| Sujet: Demande d'emploi : Dresseur d'animaux et palefrenier Sam 26 Avr 2008 - 22:39 | | | Aléa venait tout juste d'arriver dans cette Académie. L'Académie de Merwyn, le soi-disant meilleur dessinateur de tous les temps, celui qui avait sauvé l'empire entier du sort misérable que leur avaient donné les Ts'lish durant un siècle. Abominable époque où les humains étaient élevés pour faire de la nourriture, au mieux un divertissement. La raison de la jeune fille vacilla lorsqu'elle repensa à ce que lui avait compté le vieil homme qu'elle avait rencontré sur la route du but qu'elle venait d'atteindre. Les conditions de vies étaient pires que celles offertes aux animaux, qui pourtant n'étaient pas dans des conditions de vie salubres pour la dresseuse. Un frisson parcourut son dos mais elle décida d'envoyer ces pensées ailleurs que sur le haut de la pile sous son crâne. Il y avait d'autres choses pour lesquelles se préoccuper. Comme cet entretient qu'elle avait oublié de demander et où elle se rendait presque à l'improviste. L'envoi d'une lettre par éclaireur aurait été trop long, et de toute manière l'éclaireur en question n'aurait pas atteint l'académie avant elle, et l'envoie de messages par l'intermédiaire de petites bestioles liées à l'imagination ne l'enchantait pas trop, car selon la jeune fille ces animaux faisaient un travail qui ne leur convenait pas, bien qu'il s'accorde avant leur mode de vie. Allez savoir pourquoi.
C'est donc sans rendez-vous, ni d'heure donnés qu'Aléa pénétra dans le bureau de Merwyn sans un bruit, hormis les trois coups qu'elle avait assénés sur la porte en bois. C’était une pièce somptueuse, avec un mobilier onéreux tout en bois. La jeune fille s’était déjà demandé comment un bâtiment aussi admirable avait pu être créé sans fond digne de ce nom. La réponse était tellement évidente qu’elle était passée complètement à côté : Tout cela n’était que Dessin. Par les plus grands dessinateurs. Et c’était magnifique, d’une virtuosité élégante, tellement admirable ! Mais elle ne pouvait se permettre de perdre encore du temps. La jeune fille inspira un grand coup, elle devait se reprendre et converser de manière correcte. Si les phrases qui sortaient de sa bouche n’étaient pas coordonnées depuis le début, Merwyn n’allait pas la prendre au sérieux. Ordonnant ses idées, elle prépara ses phrases, les structura et se lança avec une grande inspiration :
- Bonjour monsieur. Je suis Aléa, ravie de vous rencontrer. Je suis désolée de vous déranger de manière aussi impromptue, mais je souhaitais obtenir un poste dans votre Académie. Ma spécialité sont les animaux en tout genre : je sais parfaitement m’en occuper, les éduquer s’il le faut. Je peux vous servir de palefrenière comme m’occuper de créer des liens entre humains et animaux. J’ai été élevée au fil de voyages où les bêtes ont toujours été présentes, et depuis toute petite je m’en occupe. Mon expérience est acquise, mais vous pouvez vous charger vous-même de me tester. Je peux aussi vous aider à faire d’autres choses, dans la mesure de mes talents.
Aléa reprit une respiration. Elle remit ses idées en ordres, car elles étaient en train de partir de manière très désordonnée et ce n’était vraiment pas souhaitable.
- Je vous demande donc ce que vous en pensez, et si vous voulez bien de moi…
Aléa sourit et passa une mèche noire de ses cheveux derrière son oreille. Elle appréhendait un peu la réaction de l'homme assis derrière son bureau...
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| Sujet: Re: Demande d'emploi : Dresseur d'animaux et palefrenier Dim 3 Aoû 2008 - 21:22 | | | Alors que Merwyn ne daignait toujours pas répondre à la jeune femme en face de lui, qui avait pourtant tout fait pour attirer son attention, un grand *BANG* tonna de la porte qui s'ouvrit à la volée, laissant apparaître un Jehan Hil' Jildwin plus que surchargé par les paperasses. Une pile plus que précaire de paperasses en tout genre dépassait de ses bras, et il ne fit pas attention à ce qui se trouvait autour de lui, mettant tout en oeuvre pour arriver au bureau du chef sans tout faire tomber. Un bruit de verre brisé l'informa que la boule de cristal de grand-mère Merwynette avait rendu l'âme, mais il s'en moquait éperdument ; en effet, il avait réussi à tout poser sur un coin de meuble avant que la pile s'effondre. Fier de son exploit, il respira un grand coup, et lança joyeusement à Merwyn :
- Bon couraaage ! L'Empereur adore vous écrire à ce que l'on voit. Faut-il que vous ayez sauvé Gwendalavir, pour avoir tant de lettres d'admirateur ! Ah, et votre mère vous enjoint à passer prendre les chaussettes roses que vous avez laissées chez elle.
Se retenant de ricaner, se remémorrant des phrases épiques de Maman Merwynne, Jehan se tourna alors vers la jeune femme, qui était restée étonnamment calme pour quelqu'un qui venait de poireauter un bon quart d'heure devant un homme absorbé par la poursuite d'une mouche sur son bureau.
- Veuillez m'excuser, Mademoiselle. Je me nomme Jehan Hil' Jildwin, Intendant de l'Académie. Il semblerait que Merwyn soit absorbé par son travail pour l'instant. Que diriez-vous de passer dans mon bureau un moment ? Vous pourrez alors me réexpliquer la raison de votre venue, que je n'ai malheureusement pas entendue au travers de la porte.
D'un geste tranquille et courtois, il invita son interlocutrice à la suivre dans son bureau. Une fois la porte refermée, il lui tendit un siège, et reprit d'une voix professionnelle :
- Donc, que puis-je faire pour vous ?
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