Elisa Aldavia (Lotra)

[Ecris pas en noir, on vois que dalle ><']

Ena regardait le bureau dans lequel elle s'était installée, il y avait de cela une dizaine de minutes. Jamais il n'avait été aussi...aussi vide, net, impeccable...Grace à un travail acharnés, les trois sous-directeurs aveitn réussis, enfin, à venir à bout des montagnes de paperasses. Elle saisit le premier papier d'une pile bien agencée, et parcourut les écritures. Elle entendit alors frapper. Sans faire attention, elle répondit un "Oui" absent. Quelqu'un entra. Elle reposa la feuille sur le bureau et leva les yeux. Une jeune fille, pas bien agée, des cheveux noirs, une peau blafarde...Elle lui fit signe de s'asseoir et la salua:

"Bonjour Jeune fille, Tu as besoin de quelquechose?"

Elle avait lâché sa froideur habituelle. Elle se demanda comment. La petite avait un air qui lui rapellait quelquechose...Mais quoi? Elle attendit une réponse qui tardait à venir, les yeux fixés sur la nouvelle venue.

Elisa chancela. Elle s'appuya contre la porte tandis que son mal de tête revenait à l'attaque. Devant elle, assise à son bureau, il y avait une jeune femme.

"Bonjour Jeune fille, Tu as besoin de quelque chose?"

Elisa reconnut... une chose dans cette phrase. Peut-être que... Oui, il y avait des mots. Mais dans sa tête, ça n'avait aucun sens.
Elle plaça sa main sur son front. Brûlant. Et emperlé de sueur.
Elle n'était pas dans un état normal, même si elle était stréssée. Les contours de la silhouette devant elle semblèrent fondre tout devint flou, comme si l'on avait placé un feu devant.

* Ô mon Dieu, qu'est-ce qu'il se passe ?.. *

Ses jambes tremblaient tellement qu'elle tomba à genoux. Le choc lui fit revenir un détail. Infime. Ce matin, un moustique l'avait piqué et elle avait senti comme du feu dans ses veines pendant cinq secondes. Elle ne s'en était pas méfié et à peu près une heure plus tard, elle avait eu un mal de tête foudroyant.
Elisa sentit son esprit s'échapper à une vitesse folle.

"Ha... haaa... Le... Poison..."

Elle s'effondra.

Chancellements, vertiges, absences...
Mais?
La jeune fille n'ouvrit même pas la bouche. Elle trembla un peu, bougez, de gauche, à droite...
Puis s'affondra. Son corps sur le sol de pierre produit un bruti mat. Alertée, la marchombre se leva et se rua sur le corps étendus. Elle la fixa un instant. Le visage en sueur, les membres termblotants...Aucun doute possible.
Du Poison.
Elle ne bougea pas le corps, mais regarda partout, et découvrit en un milième de seconde la marque rouge, à peine visible, sur son brat droigt, sous le coude. Elle siffla. Sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche.
Elle s'approcha de la jeune fille. Le poison, elle connaissait. Elle palpa le bras, autour de la piqure, sans appuyer trop fort. Puis elle s'agenouilla. De sa poche, elle sortit un petit objet de la taille d'une pièce de monnaie, un peu plus épaisse. La capsule était un anti-poison. Elle ressemblait fort aux capsules de poisons que les mercenaires glissent dans leur bouches, et éclatent en cas d'interrogatoire, à ceci près que celle-ci n'était pas rouge sang mais bleue. Elle perça la capsule, et laissa glisser le liquide dans la bouche qu'elle maintenait ouverte de la jeune fille. Le Colibri arriva sur ces entrefaites, et Ena lui transmit le message avec une rapidité hors du commun. Le colibri partit, flèche noire vers l'ailleur. Le temps fila. La jeune fille ne bougeait pas. Enfin, la porte s'ouvrit à la volée sur une Rêveuse. celle-ci déroula son rêve avec rapidité et efficacité, puis étendit la jeune fille. Le temps passa. Ena se mordit les lèvres. Mais qu'étais-ce donc que cette histoire? Le temps coula encore, quand enfin, la jeune fille revint à elle. Enfin, plus ou moin. Ses yeux papillotèrent, elle tenta de se relever, et s'effondra. Ena regarda ses traits, sa façon d'être, sa tête, et enfin, elle fixa ses yeux. Elle parcourut son âme, elle regarda au plus profond de son esprit. Quand elle le put, la rêveuse laissa La jeune fille se relever, et s'asseoire sur un chaise, puis murmura à Ena:

-La capsule, c'était une bonne idée...

Ena hocha la tête, dubitative. Le silence anxieux dans la pièce se dissipa légèrement quand la jeune fille releva la tête. Elle avait reprit des couleurs, et Ena soupira. D'une voie douce, elle lui demanda:

-Preffère-tu aller à l'infirmerie ou Peux-tu nous expliquer ce qui t'es arrivée?

Attente pesante.

