Entre

- je suis ici pour devenir marchombre, et mon compagnon s'appelle Silhm. On dirait d'ailleur qu'il t'as deja adopté, je suis heureux qu'il puisse renouer avec la civilisation. Et toi, pourquoi es tu là ?

Anaïel sourit. D'un sourir ambigu.
- On ne peut pas vraiment dire que je suis la civilisation. Je suis ici pour devenir marchombre, comme toi. Je veux apprendre à voler.

Son sourir devint plus plus profond et ses pupilles se voilèrent.

- avant, j'habitait, ou plutot je vivais dans les montagnes faëlles. Je n'ai jamais connu mes parents et j'ai vécu loin de toute civilisation.
Arrivée ici, je ne parlait à personne. C'est peut-etre parceque je n'ai pas beaucoup connu les humains et leur sadicité chronique que je m'entend bien avec les animaux.

Elle gratta Silhm derrière les oreilles. Il lacha un grogmement rauqe, signe de bien etre.
- D'autre part je n'ai jamais compris les humains, ne l'étant moi meme pas tout à fait...

Elle se tu soudain et se rendit compte qu'elle se confiait à un étranger sans le moindre soupson. Elle se ferma comme une huitre et ragarda le garçon.

-Les humains peuvent etre vils et veules, mais certain manquent à la regle. Mais j'espere que malgre ces cicatrices, nous pourron devenir amis. Tu sais, je n'ai pas vraiment été gâté non plus dit il en souriant.
- Mais n'oublie jamais une chose, tu pourra toujour compter sur silhm s'il reste en bon termes avec toi, et sur moi aussi, si nous devenons amis comme je l'espere...

Maafax rentra dans le dortoirs secouant ses mains. Il avait clairement ressenti la descente de température qu'avait subit le couloir.
Il ferma derrière lui. Décidemment, le cachot était frais.
Il regarda la cheminée. L'endroit où il était passé n'avait apparemment pas été détecté.
Il s'approcha tout d'abord Anaïel. Avant de tourner la tête vers le jeune homme et son puma. Maafax était curieux. Jamais il n'avait vu cet étrange animal. Son contact permanent en solitaire avec l'oeil d'otolep l'avait totalement fait méconnaitre cetétrange créature.
Il s'adressa au jeune homme :

-Bonjour, Maafax. Elève à Corbac comme toi depuis peu. Euh... Comment se prénomme cette créature?

Il pointa un doigt vers le puma.

Anaïel se tendis légerement à l'approche de Maafax, comme pour se lever. Elle estima qu'ils se connaissait assez pour ne pas avoir besoin de se lever et resta assise à carresser le puma.
Elle ragarda Liraï et se leva.
- Je vais me promener. Je vous laisse .
Quand elle passa près de Liraï, elle s'arreta et lui souffla :
- j'espère sincerement que nous devenions amis. Je ne m'attache en général pas rapidement mais quand je le fait ma loyauté est sans faille. Il faudra juste un peu de temps...
Elle s'éloigna sous le regard ascéré du puma et s'engoufra dans les cachots ..

===> cascade

- Bonjour Maafax, je suis Liraï. Cette creature s'appelle Silhm, je suis heureux de te connaitre. Que desire tu trouver a cette ecole comme enseignement ?

Maafax se tourna vers l'animal puis de retour vers le jeune homme
-Enchantée, en fait je ne sais pas trop. Je pense vouloir devenir marchombre ou bien dessinateur mais je ne sais pas trop pour l'instant.

Il sourit.

-Et toi?

- Marchombre, je suis plutot agile. J'espere que l'on pourra s'entendre. JE ne connais pas trop l'ecole, pourrais tu me presenter les principaux endroits ou vous vous retrouvez ?

Il réfléchit avant de dire :

-En fait je suis ici depuis peu de temps. Je suis désolé. Si tu le souhaite demande à Anaïel. Elle est ici depuis plus longtemps que moi.

Il sourit

-Bon, merci quand même dit il en souriant, à tout à l'heure.
Puis il sortit de la salle avec son compagnon, et se dirigea vers le lac

Leyho atteignit la salle commune après avoir longuement cheminé à travers l'Académie. La perspective d'une vie souterraine le rendait fébrile. A chacun des ses pas, des pensées morbides, des souvenirs inquiétants, l'assaillaient.
Après avoir franchi l'ouverture sculptée, et avoir un moment dévisagé le corbeau qui ornait les murs alentours, le jeune homme observa attentivement la salle commune des Corbacs. De somptueuses tables de chêne occupaient le centre de la pièce. Des parchemins rongés recouvraient les meubles, sources intimes de connaissance. La partie Est de la salle était occupée par une cheminée emplie de braises chaudes. Face à la chaleur, étaient placés des fauteuils de cuir. Sur l'un d'eux, une jeune femme était assise, pensive. Leyho s'approcha, intrigué. Il remarqua ses courbes fines et élégantes, son allure féline ... il sut tout de suite qu'il avait à faire à une apprentie Marchombre, voire à une Marchombre en chair et en os.

