Recherche d'une personne qui puisse aider (RP inachevé)

Vivyan avait été voir les appartement de Slynn mais elle ne s'y trouvait visiblement pas. Vivyan commençait à ne plus sentir son corps et les tremblement de ses mains l'inquiétait autant que ses sueurs froides. Elle sera la machoire mais dut se résigner à s'assoir sur le premier banc venu à l'abrit des regards. Comme dans un cocon.

*Slynn s'il te plais... dans le parc*

La dessinatrice était fatiguée et avait peur. Elle attendit sur le banc à semi conciente qu'on vienne l'aider.

- Ces derniers temps, vous avez la sale manie de vous épuiser, Dame Vivyan. Il faudra apprendre à vous ménager, sinon vous y passerez prématurément... je le crains.

Slynn venait d'apparaître devant Vivyan qui était trop épuisée pour l'avoir entendu venir. Avec une expression pour le moins résignée sur l'instant, la Sentinelle se pencha et souleva la dessinatrice à semi-consciente pour la prendre dans ses bras et ainsi la transporter. Qui aurait cru qu'une femme d'apparence aussi frêle que Slynn puisse porter sans la moindre difficulté une femme comme Vivyan. Ayant stabilisé son fardeau, la Sentinelle se mit alors en route vers ses appartements en dessinant pour que personne ne les voie.

Elle craignait qu'un pas sur le côté ne fasse empirer l'état de Vivyan, pour le moins affaiblie...

Le grand tigre revenait de la chasse quand il surprit le flux d'esprit de quelqu'un qu'il connaissait. Ce flux était très affaibli. Malade ou blessé. Il lacha mollement la biche qu'il tenait à la gueule pour "sentir" cette effluve. Jeta un regard à sa proie, puis décida de la tirer à l'abri, et de revenir la manger plus tard. De la viande ne devait pas se perdre.

Ses ombres devinrent plus noires que la nuit la plus sombre. Son regard de feu se posa sur le ciel, la lumière déclinait, nimbant le monde d'une pénombre bienvenue. Dans cet univers de tons foncés, il était indécelable, sauf peut-être aux oreilles de ceux qui marchaient les ombres, mais encore fallait-il être bon dans ce domaine. Hallistrad n'en avait rencontré que peu dans sa vie, quelques uns avec un talent notable mais rien de vraiment exceptionnel.

Il s'approcha à pas feutré de l'endroit où se tenait l'esprit blessé. C'était cette étrange jeune fille, ce dessin, devrait-on plutot penser puisque telle était sa nature. Le grand tigre noir resta immobile, fixant les contours de cette création qui semblait s'effacer. Puis sa concentration fut troublé par l'apparition d'une autre debout. Elles se connaissaient.

La deuxième brillait aussi, mais moins que le Dessin. Mais elle avait sans conteste un certain don. Il semblait être dans un endroit où se trouvait des dessinateurs. Cela amena un léger sourire d'ironie sur la gueule du tigre. Fusse-t-il maudit. Il se coucha dans un buisson dans la position du sphinx, tete posé sur le sol, et tendit son esprit vers le Dessin. Laissant l'Imagination envahir son corps, il rendit les contours de l'image de Vyvian plus stable qu'ils ne l'étaient encore quelques instants auparavant.

Il avait très bien conscience du fait qu'il s'exposait ainsi à l'autre dessinatrice, mais il fallait faire un choix, et encore faudrait-il que celle-ci sache ou regarder. Car si l'on se trouvait de l'autre coté du buisson, l'on ne voyait rien à première vue. Et si on regardait extremement bien, on pouvait discerner comme deux yeux qui clignaient, mais pas même la silhouette de la créature qui observait.

Vivyan sentit une présence vagement familière dessiner sur elle. Un frisson la parcourut, elle était désormais plus stable et remerciait interieyrement Slynn de ne pas l'avoir transporter par un pas sur le côté vers ses appartements. Au bout de quelques instant elle se rendit compte que la personne qui la portait n'était autre que Slynn. Comment une femme d'apparence si fine pouvait la porter? Mais, pensat elle, après tout Slynn maniait une épée batarde à deux mains. La sous directrice avait retrouvé une partie de ses sens. Une délicate odeur l'entourait et elle en déduisit qu'il s'agissait de l'odeur de Slynn, Vivyan lui sourit faiblement d'un air désolée.

- Pardonnez moi Dame Ar' Kriss.

- Pardonnez-vous vous-même, Dame Vivyan. C'est à vous que vous faites du mal, pas à moi.

Slynn s'était interrompue et était aux aguets. Elle avait senti une présence étrange à proximité, mais elle ne vit personne dans l'immédiat. Chose encore plus étrange, elle percevait que l'on agissait sur Vivyan... elle n'ignorait pas que la femme aimée de Merwyn n'était rien d'autre qu'un Dessin, un Dessin auquel la Sentinelle s'était attachée, un Dessin qui maintenant reprenait vigueur de manière incompréhensible. Elle ne s'abusait pas, il y avait bel et bien une présence inconnue, une présence qui influait sur Vivyan et lui rendait progressivement sa force d'antan.

Elle ignorait qui pouvait faire cela, mais n'en restait pas moins aux aguets... les choses pouvaient très bien prendre un tout autre tour...
Slynn avait murmuré à l'oreille de Vivyan :

- Sentez-vous cette étrange présence, Dame Vivyan?