[Désolée si j'abrège, mais je sais pas comment on peut s'en sortir...C'est la répart', donc si elle va à l'infirmerie, ça va être chaud...><']

* Suis-je morte ? *

Question stupide. Si elle l'était, elle ne le penserait plus. Ou bien ?
L'esprit d'Elisa se tenait loin de son corps. Loin des souffrances que cette fille subissait. Loin, loin...
Le corps hoqueta légèrement. Quoi ? Elle était vivante ? Etrange... Le venin aurait dû la terrasser. Le connaissant, Elisa savait que ce poison était mortel.
Mais la jeune femme avait agis avec brillance et rapidité.
Marchombre ?
Marchombre.
Personne ne portait ces habits de cuir souple. Personne ne courait avec ce silence. Personne ne sifflait sans produire aucun son.
Marchombre.
Etrangement, le mot attirait l'esprit dans son corps.
Marchombre.

* Si je survis, je pourrais peut-être le devenir... *

Marchombre.
L'esprit d'Elisa vogua lentement vers le corps torturé alors qu' une autre femme le purgeait du venin.
Marchombre.
Elisa redevint Elisa. Le corps fusionna avec l'esprit.
Elle ouvrit les yeux. La lumière la fit battre des paupières tandis qu'elle essayait de se relever... pour s'effondrer à nouveau.
Celle qui semblait être une rêveuse lui tendit une main amicale qu'elle prit en se donnant des baffes mentales. La main d'Elisa manquait cruellement de fermeté.
Elisa se releva péniblement et s'assit sur la chaise qu'on lui tendait. La rêveuse partit et elle se retrouva seule avec la marchombre.

-Prefère-tu aller à l'infirmerie ou Peux-tu nous expliquer ce qui t'es arrivée?

Elisa hoqueta et expulsa un petit jet de sang qui macula sa bouche. Elle passa son bras sur ses lèvres et le doute devint certitude.
C'était sa signature.

- Je peux expliquer.

Elle releva la tête pour regarder la jeune femme et commença son récit d'une voix faible.

- Il y a un an, j'ai perdu mes parents... Enfin... Mes tuteurs pour dire vrai. Marchombres, ils se sont fais assassiner par des mercenaires du Chaos. Je me suis enfuie et ai été prise en charge par un vieux marchombre qui répondait au nom d'Enisoraï.

Le souvenir du vieux assombrit ses mots. Sa mort était l'une des pires choses qu'Elisa avait dû affronter.

- Enisoraï, à l'instar d'Alyssa et Alix, avait beaucoup d'ennemis. Il ne m'en a pas beaucoup parlé mais depuis près de dix ans, il était traqué par un homme qui possédait des moyens... considérables. Comme celui de s'acheter les services de mercenaires ou d'Hengel, l'éleveur d'insecte. Plus tard, Hengel poursuivit Enisoraï, non plus pour son chef, mais pour des interêts personnels. Ce n'est pas lui mais la vieillesse qui a terrassé le vieux marchombre. N'ayant pu se vanger sur lui, il a décidé d'éliminer toute trace de sa vie. Moi, notemment. Ajoutons le fait que les ennemis de mes tuteurs ont enfin découvert mon existence et on peut dire que je suis légèrement en danger.

Elisa se décida à faire sa demande.

- J'ai passé les Trois Défis et ai juré fidélité au code Merwynien. La loi numéro trois stipule qu'il est interdit de porter des armes en dehors des cours ou entraînements. Sauf cas de force majeur.

Elle prit une profonde inspiration et finit :

- J'aimerais savoir si je fais parti de ces cas et si j'ai l'autorisation de garder mes poignards sur moi.

Elisa put remarquer qu'à une certaine phrase, Ena eut une réaction.
La marchombre avait un regard concentré, les sourcils froncés et l'on pouvait discerner dans ses yeux une lueur de frustration. Que pouvait-il bien se passer dans sa tête ?
Elisa stocka l'information dans un coin de sa tête et revint à ce que disait Ena.

-En temps normal, je te
dirais que l'Académie étant bien protégé, c'était inutile. Mais par les
temps qui courent, tous les élèves ont une arme avec eux...Une, ou
plus. Donc tu pourras porter tes armes...

Félia eut un sourire et jeta un regard sur ses jambes où se tenaient ses deux éternels poignard. Elle ne s'en était jamais séparé et elle ne risquait pas de le faire.

-Bienvenue à l'Académie,
et à Lotra, qui sera ta maison. Tu vas donc suivre l'enseignement des Marchombres. Cependant, si tu possède le don du dessin, aussi infime
soit-il, je te conseille d'aller voir le Maitre Analyste...

Lotra ? Maison ? Les Trois Défis lui revinrent en tête. Les maîtres avient éxpliqué le principe des quatre maisons et de la coupe de Merwyn.
Une chappe de fatigue s'abbatit soudain sur ses épaules.
Ca faisait longtemps qu'elle n'avait pas pris une bonne nuit de sommeil à cause de ses ennemis... Mais aintenant qu'elle était normalement en sécurité...
Et le maître analyste ? Boarf, elle irait le voir demain.

- Et bien merci Maître... euuuh...

- Nel'Atan.

Elisa sourit et se leva. Elle se dirigea vers la porte, prit son arc posé contre un mur et dit :

- J'éspère que nous nous reverrons. Au revoir !

Et elle sortit.