Il s'arrêta devant la demoiselle, et, d'une voix timide, articula :

- "Mon nom est Leyho. Je suis nouveau ici ..."

Répondant à la question muette de Leyho, la jeune femme le coupa , et annonca, une lueur amusée dans les yeux :

- "Moi, c'est Anaïel."

Anaïel detailla le jeune garçon devant elle. Etrange. Elle avait comme une impression de déja vu, comme l'impression de connaitre ce garçon à l'allure gracile et aux gestes fluides. Il avait de très étranges cheveux gris, ou plutôt argentés.
Très étrange. Elle ne connaissait personne en dehors de l'académie, ayant vécu dans les montagnes toute sa vie, mais elle trouvait le garçon assez sympatique avec son air tourmenté et la timidité avec laquelle il l'avait abordé.
Elle sifflota, d'une voix particulière mais qui lui était commune :
- et, heu... pourquoi es tu dans l'académie ?

Elle tourna un instant son regard vers les flammes et ses yeux à la couleur de feuscintillèrent avec elles. Anaïel aimait beaucoup regarder le feu, aimait sa chaleur, sa sauvagerie en même temps que sa danse des plus harmonieuse dans l'espace. Elle avait l'impression de contempler un marchombre accompli. Elle chantonna comme pour elle même, se demandant ce qui allait se passer, conciente que quelqu'un la regardait, que quelqu'un risquait de découvrir ses secrets mais ne s'arreta pas. Les flammes ondulèrent différament. En accor avec les notes qui sortaiet de ses levres.
Leyho ouvrit de grands yeux. Alors qu'il s'apprétait à répondre, il referma la bouche.
Soudain, Anaïel s'areta. La mélopée avait retentit dans la piece sans que personne ne s'en apperçoive, mais elle s'était arétée si soudainement qu'un gong n'aurait pas atiré plus l'attention.
La jeune fille se sentit écoeurée. C'était la première fois qu'elle ordonnait quelque chose à un élément. Plus jamais.
Elle se retourna vers Leyho attendant sa réponse avec curiosité.

Leyho était encore éberlué par ce qui venait de se produire. Jamais, dans toutes les péripéties qu'il avait surmontées, dans tous les territoires qu'il avait parcourus, il n'avait eu à faire à de la magie, ou quelque chose de semblable.
Ces yeux ne lui avaient pas joué de tour, il en était persuadé. Il avait vu les flammes danser sous les mélodies d'Anaiel. Il avait vu le feu se plier aux moindres exigeances des notes limpides. Et il en était émerveillé ...

Certes, il avait déjà entendu parler de l'Art du Dessin, capable de modifier l'environnement d'une simple pensée du Dessinateur. Mais là, il lui semblait que c'était différent. Cette force qui réussissait à asservir le feu, cette force invisible, était inscrite dans la chair de l'apprentie Marchombre, et semblait incommensurable.

Toujours frissonnant, il voulu répondre à la question initiale d'Anaiel, mais une autre phrase fit vibrer ses lèvres :

- Comment as-tu fait ça ? Je veux dire, le feu et ... ta voix ... que s'est-il passé ?

Le regard d'Anaiel changea instantanément ... Leyho réalisa l'empleur du mystère de la jeune femme, et regretta la question ciblée qu'il venait de poser.

Anaïel se tendit sous la question de Leyho. Elle regarda en face et ouvrit la bouche, comme pour répondre, sauf qu'aucun son ne franchit ses lèvres. Elle réfléchit en refermant la bouche. Comment faisait-elle ça ? elle n'en avait strictement aucune idée. Elle répondit, cherchant soigneusement ses mots et vrillant ses yeux braisés dans ceux du jeune homme devant elle :
- Je... je ne sais vraiment pas, je suppose qu'il s'agit d'une forme de don. C'est tout ce que j'ai qui me rappelle mon existence... d'avant.
Elle ferma les yeux quelques secondes et les rouvrit. Leyho l'observait toujours, en silence. Un long moment, ils restèrent ainsi, les yeux dans les yeux attendant que quelques chose brise le silence, le redoutant peu-être.
Anaïel parla la prmière d'une voix sifflotante :
- tu veux devenir marchombre pour te venger.
La phrase avait fusée, presque naturelle. Anaïel savait pertinament qu'elle evoquait un point sensible mais elle n'eu aucune envie de reculer. Elle devinait du jeune homme une force de caractère stupéfiante et un besoin d'aller jusqu'au bout, quoi qu'il advienne. Et c'est pour ces raison qu'elle voulait mieu le connaître, parce qu'il deviendrait à coup sur un grand marchombre.
Elle attendit que le jeune homme réagisse.