- Bien sûre je la sent mieux que personne, cette présence dessine sur moi. Mais dans mon état acuel je ne pourrais vous indiquez où elle est. Ce que je sais c'est qu'elle est proche.

Vivyan regarda autour d'elle comme elle le put mais la mieux placée pour le faire était encore Slynn. La sous-directrice resta immobile pour ne pas géner sa collègue.
Tout était silencieux autour d'eux, un silence berçant. Vivyan s'endormie paisiblement dans les bras de Slynn car la fatigue était trop forte pour y résister.

Hallistard les écoutait parler toujours sans bouger, observant sans rien faire d'autre que permettre au Dessin de continuer à vivre. Ironie du sort que de permettre à une création de survivre grâce aux pouvoirs d'un gardien. Une vague de tristesse le submergea.

Les Ts'lich...

Maudit soit cette engeance. Puissent-ils pourrir dans leur réalité. Eux qui avaient détruit ce qu'il considérait comme son univers. Peu avaient survécu à la grnade guerre, mais ce peu était encore trop. Il les traquerait pour les tuer. Un jour...
En attendant, il avait mieux à faire.

Il reporta son attention sur le Dessin et vit que son esprit était passé de l'autre côté. Plus facile de lui parler sans que l'autre debout s'en mêle. Et les rêves n'étaient qu'après tout, une autre partie de l'Imagination. Il l'y rejoignit.

"Pourquoi t'estompes-tu ainsi ?"

Ici il pouvait parler comme un debout puisque ce monde n'existait pas vraiment, il pouvait se permettre de bouscouler les conventions.

- Hum... reposez-vous, Vivyan Ril' Lake. Je vais vous ramener dans vos appartements. Ensuite, je m'occuperai éventuellement de cette présence étrange...

Slynn s'était exprimée à mi-voix, de manière à ce que seule Vivyan l'entende. Mais, l'entendrait-elle seulement? La voilà qui venait de s'endormir dans les bras de la Sentinelle qui se sentait de plus en plus mal à l'aise vis-à-vis de l'aimée de Merwyn. Elle n'avait pas pu oublier ses sentiments pour elle... Ces sentiments honteux et traîtres qu'elle devait à tout prix oublier, à tout prix enfouir dans les tréfonds d'elle-même, si jamais elle y arrivait un jour. C'était la raison pour laquelle Slynn s'arrangeait pour ne jamais se retrouver seule avec Dame Vivyan...

Alors, elle pressa le pas en dessinant toujours de manière à se camoufler aux yeux des élèves. La chose n'était pas facile, mais heureusement, peu d'élèves croisaient les pas de la Sentinelle en ce moment. Bientôt, Slynn parvint aux appartements de la dessinatrice et l'étendit avec précaution sur son lit. Evitant à tout prix d'admirer la beauté si parfaite de Vivyan et sa sérénité éternelle, elle la couvrit de ses draps et quitta aussitôt ses appartements en prenant soin de fermer la porte.

Bientôt, elle parvint à nouveau dans les jardins, poussant un soupir de soulagement, s'il s'agissait bien de soulagement, et rabattit la capuche de sa superbe cape noire pour masquer l'actuelle expression de son visage. Pour oublier Vivyan, elle se concentra alors sur une seule chose : trouver cette présence étrange.

Quand il vit que la debout emmenait le Dessin ailleurs. Hallistrad rompit le lien qui les unissait. Il prit sur lui, la douleur que cela faisait de rompre un lien d'Imagination, et ferma ses yeux en amandes quelques instants. L'étrange créature restait à la lisière de la réalité et de l'Imagination. Tout comme un équilibriste qui passe sa vie à marcher sur le fil de la corde. Lui marchait sur le bord du gouffre qui séparait l'Imagination de la Réalité. D'un coté l'abyme sans fond de l'imaginaire. De l'autre la dure terre du réél. Et lui sur la corde, il aurait pu se laisser absorber par le gouffre et se dissoudre dans ce qui l'avait créer. Ou choisir de vivre sa vie, sans devoir protéger les dessinateurs.

Mais il savait au fond de lui que ni l'un ni l'autre n'était possible. Il était un gardien. Il devait veiller, telle était la tâche pour laquelle on l'avait créer. Loué soit la Dame et le Dragon et puissent leur vie être éternelle. Un jour, il partirait à leur recherche, si les T'sliche n'avaient pu les vaincre.

Cette pensée seule suffit à lui donner envie de mourir. Si ils n'avaient pas survécu et que lui, Hallistrad était seul...
Il rejeta cette hypothèse, impossible tout simplement. Que tout ceux pour quoi il s'était battu soit tombé en poussière. Non le monde subsisterait tant que des personnes croiront au pouvoir de l'Imagination. Telles étaient les regles invisibles mais écrasantes qui gouvernaient leur univers. Et dont les debouts n'avaient plus conscience.

La debout revint seule, peu de temps après. Hallistrad rouvrit ses yeux de feu, revenant au présent. Elle semblait le chercher lui. Cela l'amusa et il intensifia son aura noire de sorte qu'elle ne pourrait pas le trouver s'il ne le voulait pas. Son attitude de prédateur à l'affut lui rappela de vagues souvenirs d'autres personnes se déplacant comme elle. Mais cette pensée lui échappait comme un papillon du soir fuit la lumière.