait comme il était venu. Machinalement, elle passa les paumes le long de ses jambes, sentant presque avec apaisement les cicatrices lui rappeler la réalité. Un frisson lui parcourut l’échine quand l’homme la rappela à l’ordre.
Le contact de ses paumes, tout de suite après, était un peu étrange. Le contraste entre les deux tons de voix déstabilisa un peu la jeune fille, que la proximité du Mentaï rassurait… et mettait en danger. A cette distance, tout pouvait arriver, le meilleur ; comme le pire. Se forçant à ne penser qu’au meilleur afin de ne perdre aucune partie de son assurance, Sareyn rassembla les informations qu’elle possédait sur Elera, rassurée de sa mémoire. La confiance qui émanait du regard de son amant l’engagea à parler, elle passa la main sur celle du Mentaï, hésitant à la repousser, renonçant. D’une voix qu’elle voulait contrôlée, la jeune femme commença :


- Elle est assez simple à cerner, j’ai eu la chance d’être assez proche d’elle, quand on était encore à l’Académie… Elle s’appelle Elera, je crois qu’elle n’a pas de nom. On ne peut pas trouver plus pacifique qu’elle, elle suinte tellement l’harmonie qu’elle devient dangereuse. Avec ses grands yeux violets, j’ai l’impression qu’elle lit dans les âmes des gens comme si c’était des libres ouverts. Evidemment, elle tend à être Marchombre, mais elle est.. très facilement tuable. Trop naïve, et une redoutable confiance en elle.
Son point faible, c’est sa sœur. Elle a une sœur jumelle, j’crois qu’elle s’appelle Faryna.. Je ne sais pas grand-chose de plus. Elera a confiance en moi, aussi. Je pourrais la tuer sans qu’elle s’en doute. C’était stupide de ne pas l’avoir fait avant..

Marlyn se tut un moment, amère d’avoir été abusée par le passé, alors qu’elle tenait une Académicienne près d’elle et confiante.. C’était une erreur qu’elle aurait du mal à oublier, et qu’il faudrait réparer le moment venu. Pour le moment, elle se contenta de détourner finalement le regard, sentant que son assurance passait au cran en-dessous. Certes, il y avait toujours les mains, sur sa peau, qui l’obligeaient presque à maintenir un port droit ; d’un geste doux mais déterminé, elle retira les mains du Mentaï de ses joues, et d’un coude, se redressa légèrement, de manière à dégourdir ses jambes et les étendre sur le côté. Elle était encore mal à l’aise, sachant que chacun de ses mots ou attitudes étaient analysés et observés ; non pas que cela la gênât, mais la perspective d’être menacée n’était pas pour la réjouir.
Les premiers mots du Mentaï lui revinrent en tête, l’annonce de la mort du dernier opposant de son Maître, l’influence de celui-ci sur les Mercenaires, la protection dont elle, son élève et maitresse, bénéficiait ; Elle se sentit beaucoup plus en sécurité, bien plus puissante qu’elle n’avait alors envisagé, pouvant enfin trouver sa place dans un système où les échelons lui étaient déjà préparés. Elle serait digne de l’homme blond, elle le voulait, cette perspective d’influence sur les autres l’intrigua ; était-elle prête vraiment ? Ca ne faisait plus de doutes. Ces longs mois d’isolement lui avaient forgé une patience et morgue de fer, quand pas devant son amant. Son discours lui revenait encore par phrases, la convaincant qu’elle se sous-estimait, ou qu’elle pouvait avoir confiance en son pouvoir, la maitrise renouvelée de ses nerfs ou bien la protection dont elle savait s’entourer. Un sourire étira légèrement ses lèvres :


- J’avais encore l’excuse d’être affaiblie par les drogues et les bandages. Elle aura eu cette chance-là, Elera. Elle peut toujours jouir de la protection de l’Académie, mais ça ne durera pas éternellement. Si elle recroise mon chemin, elle n’aura pas le temps de prononcer mon nom. Affrontons le passé… n’est-ce pas ? J’ai de nouveaux souvenirs, maintenant, c’est.. stupide, vraiment, de pleurnicher. Je.. m’excuse pour cette attitude juvénile. Elle n’a plus sa place ici, j’aurais du m’en rendre compte avant, bien avant, rajouta-elle les sourcils froncés, en semi-soliloque.

Les mots qu’elle prononçait contredisaient ses attitudes, les reprenaient ou les appuyaient, mais de manière générale, elle reprenait contenance. Le regard onyx ne lui semblait plus brûlant, simplement un soutien sans bornes dans laquelle elle plaçait sa confiance depuis des mois. Il était encore proche, les gouttes luisant sur sa peau, se décrochant au détour d’un muscle, reprenant les ondes que le catogan laissait échapper. Quelque part, sa conscience lui soufflait qu’elle avait de la chance, et que ces années dures et douloureuses valaient bien d’enfin trouver quelqu’un en qui elle pouvait placer ses objectifs. Surtout si ceux-ci se traduisaient par cinq lettres – Chaos, bien sûr. Le dos droit sur le carreau glacé, Marlyn reprit lentement, en un souffle :

- Nous sommes les vautours ; ils n’ont qu’à craindre que la faim nous vienne trop vite.. J’ai à nouveau des ailes, sans qu’ils s’en doutent, alors qu’ils me croient mortes ou infirme. Je n’ai plus à douter ; si ce n’est de pouvoir être aussi efficace que je le voudrais, il manque juste quelques temps pour que j’aie tous les pouvoirs dont vous pourriez vous servir.

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